Sujet: Runaway ; où vas-tu petite pute ? ▬ U.C Sam 15 Jan - 21:34
Runaway « elle pompait pour trente balles parce qu'elle n'avait pas le choix des armes. »
Qui es-tu petite pute ?
regarde mon sourire, il éclaire d'autres rues.
PSEUDONYME : Runaway NOM : Mattiesko PRÉNOM(S) : Reeta, Loviisa QI: 169 DATE DE NAISSANCE : 21 / 11 ÂGE : 19 ans SEXE (✔) : F ORIGINE : finlandaise
En sueur, le rose aux joues, et des bleus de partout
on vous croirait presque passée sous le train.
Couleur des cheveux : noirs Couleur de la peau : blanche Tatouage/Piercing ? : « human being », tatoué au creux des omoplates, un « D. » à l'intérieur de la cuisse gauche.
Couleur des yeux : verts Taille en centimètres : 1m67 Corpulence: maigre
Dans ses yeux où la mer se suicide en sari
brûlent des arcs-en-ciel de sexe et d'ecstasy.
sociale bavarde kikoo random ouverte extravertie
égoïste hypocrite menteuse manipulatrice pute
« ▬ Tu devrais ouvrir les yeux, Reeta. ▬ Et si j’ai pas envie ? Tu vas faire quoi ? Me dire que c’est pas bien et que je suis qu’une vilaine fille ? Tu vas me donner la fessée ? Oh oui, j’adore quand tu me frappes. Puni moi ! Ah, pitié, épargne moi tes remarques mon vieux. Ouvrir les yeux sur quoi ? Sur la pourriture humaine que je suis en train de devenir ? Laisse moi rire. Je préfère me complaire dans ma supériorité illusoire. Tu sais, se sentir supérieur, c’est bien parfois, ça réchauffe l’ego. Mon ego. Oh oui je sais, tu vas me dire que je n’ai pas besoin d’agir comme ça pour être une grande-gueule. Que veux-tu ? Je crois que maintenant, il n’y a qu’en étant déguelasse que je parviens à me sentir bien. C’est triste hein. Bouhouhou, pleurons tous sur le sort de Reeta Loviisa Mattiesko dont l’enfant candide et innocent qui résidait en elle il y a encore quelques années vient de décéder. Reeta est maintenant vouée à une courte vie de débauche, de solitude et d‘emmerdes sociales venues de on ne sait où. Tu me fais marrer, vieux. Enfin, tu devrais essayer de gonfler ton ego, ça t’enlèvera peut-être le balais que tu as enfoncé dans ton magistral séant. ▬ Tu sais, je dis ça pour ton bien. ▬ Depuis quand tu te la joues Messie venu sauver les brebis égarées ? Merci, j‘ai pas besoin de berger, j‘en ai déjà un et il s‘appelle « défonce et sexe ». Oh, that‘s so cliché ! Ouais, je sais. Mais je trouve ça fun d’être un stéréotype vivant. C‘est pas mal hein ? Tu vois, si t‘étais un peu plus débile, t‘aurais moins de témoins de Jéhovah qui sonneraient à ta porte. Oh arrête, ne me fait pas ce regard désabusé, tu amadoues peut-être tes parents, ta copine et tes professeurs avec, mais pas moi. Oh oui, je suis méchante. Oh oui, je suis une garce. Mais ce serait à toi d‘ouvrir les yeux, mon chéri. C‘est la vie, pas le paradis. ▬ Ce que tu peux être chiante. Quand vas-tu cesser de te mentir, Reeta ? Tu t‘enfonces. Et tu bouges même pas ton cul pour te sortir de la merde dans laquelle tu t'e fourrées. ▬ T‘as trouvé cette réplique dans quel bouquin ? Que je le lise, histoire de me marrer. Moi je m‘aime bien, je me supporte. Et c‘est ça le plus important. Mais je ne me mens pas, mon petit. Je suis d‘une totale honnêteté. Ce que je dis est vrai. Mais vas-y, je t‘en prie. Prouve moi que je ne fais pas partie de ces connards qui ne pensent qu‘à eux. Prouve moi que je ne suis pas cette fille qui fait le trottoir. Prouve moi que je ne suis pas cet Homme qui se sent plus pisser. Prouve moi que je ne suis pas celui là, là-bas, qui se fait bouffer par la