Sujet: LE COMBAT DU SIECLE - ROMEO VS SHINEY Jeu 11 Avr - 12:11
Il te restait assez de volonté pour sortir de ta tanière. Oui, tu avais décidé que cette fois, tu allais te confronter au bouffon qui te faisait de l’ombre depuis bien trop longtemps. Ah, pour sûr que tu es passé six fois devant le miroir ce matin, te repeignant, jetant un regard beau gosse –vachement psychopathe si tu me demandais mon avis- à ton propre reflet tout en t’aspergeant d’eau de Cologne que tu avais volé à on ne sait quelle fille la semaine dernière. Tu shinais like a diamond, Shiney.
Putain du coup tu avais cette chanson dans la tête, sûr qu’elle te suivrait toute la journée maintenant. Putain. Alors tu as jugé ton armoire, t’as pris des fringues qui iraient de toute façon bien ensemble –merde t’es un mec qu’à de la classe et du gout, faut pas chier non plus hein- et t’es encore repassé devant ta glace avec ce sourire prédateur digne du mec blond dans le clip « Chui bo ».
Ouais, tu étais prêt au combat. Tu étais prêt au fight de ta vie. T’avais un karma de batard d’apres l’horoscope, « tous vos ennemis vont avoir peur de votre force légendaire », ouais, c’était écris dans les etoiles. T’avais même vu quelques gamins se fondrent contre les murs en descendant les escaliers, ça devait être ça. Ouais, tu avais le power inside ton blood –ou vachement trop foutu de l’eau de Cologne-.
Le fight devait être. Imminent. Impossible à échapper. Depuis une semaine que tu faisais des croix sur ton calendrier my little pony pour cette date fatidique du jeudi 11 avril 2013. C’était maintenant, c’était aujourd’hui, et c’était ton putain de destin de braver le mec qui te faisait de l’ombre depuis bien trop longtemps au sein de ton royaume Shiney.
Mais pas de panique, pas de precipitation. Non, ta classe légendaire ne devait être gardée par ton visage impassible un peu trop fardée, un peu trop rouge à lévrée. Tu devais controler tes emotions comme un beau gosse que tu étais. Oui, un pire que beau gosse qui allait exploser la gueule de l’autre tapette qui devait se la couler douce sans penser un seul instant que toi. Toi. TOI tu allais lui retamer sa gueule d’ange.
Alors tu as frappé comme un deraté demandant l’asile à la porte de l’infirmerie. Ne me demandes pas pourquoi tu savais qu’il était là. Il devait être là, tu le sentais dans l’air –derrière ton eau de Cologne- et tu en avais juste tellement rien à fouttre que d’autres essayaient de soigner leur blessure de guerre. Toi tu allais lui exploser la gueule en bonne et du forme. Alors ça te faisait un public.
On aurait pu dire que tu allais demolire la porte quand tu l’as ouverte –non serieux t’as pas assez de force pour ça mais on va dire que ok t’as fais un peu de bruit- et de ton regard de predateur – euh- tu as zieuté la piéce comme si cela avait été la dernière planque au monde pour un dechet de son espéce.
« Mec. J’ai parcouru 45 marches. »
Tu marches jusqu’au rideau pas ouvert.
« J’ai du porter ces talons tellement chiant, tu peux pas test ils sont trop grands serieux ça fait mal »
Tu as crispé ta main sur le rideau.
« ALORS PUTAIN DE ROMEO IL VA FALLOIR QU’ON PARLE ET QUE ÉVENTUELLEMENT JE TE PETE LA GUEULE. »
Romeo
Sujet: Re: LE COMBAT DU SIECLE - ROMEO VS SHINEY Jeu 11 Avr - 13:54
Ils avaient fini par l'avoir, les maroufles. Cela faisait plusieurs années que Romeo réussissait avec plus ou moins de brio à éviter les cours d'éducation physique. Il avait toujours une excuse (Almighty avait ainsi cru pendant plusieurs longs mois que Romeo était un véritable albinos), et lorsque ce n'était pas le cas il réussissait toujours à se dissimuler aux yeux des professeurs qui finissaient toujours par abandonner la poursuite pour assurer leur cours. Jusque là, Romeo avait gagné le combat qui l'opposait à la pratique d'un quelconque effort physique. Jusqu'à cette fatidique date du jeudi 11 avril 2013, Romeo avait réussi à tenir un taux de participation presque parfait à ces cours.
