Sujet: Strip Poker . Tears & Lucky & Divine Dim 15 Mai - 19:46
▬ Allez viens.
▬ Mais euh... je... euh...
▬ Viens je te dis. Allez c'est décidé, tu viens, et tu sais pourquoi ? Parce que je te kidnappe tel un prince charmant, sauf que là on va pas aller batifoler et faire trois enfants, on va s'éclater à la manière de mauvais garçons tu piges ? Me dis pas non, Tears, je sais que tu en meurs d'envie sauf que t'oses pas, et il faut bien quelqu'un pour t'apprendre ce que c'est la vie. Et ouais, avant de me rencontrer tu ne connaissais pas le monde, mais maintenant tu vas comprendre qu'il n'y a pas de limites si on veut bien le croire. Tu peux me remercier.
Die offrit ses yeux les plus doués au blondinet, puis il le prit par l'épaule et le poussa hors de sa chambre.
▬ Tu vas pas rester comme un con tout seul dans ta chambre un Samedi soir, merde.
Car oui, Die avait décidé que cette soirée serait une soirée spéciale. La soirée où il emmènerait Tears boire un verre. Oui oui mesdames et monsieur, boire un verre. Et si vous pensiez que Tears n'était pas capable d'un tel vice vous vous trompez sur toute la ligne. Tous les hommes sont capables de boire un verre, tous les hommes sont sexués, même Tears oui oui. Et Daniel ne pouvait pas croire qu'on pouvait vivre sans alcool, et il allait le démontrer. Il avait bien tout essayé pour décoincer le surveillant, mais pas l'alcool. Alors c'est avec l'alcool qu'il comptait réaliser son but : voir un Tears sûr de lui et bien dans sa peau. Danny s'était fait un point d'honneur à aider, que dis-je aider, sauver Tears. Et il faut savoir que le prof de théâtre déteste, oh mais déteste échouer. Dés qu'il avait décidé quelque chose il mettait tout en oeuvre pour le réaliser, quitte à utiliser parfois des moyens peu catholiques. Mais oui, la fin justifie les moyens comme on dit et ça, Daniel l'avait bien compris.
Il attrapa sa veste en cuir au passage, l'enfila rapidement, attrapa son porte monnaie, ses clefs puis observa Tears qui le regardait d'un air bizarre. Les yeux verts du brun passèrent en revue la tenue de Tears, l'observèrent de haut en bas. Ses sourcils se joignèrent et il esquissa une petite grimace.
▬ Ai pas l'air désespéré mon pote, c'est tes fringues là qui sont désespérantes.... tu sais quoi, tu peux pas aller au bar avec une tenue pareille, merde, un t shirt à manche longue et un t shirt à manche courte, bon Dieu, non, tu peux pas sortir comme ça, déshabille toi.
Qu'il lui ordonnait le tyran, qu'il lui ordonnait. Il se dirigea vers les placards, qui étaient surchargés de vêtement d'ailleurs, oui, Daniel adorait les fringues. Peut-être plus que sa Jill, peut être plus que n'importe quelle fille un temps soit peu superficielle et Dieu sait à quel point cette race de femelle pullule la planète. Die adorait être à la mode, il adorait se lever le matin et chercher pendant des heures quelle tenue il allait mettre. Je vous le dis, pire qu'une fille. Et il venait en cours, toujours très classe, toujours très soigné, très vintage. Ah. Et il ne se privait pas pour montrer à Tears l'étendue de son bon goût. Il prit le blond par le poignet une fois que celui ci soit presque aussi nu qu'un ver.
▬ Par chance on a à peu près le même gabarit. Alors, qu'est ce que je vais te donner mon petit Tears. Tiens, essaye ça.
Daniel lui jeta une chemise, et un gilet, plus un pantalon noir. Hors de question que Tears sorte avec ses fringues habituelles.
▬ Et je te préviens, tu sors pas d'ici sans que tu n'aies mis ces fringues.
Le blond fut bien obligé d'exécuter les ordres de son « professeur ». Et ce dernier se trouva fier de lui quand il vit le résultat. Parfait parfait ajouta-il, oui il était satisfait, Tears était élégant ainsi.
▬ Tu devrais plus souvent te fringuer comme ça, ça te va bien. il attendit, en silence. ▬ Bon on y va ou on baise ? à ces mots Daniel ouvrit la porte, passa un manteau à Tears et une fois sortis il referma derrière lui.
***
Daniel était accoudé à la table. Il sirotait tranquillement son verre, jetant des regards furtifs sur les gens présents dans le bar. Il avait commandé un verre pour Tears également, rajoutant que c'est lui qui régalait, ouais, forcément quand tu bosses à Wammy's House t'as pas un salaire de merde, et tu peux te permettre de t'acheter tous les vêtements que tu veux, ou d'aller au bar tous les soirs jusqu'à te bourrer la gueule.
▬ J'aime pas cette mèche, tu devrais la couper.
Qu'il disait en avançant sa main vers le visage de Tears et déplaçait sa mèche derrière son oreille. Il commençait à être un peu éméché après quelques verres, mais se tenait toujours droit je vous rassure. Il détestait ne pas pouvoir se contrôler en fait, il devait rester maitre de ses mouvements. Une fois son verre finit Die le fit claquer sur la table, semblant mécontent.
▬ J'en ai marre de ce bar, y'a aucune nana qui dépasse le stade de cagot, en fait y'a que des vieux célibataires moches en pleine ménopause. … tsss. Désolé, l'ambiance me gave, on va aller autre part. Oh, tu sais quoi, je sais où y'a une belle femme, on va aller chez Lucky. Je sais où elle habite, viens on lui rend une visite. Faut sortir Tears, jusqu'à pas d'heure, on la squatte, attrape ton manteau mon vieux, faut qu'on fuit cet enfer.
