Whisky les avait regardé comme si elles débarquaient de Mars avant de désigner l'armoire à pharmacie, l'air de dire "libre service". Pure hausse les épaules et sourit, timidement, sans lâcher Rachelle.

Farfouillant d'une main elle prit un paquet de Neurofen, remplacé par une simple aspirine par l'infirmier qui affichait une expression proche du néant. Lui tendant un verre d'eau et le médicament, tout en l'invitant à s'assoir, Pure demanda :

— Tu veux dormir un peu ?

Whisky quitta la pièce pour une sombre histoire de chute dans l'escalier.

Rachelle suivait Pure jusqu'à l'infirmerie. Elle regarder tous les faits et les gestes de sa compagne, dont elle voulu ne pas lâcher main. Pure lui donne un verre d'eau avec un cachet, qu'elle venait de prendre dans l'armoire à pharmacie et l'invita à s’asseoir.
Rachelle s'assit en compagnie de Pure qui était pour elle devenue une véritable amie et ne lâcha plus sa main devenu aussi précieuse que celle-ci.
Pure lui demanda de sa voie cristalline : - Tu veux dormir un peu ?
Rachelle réfléchit un court instant avant de lui répondre : - Je pense que sa ira mieux après, je vais voir si ça passe...
C'était la plus longue phrase que Rachelle est dit depuis son arriver.
Pure doit certainement avoir un don pour des choses comme celle là.

Elle ne pouvait s'empêcher de la dévisager, s'imaginant un monde idéal où Rachelle ne serait pas orpheline. Si souvent son coeur se serrait en discutant avec les autres, cette fois-ci elle se surprit à presque prier pour qu'il n'arrive plus rien à l'enfant.

Pure était sensible à l'injustice et plus particulièrement quand elle touchait aussi cruellement les innocents. Elle ne se considérait pas orpheline puisque c'est elle qui avait choisi de quitter sa famille mais elle se sentait toutefois coupable d'avoir fait ce choix égoïste alors que d'autres donnerait n'importe quoi pour retrouver la chaleur parentale.

Pure ne put s'empêcher de lui caresser docilement la joue. La voix un peu étranglée elle proposa :

— Je suis en chambre n°7, si tu as besoin de quoique ce soit, tu peux venir me voir.

Elle la regardait dodeliner de la tête comme bercée par ses quelques mots. Pure lâcha un petit rire quand elle finit par poser sa tête sur son épaule avant de s'endormir complétement. Elle attendit un peu avant de passer son bras sous son épaule et de la conduire au lit.

Après l'avoir bordé elle sembla hésiter un peu et, finalement, déposa un léger baiser sur son front avant de partir. Elle ne sut pas vraiment pourquoi mais elle se sentait désormais apaisée, comme touché par la grâce du petit ange.