Sujet: Car l'amour nous fait défaut [PV End] Ven 10 Oct - 18:07
« ….. »
Sugar était assise dans les vestiaires depuis une demi-heure. Les yeux mis clos, et la bouche entrouverte, elle levait la tête vers le plafond se balançant de gauche à droite pour faire passer le temps. Elle se tenait en tailleur, sur le carrelage, sans chaussure au pied et avec pour seul habit une robe rouge. Bon même si le mot « robe » était un véritable euphémisme, on pouvait aussi la qualifier de « costume » et certains professeurs diraient même « déguisement ». Mais bon voilà ! Tout le monde avait finit par s’habituer à ce style un peu particulier et plus personne ne faisait de remarque déplacée. Soit. Toujours dans cet état second, la petite pacifiste prit une de ses chevilles et commença à la masser. Toujours cette douleur intense…A croire qu’elle avait été maudit par on se quoi, on ne sait qui ou qu’Aphrodite avait jouer avec une poupée vaudou ce matin et avait décidé de la faire souffrir. Sugar se força à avoir mal en espérant que la douleur passerait après quelques massages mais rien…toujours rien. C’était presque ennuyant ! Après tout la petite Sophie ne voyait pas ce qu’elle avait de mal pour mériter pareil châtiment…Ouh…peut être qu’elle ne s’était pas bien échauffer ? Quand Vanilla n’était pas, Sugar faisait mal les étirements et se ramenait toujours avec des crampes le lendemain. Des crampes qui restaient plusieurs jours voire plusieurs semaines. Oui…Ce devait être ça…Une crampe.
« A la claire fontaine…. M’en allant promener… »
Sugar reprit cet air vide qu’elle avait depuis un certains moment déjà. Elle étouffa ces quelques mots au fond de sa gorge. Histoire que personne ne puisse l’entendre. Ce n’était pas vraiment une raison d’ailleurs puisqu’elle devait certainement être seule dans le gymnase. Elle continua ce petit chant en fond d’elle. Toujours part d’être entendue. Sa voix était si petite, que les notes étaient fausses. La mélodie perdait de son sens à être interpréter de manière si timide.
« J’ai trouvé l’eau si belle…Que je m’y suis baignée. Il y a.. ? »
Sugar cru entendre un bruit. Elle eu le mauvais réflexe de se lever pour aller ouvrir la porte des vestiaires. Cette erreur, elle la paya très cher notamment en s’écrasant de suite sur le sol mais aussi en se recroquevillant sur elle-même par douleur. La voilà dans de beaux draps. Elle essaya de faire de bruits pour que l’inconnu l’entende mais personne ne réagit. Finalement, Sugar dû se résigner à ce qu’il n’y avait personne et qu’elle s’était fait mal pour rien. Ses massages n’avaient plus aucun effet. Sans doute les faisait-elle mal. Sugar resta à nouveau un certain sans rien dire. Elle essaya de se persuadée qu’on viendrait la chercher malheureusement elle se rendit bien compte que personne ne s’en était soucier pour l’instant. Elle souffla d’un coup, presque déçue. Finalement, elle reprit sa comptine en oubliant un couplet mais en y mettant sa plus belle voix.
« Chante, rossignol, chante. Toi qui a le cœur gai. Tu as le cœur à rire Moi je l’ai à pleurer… »
Sa voix raisonnait à travers tout le vestiaire et mieux encore, la porte étant légèrement entrouverte, une bonne partie du couloir pouvait entendre la voix de la petite Sugar. C’était sans doute l’une des rare fois où elle y mettait vraiment d’elle-même puisqu’elle était presque sûre que personne ne pouvait l’écouter. Avec un ton légèrement mélancolique, Sophie continua de chanter sans pour autant prêter une véritable attention à ce qui l’entourait.
« Il y a longtemps que je t’aime….Jamais…Je ne t’oublierais. »
Étrangement seuls quelques mots se gravèrent dans son esprit et elle fut là, à les répéter plusieurs fois sans s’en rendre compte. Maintenant, elle était étalée sur le sol. Les mains l’une dans l’autre, et les yeux presque cachés par sa longue chevelure dorée qui d’ailleurs prenait une longueur démesurée sur le sol tellement elle était longue. Au final, on ne voyait pas grand-chose de la petite Sugar, la moitié de son corps étant recouvert par cette immense chevelure. Mais elle se tenait là. Le cœur serré, le regard vide.
Sujet: Re: Car l'amour nous fait défaut [PV End] Mer 15 Oct - 13:52
L’enchainement…ça lui était complètement sortit de l’esprit. Tous les élèves devaient par groupe de deux préparer un enchainement de danse, de gymnastiques, de pyramide ou autre. Bien qu’on fut en Septembre, le niveau requit était déjà bien élevé et les devoirs importants. Pourtant dans une école de surdoués le sport n’aurait pas du être si important….mais comme on dit « un esprit sain dans un corps sain » ….ça valait pour tout le monde, même pour les surdoués. Surtout pour les surdoués, peut être le lourd bagage intellectuel que portait les orphelins avait besoin d’être suivi par encore plus d’exercice physique que ne se devait de faire un humain ordinaire ? C’était peut être la condition pour que les adolescents puissent supporter la pression morale qu’on leur infligeait ? Devenir L n’était pas de tout repos et le sport pouvait sans doute aider les orphelins à décompresser. Enfin pour ceux à qui l’EPS pouvait apporter quelque chose, et ce n’était pas le cas de tout le monde. Autant s’amuser. Et pour s’amuser rien ne vaux un sport collectif où l’on donne le choix de ce qu’il faut faire, ainsi que le choix du partenaire. End avait eu la bonne idée de choisir Viper. Et il devait faire de son mieux pour leur enchainement de pas de danse, et de cascades. Il n’y avait qu’en sport et en musique qu’il était bon. La moyenne du reste des matières stagnait vaguement entre 10 et 0 mais peu lui importait. Il aimait bien le sport même si depuis qu’il fumait le brun avait souvent du mal à reprendre son souffle, il était aussi moins endurant…il devrait arrêter de fumer mais rien que l’idée lui donnait la nausée. Oui, il fallait juste qu’il réhabitue son corps à un certain entrainement, et autant commencer dés maintenant à s’échauffer et à préparer tout ce que lui et sa meilleure amie aux cheveux verts avaient à faire. Autant récupérer des points en s’amusant, et puis le sport n’était pas si désagréable au final.
