-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

Partagez
 

 Les enfants, ne faîtes pas ça chez vous ▬ Mushroom.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Arpège Les enfants, ne faîtes pas ça chez vous ▬ Mushroom. 767573Arpge3A
Arpège
Les enfants, ne faîtes pas ça chez vous ▬ Mushroom. 329741Word2

Feuille de personnage
Wammy’s: H / A
Double Compte: Screen, Jesse
Âge: 17 ans / 25 ans
Sujet: Les enfants, ne faîtes pas ça chez vous ▬ Mushroom. Les enfants, ne faîtes pas ça chez vous ▬ Mushroom. EmptySam 24 Déc - 0:12

Les enfants, ne faîtes pas ça chez vous ▬ Mushroom. Tumblr_lwdwgz51f21qiisuio1_500_large

Arpège n’avait strictement rien à foutre de sa soirée, et on était samedi. Vous rendez-vous compte ? Ne pas avoir une seule sortie de prévue un samedi soir, c’était la mort, le contraire même de la hypittude qu’arborait notre charmante demoiselle. En même temps, elle avait l’horrible flemme d’aller en boîte. Et puis, vu l’état moral d’End en ce moment, cela ne lui aurait certainement pas trop plu de l’accompagner dans un endroit bruyant et habité de pervers prêts à faire couiner la brunette dans les toilettes. Elle ne se voyait pas trop abandonner son ami au milieu de cette foule transpirante alors qu’il déprimait pour se taper un inconnu. Il y avait bien Disaster, mais il devait être lui-même entrain de sauter une orpheline ici ou là. Disons que c’était la théorie la plus probable, étant donné qu’il n’avait pas joint Arpège ce soir-là. Elle pensa à Take, aussi, mais elle l’avait croisé dans les couloirs, chauffant Tears comme jamais, il devait donc être occupé lui aussi. La musicienne déprimait sérieusement, même s’il n’était que onze heures du soir, et qu’elle avait la nuit devant elle pour trouver que faire. Elle décida en premier lieu de quitter sa chambre, posant sa guitare sur son lit, au plus grand plaisir de sa partenaire de chambre qui tentait vainement de dormir. Moins rapide pour s’habiller que pour se déshabiller, elle enfila un jean qui trainait par terre, puisqu’elle se trimbalait en petite culotte depuis qu’elle était arrivée dans son dortoir. Son regard gris pâle balaya nonchalamment la petite pièce à la recherche d’un vêtement à mettre pour couvrir le haut de son corps uniquement vêtu d’un soutien-gorge pour le moment. Mouais, ce pull volé à un de ses amants il y a longtemps ferait bien l’affaire. D’une main rapide, elle saisit deux paquets de cigarettes, un briquet, et ouvrit le tiroir de sa table de nuit pour prendre avec elle deux pochons qu’elle rangea soigneusement dans sa poche. Une paire d’escarpins aux pieds, elle était parée à déambuler dans les couloirs de l’orphelinat tel un fantôme. Oui, elle aimait bien mélanger les genres de temps à autres. Le style exclusivement catin, même s’il lui allait à merveille, pouvait être lassant. Autant varier les plaisirs vestimentaires. Avant de sortir elle se roula un joint – sa beuh étant contenue dans un des deux pochons – et laissa enfin sa colocataire dormir tranquillement.

Ce ne fut qu’après une légère hésitation qu’elle décida d’allumer son joint. Si Slave la croisait, elle était morte, mais peu importait, elle avait un assez gros moyen de pression sur lui. Si la Wammy’s House apprenait qu’il se tapait une élève, il serait certainement séparé à jamais de sa chère petite Straw. Imaginez, on ne laisserait jamais un mec incarcéré pour détournement de mineurs s’approcher d’une gamine prenant des bains avec lui, sœur adoptive ou pas sœur adoptive. Et puis, même si elle croisait qui que ce soit, peu lui importait. On ne pouvait pas la virer de la Wammy’s House, elle était un des rares enfants génies d’Europe, du monde, même. Ici, les orphelins étaient gardés jusqu’à leur majorité, quoi qu’ils fassent. On ne les laissait pas s’enfuir comme ça, ils étaient bien trop précieux. Il y avait donc ensuite ceux qui saisissaient leur chance de recevoir une éducation dans de magnifiques bâtiments, entourés de génies, entraînés à devenir les êtres les plus intelligents du monde. Et il y avait les autres, ceux profitant du fait qu’ils ne pouvaient être virés pour faire tout ce qu’ils voulaient. Arpège était de ces gens-là.
Elle éclata donc l’embout de son joint à l’aide de son briquet, et tira deux grosses lattes dessus, laissant l’épaisse fumée s’échapper de ses lèvres, faisant bouger sa gorge pour faire des ronds. Elle ricana et se mit en route. Où pouvait-elle bien aller ? Elle passa devant l’infirmerie, et un rapide coup d’œil lui permit de voir qu’il n’y avait personne là-dedans.

