Un coin à l'ombre || Pv Orchid

Sujet: Un coin à l'ombre || Pv Orchid Mer 5 Aoû - 0:50

[HJ : Dez, le début est pourrave car écrit sous l'influence d'un début de Desperate Housewives
vu précédemment! Le post n'est pas super, mais j'manque un peu d'inspi ! :s]

Ces derniers temps, les pullovers et autres accessoires pour se tenir chaud avaient été banni de la Wammy’s House, compte-tenu de la chaleur ambiante qui régnait à l’intérieur et à l’extérieur de l’orphelinat. L’Eté était arrivé, et avec lui, ce soleil qui frappait durement les dos des imprudents, ceux qui ne voulaient pas dévoiler leurs mollets et les personnes qui s’agitaient un peu trop. Mais, bizarrement, la fourmilière qu’était la Wammy’s House, loin de se reposer, remuait comme à son habitude, ses éléments les plus séditieux continuant à vendre drogue, cigarettes et plus si affinités à de pauvres gosses venant de débarquer, et ses têtes, à réfléchir à la façon dont ils pourraient bien arriver à arriver au sommet. Et oui. Car si pour certain, Eté signifie relaxation et repos, pour d’autres, ce mot plein de promesses est le moment où ils vaincront le plus facilement. Car ici règne la loi du plus fort.

Et Zero était loin de ne pas être touché par l’Eté. Non pas qu’il transpirait à tout va, laissant voir et sentir d’odieuses auréoles à ses camarades, mais plutôt qu’il était tout le temps assoiffé, et qu’à ce rythme-là, des types comme Lazy ou même…Aphrodite pourraient le battre aux prochains examens. Il retroussa les manches de sa chemise, blanche, cette fois-ci, car c’était la couleur qui attirait le moins le soleil, n’oubliant pas de déboutonner quelques peu sa chemise afin de se faire un peu d’air, puis, prit un revue scientifique de haut niveau à laquelle il était abonné : ceci serait parfait pour faire un éventail improvisé. Mais il avait toujours chaud, et étouffait dans cette immense bâtisse, combien même il secouait l’air avec la revue. Bon, il faut dire qu’il n’était pas vraiment habillé comme il convenait de le faire en plein été, mais le jeune homme ne tenait pas à ce que chaque orphelin voit ses marques de bleus sur ses jambes que lui avaient laissées ces multiples rencontres avec Mello. Il était vrai qu’il avait un peu plus tôt envisagé de ne pas hésiter à montrer ses blessures afin que chacun juge de la monstruosité du chef des Chocolate Rangers, cependant, entre-temps, il n’avait cessé d’entendre des ragots : comme quoi il n’était qu’un pleutre, qu’il ne valait rien, et, de plus, de jour en jour et presque imperceptiblement, son groupe se rétrécissait, que ses membres le quittent pour finalement faire bande à part ou bien car ils devaient quitter l’orphelinat. Fichu Roger. C’était à croire que quelqu’un œuvrait pour qu’il se retrouve seul, au final.

Il quitta la pièce où il se trouvait, remuant de plus belle le papier et se dirigea vers l’extérieur : avec un peu de chance, il trouverait un coin tranquille sous un arbre, et, au pire, si vraiment il ne trouvait rien qui convienne, il se réfugierait dans les cuisines, là où il faisait toujours frais afin que la nourriture soit conservée correctement, bien que ce lieu soit maintenant pour lui de mauvaise augure. Il n’était cessé de repenser à cette rencontre, l’autre jour qui l’avait amené, par la suite, à faire un séjour plus ou moins long à l’hôpital : il haïssait Mello encore plus qu’avant mais un autre sentiment s’était mêlé à ce somptueux mélange de haine et de rivalité. Lui-aussi avait pitié de lui. Pitié de lui, car si l’on réfléchissait bien et analysait le comportement du phénomène, il était totalement cinglé. Fou. Obsédé. Et ses nerfs craquaient pour un rien. Encore un qui ne ferait pas long feu, dehors, alors que lui arrivait le plus souvent à gérer ses émotions et celles des gens qu’il manipulait.

L’étang ? Non, sûrement pas. La réverbération du soleil sur l’eau était telle qu’elle lui donnait tout de suite mal aux yeux, et, de plus, il ne pouvait pas supporter de voir tous ces couples se béquoter, tandis qu’ils faisaient trempette et rafraîchissaient leurs pieds. Zero tenta plutôt de trouver un endroit tranquille, de préférence à proximité d’un grand arbre, où personne ne pourrait le déranger et où il pourrait se reposer en paix. Et oui, car il voulait également que personne ne sache qu’il voulait se reposer : voyez-vous, avec l’âge, notre grand garçon était devenu un peu paranoïaque, et il pensait que si d’autres venaient à savoir cela, ils augmenteraient leurs efforts pour le dépasser. Et il le trouva, finalement, ce coin tranquille, un grand arbre, marronnier sans doute, dont le tronc s’ouvrait et séparait en plusieurs parties. Zero trouvait décidemment ce genre d’arbre bien pratique, sans compter qu’il allait pouvoir s’asseoir tranquillement, profiter de la fraîcheur de la forêt ainsi que de l’ombre provoquée par les branchages au-dessus de sa tête.

Il ouvrit un livre. Pas difficile, juste histoire de se détendre et renforcer un tant soit peu sa culture littéraire, et dont le titre n’a sûrement aucune influence dans cette histoire. Puis, content de voir ces petites lettres d’imprimerie si bien alignées et surtout d’avoir trouvé cet endroit, Zero joignit ses mains, et les fit craquer. Puis, fit la même chose avec ses doigts, un à un. Ce était une chose qui répugnait la plupart des autres enfants ou adultes qui se trouvaient ici, mais Zero vouait un plaisir si intense à se faire craquer les doigts qu’il en avait fait un tic. Ou, selon certains psychiatres, une forme de névrose. Mais Zero ne se sentait pas névrosé ou plutôt, s’il l’était, tous ou presque tous les enfants de l’orphelinat l’étaient.

Un crac. Une branche qui craque, un pied qui foule le sol. Il n’était plus seul. Zero resta paisiblement là où il était, tandis que son esprit envisageait les pires théories : et si c’était Mello ? Et s’il l’avait suivi jusqu’à ici et qu’il allait l’éliminer, une bonne fois pour toute ? La mort faisait plus peur au quatrième successeur de L qu’il ne voulait se l’imaginer. Et puis de toute façon, ce n’était certainement pas lui. Pourquoi sur plus d’une centaine d’enfants, celui-ci aurait-il surgi devant lui ? Zahari sourit, essayant probablement de se rassurer, avant de se lever dignement tout en gardant la page de son livre.

« Qui est là ? »

[HJ: Excuse moi d'avoir tardé à répondre et également la médiocrité de mon poste. Comme c'est le début et qu'il faut enclenché la conversation, ça craint un peu mais je me rattraperais. En attendant, ton poste était très bien.]

Haaaaaaaaa chaleur, chaleur! Bien que l'été était une saison flamboyante et splendide pour beaucoup, elle n'en était pas moins un calvaire pour une demoiselle comme notre Orchid. Pourquoi? Et bien auriez-vous donc oublié que la jeune fille souffrait d'albinisme? Autant dire que les rayons du soleil lui était fortement contre indiqués! Pourtant, cela ne signifiait pas pour autant qu'elle n'aimait pas l'été, bien au contraire. Malgré les apparences, notre orpheline irlandaise appréciait pouvoir observer l'astre briller de son immensité, chassant les nuages gris londoniens afin d'illuminer le ciel bleu, mais également tout ce qui entoure notre bonne vieille terre, apportant épanouissement aux jolies fleurs qui recouvrent le parterre de ce cher orphelinat. Cela rendait les lieux bien plus vivant que les jours de pluie et également moins morose. Aaaa la morosité, il fallait la vaincre, c'était certains! Surtout lorsque l'on connaissait le climat si tendu dans les locaux des orphelins. Si Dame nature voulait bien apporter un peu de sa contribution pour cette bien lourde bataille, cela ne faisait qu'apporter un peu de baume au cœur de la jeune fille rêveuse.