Le gothique était donc partit en direction de gymnase dans l’espoir de pouvoir s’entrainer seul. Il ne devait pas y avoir grand monde à cette heure ci. En fait normalement il n’y avait personne, et c’était tant mieux. End ne tenait pas vraiment à se donner en spectacle ainsi, même s’il était assez sportif et doué… En fait peu importait, peut être y aurait il des gens avec qui discuter tranquillement. Non, il devait se concentrer et travailler, pour une fois qu’une matière lui plaisait il pouvait s’y mettre à fond. End arriva devant la porte du grand entrepôt qui servait de gymnase à Wammy’s House, un sac noir orné par de grandes épingles à nourrices, des écouteurs dans les oreilles et son habituel style vestimentaire qui pouvait choquer les plus petits. Le brun rentra enfin dans la grande pièce et l’éclaira. Elle était vraiment grande. A croire que les orphelins n’avaient jamais assez de place et d’espace pour se sentir vraiment libres. C’était tout à fait plausible tiens, parfois on se sentait parfois tellement renfermé dans les salles de classes que certains avaient fait des crises de claustrophobie. Autant s’aérer l’esprit dans une grande pièce, surtout quand il pleuvait. Il y avait aussi divers objets, des barres symétriques, des anneaux, un cheval d’arçon, des anneaux pendus au plafond, des socles, des filets dans les placards ainsi que des grands casiers remplis de raquettes, ballons, et autre instrument sportif. End décida de placer les tapis sur le sol dur après qu’il se serrait changé, il partit donc vers les vestiaires écoutant les habituelles musiques électro dark que Viper lui avait passées. « Gay boys in bondage » exactement. Le tambourinement mélodieux et synthétique troublait la paix qui régnait dans le gymnase. Enfin, pour End. Une personne n’aurait juste en entendu qu’une espèce de bourdonnement à proximité du brun qui était enfin arrivé devant les vestiaires des garçons. Il avait demandé la clef à Tears, c’était pour une bonne cause de toute façon…enfin pour une fois…Le blondinet ne lui avait même pas posé de question. Il avait peut être soudainement décidé de lui faire confiance qui sait ? En fait il ne devrait pas faire confiance à tout le monde ainsi. Mais bon, End voulait maintenant juste faire du sport, aucune pensée déplacée…
Le brun balança son sac contre un banc et ôta les oreillettes qui lui martelaient le cerveau depuis 20 minutes déjà. Il mit du temps à retrouver tous ses sens et commença à sortir de son sac ses affaires de sport. Pour ce qui était du haut, un tee shirt blanc plutôt serré avec un « fuck you » en lettres gothiques et noires au milieu de la poitrine, un short noir lui aussi qui s’arrêtait en haut des genoux, en fait il faisait assez froid ici même si l’on allait faire du sport. De toute façon il allait avoir encore plus chaud vu l’entrainement qu’il avait à faire. End continua à s’habiller ainsi et cru entendre quelque chose. Il tourna la tête pour voir quelle était la source de cette minuscule mélodie et vérifia si son ipod était bien éteint. Oui…donc quelle était ce minuscule bourdonnement ? End sortit du vestiaire des garçons et marcha le long du couloir pour tendre l’oreille.
« Il y a longtemps que je t’aime….Jamais…Je ne t’oublierais. »
Ça lui revint en tête. Oui il connaissait cette musique. End baissa les yeux et partit trois secondes en flash back l’air ailleurs. Combien de fois avait il entendu sa sœur chanter cette chanson ? Une petite fille aux cheveux couleur rouge au soleil d’Irlande, aux boucles folles….aux grands yeux noirs et innocents, juste heureux de vivre. Et elle lui prenait la main, tout doucement. Ses petits doigts si fins et si doux qui lui réchauffaient le cœur. Et sa voix d’enfant qui chantonnait gaiement pour redonner du courage et de la joie à son frère….Et ce chant qui avait marqué toute son enfance….jusqu’à ce que la joie ne soit plus au rendez vous. Comme si cette mélodie inspirait la mélancolie…. End se surprit en train de rêver de son passé…ça lui arrivait souvent, mais jamais de cette façon, c’était la première fois depuis 3 ans qu’il entendait à nouveau la chanson.
