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 La Shoah, racontée aux enfants [Pv : Jewish]

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Sujet: La Shoah, racontée aux enfants [Pv : Jewish] La Shoah, racontée aux enfants [Pv : Jewish] EmptyDim 9 Oct - 16:02

La Shoah, racontée aux enfants [Pv : Jewish] Wammy_13
L'enfer des camps de vacances

    -« Frrrcht, ein, zwei, ein, zwei, da bin ich Panzer. Blitz, vous me recevez ? »

    Le garçon resserre ses doigts gantés sur la boîte de gâteaux rebaptisée en talkie-walkie. Son regard est sévère et concentré. D’un autre côté, ça se comprend ; il est en mission commando. Bien entendu, sauf tour de magie, il n’y a aucun Blitz à l’autre bout de la conversation. Mais le garçon n’en a cure et, prenant une voix plus rauque étouffée par des grésillements de sa composition, il répond, fronçant abusivement ses sourcils quasi-inexistants :

    -« Ici, Blitz. Kssshhh, je vous reçois cinq sur cinq, mon Führer. »

    Bah oui, vous vous attendiez à quoi ? Il y avait forcément un nazi dans le coin. Et à ce moment-là, on pouvait facilement croire qu’il arrivait au paroxysme de sa folie. Il n’était pas non plus un individu de physique très dangereux, mais, psychologiquement, certains avaient beaucoup à craindre lorsqu’il se prenait pour un soldat. Et, ces certains-là, il n’y avait pas à réfléchir beaucoup pour savoir qui ils étaient. Néanmoins, Panzer préférait les désigner par des adjectifs plus péjoratifs.

    -« Un rat s’est introduit sur le navire. Je répète : un rat s’est introduit sur le navire. » continua-t-il, de son timbre de voix normal, devenu rauque à cause de la discrétion forcée.

    On sentait la pression dans sa voix. Vraiment, il jouait parfaitement la comédie. Encore fallait-il savoir qu’il la jouait. En effet, à déambuler de la sorte dans les couloirs, accroupi et tout de noir vêtu, on pouvait davantage douter de son état de santé mental que de son jeu d’acteur. Il n’était pas rare de voir traîner des orphelins dans les couloirs, seuls ou accompagnés. Chacun avait son genre d’occupation. La plupart était relativement singulière ; on avait à faire à des enfants pas comme les autres, après tout. Certains vivaient leur intelligence comme un détail qui leur servait à bon escient. Ceux-là avaient développé la merveilleuse capacité de se fondre dans la masse, de s’adapter à leurs environnements. Ceux-là étaient parvenus à un stade qui leur permettait de pouvoir quitter l’orphelinat quand ils le désiraient. Puis, il y avait les autres. C’est très mal de vouloir ranger les gens dans des catégories, plus ou moins précises. Mais il fallait en parler, des autres. Parce que les autres, ils avaient des capacités, mais toutes autres : faute de s’adapter, ils s’étaient enfermés dans un univers tout à eux. Des univers de toutes les formes, de tous les fonds : des petits bouts de trucs, assemblés ensemble, et un résultat qui tremble. Il fallait une rime. Les autres aiment la poésie. Ils sont un peu comme tous ces poètes. Tous ceux dont on a reconnu le talent qu’après leur mort. Oui, les autres étaient condamnés à rester dans l’ombre de la Wammy’s House, au péril de se faire lyncher, une fois posé un pied à l’extérieur. Car les autres étaient incapables de se détacher de ce monde qu’ils avaient affiché devant leurs yeux, comme on accroche un poster dans sa chambre. Ils y étaient comblés, et plaisamment condamnés. A jamais, jusqu’à l’apocalypse, jusqu’au chaos, ou à la Shoah.