A ce propos, il était bien amusant d'entendre ainsi parler une demoiselle faisant partie du groupe si controversé des Dark Nightmares, car après tout, en avait-elle le profil? Il aurait été plus facile de croire qu'elle faisait partie des Pacifists ou une troupe du genre mais pourtant, elle avait offert son nom et ses services à Zero, un garçon relativement méprisé bien que séduisant, connu pour ses disputes animées avec le grand Mello, et dont les ambitions n'étaient point véritablement dissimulés. D'ailleurs, jusque là, personne n'avait pu constaté un quelconque lien entre ses deux personnages si différents, nous parlons bien entendu de notre petite Orchid et de l'énigmatique Zero. Toutefois, c'était toujours avec un immense sourire qu'elle annonçait qu'elle faisait partie du groupe de ce dernier. Y trouvait-elle donc autant son compte? Cachait-elle quelque chose? Vous seriez étonnée que d'apprendre que les goûts et le choix de ses actes étaient bien plus simples et dénué de toutes fourberies. Néanmoins, cela n'effaçait pas les suspicions que l'on pouvait avoir à son encontre, parce qu'au final, on ne la comprenait pas toujours.

Quoiqu'il en soit, il y avait bien peu de temps, on comptait de nombreuses choses bien vilaines à l'égard de son chef et comme d'habitude, cela concernait toujours de près ou de loin sa rivalité bagarreuse avec Mello. Bizarrement, cela rendait notre jeune fille quelque peu soucieuse pour la simple et bonne raison que ces conflits devenaient de plus en plus récurrents. Était-ce donc toute cette chaleur qui en était la cause? Énervant tout le monde plus que de raison? Orchid ne suivait vraiment pas la vague, car au contraire, dans son cas, elle était encore plus souriante qu'à l'accoutumer. D'ailleurs, dans ses sentiments d'allégresse, une bonne promenade dans les bois environnants ne pouvaient ne lui faire que du bien, et, également, par la même occasion, cueillir quelques fleurs sauvages pour mettre dans sa chambre. Sa jeune co-locataire serait sans doute contente aussi.

Avant de se lancer dans sa petite excursion forestière, il y avait bien évidemment tout un rituel à faire avant de mettre le nez dehors avec ce soleil qui tapait bien fort. Une peau aussi blanche et fragile que celle d'Erlina ne le supporterait pas, et la rendrait malade à coup sûr. Il lui fallait facilement au moins une bonne dizaine de minutes pour se badigeonner le corps entier de crème solaire avec l'indice le plus fort qu'elle trouva dans le commerce, des pieds à la tête, ne délaissant aucun centimètre de peau. Cela pouvait paraître excessif mais comme elle ne comptait porter qu'une tenue légère, cela était quand même plus raisonnable. En parlant de vêtement, elle enfila une bien jolie petite robe qui lui sciait à merveille, d'un rose pastel, parfait pour l'occasion. Des petites chaussures, un chapeau pour couvre-chef, et enfin des lunettes de soleil pour ne pas que ses yeux délicatement rouges ne puissent s'abimer. Fin prête, la voilà partie. ^^

Spoiler:

Ce fut d'un pas léger et tranquille qu'elle quitta sa chambre, passant par les couloirs sinueux de l'orphelinat avant de prendre la sortie. Là, elle suivait vaguement le chemin tracé qui la guidait directement vers le bois, guillerette et souriante, retenant de temps à autre son chapeau pour ne pas qu'il s'envole au moindre coup de vent quand ce dernier daignait soufflait un peu pour rafraîchir l'atmosphère. Mais comme on pouvait s'en douter avec elle, ses lointaines pensées lui fit quitter la route dont les fleurs des abords étaient trop abimés. Il fallait s'enfoncer un peu plus profondément pour en trouver de bien plus élégantes, mais ses rêveries lui firent oublier de faire attention où elle marchait ainsi que le chemin qu'elle prenait. Cependant, après un temps, sans qu'elle ne remarqua d'ailleurs qu'elle s'était un peu perdue, elle finit par atteindre un endroit un peu plus dégagé, avec un grand arbre qui donnait une ombre bien agréable et aussi.... Zero.

Alors qu'elle marcha sur une branche qui craqua sous son poids, ne cherchant nullement à se montrer discrète, la voix du jeune homme interpella la demoiselle qui fut surprise de le trouver dans pareil endroit. Elle ne lui connaissait pas vraiment pareil hobbie mais, qu'elle rencontre surprenante après tout.

" Ho?? Zero? Bonjour à toi. J'espère que je ne te dérange pas. "

Erlina fit alors un grand sourire, et retira ses lunettes de soleil. Elle trouvait bien impolie de rester cacher derrière, surtout en face de son chef. Elle préféra alors les laisser astucieusement pendre sur son corsage puisqu'elle n'avait point de poche où les déposer. D'un pas tranquille, elle fit néanmoins quelques pas pour s'approcher du jeune homme, un bien maigre bouquet de fleurs sauvages à la main qu'elle cherchait bien évidemment à remplumer un peu. Elle ne préféra pas aller bien plus vers lui dans le simple cas où il préfèrerait rester tout seul. Hooo, elle n'était malheureusement pas une de ses collègues les plus proches mais elle ne savait que trop que Zero aimait la tranquillité.

" Suis-je bête! Je suis Orchid. Je ne sais pas si tu te rappelles de moi. Tu dois être tellement occupé que retenir des noms ne doit pas être ta première préoccupation. "

Là, Erlina pencha ingénue la tête sur le côté lorsqu'elle perçut que son camarade tenait entre ses mains un livre. Il était donc venu ici au calme pour lire un peu? Décidément, il se donnait vraiment beaucoup de mal pour étudier, c'était aussi cela qui lui valait un peu l'admiration d'Orchid.

" J'espère que tu n'as rien eu de bien grave? J'ai su que tu étais allé à l'hôpital. Je souhaitais te rendre une petite visite mais on m'a dit que ce n'était pas possible. Mais je vois que tu étudies déjà, c'est plutôt bon signe. "

Oui, Orchid était capable de passer du coq à l'âne en quelques instants, ne suivant alors que le fil de ses pensées, contant ce qui lui traversait l'esprit avec beaucoup d'honnêteté et sans pudeur. Cela faisait partie du charme de la jeune fille, au moins le mensonge ne faisait pas partie de sa vie.