«Je t’aime…. »
Et elle lui disait ça. Gentiment, sincèrement….comme une petite fille dit à son frère qu’elle l’aime, comme la personne la plus importante peut nous faire battre notre cœur…End se redressa et partit en direction de la petite voix qui chantait. Et elle venait du vestiaire des filles. Un être normal aurait dû hésiter à entrer dans le dortoir du sexe opposé…mais le brun était trop curieux pour se demander s’il devait s’aventurer dans la pièce ou pas. Non, pour une fois qu’il rentrait dans le vestiaire féminin sans pensées perverses il fallait voir ou tout cela pouvait le mener…d’autant plus que c’était vraiment étonnant de trouver quelqu’un au gymnase à cette heure ci. Peut être était ce juste son imagination qui lui jouait des tours ? End ouvrit doucement la porte et se fraya à l’intérieur de la pièce sombre. Finalement il avait bien fait d’éteindre son ipod, sinon la personne qui gisait ainsi sur le sol aurait peut être été retrouvée morte le lendemain. C’était exagéré mais inquiétant tout de même, le brun regarda la scène de ces yeux noirs et grands ouverts, trop étonné pour réagir. Puis il se précipita sur la jeune fille qui semblait presque dormir doucement sur le sol dur et froid. Malaise ? Déprime ? Suicide ? Crime ? Accident ? End s’agenouillât vers l’inconnue dont il ne voyait même pas le visage, presque tout son corps caché par une longue chevelure couleur or pâle.
« Hé? Ça ne va pas ? »
Le gothique posa une main hésitante sur l’épaule de ce qui semblait être une jeune fille et se baissa encore vers elle, un peu inquiet.
Invité
Sujet: Re: Car l'amour nous fait défaut [PV End] Mer 15 Oct - 18:51
Sugar n’avait pas imaginé qu’il puisse faire aussi froid. Elle commençait à fermer les yeux quand elle sentit une partie de son corps de crisper. Pas ses jambes, sinon elle aura encore plus mal qu’avant. Non, s’était tout son torse que se refermer sur lui-même afin de garder le maximum de chaleur possible. C’était comme si un vent froid s’était d’un coup emparer de toute la pièce pour se retourner ensuite contre elle. Comme si, le soleil avait définitivement quitter les lieux pour la laisser là, mourir de gèle. En vérité la petite Sugar commençait à souffrir de sa solitude : elle n’allait pas rester ainsi toute la journée tout de même ! On finirait bien par s’inquiéter….oui mais à partir de quand ? Afin de ne plus se poser de question, Sophie ferma les yeux un bonne pour toute. Elle inspira une fois avant de sentir le sol bouger légèrement de manière oblique. Elle tombait dans les pommes ? Enfin étant déjà sur le sol « tomber » n’était pas le verbe le plus approprié mais bon on n’allait pas chipoter là-dessus non plus. Soit, elle « tombait » dans les pommes ou alors c’était son cerveau ou ses yeux qui lui jouait un mauvais tour.
« Hé? Ça ne va pas ? »
Oups ! Qui était là ? Sugar n’avait rien vu venir. Sans doute était-elle trop abasourdie ou simplement endormie pour s’en rendre compte. Elle sentie une douce chaleur enveloppait son épaule pour la secoua très timidement. La petite aux cheveux d’or réagit. Avec un certains de retard mais comprenez là, elle venait de se réveiller. Ou du moins de sortir de son état léthargique. Tout d’abord, Sugar se retourna, histoire de voir le visage e son interlocuteur. Son dos collé contre le carrelage, elle s’appuya sur l’épaule du jeune homme pour se mettre en tailleur. Et quand elle eu finit, elle ne lâcha pas. Aller savoir pourquoi, peut être pour s’assurer qu’il restait bien. Ceci fait, elle lui adressa un sourire franc bien que ses yeux exprimait une certaine fatigue : l’attente avait été si longue...
« Sûrement….tu sais.. »
Elle termina sa phrase par ce même sourire. Puis comme épuisée de rester dans cette position, Sugar vint déposer son front contre celui de l’inconnu. Les yeux toujours huis clos, elle tenta de lui expliquer qu’elle avait attendu pendant plusieurs heures. Mais cette simple explication lui prit un petit temps avant de formuler une phrase concise et compréhensible. Elle étouffa un petit rire, avant de lui avouer qu’elle n’arrivait pas à se lever sans s’effondrer par terre la seconde d’après. Voilà comment elle s’était retrouvée ici.
Une fois ce petit moment passer, Sugar releva la tête et se rendit compte qu’elle était proche, très proche voire un peu trop une première rencontre. Prenant alors conscience de ceci, elle recula brusquement son visage en affichant un air désolée. Elle s’obligea alors de ne pas se concentrer que sur sa personne mais aussi sur son interlocuteur ! Et la première chose à faire était au moins de se présenter.
« Euhm…Moi c’est Sugar ! Comme le sucre mais si tu me mords je ne risque pas de fondre sous ta langue. Et toi ? tu es ? »
Grosse bêtise. En réfléchissant bien à ce qu’elle avait dit, Sugar rougit et s’excusa une fois. Elle se dit que la fatigue commença à se faire ressentir et que si ça continuait elle n’arrêterait pas de sortir un tas de conn... stupidités en un temps record ! Elle posa sa main gauche sur ses lèvres et rigola timidement de ses propres bêtises. Non, ce n’était pas le moment de passer pour une délurée d’autant plus que le jeune homme s’était vachement inquiété pour elle alors minimum serait au moins de répondre à sa question. Prenant une douce inspiration, elle hocha la tête plusieurs fois avant de laisser une phrase sortir de sa bouche.
