Sujet: À la recherche d'un coin calme [PV Straw] Mer 4 Avr - 23:14
Le regard de Firenze parcouru les empilements de diverses fournitures entassées autour d'elle. Cartons. Craies. Même de vieux bureaux étaient empilés dans un coin, accompagnés de leur pile de chaise. Sur une étagère à côté trônaient vieux livres qui n'avaient plus était ouvert depuis peut-être plusieurs décennies, couvert de poussière et de toile d'araignée. Tout comme l'étaient le reste des objets qui encombrait cette salle. Qui savaient les trésors que pouvaient renfermer les caisses ? Les volets étaient clos, plongeant la pièce dans une douce pénombre. Derrière quelques piles, on devinait encore un tableau noir. Quelques craies devaient même traîner dans le coin. Une vieille salle de classe, hein. Les yeux firent le tour de la zone. Un petit sourire naquit sur les lèvres de l'adolescente au corps enfantin. Parfait ! C'était parfait ! Personne ne viendrait la chercher, ici. La porte fermée, on pouvait tout juste entendre le bruit de l'extérieur. Elle pourrait enfin se poser. Elle pourrait enfin se détendre un peu. Elle pourrait enfin retirer un instant ce masque.
Ça n'avait pas cessé, depuis ce matin. En même temps, elle devait s'y attendre. Même en faisant tout pour être celle que l'on remarque le moins, qui ne fait pas d'histoire, qui ne blesse personne, on finit par se faire remarquer un peu. Ne serait-ce que parce que l'on ne veut pas faire d'histoire. Du coup, il y en a toujours pour vouloir être avec vous, pour vouloir vous confier des trucs, vous parler, essayer d'en apprendre plus sur vous. Bref, tout un tas de parasites insupportable qui veulent profiter de votre gentillesse feinte. Bien sûr, les rejeter est hors de question. Non, ce n'est pas la pitié. Mais si c'était le cas, ça se saurait. Et ça blesserait la cible. Il pourrait faire des histoires. Au final, ça passait beaucoup plus vite si on se forçait à écouter un peu, et qu'on savait quelques trucs de psychologie de base qui vous permettez de les consoler rapidement et efficacement. Épuisant. Oui, c'était le mot. Ils étaient épuisant. Il fallait quand même les écouter, encore et encore, leur procurer un peu de réconfort, trouver ce qu'il fallait leur dire... Ce n'était pas dur. Mais un par jour était plus que suffisant...
Et... Comment dire... Cette mâtinée avait été une des pires de sa vie. Heureusement pour elle, elle était encore seule dans sa chambre. Il le fallait bien. Elle ne savait pas comment elle aurait pu supporter d'avoir une autre personne dans un de ses derniers lieu où elle pouvait être tranquille. Elle aurait bien du le faire... Elle soupira rien qu'à cette pensée. Mieux fallait ne même pas imaginer. Ce n'était pas le cas. Pourvu que ça dur le plus longtemps possible. Mais ça n'empêchait pas ces gamins immatures de venir lui tourner autour à la moindre occasion. petit déjeuner, pauses entre les cours, moments de libre... Aujourd'hui, c'était à croire qu'il s'était passé le mot. À chaque instant, ça avait été tantôt un questionnaire, tantôt une confession. Pour un peu, elle les aurait tous giflé. Ce groupe de filles qui avaient débarqué alors qu'elle prenait son petit déjeuner sans déranger personne, et qui ont essayé de lui tirer le contenu de ses sorties hebdomadaires. Habituel. C'était le premier de la journée, elle n'y avait pas fait attention. Puis après les premiers cours, encore une déclaration qui avait échouée. Et bien sûr, il était venu pleurer dans ses bras. Bon, elle n'avait pu faire autrement que de le consoler. Une heure de libre après cela. Elle avait voulu aller passer un moment de calme dans les jardins. Elle aimait bien les jardins au printemps, habituellement. Ni trop froid, ni trop chaud. Elle pouvait s'allonger au soleil et profiter un instant du soleil. Au calme. Entre les cours, peut de personne venait la déranger, habituellement. Mais aujourd'hui n'avait pas été habituellement, bien sûr. Bien sûr, il y avait du y avoir un groupe qui s'était installé à côté d'elle. À elle de bouger, pas le choix. Elle n'avait aucun envie de leur parler. Et vu comme il pouvait la mettre de mauvaise humeur, elle aurait eu toutes les chances de les blesser. Pas une bonne idée. La bibliothèque était fermée... Elle n'avait donc plus eu de lieu où aller...