Combien de chances sur cent avait-il de ‘tomber’ sur quelqu’un d’agréable à sa vue ? Pas beaucoup, en fait car tout le monde, en ce moment, semblait allié contre le beau brun. Il fallait dire également qu’il n’avait guère été particulièrement sympathique. Bizarrement, sa dernière rencontre avec Mello l’avait fait…grandir, et il avait ressenti le besoin d’être naturel avec quelques gens, afin de ne pas être abandonné, profiter de leur compagnie. Depuis sa petite enfance, Zahari avait toujours ressenti le besoin que quelqu’un l’accompagne dans ses actions, qu’il ne soit pas seul. Avant, c’était sa mère, mais maintenant que celle-ci était morte, le rôle avait été transmis à Heretic. Drôle de relation que celle de ces deux zigotos. On n’aurait su si ces deux-là étaient amis, ou même amants. A vrai dire, Heretic était l’une des seules personnes de l’orphelinat qu’il considérait à part entière, sans trop se soucier de ce qu’il lui apporterait. Heretic, et puis Orchid. Cette jeune albinos avait toujours intrigué Zero, non pas pour sa ressemblance de chevelure avec Near, mais plutôt pour le fait qu’elle soit, en quelque sorte, indomptable. Et puis sa manière d’agir l’intriguait. Ses motivations pour intégrer son groupe, dont il ne savait rien, sa raison de rester ici alors qu’il avait tellement été discrédité. En quelque sorte, Zero l’admirait, bien qu’il se demandait toujours quel rôle la jeune fille pourrait avoir dans son groupe. Zéro soupira. Heretic ou Orchid. Deux des seuls qu’il aurait aimé voir surgir dans ce bois, les autres étant jugés bien trop perturbateurs, ou bien inopportuns. Heretic, pour sa surprenante capacité à redonner aux gens l’énergie qu’ils n’ont plus, et Orchid…pour il ne savait quelle raison.

Vous l’aurez compris, Zahari était un brin déprimé. D’abord la bagarre avec Mello, ce qu’il avait pensé ce jour-là, et puis, il ne s’était toujours pas remis de ses blessures, ce qui l’avait passablement fatigué. Jour et nuit à se demander si il finirait sa vie défiguré par des yeux au beurre noir, jour et nuit à se demander combien de kilogrammes de poudre il devrait acheter ou emprunter aux filles pour en cacher les traces, sans compter ses noires pensées qui le hantaient presque tout le temps, désormais. Ce duel avec Mello était-il indispensable ? Il le haïssait plus qu’auparavant mais avait désormais pitié de lui après l’avoir vu dans cet état. Un monstre, voilà, c’était un monstre sanguinaire et brutal. La prochaine fois qu’il le croiserait, sans Matt, il ne s’en tirerait probablement pas vivant. Et mort, plus de succession à L. Vous l’aurez compris, c’était uniquement sa vie qui préoccupait le légendaire Dark Nightmare. Et il fut étrangement…heureux, lorsqu’il vit Orchid montrer le bout de nez et élever quelque peu la voix. Levant la tête, il remarqua la paire de lunettes que celle-ci avait, collée à son nez. Bien sûr. Ce devait vraiment être dur d’être albinos. Un sourire éclaira le visage de Zahari. Il aimait le naturel que dégageait la jeune fille.

« Tu ne me déranges pas. J’étais juste en train de lire et…de penser. Donc tu es la bienvenue ! »

Il sourit une nouvelle fois à la nouvelle venue, avant de remarquer que la jeune fille avait enlevé ses lunettes pour lui parler. Une marque de respect, sans doute. Autrefois, Zero aurait été plutôt flatté, mais maintenant… maintenant, il se sentait presque nostalgique. Elle pensait donc qu’il ne la connaissait, même pas de nom ? Cela étonna soudainement Zero, surtout que lui-même pensait qu’il se devait de connaître le plus possible les membres des Dark Nightmares, et que ceci ne lui posait de problème de mémoire, vu le petit nombre de personnes appartenant au clan des petits pois-légumes, en ce moment.

« Oui, je connaissais ton nom, ne t’inquiète pas. Et puis, tu n’étais pas obligée tes lunettes, tu vas avoir mal aux yeux. »

Zero esquissa un nouveau sourire. C’était l’une des premières fois où il était honnête, où il ne ressentait pas le besoin de dire quelques mensonges à la place de cette si chère vérité. La compagnie d’Orchid était vraiment agréable, surtout après avoir pensé que celui qui arrivait était peut-être Mello qui désirait le supprimer. Une brise fraîche. Finalement, il appréciait la jeune fille. Il sourit une nouvelle fois lorsqu’il l’entendit parler de son séjour à l’hôpital. C’était vraiment sympathique de sa part de s’être inquiétée pour lui. Elle devait avoir vu quelques bleus mal cachés sur sa peau, en arrivant, et se demandait probablement comme cela s’était passé. Le garçon était un peu désarçonné, en fait : depuis le temps qu’il vivait ici, il n’avait jamais vu la moindre personne demandant quelque chose sans un quelconque intérêt derrière la tête : par conséquent, Orchid devait faire parti du lot. Avait-elle l’intention de rapporter tout ce qui s’était passé à Candy, afin que cela fasse le tour de potins de la Wammy’s House ? Il se demandait toujours pourquoi la jeune fille avait intégré son groupe. Etait-elle machiavélique, comme les autres ? Etait-elle comme Poison qui essayait de le supplanter, sauf que plus discrète ? Mystère. En tout cas, c’était clair qu’il ne pouvait pas tout lui dire. Orchid avait l’air gentille mais l’on ne savait jamais : un incident était si vite arrivé, et rien ne garantissait qu’elle était totalement honnête, même si, d’après ses sources, elle avait toujours été comme cela.

En analysant leurs noms, il était facile de retrouver ceux qui feraient ou faisaient défauts au Dark Nightmares. Roger l’avait bien aidé sur ce coup. Poison et Viper avait tous les deux des noms qui sonnaient comme des produits qui pouvaient donner la mort, End, c’était End, mais il était en un sens un peu trop proche de Viper et d’Angel, et de ce fait, Zero se méfiait de lui. Puis, restait les quelques autres. Ils étaient peu, en ce moment, mais leur chef ne doutait pas que leur nombre augmenterait dans quelques temps. Orchid était l’un des seuls noms, avec Sky et Knight, qui sonnaient vraiment bien. Mais de toute façon, il jouait avec tout le monde depuis si longtemps ce jeu de manipulation, et puis, avait commencé une agréable conversation avec la jeune fille. Alors, autant continuer, au lieu de devenir paranoïaque.

« C’est gentil de t’inquiéter pour moi. Non, ne t’inquiète pas, je n’ai rien eu de grave ! J’ai juste vécu un terrible cauchemar mais maintenant, c’est passé, et il n’en reste presque rien. »

Comme pour démentir ses paroles, Zero voulut s’appuyer sur le tronc de l’arbre mais ne put retenir une grimace de douleur. En réalité, il avait bien sûr eu quelque chose de grave. A l’hôpital, les médecins avaient dû être surpris du nombre de blessures qu’il avait sur le corps. Quelques côtes brisées, écrasées, sans compter les multiples fractures, et Zero zappait encore bien des blessures importantes. Non seulement Mello l’avait ridiculisé, mais en plus, il l’avait brisé physiquement, et, dans son orgueil. Plus jamais il ne ferait des plans gentillets comme avant. Désormais, tous seraient préparés avec une minutie diabolique.

« Tu es jolie en robe d’été, et as du courage de sortir dehors par ce temps-ci. Je sais que sous les bois, il y a de l’ombre mais tout de même…ce ne doit pas être facile d’être une albinos… »

Il prit un air compatissant même si le mot ‘albinos n’inspirait pour lui que du mépris. Near, Near, et encore Near. Quand cette obsession allait-elle donc le lâcher ? Zero essaya de se calmer mentalement. Il n’en avait rien à faire de Near, puisque tout ce qui l’intéressait, c’était d’abord de vaincre Mello. Zero adressa à nouveau un sourire rassurant à l’égart de sa jeune camarade.

« Non, vraiment, il n’y avait aucune raison pour que tu t’inquiètes Les médecins auxquels j’ai été confié ont été très compétents, et puis on ne voit presque plus les plaies. »

Zero ne parla pas de son plâtre, ni des marques d’ongles qui lui restaient, ni de ce qu’il devait cacher aux autres sur son visage.
Il ne voulait pas, par-dessus tout, paraître faible.