Sujet: Re: Car l'amour nous fait défaut [PV End] Lun 20 Oct - 12:51
La jeune fille était froide. Trop froide. Parfois un simple contact peut servir à déceler ce qu’il ne va pas chez quelqu’un, peut être que si les humains se rapprochaient un peu, tentaient de venir vers les autres…la solitude existerait moins. Peut être pas pour les aider, malheureusement on n’a pas toujours le pouvoir d’aider quelqu’un, au moins leur montrer qu’ils sont là, que leur existence n’est pas vaine… End connaissait ce sentiment d’être seul, peut être pas autant que certains orphelins de Wammy’s House mais il avait déjà ressentit le fait d’être là…sans être là….la désagréable sensation de n’exister qu’à moitié… C’est pour ça qu’il voulait parfois aller vers les autres, du moins les rencontrer…juste pour voir, peut être pour leur rendre service, mais sinon tant pis. Certaines personnes sont si renfermées sur elles mêmes que personne ne pourra jamais rien leur tirer, certaines personnes sont si fragiles qu’il faut s’avancer doucement vers elles pour ne pas les brusquer…et certaines personnes ne valent même pas la peine qu’on s’occupe d’elle. End n’était pas non plus un ange ou une nounou venu pour rétablir la paix et l’amour dans le monde alors que lui-même n’y croyait pas. Juste un reflex humain, ou alors normal…certains humains auraient pu juste fouiller Sugar pour chercher des trésors et puis s’en aller tranquillement. Non, End n’était pas une bonne fée mais il n’était pas un monstre pour autant. Ce qui comptait c’était de mettre cette jeune fille à l’abri. Il la sentit enfin bouger après plusieurs secondes de mort, elle se colla contre son épaule et son torse pour s’y appuyer doucement. Puis la chevelure glissa vers le sol, attirée, obéissant aux lois de la gravité et le brun put enfin voir son visage. Un visage fin et doux, enfantin et féminin en même temps. Calme paisible et inquiétant par son immobilité, blanc et relâché…tout à la fois…et ces yeux…de grands yeux noisettes qui exprimaient les émotions aussi peu que son visage était de marbre en ce moment. La jeune fille qui devait avoir à peu près une douzaine d’années battit des paupières pour regarder l’adolescent qui l’observait, incrédule, et frappé par sa beauté pour son âge. Ses petites pommettes semblaient reprendre un peu de couleur…ou était ce juste une impression ? Au moins elle n’était plus la statut de marbre de tout à l’heure et était revenue dans le monde des vivants. Une minutes après qu’End lui eu adressé la parole la blonde réagit enfin en souriant comme si ne s’était rien passé.
« Sûrement….tu sais.. »
Vraiment...elle n’allait pas bien. End sentit le front brulant et froid en même temps de la jeune fille qui n’était même pas une adolescente mais une gamine se coller au sien et elle commença à remuer les lèvres lentement et difficilement. On aurait dit que ça lui prenait un effort énorme, et c’était surement le cas. La petite blondinette raconta comment elle était tombée par terre, à quel point c’était difficile à présent de se relever ou faire n’importe quel autre mouvement, pourquoi elle ne pouvait plus rien faire d’autre maintenant que de se raccrocher à lui. Le brun sentit le cœur de la fillette battre douloureusement sans qu’il ne sache vraiment pourquoi, elle était bien proche de lui, mais parfois la simple présence de quelqu’un, même si c’est inconnu, la simple existence d’une chaleur humaine peut en sauver plus d’un…En tout cas elle avait besoin d’aide, elle était vraiment pâle et épuisée. L’adolescent, un peu confus et perturbé par sa faiblesse plongea ses yeux noirs dans les pupilles brunes qui le regardaient doucement, demandant de l’aide et Sugar eu un mouvement de recul.
« Euhm…Moi c’est Sugar ! Comme le sucre mais si tu me mords je ne risque pas de fondre sous ta langue. Et toi ? Tu es ? »
« Euh… ? Je m’appelle End mais…. »
Il y avait plus important...Heu ? End la regarda étonné, elle lui faisait de la drague ? A son âge ? Non on ne pouvait pas y voir de paroles mal tournées. La dénommée Sugar était juste une gamine qui ne pouvait pas penser à mal, ça se lisait sur son visage….et puis c’était une façon bien étrange de se présenter. Soit elle donnait à chaque fois qu’elle se présentait une impression étrange à son interlocuteur soit elle était en train de délirer. L’adolescent la vit rougir puis porter la main à ses lèvres pour glousser un peu.
« Ça va…ne t’inquiètes plus. »
« Tu plaisantes ? Je vais rapidement t’emmener à l’infirmerie tu peux bouger ? »
Le brun un peu inquiet tout de même la soutint un peu plus pour la prendre dans ses bras et lui parler doucement mais surement de sa voix un peu abimée par quelques années à fumer. Il n’allait pas la laisser mourir ici, son visage était trop craquant et pure pour pouvoir lui faire ça. Si ça avait été Lazy il aurait bien sur pu l’achever, mais Sugar avait l’air si gentille. Il devait faire quelque chose avant qu’elle ne retombe dans les pommes à cause de la douleur et du froid.
