nimbé dans la blanche aube d'automne... [avec Alice]

" Bouyaaaaaah"

Et la tête de l'affreux bibliothéquaire apparut à quelques centimètres du visage du garçon terrifié, écartant les bras dans un geste terrifiant, mon Dieuuuuuuuu...
Le garçon sursauté, cria et...

***

... Se réveilla. My God, quel rêve affreux...
Haze se releva dans son lit, les cheveux en bataille, décidément, ses nuits ne s'amélioraient pas (Nikolaï ou l'Ombre? La nuit prochaine, ce serait sans doute Lolly qui le ferai souffrir (noooon!)... Rhaa, il avait de ces rêves, ces temps-ci... Enfin, au moins ses cauchemars étaient bien moins affreux qu'avant (bien que la face du bibliothécaire soit d'une singulière immondice quand il poussait ce cri infernal, aaargh....).
Enfin... Haze se leva lentement, accomplissant pas automatisme tout ses gestes habituels: s'habiller, mettre une montre, ne pas se coiffer, se passer de l'eau sur le visage et la touche final: avaler deux comprimés de dopamine. Décidément, sa vie était vraiment tranquille depuis un moment...

Avant de sortir, son attention fut attirée par un bruit de papier (bien connu) sous la couverture de Lazy, il eut un petit sourire en coin en devinant ce que son compagnon de chambre devait être en train de faire (ce qu'il faisait 50% du temps, en fait), à savoir, compter ses billets de toutes les couleurs avec amour avant de les ranger dans son coffre au trésor (sachant que les 50% restant de son temps avaient été passés à les gagner, il avait pas interet à ce qu'on les lui vole...), la paix dans l'âme, Haze sortit de la chambre.

Il était tôt, il était quelqu'un d'assez matinal, il s'avança dans les couloirs en se frottant les yeux, il devait être aux alentours de 9 heures du matin, les couloirs étaient désert et les couloirs sentaient le propre, les femmes de ménages venaient sans doute de partir (ou alors Tears avait passé sa nuit à récurer... ), Haze se dirigea au hasard des couloirs, il se pencha et regarda par la fenêtre, y avait assez peu de monde dans le parc. Mais toujours du monde. Mello et sa bande, par exemple, Matt était déja occupé à jouer sur un bidule blanc, Mello partait d'un rire sardonique et Cain regardait le monde avec son appareil photo, tout allait bien dans le meilleur des mondes, quoi.
Mais bon, passer devant eux, pour un non-chocolate ranger deux de tension comme lui aurait pu équivaloir à un suicide organisé. Donc, exclu, le parc...

Haze tourna la tête et entendit des pas au dessus de lui. Au dessus... Mais ouiiiiii, le toit! Ce serait bien le diable si un quelconque abruti avait déjà pensé à occuper l'endroit le moins fréquenté (après la chambre d'Aphrodite) de la Wammy's House! Bingo!
Faisant preuve d'une précipitation inhabituel (il avait sortit ses mains de ses poches, mon Dieu...), Haze ~~se précipita~~ marcha un peu plus vite que d'habitude (un pas, deux pas... On respire... Etc...) vers les escaliers et, après une ascension digne d'Henri Guillaumet (ah bon, il était aviateur? Comment ça, vous savez pas qui c'est?! Mais je vous... hmmm hmmm *bâillonné*), il déboucha avec une grande inspiration d'air puuuuur (ou non...) sur le toit de l'orphelinat.

Il regarda autour de lui et observa un instant le ciel d'un blanc incertain, encore légèrement teinté des dernières lueurs d'un rouge mourant qu'il avait porté à l'aube.
La brise matinale plaqua sa mèche contre ses yeux, sans vraiment chercher à l'écarter, il s'avança et se pencha au dessus du vide, hahaha! Mello et les autres étaient tout petits! C'était marrant. Il se recula légèrement, histoire de ne pas succomber trop longtemps à la fascination du vide (on aurait pas dit, mais il se souciait parfois de sa vie, ce garçon...)
Etrange mais, une fois n'est pas coutume, Haze se sentait de bonne humeur. Peut-être était-ce les effets secondaires du rêve avec Nikolaï... Who Knows?

[pardon pour ce post Moyen, mais je suis pas doué DU TOUT en ouverture non plus et je l'ai fait avec cette musique dans les oreilles... ]

Découvrez undefined!

(Dans ce cas, contente toi toujours de faire des posts moyens, je ne suis pas très pavé Smile

)

La nuit n'avait pas été des plus agréables. Alice avait un mal fou à s'intégrer correctement à cet orphelinat. Son addiction avait laissé tant de séquelles qu'elle ne pouvait les ignorer. Tous ces maux... Toute la nuit, ces maux de tête, et de ventre, et de cuisse, et de ventre, et ce calvaire, ce supplice qui n'était toujours pas fini. Certes, Alice ne pouvait pas en vouloir à sa très chère et aimable colocataire, mais c'était peut être les lieux, allez savoir. Quoiqu'il en soit, elle n'avait pas passé une bonne nuit, et elle sentait bien que les premiers temps allaient être difficiles.
Insomnie mon amie, s'il te plait n'attente pas à ma vie - laisse moi dormir, quoi !

Debout depuis 5h du matin, l'ex junkie flottait dans l'orphelinat. Plus comateuse que concrètement réveillée, elle se traînait dans les couloirs en espérant que, Saint Esprit es tu là, elle finirait par tomber dans les bras de Morphée et dormir une bonne fois pour toute, bordel à queues...
Que faire ? La jeune fille soupira. Cet école n'abritait-elle pas d'autres surdoués qu'elle ? Et aucun n'était insomniaque ? Bande de traitres bienheureux...

Il y avait encore un paquet d'endroit que la jeune fille n'avait pas visité, et un autre paquet dont elle ignorait jusqu'à l'existence. L'ennui - ou est-ce l'errance ? - l'amena à choisir comme planque le toit même de l'orphelinat. Ah, les hauteurs... Cruellement attirée par les belles et envoûtantes hauteurs comme après avoir goûté quelque champignon étrange. Par réflexe, elle se gratta la cuisse qui comme d'ordinaire la démangeait.
Elle s'installa dans un coin reculé du toit, c'est à dire un endroit où elle était sûre que personne ne pourrait l'apercevoir. Le soleil dormait encore, lui, ce fieffé coquin. Tant pis, mon amie la Lune, tu seras ma lampe pour ce soir - mon Helios nocturne et sublime. Alice ouvrit son livre, toujours le même, lorsque soudain un ronron vint la distraire. Comment ça, tu ne dors pas, toi non plus ! Cheshire petit coquin ! Il sauta sur sa cuisse et se lova contre son ventre, à peine couvert de sa fine robe de chambre - ce ne sont pas des tenues pour sortir, Alice !

Les yeux vers le ciel que la lumière de Ré rendait toujours de plus en plus clair et plus vide d'étoile, elle caressait machinalement son chat. Elle laissait le temps couler...
Elle laissait le temps couler, comme une âme éternelle, comme une entité invincible, comme si la course effrénée de Saturne n'était qu'un soucis pour les autres. Nul besoin de suspendre ton vol, Chronos mon ami, car tu ne peux m'atteindre dans mes rêveries.

Par contre, le bruit, ça ça pouvait l'atteindre. Décidément, elle avait vraiment laisser passer le temps. Il était venu, l'avait frôlé, et le voilà reparti, ayant déposé sur le toit à sa place, en docile cigogne, un jeune garçon qui devait avoir l'âge d'Alice. Il ne la vit pas, mais elle oui, d'où l'avantage de toujours bien se trouver une planque.
Il s'approcha du vide - quoi, encore un suicidaire ? - mais fini par reculer - wise decision !
Quel étrange énergumène. Ils étaient vraiment tous spé ici, Alice poussa un soupir. Elle observa son petit suicidaire aux cheveux bleus. Bleus... C'est la mode ici ou quoi ? Waaaahhh trop de la bebom, et si on se tapait tous le grand délire d'avoir les cheveux BLEUS HA HA HA ! Hallowe'en reversal ou quoi ? Un autre soupir.

Alice prit Cheshire dans ses bras et le porta jusqu'à sa poitrine pour le chatouiller. A part Sid, il était la seule personne - personne tout à fait, à qui elle offrait sincèrement ses sourires. Je t'aime miaou mon ami - notez qu'Alice en dépit de sa présente solitude a pas mal d'amis !
Bon, fallait qu'elle aille s'occuper du suicidaire maintenant, assister au suicide d'une pauve âme en déperdition, ça ne la tentait pas vraiment. Elle se redressa et ramassa son bouquin, Cheshire toujours lové dans ses bras. Le petit chat ronronnait paisiblement. Ah, si tu savais comme j'envie ta vie insouciante et paresseuse. Qu'il doit être bon d'être un chat.
Bon, malgré ses bruits - certains - de pas, le gamin ne semblait pas réagir, elle allait donc devoir faire entendre sa voix. Soit.

Que la voix soit - ça fait moche dit comme ça hein, heureusement qu'à l'époque, c'était la lumière :

"Hey, tu vas quand même pas te suicider devant moi j'espère, je suis une âme fragile, je ne supporterai pas un tel choc !"

Ooooh, que c'était bon... Le vent caressait le visage de Haze, produisant une sensation agréable, proche d'une caresse humaine, sauf qu'on ne risquait pas de se prendre une... Aïe!
Une bourrasque venait de souffler sur sa joue, en fait si, il risquait de se prendre une baffe, décidément...
Mais outre les douce (et perverses) attentions du vent, c'était cette sensation de domination silencieuse, de tout voir sans être vu, qui était grisante.