société. Je t’en prie, prouve moi que je ne suis pas moi. Ce que tu es naïf. A toujours penser qu’il y a du bon en chaque humain. Oh, c’est trop mignon. Mais putain, mais toi cesse de te mentir. Tu vois pas que je suis la personne la plus apte à te prouver que, merde, les gens bien, les Charles Ingalls et compagnie, ils sont morts et enterrés depuis des lustres ? Regarde moi, là, à tirer une pipe pour même pas 10 balles au premier venu. Regarde moi, là, à me défoncer à la coke chaque jour. Regarde moi, là, à jouer les ingénues bien naïves pour me faire sauter par le premier pigeon près à claquer 100 balles pour mon cul. Regarde nous, là, à nous bouffer, pour savoir qui sera tout en haut. Et tu sais quoi, ouvre grand tes oreilles, parce que tu vas pas en revenir : je vaux pas mieux qu’un autre. Han mon dieu, que c’est étonnant. T’as de la chance que je t’aime bien, quand même. ▬ T'es conne. Joue pas à la pourriture qui s'accepte très bien comme elle est, ça marche pas. Ou alors, t'es vraiment barrée. T'étais pas avant comme ça. ▬ J'ai toujours étais comme ça. J'ai toujours été cette sale pute. Genre tu crois que j'ai subi un grave traumatisme dans mon adolescente. LOL. C'est quoi ces conneries à deux balles que tu m'sors, on est pas dans un soap opéra, mec. "Ouh, la pauvre petite, elle s'est faite violée par son père, c'est pour ça qu'elle fait la pute, ouh, la pauvre !". Pff, n'importe quoi. Si j suis comme ça, c'est parce que je suis née comme ça, c'est tout con, cqfd. J'ai le vice et le dégueulasse dans le sang, que veux-tu. Une petite goutte peut-être ? ▬ ... T'es d'une faiblesse extrême en fait. ▬ Mais… T’as compris quoi ? Que j’étais faible ! C’est pas justement un des traits propres de l’Homme ? T’es trop drôle mec. Bon, allez, barre toi, j'ai un client dans une heure. ▬ Reeta. Reeta. Ton problème, c’est pas le monde. Ton problème, c’est juste toi. TOI. Putain. Ce que t’es conne Reeta, mais vraiment ! C’est bon, je me tire. Mais franchement, arrêtes. Tu tombes, tu tombes et t’essayes même pas de tendre la main pour te rattraper. Faut que tu fasses quelques chose Reeta. Parce que quand tu vas toucher le fond, tu vas avoir mal. Très mal. ▬ … Oh mon dieu, quelles paroles salvatrices ! Je sais pas ce que je ferais sans toi ! Et je devrais faire quoi à ton avis ? Que j’aille voir un psy ? Que je demande de l’aide à mes vieux ? Que je me raccroche au premier inconnu qui me montrera un peu d’affection ? Tss, je suis pas en train de tomber. Je me relève, justement. ▬ Tu mens, je le sais. Tu t’enfonces. Reeta. T’es en train de crever. Doucement, à petit feu. Et tu t’en rends même pas compte. ▬ Ouh, je ne connaissais pas ce côté mystique de ta personnalité ! Mais moi, je suis bien comme je suis là. Pourquoi je devrais changer ? Pour faire plaisir à qui ? A Dieu ? Aux gens ? Arrête avec ton bazar de psychologue ; je suis ta soeur bordel, pas une de tes clientes. Y'a pas de trauma, y'a pas de raisons psychologiques, politiques, whatever, je cherche pas à me rebeller contre la société, enfin, rien de ces conneries anarchistes que balancent les gamins qui ont trois poils dans l'pantalon. Y'a rien, je te dis. Tu le sais, en plus. ▬ Tu meurs, Reeta. »