    « GROSSE BLAGOUNETTE. Même pas un camé venu voler des pilules ? End, je sais que tu es làaaa. »


Oui, elle se parlait à elle-même, tout à fait. Et la jeune fille explosa de rire, se trouvant certainement très drôle, et sentant l’effet du joint lui monter à la tête, savourant cet effet qu’elle connaissait si bien. Un sourire accroché à ses lèvres pulpeuses, ne pouvant le retirer, elle continua de marcher, et descendit les majestueux escaliers lui permettant de descendre au rez-de-chaussée. Elle passa devant le tribunal, ayant une petite pensée pour ses ébats de la dernière fois en ce lieu avec l’immense surveillant coréen, et ricana à nouveau. Arpy croisa quelques élèves qui la regardèrent étrangement, pour changer. Ce qu’elle aimait ça, être regardée.

Ce qu’il pouvait faire froid dehors, putain. Après avoir terminé son joint, elle s’en roula et alluma tout naturellement un autre. Eh ben, il s’était pas foutu de se gueule le petit Ember, sur la qualité de la beuh. Les effets montaient déjà dans le corps d’Arpège qui rigolait pour plus ou moins tout ce qu’elle voyait. Elle sentait ses yeux s’alourdir, ce qui lui décrocha un magnifique sourire en coin. En bref, elle commençait à être légèrement défoncée, mais ce n’était qu’un début.
Elle crut voir de la lumière dans la chapelle. Boah, cela ne lui coutait rien d’aller voir s’il y avait quelqu’un là-bas, cela ne pouvait pas être plus ennuyant que de marcher seule dans la neige en escarpins – et de tomber tous les trois mètres, oui. Elle arriva à la porte du batiment religieux et la poussa. Arpège n’était pas religieuse pour un sous, elle avait même déjà baisé dans cette chapelle, alors bon.
Elle ne s’était manifestement pas trompée, il y avait bien quelqu’un. Elle sourit à Mushroom. Eh bien voilà, elle allait en passer, une bonne soirée ! Arpy sortit de sa poche son deuxième pochon, contenant une poudre blanche, et elle le balança à la tête de son ami.

    «Vas-y, mon gars, on va s’en mettre plein le nez. T’sais pas dans combien de positions j’ai du baiser pour avoir cette coc, garçon. »


Quand on avait un corps comme le sien, on en profitait pour se faire approvisionner en clopes, drogues ou alcool. C’était relativement pratique, et cela permettait de ne pas perdre son fric inutilement. Le sexe, ya que ça de vrai.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Sujet: Re: Les enfants, ne faîtes pas ça chez vous ▬ Mushroom. Les enfants, ne faîtes pas ça chez vous ▬ Mushroom. EmptySam 24 Déc - 12:36

    Rien à faire. 
    L'ennui me tient en laisse, comme dominé par son pouvoir effrayant. Les minutes pesaient sur moi et le temps me mettait la pression. Fais quelque chose bordel, on est samedi soir. N'ai-je pas d'amis? Je suis vraiment un putain de branleur orphelin asociale sans amis? Non. Je peux aller voir Aurore, ou Ginger, ou aller espionner Fatal. Je peux aller voir Panzer ou encore aller faire chier Playmobil avec mes bêtises. Mais rien. Je reste comme un con sur mon lit à colmater. Je suis déjà suffisamment détruit par mes exploits de cet après midi. Il est pas loin de 23 heures. Je me trouve déjà très éméché et déchiré. Plus d'effets, mais je sens les conséquences arriver en masse, tout en douceur. Il me faut vraiment autre chose pour oublier cette douleur physique. Je veux pas sombrer dans la déprime je veux pas être immobilisé par les effets de la drogue jusqu'au lundi matin je veux pas ne rien branler. Je dois faire quelque chose. Je traine mon corps en dehors du lit. Je suis une larve. Je ramperai presque. Je suis une chenille. J'ondule mon corps le long du sol, nettoyant tout sur mon passage comme si j'étais la femme de ménage (Playmobil quoi). Je suis un kiwi. Cherchez pas pourquoi. Je suis une rivière. J'avance comme si j'avais pas le choix. J'ai mal partout. Mon corps me fait souffrir et chaque pas, ou ondulation me fait un mal fou. J'ai horriblement envie de clamser là tout de suite maintenant à la seconde même. La drogue, c'est le mal. Déjà que ce n'est pas facile d'avoir entièrement contrôle de son âme, ne plus avoir le contrôle de son corps est le comble. 

    Salope de corps inutile.
    J'aimerais bien être une matière intouchable. J'aimerais bien être impalpable. J'aimerais bien que les gens soient incapables de me voir de me toucher de me sentir. J'aimerais bien n'être qu'une chose pensante qui bouge mais qui n'est pas matériel. Je pourrais ne plus ressentir la douleur physique, ni les heures de sommeil inutiles, ni le temps perdu à bouffer. 
    Mais il faut aussi que j'arrête de penser des immondices pareilles. Parce que bon, ça me détruit autant bien le moral que le corps. C'est pas que j'ai peur de la mort mais si. La mort s'en bat les couilles de ta vie, elle viendra te chercher quand même. C'est angoissant flippant et ça rend paranoïaque. 