Qu'il était plaisant de voir son cher chef sourire! Qu'il était plaisant de le voir un tant soit peu heureux... su heureux il était. Malheureusement, Orchid ne savait que trop que cela ne devait être réellement le cas. Pourquoi? Malgré son côté naïf et ingénue, elle n'était pas sourde aux rumeurs et autres remarques désobligeantes que l'on comptait sur Zero. Notre jeune Irlandaise ne comprenait pas le moins du monde pourquoi tout le monde le méprisait, ou tout du moins, se montrait particulièrement désagréable à son encontre. Est-ce que les gens s'étaient offerts la peine de le connaître un peu? Orchid le désirait en tout cas, le comprendre, et c'était ce qu'il avait amené à entrer dans ce groupe si controversé que les Dark Nightmares. Ho, on pouvait bien se moquer d'elle à ce sujet, on pouvait même raconter beaucoup de bêtises sur son compte parce qu'elle fréquentait ce clan, elle s'en moquait éperdument. Contrairement à beaucoup d'élèves de l'orphelinat, Erlina ne s'était jamais préoccupée de sa propre réputation, elle n'y prêtait même aucune attention. Ce n'était pas plus mal d'ailleurs et elle ne se rendrait jamais malade pour si peu. Ce que les gens pensaient... elle s'en tamponnait le coquillard! Mais il était vrai que pour ce qui concernait les amis proches, ce n'était pas exactement la même chose. Lorsque l'on était proche de certaines personnes et qu'on les appréciait énormément, leur opinion était très importante. Ils étaient l'exception qui confirmait la règle.

En tout cas, Orchid ne tarda pas à rendre aussi agréablement que possible l'esquisse joviale qui habitait son visage à Zero. C'était un garçon vraiment surprenant à ses yeux. Il était beau, il était intelligent et possédait un fort caractère. Elle se souvenait même avec une sorte de mélancolie un peu triste, la première fois où elle le croisa au détour d'un couloir presque vide. Il y avait un sacré remue ménage et de peur d'apparaître là où il ne faudrait pas, elle était restée à observer timidement dans l'angle du passage. Là, ses petits yeux rouges scrutèrent alors la rivalité masculine dans tout son état : Zero contre Mello. A l'époque, elle venait à peine d'arriver à la Wammy's House et elle ne s'attendait pas à autant de violence. Cependant malgré ça, c'était Zero qui avait attiré le plus son attention, la lueur enragée qui brillait dans ses yeux, ce côté revanchard et un peu impuissant à ce moment là. Mello se moquait de son pseudonyme dans ses souvenirs... Enfin, la chose qui lui traversa l'esprit était que Mello n'était pas un gentil garçon. La deuxième fois où elle le rencontra, c'était dans la bibliothèque où elle désirait se réfugier du monde. Assise à une table plus éloignée, elle avait reconnu la silhouette de son chef qui travaillait d'arrache pied sur elle-ne-savait-quoi. Elle avait alors trouvé plus attendrissant à cet instant. Intriguée, il ne lui fallut pas plus pour accepter la proposition de Knight à l'époque de les rejoindre. Elle ne regrettait pas le moins du monde son choix en tout cas.

Ce fut alors que son camarade en chef la rassura en contant qu'il connaissait son identité, et autant dire que cela lui arracha un large sourire. Cela ne pouvait que lui faire plus que plaisir que de constater qu'elle n'était si invisible qu'elle le supposait. C'était même formidable. Encore mieux, il s'inquiéta même du fait qu'elle avait ôté ses lunettes pour sa vue. Penchant la tête sur le côté, un peu gênée à vrai dire, elle conserva tout de même son sourire.

" Cela ne te gêne vraiment pas que je les porte? Je ne voudrais pas paraître impolie. C'est toujours plus agréable de regarder quelqu'un dans les yeux, plutôt qu'à travers des verres sombres. Hahaha! "

Sagement, elle reprit ses dernières et les re-déposa sur son petit nez blanc. Cela lui offrait presque une allure VIP très amusante. A vrai dire, elle avait demandé l'avis d'une fille de l'orphelinat pour les choisir, elle n'y connaissait vraiment rien en mode de toute façon. Enfin, ces détails esthétiques n'avaient strictement aucune importance.

Mais voilà qu'en lui demandant des nouvelles, Zero tenta de lui démentir sur son état. Orchid ne râta pas la grimace de douleur qui s'afficha brièvement sur le visage du jeune homme, et aussitôt elle accourut vers lui pour le soutenir délicatement, afin de ne pas lui faire mal non plus.

" Tu ne devrais pas trop en faire tu sais... il faut être patient avec son corps... je suis assez bien placée pour le savoir! Hahahahaha! Je ne compte plus le nombre de fois où je suis passée à l'infirmerie... et à l'hôpital aussi d'ailleurs... Mes maladresses finiront par m'user à force! Hahahaha! Mais toi tu es plus important Zero, tu es le chef des Dark Nigthmares! Ne te surmène pas. "

La jeune albinos lui fit alors un grand sourire qui se voulait également rassurant et honnête, après tout, Orchid ne mentait jamais, ou tout du moins, ce la ne lui était jamais venu à l'esprit, que les vérités soient bonnes ou mauvaises d'ailleurs. Mais rassurez-vous, lorsque cela est mauvais, elle a quand même quelques scrupules à les dire.

Là, Zero changea rapidement de conversation, peut-être pour éviter que l'on ne s'attarde trop sur sa santé? L'irlandaise garda son esquisse joviale et répondit avec l'éternelle franchise qui est la sienne.

" Merci Zero. Ton compliment me fait plaisir mais tu sais, je n'ai pas vraiment de courage. Il est vrai que mon problème est incommodant mais je ne veux pas que cela m'empêche de vivre. Une bonne crème solaire avec un gros indice fait l'affaire pour des jours comme aujourd'hui... et puis, je ne me place pas trop longtemps sous le soleil. Héhéhé! Il suffit de savoir faire un peu de prudence comme de prendre quelques risques! La vie est trop courte non? "

Toujours d'un grand enthousiaste, elle esquiva alors quelques secondes un petit regard vers le livre que Zero lisait.

" Ta lecture était intéressante? J'espère que ce n'est pas encore pour un devoir à faire! Sinon j'ai complètement oublié de le faire! Enfin... ce n'est pas grave! Hahaha! En tout cas, je suis contente de te voir dehors, j'ai l'impression que tu ne t'amuses pas beaucoup et voir que tu quittes un peu l'orphelinat, cela me réjouit! D'ailleurs, lorsque tu auras un peu de temps, je te propose de sortir en ville peut-être? Cela te changerait les idées! En plus je connais une bonne librairie qui pourrait ta plaire! "

Beaucoup de personne prendrait peut-être plus de pincette avec un garçon comme Zero, et hésiterait à deux fois avant de l'inviter ainsi, mais nous parlons de Orchid! Une jeune demoiselle qui ne manquait pas de fougue derrière sa fragilité apparente, et puis, quelle plus belle occasion que de servir un peu son chef et camarade, non?