Mais oui, Reeta, pauvre gamine des temps modernes. Tu tombes, tu tombes lentement et tu ne t’en rends même pas compte. T’as les yeux grand ouvert, grand ouvert sur une illusion dans laquelle tu crois dur comme fer. Tu te penses forte, intouchable comme si les remarques des gens ne parvenaient pas à tes tympans. Mais pourtant, Reeta. Tu sais bien ce que les gens pensent de toi, que tu n’es qu’un déchet, une Marie-couche-toi-là, une sale gamine. Tu te penses insensible mais qui est l’enfant qui pleure à chaudes larmes lors des soirs d’orages ? Tu te penses indépendante mais qui a besoin le plus de cette cigarette qui lui apporte un tant soi peu de chaleur, qui a besoin de cette poudre blanche qui s’insinue en elle, qui a besoin de recracher ce qu’elle a ingéré ? Tu te penses puissante mais qui a besoin d’une arme pour faire céder les autres à ses demandes capricieuses ? Tu te penses indomptable mais qui est cette femelle, cette loque qui se couche et s’oublie dans des bras, différents chaque soir ? Mais c’est toi Reeta. Encore et toujours toi. Mais tu sais tout ça, Reeta. Tu fais juste semblant de ne pas voir cet ensemble d‘immondes vérités. Tu te mens. Et tu joues encore et encore, inlassablement dans cette pièce de théâtre qui n’est que ta vie, après tout.
▬ Tais-toi, tais-toi !
Tu es pitoyable, Reeta. Tu te tisses un véritable personnage dans lequel tu t’enfermes. Tu joues à la fille facile, pseudo rebelle qui carbure aux drogues et aux cigarettes. Tu t’inventes une répartie, une religion que l’on appellerait « langue de pute » et que tu pratiques vivement. Tu te construis un orgueil qui fait peine à voir et à la moindre attaque, tu t’effondres. Tu fais la fille violente et susceptible, qui n’a pas peur des plus grands et plus forts qu’elle, et tant pis si tu t’en sors avec quelques côtes cassées. Tu n’es qu’une comédie. Une triste comédie ! Et les gens ne se lassent pas de se moquer du bas niveau de cette pièce de théâtre ; la critique et les temps sont durs, tu le sais. Ton maigre rôle de jeune fille qui assume pleinement le fait d’être bouffée par notre belle société ne plaît pas beaucoup. Les gens ne sont pas idiots, Reeta. Ils voient bien à travers ton jeu. Ils voient bien que tes frêles épaules, squelettiques, marqués par les griffures de tes amours dérisoires, peinent à supporter ce rôle que tu t’imposes. Tu ne fait que prétendre, encore et encore. Tu mens au monde entier, à toi la première. Ma pauvre Reeta. Tu n’es qu’un leurre, un mensonge qui s’épuise et se brise contre les gens. Tu te meurs un peu plus chaque jour. Et tu ne le vois pas. Tout le monde te le dit, te le crie. Mais tu te butes à penser que ce que tu fais n’est que le strict reflet de notre société et que tes idées, tes paroles brillent de vérité.
▬ C’est faux, c’est faux. C’est toi la menteuse.
Mais je t’en prie Reeta, rejette la faute sur les autres. Comme tu dis, c’est la société qui t’as rendu comme ça ! Elle a bon dos la société, ils ont bon dos les autres. Les seuls moments où tu es authentique, c’est le soir, dans ta chambre seulement éclairée par les rayons de lunes, quand tu es nue et que tu te regardes dans ce miroir. Tu admires ce corps rongé, ton visage ravagé par les larmes. C’est quand ensuite tu dévores, encore et encore, jusqu’à t’en éclater le ventre. Et après tu cours et tu te forces, tu enfonces et tu recraches tout. Il n’y a que dans ces moments là où tu es humaine. Où toi-même tu te sens vivante. Même la drogue ne parvient plus à te rendre un peu moins morte. Bien au contraire, même ! Mais ça, tu ne le sais pas, évidemment. Tu ne sais rien, tu préfères rester idiote. Chacun ses problèmes.
▬ Quels problèmes ? Quels mensonges ? Qui es-tu pour me dire qui je suis ? Tu m’agaces, je te déteste.
