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 I drink, I drank, I'm drunk ~feat Hammer

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Sujet: I drink, I drank, I'm drunk ~feat Hammer I drink, I drank, I'm drunk ~feat Hammer EmptyMar 14 Aoû - 2:43



"Gimme a goddam glass you sick bastard."






Ya des jours comme ça où rien n'est possible, où l'ennui règne en maître et nous condamne à l'errance la plus totale, dépourvu d’intérêt pour quoi que ce soit, en proie à ce néant intérieur qui ronge et dépouille nos esprits de tout ce qui nous nourrit et nous fait nous sentir vivant. Tu le sais, tu es au beau milieu d'un de ces jours.
Dès le lever, tu sentais ce vide planer en toi, manger ta vitalité, se délecter de ta motivation et faire de toi un corps errant au gré des couloirs, les yeux plus vides qu'habituellement, cherchant distraction, sensation. Tu t'en prendrais bien au premier orphelin venu mais même cette envie ne te vient pas, trop habituel, trop facile.
Sortir, t'évader un peu, c'est ce qu'il te faut, le temps et l'emploi du temps te le permettent alors c'est tout vu, tu passes l'imposant portail de l'orphelinat direction la capitale. Quitte à errer, autant le faire dans des lieux moins familiers et changer un peu d'air.
C'est donc à Londres que tu traînes sans but, profitant de l'air nouveau, de la chaleur solaire sur tes fins bras pâles. Tu ne sais pas vraiment quoi faire alors tu te contentes de laisser tes converses te guider au fil des rues, le vide t'habitant toujours sans raison. Omniprésent et te tenant sans relâche. Qu'est ce que tu cherches ici, dans ces rues? Que ce manège cesse? De trouver subitement une envie de faire quelque chose en particulier? C'est bien possible... Mais tu ne contrôles pas le vide en toi.
Et ça t'énerve ce creux dans ton ventre, ça te prend vraiment la tête de ne pas savoir quoi faire et de te sentir baladée contre ta volonté ça et là comme une feuille morte par le vent. Cette absence de maîtrise sur toi même est inhabituelle et troublante et tout ce qui te trouble te titille les nerfs. Tes pas frappent le sol au rythme du trafic abondant, des sirènes de police, de la cohue, de la ville et te mènent dans cette rue, devant ce bar. Tu ne la connais pas cette enseigne mais peu importe, tu dois y entrer. Pourquoi? Aucune idée. L'alcool peut-être.
Ainsi, poussée par cette force qui te promène depuis ce matin, tu entres. Tu respire cet air de moiteur des corps, de vapeurs subtiles d'alcool, le fond sonore des discussion plus ou moins vives résonnent curieusement en toi. Confiante, tu t'accoudes au bar et demande une bière.

"Une bière s'vous plait.
-Votre carte d'identité.
-Rah c'est bon, j'ai pas dix ans, ça se voit...
-Votre carte d'identité, vous devez avoir dix-huit ans.
-J'l'ai pas.
-Alors je vous sers du non alcoolisé."

La colère bouillonne en toi, elle monte au fur et à mesure de la conversation, proportionnelle a ta frustration. Tu commences à perdre patience.

"'tain c'est bon servez moi cette bière et me les cassez pas!
-Ok, j'appelle la police."

Bordel, c'est pas aussi facile qu'à l'orphelinat dans lequel tu peux assez facilement contourner les règles. Hors de question de pourrir en taule aujourd'hui. Pas le choix, tu dois faire des concessions alors tu baisses le ton et t'assieds.

"Ok ok c'est bon, filez moi un coca à la place."

Pff les lois, encore les lois et toujours les lois. Qu'elles aillent se faire foutre ces lois, une bière à dix-sept ans c'est pas le coma éthylique assuré non plus bordel. Frustrée, tu te contiens pour ne pas faire d’esclandre ici, pourtant, ce n'est pas l'envie d'organiser une rencontre forcée entre la face du barman et son comptoir qui te manque... Quoi qu'il en soit, assise sur ta chaise de bar, le verre de cola froid entre tes doigts fins, le portant à tes lèvres de temps à autres tout en laissant ton genou tressaillir compulsivement par ta nervosité grandissante, tu te sens à nouveau toi même dans cette envie de violence, de frapper, mutiler, hurler mais aussi de sentir cette vive douleur en encaissant des coups, de te sentir vivre par cette sorte de brûlure qui consume le corps et vivifie l'esprit. Et tu la guettes cette occasion de déclencher le combat et de te sentir à nouveau exister.
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Hammer I drink, I drank, I'm drunk ~feat Hammer 771063hammer3
Hammer
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Sujet: Re: I drink, I drank, I'm drunk ~feat Hammer I drink, I drank, I'm drunk ~feat Hammer EmptyMer 22 Aoû - 23:07

behind the walls smokin cigarettes and sippin vodka
hop a fence and catch a cab
ain't no one can stop us