Et puis de toute façon, qu'elle porte ces lunettes ou non ne changeait strictement pas son monde. Au pire, son inconscient pourrait se sentir quelque peu vexé de n'avoir pas vu la personne avec qui il parlait, mais bon, Zero n'en n'avait cure : il voulait, vous devez l'avoir compris, car le chef des Dark Nightmares n'est pas un bisounours. C'est très bien d'avoir une belle jeune fille en robe d'été à ses côtés, mais encore faudrait-il qu'elle lui soit utile. Orchid allait lui servir, en effet, même s'il ne paraissait en ce moment que très heureux de l'avoir en sa compagnie, et de pouvoir parler avec elle. Puisque toute action devait avoir une fin, un but, Orchid se devait d'être l'un de ses outils afin d'atteindre L, non le personnage bien sûr, mais le poste. Et lorsque l'on y pensait, très logiquement, ses craintes à propos de ses réelles motivations pour intégrer son équipe n'avaient plus lieu d'être : si Orchid avait décidé un beau jour de rallier les Dark Nightmares et qu'il n'en connaissait pas les obscures (ou non) raisons, ce n'était guère son affaire. Orchid était ici, elle avait choisi de se rallier à lui, et il ne ressentait pas autour d'elle l'aura traîtresse que dégageaient Poison ou Viper. Elle était juste...à part et il ne devait pas être le seul à se demander pourquoi elle avait intégré les Dark Nightmares : justement, ceci en faisait la candidate idéale. Puisque lui ne le pouvait, ne voulait plus agir personnellement, cette fille d'apparence innocente devrait être envoyée sur les lieux comme son émissaire secrète, en très gros. Les plans de Zero paraissaient toujours grossiers expliqués comme ceci, mais finalement, ils étaient beaucoup plus compliqués que la normale. Tout d'abord parce qu'il s'agissait tout de même de l'un de ses plans, mais ensuite car... Toute cette discussion inutile pourrait durer bien longtemps, alors passons à autre chose.

A vrai dire, ce que disait Orchid ne faisait que faire augmenter son orgueil déjà très haut placé, et le persuader qu'il devait l'utiliser intelligemment. Elle avait dit qu'il était vraiment 'courageux' et, dès cette instant-ci, les chevilles du jeune garçon triplèrent. Lorsque vous êtes dans une situation où vous êtes mal-à-l'aise, que vous venez de perdre une bataille, comme Zahari, ne vous rendez pas vous compte qu'un simple mot, comme « Tu es courageux. » peut changer la donne et faire de vous un terrible adversaire ? Si Zero avait été un ninja épuisé par un long combat, l'on aurait immédiatement pu voir une énergie phénoménale se dégager de son corps : avec toute cette affaire, il en avait presque oublié la course à L. Rien ne comptait plus que Mello, Mello et Mello ? Et s'il l'ignorait, tout simplement ? S'il forçait le plus de monde possible à l'ignorer ? On raconte que l'indifférence est bien pire que tout, le blond en faisait déjà les frais avec Near et il y était plus que sensible. Cependant, qui voudrait participer à ce petit 'jeu' ? (car Zero voyait ceci comme un jeu puisque personne sans doute n'accepterait de, du moins volontairement zapper Mello.) Il fallait trouver quelqu'un de cohérent qui irait convaincre, persuader les quatre coins de la WH*, sans pour autant que qu'un autre ne se doute qu'il soit en rapport avec le 'jeu'. Par ailleurs, le choix d'Orchid semblait tout prononcé : il lui expliquerait les règles plus tard mais, pour l'instant, autant qu'ils discutent un peu : il fallait qu'il la connaisse mieux pour la manipuler avec perfection.

« Non, pas spécialement !! Visiblement, l'auteur pense détenir une vérité absolue et...cela m'horripile. Tu n'as jamais lu de livre comme cela ? Ce genre d'essai qui te donne envie de faire un procès à l'acteur ? »

Zahari arrêta de parler quelques secondes, le temps qu'un rire léger parcourt sa gorge. Il n'aurait jamais pu penser auparavant que quelqu'un puisse rire à l'idée d'avoir oublié de faire un devoir. A vrai dire, lui, sitôt son agenda gribouillé de noir, se dirigeait dans sa chambre afin d'en accomplir le maximum, après quoi il pourrait enfin songer filer une bonne fois pour toute une raclée à cette blondinette chocolativore qu'était le deuxième ex-aequo successeur de L.

« Un tour en ville ? Je suis tout à fait d'accord, tant que l'on s'éloigne de cet horrible endroit ! Occupons-nous plutôt d'abord de toi. Tu pourrais me montrer cette librairie ensuite, si tu en as toujours envie. Désires-tu faire les magasins, Orchid ? Je suis certain que le rouge clair irait très bien avec ta couleur de peau. »

Dans les magasins, tout d'abord, il y a souvent la climatisation. Un courant d'air froid non naturel qui vient vous rafraîchir lorsque vous crâmez à quarante degrés au soleil, température d'ailleurs sans doute plus qu'improbable en Angleterre puisque, c'est bien connu, nos amis les rosbeefs ont un pays qui semble avoir apprivoisé toute une panoplie de nuages : noirs, gris, verts parfois, mais oublions certains émanations toxiques et mon humour de très mauvais goût. Mais nous sommes dans un rp et, tout est possible en rp. Même que des grenouilles tombent du ciel ou qu'un super méchant réscussite sous les cris vaudou de ses adeptes. Passons. Ensuite, nous devons préciser que le but de Zero était tout de même de faire accepter à Orchid une mission dangereuse, sans pour autant qu'elle ne se doute de la nature de celle-ci. Par conséquent, il se comporterait désormais comme un vrai gentleman. Ce qu'il était, de toute façon, alors pas besoin de surjouer son rôle.

« Je connais un magasin sympathique qui vend d'assez jolis vêtements. Nous pourrions y aller, si tu veux. Et puis, qui sait, nous pourrons peut-être, peu de temps après, nous reposer à l'ombre d'un parasol ? »

Zero était en train de tendre son bras à la jeune albinos lorsqu'une vilaine grimace vint à nouveau se peindre sur son visage. Encore. Il s'était à nouveau laissé emporté un peu trop loin dans ce plan et avait même oublié qu'elle était sa situation actuelle, c'est-à-dire tout sauf idéale. Il allait avoir du mal pour marcher jusqu'à Winchester à pied, il le savait, ou du moins, se rendre jusqu'à l'arrêt de bus le plus proche, aucun orphelin n'étant sans doute assez fou pour marcher jusqu'à la grande ville. Disposer de bus quelques fois par jour était bien pratique, à vrai dire, aussi bien pour ses petits tours en ville accompagné de diverses filles que pour ses petits achats personnels, j'entends non par là drogue ou sex toys, mais plutôt chemises neuves et vestes associées. Burton et autres magasins bien chers de ce style sont ses meilleurs amis, surtout que son porte-feuille est bien rempli et qu'il peut en disposer à volonté, du fait que dix-sept ans soit l'âge de majorité légale, en Angleterre.

Zahari rangea le livre, dont on ne connaît toujours pas le titre d'ailleurs, dans le sac noir posé sur le sol. De la marque Louis Vuitton. Je le précise car souvent, Zahari est très fier d'exhiber les objets qu'il a pu acheter grâce au porte-feuille de papa-maman. Les bonnes habitudes ne se perdent pas, mais, à ce moment-là, le garçon mit directement l'objet à son épaule, sans le faire longuement admirer par son interlocutrice. Miracle divin ? Non, panne d'inspiration. Et puis il ne voyait pas à quoi cela lui servirait, de faire cela. Et puis...si seulement un chauffeur de taxi venait le chercher. Parce qu'il ne se sentait pas bien, que ses horribles blessures continuaient à lui faire horriblement mal.

« Avant toute chose, tu n'aurais pas un doliprane, s'il te plaît ? »

Lorsqu'il serait enfin le Roi, il fonderait un pays sans blond. Car ce genre d'individus ne sont que de vicieuses petites araignées.