Mais enfin Reeta. Ton problème, c’est toi. Tes mensonges sont la personne que tu incarnes. Et moi. Moi je suis la gamine encore lucide qui vit au fond de ton pauvre et ridicule cœur. Moi, je suis toi. C’est moi le mensonge, c’est moi le problème, c’est moi qui t’agaces. Reeta. Tu te détestes, n’est-ce pas ?
▬ MENTEUSE!
Mais oui, Reeta. Tu n’es qu’une menteuse. Un songe. Une poupée. Un mensonge. Un rien. Un point. Et tu meurs. Chute finale ; tu t'écrases.
Tu as envie d'une overdose de baise
voilà, je m'introduis.
Choisir une seule et unique réponse à chacune des questions ci-dessous en supprimant les réponses inutiles. Cette zone sera par la suite éditée par un membre du staff qui vous communiquera ainsi votre classe.
Définissez vous en une phrase.
e. Je suis un.
Vous offrirez quoi à Noël à votre meilleur ennemi ?
d. Un poisson rouge.
Parmi ces livres ci-dessous, lequel serait le plus susceptible d'être votre livre de chevet ?
d. Harry Potter de J.K Rowling.
Ce que vous devez impérativement arrêter de dire. Sérieusement.
c. « Plus vite ! Hé que ça saute ! Allez ! Merde ! »
La petite manie dont vous vous passerez bien ?
b. N'avoir aucune notion du temps.
Il y a forcément quelque chose que vous auriez dû faire depuis longtemps et n'avez toujours pas fait.
a. Faire mes devoirs. Mais je les ai jamais fait, commencer maintenant serait pas judicieux pour ma réputation.
Le bonheur me pisse à la face
je bois la tasse, c'est dégueulasse.
…
JE FAIS L’AMOUR POUR PAS VOIR QUE LE PRESENT EST VIDE. JE FAIS L’AMOUR POUR SUPPORTER CETTE EXISTENCE INSIPIDE. POUR EMMERDER LA SOLITUDE, TROMPER L’ENNUI ET LA QUIETUDE.
« ▬ T’aurais pas vu Runaway ? ▬ Non, pourquoi ? ▬ J’ai entendu dire qu’elle suçait pour quinze balles. »
« Parait-il que je pue le sexe. Parait-il qu’il y a des restes de poudre au bout de mon nez. Parait-il que je divague. Parait-il que je tangue dans les couloirs. Parait-il qu’on m’a vue vomir mes tripes. Parait-il que la moitié de la Wammy’s House a visité mon vagin. Parait-il que sur mon cul, y’a écrit « à vendre ». Parait-il que je suis qu’un produit de consommation. Parait-il que je suis de mauvaise vie. Parait-il que je fume trop. Parait-il que je suis pourrie jusqu’à l’os. Parait-il que ce n’est plus du sang qui coule dans mes veines. Parait-il que je montre mes nichons à qui veut. Parait-il que je suis pas trop chère. Parait-il que j'ai déjà choppé une bléno. Parait-il que ma langue ne claque que sur la perversion. Parait-il que ma vie n'est qu'une comédie. Parait-il que je fous rien. Parait-il que je suis pas à ma place. Parait-il que mes jupes sont courtes. Parait-il que mon soutif' dépasse de mon débardeur. Parait-il que je porte pas de culotte. Parait-il que j'ai déjà baisé ta mère, ton père et ton chien. En même temps. Parait-il que mon coeur est en bois. Parait-il que j'trimballe en moi vingt gènes différentes. Parait-il que je suis morte l’hiver dernier. Parait-il que je suis une belle petite pute. C’est pas faux. »
…
JE TE REGARDE, TU TE CONSUMMES LE LONG DU CAR DE LA POLICE, OU EST-CE QUE TU VAS, OU EST-CE QUE T’ETAIS ? LA VIE EST BELLE, LE MONDE POURRI.
▬ T’as quel âge ?
