They had nothing in common...It was an improbable romance ♥ Fire
Perceval
Sujet: They had nothing in common...It was an improbable romance ♥ Fire Sam 15 Juin - 15:38
Love her, love her, love her! If she favours you, love her. If she wounds you, love her. If she tears your heart to pieces love her, love her, love her! ♥
Le soleil dardait ses rayons par un bel après-midi de printemps. Embrasant les jardins et le parc de la Wammy’s House. Les briques de la bâtisse de l’orphelinat prenaient des tons ocre et rouge sous la lumière chaude. Les buissons et les arbres étincelaient dans un éclatement de couleurs, diffusant un parfum floréal enivrant. Les beaux jours semblaient être arrivés dans l’orphelinat. Une fois n’était pas coutume, les nuages et la pluie anglaises s’étaient en allés vers d’autres contrées. Ce jour-là il faisait beau dans Winchester.
Des pas résonnaient dans les couloirs. Claquement frénétique de semelles. Quelques curieux se retournèrent, surpris de constater que ce n’était pas un enfant qui s’amusait à faire la course mais Perceval. Oui le pauvre garçon qui était la risée de l’orphelinat était en cet instant en train de courir dans les couloirs, se frayant un passage parmi les orphelins, slalomant entre cette jeunesse qui flânait dans les bâtiments pour aller occuper leur week end comme il se devait. Il ignora les quolibets et les quelques plaisanteries qu’on lança sur son passage. Il avait l’habitude. Et puis une moquerie était moins douloureuse que le harcèlement mesquin de certains orphelins. Le brave Percy ne put cependant éviter la claque brusque d’un shape dans son dos qui manqua de l’envoyer par terre et le poussa à essayer de rattraper – tant bien que mal – son équilibre en sautillant bêtement dans la cour ensoleillée. Des rires fusèrent, affaiblis par la chaleur printanière. Les joues rouges, Perceval ramassa sa sacoche qu’il avait fait tombé, l’épousseta et se remit en route.
Etrangement les moqueries, les bousculades, les taquineries de ses camarades lui paraissaient incroyablement futiles et secondaires en cet instant. Son cœur battait anormalement la chamade. Le sang dans ses veines bouillonnait sous l’effet d’un tourbillon de sentiments étranges, contradictoires et inconnus qui s’entrechoquaient violemment dans son pauvre petit cœur. Il ignora le point de côté qui l’élançait – et lui rappelant que décidemment il était nul en sport et qu’il devrait peut-être songer à accepter de se faire coacher par Marley, Danger ou Hiems - et accéléra même le pas pour atteindre le complexe sportif de la Wammy’s House.
Les murmures, les rires et les cris d’orphelins s’entraînant et se consacrant au sport parvinrent aux oreilles du jeune Word. Il s’appuya contre un arbre, inspirant et expirant tout en priant de ne pas recracher ses poumons dans l’herbe verdoyante. Ce n’était pas le moment d’attirer la honte sur sa personne une énième fois. Surtout pas maintenant alors qu’il voulait la voir.
Une fois que l’élancement de son point de côté eut disparu, Perceval se dirigea vers le stade. Parmi tous ces sportifs, le jeune garçon faisait bien tâche. Il était un intello maigrichon et bien trop rêveur pour pouvoir prétendre qu’il avait fait tout ce chemin au pas de course uniquement pour pouvoir profiter du terrain de foot ou de l’immense piste d’athlétisme. Quelle idée, voyons ! Tout le monde savait que Perceval était un horrible boulet cliquetant à vos pieds et vous handicapant plus qu’autre chose si jamais vous aviez l’idée de le prendre dans votre équipe pour exécuter une activité quelconque. Il avait bien plus tendance à fuir, à louper les balles qu’on lui lançait, à se faire éliminer dès les premières minutes du jeu – et c’était un miracle si jamais vous arriviez à gagner avec un tel membre. Non. Perceval n’était pas venu pour faire du sport. Au contraire il était venu pour admirer une certaine personne faisant du sport.
Parmi l’agitation des silhouettes sportives, il entraperçut soudain une chevelure rousse. Son cœur fit une embardée alors qu’un sourire plein d’espoir naissait sur ses lèvres. Il se dirigea vers cette vision capillaire. Et alors un soupir de soulagement s’échappa de sa poitrine. Elle était là. Fire. Cette nouvelle qu’il avait un jour croisée dans un couloir de l’orphelinat. Il discutait avec Marley et Caprice lorsqu’elle était apparue et avait complètement cloué sur place le brave Perceval. Il était resté la bouche entre-ouverte, le regard rêveur et subjugué par l’épaisse chevelure bouclée de la jeune fille.