Et c'est au cours de ses pérégrinations qu'elle était tombée sur la petite peste. Aussi nommée Straw. Bon, elle y allait peut-être un peu fort. Sa vitalité, sa joie, son ingénuité, tout ça avait quelque chose de vraiment adorable, et la jeune italienne n'avait qu'une envie : veiller sur elle et la protéger. Mais, bon, sang ce qu'elle pouvait être énervante à lui tourner ainsi autour, quand même. Ça allait très bien en dehors de l'orphelinat, pendant leur sortie, justement ! Là, Firenze appréciait vraiment ces moments où venait la voir l'enfant, jouant souvent un moment avec elle, ou encore lui montrant un peu plus comment fonctionner une arme. Bon, elle devant les regard de Slave, elle n'avait jamais accepté de lui en faire essayer une. Mais tous les moments qu'elle passait ainsi avec elle était vraiment des plus agréables qu'elle ait pu connaître. Mais PAS À L'ORPHELINAT. Combien de fois avait-elle du le lui répéter ? Mais la gamine continuait, inlassablement. Encore, et encore, et encore. Dès qu'elle la voyait, elle venait traîner dans ses pattes... Abordant même souvent le sujet des armes. Et elle devait à chaque fois trouver un moyen de détourner son attention. C'était sûrement la plus épuisante de tous...
Elle se laissa aller sur une table isolée. Elle voulait juste se laisser aller un instant. Pouvoir se reposer. Oublier un moment la journée. Peut-être qu'elle irait voir Divine, à un moment. Elle avait bien envie de laisser encore une fois aller dans ses bras. Elle avait besoin d'un moment où penser à autre chose que cette journée. Oublier un peu. Dès le moment où, elle avait croisé Straw, elle n'avait pas arrêté de fuir. Prétextant un cache-cache, elle avait essayé de la semer dans l'école. L'opération n'était pas facile. Elle avait essayé plusieurs lieux improbables. Mais la gamine semblait avoir un don pour la trouver... Elle s'était au final réfugié dans cette salle. Comme on ne l'utilisait jamais, on passait souvent devant sans la voir. Espérons qu'elle n'ait pas idée d'ouvrir la porte. La jeune fille s'assit entre pile, camouflée de la porte. Bon, espérons qu'elle ait ensuite le temps d'aller manger, quand même.
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Sujet: Re: À la recherche d'un coin calme [PV Straw] Dim 6 Mai - 14:17
Au fond, Straw a toujours été assez débrouillarde. Poussée à tout faire par elle-même dès son plus jeune âge à cause d’un père plus qu’absent et une mère totalement dépressive, chez l’un comme chez l’autre, elle se faisait son propre repas. Disons que, pas trop stupide au fond, elle a vite saisi le principe des plats à réchauffer au micro-onde. Et puis, à force de temps, elle s’est essayée aux pâtes, au riz, jusqu’à se préparer des purées maisons ou autre. Non, Sasha n’est pas une très grande cuisinière, mais laissez-la seule pendant un mois avec de quo se faire à manger, elle n’aura aucune difficulté à ne pas mourir de faim. Lorsqu’elle vivait avec Woo, maintenant nommé Slave, il lui arrivait souvent de lui faire des gâteaux. Forcément, quite à savoir cuisiner, autant être douée en pâtisserie. Certes, ses douceurs ne sont pas à tomber par terre, il manque souvent un peu de sucre, un peu de beurre, un peu de farine, ou un peu de levure. Mais au moins, ils sont beaux. On dirait des gâteaux tout droit sortis de contes de fées, de dessins animés, ou autres. En regardant une émission culinaire, un jour, elle a apprit comment faire un « beau glaçage qui impressionnera tous vos invités, à tel point qu’ils vous en demanderont la recette ». Alors, armée de ses kilos de sucre et de ses colorants alimentaires, la petite Straw pond des cup cakes de toutes les couleurs, de toutes les formes, de tous les parfums. Je vous l’ai dit, ce n’est pas une excellente pâtissière, mais son âme de petite fille la pousse à créer des gâteaux décorés de smarties, de m&n’s, de guimauve, d’oursons en chocolat, et ainsi de suite. Mis à part cette débrouillardise culinaire, lorsqu’elle habitait chez Woo, Sasha avait aussi pris l’habitude de faire les machines, de mettre le lave-vaisselle en route. De manière systématique, juste parce qu’elle n’a pas besoin qu’on lui dise ce qu’elle doive faire.