Son visage rouge, boursouflé et gras se pressa contre les barreaux, blanchissant alors les extrémités de sa peau qui collaient au fer glacé. Ses doigts boudinés enserrèrent les barres tandis qu’un large sourire carnassier se glissait sur ses lèvres rondes. Qu’il était laid, mon dieu, me suis-je dis alors. Qu’il était moche, ce petit poulet aux cheveux crépus et aux yeux noirs de perfidie, savourant sa proie de la nuit, la seule hélas. Je suis un animal en cage, et voilà l’affreux garçon qui me lançait des cailloux entre les barreaux de ma prison miteuse. Recroquevillée au fond de mon trou qui puait la pisse d‘homme-animal, je levai mes yeux las vers mon assaillant. Des petites gouttes de bave perlaient du coin de ses lèvres dégueulasses. Je reniflai. Il devait être affamé, le salaud, depuis quand n’avait-il pas tâter le cul blanc de sa femelle ? A travers ses yeux, je voyais cet espèce de dégoût qu’on a pour la carcasse en pleine putréfaction d’un vieux chat écrasé sur la route, mélangé au désir bestial et purement charnel qui brillait habituellement dans nos prunelles lorsqu’on se branlait devant un porno. Je replongeai ma tête entre mes genoux. Pas envie de voir le spectacle du vieux con le caleçon en feu, prêt à gicler à la vue d’un bout de téton. Pas envie de faire la victime. Mes doigts tremblaient sur mes jambes. Le manque se faisait ressentir. Pas envie, juste envie de cocaïne, de jolie poudre blanche qui brille et qui embrase mon âme. Quelle merde, les gars, quelle merde.
▬ Dix-neuf ans. Répondai-je d’un air désinvolte. ▬ Ah ! Dix-neuf ans mon cul, cracha-t-il plein de fierté, et que faisait une jeune fille de dix-neuf ans à errer sur le trottoir, à cette heure-ci ?
Il en avait de bonnes, lui. En plus d’être moche, il était con. « Bah j’errais, connard », me retins-je de justesse de lui balancer à la face. Je relevai mon visage et reniflai vulgairement. Quelle connerie pourrais-je bien inventer cette fois-ci ? Inutile de faire la petite chialeuse choppée par hasard ; ce vieux con connaissait sûrement le plan. Je levai les yeux au plafond grisâtre parsemé de tâches marrons. Si je baissais ma culotte et lui offrait ma chatte gratos, je ne ferais que me fourvoyer. Mouais, ça sentait pas bon, un peu comme une bonne grosse merde. Je me relevai péniblement et titubai jusqu’aux barreaux. Je posai ma tête contre ces derniers et les enserrait, juste un peu en dessous de ses grosses mains poilues d’ours Mes yeux se plantèrent dans les siens, abyssaux, nos souffles, le sien puant la clope et le mauvais whisky se mêlèrent.
▬ J’attendais un ami. Murmurai-je doucement, innocente.
Il éclata d’un rire gras avant de se barrer dans la pièce voisine, racontant sûrement à ses petits copains poulets avec qui il devait s’enculer joyeusement le samedi soir la nouvelle connerie qu’il venait d’entendre. J’avais pas pu trouver mieux. Je soufflai de dépit. Et dire que tout ça, c’était la faute à ce con de Januar ; mon dealer préféré - le seul aussi, faut dire. Ce bouffon devait me filer ma coke en échange d’une petite pipe, et il s’était pas ramené à l’heure de notre rendez-vous. Forcément, dans le quartier chaud d’Helsinki ; tu traînes là-bas deux secondes à minuit et tu te fais direct embarquer par les flics. Et voilà, une nouvelle tâche d’encre à rajouter sur mon casier judiciaire. Bah, qu’est-ce que je pouvais bien en branler ; je comptais pas tenter Oxford après tout. Je lâchai les barreaux de ma cellule et retournai m’asseoir au fond, sur le petit banc bancal blanc cette fois-ci. Je fouillai dans les poches de ma mini-jupe en cuir et en extirpai un vieux paquet de Lucky Strike complètement destroy. De la poche située sur mon débardeur blanc dont dépassées les bordures de mon soutif’ noir, j’en sorti une briquet rose fluo. Une clope vint se caler entre mes deux lèvres peinturlurées de rouge et