« Tu as mal quelque part non ? Qu’est ce qu’il s’est passé exactement ? »
Invité
Sujet: Re: Car l'amour nous fait défaut [PV End] Mer 22 Oct - 21:04
« Tu plaisantes ? Je vais rapidement t’emmener à l’infirmerie tu peux bouger ? »
End…Voilà un surnom bien étrange. Ou du moins très original. Ce grand jeune homme devait donc représentait la fin. A partir de cet instant, Sugar prit plus le temps de regarder l’homme qui se trouvait en face d’elle. Il porter des vêtements « marrants » dans le sens où peut de personne avait ce style mais que mine de rien lui permettait de se démarquer de tous ces orphelins et de ne pas entrer dans la masse. Ses vêtements noirs établissaient un fort contraste avec sa peau plutôt blanche limite pâle sans doute avait-il eu des haut le cœur à force de s’inquiétait pour elle. Il faisait également partis de ces garçons qui optait pour une coiffure particulière qu’on ne voyait chez personne d’autres d’ailleurs. Ainsi sa chevelure brune allait en dégradé pour aller jusqu’à rejoindre ses épaules. Mais le plus frappant dans cette histoire, était ses yeux noirs. On y voyait rien. Même pas une pupille sous la lumière des vestiaires, même pas une nuance non, juste noir. Sugar fronça des sourcils, c’était assez impressionnant.
« Tu as mal quelque part non ? Qu’est ce qu’il s’est passé exactement ? »
Sugar se tint contre lui. Elle hocha plusieurs fois la tête et lui montra sa cheville enflée. Non, ce n’était pas une crampe…en tout cas les crampes n’empêchait pas de marcher et en plus, les muscles ne devenaient pas tous bleus. Aouch ! Sa cheville ne ressemblait plus à rien. La petite serra des dents en essayant de bouger pour au final abandonner à nouveau. Elle se trouvait presque pitoyable de ne pas pouvoir surmonter sa douleur. Beaucoup de personne arriver à passer outre alors pourquoi pas elle ? Elle ne s’était juste pas bien étiré et n’avait certainement pas fait l’enchaînement comme il fallait. Sans compter qu’elle avait arrêté de s’entraîner à cause de ses multiples chutes qui la mettaient de mauvaise humeur. Sans doute état-ce une de ses chutes. Maintenant, laquelle avait le plus mal, Sugar ne s’en rappeler plus très bien. Pratiquement toute, donc la marge était longue.
« Désolée.. »
Elle serra contre lui et retint quelques larmes. Le pauvre ! il devait perdre beaucoup de temps à prendre soin d’elle. En plus elle qui ne savait même pas aligner deux pas sans se casser la figure ! Quelle honte ! Ce ne devrait pas être une cheville bleue qui devrait l’en empêcher ! Mais malgré ces belles pensées, elle n’essaya même pas de se relever. Trop dure. Rien que d’y penser elle sentait la douleur revenir.
« Je ne pense pas pouvoir aller quelque part…en marchant. »
Sugar releva la tête et regarda le beau brun droit dans les yeux. End…Un surnom en disant long sur soit. Sauf pour Vanilla qui aurait dû être aussi douce que la couleur, agréable comme le goût et sans doute très délicate, comme la fleurs…Ce qui n’était pas le cas. Enfin si ! Mais avec certaines personnes : et c’était mieux ainsi ! Sugar aimait sa Vanilla comme elle était ! Peut importe ce que les gens pouvaient penser, elle et Vanilla avaient tellement de point communs qu’elles ne les compter même plus ! Elles semblaient toutes les deux gentilles (SEMBLAIT pour une), avec un petit visage d’ange, elle aimer les sucreries, faire de la gym ensemble, manger à la même table, parler avec différentes personnes…Et plein d ‘autre chose encore ! Et c’était sans doute pour ça que Vanilla portait si bien son surnom : elle le méritait amplement. Caramel aussi, n’avait pas choisit son surnom au hasard. Elle lui avait demandé conseil et Sugar s’était essentiellement basé sur le caractère de sa sœur pour lui bâtir ce surnom.
« End… »
C’était un étrange surnom. Ou du moins original. Comme le jeune homme qui se tenait en face. Sugar le trouvait sympathique et original. Elle sourit de ce son sourire mélancolique : celui qui ne disait rien, rien d’autres de « merci ». Plissant lentement les yeux, elle déposa sa tête sur l’épaule du jeune homme. La voilà à deux doits du sommeil.