    Je traîne mon corps jusqu'à la chapelle. Pourquoi la chapelle? Aucune idée. Peut être que si je meurs maintenant tout de suite Dieu voudra bien de moi, je sais pas mais j'espère bien. Même si je l'aurais forcé. J'aime bien cet endroit. C'est apaisant et ça calme. Faux. Rien du tout que ça calme. Ça reste vrai pour les croyants pathétiques qui pensent dominer le monde avec leur putain d'idée extrémiste à la con. Je suis pas contre la religion. Je suis ma religion. Dieu? Une belle blague. Mon Dieu est mon moi intérieur. Je suis certain que ce qui fait ma morale c'est une sorte de divinité. Sinon j'aurais tout le temps des pensées malsaines et je pourrais pas contrôler mes sales réflexes. Grâce à la morale je suis un peu plus positif. Ma religion est mon propre moi. C'est magique, pas de blasphème pas de prière pas de culte ridiculement ironique. Et donc je suis dans la chapelle. Je laisse la lumière allumée. Je m'allonge dans un coin de ce lieu pseudo-apaisant. Avec un peu de chance je risque bien de tomber sur quelqu'un qui me sauvera de ma débauche et de mon état surtout. 

    Je ferme les yeux. 
    Un voile noir me recouvre la vue et refuse de me laisser entrevoir ce qu'il y a. Je m'endors. 

    J'ouvre les yeux. Rien.
    Je dors. 
    J'ouvre les yeux. Rien.
    Je les ferme. Du bruit.
    J'ouvre les yeux. Pas rien.
    Arpège.

    Encore une fois ma sauveuse. Elle m'avait sauvé une fois pendant Noël. J'ai trouvé ça mignon tout plein. Plus ça va, plus je l'aime. Plus ça va, plus on passe du temps ensemble. J'avais étrangement pas pensé à Arpège, je comprends pas trop, mais bref. Elle est là. Pour me sauver j'imagine. Je la regarde, elle me regarde. Je baisse les yeux sur son sachet de poudre. Je souris malgré moi. Et voici la potion magique. Cette fille arrive décidément au bon moment avec le bon matériel. Même si je me demande ce qu'elle branle ici dans une chapelle. Bref. Elle est là, je chope son sachet. Je regarde la poudre et me sens maintenant en sécurité. 

      « J'ai l'impression que tu fais tout pour me rendre fou de toi salope. »


    Je bloque mon pouce, met une ligne de coke sur l'os crée pour sniffer de la merde et. One shot babe.
Revenir en haut Aller en bas
Arpège Les enfants, ne faîtes pas ça chez vous ▬ Mushroom. 767573Arpge3A
Arpège
Les enfants, ne faîtes pas ça chez vous ▬ Mushroom. 329741Word2

Feuille de personnage
Wammy’s: H / A
Double Compte: Screen, Jesse
Âge: 17 ans / 25 ans
Sujet: Re: Les enfants, ne faîtes pas ça chez vous ▬ Mushroom. Les enfants, ne faîtes pas ça chez vous ▬ Mushroom. EmptySam 24 Déc - 14:56

" C'est pas d'la drogue, c'est d'la coke "

Les enfants, ne faîtes pas ça chez vous ▬ Mushroom. 655259tumblrl6zk5ytRao1qd8ko0o1400large


Je vais me cacher sous un meuble
Et puis plus jamais m'en aller.
Par terre c'est déja trop haut
Et ça me donne le vertige.


La tête de champignon qu’était Mushroom la regarda doucement, la bouche entrouverte. Hm, ça c’était la tête du junkie en manque qui n’avait pas eu sa dose de la soirée, qui se serait arraché les cheveux pour un rail, un fixe, un spliff, un popers ou une petite poêlée de champis magiques. C’était triste d’être à ce point dépendant de la drogue, mais Arpège ne jugeait pas, et elle n’en avait pas grand-chose à foutre, à vrai dire. Elle était bien dépendante de la clope, et surtout dépendante au sexe, aux mains baladeuses sur son corps nu, au souffle rauque et irrégulier venant s’écraser dans son cou, aux inconnus venus trouver un quelconque réconfort dans le creux de ses reins accueillants, aux cris de plaisir que son talent au pieux provoquait. Rien qu’en pensant à cela, un frisson parcourait le corps de notre nymphomane, en sachant que cela devait faire le même effet à Mushroom lorsqu’il pensait à n’importe quelle forme de drogue.

    « J'ai l'impression que tu fais tout pour me rendre fou de toi salope. »


Arpège passa une main faible dans sa chevelure noire et ricana en regardant son ami sniffer un peu de poudre magique. Elle lui prit le pochon des mains et versa un peu de coke sur le dossier d’un des bancs de la chapelle. Elle sortit de sa poche sa carte de cantine, et forae une ligne droite avec sa drogue favorite. Regardez faire la professionnelle. Et un rail, un. La jeune femme sourit à son ami, et explosa de rire en voyant qu’il lui restait de la poudre autour du nez. Elle lui retira d’un geste lent du pouce, et partit dans une hilarité totale à nouveau. La weed rendait chacun de ses gestes plus lourds que d’habitude, la weed la faisait se sentir éléphant. Il ne lui manquait que la trompe.
Ce rail la remit d’aplomb directement. Elle avait envie de tagger le petit Jésus qui regardait de manière assez malsaine les deux amis qui s’en mettaient plein le nez comme deux pauvres orphelins n’ayant plus que la coke pour famille. Elle avait envie de manger toutes les bougies qui flambaient et éclairaient la chapelle d’une lumière digne d’un film d’horreur, ou d’amour. Elle avait envie de marcher debout sur les bancs, et de sauter si haut qu’elle aurait atteint le lustre inutile, puisqu’éteint. Elle avait envie de boire cette putain d’eau bénite, et d’en balancer dans la gueule de Mushroom, juste pour voir sa réaction. Elle avait envie de se rouler par terre et de rire comme jamais, puis d’onduler sur le carrelage comme un lapin unijambiste.