Pour ce qui est de ses relations avec ce que l’on appelle les êtres humains, c’est autre chose. Parce que Straw fait partie de ces gens incapables de voir le mal où que ce soit. Parce que Straw est magnanime, elle croit en la bonté absolue régnant sur tous. Parce que Straw est persuadée qu’aucune intention est mauvaise, que tout le monde lui veut du bien, et n’a pas connaissance de la signification du mot méchanceté. Parce que Straw pense qu’elle évolue dans le monde des bisounours, constitué d’adorables êtres uniquement faits d’amour et de joie. Allez dire le contraire à une enfant de dix ans incapable de grandir, effrayée par la perspective de devenir un jour, peut-être, adulte. Emprunte de cet esprit candide, il est évident pour la petite qu’elle est appréciée de tous, au même titre qu’elle apprécie tout le monde. Jamais cela ne lui viendrait à l’idée qu’elle peut être entrain de déranger qui que ce soit, ce serait ridicule voyons. Mais voilà, il peut arriver d’en avoir marre de se trimballer une gamine entre ses pattes. Demandons à Firenze, par exemple. Straw adore Firenze. Elle la trouve pas fascinante, elle et ses armes à feu. Elle ne comprendra jamais pourquoi, à la Wammy’s House, en public, elle n’a pas le droit d’en parler. Oui, Sasha a un peu de mal pour ce qui est de garder un secret. Firenze essaye donc, en ce moment même de se débarrasser de la petite un poil trop collante, prétextant un cache-cache. Pas besoin de la supplier, la simple entente du mot « cache-cache » a plongé l’enfant dans une terrible excitation, Firenze voulant rarement jouer avec elle. Opération retrouver son amie dans l’orphelinat. L’inconvénient étant que Straw connaît toutes les cachettes de la Wammy’s House.
▬ TROUVEE. Elle est un peu facile ta cachette tu sais. La caverne d’Ali Baba, j’y vais souvent.
L’enfant a poussé la porte, trouvant la jeune fille recroquevillée sur elle-même entre tous ces objets plus ou moins utiles que contient cette salle. Straw se jette dans ses bras en explosat de son rire cristallin digne de la petite fille qu’elle est. La Caverne d’Ali Baba, c’est comme ceci qu’elle appelle ce lieu, pour tout ce qu’on peut y trouver. Plusieurs fois elle y a trouvé des peluches qui se situent désormais dans son lit. Quelque part, cette salle désaffectée est un paradis pour celui qui n’y cherche rien. Car on y trouve tout, sans l’avoir même demandé.
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Sujet: Re: À la recherche d'un coin calme [PV Straw] Dim 13 Mai - 18:19
Assise à attendre derrière un bureau, l'adolescente regardait autour d'elle. Un peu à sa droite, caché par une pile de sac au contenu divers et varié, se trouvait quelque tableau. Elle s'y était un peu attardéz. Bah, aucun n'était une œuvre d'art, hein. Mais il y avait une certaines beauté dans les paysages représenté. Un trait simple, une sobriété de la peinture, représentant tout juste des paysages rupestres mais sans jamais qu'un être vivant n'y soit représenté. Des prairies, des forêts, parfois un lac, parfois la mer et ses côtes déchirées. On sentait parfois une inspiration impressionniste, mais le style était tout de même très personnel. Elle resta le regard perdu sur une des toiles quelques instants, puis elle parcouru une énième fois le reste de la pièce.
Elle avait bien fait d'entrer ici. Elle ne se faisait guère d'illusions : la gamine connaissait l'orphelinat aussi bien que sa poche, et elle aurait bien vite finit par trouver cet endroit. Mais c'était un bon lieu où attendre. Les bruits étouffés de l'extérieur était reposant. Des cris, des rires. De dehors, on entendait aucun rire. De dedans non plus, d'ailleurs. En même temps, presque aucun son de l'intérieur de la bâtisse ne venait filtré jusqu'à cet endroit reculé. Tout juste une personne qui traversait de temps à autre le couloir, ses bruit de pas résonnant dans l'étage et parvenait à percer l'épaisse cloison qui isolait la salle du reste du bâtiment. La lumière traversé à peine les fenêtres au volet cassé. Quelques rayons de soleil venait tout juste percer la pénombre, créant une ambiance étonnement reposante. Bercée par les bruits et la lumière, elle se laissait tout juste aller contre un bureau derrière elle que la porte s'ouvrit à la volée et qu'une voix retenti :
« TROUVEE. Elle est un peu facile ta cachette tu sais. La caverne d’Ali Baba, j’y vais souvent. »
Et une boule blonde de bondir à travers la pièce pour aller se jeter dans ses bras. À en juger par les sifflements que Firenze avait dans les oreilles, elle avait du crier assez fort pour alerter tout l'orphelinat. Elle fut tout d'abord un peu inquiète que quelqu'un débarque, alerté par les hurlements, mais il lui revint bien vite que tout le monde avait finit par s'habituer à l'énergie de la gamine, et ne faisait finalement plus bien attention à ses cris. Un minimum, pour essayer de comprendre si elle était en danger, pour ceux qui s'inquiétait pour elle, mais pas plus s'il n'entendait rien de révélant. Il ne devrait y avoir personne qui débarquerait.