« Désolé je ne peux pas, j'ai mes règles. »
Romeo avait regardé Almighty. Almighty avait regardé Romeo. Romeo avait souri. Almighty avait froncé les sourcils. Plus tard, Romeo vous avouera qu'il voulait juste prétexter un mal de ventre mais que, face au visage de son professeur, il n'avait pas pu s'empêcher de blaguer un tantinet. Cela faisait des années qu'il séchait ouvertement ses cours, il aurait bien pu le laisser échapper cette fois-ci ! Mais non, il avait fallu qu'il prenne la mouche ce grand bidule, et qu'il traine littéralement le jeune Riddle jusqu'au gymnase.
Ils avaient fini par l'avoir, lui, Romeo. Ils l'avaient même forcé à mettre des sur-vêtements. « Je n'ai pas mes affaires de sport. » Pas de soucis on lui avait dit, il y avait des vêtements et des baskets de rechange. C'est ceux de Divine, ils devraient t'aller à ravir. Oh merci Almighty, c'est vraiment, vraiment trop généreux de ta part. Et il l'avait mise, portée, supportée, cette chose. C'était bleu, c'était trop large (surtout au niveau des cuisses et des pectoraux, allez savoir pourquoi), et trop court. Au moins, cela avait l'air lavé.
Il avait tenu 100m, pas plus. Au bout de 100m il était tombé, ou plutôt s'était écrasé tête la première sur le sol avant de se répandre en cris de douleur, au milieu de quelques jurons bien placés comme « Diantre ! » ou « Ventre-dieu ! » et quelques insultes particulièrement violentes telles « Foutre de cheval ! » ou « Fils de philistin ! ». On avait beaucoup ri, on avait compati au sœur de la pauvre drama-queen, on avait hurlé à la simulation, Almighty avait refusé de croire à ce cinéma mais il avait du se rendre à l'évidence : au milieu des larmes de crocodiles parfaitement simulées par Romeo, il avait bel et bien réussi à se fouler la cheville. Un véritable record.
Il aurait aimé retourner dans sa chambre, ou au moins aller raconter son exploit à la Common Room, ou au moins être emmené à l'infirmerie par la jolie déléguée ou... mais non, saleté d'Almighty et saleté de conscience professionnelle. Quand Romeo avait pleuré pour qu'on le porte, il n'avait pas vraiment pensé qu'il se ferait transporter par Géant Bleu en personne. Il avait quand même apprécié son moment de gloire et de ridicule, mais bon, quand même. Zut.
Dans son lit d'infirmerie, toujours dans son immonde sur-vêtement, simulant la douleur la plus terrible, grommelant de l'autre côté son sort tragique tout en priant pour qu'on lui ramène ses affaires (et s'il y avait UNE seule goutte de sueur sur sa toute nouvelle veste bleue, ils allaient l'entendre !). Bref, c'était une journée toute à fait normale pour Romeo, jusqu'à ce qu'une voix haut perchée vienne le perturber dans la préparation du récit narrant cette aventure épique.
« Mec. J’ai parcouru 45 marches. » Oh non, pas lui. « Plait-il ? » « J’ai du porter ces talons tellement chiant, tu peux pas test ils sont trop grands sérieux ça fait mal » Oh si, c'était lui. « Mes sincères condoléances. » « ALORS PUTAIN DE ROMEO IL VA FALLOIR QU’ON PARLE ET QUE ÉVENTUELLEMENT JE TE PETE LA GUEULE.» Romeo sourit, cela promettait d'être amusant.
D'un mouvement du bras, il ouvrit le rideau qui le séparait de lui, Shiney, ce simulacre de femme au goût franchement douteux qui, depuis toujours, faisait lever un sourcil à chacun de ses passages devant Romeo. Assis sur son lit de blessé de guerre, il souriait de toutes ses dents à celui qui osait venir le déranger alors qu'il était en sur-vêtements, sacrebleu !