Quand Shark faisait passer ses entraînements avant le reste, Hammer hésitait à sortir seul, le soir. Compte tenu de sa capacité à trouver la merde rien qu'en respirant, il était peu prudent pour l'handicapé de sortir s'imprégner d'alcool, à une heure de transport de l'orphelinat, tout chemin de retraite ainsi coupé. Mais l'appel du vice se faisait toujours plus fort, battant ses temps avec véhémence. Knock knock. Who's there? Hangover. Hangover who ? Hangover now, you fat fuck. Mais comme à ses détestables habitudes Hammer était parvenu, on ne sait trop comment, à résoudre deux de ses majeurs problèmes liés aux sorties à Londres : son âge et sa vulnérabilité. Simplement en s'acoquinant à des connards du The Chelsea Headhunters. Le mot hooligans les suivaient partout où ils trainaient, avec leur longue veste brunâtre et leurs rires gras, pourtant à voir leur visage poupin, même Jésus aurait cru en leur bon fond. Ainsi Sarajevo était parvenu à en dégoter trois, dont deux frères, suffisamment inoffensifs pour le laisser approcher, mais suffisamment répugnants pour que les autres voyous leur foutent une paix royale, tandis qu'ils pénétraient dans le pub le plus proche, bras dessus-dessous.

Terrence, Harry et Stephen avaient respectivement vingt-trois, dix-huit et seize ans. Ils entrèrent sans difficulté mais Hammer craignait toutefois de ce qu'il en était pour les boissons alcoolisés. Quand il vit Terry lancer un check à l'un des barmen, la pression retomba et ils se vautrèrent dans l'alcool et les blagues vaseuses.

Stev-o riait tellement que sa voix en devenait criarde, Harry lui murmurant toujours plus d'obscénités à l'oreille pour y participer. Ce fut quand il changea de couleur et se rua vers les toilettes qu'ils se calmèrent, se rapprochèrent, leurs pintes presque vides et passèrent aux confidences sur la taille de leur engin. Quand Stevy revint, pâle mais souriant, Terry proposa un dernier shot avant de décoller. Sarajevo, qui leur avait dit s'appeler Robert, se proposa pour aller chercher les verres, récoltant en piécettes la part de chacun dans ses paumes ouvertes.

Claudicant précautionneusement entre les tables imbibées de mousse, le jeune homme atteignit le bar avec ce typique sourire aux coins des lèvres de celui qui n'a pas encore trop bu mais n'attend que ça. Il ne prêta pas vraiment d'attention au clown aux cheveux bleu, accoudé tout près de lui, mais, alors que le barman, récalcitrant avant de lancer un coup d'oeil aux hooligans au fond, le servait, il la dévisagea. Il se contint à un coup d'oeil de haut en bas, puis, un léger sifflement de nez dédaigneux et particulièrement moqueur, tandis qu'il empoignait les quatre petits verres.

Mais il n'eut pas besoin de jongler avec car les trois merdeux le rejoignirent, devinant que sa canne poserait problème. Se plaçant de part et d'autre de la jeune fille au coca, la bousculant sans attention, ils burent le breuvage laiteux cul-sec avant de pousser un râle guerrier, à grand renfort de claques dans le dos.

Quand Hammer rabaissa le menton, il remarqua le regard de la fille.

    — Quelque chose te chagrine, mon chou ?


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Sujet: Re: I drink, I drank, I'm drunk ~feat Hammer I drink, I drank, I'm drunk ~feat Hammer EmptyDim 9 Sep - 0:09



"You repel me."





Le comptoir sur lequel tu es affalée sent mauvais. Un mélange de vernis à bois, d'alcool et de sueur, dégueulasse... Tu remarques que tu n'aimes pas vraiment le coca en fait. Tu n'as jamais aimé ça, c'est trop acide, trop sucré -et pourtant toi et le sucre...- trop trop... Vu le prix du verre tu te forces à le boire, on peut pas tout avoir, le génie et l'argent. Tu soupires bruyamment, embourbée dans l'ennui et le bruit ambiant t'agace.
Une bande de crétin rejoint le bar, t'encerclant, te bousculant au passage, tu te retiens d'éclater la tête du premier venu à coup de comptoir. Ils sentent l'alcool à plein nez, descendent leurs boisson dans des bruit de déglutition repoussants sur un fond de rire gras et de dialecte "viril"
Tu remarque l'un d'entre eux, avec une canne, tu l'as déjà vu. A l'orphelinat probablement. Il te toise discrètement. Tu l'ignores, tu t'en fous, ce n'est qu'une espèce d'alcoolique juvénile boiteux et puant la boisson et la sueur et l'homme. Tu ne supportes pas cette odeur âcre qui tapisse ton nez depuis ton arrivée dans cet établissement croûteux et luisant de vapeurs d'alcool et de sueurs mélangés. Une légère nausée te prend alors que les corps repoussants de la bande du boiteux te bouscule à nouveau. Tu marmonnes des mots de violence et de haine, la gorge serrée, pas par la tristesse mais par ce chaos émotionnel qui te traverse, te transperce. Tu voudrais tous les supprimés, ton dégoût immense colle à ton visage en une grimace mauvaise, tentant sans succès de la retenir, tu ne fais qu'empirer cette moue, montrant à chaque individu de cette salle combien tous t'inspirent ce violent dégoût qui te retourne les organes.
Tu ne peux pas t'empêcher de le regarder ce boiteux. Il est jeune, maladie dégénérative à la Stephen Hawking? Imitation de Dr House? Chochotte s'étant foulé la cheville? Au fond, tu n'en as rien à foutre, ce type te débecte c'est tout. Tu croises son regard, constatant ton dégoût, il te lance, hautain.