    Panzer, qui faisait, sans l’ombre d’un doute, partie de ces autres, avait atteint … les toilettes. Presque par hasard. En fait, sa mission commando ne rimait pas totalement à rien. Il suivait vraiment quelqu’un. Et ce quelqu’un avait tout intérêt à commencer à s’inquiéter aux vues des opinions religieuses dudit quelqu’un. Il était arrivé en début d’année. Sur le coup, Panzer ne s’était pas réellement attardé sur lui. Il n’était pas arrivé seul. Puis, le dictateur en herbe avait eu des retours du surnom qu’on lui avait affublé. Un surnom qui ne voulait dire qu’une seule chose parmi les innombrables atomes de sa personne. Toutefois, cette unique information suffisait au garçon aux cheveux striés de blanc pour savoir à qui il avait à faire. La seule intonation de son nom ébranlait une longue série de frissons le long de sa colonne vertébrale. Un sourire presque malsain aurait volontiers franchi le seuil de ses lèvres s’il ne faisait pas autant attention à son image. On avait à maintes reprises aperçut le Führer, en plein discours, le visage tordu par la déraison et des convictions folles. Contrairement à lui, Panzer avait décidé de ne faire aucun faux pas dans le domaine de l’expression faciale. Du moins, il essayait. Ça n’était pas toujours évident de garder un faciès stoïque quand sa meilleure des victimes était à quelques mètres de lui. Juste là, devant les lavabos.

    A demi-caché derrière la porte, Panzer dégaina son pistolet à eau qu’il avait méticuleusement bourré d’eau croupie. L’engin faisait un peu tache avec son ensemble noir. C’était le genre de jouet dernier cri dans lequel il avait investi la totalité de son argent de poche, économisé jusqu’à présent. Il s’adressa une dernière fois à ce Blitz imaginaire, avant de ranger la boîte de gâteaux à sa ceinture tout droit sortie des affaires militaires de son grand-père. Oui, comme si ça n’était pas déjà assez évident, le père du père de Panzer avait fait partie du parti nazi. Le garçon avait jugé bon de prendre avec lui dans l’orphelinat, toute la collection de photographies originales de cette période de sa vie. Des photos en noir et blanc, jaunies par le temps et abîmées par trop de manipulations. Au départ, il avait voulu les afficher dans sa chambre, mais au bout de quelques jours, l’un des surveillants l’avait violemment réprimé et ordonné de retirer « ces images de parjures ». Il les conservait donc dans une boîte en métal, cadenassée.

    -« Panzer à Blitz : le rat enflammé est dans mon champ de tir. Je le fais disparaître et je vous rejoins au QG. »

    Il se débarrassa de son emballage, tenant fermement l’arme à deux mains. Il pénétra alors en trombe dans les toilettes, le pistolet prolongeant ses bras juvéniles, le regard lançant des éclairs en direction de sa cible.

    -« Sssshh, alors c’est toi, le Juif qui a osé intégrer cet établissement fréquenté par moi-même ? Sois maudit, toi et tous ceux qui partagent ta croyance ! »

    Comme s’il s’agissait de la dernière action qu’il allait faire, il appuya sur la détente, aspergeant d’une manière presque pathétique, le garçon en face de lui …

    -« BLITZKRIEG DANS TA FACE ! »


Dernière édition par Panzer le Dim 8 Jan - 16:55, édité 1 fois
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Sujet: Re: La Shoah, racontée aux enfants [Pv : Jewish] La Shoah, racontée aux enfants [Pv : Jewish] EmptyMer 30 Nov - 0:00

    La Shoah, racontée aux enfants [Pv : Jewish] Dsqdqs10 La Shoah, racontée aux enfants [Pv : Jewish] Dsds10
    Not even a smile

    Je ne sais pas exactement ce que j’avais foutu ce jour-là. Ou plutôt, la nuit précédant ce jour-là. Je sais comment ça avait commencé, mais j’ai aucune idée de comment ça avait fini. Toujours est-il que je m’étais réveillé à onze heures dans une position assez improbable, sous le lit de Luka. Je sais toujours pas comment lui il avait atterrît sur le placard, mais j’crois que je préfère autant pas le savoir. Je m’étais habillé en vitesse, j’avais pris la dernière clope qu’il me restait et je m’étais dirigé vers les salles de bains dans l’unique but de voir un peu l’état de ma gueule avant d’aller prendre un café. Sauf que les salles de bains elles étaient genre à dix mètres de ma porte, tandis que les toilettes n’étaient qu’à cinq mètres. C’était pas une question de flemme, c’était une question de logique. Après mon café je comptais aller faire du basket, puis prendre ma douche. Et étant donné l’heure de mon arrivée dans le couloir toutes les douches étaient prises, donc la moitié des cabines étaient occupées par les cas sociaux, que j’évite dans la mesure du possible, ou les enfoirés, que j’évite tout court, mais je ne citerais pas de noms. Hoffman. Fatass. Fatal. Dans tous les cas ce n’était pas une question de flemme. Bref une fois arrivé aux toilettes, je m’étais approché des miroirs en tentant de garder une distance assez raisonnable afin de pas flipper ma race direct. Mais ça allait. Enfin disons que la fois où je m’étais retrouvé avec un « JEW » marqué au stylo indélébile sur mon front était pire. J’ai commencé à me rincer le visage et c’est là que j’ai entendu un bruit bizarre. J’ai pas réagi tout de suite, je crois que j’avais un peu trop la tête dans le cul pour m’apercevoir que le bruit bizarre était en fait la voix de quelqu’un. Et puis la source du bruit bizarre a débarquée. Je me suis retourné pour voir ce que ça pouvait être, et j’ai réalisé que c’était un type.