Avec un sourire malicieux, la jeune passionnée d'arme referma ses bras autour de la furie blonde :
« J'te tiens ! Maintenant, t'as plus le droit de partir. »
Leçon 1 : si vous voulez vous débarrasser d'un gamin, jouer avec lui. Avec un peu de chance, il sera épuisé avant vous. Leçon deux : si vous dites d'un ton trop léger à un gamin de ne pas faire quelque chose, il fera tout pour tenter de faire la chose interdite. Firenze espéra qu'elle avait parlé d'un ton suffisamment désinvolte.
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Sujet: Re: À la recherche d'un coin calme [PV Straw] Mar 12 Juin - 8:54
Straw souffre de ce qui est appelé couramment le syndrome de Peter Pan. Il apparaît généralement chez les personnes âgées de douze ans, parfois un peu plus. Mais il faut croire que chez les génies, il se révèle un peu plus tôt. En arrivant à la Wammy’s House, de nombreux psychologues ont dressé son profil, comme celui de tous les orphelins. Et ils ont noté ce syndrome chez elle, encore petit mais naissant, et grandissant surtout. Une angoisse de grandir, une peur du sexe, un effroi pour l’âge adulte, et un désir de rester enfant toute sa vie. En bref, une fillette différente de ces princesses de son âge qui jouent au prince charmant avec leurs copains, et qui espèrent secrètement que plus tard, il viendra réellement les chercher sur son cheval blanc. Straw croit aux contes de fées, oui, mais la partie prince charmant l’horripile tout simplement. Souvent rejetée par sa différence, sans vraiment s’en soucier et revenant d’ailleurs à la charge, Slave s’est fait beaucoup de soucis pour elle lorsqu’ils habitaient ensemble. Toujours par ces phrases brèves et silencieuses, il lui faisait comprendre qu’elle était une princesse, sa princesse, et que contrairement à ce que disait les enfants de son âge, elle n’était tout compte fait pas si bête, qu’il fallait croire en elle. Autant vous dire que ces discours profonds n’avaient réellement de sens pour Straw qui se contentait de dire « mais pourquoi tu me dis ça, Woo ? Je le sais bien ! » et de rire aux éclats ensuite avant de partir jouer avec des cailloux.
Son hyperactivité liée au syndrome de Peter Pan peut la rendre insupportable aux yeux de certaines personnes. Genre Firenze. Oui, Firenze qui se cache pour échapper à l’enfant trop bruyante. Heureusement pour Straw, elle ne se rend pas compte de cela, et saute dans les bras de son amie avec joie, tandis que l’autre meurt certainement de désespoir intérieurement. D'ailleurs, elle utilise déjà des techniques pour s'en débarrasser, comme celle de la serrer fort contre elle et l'empêcher de partir. Dommage pour elle, Straw est Straw.
▬ Quoi ? Tu veux jouer à la maman ours ? Mais j'y ai déjà joué tout à l'heure avec Slaaaave. Viens on joue aux explorateurs !
Je vous laisse quelques secondes pour vous imaginer Slave jouer à la maman ours et je reprends mon récit. L'enfant bondit sur ses pieds, son chapeau de pailles pour la tête, se prenant soudainement pour Indiana Jones, et commençant déjà à fredonner la chanson. Elle est bien déterminée à fouiller cette salle une nouvelle fois, que Firenze le veuille ou non !
Invité
Sujet: Re: À la recherche d'un coin calme [PV Straw] Lun 2 Juil - 18:42
La maman ours. Mais bien sûr ! Bon, au moins elle prend ça pour un autre jeux. Firenze soupir un peu. Elle aurait juste un peu de calme. Mais il fallait croire que c'était impossible... Vivement que la pause soit finie qu'elle puisse enfin laisser tomber la gamine hyperactive et passer un peu de temps tranquille, juste à suivre ses cours. Ensuite... Et ben elle devrait pouvoir prendre un peu de temps avec ses armes. Peut-être Divine accepterait de l'accompagner à son club de tire. Ça lui permettrait de se vider un peu la tête.
« Viens on joue aux explorateurs ! »
La gamine commençait déjà à la tirer par le bras pour l'emmener autre part.
« Oui oui, soupira Firenze. »
Allez, ça passerait vite. Elle n'avait plus beaucoup de temps à attendre. Essayer de ne pas trop montrer qu'elle traînait les pieds derrière la gamine, l'adolescente passionnée d'arme franchis la porte de la salle désaffectée. Moins d'une heure avant les cours... Courage !
THE END (désolé du post cours, je suis un peu surbookée ><)
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Sujet: Re: À la recherche d'un coin calme [PV Straw]