Une journée plutôt normale s'était levée pour Alice. Celle-ci, livre en main, étudiait une théorie mathémathique venant du Moyen-Orient. Pourquoi ? Tout simplement pour élever son niveau intellectuel et aussi par simple curiosité. Après tout, pourquoi les maths ne seraient-ils pas spécifiques selon tel ou tel région du monde ? En cours, on lui avait posé cette question en philosophie et elle a tout simplement répondu : "Si vous voulez une réponse, donnez-moi un ouvrage de référence et je vous répondrais ". Le professeur de philo la connaissant bien lui avait prêté ce livre en espérant apporter à la jeune élève une culture mathémathique et philosophique supplémentaire. Cela n'avait pas été pour déplaire à Alice. Elle s'ennuyait fort ces temps-ci et elle n'avait plus beaucoup de mystères intéressants à résoudre. Autant se plonger à travers le monde logique de la littérature mathémathique du Moyen-orient, se disait-elle.
Alors qu'elle était fort concentrée dans son objectif, elle entendit des cris fusant de l'infirmerie. Intriguée, elle se dirigea en direction de cette salle. Elle avait souvent l'habitude d'y faire des recherches scientifico-logiques. Cela ne pouvait que lui faire un peu de bien que d'y jeter un coup d'oeil aujourd'hui.
C'était donc avec plaisir qu'elle pénétra dans ce sanctuaire des sciences. L'infirmière était là et elle s'était penchée sur des cartons, assise sur sa chaise roulante, tout en fumant une cigarette très mauvais pour sa santé. Comment pouvait-elle s'occuper de l'infirmerie en étant infirme ? Elle lui aurait bien demandé, mais elle préféra ne rien dire. Elle n'était pas venue pour lui en faire la remarque. Elle voulait juste savoir ce qu'elle faisait.

- Que faites-vous avec ces cartons ? Cela me semble assez compliqué à déballer pour vous...

*Bon peut-être que le contenu de ces boîtes cartonnées est intéressant...Cela pourrait confirmer, ce me semble une de mes théories...*

Alice, toujours debout, inspecta l'infirmerie dans son ensemble. Elle faisait cette inspection à chaque venue pour s'assurer si l'environnement était toujours sain. Une infirmerie était endroit supposée servir aux élèves dont l'état physique ou/et moral était au plus bas. Comme un hôpital, cet espace se devait d'être propre pour éviter les infections de bactéries ou virus en tout genre. Si l'infirmerie n'était pas dans un état de propreté absolu, toute la logique allait s'effondrer. L'illogisme faisait tourner la tête d'Alice. En conséquence, elle rétablissait toujours la logique partout où elle passait. Et comme elle le redoutait, son sanctuaire préféré était en désordre. Comment pouvait-on laisser une pièce dans un état pareil ? Toutefois, cela n'était pas étonnant de voir celle-ci aussi "bordélique". Avec cette infirmière handicapée, qui pouvait s'occuper de la propeté de ce lieu ? Et personne n'avait daigné l'aider, comme tout principe d'une société individualiste. Alice, elle se fichait bien d'être individualiste ou pas. Ce qui lui importait était d'avoir occasion à faire une étude intéressante ou bien de dénicher un mystère bien croustillant. Rien de plus.
Alice se résigna à donner un petit coup de main. Elle n'avait pas une envie folle de rester dans un lieu aussi sale et désordonné. Elle devait donc se mettre au rangement.

- Je vais ranger cette pièce. Je vous laisse à vos cartons pour l'instant.

*C'est parti. Avec un peu de chance, je trouverai quelque chose de bien en faisant le ménage.*

Elle prit un balai dans un placard et commença son petit nettoyage. Elle prendait sûrement un peu de temps à tout nettoyer. Alors, elle posa son ouvrage délicatement sur le bureau de l'infdirmière pour ne pas l'oublier. C'était le seul espace avec un minimum de propreté. Peu de documents était dessus ce qui expliquait ce manque de saleté et de désordre. Son livre était donc à l'abri pendant qu'elle s'occupait au rangement. Elle espérait terminer sa tâche sans encombre. En bref, qu'aucun élève ou adulte ne vienne la déranger. Elle n'avait pas le temps d'étudier un patient et de faire le ménage à la fois. Chaque chose en son temps !
Son balai poussa une plus grande quantité de poussière à chaque seconde. Quand est-ce que cette sale restera correcte niveau hygiène ? Elle se le demandait...