*Poc poc*

Tiens, des bruits... Un gens (comme disait l'autre cadavre sur pattes -notez que c'est lui qui disait ça...-), peut-être? ou alors la pluie qui commençait à tomber... Une pluie sacrément puissante et sacrément précise... Ou alors c'était Mello qui s'amusait avec une nouvelle arme à-faire-du-bruit-sur-le-toit-pour-effrayer-les-pauvres-petits-idiots-aux-cheveux-bleus-qui-avaient-eux-la-stupide-idée-de-monter... My god, c'était tout à fait possible, en plus...
Haze ne bougea pas, ne pas se laisser intimider par la nouvelle arme, ne pas laisser intimider par la nouvelle arme.

"Hey, tu vas quand même pas te suicider devant moi j'espère, je suis une âme fragile, je ne supporterai pas un tel choc !"

Mon Dieu, la nouvelle arme avait une voix de jeune fille... Et elle l'incitait pernicieusement au suicide, pensant sans doute que, par esprit de contradiction, il allait sauter... Et il allait peut-être le faire en plus! Non, non non! Laisses-moi, démon de malheur! Nooon...

La tête de Haze fit un quart de tour, suivie de près par son corps qui fit l'honneur de se tourner entièrement (une dépense en énergie considérable pour un tel individu) et de poser ses yeux sur l'"armes"... C'était pernicieux, cette saloperie, en plus, elle était pas si moche... Archétype de la fille que tu t'attends plus à croiser dans un des magasines de Berry (voire de Noodle -saisissez bien l'allusion-) que dans la rue... Avec un félidé gris et un bouquin élimé dans les bras, qui ça pouvait bien être, cette âme si fragile? (et si ça se trouve, cette arme redoutable allait lui proposer de le prendre dans ses bras et après elle allait lui ordonner de se suicider et il allait obéir parce qu'il serait sous son contrôle mentale parce qu'elle avait un bidule à impulsion électrique pour désactiver le cerveau et puis... Mais puisque je vous le dis! Tout est dans "Everworld"!)

Haze la regarda dans les yeux, un petit moment, pas trop longtemps quand même, il avait apprit (à ses dépens) qu'il valait mieux éviter les silences trop longs dans ce genre de relations, et comme les relations humaines étaient tout de même indispensables à la survie, autant se préparer dès son adolescence à se comporter comme l'exigeaient les convenances...
C'était pourtant une sale manie, ça... Regarder dans les yeux, n'était-ce pas un défi? Il n'y avait pas si longtemps, un chat l'avait griffé parce qu'il n'avait pas su détacher ses pupilles de ses fascinantes iris dorées assez vite, il en avait encore une trace sur le bras, tiens... Et une autre sur la main, ça ç'avait été quand il avait voulu caresser le chat et que celui-ci avait remit ça (ils avaient bonne mémoires...).
Note pour lui même: tenter de ne pas avoir l'air trop défiant. Pourtant, son regard ne pouvait se débarrasser de cette sorte de lueur hautaine, même de bonne humeur, tant qu'il ne souriait pas (Haze souriant... Hérésie.), on ne faisait que peu la différence...

Il détourna un instant le regard vers la porte, aucune raison de le faire, pour le plaisir d'avoir l'air intimidé...

" C'est gentil de te soucier de ma santé..."

... Et de la tienne par la même occasion. Mais il ne s'y trompait pas, c'était sans doute bien de lui qu'elle se souciait, un être capable de tenir un tel discours n'étaient pas choqués par les démonstration de faiblesses humaines telles que le suicide, les " âmes sensibles" se seraient précipitées vers lui en piaillant.

La phrase d'un ton désinvolte, détaché, appuyait pourtant clairement cette pensée, c'était de la provocation, certes... Pas bien méchant, mais de la provocation, tout de même... Flûte... Bah, passons, si elle avait pour deux sous d'humilité, l'affaire serait vite réglée (tout de même, il y avait -hélas- des gens intéressants aux ego ultramégasupra dimensionnés... Exemple: Near... Flagrant.).

" ... Mais je venais simplement regarder l'aube."

Encore de la provocation... Pourtant, d'un ton presque sympathique, il avait mit un peu de compassion dans sa phrase, une lueur d'excuse, un peu comme quand tu dis à ta mère qui gueule que "tu voulais aller voir cette fille" que tu " étais juste partis à la boulangerie", vous voyez le genre...
Mais bon, c'est pas très sympa quand même, même si un observateur aurait simplement pu voir deux amis qui plaisantaient...

[une âme sensible? Fallait trouver...]

" C'est gentil de te soucier de ma santé..."

*Ha ha, il a de l'humour le petit. Je ne me rappelle pas que ma phrase ait laissé sous-entendre que j'en avais quelque chose à faire de sa vie... Les gens je vous jure, tous des égocentriques, c'est hallucinant. Ils sont pires que moi les bougres !*
La jeune fille poussa un soupir audible en fermant les yeux et secouant un peu la tête. *Non mais vraiment, les gens...* Elle posa sa main sur sa hanche et pris la pose alors que le garçon, les cheveux bleus dans le vent, sapé comme s'il avait peur qu'un paparazzi ne le surprenne dans sa tenue de chambre, prenant lui aussi la pose, même s'il ne s'en rendait peut être pas compte, décida de terminer sa phrase qu'il avait très clairement laissée en suspens.

"...Mais je venais simplement regarder l'aube."

Alice faillit éclater de rire. Son visage entama une moue très expressive dans ce sens, mais la demoiselle sut se retenir au bon moment. Se mordant la lèvre en dernier recours pour stopper un dernier élan de rire vicieux qui revenait à l'attaque, elle répondit, les yeux un peu plus pétillants qu'elle ne l'aurait vraiment voulu :

"Non mais tu sais, il n'a jamais été question de ta santé, jamais que de la mienne ! C'est juste que je ne voulait pas être traumatisée à vie à cause d'un inconnue qui se serait jeté sous mes yeux !"
Elle essayait de retrouver un minimum de sérieux, mais il n'y avait rien à y faire, et elle ne devait pas être très crédible en dépit de la sincérité de son propos. Ça lui était égal remarque. L'image qu'elle devait donné ne l'inquiétait pas plus que ça présentement. Ce qui l'amusait beaucoup par contre, ce n'était pas tant qu'il ait tout ramené à lui, bon, ça c'était déjà plutôt pas mal, mais c'était vraiment que la fin de la phrase était tout simplement exquise. Allez, rien que pour vous l'appréciez, on vous la repasse :

"...Mais je venais simplement regarder l'aube."

Sa contenance à peu près reprise, elle ajouta :

"Ah oui ? Alors ça c'est dingue, tu découvres que tu n'es pas seul sur un toit, et tu découvres qu'il s'agit d'une charmante jeune fille" - Sachez, si vous ne le saviez pas, qu'Alice ne connait pas la modestie - "et ta seule idée, c'est de regarder l'aube ?! Simplement!" Là, elle rigola pour de bon mais brièvement, ne pouvant décemment plus se retenir.
"Allons, tu pourrais au moins faire semblant d'être intéressé. L'aube te passionne t-elle vraiment plus que cette inconnue qui a eu l'audace d'interrompre tes contemplations ! Un romantique dans l'âme peut être !" Ou alors lui aussi, il était gay ? N'y avait-il donc que des gays, dans cet orphelinat ? (C'était pire qu'au Marais, décidément, les gays nous envahissent !) Allez savoir, ce n'était pourtant pas un orphelinat mixte, il n'avait même pas l'excuse de n'avoir le choix..!

"Ou alors, tu es peut être insensible ! Un des ces garçons étranges et incompréhensibles pour lesquels le mot fille n'évoque rien !" Elle éclata de rire, franchement cette fois-ci. Non, c'était trop, ils étaient trop dans c't'orphelinat ! Alice commençait à penser qu'au final, elle allait peut être s'y plaire ici, s'ils étaient tous aussi loufoques, ça promettait d'être amusant. Peut être un peu barbant des fois, parce qu'ils n'avaient pas l'air très réactifs, mais au moins amusant.

Le défaut dans ce genre de relation était qu'on ne savait pas à qui on parlait, la sincérité n'était pas toujours le meilleur moyen de s'exprimer, mentir systématiquement constituait une stratégie d'approche fiable mais pas infaillible dans la cas où la personne se montrerait recommandable, ça diminuait les problèmes dans un cas et les possibilité de relation dans l'autre, cependant, dans notre affaire, le problème ne se posait pas, nous augmentions l'ensemble au maximum.

Et les problèmes susdits semblaient commencer, au vu du soupir exaspéré ou narquois qu'elle avait poussé et de l'expression plus que suggestive lui faisant clairement comprendre que la pertinence de son discours avait à peu près celle des bulles éjectées par une carpe, charmant... Ca commençait bien, soit il avait fait une erreur en mettant sa partie "compassion" à jour, soit c'était le passage sur l'aube qui la dérangeait... L'hypothèse la plus probante étant bien sûr celle que l'intégralité de sa phrase ait été risible et que la fille le prenne déjà pour un lointain descendant de la baleine mazouté (ou alors un proche descendant... Qui sait, la taille diminuait vite au cours des générations... Si ça se trouvait, ses vrais parents n'étaient pas les Sanders mais... Oooooh, mon Dieuuuu *défaille*), c'était gagné, elle riait déjà, mouais... Avec un peu de chance, il allait s'en tirer avec quelques sentences bien senties, avec moins de chance, il allait pas s'en tirer... Et avec plus de chance... Valait mieux pas imaginer.