Sujet: Re: Car l'amour nous fait défaut [PV End] Lun 10 Nov - 19:16
[ Désolée aussi j'ai prit un peu de retard D< ]
« Désolée.. »
End soupira. Il était devenu en quelques le sauveur providentiel d’une malheureuse enfant qui d’habitude devait gambader comme un pinson à la recherche d’œufs de pâques. Mais voyons, Sugar..Sugar. Ce nom qui résonnait délicieusement aux oreilles de celui qui l’entendait, comme une mélodie se glissant follement vers vous pour vous arracher un sourire, ce pseudonyme sucré à délecter avec tendresse, savourant chaque résonnance et syllabes, tels des petits papillons s’approchant pour remplir votre monde de couleurs. Oui ce petit nom, End l’avait déjà entendu quelque part, il en était sur. Cela se calquait sans aucune hésitation à celui de Caramel…ou de Vanilla. Oui Vanilla lui avait parlé de Sugar, mais le brun n’avait jamais eu l’occasion de rencontrer sa grande amie nommée sacharose. Ah oui, la blondinette s’était contentée de tanner le gothique d’un air exaspéré car il lui avait volé sa peluche et avait déclaré avec grandeur qu’elle irait rejoindre Sugar qui serait certainement une meilleure compagnie que lui. Alala le brun en faisait des erreurs avec la mini gothique lolita, il était peut être un des rares qui comprenaient un tout petit peu pourquoi Vanilla faisait partie du groupe peace and love de la Wammy’s House, les pacifists. Et quand on regardait les adorables yeux aux nuances noisettes et dorées de Sugar on comprenait peut être le gang des confectionery girls. End avait la facheuse tendance de craquer pour toutes les petites filles mignonnes demandant de l’aide, (et pas d’aide, n’oublions pas sweet goth) ainsi il était devenu le protecteur de bon nombre de gamines même si ça l’énervait plus qu’autre chose. Mais on ne peut pas lutter contre les gens qui nous rappellent quelqu’un en particulier. End n’était pas un papa gâteau pour tout le monde, d’ailleurs il n’aimait pas tellement s’occuper d’enfants…mais les protéger, c’était devenu presque un tic impossible à se débarrasser. Certes il ne pouvait faire l’ange gardien de tout le monde, d’ailleurs il ne le voulait pas et était bien incapable de tenir telle responsabilité, ou plutôt telle charge, comme s’il était occupé de s’occuper de la cuisson d’un flan délicieux mais ne lui appartenant pas… Quelle plaie, le gothique en était un, il s’isolait pour ne plus voir personne, il n’allait pas vers les autres, se contentant de se masquer derrière un voile de sympathie qui cassait cinq fois par jour pour laisser apparaître un ado ténébreux, déprimé, insolent, noir, muet, perdu peut être aussi, violent surtout et à éviter pour la plupart du temps… Peut être Sugar et les autres ne devait tout simplement pas s’approcher de lui, oui peut être était ce mieux comme ça. End se sacrifiait pour préserver le bonbon raffiné qu’était le nom de la jeune enfant ? Que d’excuses….Il ferait sa tâche, serait débarrassé, persuadé comme à chaque nouvelle rencontre d’avoir trouvé une personne qui n’ai pas grand intérêt pour lui. Et pourtant Sugar l’observait, observait son visage, ce qu’elle pouvait voir de lui, et ses yeux…que pensait elle ? End se contenta de sourire à la crème anglaise métamorphosée en fillette, la rassurant tant qu’il le pouvait…oh oui il savait à quel point être seul, seul dans le noir, sans lumière apportée par la chaleur d’un être humain pouvait faire souffrir. Et s’isoler, attendre…quelle solution ? Sugar avait plus besoin d’amour que lui.
« Je ne pense pas pouvoir aller quelque part…en marchant. »
Puis la fillette prononça encore le nom de l’adolescent qui semblait l’avoir intriguée, tout comme le sien l’avait fait pour lui. Seulement peut-on prononcer « End » de manière joyeuse et enjouée ? Et pourquoi toutes les musiques avec le mot « end » sont déprimantes ? Et pourquoi quand on regarde un film on rage quand on voit la phrase tant redoutée « the end » ? Et pourquoi les humains n’arrivent ils pas à se dire que tout à une fin ? Pourquoi continuer en se masquant les yeux, ou attendre fatalement que le sort leur tombe dessus ? La philosophie du jeune homme était simple, rien n’est éternel, tout a une fin, ce n’est ni gai ni triste, c’est ainsi, et finalement on ne peut pas lutter. Oui vraiment les pseudonymes en disaient long sur l’orphelin… Comme le véritable sens et la raison de l’existence…s’il y en avait une… End souleva finalement la petite, de ses bras fins mais pourtant pourvus de muscles masculins, tels des fentes dans un de ses avant bras dénudés qui se posa doucement sous le dos de Sugar pour lui improviser un matelas reposant et doux. La deuxième poutre blanche se cala derrière les genoux de la petite lollipop puis le brun se leva et observa Sugar qui ne tarderait pas à s’endormir ainsi positionnée.
« Ne t’inquiète pas…. »
Comme End aurait aimé qu’on lui dise cette phrase, comme il aurait aimé qu’elle serve à quelque chose et qu’elle soit vraie. Il traversa le vestiaire des filles pour en sortir, le froid s’engouffrant dans l’entrepôt qui devenait parfois hostile… Puis la sortie…la trouver, voila, c'est enfin fini pauvre petite Sugar...et... et pourquoi...pourquoi la porte ne s'ouvre t elle ne s’ouvre pas ? End cogna son genou contre la porte close, elle refusait de s’ouvrir, où étaient les clefs ? Il les avait laissées sur les crochets servant à les accrocher…ne me dites pas que quelqu’un a prit le trousseau et est partit croyant qu’il n’y aurait plus personne à cette heure ci ? Si c’était vrai, c’était vraiment un crétin fini…et si on avait voulu leur jouer un tour ? Finalement tout ceci était un coup monté pour assassiner Sugar après que les criminels aient échoués à tabasser la fillette ? Et on avait voulu se débarrasser du héros en plus ? Le garçon commençait à délirer, l’énervement le gagna mais la poignée refusait toujours de s’ouvrir, insolente et dure.
« Merde ! »
Invité
Sujet: Re: Car l'amour nous fait défaut [PV End] Mer 19 Nov - 14:53
[HJ-Paaardon du retard!>< J'ai galérer à trouver uen réponse digne de ce nom et encore..]