Et c'est toujours avec une classe certaine que Daniel enfila son blouson, remarquant qu'une blonde assez jolie lui faisait de l'œil, il attrapa Tears par les épaules, souriant. Oui, même si ses instincts naturels n'appelaient qu'à l'animalité ce soir il était avec Tears, et nul autre, ça serait sa soirée, ainsi l'avait-il décidé. Sa soirée, oui peut être mais en attendant pour l'instant c'était Die qui dirigeait tout, qui l'emmenait où il voulait sans demander son avis au blondinet. Un vrai connard, je vous le dis, il ne pensait pas à Tears, il pensait à lui même. A ce qui l'amuserait, à ce qui lui plairait. Bienvenue dans le monde égocentrique de Daniel Mikkelsen. Mais ça ne voulait pas dire qu'il n'appréciait pas Tears, au contraire, il était son pote, son petit protégé, son élève, à qui il voulait enseigner sa philosophie de la vie. Qui n'était que si peu malsaine...
***
Ils arrivèrent enfin à destination. L'immeuble dans lequel vivait Lucky était travaillé, plutôt luxueux rien qu'à voir l'extérieur. Die était déjà entré dans l'appartement de la jeune psychologue, mais à chaque fois c'était un délicieux plaisir que d'y retourner. Il pourrait juste rester des heures à l'admirer tant il lui paraissait de bon goût. Mais bon, dans un appartement avec une jeune femme on a d'autres choses à faire que d'admirer la tapisserie, mais ce soir il était avec Tears ! Alors il ne jouerait pas les pervers. Après avoir prit l'ascenseur ils arrivèrent enfin à la porte de la jeune femme. Elle devait être là, vraiment, elle avait quitté Wammy's House tôt aujourd'hui, pour rentrer chez elle. Oh, qu'est ce que Die aimerait, avoir son appart en dehors de l'orphelinat, mais plusieurs raisons l'en empêchaient. Enfin on entendit des pas, et des rires, visiblement Lucky n'était pas toute seule. Daniel jeta un coup d'œil à Tears et esquissa un sourire satisfait.
▬ Sois pas timide d'accord ? On est pas entre collègues on est entre amis ce soir.
Quand enfin la porte s'ouvrit Die et Tears ne découvrirent pas seulement la magnifique Lucky mais aussi la merveilleuse Divine. Daniel sourit aux deux femmes et pose sa main sur l'épaule de la brunette.
▬ C'est merveilleux, plus on est de fous plus on ris, je me demandais où t'étais d'ailleurs Divine, mais maintenant je sais. Je t'ai terriblement manqué, je sais. Alors les filles, on a une mission ce soir, faire que notre cher Tears s'éclate à fond. Certes ce sera une véritable lutte, mais je crois qu'on peut le faire. Et regardez comme il est beau les filles ! Il fallait bien qu'il se change un peu, avouez vous mouillez comme des folles.
Die jette un oeil à Tears et revient admirer les visages féminins.
▬ On a un peu bu avant de venir ici, si on dit des conneries c'est normal d'accord ? Mais je crois qu'on peut remettre ça, Lucky, ne me dis pas que tu n'as pas d'alcool chez toi, pitié, c'est pas le moment. Et oui, on a décidé de te squatter, j'espère qu'on ne vous dérange pas entre filles, non, qu'importe, de toute façon on est là, et les femmes ont besoin de queues, pardon, d'hommes dans leur vie, tu n'oserais pas nous mettre à la porte ma chérie, non hein. Allez Tears, entre.
Et le Danny rentre, sans demander son reste. Il pose son manteau sur le porte manteau, et s'affaisse sur le canapé.
▬ Magnifique, magnifique, Lucky j'admire toujours autant ton appart.
▬ Bon, Lucky, Divine, il nous faut une activité passionnante pour que cette soirée soit inoubliable pour notre cher surveillant d'intellos merdeux. Alors, on fait quoi, on baise ? … hahahhaa, fais pas cette tête Tears, je plaisantais bien sûr. Non sérieux, il nous faut quelque chose. Bah, Lucky, me regarde pas comme ça, je sais ce que tu vas proposer, un poker n'est ce pas ? Eeet, oui pas con, mais tu sais, j'ai bien mieux. Oui, tu me diras que je suis bourré, c'est pas faux, allez, les filles, qui est partante pour un strip poker?
J'avais pas dit qu'il jouerait pas les pervers ?
[ HJ - Si quelque chose ne vous plait pas dans ce que j'ai écrit dites le moi et je changerai ! >_< ]
Invité
Sujet: Re: Strip Poker . Tears & Lucky & Divine Lun 16 Mai - 22:18
Tears pouvait très bien rester comme un con tout seul dans sa chambre le Samedi soir. En fait, c’était ce qu’il préférait. Les soirs où t’es dans ta couette, avec plein de coussins. Ta couette est délicieusement moelleuse et son lapin se blottit contre toi avec ses toutes petites oreilles qui pendouillent. Sur la table de chevet, il y a une théière avec du thé de Ceylan. Thé écossais. Et des biscuits, de ceux qu’on trempe dans le thé et qui se ramollissent un peu. Légèrement sucrés. Et t’es pieds nus, et tu sens contre ta peau la douceur de la grosse couette moelleuse, et tu sens la petite boule de chaleur du petit lapin tout contre toi. Le mieux c’est quand il pleut dehors. A la télévision, un bon vieux film, doux et mélancolique. Qui fait vibrer ton cœur de multiples frissons, et tu te dis… qu’il y a de belles choses dans le monde. C’était ce que faisait Tears ce soir là. Il regardait Bright Star. Le film qui raconte la vie du poète John Keats et sa liaison amoureuse avec Fanny Brawne. Et cette scène, où la tête posée contre son sein, Keats récite le poème qui sera par la suite si célèbre "Brillante étoile ! Que ne suis-je comme toi immuable…". Cette scène. Tears mordillait mollement son biscuit, touché. Puis les échanges de lettres. C’est là où toutes les minettes se disent "Oh mon dieu. Comment je donnerai tout pour qu’on m’écrive des trucs aussi fucking beau !". C’est là où tu te dis, c’est beau, l’amour. Une heure et demie après, Tears sera dans un bar. Il y aura bu un ou deux verres. Un vieux mec pincera les fesses d’une nana en lui grognant : "Hey toi, t’es bien roulée hmmm j’peux gouter à ce petit morceau là ?" Puis il marmonnera, Tears :
- …J’trouve… ça dommage… de nos jours… que… que tu vois, plus personne… écrit des lettres comme… comme John Keats… maintenant…bah maintenant…
- J'aime pas cette mèche, tu devrais la couper.