"Ah oui ? Alors ça c'est dingue, tu découvres que tu n'es pas seul sur un toit, et tu découvres qu'il s'agit d'une charmante jeune fille"

Effectivement, c'était une éventualité intéressante, si la fille avait été si charmante que ça, il se serait peut-être arraché de son apathie habituelle et aurait sans doute attaqué la conversation. Mais là, on aurait pu penser qu'elle lui narrait un conte...

"...et ta seule idée, c'est de regarder l'aube ?! Simplement!"

Comme à la fin de chaque phrases, une foule de réponse cinglantes, cyniques, doucereuses etc... Vinrent à l'esprit du garçon, pour votre plus grand plaisir et divertissement, nous vous en passons des extraits:
- Bah oui, ya quoi d'autre à regarder?
ou bien:
- Où ça, une charmante jeune fille? *ton neutre*
ou encore:
- Pourquoi t'es si habitué à ce qu'on te mate les *-16 ans* ?
TILT
Évidemment qu'elle était habituée à ce qu'on la mate, à ce qu'on touche, même, peut-être... Mon Dieu, encore une gosse sortie des trottoirs que Roger avait recueilli, quelle tristesse...

Haze eu un sourire en la voyant éclater de rire, rigole ma fille, rigole... Décidément, il devait être trèèès drôle pour avoir autant de succès... Enfin, elle aussi devait être habitué à ce qu'"ils" lui tombent dans les bras, et bien cette fois-ci, c'était elle qui allait tomber de haut... Quel intérêt pouvait-on avoir à désirer quelqu'un qui nous prenait pour un moins que rien? Enfin, le but étant justement qu'elle arrête de le prendre pour un moins que rien, l'attirerait-elle ensuite? Mais si c'était le cas, il allait sans doute retomber dans son estime (nœud dans la tête inutiles powa), c'était un cercle vicieuuuux...

"Allons, tu pourrais au moins faire semblant d'être intéressé."

Hors de question, ça voudrait dire qu'il lui dédiait un certain sentiment positif, ce qui n'était qu'aberration. Enfin, si ça avait pu lui faire plaisir... Mais il n'aurait pas pu se résoudre à jouer les obsédés et à passer la conversation les yeux rivés sur son décolleté...

" L'aube te passionne t-elle vraiment plus que cette inconnue qui a eu l'audace d'interrompre tes contemplations ! "

Totalement.
Dans la mesure où un humain pouvait moins intéresser qu'un spectacle. Effectivement, toute personne dans cet orphelinat avait un intérêt... Pourtant, celui de cette fille diminuait dangereusement à ses yeux.

"Un romantique dans l'âme peut être !"

*Un non-pervers te suffirait-il pour me définir, ma grande?*
On aurait presque cru à une insulte, le mot "romantique" dans sa bouche devenait ironie cinglante comme un fouet. Haze attendit calmement qu'elle ait finit sa tirade, imaginant déja toutes sortes de réponses (dont nous ne vous donnerons pas d'extraits pour votre plus grand plaisir et divertissement), quand elle se remit à parler, elle devait encore avoir un qualificatif douteux à lui coller sur le front.

"Ou alors, tu es
peut être insensible ! Un des ces garçons étranges et incompréhensibles
pour lesquels le mot fille n'évoque rien !"

Idée reçue de merde. Aucun autre mot. Near aurait déballé la définition de fille du petit Robert, Ghost aurait donné la sienne (" créature esthétiquement plaisante généralement en rut 644 jours par ans - le dernier consacré au repos- et qui se traine à mes pieds 7 jours sur 7"), Mello l'aurait choppée par les cheveux et frappé jusqu'àce qu'évanouissement ou supplication s'ensuive (et évanouissement ou supplication s'en serait ensuivi), Matt aurait lancé une attaque éclair sur le carapuce adverse (sur sa DS) et Veil aurait sans doute anéanti cette pitoyable créature en deux phrases.

Lui attendit patiemment qu'elle termine ses répliques avec un air mi-amusé, mi-ironique, mi-las (mais c'est plus des "mi" alors... Passons) puis, lorsqu'elle eut terminé, il eut un petit sourire.

" T'aimerais que je te mate?"

C'est vrai, quoi... Ca menait-où, tout ça? A la demande express "je suis là, violes-moi comme une chienne" en plus édulcoré... Bon, certains auraient sans doute réagi au quart de tour et obéi (peut-être aurait-elle préféré rencontré Taken ou End, après tout...), après tout, peut-être était-elle vraiment en manque (mon Dieu, Roger avait recueilli une nymphomane de plus...), enfin, quoiqu'il en soit, il semblerait qu'Haze n'était pas disposé à lui sauter dessus comme l'aurait fait tout homme bien formé et sain d'esprit. Non pas qu'elle était moche, il n'aurait pu lui nier un certain charme, mais...
Peut-être était-il insensible après tout... Ou pas. Personne n'est insensible, ma grande, personne.

Il fit quelques pas vers elle, d'une lenteur exagérée et, lorsqu'il se retrouva à un mètre d'elle (à peu près... Juste assez pour pas se prendre la baffe qu'elle gardait sans doute en réserve dans la paume droite), son sourire s'accentua un peu.

" Cette "charmante jeune fille" mériterait-elle donc mes attentions?"

Fit-il, imitant le ton ironique et théâtral qu'elle avait prit quelques secondes plus tôt.
Le genre de remarque qui faisait pas très plaisir. Enfin, ceci n'était qu'un jeu, pour lui comme pour elle sans doute, et même lui, blasé de nature, commençait à s'y prendre.
Jouons, donc...

[Chose amusante... tu dis que ton perso est un non-pervers, mais tout au long du post tu ne fais allusion qu'à des choses plus ou moins perverses ;) enfin, très fun comme paradoxe]

Il l'écouta débiter son speech jusqu'au bout, plutôt attentif. Ça faisait très échange de ping pong comme ça, il fallait juste savoir qui aurait le meilleur service et qui arriverait à remporter le match – à savoir au préalable s'il s'agissait véritablement d'un match. Il était très probable que chacune des phrases d'Alice lui foutait un peu plus les nerfs, (ou pas remarque) et il devait certainement attendre avec patiente qu'elle termine pour placer sa réplique à lui. Plutôt logique me direz vous. Alice le savait en tout cas, et elle s'en amusait beaucoup, enfin, beaucoup jusqu'à ce qu'il répondre :

" T'aimerais que je te mate?"

Ohh noooooooooon, c'est ça, ta réponse ? ...
Sur le moment, la jeune fille fut tellement déçue qu'elle ne su pas que répliquer. Il y avait deux options, soit il n'était pas drôle, soit ils n'avaient pas le même humour - difficile pour s'entendre. Il n'avait rien compris, le pauvre, ou alors, il pensait sincèrement ce qu'il disait. Était-ce vraiment possible ? Alice ne voulait pas croire qu'un enfant de la Wammy's arriverait à la conclusion à laquelle son voisin de toit était arrivé sans avoir une idée en tête, c'est à dire en fait, sans qu'il pense véritablement ce qu'il venait de dire. Il devait certainement se jouer d'elle, voir quelle serait sa réaction. Cependant, sa phrase avait tellement la jeune fille qu'elle ne su que répondre jusqu'à ce qu'il s'approche d'elle - oh, un mouvement ! - pour achever son propos. Hum, Alice retrouva le sourire. Elle croisa les bras, laissant Cheshire tourner autour de ses jambes (et oui, car je suis persuadée que vous l'aviez oublié ! mais il fait partie intégrante de notre petit personnage !).

" Cette "charmante jeune fille" mériterait-elle donc mes attentions?"

"Ah vous, les hommes..!" Encore qu'elle était bien gentille d'utiliser ici le terme 'homme'. Lui il était encore un petit tout de même pour se voir attribuer ce substantif - encore plus petit qu'Alice, c'est pour vous dire.
"Parce que pour toi, s'intéresser à une fille rime avec baver en la matant sans scrupules ?" Le sans scrupules avait été ajouté seulement pour que la phrase garde un rythme, et ne servait à rien d'autre. Oui, c'est une raison largement suffisante pour rajouter ces mots, et une autre raison valable de rajouter des phrases inutiles, c'est qu'il y a cette règle à laquelle on ne peut échapper - big brother is watching you - et qu'ainsi, toutes inutilités de ce genre est la bienvenue.
"Faut vraiment avoir une mentalité de mec pour en arriver à cette conclusion" - *Rappelez moi pourquoi j'ai fini lesbienne, hein !*
"Si tes attentions sont de me mater comme un porc, je les mérite sans doute, mais tu peux te les garder. Car nous n'avons manifestement pas la même définition de "s'intéresser à une personne". Mais cela dit, si jamais tu préfère faire semblant de faire un minimum ma connaissance avant de jeter ton œil dans mon décolleté - si candide soit ma chemise de nuit - de manière à ce qu'on puisse un peu s'amuser, alors c'est négociable."

Elle décida de s'arrêter là, songeant que ce serait suffisant pour que le jeune homme se rende soit compte de son erreur, soit du fait qu'il était temps qu'il change d'humour. Peut être qu'en fait, Alice aurait du le laisser se suicider... le pauvre garçon... Notre petite blonde attendait presque avec impatience sa réaction, histoire de voir s'ils allaient entrer dans le vif du sujet et si cette rencontre aller lui être bénéfique. Sait-on jamais, il pourrait se révéler être intéressant.