Selon le dictionnaire on pouvait dire que Perceval avait eu ce jour-là un véritable coup de foudre pour la jeune irlandaise qui semblait posséder un caractère aussi flamboyant que sa magnifique chevelure. Le brave chevalier de pacotille qu’était Percy n’avait alors pu s’empêcher – malgré sa petite conscience qui lui conseillait d’arrêter de se transformer en stalker au risque de subir le courroux de la rousse - de l’observer à la dérobée dès qu’il la croisait. Cantine, bibliothèque, Common Room, jardins…hop ! Une chevelure rousse, un accent irlandais roulant les syllabes anglaises, un geste…et voilà Perceval qui lève la tête, oublie la conversation, regarde la charmante demoiselle menait sa vie paisible, sans se douter que le jeune anglais admire secrètement sa personne.
Schlang ! fit la flèche en se plantant dans le rouge de la cible. Perceval resta un instant sans bouger, admiratif devant la précision que possédait Fire. Elle était une Robin des Bois au féminin. Et le cœur du chevalier simplet n’en battait qu’avec plus d’ardeur. Il était trop tôt pour appeler cet étrange sentiment de l’amour. Ce n’était qu’une émotion trouble à l’état d’un bourgeon frissonnant devant la beauté d’un esprit libre et insaisissable. Palpitation d’une fascination amoureuse naissante.
Avalant sa salive et sortant de sa transe. Perceval se glissa derrière un buisson. La dernière chose qu’il aurait aimé c’est que Fire ou même un de ces amis ou des personnes adorant l’embêter ne le voit. Doucement il sortit un carnet et un crayon.
Les pages jaunies s’ouvrirent, dévoilant une foule d’esquisses de la jeune rousse. Perceval prit alors une page vierge et commença à dessiner la demoiselle tirant à l’arc. Caché derrière son buisson, il levait de temps en temps la tête pour mieux voir son modèle. Pour mieux capturer ses traits doux, la détermination dans son regard, les arabesques de ses boucles, son petit visage ovale…Perceval était tellement absorbé par son dessin qu’il ne vit pas la branche juste au-dessus de sa tête. En se levant son pauvre crâne rencontrant l’écorce dure de cette dernière. Il poussa une exclamation étouffée et lâcha son carnet qui tomba de l’autre côté du buisson, non loin – ou tout juste à quelques mètres – de l’endroit où s’entraînait Fire.
On vous a déjà dit que Percy était le roi des boulets ?
Sujet: Re: They had nothing in common...It was an improbable romance ♥ Fire Sam 15 Juin - 16:44
if you love me, i will make you a star of my univers ♥
Ses talons martelaient toujours le sol, quand elle s'autorisait une pause . Ils foulaient la terre, bousculaient les silhouettes, ses yeux comme toujours fixés vers la direction définie. Beaucoup pouvait dire ce qu'ils voulaient sur les gestes froids de Fire, il n'en demeurait rien pour elle. Elle rayonnait d'une aura nouvelle. Plus bruyante que le soleil quand elle poussait ses cheveux contre ses hanches par gêne, plus nouvelle quand elle fuyait les cours, dans son regard, quand elle imaginait à l'avance le vent contre sa peau légèrement bronzée.
Fire était une guerrière. Elle était fille du vent, fille de la vie et de la terre. Rien jamais n'aurait pu lui enlever cette liberté. C'était dans ses gènes, dans les souvenirs des hurlements dans les bois, dans les insultes faites à la mer ou la crasse de la boue pendant les jours de pluie. Il régnait en elle cette chose impalpable, cette liberté à fleur de peau qui aurait constituer une plus forte carapace. Faites d'argile, de hurlement et de rage de vaincre.
Parce qu'elle était faite de la même puissance que la terre. Parce que dans son sang coulait la même eau que la mer. Parce que courir faisait d'elle le vent en personne.
Parce que son caractère était le feu en somme.
Elle n'avait jamais vu ce qu'il aurait pu clocher dans un tel comportement. Fire était née ainsi, fille des éléments, fille de la vieille Irlande, tachetée aux cheveux roux braises. L'idée qu'elle ne puisse un jour jamais plaire à personne ne l'avait jamais tracassé. En rien cela de faisait partie de ses priorités, à elle, à cette enfant sauvage qui parlait mal parce que trop prise dans l'ancien langage. Ah que parler était difficile quand on ne faisait pas partie de la même terre que ces regards exsangues.