« Je suis sincèrement désolé mon cher Shiney mais mes règles me font extrêmement souffrir, est-ce que tu pourrais repasser plus tard ? Ce serait adorable de ta part. » Puis, il ajoutait avec la plus belle de ses têtes de victime : « Tu n'oserais pas agresser un convalescent, n'est-ce pas ? »
It's the eye of the tiger It's the thrill of the fight Risin' up to the challenge Of our rival
Shiney
Sujet: Re: LE COMBAT DU SIECLE - ROMEO VS SHINEY Jeu 11 Avr - 14:23
Trois mille cinq cent quarante deux jours –enfin presque- des heures, des minutes et des secondes à espérer un jour pouvoir casser la gueule du mec qui se tenait sen face de toi, oui, dans un sens, on pouvait dire que tu allais tellement lui rétamer la tronche que même sa mère morte le reconnaitrait plus au paradis des tapettes. Parce que tu crois au paradis des tapettes, c’est logique. Même à l’enfer des tapettes, mais lui il ira au paradis des tapettes, avec les mecs à moitié à poil, comme le mec là, euh, oui, cherub…non le mec qui lance des flèches…
Bref on s’en fout, le fait était que tu tenais ta revanche devant le faciès blanc(etcarlate)du roméo tapette qui te faisait face…Dans un jogging tout simplement immonde. Tu as du beuger, je pense, devant la tenue vestimentaire de ton ennemi –genre pas foutu de bien se saper pour le fight de l’année, il deconait juste à mort ce mec. Même assis contre le lit, le sourire aux lèvres –putain que tu le détestes ce sourire de bouffon, comme un putain de clown- tu trouvais encore un truc à redire sur sa tronche.
Mais toi, toi t’es un homme juste et sensé. La diplomatie, tu connais. C’est un peu comme la pharmacie avec un diplomate dedans, il distribue les cachets, les pansements, putain tu t’égares qu’est-ce que tu fous merde. Donc oui, tu vas pas le taper comme ça hein. Non, tu vas lui laisses le temps de te répondre, de te lécher les pieds en hurlant ton nom tel un dieu romain, glorifier ta figure tous les soirs de l’année avec des bougies dans un autel blablabla. Histoire de rééquilibrer ton ego précieux de protecteur de ta propre religion. Oui oui.
« Je suis sincèrement désolé mon cher Shiney mais mes règles me font extrêmement souffrir, est-ce que tu pourrais repasser plus tard ? Ce serait adorable de ta part. »
Non tu vas lui peter la gueule maintenant et fuck la politique toi tu sais même pas c’est qui le roi de France alors fuck les bonnes manières hein. C’est qu’il voulait se jouer de toi en plus ce connard. Il voulait te faire croire qu’il était une femelle –oui une FEMELLE- . Tout le monde sait que les femelles ne portent pas de jogging aussi laid, c’est LA LOI PREMIERE DE LA FEMME LIBRE. Et lui, il utilisait ce subterfug (tu sais pas l’ecrire) débile pour. Pour EVITER LE COMBAT ?
Tu t’es approché de lui comme le font les mecs cools dans les films de western. Tu lui as tenu la …chemise ? tu sais pas, c’est tellement moche, tu t’en fous. Tu avais cette fureur dans ton regard, celle que tu sors à chaque fois qu’un truc te fait réellement chier.
« écoute mec… » « Tu n'oserais pas agresser un convalescent, n'est-ce pas ? » « PUTAIN LAISSE MOI PARLER »
Tu as serré ta poignée entre tes phalanges. Oui, sors lui le grand jeu, celui du mec qui va tellement se déchainer que les murs vont trembler et qu’il ne restera plus que vous deux à la fin. Comme dans un épisode de naruto. Oui. Tu vas lui défoncer sa gueule.
« Si je suis ici, c’est pour te faire ta peau. Ca, j’espère que tu l’as capter. »
Tu fronces les sourcils.
« Alors lèves toi si t’es un homme. »
Romeo
Sujet: Re: LE COMBAT DU SIECLE - ROMEO VS SHINEY Jeu 11 Avr - 14:54
Le problème principal avec Shiney, c'était son manque de contrôle. Enfin Romeo hésitait parfois entre ça et ses goûts vestimentaires douteux, et puis sa coupe de cheveux, sans oublier sa façon absolument ri-di-cu-le de parler. Mais aujourd'hui, vraiment, le manque de calme de Shiney est problématique. Drôle, mais problématique. Oh et puis zut.