Sushi s'était levé tot ce matin. Il commençait à retrouver le sommeil ces temps-ci, et il était content de constater que son insomnie se calmait. Mais aujourd'hui, il se sentait complètement impuissant car impossible de dormir, il aurait donné cher pour un coup de pelle qui le coucherait sur son lit pour deux jours. Mais le sort en avait décidé autrement. Il resta dans une position stupide pendant quatre longues heures, puis il se décida enfin à se lever - dans un léger râle d'agacement -. Il tituba, et tenta apparemment de redresser son dos sans succès. Sa colonne vertébrale ne semblait pas vouloir suivre le mouvement que Sushi lui ordonnait, elle resta courbée et le pauvre androgyne resta voûté. La position semblait inconfortable, mais comme, de toute évidence, Sushi dormait debout, il ne semblait pas trouver cela si désagréable. Sushi empoigna alors sa guitare - une éléctro-accoustique cette fois-ci - la rangea dans sa sacoche, l'installa sur son dos, ou plutôt, la fit tenir en équilibre entre son épaule et sa tête, sa hanche et son bras.
Il sortit alors de sa chambre. Cette fichue poignée de porte lui lança encore un incroyable défi, et Sushi dut utiliser le maximum de sa force - ou du moins ce qu'il en restait - pour l'ouvrir... Il pénétra alors dans le couloir, et se rendit en direction du toit. Il marchait très lentement. Ses yeux étaient beaucoup plus noirs que d'habitudes, les cernes surpassaient le maquillage et élargissait la tâche d'ombre. Ses cheveux noirs - parsemés de mèches blanches à présent, car oui, Sushi aime beaucoup prendre soin de son apparence - tombaient devant ses prunelles azur et vertes et glissaient jusqu'à sa bouche. Il avait mis un pantalon très large, comme à son habitude, et de grosses pantoufles roses pendaient à ses pieds. Un tee-shirt moulant, à rayures noires et rouges lui masquait le torse. Sa peau était blanche, il conservait son allure fantomatique démotivé et flemmard en toutes situations.
Il arriva alors sur le toit, l'arrivée de cet étrange personnage androgyne ne sembla déranger personne pour le moment, on ne le remarqua pas...
Une discussion - apparemment non intéressante - semblait être tenue entre deux individus: une jeune fille, très mignonne - en tout cas au goût de notre androgyne - et un jeune homme, qui Sushi avait déjà aperçu assez souvent, et qui n'avait pas l'air très sympathique... Mais Sushi ne regarde pas vraiment la façade extérieure des gens, - sinon personne ne lui adresserai la parole - mais il possédait une grande méfiance des êtres humains, et prenait beaucoup de plaisir à les cogner si cela était nécessaire.
Sushi s'approcha des deux individus, et parvint à entendre la fin d'une phrase.

...Mais cela dit, si jamais tu préfère faire semblant de faire un minimum ma connaissance avant de jeter ton œil dans mon décolleté de manière à ce qu'on puisse un peu s'amuser, alors c'est négociable.

Notre androgyne ouvrit alors de grands yeux pervers - semblant apparemment intéressé - mais ne fit rien, et laissa les deux jeunes gens a leur discussion, il s'assit à environ cinq mètres d'eux, et commença à jouer.
Quelques accords, les doigts parcouraient le manche, c'était fluide, c'était beau à entendre. Sushi jouait tout ce qui lui passait par l'esprit. Puis il fut stoppé par un courant d'air froid qui lui glaça le sang. Il tourna sa tête à droite, et croisa le regard de Haze. Il le fixa d'un air neutre, et déversa son regard dans celui du jeune homme. Puis il fit une grimace qui ressemblait à un sourire provocateur.

Je dérange? Tant mieux tant mieux...

Le regard de Sushi se posa alors sur celui de Alice.

Bonjour.

Il avait dit cela d'un ton neutre, calme, simple, sans pensée, rien.
Sushi fut alors prit d'un violent coup de barre. Le sommeil reprenait le dessus...Sushi fut forcé de fermer ses paupières, il resta alors dans cette position et attendit une réponse qui ne viendrait sans doute pas. Il venait de casser l'ambiance, et il le savait. Ceci lui arracha un sourire.

[effectivement Alice, il se décrit comme un non pervers et il l'est, il comprend juste et imagine les pensées perverses que peuvent avoir les autres et puis bon "un pervers ne se vante pas de ce qu'il est" (quoique... Remarque...). ]

Amusons-nous sur le toit, tant que ces bouffons n'y sont pas, s'ils y étaient, il nous feraient...

"Ah vous, les hommes..!"

Ouah, le machisme féministe qui commençait... Une nouvelle acolyte de Lust, sans doute, elle serait pourtant bien placée pour savoir que l'attitude satyre n'était pas forcément propre à la gent masculine... Bien quelle en fut, effectivement, une forte caractéristique... Bon, passons, il avait sans doute brisée une innocente petite vierge bien au chaud dans les bras de sa cheftaine qu'il aurait sans doute choqué en prononçant un des mots du kama... Quelle tristesse, on l'aurait pas cru si candide, comme ça...

"Parce que pour toi, s'intéresser à une fille rime avec baver en la matant sans scrupules ?"

Superbe. Magnifique phrase d'une extraordinaire lucidité qui aurait sans doute fait rougir la plupart des garçons pour laquelle elle était vraie qui se seraient empressés de la démentir ou de sauter sur l'imprudente en hurlant que, chienne, tu va voir ce qu'un vrai homme peut faire en plus de mater... Pour lui c'était... Plus compliqué... Mais le moment était mal choisit pour disserter sur l'art et la manière d'observer les gens, la grande question qui s'imposa à lui à cet instant: Suis-je un pervers sexuel?
Suspens...

"Faut vraiment avoir une mentalité de mec pour en arriver à cette conclusion"

Mouais... Alors ça, c'était moyennement pertinent... Une lesbienne ou une nymphomane aurait très bien pu en faire de même...

"Si tes attentions sont de me mater comme un porc, je les mérite sans doute, mais tu peux te les garder. Car nous n'avons manifestement pas la même définition de "s'intéresser à une personne". Mais cela dit, si jamais tu préfère faire semblant de faire un minimum ma connaissance avant de jeter ton œil dans mon décolleté - si candide soit ma chemise de nuit - de manière à ce qu'on puisse un peu s'amuser, alors c'est négociable."

Un sourire fantôme commença à apparaitre sur ses lèvres dès la première phrase, sourire qui s'accentua vers la fin de la répartie, ça c'était beau... Il éclata joyeusement de rire.
Eclat qui se termina en decrescendo, il se couvrit les yeux un instant d'une main,comme pour en cacher les larmes de rire qui auraient pu y couler, appréciant la "finesse" de la tirade prononcée par celle qu'il avait fait l'erreur de considérer comme une petite jouvencelle en détresse... C'était négociable, en effet.

Il s'apprêtait à renvoyer la balle (en pensant "pong"), quand une poignée de notes de musiques commencèrent à retentir, il tourna les yeux dans la direction du bruit, son premier réflexe aurait été un "ta gueule" bien senti, mais bon, c'était pas si moche et puis bon... C'était Sushi, quoi... Il ne le connaissait pas vraiment (il était en classe 1), mais il avait l'air plutot sympathique pour un supersurdoué. Il l'avait aperçu plus d'une fois... Peu sociable, il devait avoir une boooonne raison de venir les voir au faîte de leur entretien au sommet... L'interessante jeune fille, peut-être?

Je dérange? Tant mieux, tant mieux...

Oh, tu déranges pas tellement, du moment que tu m'autorise à t'appeler "musique d'ambiance" et rien d'autre...

Bonjour.

Ah tiens, déjà en train de draguer, mon ami? Bah, why not après tout? Je te l'aurais volontiers laissée si t'étais arrivé deux minutes plus tôt... Faut savoir se lever, dans la vie (mais était-il bien placé pour dire ça? Lui qui dormait à moitié 23h sur 24?)... Enfin, avec un peu de chance, elle allait le jeter dans le vide (ah, non, c'est vrai, elle était sensible... Bon bah alors dans l'escalier) et il pourrait lui faire la cour sans être dérangé...
Il retourna les yeux vers Alice, un sourire toujours flottant incertainement sur les lèvres.

" Tiens, voila un deuxième obsédé... " fit-il avec ironie, Puis,retournant les yeux vers lui " Bonjour, Sushi" (alias musique d'ambiance, mais ça, il le retint de justesse)

Il reregarda Alice et lui sourit légèrement, cette fois franchement, avec un brin d'ironie, peut-être (restait-ce sincère, alors?), s'inclinant légèrement devant elle.

" faisons connaissance, donc... Je m'appelle Haze."

Sympathique, ironique... Sincère (Modeste... ) . Elle lui plaisait définitivement.
Un nom, un faux en plus, c'était un peu léger pour faire connaissance (et là, il voyait bien le type qui commençait à déballer ses goûts, son âge, sa date de naissance et le numéro de sa chambre... Mouais, ça c'était sans doute déjà vu...), enfin, laissons couler.

En même temps, l'intervention (fort opportune) de Musique d'Ambiance lui avait ôté toute possibilité de réponse cinglante, il ne restait que la sympathie... On appelait ça brûler des étapes, ou se les imaginer? Bonne question...