    « Sssshh, alors c’est toi, le Juif qui a osé intégrer cet établissement fréquenté par moi-même ? Sois maudit, toi et tous ceux qui partagent ta croyance ! »

    J’avais tiqué direct au mot "juif" mais j’avais rien dit. C’était pas exactement la même formulation joviale mais ça me rappelait vaguement quelqu’un. Donc le mec en question n’était pas le même type de personne. Ce qui n’avait en fait pas la moindre importance à mes yeux. J’avais pas à tenter de différencier ces gens. Ils avaient déjà une catégorie rien que pour eux. Je pensais pourtant jusque-là pas avoir à me taper deux putains d’antisémites dans le même endroit. Mais si. J’ai enfoncé mes mains dans mes poches et j’ai observé d’un regard noir le truc. Il tenait un pistolet à eau mais vu sa gueule il était probablement un peu plus âgé que moi. Contradictoire, nous sommes d’accord. J’ai pas eu bien le temps de réfléchir plus sur l’étendue du cas que j’avais devant moi car il avait enchaîné en criant un truc et en m’aspergeant d’eau. Pas non plus eut bien le temps de réagir, en même temps vas éviter de l'eau. J’ai retiré une main de mes poches pour m’essuyer le visage, puis j’ai renfoncé mon chapeau sur mes cheveux.

    « Ouais j’suis juif. »

    J’ai relevé les yeux vers lui. Il venait de me balancer de l’eau croupie à la gueule, mais pour le coup j’en avais pas grand-chose à foutre. J’ai pris la clope qui était dans ma poche mais qui heureusement n’avait rien et j’ai regardé vaguement le truc anti feu en soupirant. De l’eau croupie. Dans une autre situation, ça aurait pu s’avérer être dérangeant. Et probablement énervant. Mais ici, ce qui s’avérait dérangeant, c’était même pas le fait qu’il était irrémédiablement un des nombreux cas sociaux de l’orphelinat, mais plutôt qu’il avait quelque chose envers ma religion. Et c’était typiquement le genre de truc que je ne pouvais pas accepter. C’est typiquement le genre de truc que je ne peux toujours pas accepter. J'ai froncé les sourcils et je lui ai jeté un sale regard.

    « Et si ça te pose un problème ça se réglera pas en me balançant de l'eau croupie à la gueule. »

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Sujet: Re: La Shoah, racontée aux enfants [Pv : Jewish] La Shoah, racontée aux enfants [Pv : Jewish] EmptyDim 8 Jan - 17:18

La Shoah, racontée aux enfants [Pv : Jewish] Rp_jew10
The truth is.

    Là où il vivait avant d’atterrir ici, Panzer n’avait pas martyrisé beaucoup de véritables juifs. Ceux qui le sont jusqu’au bout des ongles et des cheveux. Souvent, et particulièrement dans la classe sociale dans laquelle il avait grandi –soit, les petits bourgeois parvenus de pacotille-, il n’y avait pas une proportion considérable de sémite. Non, la plupart du temps, les familles juives étaient bien plus aisées que ses parents. Ses pitoyables parents. S’ils ne l’avaient pas élevé, il les aurait automatiquement rangés dans le même panier que les descendants de Moïse. Ses victimes favorites donc n’avaient été que peu nombreuses. Mais ça n’avait pas été sans conséquences. Il était encore jeune à l’époque, il n’avait pas développé de moyens très dangereux pour leur faire du mal. Mais la ténacité avec laquelle il s’était acharné sur eux valait toutes les pires tortures que pouvaient endurer des gamins.
    Tout ça pour dire qu’il n’allait pas laisser une occasion de ne pas faire royalement chier Jewish.