Toutes ces pensées se bousculaient dans son pauvre cerveau atteint, et elle ne s’était même pas rendu compte qu’elle balançait la tête de gauche à droite depuis une bonne minute. Elle tourna ses yeux défoncés vers Mush et rigola faiblement, à cause du ridicule de la situation, et parce que le bonnet de son ami était bleu. Comme le ciel.
Ce n’était pas de sa faute si Mushroom l’aimait, elle n’avait rien fait pour. Mais il fallait dire qu’elle était si parfaite qu’elle ne lui avait pas réellement laissé le choix. Elle imposait sa perfection et son charme à tout le monde – pensait-elle, hein. Mais malgré son amour pour elle, le petit junkie refusait de coucher avec elle ; et rien n’énervait plus Arpy. Elle ne comprenait pas pourquoi, s’il l’aimait et la désirait, il ne souhaitait pas la baiser, comme plus ou moins tout le monde. C’était sans compter qu’il s’en tapait d’autres, de temps à autre, mais pas elle. Incompréhension totale. Et puis, elle ne se rendait pas compte qu’elle n’arrangeait pas la situation en restant de plus en plus souvent avec lui. Car elle l’appréciait énormément, Mushroom, c’était un peu bon pote – et entre nous, elle tentait beaucoup de le séduire pour qu’il accepte enfin de finir dans son lit ; quand je vous disais qu’elle ne supportait pas le fait qu’il se refuse à elle. Plus ils apprenaient à se connaître, plus il devait l’aimer. Et plus il devait l’aimer, plus ce sentiment de « je ne peux baiser la femme que j’aime » devait accroître.

Deuxième rail, en silence. Arpège s’essuya le nez et passa le sachet à son ami en souriant. Finalement, la soirée n’était pas aussi merdique que prévu. La musicienne s’affala sur le banc et posa ses pieds sur celui de devant.
Pieds. Escarpins.
Escarpins. Pointus.
Pointus. Fléchettes.
Fléchette. La tête à Jésus.
Une fois ce raisonnement très logique fait dans la tête d’Arpy, elle s’empara de ses deux chaussures noires et se mit debout sur un des accoudoirs, en équilibre, prête à tomber à tout moment.

    « LANCEE DE LA MORT ! »


Elle balança avec rage et énergie ses talons sur le Christ, qui avait toujours son regard de pervers posé sur les deux adolescents. Défoncée comme elle l’était, elle manqua évidemment sa cible, et en plus de cela, s’écrasa sur le sol comme la grosse merde qu’elle était en ce moment précis. Elle rigola, hystérique comme elle pouvait l’être plus ou moins tout le temps, et plus particulièrement lorsqu’elle était sous coke. Son monde était si merveilleux vu sous cet angle.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Sujet: Re: Les enfants, ne faîtes pas ça chez vous ▬ Mushroom. Les enfants, ne faîtes pas ça chez vous ▬ Mushroom. EmptyDim 25 Déc - 0:11

    Et pouf.
    Je décolle. J'oublie ce sentiment atroce qui me fait arracher les cheveux un par un. Un sentiment opposé de dépression et d'irritation désagréable. Plus de besoin maladif de drogue quelconque, j'ai ma dose, je kiffe à mort et j'en crèverai bien en fait. Je sens mon rythme cardiaque accélérer comme si je me trouvais au fond d'un gouffre et que c'était la fin du monde. Mais étrangement, cette sensation ci n'est pas désagréable. Au fond je sais que je vais subir une descente aux enfers pire que la vraie mort. Mais je m'en fou, le moment présent compte. Je m'en fou aussi parce que je suis pas seul. Je m'en fou parce que je connais bien ce bourreau qui me tire jusqu'à la limite de la mort. Même que ce bourreau, il me connait tellement bien qu'il en a marre de moi, et de ce fait il ne veut plus que je revienne. Et c'est pour cela que chaque descente est encore plus douloureuse que la précédente. Je suis coriace hein, mon bourreau, je te revaudrai ça quand je serais vraiment mort. Ça devrait pas tarder j'imagine. Y'a qu'à regarder ma gueule de con pour en témoigner hein. 

    Euphorie. Excitation. Joie.
    Tout s'enchaine trop vite. Je n'ai même plus le loisir de regarder la belle Arpège, une belle perte le bordel. Je plane totalement, j'ai la patate comme jamais et j'ai confiance en moi. Je retrouve ma joie et mes conneries, je retrouve la jolie Arpège et ses conneries. Je la regarde faire, mort de rire, hilare comme toujours, debout, presque sautillant de frénésie. Je suis en cet instant, sacrément heureux, je dirais même le plus heureux des hommes. Je reprends le pochon que me tend ma compagne. Encore. Encore. Encore. À n'en jamais finir. Je vis. Gestes experts et familiers avec la blanche. Inhalation. Aïe.
    Putain Arpège! 