{ La fin, c'est un peu le bazar, beaucoup. Je te laisse la liberté de mouvement. Tu peux emmener Zero où tu veux, que ce soit en ville ou ...chais pas. *baille* À bas la rentréeeee !!! è___é
PS : Mercici Kat' et Tam pour avoir essayé de m'aider ! Oui, la wifi de ma résidence est pourrave. Heureusement que j'ai un week-end de trois jours, là.}

O jovialité quand tu nous tiens! Ou plutôt quand tu tiens Orchid, il est bien difficile qu'elle s'en aille. Sourire aux lèvres sous ses grands airs candides, notre jeune Irlandaise était résolument de très bonne humeur et se savoir en compagnie de son "chef" la ravissait encore plus. Allez savoir pour, mais elle trouvait ça excitant d'être avec une personne que nous pourrions qualifier de populaire, bien que, malheureusement dans le cas de Zero, ce n'était pas vraiment dans le bon sens. Toutefois, c'était comme si elle, la petite femme de chambre du grand château de la Wammy's House - car c'était ainsi qu'elle se voyait si elle avait vécu dans une sorte d'époque moyen âgeuse - allait pouvoir passer la journée avec le noble jeune homme dont elle devait par son travail faire de son confort le plus confortable. Quel euphémisme. Bref... C'était un privilège!!! Mais il était vrai qu'elle se montrait de toute façon bien plus culottée que le devrait une simple boniche. Elle n'avait pas peur de regarder Zero dans les yeux, bien au contraire, elle n'avait pas peur de se tenir à ses côtés, ni même des commérages que l'on pourrait conter sur elle parce qu'elle était de son groupe. A vrai dire, c'était sans doute ce qui était formidable avec elle : elle s'en foutait royalement. Vous pouviez être gay, hétéro, misogyne, violent, peureux, sarcastique, doux comme un agneau, dragueur, menteur, riche, pauvre, étranger, malade... cela lui faisait une belle jambe. Le regard d'Orchid ne s'attardait pas sur ces futilités, et c'était sans doute cela qui lui donnait cette nature naïve. Elle pourrait tout aussi bien se jeter d'elle-même dans la gueule du loup, elle le ferait avec le sourire... et d'après elle, elle se serait fait vite recracher! Curieusement, dans son esprit non terrien, elle s'était toujours dit qu'elle devait avoir mauvais goût!

Bref...

L'esprit frivole de la jeune fille finit alors par trouver un semblant de point d'encrage dans la question de son compagnon. Un livre qui l'horripilait... un livre qui l'agacerait à un point tel qu'elle voudrait le jeter aux orties... Si un tel livre existait, elle utiliserait les feuilles pour faire des origamis. Autant ne pas gâcher le papier! Réfléchissant alors derrière ses lunettes noires, et affichant une petite moue assez amusante, elle se creusait la tête pour tenter de voir si elle avait rencontré un tel problème...

" Euhhhhh.... je ne me souviens pas d'avoir lu un tel livre... Mmmm... non vraiment je ne vois pas trop.... si cela arrivait, je trouverais une façon d'utiliser autrement ce bouquin que de continuer à le lire! Hahaha! Mais, il y a peu de choses qui m'agacent vraiment maintenant que j'y pense... "

Tout sourire, elle paraissait toujours dans sa lignée de réjouissance. Il était vrai que l'on avait rarement vu la jeune fille pleurer ou bien se morfondre. Lorsqu'elle ne souriait pas, elle avait une expression songeuse, le regard majoritairement tourné vers le ciel... cela devait être étrange de la percevoir avec un air colérique et pourtant... cela était arrivé une seule fois... mais il n'y avait aucun témoin.... Passons...

Lorsque Erlina proposa alors sans arrière pensée à Zero si celui-ci était désireux de faire un tour, il n'y eut rien de plus formidable que de constater que la réponse fut positive. Cela allait être l'occasion rêvé d'en apprendre plus sur son pauvre chef réprimé... et dire que quelque part, les deux jeunes gens cherchaient la même chose, c'était assez ironique.... mais il était évident que cela n'était pas forcément dans le même but.

" Je suis contente de voir que tu veuilles bien!!! Il n'est pas bon de rester trop enfermé!! "

Dans cette même lignée, le jeune anglais se montra même plus avenant que la demoiselle, proposant même d'aller faire les magasins en sa compagnie. Et dire que la jeune fille avait toujours cru que cela ennuyait les garçons.... Zero ne devait véritablement pas être comme les autres finalement. Mais cela déclencha également une autre réaction chez Orchid : elle rougit. Le rouge? Vraiment? Une couleur qui lui irait bien? Et dire que l'on lui avait toujours reproché le rouge de ses yeux que l'on disait effrayant dans son enfance, voilà que son chef lui affirmait que cela devait lui aller. C'était ce que l'on appelait une grande surprise.

" Ho??? Tu... tu penses vraiment? Le rouge? Euuuh.... et bien... pourquoi pas? Je ne fais pas souvent les magasins... voire jamais... c'est plus facile de commander par le net... J'ai encore du mal à aller dans les endroits aussi bondés toute seule. Hahahaha! Mais au moins, le rouge pourrait être assorti à les yeux! Hahahaha! "

La positive attitude! C'était le credo d'Orchid! Elle s'était promise qu'un jour, elle finirait pas se débarrasser de cette empoisonnante phobie de la foule et de l'oppression. Elle avait déjà fait beaucoup de progrès depuis qu'elle était à l'orphelinat, elle paniquait moins... mais elle se disait peut-être que c'était à cause des visages devenus familiers. Une véritable énigme.

" En tout cas, je suis OK! Je compte sur toi pour m'aider! Je m'y connais vraiment pas en mode et tout... et comme tu es quelqu'un de goût, je te fais confiance sur les choix à faire! Je suis sure que nous passerons une super journée!! "

C'était ce que l'on appelait encore une fois de l'enthousiasme! Mais celui-ci se terminait un peu lorsqu'elle perçut la difficulté, bien que cachée, de Zero a se remettre sur pied. On ne pouvait pas dire que Mello avait été très tendre avec ce dernier et au delà de la blessure de l'ego, les plaies physiques devaient être très douloureuses. Et la douleur... Orchid la connaissait très bien. Elle connaissait même tous les anti-douleurs que l'on pouvait proposer à l'hôpital ou à l'infirmerie de l'orphelinat pour y avoir séjourné pas mal de temps et à plusieurs reprises. A ses yeux, Zero devrait être au lit, couché, à se reposer. Quant aux dolipranes, Erlina avait une plaquette de ses médicaments dans la toute petite et modeste sacoche qu'elle avait pendu en bandoulière. Cela n'avait vraiment rien avoir avec le classieux Vuitton. Ce fut en lui tendant une des gélules à avaler qu'elle fit par de son inquiétude....

" Tu es sûr que ça ira Zero? Je peux toujours te raccompagner dans ta chambre. Tu pourrais te reposer un peu... Mais... si tu es toujours prêt, alors laisse-moi t'aider. "

Souriante, Orchid n'allait certainement pas rester là à le regarder bouger difficilement, et dans sa proposition, elle se posta à ses côtés à lui tenant délicatement le bras afin de le soutenir et lui servir d'appui pour le soulager un peu. Si il venait à vaciller, elle serait là. Cela passera ni vu ni connu, bras dessus bras dessous, non? Bon... peut-être que cela prêterait à confusion pour les mauvaises langues, mais vous savez quoi? Elle s'en fout.