On se fiche de l'amour quand dans la vie, il ne nous reste que l'ancienne religion. On aime les astres, on admire les planètes. On aime la pluie, les fleurs et les fontaines. On boit la vie comme on mange le savoir, on avale. On apprend.
On n'a pas peur des hommes, on les associe aux ennemis. On les prend de haut, on les juge de loin, on les insulte souvent. Parce qu'on n'est pas de la même race, parce qu'on ne parle pas la même langue ou que l'on n'a pas la même religion. Si nos points de vue diffères, nous ne sommes pas de la même entité. Il y a un mur, et contre ce mur, Fire s'est mise à forger son âme. S'est mise à bander son arc toujours plus fortement contre ses doigts, s'est mise à toujours avoir un atout en avance devant ces ennemis qui pullulent les corridors et recoin de cette demeure qu'elle ne peut que quitter par impression d’étouffement.
On n'aime pas les pièces trop petites. On est une bête sauvage qui n'aime pas rester dans une cage.
Alors on court, on court avec son arc prit dans son dos par habitude. On court, en fuyant les silhouettes, en les bousculant, ce sourire aux lèvres par le souci qu'on cause. Par cette liberté qui se rapproche toujours plus de nos cheveux. Le premier rayon de soleil est le premier signe de notre réalité. On fixe le ciel, prend ce bain de soleil de quelque seconde qu'on voudrait éternité. Et on repart dans notre course folle. Celle qui bouscule les éléments, celle qui fait venir les regards sur soi, celle qui nous fait jubiler de plaisir quand enfin on sent le vent contre nos cheveux.
Fire revit. A chaque fois, c'est une renaissance. Elle en perdrait la tête de cette bouffée d'oxygène qu'elle prend à chaque fois qu'elle sourit entre les arbres qui mènent au complexe sportif. Même s'il est tot, même si la journée sera longue. C'est comme un nécessaire.
C'est un rituel. Elle souffle longtemps, silencieusement. Elle pose le superflus de vêtement dans un coin qu'elle suppose être sûre. Entre les buissons, elle n'a pas vu qu'on la regarde. Quand on est comme elle, rien ne nous perturbe. Elle ouvre notre paume, la serre contre sa poitrine, ses cheveux suivant la courbe de ses hanches. Elle récite une ancienne prophétie faite de magie.
Puis elle ouvre les yeux, sort une flèche de son carquois avant de bander son arc à la perfection.
Un sifflement dans l'air.
Deux secondes. Elle respire.
Puis s’apprête à reprendre une flèche.... quand une forme tombe du buisson d'à côté.
Alors elle bande l'arc vers le buisson, rapidement, les sens en alerte. Son pouls fait la course folle, son regard devient soudainement noir. Un spam violent prend sa main gauche. On l'observe, on la décrit ! Quelqu'un dans ce buisson lui veut du mal ! C'est un homme, c'est forcément un homme, alors quand elle voit le petit cahier marron, elle voit rouge, bandant plus fort son arc sans en faire parcourir la flèche.
« Sors d'là. »
Sa voix n'a jamais été aussi terne. Elle ne sait pas si c'est de violence ou de peur qu'elle veut tuer l'humain qui l'observe depuis tout à l'heure. Comme un prédateur, elle est prête au combat. Elle a son arme contre elle, rien ne peut lui arriver, elle est très confiante. Elle fait quelque pas en direction du buisson, sur la pointe des pieds. Quelque chose lui dit que l'inconnu est encore là. Elle entend dans le silence un souffle étouffé.
Comme celui d'un garçon qui prend peur.
Ses dents sortent dans un sourire parfait quand en s'approchant du cahier, elle le ramène vers elle avec le pied, toujours visant le conifère et le soupçonneux garçon. Il est fait comme un rat de toute façon, elle tire plus vite que n'importe qui s'il s'aventure à sortir de sa cachette. Cela lui donne le temps d’abaisser son arc pour quelque minute.
« Vu qu't'veux pas sortir, j'vais m'faire une joie d'voir c'qu'il y a là-dedans, si ça t'gene pas hein ? »
Elle s'assoit tranquillement en tailleur, passant son arme sur sa droite en passant sa main dans ses cheveux, essayant de les balancer sur son épaule gauche. Elle pose sa main sur la premier couverture qu'elle parcourt du doigt dans un sourire.
Du bois.
They had nothing in common...It was an improbable romance ♥ Fire