    Je ne peux m'empêcher de mettre de la musique. Toujours avec moi, mon meilleur ami, je mets les enceintes et j'allume mon iPod. Et je mets BTSTU de J'ai Paul. La chanson qui fait planer. Je regarde Arpège. Je regarde sa jolie frimousse. Je la prends dans mes bras. Je la garde un peu comme ça. Fiou. Putain c'est bien le bonheur ça. Je la lâche assez rapidement parce que je ne peux m'empêcher de bouger. La deuxième prise est encore plus intense que la première. Je volerai presque en fait. Je regarde le tableau représentatif de Jésus. Avec la vierge Marie. Je ricane. Je prends un marqueur qui traîne dans ma poche (toujours utile ces conneries). Je jette un coup d'oeil à Arpy. 

      « Je sens que je vais faire une grosse connerie ma belle. »


    C'était surtout pour la forme. J'ai dit ça pour qu'elle me regarde. Pour dire je suis là regarde moi fais attention à moi. Et j'ai fait la connerie. Je me suis approché du tableau de Jésus. Je lui ai dessiné une belle moustache (une stache-mou) à la Speedy Gonzalez, la souris mexicaine là. Je lui ai aussi dessiné des cils à la Betty Boop. MAGNIFIQUE. Terriblement merveilleux. Et comme je trouvais le tableau encore trop fade, j'ai regardé d'un œil vicieux la petite et innocente Marie. Une bite. Une vilaine teub sous le nez de la vierge. Sur le côté, avec un panneau de signalisation, j'ai écrit C'EST BIEN TU N'ES PLUS LA PUCELLE INTERNATIONALE ps t'es baisée par ma bite. Et encore, comme je suis bien défoncée et que toutes mes frustrations sont remontées en moi, j'ai écrit en plein milieu du tableau, façon tag. J'AIME ARPY BANDE DE MERDES INTERSIDERALES. Élan d'amour soudain, tout à fait. Putain que je t'aime. Je me suis tourné vers Arpy avec un sourire niais comme jamais. Merde. Je deviens niais. Champignon. Je dessine un petit pingouin pour la petite touche d'originalité et je rejoins Arpy. Je balance mon marqueur dans les bougies. Pardon Playmobil, je crasse tous les endroits où je passe. 

      « Satisfaite putain de grognasse ? »


    Mais ça ne veut pas dire que je coucherai avec toi. Petite pute que j'aime.
Revenir en haut Aller en bas
Arpège Les enfants, ne faîtes pas ça chez vous ▬ Mushroom. 767573Arpge3A
Arpège
Les enfants, ne faîtes pas ça chez vous ▬ Mushroom. 329741Word2

Feuille de personnage
Wammy’s: H / A
Double Compte: Screen, Jesse
Âge: 17 ans / 25 ans
Sujet: Re: Les enfants, ne faîtes pas ça chez vous ▬ Mushroom. Les enfants, ne faîtes pas ça chez vous ▬ Mushroom. EmptyDim 25 Déc - 19:12

" Je connais mes limites, c'est pourquoi je vais au-delà "

Les enfants, ne faîtes pas ça chez vous ▬ Mushroom. 127156tumblrlt8dnkcgF21r2jop8o1500large


Imagine toi que je suis électrique,
Et que là je suis débranchée.
Je suis un cadavre,
Un poilu oublié au fond de sa tranchée.


Les sens de la jolie demoiselle aux yeux vitreux étaient en ébullition totale. Son regard vif se baladait dans la pièce et ne restait pas une seconde posé à un même endroit. Et puis, tous les sons que pouvait émettre Mushroom étaient amplifiés par au minimum un milliard, et surtout, extrêmement détaillés. Elle aurait pu suivre quinze conversations en même temps, et c’était assez magique. Elle avait des supers pouvoirs, ce soir-là. Mais surtout, sa libido avait fait un terrible bond. Arpège aurait sauté n’importe qui, n’importe quoi, pour satisfaire les appétits gloutons de son entrejambe éveillés par cette putain de coke. Et en l’occurrence, étalée sur le sol après sa chute, elle regardait Mush avec envie. Lorsqu’il la serra dans ses bras avant de s’en aller, elle était à deux doigts de le bouffer tout cru. Pour un peu, elle l’aurait violé sur place, ne lui laissant pas le choix. C’était terrifiant comment la cocaïne était un stimulant sexuel. Son rythme cardiaque s’accélérait, et son bas-ventre grognait d’envie. Viens là, garçon, que je te montre de quoi est capable ton plus grand fantasme.

Avec son regard de louve affamé, elle se redressa et se mit à nouveau debout sur les bancs. Elle observa Mushroom se diriger vers l’autel. Muni d’un feutre, ce con dessina des moustaches incroyablement sexy au petit Jésus, ainsi que de longs cils dignes de ceux d’Arpy. La jeune fille explosa de rire, et sauta de banc en banc pour atteindre son ami, en tremblant, totalement surexcitée sous l’effet de la poudre. Elle s’assit. Elle se leva. Elle s’assit à nouveau, puis se leva encore. Non, impossible de rester en place. Sa tête partit en arrière alors que son rire si souvent entendu raisonna dans l’immense chapelle. Echo, écho. Le coup de la bite sur la vierge l’avait tout simplement tué, elle n’en pouvait plus de rigoler autant.
J'AIME ARPY BANDE DE MERDES INTERSIDERALES. La jeune femme arrêta de rigoler, et attendit que Mushroom la rejoignît. Elle agrandissait ses yeux, et les faisait redevenir normaux une seconde après. Grands. Petits. Grands. Petits. Grands. Petits.