Romeo souriait, Romeo était heureux, Romeo s'amusait comme un petit fou. Face à la déclaration de guerre brutale et virile de Shiney, un masque de surprise se calqua lentement sur son visage. ''Quoi ? Tu me veux du mal ?'' c'était ce que criait son expression avec une exagération à peine dissimulée. Il se racla la gorge, visiblement gêné. « Shiney, je dois t'avouer quelque chose. » Il laissa un court silence dramatique. « Je n'ai pas mes règles. » Non, sans blague. « Si je suis ici c'est à cause de... » Et d'un large geste théâtral, Romeo souleva le drap qui recouvrait ses jambes, faisant apparaître son pied droit amplement bandé (Romeo avait demandé qu'on rajoute une ou deux couches pour que cela soit bien visible). « Ça ! Je me suis foulé la cheville en sport. » Et voilà il était parti, parlant à la vitesse de l'éclair, multipliant les gesticulations et les figures exagérées. « Tu dois sûrement te demander ce que MOI je faisais en sport, tu sais, puisqu'il faut l'avouer avec ma santé fragile et mes multiples rendez-vous médicaux inopinés, je n'ai jamais pu véritablement participer à un cours de sport. Je leur ai dit pourtant que ce n'était pas une bonne idée, de me faire courir, c'était dangereux, je ne suis vraiment pas fait pour ce genre de chose. D'ailleurs je suis vraiment désolé pour mon accoutrement, je sais que cela n'est pas des plus présentables, mais malheureusement ils n'avaient que cela, c'est un des sur-vêtements de Divine si mes souvenirs sont bon. » Il renifle le col du sweat avant de le tendre vers Shiney. « Tiens, sens, il y a même l'odeur de son parfum. Je crois que je le connais d'ailleurs. » Il le renifle. « En tout cas c'est de la qualité. Comme quoi cette femme réussit parfois à être féminine. »
Le train de parole s'arrête, Romeo lève de nouveau les yeux vers Shiney, semble se souvenir de quelque chose, ouvre la bouche et... « Ah mais tu voulais quelque chose je crois ! Quelque chose à voir avec un conflit physique il me semble ? Je suis sincèrement désolé, ce n'était pas véritablement prévu, et avec ma cheville je ne peux pas tenir debout sans aide. J'espère que tu comprendras. » Il sourit ce con, il s'amuse comme un petit fou malgré ses pseudo-airs désolés. « Mais je t'en prie, assieds-toi. Tu as mal aux pieds si j'ai bien compris ? Combien de centimètres de talons aujourd'hui ? S'il y a une chose pour laquelle je te respecte, c'est de pouvoir marcher avec ces chaussures. Ça, et l'épilation, je crois que ce serait lit-té-ra-le-ment au dessus de mes forces. »
De toute manière tu es toujours imberbe, imbécile.
Shiney
Sujet: Re: LE COMBAT DU SIECLE - ROMEO VS SHINEY Jeu 11 Avr - 15:16
Et blablabla et blablabla encore une preuve de son incapacité à assister à un combat franc et dur. Mon dieu mais ce mec meritait réellement le titre de tapette interplanétaire, non serieux, tu veux bien le placer sur le podium avec la ferveur d’une mère fière de son enfant. Ce mec était parti dans un monologue tellement exaspérant que tu aurais pu aller te faire une manucure, il n’y aurait vu que du feu.
Et blablabla que j’ai mal Shiney, oulalal ma jambe, oulalal les gens sont si méchants avec moi et ma frêle carrure de mec pas encore mec. Non, serieux tu le regardais réellement avec cet air blasé, oui, celui là. Celui qui veut dire « juste. Ta. Gueule. » il n’y a même pas de « sil te plait » non. Juste. Ta. Gueule ; Montaigue de merde.
Le pire devait être le fait qu’il avouait sa faiblesse ouvertement. Alors comme ça on a mal à la papate ? Oh, que ça serait bête si…
tu t’es assis dessus de TOUTES tes forces, en le regardant, souriant.
« Oh, heureusement que les bandages t’aident à cicatriser, vraiment. Je m’en voudraiiiiiiii tellllllllement qu’il t’arrive quelque chose à toi pendant ton rétablissement ? »
Bien fait sale rat. Si tu peux lui peter l’autre jambe, tu pourrais le narguer quand il sera en fauteuil roulant avec tes « bah quoi tu te lèves pas ? allez debout, tu la veux ta sucette hein hein ? tetraaapléégique (tu sais pas l’écrire non plus) » Du coup, tu peux sentir sa jambe sous toi et même si c’est pas une véritablement revanche, tu te dis que tu pourrais en profiter non ? Parce qu’il va rester un bout de temps dans cet état ?
« Tu te maquilles des fois ? »
Franchement, tu aurais pu attendre avant de lui balancer ton poing dans son visage.
« Non parce que je peux te faire un maquillage permanent »
Bis dans l’autre œil.
Tu n’attends pas spécialement à ce qu’il contre. En voyant l’épaisseur de ses bras, tu te dis qu’il ne peut de toute façon pas te contrer. C’est la loi naturelle du plus fort –oui enfin euh c’est pas égale là- alors tu vas peut être…Disons attends qu’il se remette de ses émotions et voir apparaitre ses larmes de crocodile, celles qu’il adore sortir pour fuir les conversations.