j’allumai. J’aurai bien foutu le feu à ce putain de commissariat. Je tirai une bouffée, libératrice, et crachai les volutes de fumée. Un autre flic passa devant ma cellule et me balança l’air morne « Il est interdit de fumer ici ». Je répliquai un « Va chier connard » et tirai une deuxième latte. Non seulement on me privait temporairement de ma liberté, et en plus on voulait que je balance en l’air ma clope. Putain, déjà que j’avais pas ma cocaïne, s’ils me choppaient mon paquet, je les aurai tous descendu.. Je tirai encore une fois sur ma clope, nerveuse. Quand est-ce que j’allais sortir de ce trou à rats, bordel ? Le gros flic revint, cette fois-ci accompagné de deux jeunes garçons que je connaissais bien ; Hermanni, mon frère, et Tonii, mon petit copain et accessoirement mon mac. Un large sourire se dessina sur ma gueule et j’accourai vers les barreaux, couinant des « Tonii ! », hystérique. Le flic ouvra la grille et je me précipitai dehors, me jetant alors dans les bras de mon brun barbu en blouson en cuir et jean cigarette, qui puait l’eau de toilette pour gamine naïve. Le gros crade nous entraîna dans la pièce voisine, on signa tous quelques papiers et enfin je me barrai du commissariat, retrouvant alors le siège avant miteux de la vieille Clio bleu pétrol de Tonii. Je claquai la portière, allumai le post radio qui cracha alors « Light My Fire » des the Doors, et en profitai pour me griller une autre clope.
▬ Ah ben putain, c’est pas trop tôt bande de glandus. ▬ Désolé, on avait du retard. Lança Hermanni, assis sur la banquette arrière. ▬ Retard mon cul.
Avant de me faire coffrer, sentant venir le bon petit poulet à pas de loup se diriger vers moi, j’avais envoyé un sms à deux balles à Tonii qui disait simplement « Commissariat. Grouille toi connard ». Et voilà comment mon frère et mon copain, tels des princes charmants sauvant la princesse en détresse, m’avaient tirée de ce cloaque. Ouais bah heureusement que je les avais prévenu les pèquenots en collants blancs, sinon ils m’auraient laissée crever dans ma cellule. Tonii démarra enfin sa vieille caisse et on s’engagea sur le chemin du retour - enfin vers notre piaule quoi. Mon brun posa sa main sur ma cuisse nue, sans quitter des yeux la route. Les lumières des phares illuminaient son visage souriant, tout connement heureux de retrouver sa petite pute. Avec si possible, la cocaïne. Ahaha, le con.
▬ Bon, alors p’tite pute, t’as la coke ? ▬ J’ai pas eu le temps de me faire fourrer que ce con de poulet est venu me coffrer. Januar s’est pas ramené. Quel naze. ▬ Putain l’enculé ! cracha-t-il plein de colère. ▬ Tonii, on va faire quoi alors ? ▬ Bah, on va piocher dans la réserve de ma mère, et puis s’envoyer à l’air.
La mère de Tonii était une vieille toxico de quarante balais blonde délavée et qui par un étrange hasard m‘aimait plutôt bien. Ouais, Tonii m’avait déjà présentée à sa génitrice, paraissait-il que lui et moi, c’était du solide, du vrai, une histoire comme on en voyait que dans les livres, avec en plus le mec qui vendait sa meuf à ses potes ou à des inconnus en échange d’une belle liasse de billets pour se payer leur drogue. Ça me plaisait, au fond, d’être la petite pute du quartier au cul bien moulé dans une jupe en cuir. J'avais un putain de rôle dans lequel je prenais mon pied, et un petit copain trop badass. Que pouvait bien demander de plus une gamine de seize ans un peu conne, nourrie aux films romantiques pour teenagers supposément hype qui portaient des robes en liberty et des Ray Ban ? Mon frère tapa Tonii à l’arrière du crâne, appréciant peu d’entendre le fait que sa sœur allait se faire péter la rondelle dans les quelques minutes qui suivraient, et j’acquiesçai d’un hochement de tête. Rien de mieux qu’une bonne partie de jambes en l’air saupoudrée de rêves cocaïne après une énième et longue mise en garde à vue.