[post pas génial, j'ai fais fausse manip' et j'ai dû le refaire... Je sais pas si ça rend hyper bien... ]

Alors qu'elle faisait son speech, limite à fond dedans, un musique accompagnait ses invectives. Tiens donc. Alice tourna la tête en direction des mélodies dépareillées. C'était un garçon qu'elle n'avait jamais vu, à la crinière zébré - encore un qui s'est teint, décidément, y avait-il une personne dans cet orphelinat qui n'avait pas les cheveux teints ? - et qui semblait plutôt jeune lui aussi, plus jeune qu'Alice en tout cas. Il était vêtu d'un jeans large et d'un t-shirt également zébré, mais de noir et rouge cette fois - Stendhalien ?
Tout en ce garçon respirait le stéréotype de l'ado un peu marginal. Et la guitare n'aidait en rien. Un emowww, un emooww - remarquez, l'autre avec ses cheveux bleus et sa mèche, c'était pas mieux non plus ! Cependant, à l'instar du blue-boy, notre nouveau petit arrivant dégageait une certaine aura plutôt apaisante, et en ce dimanche matin, après une insomnie, ce n'était pas pour déplaire à la jeune fille. Ayant remarqué qu'il avait dérangé son public, le gamin ouvrit la bouche et d'un ton calme lança un simple :

Bonjour.

C'est vrai qu'il faisait déjà jour, Alice l'avait presque oublié. Avant qu'elle n'ait le temps de répondre, blue-boy songea utile de l'informer sur l'état du deuxième arrivant.

" Tiens, voila un deuxième obsédé... Bonjour, Sushi" Sushi... faut le vouloir tout de même pour prendre un nom pareil. Cependant, cela fit rire Alice, de façon très discrète. Il avait un nom plutôt léger, il devait sûrement être du genre à ne pas se prendre la tête - et ça, c'était plutôt rare, surtout dans un orphelinat du genre. Quoique, jusque là, à part monsieur blue-boy, Alice avait rencontré des gens chaleureux. Une nouvelle fois, elle s'apprêtait à répondre à Sushi, mais son vis-à-vis l'en empêcha :

" faisons connaissance, donc... Je m'appelle Haze. " Haze... c'était bien ce que pensait Alice, Sushi avait un nom drôle, et Haze un nom qui en disait long. Amusant comme le simple choix d'un pseudo peut vous définir. Là également, la jeune fille sourit.

"Haze..." elle marqua une pause, "à mon sens, un garçon qui dit bonjour à deux personnes n'est pas un obsédé." Sourire de circonstances, elle enchaîna aussitôt : "Moi je m'appelle Alice, enchantée." Puis elle se tourna vers le guitariste-emow-mais-qui-a-l'air-sympa-quand-même, "Salut !" lança t-elle sur un ton enjoué, levant même la main pour l'agiter. A ce moment, Cheshire décida que si c'était l'heure des présentation, il n'y avait pas de raison qu'il reste en retrait. Après un miaulement mignon mais clairement distinct, il s'achemina jusqu'à Sushi et vint se frotter à sa jambe. Comme personne n'a encore inventé les sous-titre version chaton, notre petite blonde décida d'introduire elle même son fidèle compagnon :
"Je vous présente Cheshire, c'est mon chaton adoré, il est mignon hein ?" Avec le ton qui faut pour passer pour une conne finie, elle aimait bien ça. "Oh, Cheshire, n'embête pas le garçon, revient ici ! Je m'excuse Sushi, il est joueur. Ha ha, c'est un chat après tout !"

Que de... sincérité innocente... et ce sourire sur ses lèvres, et cet air candide sur son visage. Ah, décidément, il était clair que cette naïveté était surjouée, Alice le savait très bien, mais ce rôle lui convenait pour le moment, et il l'amusait énormément, tout comme la situation qui venait de prendre un nouvel essor, un nouveau tournant, et plutôt enthousiasmant, le tournant. Deux garçons, une fille, oh je vous laisse le soin d'imaginer à quelle genre de scène on peut assister avec un pareil trio !

Les paupières de Sushi se rouvrirent. On venait de lui répondre.

Tiens, voila un deuxième obsédé... Bonjour, Sushi.

Note: négative.
Sushi jeta un regard inexpressif à Haze. Plus inexpressif aurait d’ailleurs été impossible. Sushi avait été présenté de façon railleuse et déplacée, Haze était maintenant classé. Sushi l'avait casé dans un coin de son esprit, partie 'personnes à ignorer' et il le fit remarquablement bien. En effet, Sushi n'entendit pas la seconde phrase que cracha Haze.

Une nouvelle voix vint alors s'ajouter à la première, celle-ci, Sushi l'écouta avec attention.

Haze ..A mon sens, un garçon qui dit bonjour à deux personnes n'est pas un obsédé... Moi je m'appelle Alice, enchantée. ...Salut !

Note: positive.
Dans l'ensemble, aimable, plutôt fausse extérieurement mais sympathique, un bon point. Ca valait toujours mieux que l'autre égocentrique qui avait dès le début voulu marquer son territoire d'une simple remarque débile et immature. Dommage que ces méthodes soient révolues, sinon Haze aurait pu plaire à Sushi, ce n'était pas le cas.

Sushi sourit, et redressa maintenant la tête. Il fixa Alice. Il remarqua d'ailleurs que les yeux de la jeune fille ressemblaient étrangement aux siens. Mais il n’y prêta pas vraiment attention. Il lui fit un léger signe de tête, puis ses lèvres s’étirèrent légèrement en un petit sourire, avant de reprendre sa guitare. Il n’eut pas le temps de placer ses doigts sur le manche qu’un miaulement se fit entendre. Et un chat se dirigea vers Sushi avant de se frotter amicalement contre sa jambe, dans un ronronnement de plaisir.

Je vous présente Cheshire, c'est mon chaton adoré, il est mignon hein ? … Oh, Cheshire, n'embête pas le garçon, revient ici ! Je m'excuse Sushi, il est joueur. Ha ha, c'est un chat après tout !

Ces paroles sonnaient tellement faux qu’elles firent légèrement rire Sushi. Elle surjouait, et c’était plutôt évident. Elle le faisait sans doute par jeu, mais Sushi ne s’en occupa pas vraiment, elle semblait sympathique, et sans doute hypocrite puisque fausse, mais peu importait. L’androgyne attrapa le chaton et le caressa légèrement. Il était doux. Sushi aimait ce contact…cela lui rappelait des souvenirs…

Sushi regarda alors l'horizon, puis le chat, puis le vide devant lui. Il chassa très rapidement une mauvaise pensée qui lui venait et rendit le chat à Alice. Malheureusement Cheshire eut la bonne idée de s'accrocher à la manche de Sushi et celle-ci fut très légèrement déchirée. Sushi la regarda, regarda Cheshire, puis Alice, et il sourit.

Il est mignon.

Ton neutre, une nouvelle fois.
Sushi se remit bien évidemment à jouer, on ne change pas en cinq minutes. Il s'essaya à Next Profundis de Adagio, et il n'y parvint pas vraiment. C'était complexe et rapide...

Silence...

Sushi se mit alors dans sa position habituelle. Accroupi, l'ongle de l'index coincé entre les dents, il ne bougeait plus, et fixa quelque chose qui d'invisible, les yeux vides. Il se tourna alors vers Alice, et la fixa, espèrant croiser son superbe regard sans doute. Haze quant à lui, n'existait plus pour Sushi, celui-ci venait d'en oublier jusqu'à son existence.
Puis Sushi prit enfin la parole, il posa une question plutôt stupide, mais il s'en moquait, il se demandait cela depuis son arrivée et aimait être fixé.

C'est un jeu, Alice?

C'était sans importance...et Sushi n'attendit pas vraiment de réponse, il se demanda même si Alice allait comprendre qu'il parlait bien évidemment de son attitude à elle...

Légère attente. Sushi mit sa tête entre ses bras...

Haze ..A mon sens, un garçon qui dit bonjour à deux personnes n'est pas un obsédé... Moi je m'appelle Alice, enchantée. ...Salut !

Oh, mais c'était plutot amical, l'invective et le narcissisme n'étaient-elles donc pas des attitudes qui instauraient la force? Hmmm? Zut, il devait avoir fait une erreur dans ses observations, G&W, Lawless, Aphrodite (quoique... Elle c'était plus que du narcissisme et de l'insulte, mais passons)... Mouais, ça devait SANS DOUTE marcher autrement... Enfin, ça devait dépendre de la personne, mais pour quelqu'un de DEJA querelleur, il fallait le surpasser, non? Hmmm... Ou alors, c'était plus compliqué. décidément, la bonne humeur ne lui allait pas...

Sushi l'avait apparemment déja classé dans les mollusques, il regardait Alice, parav', ranafout', si il voulait l'ignorer, grand bien lui en fasse, ça lui ferait un être de moins à gérer sur les 7 milliards d'autres... Bien que celui-ci aurait semblé singulièrement interessant, dans d'autres circonstances, peut-être... Mais inutile de revenir pleurer sur le passé, il était perdu, basta, concentrons-nous sur ce qui peut encore être sauvé (quoique... Vu comme il avait fait l'idiot en début d'entretien et comme le beau ténébreux auto-proclamé venait d'arriver, il aurait mieux fait de sauter du toit, au final...), il se tourna lui aussi vers Alice, ils auraient pu faire un triangle quasi-parfait, à trois.

Haze baissa la tête vers l'animal qui alla se frotter à Musique d'Ambiance (autant se faire plaisir, continuons de l'appeler comme ça), il sourit un instant.