Une heure auparavant, Die avait débarqué sur sa chambre. Pendant la scène où la petite sœur de Fanny Brawne trouvait John Keats sous un buisson. Die lui avait dit qu’il fallait sortir, qu’il fallait s’éclater comme les mauvais garçons. Il savait que Tears n’aimait pas ça. Et Tears ne comprenait pas pourquoi il insistait. Il pensait qu’il avait compris que le surveillant pouvait s’améliorer, changer, s’ouvrir, sans pour autant devenir un badboy, limite dépravé. C’était toujours pareil avec Die. Des moments, Tears avait envie de le baffer tellement il pigeait rien, et d’autres où… Tears avait envie de le prendre dans ses bras tellement il pigeait tout. Là en l’occurrence, était une des phases où il ne pigeait rien.
- Tears, je sais que tu en meurs d'envie sauf que t'oses pas, et il faut bien quelqu'un pour t'apprendre ce que c'est la vie.
Un courant d’air lui avait refroidi le bout de orteils, et il avait envie de lui dire que là, c’était pas qu’il n’osait pas, il n’avait juste vraiment pas envie. Et que trainer dans les bars, c’était pas vraiment ça la vie pour lui. Puis le film se déroulait sur l’écran, Keats est alité, souffrant. Une heure et cinquante cinq minutes plus tard, Tears serait sur le seuil de l’appartement de Lucky. Il aurait l’esprit dans le vague, un peu comme s’il rêvait. Il penserait aux réverbères qui s’alignaient si joliment dans la nuit, dehors.
- Et regardez comme il est beau les filles ! Il fallait bien qu'il se change un peu, avouez vous mouillez comme des folles.
D’habitude il aurait tourné au rouge banane, il serait resté paralysé sur place, bégayant n’importe quoi, les larmes aux yeux. D’habitude, il aurait senti son monde s’effondrer, il aurait volontiers pris une lime à ongle pour se couper les veines. D’habitude, il aurait perdu sa capacité à respirer, le regard dans le vide, pris d’un vertige. Mais il n’entendra les paroles de Die que derrière un fin nuage de choses et d’autres, sans vraiment réaliser, et sans y donner un damn. Bref, il se contentera de regarder les demoiselles devant lui. De se dire qu’elles étaient bien jolies. De se dire peut-être il les avait déjà vu quelque part. Une heure et quarante minutes avant, John Keats était mort. Sans que personne ne le regarde, à l’écran. Tears était dans la chambre de Die maintenant. Et Die lui cherchait de quoi s’habiller. Il lui avait dit que ses fringues étaient désespérantes. Ca l’avait vexé. Beaucoup. Il avait eu envie de lire lancer son reste de thé de Ceylan à la tronche. Mais il n’était plus dans sa chambre, il n’avait plus de thé de Ceylan à porté de main. Puis Die lui avait dit de se déshabiller. La minute d’après, Tears était en caleçon. Cinq minutes après, il aurait un pantalon noir, une chemise et un gilet. Cinq minutes plus tard, il avait presque la classe. Il était drôle quand même, Die. Il était drôle de lui dire "Et je te préviens, tu sors pas d'ici sans que tu n'aies mis ces fringues" alors qu’il demandait que ça lui, de pas sortir d’ici. Dix minutes plus tard, il sera dehors. Six minutes avant, Die lui aurait dit "Bon on y va ou on baise ?" Et Tears aurait rougi comme un dingue. Cent trente sept minutes plus tard, Die parlera de culottes mouillées, et Tears rougissait. A cause de l’alcool. Vingt deux minutes avant, Die avait décidé de sortir du bar, parce que l’ambiance lui plaisait pas, ou un truc comme ça. Une heure et vingt minutes avant, John Keats était mort. Deux heures et une minute après, Die prononça le mot "strip poker". Une minute plus tard, Tears dira :
-… Huh… strip… comme dans… hmm… les White Stripes… ? J’aime bien… j’aime bien les White Stripes moi.
Invité
Sujet: Re: Strip Poker . Tears & Lucky & Divine Mar 17 Mai - 2:03
Lucky passa à côté de la table basse en verre à l'instant même où le smartphone négligemment posé sur le rebord se mit à vibrer, l'attrapant instantanément et l'empêchant ainsi de justesse de faire une chute mortelle. Un coup de chance, un parmi tant d'autres. Elle ne s'en rendait même plus compte. Son attention était de toutes façons bien ailleurs, portée à cet instant sur le téléphone. Appel en numéro masqué, hein ? Elle ne pouvait pas se permettre le luxe de ne pas décrocher. Après tout, elle avait donné son numéro à tous les orphelins qui pourraient avoir besoin de lui parler, de jour comme de nuit. Mais si la voix qu'elle entendit au bout du fil était pleine de détresse, ce n'était certes pas celle d'un jeune orphelin : En bruit de fond, elle pouvait presque entendre le bruit volontairement entêtant des machines à sous progressives Life Of Luxury postées près de l'entrée du casino de Winchester.