…
▬ En fait, je sais pas s’il m’aime, et ça me tue. Ok, on s’est envoyé en l’air, ça c’est clair, mais moi j’ai pas ouvert mes cuisses comme ça, j’l’ai fait parce que je l’aime tu vois, enfin, tu comprend ce que je veux dire.
Ouis ouais ouais. J’hochai péniblement de la tête alors que je tassais à l’aide d’un vieux ticket de métro mon rail de cocaïne sur un magasine Vogue. C’est ça, connasse. Kaisa était là, assise en face de moi, en train d’enrouler une mèche de sa longue chevelure blonde autours de son doigt. Cette meuf, c’était un peu comme ma meilleure amie, mais en plus superficiel. Disons que s’il arrivait des problème à l’une d’entre nous, on savait très bien qu’espérait que l’autre vienne nous sauver ne serait une perte de temps. On préférait largement nos petits jeux stupides qui consistaient à montrer nos nichons ou à se taper des mecs ensemble. Rien de bien transcendant. Je sais plus trop comment je l’ai rencontrée, mais je devais être sacrément défoncée et bourrée. Hélas, depuis quelques temps, Kaisa semblait vouloir approfondir notre relation et s’évertuait à me narrer sa vie amoureuse, ses états d’âme de petite fille à papa qui se la jouait rebelle en claquant tout le fric de son paternel dans la drogue et les soirées en boîte. Je sniffai ma ligne, Kaisa ne me lâchant pas du regard. Malgré moi, j’aimais beaucoup Kaisa, elle était plutôt bonne et avait ses petits côtés mignon, un peu comme un chien quoi. Je la trouvais désespérément conne. La seule chose qui me motivait à rester cloîtrer des après-midi entières dans sa piaule qui puait la verveine et la camomille résidait en ses merveilleux 95C. Kaisa était particulièrement vaginalement motocultable, et si j’avais eu une queue, trois poils sur le torse et le cul, je l’aurai bien prise en levrette sur sa table basse parsemée de magasines pour jeune demoiselles fashion. Ouais. Seulement, Kaisa était désespérément hétérosexuelle et désespérément amoureuse de mon frère. Pas lol. En plus de subir sa connerie de petite niaiseuse, je me tapais aussi le récit de la vie sexuelle de mon frère. TROP ROXXOR SA MERE. Je me frottai le bout du nez et reposai mon attention sur son débardeur bleu, dont le décolleté m’offrait une vue première classe sur ses monts aux merveilles.
▬ Alors ? ▬ Alors quoi ? ▬ Qu’est-ce que t’en penses ?
Je restai immobile, fixant un point invisible situé juste au dessus de son épaule dénudée. Qu’est-ce qu’elle voulait que je lui dise, « Ouais, je te comprend trop, meuf, viens on va faire du cheval maintenant. » ? J’aimais pas le cheval. Je soupirai, lasse. S’il elle voulait discuter ragnagnas, épilation&cie autours d’une tasse d’eau chaude avec des plantes dedans, elle avait appelé la mauvaise personne. J’connaissais que dalle moi, niveau relations amoureuses. Chez moi, c’était clair, c’était clash, on s’envoyait en l’air, on me filait du fric et puis c’était tout, on cherchait pas à recontacter l’autre, et si jamais l’envie folle de baiser avec l’autre venait nous titiller les hormones, on le retrouvait et on le choppait discrètement dans un coin. Voilà. C’était vachement plus simple et moins prise de tête. Je glissai ma main dans mes cheveux et un sourire gêné vint se caler sur mes lèvres.
▬ Tu veux pas plutôt qu’on baise ?
Il faut croire que c'est la société
qui m'a définitivement abîmé.
SURNOM(S) : Clyde DATE DE NAISSANCE : 15 / 03 / 93 ÂGE : 17 ans SEXE (✔) : F AVATAR : random girl par tknk DÉCOUVERTE DU FORUM : par l'opération du saint-Lama. NOTE SUR 20 DU FORUM : 19 ; j'ai pour principe de ne jamais mettre vingt. 8D
Dernière édition par Runaway le Dim 16 Jan - 20:55, édité 15 fois