Sugar frissonna. Si son corps était bien là, son esprit se trouvait ailleurs dans un autre monde. Là bas il faisait noir. Simplement. Aucun couloir, brique pavé ou autre matière pour encombrer l’espace. Ce devait être une immense salle plongée dans l’obscurité la plus totale puisqu’elle n’en voyait pas le fond. Peut la pièce n’était pas qu’immense…elle devait être infinie. Sugar s’en rendit compte lorsqu’elle se leva et essaya d’atteindre les murs. Rien. Elle avançait sans savoir où ses pas l’amenaient. Peut être la gorge légèrement nouée, elle poursuivait sa route tout en se persuadant qu’il n’était pas utile de s’inquiéter : ce n’était jamais qu’un rêve, rien de ce qui se déroulerait maintenant n’aurait de réel impact sur le vrai monde. Elle sourit. C’était amusant de voir quel type de réaction elle pouvait adopter dans ce genre de situation. Mais alors, si elle avait conscience que ce n’était qu’un rêve, pourquoi ne se réveillait-elle pas ? Ce devait être égoïste, mais Sugar n’en avait pas envie. Elle n’aurait sans doute plus la chance de comprendre tant de chose en si peu d’élément : le noir. Mais c’était limpide.
Tout à coup, Sugar sentit comme une vague. Une force physique dont elle ne voyait pas la couleur. Elle ne pouvait plus bouger, sa cheville lui faisait à nouveau mal. Même dans ce rêve. Recroqueviller sur elle-même, la voilà de retour à la case départ. Sauf qu’ici, elle n’avait plus la force de lever la tête et luttait avec acharnement pour ne par fermer les paupières. C’était si violent…Elle se demandait presque pourquoi on lui en voulait autant. Avait-elle fait quelque chose de mal ? Ce fut à ce moment que Sugar toucha les murs de la pièce in éclairée. Quelqu’un s’amusait à la secouer comme un cube à facette : jusqu’ici elle n’avait vu que Near jouer à ce jeu et encore…Les rare fois où elle était tombée sur lui, par accident. Ce devait être un délire de plus. Ce devait être un délire de plus car toutes ses douleurs reparties aussi vite qu’elles étaient venues. Sugar ne comprenait plus très bien pourquoi elle se trouvait là, ni même pourquoi elle s’était endormie. End l’aidait, mais il ne devait tout endosser non plus, Sugar se sentit honteuse : ne devrait-elle pas se réveiller dés maintenant ?
« Ne t’inquiète pas…. »
Elle n’était pas inquiète. Quoique…L’obscurité si claire à ses yeux devint plus inquiétante. Elle ne lui donnait plus cette confiance qu’elle ressentait quelques minutes plus tôt. Sugar voulait s’en sortir. Il lui fallait juste une échappatoire. Trouver le moyen de s’en sortir pour ne pas céder, quitte à ressentir cette cheville. La petite fille au sucre d’orge resserra légèrement ses doigts. Elle pencha légèrement sa tête en arrière puis ouvrit grand ses yeux.
« ...Qu’est-ce.. qui t’arrive ?.... »
Sa voix toujours aussi douce résonna dans les couloirs durant quelques secondes. Sugar peina à reposer sa tête sur le torse du beau brun mais ne rencontra aucune difficulté pour le regarder en face. Il s’énervait sur une poignée. Les pauvres. Sourire devenait aussi fatiguant que garder les yeux ouverts. Les paupières semi closes Sugar resta silencieuse, elle ne comprit pas que les clefs n’étaient plus à leur place. De toute façon, elle ne cherchait plus à comprendre quoique ce soit.
Sujet: Re: Car l'amour nous fait défaut [PV End] Ven 21 Nov - 21:03
[Aucun problème, tant que tu prends du plaisir à écrire c'est l'important ^^]
C’était vraiment, vraiment une mauvaise blague, et en plus ça tombait au mauvais moment. End avait le don ou plutôt la capacité de s’énerver très facilement. Il suffisait de le titiller ou de l’embêter un peu pour voir apparaître la pitié puis la colère dans ses yeux. End n’était généralement pas violent, mais quand il l’était, il l’était, reliques d’un passé un peu trop secoué sûrement. Ne pas oublier qu’End est dans les Darknigthmars, le brun n’était pas un ange, sinon cela se saurait, mais il était humain. Et l’humain qu’il était commençait à se mettre dangereusement en colère. Si Sugar n’avait pas été là, sans doute qu’il aurait tabassé la porte jusqu’à ce qu’elle ne craque, même si elle était énorme et en fer… Et alors ? Il aurait chaussé ses new rocks et se serait défoulé, comme quand il en avait besoin, comme il se doit. End n’était pas un titan, End était un garçon avec une certaine force, certes, mais pas un surhomme capable de casser la porte d’un gymnase de surdoués. Cette porte avait été faite par des géni et conçue pour ne pas être ouverte sans clef, quelle plaie. Ces idiots n’avaient pas pensé aux petits malins qui s’amuseraient à enfermer les innocents dans une pièce close, parce que ça serait drôle ils trouvaient aux aussi ? Imbéciles ! End ne pouvait même pas se donner à fond contre sa nouvelle ennemie, sinon la pauvre Sugar en pâtirait. Elle était là, si fragile entre les bras du gothique que ce dernier n’osait pas trop bouger, de peur de secouer le petit corps frêle qui semblait presque sur le point de s’évanouir. En fait la fillette était épuisée, endoloris, tout ce que vous voulez mais elle n’était pas bien, et End le sentait bien sur. Il ne pouvait prendre le risque de trop la secouer pour lui donner mal au cœur, ou pire, l’achever. Quand on bouge un peu trop un être humain en mauvaise santé psychique il peut y avoir de graves conséquences je vous assure. Surtout quand la personne est une petite fille de 12 ans, au corps chétif, à la cheville cassée, à la fragilité légendaire et qui se nomme Sugar. Pas question de devenir le coupable de cet accident qui deviendrait ainsi meurtre. Pauvre petite blondinette, pauvres petits yeux implorants, surtout qu’elle devait sentir les moindres mouvements de l’adolescent ainsi positionnée. End n’avait jamais été très délicat mais savait quand même qu’il ne devait pas continuer à infliger pareil souffrance à la fillette qui s’agrippa au t-shirt du jeune homme. Elle avait besoin d’aide en plus et End ne pouvait rien faire, totalement impuissant, sa virilité en prenait un coup…Ne pas pouvoir sauver une fille, quelle horreur, ce n’est même pas une question de honte, d’honneur, ou de pratique courante, c’est humain c’est tout. Et le beau brun se sentait soudainement comme un rat prisonnier dans un couloir trop petit, devant sauver le reste d’un bout de fromage un peu troué. Ce n’est pas très élégant comme formulation, je comparerai plutôt End à Scrat, et Sugar à une noisette, mais la scène serait comique, alors qu’elle était sensée être tragique. Plus que ça même. Ah ils devaient rire ces petites raclures qui avaient chouré les clefs de la porte de la providence.