« Lexie ! T'es où ? La table de poker vient d'ouvrir et t'es toujours pas là, déconne pas on a besoin de toi ! »
« Pas ce soir Bill, je fais une pause. Désolée, je viendrais demain. »
Une bien triste nuit se profilait pour Bill et les autres habitués du Chester : un samedi soir sans Lucky Lexie, quel manque à gagner. Loin de s'en préoccuper, la jeune femme raccrocha avant de jeter au portable un regard désabusé. Non, elle n'avait pas envie d'entendre le tintement métalliques des cascades de jetons que vomissaient les machines, et encore moins les discussions de joueurs de poker tournant uniquement autour de la quinte flush flopée qu'elle avait touchée la semaine dernière. A vrai dire, elle n'avait envie de rien.
Ce matin elle avait une nouvelle fois échoué à faire parler Crazy de ses parents, ce qui avait été suffisant pour la plonger dans un état de frustration pour le reste de la journée, et c'était était encore sans compter le sentiment de découragement qui s'était emparé d'elle lorsqu'elle se rendit compte que le seul rendez-vous prévu pour l'après-midi était Viper, qu'elle savait tout à fait déterminée à ne même pas faire acte de présence. C'est pourquoi elle s'était permise de rentrer à la maison plus tôt pour s'adonner à la pire activité depuis l'invention du ménage : faire ses papiers en retard. Shittiest day ever, pensa-t-elle tout en ayant bien conscience d'exagérer fortement.
Mais la grande différence entre Lucky et la plupart des gens qui n'ont rien envie de faire, c'est sans nul doute la détermination à ne pas s'enliser dans un tel état de non-être. Certes elle n'irait pas au casino ce soir, mais il n'était pas question de se morfondre ou de se caler devant son écran plat en dévorant un pot de Ben & Jerry's pour autant. Le smartphone toujours à la main, elle parcourut sa liste de contacts outrageusement longue jusqu'à tomber sur une certaine Bitch, affectueux surnom qu'elle avait attribué à celle qui était à la fois sa collègue et meilleure amie.
« Hey Div'bitch ! Si tu es libre ce soir, ça te dirait de passer boire un coup à la maison ? »
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C'était bien parti pour être une de ces soirées copinage dont toute fille normalement constituée à déjà fait l'agréable expérience. Un sombre gâchis pour tous les mâles en rut rodant dans les boîtes alentours, en somme. Bien parti seulement, car la sonnette de la porte d'entrée vint finalement se joindre à leur courant éclat de rire.
« A cette heure-çi, ça doit être un violeur psychopathe. » plaisanta-t-elle en se dirigeant vers l'entrée, se retournant ensuite vers Divine en découvrant d'abord Die derrière la porte : « Han regarde ça, j'avais presque raison ! »
« Alors les filles, on a une mission ce soir, faire que notre cher Tears s'éclate à fond. Certes ce sera une véritable lutte, mais je crois qu'on peut le faire. Et regardez comme il est beau les filles ! Il fallait bien qu'il se change un peu, avouez vous mouillez comme des folles. »
Lucky adressa à Tears un signe de tête en guise de salutation, accompagné d'un sourire signifiant plus ou moins Non je ne mouille pas mais, oui, y'a du progrès.
« On a un peu bu avant de venir ici, si on dit des conneries c'est normal d'accord ? Mais je crois qu'on peut remettre ça, Lucky, ne me dis pas que tu n'as pas d'alcool chez toi, pitié, c'est pas le moment. Et oui, on a décidé de te squatter, j'espère qu'on ne vous dérange pas entre filles, non, qu'importe, de toute façon on est là, et les femmes ont besoin de queues, pardon, d'hommes dans leur vie, tu n'oserais pas nous mettre à la porte ma chérie, non hein. Allez Tears, entre. »
Se décalant de l'encadrement de la pote comme pour les inviter à entrer, elle se dirigea vers le bar pour en sortir une bouteille au liquide d'un vert franc et tentateur.
« Je vois que ton débit de parole va de paire avec ton débit de boisson, Die... Et si j'en crois ton haleine t'as commencé la soirée au Get. On va éviter les mélanges, hein, t'es déjà légèrement high. »
Sans chercher à avoir de réponse, elle chercha deux verres supplémentaires et libéra la bouteille de son bouchon, servant avec une habilité acquise à force d'entraînement avec les barmans du casino, tandis qu'elle gratifia le professeur de théâtre d'un Merci ! enjoué lorsqu'il complimenta une fois de plus son appart. Finalement, la soirée semblait encore mieux partie qu'elle ne l'aurait cru initialement.
« Bon, Lucky, Divine, il nous faut une activité passionnante pour que cette soirée soit inoubliable pour notre cher surveillant d'intellos merdeux. Alors, on fait quoi, on baise ? … hahahhaa, fais pas cette tête Tears, je plaisantais bien sûr. Non sérieux, il nous faut quelque chose. »
A ce moment Lucky haussa un sourcil et ouvrit la bouche pour proposer ce qu'elle savait faire de mieux. Et ce qu'elle savait faire de mieux... Herm, quiconque pensant à cet instant précis à quelque chose d'indécent... ferait preuve de perspicacité, certes, mais non, ce n'est pas le sujet.