[t'inquiète pas, c'était pas le bazar pour moi! Dis moi si ma réponse te convient et le choix que tu préfères : elle l'emmène se reposer dans la chambre ou ils vont directement en ville vers les andouilles dans un centre commercial! ptdr]

Zahari décacheta le médicament puis l'avala tout en faisant couler dans son gosier un peu de la bouteille d'eau qu'il avait amenée en même temps que le livre. En ce moment précis, il aurait été très difficile d'essayer de deviner ce qui lui passait par la tête : quelqu'un de mal intentionné, comme un certain blondin, aurait certainement dit qu'il se préparait à réaliser un énième coup de vache ; aussi bien qu'une personne normale, comme il en existait parfois à l'orphelinat, aurait pu penser que le brave chef des Dark Nightmares était en train de redevenir lui-même, et que les coups de Mello lui avaient enfin remis les neurones en place. Il essaya de se calmer. De dire à ses muscles de fonctionner correctement, que le médicament allait agir mais...rien à faire. Il fallait attendre quelques minutes car les dolipranes mettent souvent plus de temps que voulu pour produire l'effet désiré et parfois même, il paraissait ne pas avoir du tout d'effet.

Doliprane. Le jeune homme aurait pu composer une dissertation de plus d'une trentaine de pages sans même faire d'effort tant il avait dû user de cette marque, au cours de sa courte vie. Coups de blondin effarouché bien entendu mais également divers maux de têtes dûs à des cours trop intensifs et efforts poussés peut-être au-delà de ses limites. Mais nous ne sommes pas là pour parler et faire de la publicité au médicament qui parfois ne marche pas, laissant au plaignant l'affreuse douleur lui vibrer aux oreilles. Zero n'aurait pas pu contredire ce qu'il venait de dire avant – c'est-à-dire inviter cette charmant demoiselle en ville – en la forçant à la raccompagner dans sa chambre car il était au plus mal. Non. Car Zero était avant tout un parfait gentleman : il réalisait toujours ses promesses, peut importe combien cela lui coûtait et surtout si cela lui rapportait, ensuite.

« Ne t'inquiète pas, je suis sûr que ce doliprane fonctionnera à merveille et combien même, je ne voudrai pas te gâcher cette merveilleuse journée !! Tu as vu le soleil ? Les cafés et boutiques n'attendent que nous ! »

Zero entoura Orchid d'un bras, comme un serpent aurait pu entourer sa proie afin de mieux pouvoir l'étrangler. Mine de rien, le jeune homme pensait déjà à ses prochaines paroles car avec lui, rien n'était remis au hasard : même ses paroles pouvant paraître quelques peu...débiles, comme celles prononcées lors de la baston qui l'avait presque handicapé, n'étaient pas dénuées d'une certaine...ambiguïté. Zero se souvenait des deux mots qu'il avait prononcés et qui avait causé le dégoût de l'adversaire : « Merci Matt. » Si tout l'orphelinat savait combien il haïssait Matt, éventuellement plus que Mello. Cette phrase avait eu un mélange d'honnêteté au départ mais en y réfléchissant dans son lit d'hôpital, Zahari ne voulut – non plus – accepter qu'il l'avait prononcée. Alors étaient venues un tas d'explications peut-être logiques et il s'était finalement persuadé qu'inconsciemment, il avait souhaité crée une diversion et puis point final.

Bref. Zahari commença à mettre une jambe devant l'autre car ils n'allaient certainement pas rester ici pour une éternité. Il 'tira' sa compagne en direction du chemin le plus court pour prendre le bus – la marche à pied lui aurait été fatale – et lui jeta un regard mi-figue mi-raisin, les yeux plissés et un sourire aux lèvres. Ce genre de regard dont vous ne connaissez absolument pas la traduction et dont l'interprétation pourrait aller de : attention toi, j'vais t'relooker de la tête aux pied à : mais qu'est-ce que je fais ici avec toi, tu crains. Mais cette dernière phrase n'hantait absolument pas les pensées de Zero, alors, il aurait été dommage qu'Orchid puisse y penser.

« Ca va être génial, tu vas voir ! »

Par chance, un bus arrivait justement à l'arrêt où montaient et descendaient habituellement les résidents de l'orphelinat ; ainsi, les deux jeunes purent sans trop attendre y monter. Zero paya le maigre pécule que constituait le prix pour avoir le privilège de mériter une place dans ce modeste car à la peinture par endroit émaillée puis saisit à nouveau la main d'Orchid et se dirigea dans le fond du bus.
La place où il s'assit n'était pas des plus luxueuses. On pouvait même dire qu'elle avait fait son temps et Zero envisagea un court instant de délivrer sous l'anonymat quelques centaines de milliers de livres à la mairie afin qu'ils s'occupent enfin de la restauration des bus. Ou peut-être n'avaient-ils guère eu de chance et étaient-il tombé sur ça ? Bref. Le car roulait – à son rythme – en direction de la ville de Winchester tandis que Zahari Lone se concentra soudainement dans la contemplation des yeux de sa voisine de devant et de son entourage le plus proches. En dehors du chaos des pneus sur le goudron, Zahari entendait – très distinctement et depuis son arrivée – une groupe de filles boutonneuses glousser et se chuchoter des phrases à son sujet : « Tu crois qu'il nous a remarquées ? », « Tu penses qu'il habite dans cet orphelinat de cinglé ? », « Je n'oserai jamais lui demander !! », etc. En temps normal, Zero se serait peut-être levé pour leur faire la cour mais aujourd'hui, non seulement il était blessé mais un seul sujet mériterait son attention : Orchid. Car rien n'est plus désagréable que de se sentir délaissé(e) lorsqu'on est invité par quelqu'un d'autre.

« Que voudras-tu faire, à notre arrivée ? J'ai entendu parler d'un nouveau magasin très sympa vendant toutes sortes d'habits. Ou bien peut-être veux-tu aller manger quelque chose et ensuite faire les boutiques ? »

Tout cela avec une grand sourire, bien sûr. N'importe laquelle des filles derrière et ayant des vues sur lui aurait pu être jalouse rien qu'en entendant les paroles qu'il prononça : c'est d'ailleurs ce qu'il se produisit car il ressentit dès lors une étrange atmosphère noirâtre tout auteur d'eux. Zero émit un léger rire qui – l'espérait-il – décrisperait l'ambiance, avant de se dire qui si le calme du bus changeait de l'habituel brouhaha de Lolly et compagnie, et des mics macs des Lazy's, il n'en était rien quant à la horde de groupies qui le suivait où qu'il aille.

Le garçon finit par soupirer avant de se concentrer à nouveau sur le bruit du moteur et le toit qui ne lui inspirait pas confiance. De toute façon, il avait toujours haï ce qui pouvait ressembler de près ou de loin à une boîte de conserve. Bus, car, voiture trop petite. Il trouva cela malsain qu'être enfermer dans un espace réduit alors qu'une voiture à toit ouvert apportait un maximum de confort et était tellement plus...rassurante. En regardant par la fenêtre, Zahari put apercevoir un panneau : « Winchester, 2.5 Miles » bref, plus beaucoup de temps à endurer dans cette carcasse. Cela tombait bien car il était devenu blanc comme une carpe et ne pipait plus un mot.

Soudain, le bus s'arrêta soudainement en plein milieu de la route. Suivi d'une bonne dizaine d'insultes de la part du conducteur puis qu'un coup de poing sur le tableau de bord. Panne d'essence, diagnostiqua aussitôt Zero, sans même l'avoir sous le nez : l'arrêt du bus pour toute chose autre qu'un problème d'essence aurait été beaucoup plus soudain et inattendu. Le jeune homme se surprit à prendre son visage dans ses mains : mais pourquoi avait-il autant de poisse aujourd'hui ? Et, le temps que les réparateurs arrivent, quelle heure serait-il ?

« Quelle belle campagne... »

{ hj : j'espère que ça va, que ce petit accident ne te gène pas ! :-) haha...