    « Satisfaite putain de grognasse ? »


Arpège regarda à nouveau le tag de Mush, en plissant finalement les yeux, pour que son cerveau fasse la connexion, pour que tout ceci ait un putain de sens. Parce que plus rien ne signifiait quelque chose, son monde était à l’envers, un sacré 180. Bordel. Il lui fallut du temps pour comprendre, comme si les lettres s’étaient bien foutues de sa gueule à se mélanger pour qu’elle ne pige rien. Un grand sourire s’afficha sur son visage, un sourire de folle. Sans compter qu’elle respirait fort, cette conne. C’était à en avoir horriblement peur, on aurait presque dit une mère responsable de la mort de ses enfants s’étant échappée de son hôpital psychiatrique. Sûrement que le rire hystérique qui sortit à nouveau de sa bouche n’arrangea rien à l’image de folle qu’elle arborait à ce moment précis.
Son regard de malade se planta dans les yeux rouges de Mushroom. Instinct animal, elle n’était plus qu’une putain de fauve. Alors elle l’embrassa, nerveusement, souriante. Aliénée, va.
Elle avait tellement la pêche qu’elle avait la certitude qu’elle tiendrait toute une semaine éveillée. Sans rire, elle aurait pu ne pas dormir pendant sept jours avec ce qu’elle avait sniffé, que tout aurait été pour le mieux. Cet état hyperactif, elle le voulait pour toujours, elle voulait que cela dure toute sa vie. Elle ne voulait plus jamais s’endormir, elle détestait ça, c’était du temps de perdu, de toute façon. La vie était faite pour être vécue, et pas qu’un peu, non ? Elle décolla ses lèvres de celle de son ami, clignant les yeux à la vitesse de la lumière, une expression affreusement neutre sur le visage.

    « Attends, attends, attends, attends, attends. Ouuuh, attends, attends, attends. »


Arpège ne disait plus que ce petit mot de deux syllabes, comme si son cerveau refusait d’aller en chercher un autre, comme s’il n’existait plus que celui-là. Et elle continuait. Attends, attends. La musique de Mushroom résonnait dans ses oreilles bien trop réceptives. Attends, attends. Elle s’empara de son pochon blanc, le mettant approximativement devant une bougie, comme pour voir à travers. Attends, attends. Il lui en restait encore pas mal, elle pouvait se permettre une autre petite ligne, pour ne plus jamais dormir, pour être dans cet état d’euphorie toute sa vie. Petite conne, va, tu connais tes limites, et pourtant tu t’amuses toujours à les dépasser, parce que tu te sens plus grande. Parce que t’as envie de te sentir vivante, pour oublier que t’es morte à l’intérieur.
Troisième petit shot, dans le nez. Elle se leva. Attends, attends, Mush. Sa voix était de plus en plus faible, de plus en plus inquiète et inquiétante. Elle avait totalement conscience d’être debout, seulement elle ne dirigeait plus son corps, elle se sentait un peu conne, en fait. Elle voulait se rassoir à côté de son ami, et surtout elle voulait ne pas avoir pris ce rail, il était de trop. Elle s’emmêla les pieds, ridiculement, et s’écroula sur le sol, se cognant la tête contre le carrelage froid, aux pieds de ce pervers de Jésus rigolant sûrement de la situation.
Arpège ne comprenait plus rien, son crâne la brûlait, juste au-dessus des yeux, comme une barre fixe. Le dîner qu’elle avait ingurgité bien trois heures plus tôt ne demandait qu’à être rendu sous forme de gerbe. Si tu ne sens plus ton nez, Arpy, c’est parce qu’il saigne. Du sang sur ton joli visage, comme c’est con. Attends, attends.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Sujet: Re: Les enfants, ne faîtes pas ça chez vous ▬ Mushroom. Les enfants, ne faîtes pas ça chez vous ▬ Mushroom. EmptyMer 28 Déc - 15:06

    Elle m'a embrassé. Arpy m'a embrassé. Dans un élan de surprise, je me suis reculé comme un dingue, comme si un seul de ses baisers pouvait m'ôter la vie. Mais j'ai quand même eu le temps de savourer son baiser. Ahuri, les yeux ronds, je l'ai regardé. Si seulement elle pouvait m'aimer. Je me balançais de droite à gauche. En imbécile heureux, le sourire de con étendu jusqu'aux oreilles. Mal à la mâchoire à force de sourire bêtement, mais peu importe. Je me suis frotté les joues et j'ai froncé les sourcils en voyant Arpy se trémousser sur le côté, allant au sachet pour aller sniffer une autre ligne. Et je me suis rendu compte que froncer les sourcils, et les hausser après, donnait une sensation étrange. J'ai recommencé plusieurs fois le ménage. Mes sourcils semblaient danser au dessus de mes yeux, et j'étais content. Très heureux. Pour ne pas dire que je nageais dans le bonheur en cet instant, fronçant et haussant librement mes pauvres sourcils. J'avais l'air tantôt sérieux, tantôt irrité, tantôt intrigué. Mais pas une seule fois en colère. Les sourcils sont vraiment des outils importants pour notre vie. Cette réalité qui m'a sauté aux yeux m'a fait l'effet d'une illumination divine. Je me suis senti, intelligent.