Je vous présente Cheshire, c'est mon chaton adoré, il est mignon hein ? … Oh, Cheshire, n'embête pas le garçon, revient ici ! Je m'excuse Sushi, il est joueur. Ha ha, c'est un chat après tout !

Il dirigea un instant ses yeux vers Alice, un sourcil haussé, c'était quoi, ça? Un moyen de leur faire comprendre qu'elle était plus intelligente qu'eux? Un dédoublement de personnalité? Un simple... Jeu?
Musique d'Ambiance aussi sembla s'en apercevoir (classe 1 powa...) et il l'entendit rire. Décidément, il n'était, au final, pas si froid que ça... A la bon heure... Ca ferait un peu de compagnie à la jeune fille s'il se jetait du toit...

Il est mignon.

flatteur? Mouais...
Haze le fixa quelques secondes du regard, ses yeux ayant repris leurs teintes inexpressive.
Il recommença à jouer sur l'accoustique qu'il avait ramenée... Il venait pour composer, le matin?
Il ne se soucia pas de la musique qui sortit après, dont il avait manifestement perdu la partition depuis un bon moment, vu ce qu'il en restait, elle lui rappelait vaguement quelque chose... Rien de bien précis.
Il faisait tout ça en regardant Alice, oh, c'était mignon... Après la grosse brute aux cheveux bleus, le romantique à la guitare, fallait avouer que ça allait sans doute mieux marcher. Il eut envie de sourire de lui-même, il fallait vraiment qu'il apprenne la guitare (résolution qu'il aurait sans doute oublié, à peine retourné dans le batiment...).

C'est un jeu, Alice?

Un jeu? Pourquoi pas...
Haze retourna la tête vers la jeune fille, comme pour appuyer la question.
Un jeu? Remarque, avec un chat qui s'appelait Cheshire, l'origine du nom d'Alice coulait de source et on pouvait se demander si elle n'aimait pas "jouer" (comme il disait... Et non, ce n'était pas sexuel). Signe d'un tempérament enfantin, peut-être?
Il garda le silence et observa. Alors, mon cher MA, que vas-tu faire?

Tout ça commençait à devenir ennuyeux pour la jeune fille. Ok, il y avait un nouvel arrivant, mais il n'avait pas l'air très animé lui non plus. Entre le gratteux grundge-emow-mou-de-nature et dark-blue-boy, on n'était pas sorti de l'auberge. En vrai, c'est Alice qui aurait mieux fait de se jeter par dessus bord. Après un temps, Cheshire lui revint. Elle se pencha et le prit dans ses bras. Soudain, après avoir fait son gentil de base, Sushi demanda avec le même calme qui l'animait depuis son arrivée :

C'est un jeu ?

Ah, il n'était pas dupe, il avait donc compris - blue boy aussi devait avoir compris. Mais attends... un jeu, dis tu ? Ah, la bonne idée que voilà, ah que c'était intéressant. Un jeu, mais bien sûr, voilà ce qui allaient les occuper. Putain des fois on ne soupçonne pas qu'une idée jetée en l'air comme ça peut sauver la mise !

"Mais oui, c'est ça, c'est un jeu. Sinon on se ferait chier à mourir, non ? D'ailleurs, j'ai une idée. Un truc qui pourrait tous nous divertir. Vous aimez les compet' les mecs ? Vous démenez un peu pour un joli petit trophée. Ça vous plairait pas de gagner un rencart avec une fille ? Allez, ça doit être tellement monotone votre vie ici, j'vous promets que le rendez vous sera sympa, j'ferais des efforts !"

Pour le moment, elle n'avait absolument pas d'idée à propos de ce rencart en question, mais bon, elle songeait qu'elle aurait largement le temps de trouver. D'abord la compet', et puis après, encore du temps. Cela dit, il faudrait réfléchir au moyen de sortir de l'orphelinat à des horaires qui interdisent ces dites sorties, mais chaque chose en son temps, comme on dit. Et pour le moment, c'était playtime :

"Bon, comme un trophée ça se gagne pas en se tournant les pouces, j'vous propose de vous mettre à l'épreuve pour me gagner. Faisons comme ça, vous allez vous livrer à un "combat" en trois manches pour la belle ! L'arbitre sera Cheshire & moi même, son interprète !
Ah, Haze chounet, je dois te tenir au courant. Sushi a déjà 2 pts d'avance sur toi, parce qu'il a été agréable. Allons en 12, voulez vous. Vous remporterez 4 points par manches avec possibilité de malus ou de bonus ! Oh oh, je sens qu'on va bien s'amuser !"

Et maintenant, les règles, parce qu'ils devaient de plus en plus péter le cablon. Genre, mais qu'est-ce qu'elle va nous débiter encore comme conneries, maman, j'ai peur ! Mais non, du calme les enfants, il n'y aura pas de morts, tout se passera bien, ne vous en faites[i] pas [i]!

"Alors c'est simple, ça va se dérouler en trois manche, comme j'ai dit :
Le round 1, un clash verbal pour ouvrir les festivités ! il sera question de mesurer votre réparti ! - vous avez vu 8 miles, pour vous donnez une idée ?
Le round 2 sera un combat d'escrime ! Mais je vous expliquerai mieux quand on y sera ! J'ai pas de fleurets, pas la peine de vous en faire ou de vous réjouir, vous ne pourrez planter personne ! Et enfin,
Le round 3 il s'agira de me faire la cour, évidemment pour que je succombe à l'un d'entre vous ! Oh, oh ! Que c'est excitant, vous ne trouvez pas ?! Moi ça m'amuse déjà beaucoup."

Dit elle avec une voix à faire trembler les minous et des étoiles dans les yeux grosses comme dans les mangas. Le front sombre et le sourire démoniaque, elle se réjouissait d'avance.

...

Mais oui, c'est ça, c'est un jeu. Sinon on se ferait chier à mourir, non ? D'ailleurs, j'ai une idée. Un truc qui pourrait tous nous divertir. Vous aimez les compet' les mecs ? Vous démenez un peu pour un joli petit trophée. Ça vous plairait pas de gagner un rencart avec une fille ? Allez, ça doit être tellement monotone votre vie ici, j'vous promets que le rendez vous sera sympa, j'ferais des efforts !

Sushi venait d'ouvrir grand les yeux...
Avait-il bien entendu? Mais cette fille était-elle folle? Sushi était le pire flemmard de la planète, et elle l'invitait à faire une compétition !? Ah...pour un rencart...Oui ben ça change tout...Et étant donné que le personnage qu'était Alice n'était pas déplaisant...

Bon, comme un trophée ça se gagne pas en se tournant les pouces, j'vous propose de vous mettre à l'épreuve pour me gagner. Faisons comme ça, vous allez vous livrer à un "combat" en trois manches pour la belle ! L'arbitre sera Cheshire & moi même, son interprète !
Ah, Haze chounet, je dois te tenir au courant. Sushi a déjà 2 points d'avance sur toi, parce qu'il a été agréable. Allons en 12, voulez vous. Vous remporterez 4 points par manches avec possibilité de malus ou de bonus ! Oh oh, je sens qu'on va bien s'amuser !

C'est du FAVORITIIISME !! Sushi crie à l'injusti...Ah non...les points bonus étaient pour lui...Il sourit intérieurement et attendit les explications des manches...

Alors c'est simple, ça va se dérouler en trois manche, comme j'ai dit :
Le round 1, un clash verbal pour ouvrir les festivités ! il sera question de mesurer votre réparti ! - vous avez vu 8 miles, pour vous donnez une idée ?
Le round 2 sera un combat d'escrime ! Mais je vous expliquerai mieux quand on y sera ! J'ai pas de fleurets, pas la peine de vous en faire ou de vous réjouir, vous ne pourrez planter personne ! Et enfin,
Le round 3 il s'agira de me faire la cour, évidemment pour que je succombe à l'un d'entre vous ! Oh, oh ! Que c'est excitant, vous ne trouvez pas ?! Moi ça m'amuse déjà beaucoup.

La première étape...n'était pas déplaisante. Sushi ne se sentait pas confiant - car oui, il comptait bien participer, car il était vrai...qu'on s'ennuyait à mourir ici - mais il avait ses chances. La compétition promettait d'être ridicule et étant donné que ça restait amusant...
La deuxième étape était dans la poche, Sushi faisait des sports de combat depuis tout petit, et l'escrime, il aimait ça. *o*
La troisième étape...Sushi plia son cou, renfonça sa tête dans ses épaules, se courba, se plia en mille et parut tout à fait insignifiant. C'était perdu d'avance...Sushi avait un niveau de conversation frôlant les moins mille, et était ennuyeux. A part jouer de la gratte, sucer ses ongles vernis et tripoter ses cheveux, il ne savait pas faire grand chose. Mais il tâcherai de faire des efforts...

Sushi étudiait depuis tout à l’heure la façon de parler de Alice. Elle surjouait. Sushi ne comprenait pas trop la cause de cela, mais il n’y prêta pas vraiment attention, les humains sont compliqués de toutes façons. Il décida alors de prendre, lui aussi, un air niais, et de répondre avec un air de profonde…’débillitude’.

D’accooord !! Ca va être super amusaaant !!