« Bah, Lucky, me regarde pas comme ça, je sais ce que tu vas proposer, un poker n'est ce pas ? Eeet, oui pas con, mais tu sais, j'ai bien mieux. Oui, tu me diras que je suis bourré, c'est pas faux, allez, les filles, qui est partante pour un strip poker? »
Strip Poker. Le mot était lâché, et quiconque aurait regardé Lucky dans les yeux y aurait vu des étincelles, une sorte de réaction chimique causée par la voluptueuse rencontre de la malice et de l'impatience. Oh bon sang, elle n'avait jamais été aussi heureuse d'avoir de la chance au jeu.
« Tu sais ce que tu fais, là, au juste ? Tu es en train de vous condamner tous les trois à finir à poil, darling. Mais si tel est ton désir ~ »
« … Huh… strip… comme dans… hmm… les White Stripes… ? J’aime bien… j’aime bien les White Stripes moi. »
« Non Tears, strip comme dans strip-tease, ce que je ferais peut-être si j'ai assez de compassion et d'alcool dans le sang à la fin de la soirée. » s'empressa-t-elle de répondre avec un sourire aux lèvres, tandis qu'elle sortait sa table de poker pliante, sa mallette de jetons et ses cartes.
Tout de même, les délester de tous leurs oripeaux à force de victoires et ne rien leur donner en retour, elle n'était pas si chienne.
Sujet: Re: Strip Poker . Tears & Lucky & Divine Dim 22 Mai - 21:12
« Hey Div'Bitch ! »
Un sourire carnassier illumina ses lèvres quand elle entendit le son familier de la voix de Lucky à l'autre bout du téléphone. En connaissance de cause : au lieu de rester allongée dans son lit, à attendre que le temps passe en observant les lumières des voitures se refléter sur le plafond de sa chambre, elle savait que maintenant elle allait pouvoir passer une soirée digne de ce nom. La divine bitch en question s'arrêta quelques secondes devant le miroir ; bon, parfait, inutile de se changer. Elle portait la robe qu'elle pensait mettre pour aller en boîte juste avant qu'elle ne se souvienne qu'elle était plus ou moins à court d'argent. Et comme elle avait pour habitude de fréquenter des nightclubs un peu branchés, elle dépensait souvent la moitié de son salaire rien qu'en bouteilles de mousseux. Et ça, elle ne pouvait pas se le permettre aujourd'hui. ( D'où l'observation plus qu'intéressante du plafond ; dépitée, elle n'avait même pas pris la peine d'allumer son ordinateur ou téléphoner à qui que ce soit. Lorsque la déception l'envahissait, elle n'était plus que l'ombre d'elle-même : un déchet de l'humanité qui attendait que sonne les trompettes du jugement dernier... qui en général, n'arrivait pas, et elle finissait par s'endormir, trop amorphe pour bouger.)
La rouquine flamboyante enfila des escarpins noirs, s'empara de son sac à main, ébouriffa ses cheveux détachés et claqua la porte derrière elle. Inutile d'essayer de se faire belle pour aller chez sa meilleure amie, de toutes façons il pleuvait à moitié, elle allait frisotter like hell.
Pour se retrouver quelques minutes plus tard dans la tanière délicieuse de la femelle chanceuse au sourire narquois qui lui tenait la porte ouverte. Elles n'avaient même pas eu le temps de prévoir leur soirée ou bien de finir le moindre verre d'alcool que la sonnette avait retenti, laissant Divine pantoise. Un vieux pervers psychopathe, voilà qui aurait pu être comique. Elle sirota un peu dans son verre en souriant, et les voix qui s'ajoutèrent à celle de Lucky lui rappelèrent vaguement quelqu'un. Malheureusement, faute de pervers psychopathes, les voilà flanquées de deux abrutis finis aux cerveaux aussi développés que la résistance à l'alcool de Tears. La rousse dut se décaler un peu du canapé (en grommelant) pour laisser s'affaler le plus débile des deux qui était accessoirement un garçon qu'elle appréciait beaucoup, et elle croisa les jambes en les écoutant parler, ponctuant la conversations de temps en temps, comme un « oh non, pas eux... » sarcastique ou un « Je mouille pas devant les hommes habillés, moi », contente de la tournure que prenaient les choses.
Lucky : « Tu sais ce que tu fais, là, au juste ? Tu es en train de vous condamner tous les trois à finir à poil, darling. Mais si tel est ton désir ~ »
Tears : « … Huh… strip… comme dans… hmm… les White Stripes… ? J’aime bien… j’aime bien les White Stripes moi. »
Lucky : « Non Tears, strip comme dans strip-tease, ce que je ferais peut-être si j'ai assez de compassion et d'alcool dans le sang à la fin de la soirée. »
Divine s'était levée pour aller fermer les rideaux et elle regardait faire sa meilleure amie qui installait le plateau de jeu du démon ; elle hésitait maintenant entre sourire parce qu'on lui présentait une occasion de s'amuser et humilier Die ou bien, s'ils jouaient aussi de l'argent, gagner contre Tears (dans son état, il devait pas être très difficile à vaincre...), ou pleurer parce que Lucky était de la partie. Elle la connaissait assez pour savoir que quand cette demoiselle se vantait qu'elle allait gagner, ce n'était pas de la prétention. Et sachant qu'elle-même n'avait jamais eu beaucoup de talent pour le bluff, elle savait qu'elle pouvait aussi risquer d'être déplumée au sens propre comme au sens figuré. Mais ça, personne ne devait s'en rendre compte. Surtout pas.
Divine : « Ca me tente bien ! De toutes façons les mecs, vous ne faites pas le poids. Vous avez devant vous la reine de tous les jeux de casinos *elle montre Lucky d'un air élégant* et ma personne, la reine tout court. Vous avez encore le droit d'abandonner... »
Le tout ponctué d'un sourire pernicieux et motivé, le sourire de celle qui essaye d'avoir l'air totalement sûre d'elle alors qu'elle sait qu'elle est fichue de perdre.