    Et j'ai regardé Arpy. Je voulais lui faire part de la découverte qui venait de changer la vision de  tout mon monde. Elle murmurait des mots incompréhensibles. J'ai froncé les sourcils, je me suis marré tout seul. Elle disait des choses, qui entraient par une oreille pour ressortir de l'autre. Elle semblait parler l'alien. J'ai été très jaloux. Moi aussi j'aurais voulu parler cette langue. Mais quelque chose n'allait pas. Arpy en était à sa troisième ligne, ce n'était pas ça qui était gênant. Mais c'est qu'après cette ligne, je l'ai vu tituber, elle a commencé à marcher sans succès. Et puis elle est tombée. Je me suis esclaffé. Sans le vouloir. Une blague. Elle joue certainement la comédie. Trois lignes, pour moi, ce n'est l'équivalent que d'une demi-ligne sniffée. En même temps, je peux pas vraiment me placer dans ce point de vue. Je suis un habitué, elle non. Mais j'ai vraiment pensé qu'elle me faisait une grosse crasse de mauvais goût. J'ai rigolé. Longtemps. Trop longtemps. Que je me suis demandé pourquoi elle ne se levait pas pour rigoler avec moi et venir m'embrasser comme elle l'avait fait plus tôt. Sceptique quant à sa blague qui commençait à se faire horriblement ennuyante, je me suis approché d'elle.

    Peut être qu'elle veut jouer à la princesse au bois dormant. Genre il faut que je l'embrasse pour qu'elle se réveille. Qu'on se mari et qu'on ait plein d'enfants comme dans les contes cucul de Disney. J'aime bien Disney. Bref. Elle semble dormir. Inconsciente peut être. J'en sais rien. Sur le coup je panique pas trop. Ça m'arrive souvent de prendre de la drogue et m'endormir comme un porc. Il y a quelques minutes elle se portait merveilleusement bien pourtant. Je ne comprends pas. Je n'arrive plus à faire la connexion avec la situation. Je l'appelle. Je dis son prénom. Je chuchote son prénom. Je tourne la tête pour vérifier qu'il n'y a personne. Je crie son prénom. Je hurle son prénom. Pas de réponse. Les battements de mon cœur commencent à me faire l'effet d'un compte à rebours. J'ai peur. Je commence à paniquer. Et si je panique, je vais pas m'en sortir, comme elle ne va pas s'en sortir. Il semblerait qu'elle ait abusé de la drogue. Une overdose. Je hurle pour évacuer mon stress qui commence à s'entasser dans mon crâne et pour soulager ma lourde conscience qui s'enterre dans le fond. Je hurle son prénom. Pas de réponse. Je ne peux pas l'avoir tué. Mais si je vais prévenir des gens, ils vont nous engueuler pour la drogue, les tag sur le tableau et pour l'overdose d'Arpy. Je vais me faire accuser d'incitation à la drogue, sûrement. Je réfléchis à ce que je sais ; que faut il faire lors qu'une overdose? 

      « PUTAIN J'EN SAIS RIEN »


    Je l'ai porté dans mes bras style princesse, et je l'emmène dehors. Hôpital. Hôpital. Je stress à mort. Je grogne et je cours dans tous les sens avec un belle Arpy inconsciente dans les bras. Mon dieu. Mon dieu. De l'aide. Pourquoi il n'y a personne quand on a besoin d'eux ?! Hôpital vite ou elle va en mourir j'ai peur au secours.  

      « PERSONNE?! AIDEZ MOI SAUVEZ LA GKEKSJFBROOZJ »


    Les mots ne semblent pas vouloir faire copain avec moi. Ce soir.
Revenir en haut Aller en bas
Arpège Les enfants, ne faîtes pas ça chez vous ▬ Mushroom. 767573Arpge3A
Arpège
Les enfants, ne faîtes pas ça chez vous ▬ Mushroom. 329741Word2

Feuille de personnage
Wammy’s: H / A
Double Compte: Screen, Jesse
Âge: 17 ans / 25 ans
Sujet: Re: Les enfants, ne faîtes pas ça chez vous ▬ Mushroom. Les enfants, ne faîtes pas ça chez vous ▬ Mushroom. EmptyLun 2 Jan - 18:58

Les enfants, ne faîtes pas ça chez vous ▬ Mushroom. 294168tumblrl9wdso8soX1qa4wa0o1500large

J'ai un peu l'impression d'être un batracien
Un truc pas évolué
Un têtard qui viendrait d'naître,
Qui aurait déjà un coup de barre


Il existait sur Terre des gens que l’on jugeait de responsables. Ils n’étaient pas tous des gens sans vie, enfermés dans leur chambre à ne rien faire. Pourtant, c’était l’image qu’Arpège avait d’eux. Non, ils étaient simplement plus prudents que les autres, savaient dire stop lorsqu’il le fallait, avaient une bonne conscience, et vivaient donc généralement longtemps grâce à cela. Mais il y avait les autres, qui pissaient sur les règles et leur application, qui envoyaient tout chier et qui dépassaient leurs limites, sûrement pour se prouver à eux-mêmes qu’ils étaient invincibles. Ces mêmes personnes étaient du genre à prendre une cuite mémorable le lundi soir, à vomir en cours d’anglais le mardi matin, à ne dormir que deux heures cette même nuit pour ne faire que baiser avec un de ses profs, de s’endormir à la cantine le mercredi midi après avoir fumé quelques joints entre potes, à aller en boîte le mercredi soir en centre-ville, à rentrer en rampant le jeudi à l’aube, se défoncer à coups de champignons tout le jeudi soir et vendredi dans la journée, passer la nuit avec un ou deux amants, se réveiller vers quatorze heures le samedi avec une demi dizaine d’heures de sommeil et se coker le soir dans une chapelle avec un pote après avoir fumé quelques spliffs. Généralement, ces gens ayant un rythme de vie aussi épouvantable craquaient, crevaient, ou faisaient une overdose. Parce que le corps humain n’était pas fait pour supporter autant d’excès de drogues, d’alcool, de baise, de fatigue absolue. Il ne fallait pas s’étonner si par la suite il lâchait. Mais, bordel, ça faisait chier, quand même.