Alors…façon ironique de dire à Alice de prendre un air normal, ou simple jeu ? Aucune importance, il était ridicule.
Il reprit sa guitare, et continua à jouer. C’était du Tenacious D cette fois ci. Vu les circonstances, ça ne semblait pas étonnant.
Sushi continua à jouer, en fixant le loin, reprenant son calme, l’air concentré et lassé. Ses cheveux barraient son visage, et voletaient lentement. L'air était frais.
C’était chiant…

[HRP: Post merdique, vraiment désolé. Mais j'suis très pris en ce moment - lycée oblige - et je n'ai donc pas le temps de répondre, j'voulais absolument pas vous bloquer donc j'ai baclé un truc vite fait... Mais c'est dans les règles. Voilà. A ton tour Haze-kun =) ]

Mais oui, c'est ça, c'est un jeu. Sinon on se ferait chier à mourir, non ? D'ailleurs, j'ai une idée. Un truc qui pourrait tous nous divertir. Vous aimez les compet' les mecs ? Vous démenez un peu pour un joli petit trophée. Ça vous plairait pas de gagner un rencart avec une fille ? Allez, ça doit être tellement monotone votre vie ici, j'vous promets que le rendez vous sera sympa, j'ferais des efforts !

Décidément, on pouvait se demander si c'était l'excentricité ou l'orgueil que cette fille poussait au rang d'art, mais là, franchement, ça partait en sucette... Une compétition? Pourquoi pas un duel à l'épée pour le cœur de la princesse, tant qu'on y était? Enfin, au moins ça allait mettre un peu de piment dans la matinée (et un peu de noir à broyer dans l'après-midi...), et en plus, elle avait inventé des règles?! Wah, elle avait tout préparé à l'avance ou quoi? C'est incroyable ce qu'on peut improviser comme trucs con... Alors, une joute orale... Chiottes. Bon, ça, c'était grillé, next.
...
Cette fille lisait dans les pensées, c'était pas possible?! Elle voulait VRAIMENT faire un duel à l'épée?! Mais elle était frappée, c'est dangereux de faire ça! En plus, mis à part quelques leçons qu'il avait dû prendre en vacance, il avait jamais pratiqué l'escrime... Bon, ça lui faisait déjà 8 points à laisser à Sushi (oui, j'étais lassé de " Musique d'Ambiance"...), plus les deux points qu'elle lui avait fort opportunément attribués (en même temps, c'était vrai qu'il avait fait une sacrée entrée... Passons.)... Il lui en restait quatre...
...
Eh non, il lui en restait pas quatre... La séduire, lui faire la cour... Ça aussi, c'était mal barré, enfin, remarque que Sushi, asocial agrégé, ne devait pas être beaucoup plus à l'aise que lui dans cette discipline (enfin, remarque... Il pourrait toujours aller lui faire la sérénade, à sa fenêtre ou alors lui jouer de la guitare dans le parc, sous les tilleuls... Ah non, c'est vrai... on était en automne), enfin... Tout ça pour dire que l'avenir cette sympathique compétition n'était pas rose aux yeux du garçon. Perplexe, observa Alice qui décrivait ses épreuves avec une ferveur et une joie enfantine, était-elle donc si désireuse que ça de sortir avec un garçon qu'elle mette en place ce genre de canular pour les attirer dans ses griffes? Mon Dieu, enfin, non que la perspective de sortir avec elle fut particulièrement horrifiante à ses yeux, non, elle était plutôt amusante, belle, silhouette avenante etc... Mais il y avait quand même quelque chose de bizarre dans ce... Concours.
Enfin, si ça l'amusait...

D’accooord !! Ca va être super amusaaant !!

Oulah... Haze jeta discrètement un coup d'œil surpris à Sushi, plus par automatisme que par volonté de lui faire passer le message qu'avoir l'air plus con qu'il ne l'était déjà donnait de très mauvais résultat (bien que l'objectif premier fut largement atteint), mais pourquoi il faisait ça? Il voulait avoir d'autre points d'avance ou quoi? Enfin, au moins, lui s'était déjà prit à la compétition, on allait dire que c'était pas si bête, au final... Autant faire un effort, alleeeez, étire les lèvres, Haze, étiiiiire, ouiiiiiii, vas-y! Tu vas y arriveeeeeer...Bien, prends un ton con comme jamais et dis:

" Ouaiiiiis, trop marrant!!!"

Chiottes, il avait oublié de corriger le ton ironique... Ce que c'était que la distraction, alors... Enfin, avec un peu de chance, ils seraient tellement aveuglés par son superbe sourire " double accent-circonflexe avec un tiret-bas au milieu" qu'ils ne s'en apercevraient même pas.

Une question subsistait, comment allait-ce commencer? C'était bien sympa de proposer de se foutre verbalement sur la gueule mais comment commencer une joute orale? Un des deux abrutis qui y prennent part jette, en général, un mot qui plait pas à l'autre et l'autre répond, mais lors des joutes organisées? Hmmmm....
Réfléchissons... Avec un peu de chance, soit Alice allait lancer la première vanne et ça allait dégénérer entre lui et Sushi, soit ce dernier aurait la bonne idée d'être vexé par les insultants propos proférés par le stupide garçon à la tignasse bleue quelques secondes plus tôt. Ou alors, son homologues masculin (séducteur improvisé?) allait dire un truc qui lui plairait pas... Et il serait obligé de répondre. Ils allaient pas avoir l'air idiots, comme ça, à se crêper le chignon devant une jeune fille hilarde qui compterait les points... Remarquez que l'image avait quelque chose de comique.

[je fais pas mieux que toi, Sushi-san, XD
A toi, Alice!]

Et une petite feuille voleta à travers la case de la BD manuscrite qu'il formait tous les trois. Alice, le sourire aux lèvres, le sourire aux yeux, et de très bonne humeur à présent appréciait son effet. Les deux garçons étaient resté totalement sur le cul à son annonce. Genre, hein ? What the fuck ? Elle me demande de me bouger le fion, c'est ça ? 'Tain, elle abuse sérieux, elle est relou c'te niaise... ET OUAIS LES AMIS HA HA HA !

Mais après un « D’accooord !! Ca va être super amusaaant !! » et " Ouaiiiiis, trop marrant!!!" qui étaient clairement sur joué pour l'un comme pour l'autre et dont les deux auteurs ne visaient absolument pas à cacher l'ironie, il y eut un sale blanc. Alice contemplait toujours son œuvre. C'était bien beau tout ça, mais quelque chose l'ennuya rapidement, lui faisant froncer les sourcils et tordre sa bouche en une moue dubitative. Elle avait expliqué les règles, elle avait expliqué le fonctionnement, elle avait expliqué le déroulement... alors pourquoi RIEN ne se passait ? Qu'attendaient-ils ? Le déluge, ou quoi ? Il risquait pas d'arriver ! Par contre, à force de rester planter là à attendre le messie qui lui non plus n'était pas près d'arriver, elle commençait à se peler sévère la petite.
Bon, première épreuve cachée, toujours la moue boudeuse, elle croisa ses bras en frotta ces derniers de ses mains pour se chauffer un petit peu.

« Dites les gars, y en a qui sont morts comme ça... en plus j'me pèle maintenant! » Seul Cheshire semblait être compatissant, il se frottait contre ses jambes. Voilà, maintenant, c'était à qui lui lèguerait gentiment son manteau, point bonus à l'appui. (N'hésitez pas, n'hésitez plus, même si j'vais re parler après et que votre action sera en décalé, on sait jamais, ça peut vous rapporter des points :p, soyez avare, n'ayez pas peur !)
Voyant qu'après un moment, ils ne réagissaient toujours pas, et avisant une pièce de monnaie au sol – la providence !, elle eut la présence d'esprit d'ajouter :

« Bon mes mignons, voilà ce qu'on va faire, puisque vous restez aussi immobiles que des poteaux et que manifestement, vous n'avez pas l'air déterminé à vous bouger plus que ça, on va déterminer qui commence en premier, okay ?!. »
Un poil vicieuse et perverse, elle se baissa de façon à s'exhiber ostensiblement, mais pas tant que ça, tout de même, ne laissant donc entrevoir aux deux jeunes hommes qu'un alléchant aperçu de ses charmes de jeune femme. Elle ramassa la pièce d'un geste, on n'en doute pas, gracieux, comme il se doit, et se redressa avec tout autant de grâce, n'ayant offert à des yeux certainement curieux que quelques secondes de joie volée. Et oui, c'était pas la ginguette non plus...
« Alors disons, Face, ce sera Haze, et Pile, Sushi. Andiamo les zamis ! »

Et clac, d'un revers sec du pousse elle envoya la pièce valser dans les airs. Après un multiple axel loopé (et non pas loupé), elle récupéra la même pièce dans la même main et paf, donna une claque à l'envers de son autre main pour retourner la pièce. Face (véridique, j'l'ai tiré irl).
« Et voilà... Haze, c'est à toi de commencer. Bon courage ! »

Un sourire sincère étira ses jolies petites lèvres, laissant apparaître sa mignonne dentition. C'est maintenant qu'on allait bien s'amuser, car la joute allait enfin débuter !
Mesdames, messieurs, mes (très chères) demoiselles... le spectacle commence !

[PS : Les tours sont inversés, donc Haze, à toi de prendre le relais, Sushi te répondra après]

La stupeur générale due à la terrible annonce passée, les très enthousiastes réponses des deux interessés énoncées, que restait-il à faire? Le silence était inévitable, remarquez, c'était pas ça qui allait l'embêter, cette fille avait un grand besoin de calme (ce besoin aurait toutefois put être occulté et replacé loiiiin derrière celui, bien plus urgent, qu'elle aurait eu d'une camisole généreusement accompagnée d'une chambre à vie dans l'hopital psychiatrique le plus proche...), hélas, le destin allait en décider autrement.