Alice, toujours balai en main, ne voyait pas la fin de ce nettoyage. Et un peu de pousière par là, et un peu de bazar par ici ! En bref, l'infirmerie ressemblait à tout sauf à une infirmerie. Elle commençait à s'ennuyer, normal vu le travail répétitif et épuisant. Heureusement, sa "bonne étoile" veillait sur elle en l'appelant au rangement de médicaments. Là, elle fit un petit sourire rien qu'en y pensant. Elle, Alice avoir une étoile ? Elle ne croyait pas à ce genre de balivernes. C'était tout sauf scientifique.
Pour revenir à la réalité, Alice prit le carton désigné par l'infirmière avec "mention fragile" marqué dessus. Elle aurait bien ouvert cette boîte à trésors médicaux, mais son instinct lui disait "pas touche", peut-être à cause de l'inscription inscrite sur le carton.
Elle souleva la boîte, plutôt lourde mais pas assez pour fatiguer notre petite blondinette. Elle passa le tout à Smoke, à une rapidité au dessus de la norme. Elle voulait vraiment en finir avec le ménage. Elle avait une théorie mathémathique à démontrer. Quand son professeur verrait son rapport sur la question, il pourrait toujours lui donner des devoirs plus intéressants : elle en avait un peu marre des hypothèses de base qu'un gamin de primaire pourrait démontrer.
Apparement, son livre attira vite l'attention de la maîtresse des lieux. Elle lui parla de contes de fées. Quoi, un enfant normal devrait lire ce genre d'oeuvres ? Impossible ! Peut-être parlait-elle d'enfants âgés de moins de 10 ans ? Non, pour Alice, les seuls contes valables étaient ceux dont la morale lui semblait logique. Elle n'avait pas besoin d'une fée ou d'une princesse dans ses lectures. Au contraire, la plupart du temps, ses personnages étaient une aberration pour la litttérature : aucun ne semblait connaître la logique ni être intelligent d'ailleurs.

- Lire un conte de fées ne m'apportera rien. Ma lecture se porte plutôt sur les mathématiques au Moyen-Orient. Tu connais ce livre ?

*Ce serait étonnant de ma part de m'intéresser aux fées, sauf si celles-ci sont invisibles peut-être...ce serait un mystère plutôt intéressant !*

Elle lui montra son livre, tout en pensant qu'un avis extérieur sur l'ouvrage pourrait éventuellement lui être précieuse dans ses recherches. De plus, elle parlait à une adulte, malgré le langage peu évolué de celle-ci. Elle savait peut-être des choses qu'elle ignorait sur les mathémathiques.
Elle regarda un instant du côté du couloir. Les élèves passaient devant l'infirmerie sans s'y arrêter. Aucun n'avait l'intention de pénétrer dans ce sanctuaire. Aujourd'hui, elle n'aurait donc pas l'occasion de croiser des inconscients, source profitable de ses études scientifico-logiques. Elle, elle n'allait jamais à l'infirmerie pour un mal de ventre, préférant se servir de médicaments de sa fabrication. Oui, Alice apprenait dans certains livres l'art et la manière de créer un médicament de manière simple. Elle en avait un contre la fièvre et un autre pour les maux de tête ainsi que pour le ventre aussi. Où trouvait-elle les ingrédients nécessaires ? Dans le laboratoire de chime, bien sûr ! Elle aimait bien ce cours très constructif. Et la professeur lui avait de nombreuses fois donné des échantillons de produits chimiques pour ses expériences. Elle ne manquait de rien la petite Alice. Ses professeurs la gâtait bien, étant bonne élève.
Son regard repartit vers l'infirmière. Elle voulait lui demander son avis sur le livre.

- Penses-tu que j'ai le bon livre pour parler mathématiques d'autres cultures ? J'ai trouvé cet ouvrage fort intéressant.

*Ce n'est mon seul avis qui déterminera la qualité de l'ouvrage. Espérons qu'elle ait déjà lu le livre...*

Alice avait lu un chapitre entier, celui des "nombres et caculs". Celui-ci n'était qu'un bref aperçu du savoir au Moyen-Orient. Elle n'avait donc pas un avis fixe sur cet oueuvre, d'où sa demande à un adulte, si Smoke connaissait le livre bien sûr.
Elle regarda le bureau et en quelques secondes, fit deux tas distincts des deux côtés de celui-ci. Un contenait les papiers administratifs et l'autre les affaires personnelles de la fumeuse.