    En effet, avec un nom pareil, c’était laisser entrer le loup dans la bergerie. Ou présenter un petit enfant bien gras sur un plateau d’argent à un ogre. Et puis, ça n’était pas comme si le Shape n’avait pas un physique traître. Tout dans son attitude trahissait ses origines. Un enfant bien pensant n’y aurait pas fait attention plus que ça. Mais au fil du temps, on apprenait bien vite que Panzer n’avait rien d’un enfant bien pensant. C’était définitif, même. Mais, apparemment, le roux n’avait pas encore eu vent des mauvaises actions de l’allemand. En même temps, quand on tombait dans un coup foireux, on ne se rappelait que du tas de graisse de Fatal. Jamais on ne distinguait la silhouette noire juste derrière, cachée derrière son passage piéton. Friedrich aurait pu se sentir mis à l’écart, mais il avait pris l’habitude de jouer l’ombre. Et puis, en conséquence, c’était surtout Fatal qui se faisait prendre la main dans le sac. En parallèle, peu d’orphelins s’attaquaient directement à l’Alter, et préféraient se venger sur ce faiblard d’Expert.

    Panzer avait littéralement vidé son chargeur d’eau sale sur le jeune juif. Et il en éprouvait une satisfaction on ne peut plus puérile, un sourire méphistophélique écrit sur ses lèvres abîmées. Le rictus s’effaça cependant bien rapidement, lorsqu’il se rendit que Jewish était en rogne. Réaction naturelle, bien entendu, mais un peu trop rebelle au goût du dictateur en herbe. Il aurait préféré qu’il pousse un gémissement plaintif, et qu’il essaye même d’esquiver le jet d’eau. Au lieu de ça, il n’avait pas bougé d’une boucle de cheveux, sauf pour enfoncer son bonnet vert sur ses sourcils et sortir une cigarette. A peine de quoi se moquer, en fait. Dans ce cas, Panzer n’allait pas s’arrêter à là. Il le voulait hors de lui ! Il voulait l’entendre rugir, l’entendre défendre ardemment sa religion, comme il l’avait si longuement imaginé. Et il ne voulait, en aucun cas, que les rôles soient remis en question. Ce serait un comble. Et il n’y avait pas de place pour les combles ici. Juste pour les rescapés de la Seconde Guerre mondiale.

    -« Bien sûr que si. Je règlerai ce problème ainsi. Et ça ne s’arrêtera pas là. Je vais tellement te taper sur le système que tu ne trouveras pas d’autres solutions que de partir d’ici. »

    Pensif, il agita son arme en plastique près de son oreille, afin de déterminer s’il restait encore de l’eau dedans. Apparemment, non. Il tendit de nouveau le bras vers Jewish, appuyant sur la gâchette pour en être certain, sans que rien ne s’échappe du canon.

    -« Et ça vaudra mieux pour toi que tu partes très loin. Car, quand j’aurais trouvé les clefs de la réserve d’armes à feu, tu pourras être certain que ce ne sera plus de l’eau croupie que tu auras entre les deux yeux. »

    Dis comme ça, avec ce stoïcisme cruel, on pouvait remettre en question la crédibilité de la situation. Malheureusement, il était sérieux. On pouvait simplement espérer qu’il ne mesurait pas la monstruosité de ses paroles. C’était pourtant un enfant intelligent. Quelque chose n’allait pas. On ne pouvait pas reproduire une telle erreur dans l’histoire de l’Homme. Alors pourquoi ? Par ennui. Panzer cherchait à s’occuper en essayant de chasser Jewish de l’orphelinat. Tout d’abord, il s’approcha de lui, tout près, sans engendrer le contact entre eux. Panzer aurait été répugné. Et puis, pour une fois, il était plus grand que quelqu’un. Bon, de quelques centimètres seulement, mais ça suffisait à lui conférer cet absurde sentiment de la supériorité de sa race. Il toisa exagérément le garçon aux cheveux de feu, une expression de haine étirant ses traits blafards. Prenant son courage à deux mains, il le saisit alors par le col de sa veste et susurra sauvagement :

    -« Alors tu vas me faire le plaisir de rassembler tes frusques et de te barrer, genre, dans la journée, là, même si t’as pas l’air réveillé. Verstanden ? »

    Un petit mot en allemand, histoire de lui confirmer que son modèle était de ce pays. Que son modèle était un nabot avec un dirty sanchez sous le nez. Que son modèle avait tenté d’anéantir le peuple de Jewish. Bordel, mais enfermez Panzer, quoi !
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La Shoah, racontée aux enfants [Pv : Jewish]

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