Invité
Sujet: Re: Strip Poker . Tears & Lucky & Divine Lun 23 Mai - 9:55
Il était clair que dans une situation normale, 4 personnes adultes, normalement constituées, et ayant un peu de savoir vivre une telle situation ne se serait jamais mise en place. Mais attends, on parle d'adultes de Wammy's House, des profs qui sont presque pires que des élèves. Attends attends, jte la fais, on Divine, la folle des flingues accro aux robes aux décoltés plongeants, Die l'enfoiré de service, Fish le psychopathe cannibale, Jaw, deuxième psychopathe cannibale, cousin d'Hannibal Lecter, et mère de Jack l'éventreur, Eden la sous directrice pédophile, Headache psychologue pour gosses alors qu'il déteste les gosses, ensuite Lucky j'ai nommé la pokerphile, Tears le surveillant-balais-dans-le-cul, Smoke, rien que le nom voilà quoi, Moriarty le directeur aigri... en fait il n'y avait que Crime qui était un temps soit peu équilibré. Alors, sachez, que jamais jamais, il ne fallait s'attendre à quelque chose de normal quand on enfermait quatre de ces spécimens dans une seule pièce. Surtout quand deux d'entre eux avaient un peu bu, et que les deux autres se faisaient royalement chier. Et surtout dans une pièce où se trouvait tout un matériel pour jouer au poker.
Vous me direz, cela aurait pu arriver à n'importe quels amis un peu pervers. Mais attention, ces 4 spécimens, car oui, des spécimens, possèdent une intelligence supérieure je vous rappelle. Alors le bluff, les coups bas, les tarabiscotages intellectuels pour savoir si machin bluff, ou si telle ou telle carte a été posée, je vous jure ça promet.
Est ce que Die aurait proposé cet activité déplacée si oh, il n'avait pas été bourré ? Rien n'est moins sûr. Il devenait un peu suicidaire quand il buvait, c'est vrai en plus, une fois il avait bu avant d'aller en cours et avait voulu sauter par la fenêtre parce qu'un élève avait oublier son cahier de théâtre. Ou il avait essayé de se scarifier avec l'ongle de son petit doigt. Et là, il fallait vraiment être suicidaire pour proposer un strip poker avec.. Lucky quoi. Daniel n'était pas sans savoir que la demoiselle possédait une chance assez extraordinaire. Finalement il avait été bien stupide de proposer ce jeu. Bah, il suffisait de faire perdre Divine, pour pouvoir mater ses sous vêtements qu'il imaginait en dentelles. Oui, il ne serait pas le seul à se ridiculiser. Y'avait Tears aussi, qui semblait complètement à l'ouest. Ça serait pas difficile de savoir s'il blufferait ou pas. Ouais, il avait toutes ses chances. Et puis il était plutôt doué en poker, il aimait bien jouer avec Lucky. Et de toute façon son ego sur développé lui disait qu'il ne pouvait pas perdre. Et au pire quoi, il se retrouverait à poils. Et tout le monde pourrait admirer sa fine musculature. Mais non, car il ne pouvait pas perdre.
La brunette accro au poker servit deux verres, Die attrapa le sien et but de tout son saoul. Tandis qu'après ça elle ne manqua pas de rappeler qu'elle possédait sa chance. Ah sa putain de chance. Ça serait un vrai défi pour Die de passer au dessus d'elle. Hm. Mais Die aimait les défis. Surtout quand il s'agissait de voir une nana à poils. Il ignora totalement la remarque de Tears quand il parla des white Strips. Etait il attardé ou seulement un peu crétin ? Bah, il l'aimait bien quand même.
▬ Chérie, tu verras que même sans poker tu finiras de toute façon à poils.
Disait-il le pervers en avalant une nouvelle gorgée d'alcool. C'était fini, il était complètement parti pour être insupportable toute la soirée. Suicidaire et pervers de surcroit. Lucky ajouta qu'elle ferait bien un strip tease, ce qui Die gratifia d'un sourire, et d'un mouvement de main, montrant à tous qu'il avait déjà pratiquement finit son verre. Il voulut dire quelque chose mais s'étouffa à moitié et finalement ne dit rien. Et il tentait de reprendre un peu sa voix pendant que la jeune psychologue défaisait la table de poker.
Divine prit enfin la parole. Elle parlait de choses que Die comprenait à moitié, mais il retenu que oui, elle avait bien dit qu'ils ne faisaient pas le poids face à elles. Des femelles ! Ah comment un homme ne pourrait-il pas faire le poids face à des filles ! Bon Dieu. Le brun se tourna vers la rouquine et fit claquer sa main sur une de ses cuisses nues.
▬ J'ai pas proposé ce jeu pour me défiler comme un con à la dernière minute, avoue que c'est plutôt toi qui a peur d'exhiber tes jolis seins...qu'est ce qui se passe ? Tu les trouves trop petits ? On peut en parler si tu veux.
Disait il en jouant avec une mèche rouge, moqueur. Oui, j'avais bien dit qu'il était totalement suicidaire quand il buvait un peu trop. Disait-il avec un grand sourire taquin.
Puis enfin Lucky acheva de tout préparer, ouais j'utilise ton perso Vain, mais comprends-tu, mon Die inside veut en arriver directement au fait. Ce dernier se leva joyeusement, alla se resservir un verre.
▬ Buvez les filles, vous apprécierez moins l'instant présent si vous ne buvez pas, et vous n'oserez pas enlever vos fringues quand le moment sera venu. Et non, j'ai des couilles, même sans alcool dans le sang je suis capable de faire un strip poker.