« Dites les gars, y en a qui sont morts comme ça... en plus j'me pèle maintenant! »

C'est balot, enfin, maintenant qu'elle le disait, c'était vrai qu'il faisait un peu froid, quand même, et ce sympathique uniforme dont était paré notre ami aux touffes bleuâtres tout au long de l'année n'apportait, hélas, pas toute la chaleur que l'on aurait pu souhaiter en cette jolie matinée d'automne. Enfin, fallait avouer que venir sur le toit en chemise de nuit, aussi... Enfin, là encore, ce cher Sushi allait pouvoir jouer les chevaliers servants, grand bien lui en fasse... Enjoy, mon ami... De toute façon, qui aurait accepté d'endosser sa veste, c'était ici l'avantage de ne porter des fringues qui ne plaisaient qu'à lui.
Enfin, avec un peu de chance, elle allait réussir à faire sortir Sushi de son chaleureux (hem) stoïcisme. Remarquez que pour le moment, l'heure n'était pas à l'action...

« Bon mes mignons, voilà ce qu'on va faire, puisque vous restez aussi immobiles que des poteaux et que manifestement, vous n'avez pas l'air déterminé à vous bouger plus que ça, on va déterminer qui commence en premier, okay ?!. »

Mais qu'est ce qu'elle aurait voulu qu'ils bougent, en plus? Attendez, nan mais elle est marrante, elle... Qu'elle la commence elle même sa battle (j'aimerai bien l'y voir, tiens...), enfin, apparemment, elle avait trouvé un moyen de les départager, puisqu'elle arborait ce sourire de mauvais augure qui avait annoncé son idée de rub-contest...
Ouiiii, bingo, elle avait chopé une pièce par terre (soit elle était très bête, soit elle avait sérieusement l'intention d'allumer Sushi avec son décolleté... Quoique l'un n'excluait pas l'autre...) et elle la lançaiiiiiit...

« Alors disons, Face, ce sera Haze, et Pile, Sushi. Andiamo les zamis ! »

Mouais... Alors là, il restait perplexe. Haze regarda la pièce entamer sa courbe gracieuse et lente vers le ciel avant de retomber dans une chute ultime vers la terre et de signer l'arrêt de ridiculisation prochaine et sans condition de...

« Et voilà... Haze, c'est à toi de commencer. Bon courage ! »

... Lui-même, et zut. Cependant, Haze resta stoïque à cette démoniaque annonce, puisqu'il le fallait, il se ferait verbalement charcler dans la joie et la bonne humeur (d'une d'entre eux...), enfin, autant y aller gaiement, si c'était pour gagner un jour avec cette fille, il n'avait pas grand chose à perdre, elle devait pas être si désagréable que ça à fréquenter, quand on avait pas engagé la conversation avec des stupidités comme les siennes... Enfin, il ne le saurait sans doute jamais.
Prenant la position standard du glandouilleur flemmard qui a pas envie ( fait semblant de se gratter la nuque en regardant ailleurs, vous n'avez jamais lu de manga, ou quoi?), Haze commença à réfléchir, que balancer à Sushi, que lui dire qui l'enfonce plus bas que le sol et qui ne lui laisse aucune possibilité de réponse? Réponse de l'ordinateur: A-U-C-U-N résultat. Bon, reprenons et modifions la phrase de Conan Doyle " Lorsque l'on a pas la perfection, il reste l'efficacité", reprenons ensuite la phrase de Haze " ça veut dire quoi " efficacité"?", écartons toutes les envies de suicides (ou de meurtre sauvage, barbare et sanglant de personnage) et recherchons cette fucking tournure alambiqué qu'on pourrait balancer à un type qui nous a rien fait, qui demande rien à personne (si ce n'était à lui de laisser Alice à sa consommation personnelle...) et qui n'embête nullement avec sa superbe guitare, comme détruire la psyché d'un type qui est désigné comme un des 10 premiers successeurs de L en une phrase?

Moi je dis, heureusement que j'ai un perso je-m'en-foutiste, de temps en temps, ça aide... N'importe qui aurait déjà jeté la pauvre fillette (qui n'aurait, au final demandé que ça...) sur l'autel du surdoué et se serait tiré en courant de peur d'affronter le terrible Sushi (et ses 198 acolytes intellectuels), Haze ne se disait rien. Il allait le faire, c'était tout. Bon. Réfléchissons...

" Bon, bah Sushi, écoute... Ça m'embête de te demander ça, mais tu vas devoir dire un truc intelligent..."

Bon, c'était pas la meilleure entrée possible, mais au moins ça introduisait le sujet (bien que demander à un surdoué parmis les surdoués de dire un truc intelligent ne fut pas le comble de la logique, bref... Le Q.I. ne faisait pas tout...). L'embêtant était qu'il n'avait rien contre ce type... Bien qu'il eut une tendance un peu vexante, il n'était pas le pire camarade qu'on puisse imaginer... Bah, chassons tout ces vilains remords de la bleue tête de notre héros et regardons le se débattre avec le fascinant domaine de la vie en société.
Domaine dans lequel il n'excellait pas vraiment... Ready for the show?

Ouaiiis, trop marrant !!

Sushi se retourna vers Haze, l'air amusé. Lui aussi se prenait au jeu maintenant, c'était tant mieux d’ailleurs. Mais il restait quand même quelques progrès à faire au niveau du ton employé, car pas assez ironique. Mais forcé d’admettre : bon début.
Note : Pas trop mal, des progrès importants, mais peu mieux faire.

Mais euh…Toujours rien ne se passait… Alice dégradait son visage en une grimace boudeuse qui allait crescendo au fil des minutes. Le vent seul sifflait aux oreilles des trois jeunes-gens qui ne bougeaient plus, ne parlaient plus, s’étudiaient juste, de temps en temps. Puis elle croisa les bras et se décida enfin :

Dites les gars, y en a qui sont morts comme ça... en plus j'me pèle maintenant!

Ah ben là il fallait bien admettre que…on se les pellait grave… Mais après tout, c’était elle l’organisatrice, Sushi n’avait pas l’intention d’improviser comme ça.
Euh…elle attendait quoi comme ça, dans cette position ? Une veste sans doute... Sushi ne fit rien (les deux points bonus qu’il avait reçu lui suffisaient amplement), mais Haze non plus… Dommage pour lui.

Bon mes mignons, voilà ce qu'on va faire, puisque vous restez aussi immobiles que des poteaux et que manifestement, vous n'avez pas l'air déterminé à vous bouger plus que ça, on va déterminer qui commence en premier, okay ?!

Sushi s’est très rapidement demandé si elle changerait d’avis si il répondait ‘Non’ à la question posée…Mais il préféra ne pas répondre. Oulaaa…Elle ramassa une pièce par teeerre… Il fallait avouer qu’elle le faisait très habilement et ce n’était évidemment pas déplaisant. Et elle lança la pièce…

Alors disons, Face, ce sera Haze, et Pile, Sushi. Andiamo les zamis !

Et bien…elle sait s’y prendre pour lancer des pièces aussi… Sushi ne prêta même pas attention à la pièce… Qui tomba…coté face. Sushi s’en tapait royalement, mais il avouait que commencer un clash verbal n’était pas chose aisée, on se ridiculisait à une vitesse affolante durant ce genre de chose.

Et voilà... Haze, c'est à toi de commencer. Bon courage !

Ouais…bon courage.
C’est alors que Haze prit un air perplexe. Il réfléchissait bien évidemment à une réplique. Elle mit quelques temps à arriver. Sushi concevait très bien qu’il était difficile de commencer à dire quelque chose de méchant à quelqu’un que l’on ne considérait pas comme un ennemi. Mais il allait falloir faire avec.
Sushi remarqua alors que Haze s’apprêtait à parler…Il ouvrit lentement sa bouche et il…

Bon, bah Sushi, écoute... Ça m'embête de te demander ça, mais tu vas devoir dire un truc intelligent...

Note : -2.
Ah ouais…Là vraiment, c’était pitoyable Haze… T’aurais vraiment pu mieux faire, Sushi s’attendait vraiment à une bonne entrée en matière, quelque chose qui l’aurait cloué immédiatement, mais là, pas du tout, la réponse fut immédiate :

T’es naze.

Oui vraiment, c’était la chose la plus intelligente à dire vu les circonstances.
Mais bon, trois mots... Sushi devait en dire plus. Il continua tout de suite :

En même temps, ton pseudonyme te prédestine à ça : Haze, naze, c’est kiffe-kiffe. Et puis histoire de continuer dans l’onomastique : pour quelqu’un ayant un pseudonyme comme le tien, il est peu étonnant que tes dires soient si…brumeux.

Voilà, pas terrible… Mais bon… Que dire de plus ? Pas facile de clasher quelqu’un qui ne nous a rien fait.
Sushi attendit alors une réponse. Il ne bougea pas. Et tenta d’imaginer une suite aux évènements… C’était décevant. Il regarda alors le loin...

…

» Un brin de rangement dans la pharma! [Alice]
» Avec un monde de couleur, dans mon monde. Leaf~ U.C
» Du chocolat sur les doigts, de la farine dans les cheveux, et du bonheur dans le cœur. [Milk]
» Alice à la découverte du Nouveau Monde
» Ennui ou honte ? Au choix ! [Alice]

nimbé dans la blanche aube d'automne... [avec Alice]

nimbé dans la blanche aube d'automne... [avec Alice]

Sujets similaires

Sujets similaires