- Voilà, ton espace de travail est rangé. Je range où maintenant ?

*J'aurais jamais pensé avoir affaire à autant de bazar. Et une chose de faite ! La suite ?*

Elles n'avaient pas tout à fait le temps de débattre sur son livre. Elles devaient achever de nettoyer la salle. Ensuite, tout serait mieux pour elle comme pour les autres. Personne n'avait envie de se faire soigner dans un endroit sale et bordélique, sauf peut-être les idiots. Mais ce genbre d'individus, elle n'en connaissait pas vraiment pour l'instant. Ou dans tous les cas, elle ne s'y serait jamais intéressée.
Une boîte au dessus du placard était trop au bord, selon la jeune fille. Elle devait dangereuse de part sa possibilité de s'écrouler à...90 % de chance très exactement !
Alice, sans hésitation, prit un tabouret pour pouvoir aller remettre la boîte à un endroit plus sûr. Elle monta dessus et mit la main sur la boîte.

- Je la laisse là-haut ou je la mets ailleurs ?

Bonne question ! Devait-elle se contenter de la mettre un peu plus loin sur le placard ou la déplacer serait-il plus judicieux ? Une question à laquelle l'infirmière devait répondre. C'était son infirmerie non la sienne. Elle n'avait pas à réflêchir à ce genre de choses. Elle perdrait son temps dans ce cas-là, donc elle lui laissait le plaisir d'y penser. Mais, il fallait que sa réflexion soit courte...car Alice n'allait pas rester en haut surun tabouret toute sa vie ! Elle n'avait pas très envie de tomber d'ailleurs...

Non, apparement Smoke ne l'avait pas lu, ce qui était fort dommage pour elle. Le mathémathiques aurait sûrement rendue plus ordonnée l'infirmière que ces contes à la noix. Elle n'arrêtait pas de lui parler d'imagination et de sortir de ces maths pour autre chose...que voulait-elle dire ? Y aurait-il quelque chose de plus intéressant que son livre en ce moment ?

- Je ne vois pas ce que vous insinuez. Mon imagination est bien développée grâce aux livres scientifiques que je lis...pourquoi vous me parlez de princesses ? Une princesse serait-elle apparue à l'orphelinat ? Sinon, à quoi bon lire un conte avec de fausses princesses...

*Ah, ce serait intéressant de rencontrer une vrai princesse en chair et en os, histoire de révéler les vrais secrets d'une vraie princesse...autre que ce que l'on lit dans ces contes débiles ! Ils ne savent même pas si elles étaient vraiment comme cela...en plus cela dépend de l'époque et du pays d'origine de la princesse...*

L'adulte lui parla ensuite d'Alice au pays des merveilles, son livre préféré d'où elle avait pris son surnom. Et elle disait que ce livre était "moins intellectuel". Elle se trompait sur toute la ligne, c'était évident.

- J'ai déjà lu ce livre d'où me vient mon nom "Alice". Mais ce livre n'est pas "fun", il a été écrit par Lewis Caroll, un grand mathématicien anglais. Il soulève pleins de théories plutôt mystérieuses...ce qui rend l'ouvrage aussi intéressant. Je ne vois pas en quoi le lapin serait marrant. C'est juste une boule de poil personnifiée. Il représente une personne travailleuse qui ne veut pas arriver en retard. Je l'admire beaucoup. Et pour le chapelier, il boit du thé ce qui ne le rend pas fou. Il est juste un peu perturbé par son environnement inadapté à son épanouissement. Il aurait besoin d'être dans un vrai salon de thé pour apprécier ses journées.