Il se dirigea vers une des chaises, et commença à enlever sa veste... il s'arrête... regarde Lucky, Divine et Tears et finalement remet sa veste en place.
▬ Ahem.
Mesure de prudence. Quand même, il n'allait pas les laisser partir avec un avantage. Puis il vient chercher Tears, le prend par les épaules et le force à s'asseoir. Puis il revient à sa place, s'assit et croise les jambes.
▬ Les chaussettes ça compte pas, je vais vous laisser une longueur d'avance, et puis une fille en robe ça a tellement peu de fringue à enlever.. n'est ce pas Divine ? Tu peux te désister si tu as peur...
Pour sa part il portait une chemise verte, et une veste noire, plus un jean de la même couleur...
▬ Lucky, chérie, envoie les cartes.
Bon Dieu mais comment cela allait-il finir ?
Invité
Sujet: Re: Strip Poker . Tears & Lucky & Divine Mar 24 Mai - 11:53
Tears portait un jean noir, une chemise bleue et un gilet. S’il avait su ce qui se passerait ce soir, il aurait mis trois-t-shirts, deux débardeurs et enfin, sa chemise. Puis deux slips et trois caleçons. Il était vraiment naze pour bluffer, du genre à faire la gueule quand il avait un mauvais jeu, et de sourire quand en avait un bon. Quand il jouait avec les orphelins de huit à dix ans, il gagnait parfois, parce que les gamins pensaient encore que tous les adultes étaient super intelligents, donc Tears aussi. Ils étaient donc persuadés qu’il n’avait pas l’air aussi nul au poker, et qu’il bluffait parfois quand il souriait ou faisait la gueule. C’était pas possible autrement, sinon c’était vraiment trop flagrant. Jusque là, il n’avait joué qu’avec des bonbons en guise d’argent. Là aussi, c’était facile de gagner, parce que les gamins mangeaient leur propre argent quand ils avaient un petit creux pendant la partie. Mais là, c’était des adultes. Mais là, Die et Lucky parlait d’alcool et de finir à poil. Et l’inconscient du surveillant commençait légèrement à flipper, mais il était trop à l’ouest pour vraiment réagir.
- Non Tears, strip comme dans strip-tease, ce que je ferais peut-être si j'ai assez de compassion et d'alcool dans le sang à la fin de la soirée.
Oh. Il regarda la jeune femme avec de grand yeux impressionnés et hoche un peu la tête, approuvant l’idée, comme si elle venait de démontrer une thèse passionnante. Du genre petit garçon rencontre femme fatale, femme fatale lance attaque "Ondes sexuelles", petit garçon est amazed. Il l’observa longtemps, avec des yeux de poissons… à la fois mort et fasciné. Un poisson mort fasciné. Elle installait la table pendant que Divine était allée fermer les rideaux. Ca rendait ça encore plus malsain, et fermer les rideaux, il se disait. C’était comme la censure mosaïque sur les images porno, ça rendait ça encore plus porno. Ou d’interdire un truc, ça rendait ça encore plus interdit. Logique. Puis la rousse les mettaient à nouveau en garde, et alors qu’elle parlait, il tira un peu sur la manche de Die et ne trouva rien d’autre à dire que : "On… on dirait la petite sirène, tu trouves pas… ? …"
- … Vous avez encore le droit d'abandonner...
Automatique, il leva timidement la main. Mais c’était tellement lent et timide qu’il se prit un vent royal. Ignoré, il rebaissa la main et regarda autour de lui comme s’il avait commis une grosse erreur que personne ne devait avoir vu. Un claque sur la cuisse de Divine, et il entendit les mots "seins", "à poils", "couilles". Il commençait petit à petit à saisir que ce jeu était vraiment, vraiment dangereux. Il commençait petit à petit à réaliser que ce ne serait pas qu’aux filles, de se déshabiller, mais lui aussi. Cependant, il n’était pas aussi traumatisé qu’il aurait du l’être. Mais il fit un petit pas en arrière et regarda autour de lui du coin de l’œil, un peu nerveux. Mine de rien, il recula discrètement en faisant semblant de vouloir s’intéresser à un cadre accroché au mur, près de la porte. Alors qu’il y était presque, on vint le prendre par les épaules et le faire asseoir en face de la table verte. Petit soupire. Il se dit qu’en même temps, c’était pas si mal. L’alcool lui murmurait à l’oreille qu’il pouvait gagner. Lui il se disait non, aucune chance. Mais il se sentait à l’aise, assis là. Et quand on se sentait à l’aise, quand l’alcool nous faisait nous sentir bien, bien dans sa peau, bien dans son petit crane, on se disait qu’on pouvait gagner. Peut-être bien que Die avait eu raison de le faire boire, de l’ouvrir un peu. Mais allez savoir si ça avait été pour le mieux. Avant il était un légume, mais il était un légume qui disait de la merde. Il aimait boire Tears, il n’avait jamais dit qu’il n’aimait pas l’alcool. Il en raffolait, mais il était du genre à préférer boire seul. Parce qu’il avait peur, il avait toujours eu extrêmement peur, qu’on le préfère quand il était bourré. Il n’était pas du genre grand fou non plus, pas du genre qui assure sur la piste de danse en ayant un humour ravageur. Mais un type, même mou, qui ne fait pas de crise cardiaque à chaque mots cochons, et qui te prenait par l’épaule pour te dire "… Tu… tu sais pas quoi… Je… je soupçonne mon lapin d’avoir une correspondance… Faudrait que je découvre… à qui il écrit." était peut-être un peu plus agréable que le type qu’il était en temps normal. Alors oui il se sentait bien, mais il préférait se sentir bien tout seul. Pour l’instant, il se disait que son lapin était peut-être un robot. Après cette sublime réflexion, il regarda Divine et Lucky. Inconsciemment, il savait parfaitement que c’était Divine et Lucky. Mais là, dans son esprit, c’était plus « deux magnifiques femmes », que Divine et Lucky. Et c’était une vue à la fois dangereuse, et apaisante.