« ...Qu’est-ce.. qui t’arrive ?.... »
End vit sa petite protégée le regarder dans les yeux, il détourna le regard, il avait honte de ne rien pouvoir faire dans un moment où elle en avait tant besoin. Puis il redéposa doucement ses pupilles ébènes vers les cils papillonnants de Sugar. Elle posa sa tête contre le torse du gothique qui se soulevait machinalement un peu trop vite à son goût. End était en train d’angoisser, et c’était très rare. L’adolescent se souvint…il se souvint de tous ces moments où il s’était reproché de n’avoir rien pu faire pour sa sœur. Il s’en voulait, il s’en voulait terriblement, et cette scène lui rappelait son inutilité, son incapacité à protéger son aimée, son échec, toute sa vie était un échec. L’adolescent redescendit du monde flash back pour revenir vers les yeux châtains du sucre d’orge qui reposait tranquillement mais faiblement entre ses muscles. Elle semblait sur le point de s’endormir, ou de tomber dans les pommes, si ça n’avait pas été déjà le cas. Merde Merde, que faire ?
« Les clefs…Je ne peux pas ouvrir… »
End tourna un peu les talons, il n’y avait rien à faire. Même les vitres des fenêtres avaient été remplacées par des toisons closes pour empêcher un ballon lancé un peu trop mal de déverser des bouts de verre un peu partout. Ah, on avait peur que les orphelins ne se fassent mal en faisant du sport? Que penser de ceux qui se retrouvaient enfermés dans le gymnase, prisonnier de la matière, prisonniers sans pouvoir rien faire ?
« Putain fait chier ! »
End serra les dents, déjà il devait se calmer, et éviter de secouer Sugar comme un hochet. Elle était froide, elle était de plus en plus glaciale. Et la pièce aussi était froide. La colère de l’adolescent retomba et il prit conscience qu’on était en octobre, et qu’il faisait froid en Angleterre, en octobre. Il rentra dans le dortoir des garçons, transportant la fillette contre lui, la réchauffant autant qu’il le pouvait, puis il la déposa sur ses vêtements entassés sur un banc et posa son manteau en cuir sur elle –qui, il faut bien le dire était bien chaud-. Puis End fit doucement glisser sa main sur le front de Sugar et lui murmura à l’oreille qu’il reviendrait tout de suite et qu’elle ne devait pas s’inquiéter. Tout en ayant rapproché ses lèvres de la joue de la fillette il lui effleura doucement la main pour qu’elle se rassure encore une fois, puis il partit observer les environs. Aucune fenêtre, aucune issue. Juste un trou dans le mur un peu trop haut faisant office d’aération. Le délinquant essaya une nouvelle fois d’enfoncer la porte mais ne réussit qu’à se faire mal à l’épaule dans un bruit sourd. End revint bredouille et honteux. Puis il rentra dans le dortoir masculin où il avait laissé sa protégée, et chercha son portable dans son sac, enfin une bonne idée, il allait appeler quelqu’un qui viendrait enfin leur ouvrir. Plus de forfait….C’était bien la peine d’avoir un portable, quelle galère, quelle galère. End, accroupit au sol se demanda si le sort ne leur tombait pas dessus, on aurait dit que Dieu s’était soudainement arrêté sur les petits pions qu’ils étaient pour jouer avec leurs nerfs jusqu’à ce qu’ils craquent. Le petit emo rampa jusqu’à Sugar pour déposer son menton près de sa tête, ne sachant plus quoi faire pour la sortir de là. Il ne savait plus non plus quoi dire, tout ce qu’il pouvait faire à présent était de lui tenir compagnie, le temps que quelqu’un s’aperçoive de leur absence peut être. Lui, personne ne se demanderai où il était passé, on le supposerait dans le lit d’un nouvel amant…quand à Sugar tout le monde allait se demander où elle était n’est ce pas ? C’était évident. End s’inquiéta soudain du confort de Sugar, vu qu’ils semblaient partis pour rester ici longtemps. C’était la dernière fois, promis qu’il la secouerait ainsi. Il s’assit sur le banc froid, dur et donc peu confortable, rapprocha le corps frêle de Sugar vers le sien pour la prendre tout doucement dans ses bras et l’installer comme dans un berceau tout chaud. Il attrapa son manteau et le posa sur le corps endoloris de la fillette, veillant à lui trouver une position confortable pour que sa cheville douloureuse se fasse oublier. Puis, sincère, et embêté, il murmura au visage de Sugar, comme un enfant qui se confie à sa maman.