Arpège était consciente, mais Arpège était inconsciente. Elle sentait le filet de sang qui coulait de son nez et le froid du carrelage contre ton visage. Elle entendait le rire de Mushroom, celui qui résonna lorsqu’elle tomba par terre. Mais tout était comme calfeutré. La voix de son ami était comme un écho lointain qui parvenait à ses oreilles, un bourdonnement sourd qui lui donnait mal au crâne. Elle voulait tellement se relever, rigoler à gorge ouverte comme à son habitude, et repartir de plus belle. Elle aussi, elle aurait voulu que ça ne soit qu’une blague. Mais elle ne comprenait plus rien, elle entendit son nom crié à de nombreuses reprises. Vas-y, Arpy, réponds, merde. Elle en était incapable, tout ce qu’elle pouvait faire c’était respirer fort par le nez qui lui piquait affreusement, car même ouvrir la bouche lui était impossible. De temps à autre, elle gémissait en secouant la tête lentement. Ses yeux à peine ouverts lui montraient des formes floues et colorées se mélangeant qui lui donnaient envie de sourire. Un million de pensées incohérentes venaient à son esprit embaumé, lorsqu’elle sentit brièvement qu’on la soulevait. Oui, c’était le vent qui l’emportait loin de la chapelle, qui redonnait vie à la plume qu’elle était. Voilà, c’était ça, elle était une plume, et rien n’était plus merveilleux que d’être une plume.

Forcément, elle finit par comprendre lorsque Mushroom l’emmena dehors. Le froid de l’hiver la secoua sûrement un peu, et Arpège gémit à nouveau, réussissant enfin à ouvrir la bouche. Elle paniqua et sa respiration se fit plus rapide. Elle allait crever, elle le savait. Cette petite conne se sentait partir, et déjà elle ne voyait plus rien, ses yeux s’étant entièrement fermés. Pour faire simple, elle avait l’impression de se balader dans le brouillard, n’entendant que pour seuls sons de lointains bruits de pas et les battements de son cœur qui battait dans ses tempes humides. C’était comme si toutes ses pensées se faisaient la male, que ses souvenirs se carapataient, que tout sortait d’elle. Non, Arpège, ce qui sort de toi ce n’est que du sang de ton nez et du vomi qui commence à couler le long de ta joue pâle pour venir s’écraser sur la neige blanche désormais marquée par ton passage.
Sa respiration était de plus en plus haletante, et la jeune femme en pleine overdose sentait qu’elle avait des petits spasmes, des mouvements incontrôlés, comme un muscle se contractant, ou sa main bougeant toute seule. Ce qu’elle pouvait transpirer, quelques cheveux commençaient même à coller à son visage blême.

« Mush. »

Sans qu’elle ne s’y attende, ce mot sortit de sa bouche, entre deux inspirations saccadées et une coulée de vomi. Elle le répéta plusieurs fois, espérant de tout son cœur que son ami l’entende. Putain, elle avait tellement envie de lui dire de l’emmener tout de suite à l’hosto, qu’elle allait crever bordel de merde, qu’elle était trop bonne et trop bien pour mourir, qu’elle s’aimait trop pour disparaître, que c’était dans dix ans qu’elle devait décéder d’une overdose, à vingt-sept ans, comme toutes les grandes stars, qu’elle avait envie de baiser avec lui, qu’elle aurait bien aimé accomplir cet objectif avant de passer à la trappe, ou que des conneries dans le genre. Mais les sueurs froides qui secouaient son pauvre corps l’empêchaient de trop parler. Elle était si mal. Mush.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Sujet: Re: Les enfants, ne faîtes pas ça chez vous ▬ Mushroom. Les enfants, ne faîtes pas ça chez vous ▬ Mushroom. EmptyMer 4 Jan - 17:33

Hôpital ICI BITCH
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Les enfants, ne faîtes pas ça chez vous ▬ Mushroom. Les enfants, ne faîtes pas ça chez vous ▬ Mushroom. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Les enfants, ne faîtes pas ça chez vous ▬ Mushroom.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» S'il vous plaît Faîtes vous léger Moi je ne peux plus bouger {Muse [FINI]
» Parce que vous savez que vous en avez envie =P (Trouvé)
» On vous a jamais dit que vous dansiez comme Ginger Rogers ? (done)
» La Shoah, racontée aux enfants [Pv : Jewish]
» Mushroom ∆ “I'm the bomb!”

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Wammy's House :: Complément :: ♔ Corbeille :: ♔ Souvenirs-