Alice quand elle parlait de ce livre, avait tendance à beacoup parler. Elle aimait tellement cet ouvrage qu'elle ne pouvait supporter d'entendre une autre version erronnée de l'histoire. C'était en plus le premier cadeau d'anniversaire ayant de la valeur, de la part de la directrice de son ancien orphelinat. Elle tenait beaucoup à ce livre.
Elle arrêta de délibérer de la question avec Smoke. Elle devait pousser le carton un peu plus loin pour éviter qu'il tombe. Ensuite, elle aiderait la jeune femme à changer les lits. Elle n'avait pas le temps de discuter longuement sur le sujet.
Elle commença par pousser le carton. Bien, elle avait effectué cette tâche correctement. Elle descendit du tabouret pour s'oçccuper des lits. Elle se dirigea vers l'armoire aux draps propres. Sans trop de difficulté, elle commença à mettre les draps, vu que Smoke s'étaient déjà occuper des draps sales. Au bout de quelques minutes, ce travail était terminé.
Smoke se mit alors encore à lui poser des questions bizarres. Elle était vraiment accrochée à ses phrases interrogatives ajourd'hui. Serait-ce une nouvelle maladie non identifié ? En pensant cela, Alice fut plus intéressée. Ainsi, elle répondit pour pouvoir plus observer les réponses de la dame. Elle allait peut-être résoudre un mystère, si cela se trouvait. Et après elle pourrait faire un rapport à sa professeur de SVT sur cette "maladie" étrange. Etait-ce une maladie passagère ou permanente ? Etait-elle grave ou pas ? Toutes ces questions lui montaient au cerveau.

*Ah, aurais-je aussi attrapé cette maladie ? Ce serait donc une bactérie, un microbe ou un virus très facilement transmissible...*

- Les maths ne font pas partis de mes passions. Seules les théories et les mystères m'intéressent. Des amis ? Je ne comprend pas vos paroles. Qu'est-ce que des amis ? Je ne pense pas que cela soit nécessaire d'en avoir, vu que c'est une notion plutôt difficilement abordable. Cela aurait-il un rapport avec la notion de "subjectivité" dont on me parle souvent ? Je n'y comprends vraiment plus rien...Et puis des trucs de jeunes ? Pourriez-vous être plus précise à ce sujet ? Je n'arrive pas à saisir vos propos.

Alice, malgré ses efforts pour comprendre Smoke, se trouvait en difficulté. Quand il s'agissait du monde la "subjectivité", elle n'y connaissait rien. Alors, lui parler de notions incompréhensibles...cela n'arrangeait pas les choses pour la jeune fille. Elle préférait parler de choses plus logiques. Elle ne faisait pas d'illogisme. Même ces mystères adorés cachait une certaine logique, juste différente de la normale.
Pour éviter de continuer cette discussion inutile, elle préféra repenser à leur travail. Avaient-ils fini de ranger l'infirmerie ? Pour s'en assurer, elle interrogea son interlocutrice.

- Y aurait-il autre chose à faire ici ? Vous avez encore besoin d'aide ?

Si elle n'avait plus besoin de son assistance, Alice se ferait un plaisir de retourner dans sa chambre finir son ouvrage. Sinon, elle allait finir par s'ennuyer pour de bon. Elle ne voulait plus entendre parler les mots "amis", "sentiments", "illogisme" et tout ce qui allait avec. Elle ne supportait pas ce genre de sujets très longtemps. Elle finissait alors par ignorer ceux qui lui en parlaient et à redevenir cette fille imperturbable plongée dans son propre monde très logique.
Elle avait vraiment envie de partir...Elle espérait donc ne pas avoir à ranger ou aider encore plus. Cependant, ce n'était pas à elle de décider de ce qu'il restait à faire. L'infirmerie ne lui appartenait pas, ce qui était normal. Elle attendit donc une réponse à sa question, tranquillement et sereinement. Elle ne resterait pas de toute manière toute la journée dans cette endroit vide d'expériences à étudier. Si personne ne faisait son apparition, elle quitterait les lieux aussitôt ses obligations faites. Et elle ne laisserait plus rien interrompre ces études sur les maths au Moyen-Orient. Elle voulait vraiment terminer sa théorie. Son professeur de philosophie serait sûrement ravi de recevoir son rapport. Il semblait très attaché par la question. Il était vraiment très intéressant comme enseignant. Elle l'appréciait beaucoup pour ses réflexions intelligentes et logiques...différent du langage familier de Smoke. Pourquoi continuait-elle à parler si vulgairement ? Cela gâchait tout son travail en tant qu'infirmière. Une infirmière cultivée lui semblait plus adaptée dans un orphelinat. Mais ce n'était pas à elle d'en juger...Elle laissait les adultes décider à sa place. Heureusement, la demoiselle ne deviendrait jamais infirmière. Rester dans une seule pièce la plupart de son temps...très peu pour elle !
Elle continuait de penser le temps de savoir ce qu'elle devait faire. Il valait mieux penser que d'attendre. C'était plus instrutif pour une fille comme elle. Quand pourrait-elle comprendre les pensées étranges des autres ? Elle ne le savait pas cela...