- Les chaussettes ça compte pas, je vais vous laisser une longueur d'avance, et puis une fille en robe ça a tellement peu de fringue à enlever… n'est ce pas Divine ? Tu peux te désister si tu as peur...
- Oui mais… mais les filles, elles ont… tu sais, elles ont un soutien-gorge… nous on en a pas, c’est pas juste…
Bon mais en même temps, c’était vrai qu’une robe contre un pantalon + gilet + chemise, c’était totalement déséquilibré aussi. Normal qu’on ne rajoute pas les chaussettes. Mais bon, elles avaient l’air vraiment, vraiment douées. Et qui disait qu’elles n’avaient pas plein de trucs sous leurs robes, genre serre-taille en dentelle, puis porte-jarretelles… Si c’était le cas, quand on y pensait, c’était plutôt tant mieux pour eux. C’était toujours sympa à regarder. Il attendit les cartes, tout en tentant de se rappeler les règles du jeu. Ca pouvait toujours être utile. La main contre la joue, il regarda Divine un instant.
- Vous ressemblez vraiment… vraiment à une sirène.
Invité
Sujet: Re: Strip Poker . Tears & Lucky & Divine Mar 24 Mai - 14:56
« Chérie, tu verras que même sans poker tu finiras de toute façon à poils. »
« Prétentieux ~ » souffla-t-elle en ricanant, tandis qu'elle s'asseyait à la table au tapis émeraude pour poser son verre dans l'encoche prévue à cet effet. Les mains à présent libres, Lucky sortit des jetons colorés de sa mallette, les compta et les disposa en silence aux places prévues à ses compagnons de fortune -car oui, elle allait s'enrichir un peu, elle le sentait-, se contentant de pouffer de rire dans son coin en entendant les élucubrations des uns et des autres. Non, elle n'avait pas grand chose sous sa robe bleue outremer, n'ayant pas jugé utile de sortir le bustier et le porte-jarettelles pour une soirée entre nanas, mais elle n'avait pas peur. Elle essayerait peut-être même de perdre, pour ne pas trop les désavantager.
« On se le fait façon tournoi, darlings. Je suis sympa, le droit d'entrée est à 50£, je suis pas là pour piquer votre fric mais pour admirer vos sous-vêtements. Vos jetons, là, on va estimer qu'il y a 3000£ chacun. Les noirs sont à 100, les bleus à 50, les verts à 25, les blancs à 10 et les rouges à 5. Les blinds sont à 5 / 10, compris ? Et je fais office de croupière toute la soirée, ça ira plus vite. »
Elle se saisit des cartes et, prenant exemple sur ce que ses croupiers de parents faisaient chaque soir à l'ouverture, les disposa rapidement mais proprement sur la table pour vérifier la présence de chacune de ces 52 arcanes du péché. Carreau, pique, coeur et enfin trèfle, allant de l'as jusqu'au roi pour chaque couleur, un ordre éphémère qu'elle s'empressa de défaire en ne laissant sur la table que les cartes au symbole de chance et d'argent, mélangeant les autres. Ce n'était pas parce qu'on était entre adultes (ir)responsables qu'il fallait se permettre de bafouer les règles : Plus qu'un jeu, le poker est un Art m'sieurs dames. C'est pourquoi elle mélangea séparément les trèfles et tira une carte pour chacun, commençant par Divine à sa gauche pour finir par elle-même : Un huit pour la rousse incendiaire, le roi pour le roi des pervers (ça lui allait bien tiens), un pauvre deux pour le blondinet à sa droite et la dame pour elle-même. Elle haussa les épaules et posa le bouton Dealer à la gauche du brun placé en face d'elle, ramassant les trèfles et mélangeant le tout avec une habilité presque déconcertante.
« Les blinds s'il-vous-plaît ~ » demanda-t-elle surtout pour Tears qui était de petite blind, ayant déjà placé sa propre grosse blind, tandis qu'elle distribuait à chacun les deux cartes qui lui revenaient de droit. Serrant toujours le paquet de cartes dans sa main gauche, elle souleva un instant les coins de celles qu'elle s'était distribuées pour y découvrir les reines de coeur et de pique. Paire de dames pour commencer, pas mal, pas mal. Mais que de dames lui étaient attribuées ! Etait-ce un signe que les femmes allaient triompher ce soir ? Lucky n'esquissa pas même un sourire, bien qu'il ne fallait pas plus pour la mettre en joie que la présence de la sombre reine entre ses doigts vernis : Jamais, au grand jamais, elle n'avait perdu un coup en l'ayant en main. Après tout, ne partageaient-elles pas le nom de Pallas, l'une en second prénom et l'autre en écriture stylisée sur sa prison de carton plastifié ? Le plus drôle, c'était peut-être la ressemblance que Lucky trouvait également entre Divine et la reine Judith. Cette paire de dames était vraiment de bonne augure, ça ne faisait pas un pli.
« A toi Div'bitch ❤ » lança-t-elle sans plus d'enthousiasme que d'habitude, juste assez pour avoir l'air aussi agréable qu'à l'accoutumée et ne pas dévoiler qu'avec ses Rocket Queens, she'll probably kick their asses. Ou aces même, une paire de dames pouvant tout à fait battre une paire d'as, surtout quand on s'appelle Lucky Lexie.