[hj : Mdr! Qui n'aimerait pas qu'un beau gosse lui fasse le coup de la panne!!! XD En tout cas, excuse peut-être le côté neuneu, je manquais d'idée. J'essaierais de la rendre plus autoritaire! ptdr]

Hooo! On ne la lui faisait pas à Orchid! Pensait-il vraiment que derrière son élégant sourire de gentleman que notre candide demoiselle n'allait pas percevoir la supercherie de son état physique? Hey! On parlait à la reine des maladroites qui "mentaient" toujours sur la réalité des douleurs qu'elle pouvait ressentir pour rassurer ceux qu'elle affectionnait! Et là, elle découvrait un Zero qui finalement avait le même vice et même attention qu'elle... Ralalalalala qu'il était formidable ce chef! Toujours prêt à faire plaisir aux membres de son groupe.... ou pas. Néanmoins, elle aurait été très mal placée pour jouer les entêtées à ce niveau là et curieusement, elle comprenait la fierté qui pouvait l'animer. Il ne fallait pas oublier que Zero était un leader, c'était normal pour lui de faire toujours plus que plus. Et bien, si tel était le cas, Erlina s'emploierait au moins à minimiser ses peines à sa façon. Bien qu'il avala rapidement un doliprane de secours, il lui vendit de plus belle que ce n'était vraiment rien comparé à la journée qu'il pouvait les attendre tous les deux. Ho et qu'est-ce qu'il pouvait être sacrément convainquait dans le domaine! Toutefois, la première chose qu'elle afficha était une petite mine déconfite, un peu agacée ou plutôt inquiète à l'égard du jeune homme et l'effort qu'il faisait pour elle. Orchid ne pensait pas qu'elle en valait autant la peine mais... elle finit par l'encourager d'un grand sourire.

" Bien! Je suis persuadée que l'on va s'amuser! De toute façon, je ne vois pas qu'est-ce qui pourrait gâcher la journée! Après tout, j'ai la chance de pouvoir partager un peu de temps avec mon chef! C'est formidable! "

Vous vous dites, il lui en faut peu? Et bien totalement! Les goûts d'Orchid avaient toujours été bien simple et on pouvait le dire, c'était une fille très économique! Quoiqu'il en soit, là, Zero accepta alors naturellement l'aide de notre Irlandaise, passant son bras autour d'elle, et ils commençaient ainsi à emboiter un pas timide à une allure tranquille. Comme Candy se serait régalée de percevoir une telle image! Elle aurait lancé des ragots à tout va à ce propos! Orchid en aurait été terriblement gênée!!! Enfin... surtout pour Zero, elle, elle se moquait éperdument de toutes les choses que l'on pouvait dire à son compte, cela ne l'atteignait jamais, même les plus exécrables rumeurs.... si cela était faisable sur son compte.

Alors que Zero dirigea la jeune fille vers le plus court chemin, il lui adressa l'un de ses inimitables sourires dont il était toujours aussi difficile de cerner. Dans ses cas là, elle préférait voir le côté positif de la chose et le jeune homme avait l'air enchanté de leur expédition urbaine.

" Ha ha ha! J'en suis sure!!! "

Clopin clopant, les deux orphelins parvinrent à l'arrêt de bus avec la providence de leurs côtés puisque justement, une navette était là. Les choses démarraient bien. Bien que le moyen de transport faisait grise mine, Orchid était habituée, ou plutôt, avait fini par s'habituer à le prendre pour aller très rarement en ville. Elle essayait toujours de trouver au moins une personne pour l'accompagner en cas d'angoisse. Mais heureusement, dans les bus, les gens faisaient très rarement attention à vous... quoique... dans le cas de l'Irlandaise, elle était capillairement remarquable. Cependant, elle s'étonnait d'être détendue, au delà de sa petite inquiétude pour l'état camouflé de Zero. D'ailleurs, peut-être était-ce lui qui la rassurait, lui le chef des Dark Nightmares!!! Ou peut-être tout simplement le fait qui lui saisit la main pour l'emmener s'assoir après avoir payé les places. Un simple contact et certaines peurs pouvaient s'envoler parfois.

Les deux jeunes gens s'installèrent alors dans le fond du bus, face à face. Orchid n'avait même pas prêté attention aux regards qui se tournèrent vers eux, et encore moins aux murmures qui s'échangeaient. Pour elle, il n'y avait pas de quoi s'étonner, après tout, Zero était un beau garçon, non? Les gens adoraient parler de ce genre de chose. Mais quoiqu'il en soit, ce dernier fixait alors toujours souriant sa compagne irlandaise, la questionnant par où commencer... Prenant alors une mine qui laissait facilement comprendre qu'elle réfléchissait, légèrement renfrognée mais mignon, elle se rendit compte qu'elle n'avait pas d'idée précise, sauf sur un sujet.

" Mmmmm... je n'en ai aucune idée!!! Par contre, tu penses qu'il y aura au moins un siège pour toi dans ton magasin? Je ne voudrais pas te savoir éternellement debout si je dois essayer des tas de chose. Par contre, si quand on descend tu es un peu fatigué, je veux bien que l'on aille manger un petit quelque chose avant. Cela te fera aussi du bien. "

L'intérêt de son chef, avant le sien.... ou plutôt l'intérêt d'un camarade avant le sien. Bien qu'un tel comportement pouvait paraître tellement absurde pour les gens ambitieux, il n'en était rien pour une fille de sa nature. De plus, elle n'était pas sadique. Étant donné qu'elle connaissait l'état de Zero, il lui paraissait presque inacceptable qu'elle abuse de lui. Ironique quand on connaissait la nature manipulatrice du jeune homme, hein?

En attendant, le bus roulait dans son train train habituel, faisant sursauter de temps en temps ses passagers, alors qu'une mystérieuse impression saisit Orchid.

* Bizarre, j'ai l'impression que l'on observe... Mmmm... mon imagination sans doute... *

Entre deux soupirs, Orchid jetait un œil vers l'extérieur, généralement cela la détendait encore plus de voir le paysage défiler. A cet instant là, son regard rouge plongé là bas, elle n'avait pas encore perçu la pâleur de son chef et elle ne s'inquiétait pas tellement de son mutisme. A vrai dire, elle était assez habituée au fait que l'on ne lui faisait jamais la discussion, il ne lui venait donc que rarement à l'esprit d'en faire autant avec les autres orphelins. Mais il allait bien falloir quand brusquement le bus s'arrêta et que des injures fusèrent à tout va. Là, Orchid se retourna légèrement vers le chauffeur puis soupira... mais une fois que ses yeux se retournèrent vers Zero!!!

Il se prenait la tête entre les mains, ce qui l'alarma naturellement.

" Zero! "

De sa douceur fragile habituelle, elle se pencha sur lui, visiblement soucieuse, lui prenant les mains, avant de poser l'une des siennes sur le front du jeune homme. Avait-il de la fièvre? Il était un peu chaud quand même.

" Tu es plus blanc que moi!!! Tu es sûr que ça ira? Tu as le front un peu chaud... et je trouve que tu les mains un peu froides... j'espère que ça cache pas quelque chose tout ça. "

Sa main quitta le front du jeune homme pour se saisir des mains, les frictionna légèrement le plus délicatement possible. Le pire c'était de se dire qu'il n'y avait vraiment aucune arrière pensée derrière son geste.

" Mmmm... tu es vraiment obstiné. Tu devrais penser d'abord à toi. Que serait les Dark Nightmares si il devait t'arriver quelque chose? "

On aurait limite pu croire qu'elle le grondait, mais l'intonation de sa voix laissait percevoir que ce n'était pas le cas. Elle avait aussi le mérite de dire les choses comme elle les pensait. De toutes façons, elle finit par le lâcher avant de retrouver son sourire clément.

" Quand le bus redémarrera, on ferait mieux d'aller d'abord dans une pharmacie pour prendre quelque chose de plus fort. "

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Un coin à l'ombre || Pv Orchid

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