— Quelque chose te chagrine, mon chou ?

Il se fout littéralement de ta gueule et ça... C'est juste pas possible, tu ne peux pas laisser passer ce... ce mépris, cette arrogance, cette moquerie parce que personne, PERSONNE ne se fout de toi impunément. Tu tentes de contenir ce volcan émotionnel qui rugit au fond de ton ventre, qui te hurle de lui faire manger ses dents, de lui arracher les doigts, de l'embrocher vivant avec sa canne sans anesthésie. Son mépris, son regard, tout te dégoûte, tout. Cet homme est le dégoût, ces relents d'acides qui remontent dans la gorge quand on est sur le point de vomir son déjeuner, il est l'odeur de chaud qui colle au corps en été, il est la moisissure alimentaire, il est les viscères d'un cadavre de chat laissé sur le bas côté. Tu le vis, tu le sens, il faut qu'il paie, il faut le frapper, qu'il souffre comme tu souffres en le voyant, il faut qu'il comprenne ce sentiment qu'il incarne, il faut...

Tu te lèves, tu te dresses devant lui, tête baissée, le visage crispé par tout ce qui bouillonne en toi et qui petit à petit se mélange jusqu'à perdre tout son sens. Tes poings se serrent à t'en blesser la paume, tu trembles légèrement. Oui tu réagis à l'extrême mais c'est ce que tu es, un extrême, une personne sans sens, sans logique dont les émotions cyclothymiques vont et viennent sans cesse et te guident aveuglément. Alors tu te laisses emporter et ton poing vient se figer dans la joue du boiteux, de ton pied, tu crochètes sa canne histoire de l'aider à se vautrer par terre, tu te saisis du fameux bâton et tout en fixant ses yeux d'un air plein de froideur et de haine maladive, tu lui craches à la figure, exprimant le peu, voire l'absence totale de considération que tu as pour lui.


"Sale crevure... Tu me débectes."
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Hammer I drink, I drank, I'm drunk ~feat Hammer 771063hammer3
Hammer
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Sujet: Re: I drink, I drank, I'm drunk ~feat Hammer I drink, I drank, I'm drunk ~feat Hammer EmptyVen 30 Nov - 16:27

Spoiler:

i ask you what side, you pointed it out
what side are you on


Hammer s'était toujours battu, même pour aller prendre sa douche. A son arrivée à la Wammy's House, Shark avait pris le relais des autres pensionnaires de son ancien orphelinat. Ainsi il était parvenu à retirer tout le mysticisme d'un bon crochet ou d'un bon direct. Il avait encore du mal avec l'upercut mais il s'y ferait. Quand sa trombose l'avait privé de sa jambe, il avait renoncé à fuir et si ses jambes restaient d'une maigreur juvénile, ses bras avaient pris le relais. En réalité il n'avait plus peur. Ce qui est douloureux c'est justement cette trouille de se prendre un pain en pleine tronche, une fois le choc, l'étonnement passé, quand on se rend compte que ça fait moins mal que prévu, on peut rendre les coups. Alors bien sûr quand la troll lui ficha une patate il recula avec un air ahuri, bien surpris qu'une merdeuse pareille puisse avoir un punch du genre. Mais presque immédiatement il se mis à rire, en claudicant en arrière, sous l'effet du coup. Quand elle tenta de le balayer et se saisit de sa canne, toutefois, son rire de chien s'évanouit et il s'y agrippa d'avantage, retrouvant un semblant d'équilibre, avant de trébucher légèrement une nouvelle fois. C'est cet début de chute qui causa tout le reste.

Il vit le mollard, comme au ralenti, lui passer tout près du nez, alors qu'il se redressait, et atterrir avec un plouf digne d'un Tex Avery dans la pinte posée sur la table juste derrière lui. Le mec derrière la bière resta un instant immobile, les yeux posés sur sa boisson souillée. Un silence surnaturel enferma le bar dans une ambiance de pure terreur. Alors que la brute épaisse se levait, Hammer distingua du coin de l'oeil ses "amis" fuir par la porte principale.

Quand les deux autres mecs avec lui se levèrent également, Hammer arracha sa canne des mains de la fille aux cheveux bleus, reculant avec un sourire de parfait crétin.

— Qui a fait ça ?

Hammer cligna stupidement des yeux avant d'éclater tout à fait de rire. Les mecs étaient irlandais et avaient un putain d'accent de pécnos. Il riait toujours quand il se saisit du verre du coca de la fille pour leur lancer en pleine tronche, du verre s'éparpillant autour d'eux.

Puis tout fut très confus, les trois irlandais semblaient les avoir associé dans leur méfait.
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