Sur le coup tu n’es pas tres loyal. En fait, tu t’en fous totalement d’être loyal ou pas, t’as le mec le plus abjecte de l’univers contre ta face et si tu pouvais lui faire bouffer toute ta collection de barbie ça serait le pied. Mais t’as pas ta collection avec toi et tu y tiens trop pour qu’elle finisse dans son gosier.
« Me dis pas que tu faiblis déjà minable ? J’ai pas attendu autant de temps pour me farcir le mec le plus mal fringué et faible de toute la galaxie pour deux misérables poings dans le visage. »
Romeo
Sujet: Re: LE COMBAT DU SIECLE - ROMEO VS SHINEY Jeu 11 Avr - 15:59
Risin' up, back on the street Did my time, took my chances Went the distance Now I'm back on my feet Just a man and his will to survive
« Aaa-aaa-aaaouuuuuch. »
Il fait la grimace en murmurant cette terrible imprécation alors que Shiney installe son large supérieur sur son pied blessé. « Pour une fois que je simule pas sacrebleu, il faut absolument que tu viennes en rajouter une couche. » Ah non mais là il exagère le petit coco, Romeo voulait bien jouer cinq minutes mais si ça entraînait de la douleur physique il disait non. Certes il passait sa vie à attirer les embrouilles, mais quand il s'agissait d'assumer ses idioties, c'était une autre histoire. Surtout par ce simulacre de travesti vulgaire et analphabète (c'était un Shape nom d'une pipe ! Avait-il seulement un cerveau ?). Il essaya de déloger son pied sans grand succès, avant de demander avec un sourire de plus en plus amer : « Pourrais-tu avoir l'amabilité de décaler légèrement ton postérieur osseux de- »
Il se prit le coup en plein visage, en plein dans l'œil, en plein dans sa LENTILLE. Ah diantre qu'il avait mal, qu'il souffrait de ce véritable massacre sur son visage. « Tu aurais au moins pu faire une blague d'un niveau un minimum plus élevé, là c'était juste pitoya-iiih ! » Juste à temps, les mains de Romeo se lèvent pour protéger son malheureux et merveilleux visage. Juste à temps pour se faire atrocement mal à la main, et au visage derrière au passage, joli Romeo, joli. Mais on ne touche pas au visage de Romeo. Son visage, c'est sa fierté. Son visage c'est des lotions, c'est des soins, c'est un teint, c'est une attention toute particulière au fil des jours, un investissement. Romeo profite donc de l'instabilité de Shiney provoqué par le coup pour, hop, ni vu ni connu, le pousser des pieds hors du lit. Tiens, prends ça, sale brute. Vlam. Tu l'as pas vu venir hein ? Hein ?! Bref, Shiney fit une chute assez remarquable d'un côté du lit tandis que, prudent, Romeo saute à cloche-pied de l'autre côté, à quelques mètres de distance de l'agresseur, bien déterminé à fuir à toutes... à toute jambe dès que celui-ci oserait approcher.
« Bien, d'accord, je vois. Je crois qu'il y a eu un malentendu ici, je ne crois pas qu'il soit nécessaire d'entrer dans un quelconque conflit aujourd'hui. C'est inutile. » Oui oui, faisons la paix. Soyons gentils les uns avec les autres et puis... mais attendez... « Attends, comment ça le ''mec le plus mal fringué et le plus faible de l'orphelinat'' ? » Il avait un sourire goguenard et il avait imité la façon de parler de Shiney de manière à peine exagérée. « Tu es en train de me dire que tu revendiquerais, sinon plus de force, plus de goût vestimentaire ? Est-ce que tu veux que l'on parle de ta jupe d'il y a deux jours ? Le peu de postérieur que tu pouvais avoir s'en trouvait ridiculisé mon pauvre garçon. Alors que je conçois que certains puritains et bien-pensants ait quelque chose à redire sur mon style, je crains que tu ne sois pas en position de parler. » Et tout en disant cela, Romeo avait continué à reculer de plus en plus de son agresseur, en direction de la porte, à la fois terrorisé et excité par cette confrontation.
Malheureusement, la pique qu'il se préparait à ajouter se retrouva brusquement interrompu lorsque son unique pied valide fit une malencontreuse et douloureuse rencontre avec le coin d'un meuble, lui arrachant un cri de douleur. Il sautilla plusieurs fois avec des grognements frustrés avant de glisser et de rejoindre avec grâce le sol... enfin pas exactement avec grâce, mais au moins sans qu'aucun mal supplémentaire ne lui soit ajouté, si ce n'était de se retrouver au sol dans la même salle que cet envoyé de Satan.
Il n'aurait peut-être pas du faire cette blague à Almighty, au final.