Schoolgirl sweetie with a classy kinda sassy • Virgin
Moriarty
Sujet: Schoolgirl sweetie with a classy kinda sassy • Virgin Dim 16 Jan - 22:10
It's been some change, but we still outsiders.
Les mauvaises langues, les mauvais esprits, et tous ceux à la Wammy’s House qui avait des pensées mal tournée auraient trouvé ça louche. Les langues se seraient déliées, on aurait commencé à jaser. Les rumeurs, plus rapide qu’une course de Formule 1, de quoi vous ruiner la vie d’un homme. Ca s’engrenait, se chuchotait dans un couloir ‘Tu sais que Virgin a été collée ?’, s’amplifiait ‘Dans le sous-sol, Moriarty surveillait’, avant de partir totalement en vrille, avec des mensonges plus gros les uns que les autres. « Paraît qu’il l’a maté. Paraît qu’elle était tout le temps à genoux. Parait qu’elle fantasme sur lui en plus. » et autant de chose qui aurait a jamais détruit leur vie.
Ca ne s’était pas su. Cette heure de retenue s’était fait dans la discrétion la plus totale, ça aurait pu se savoir, mais Moriarty n’était pas un débutant, et on ne le verrait jamais se mettre en situation compromettante. L’heure de retenue aurait lieu un samedi matin, très tôt. Quand tout le monde dormirait, on ne remarquerait pas son absence. C’était bien le prix à payer, et pour une personnalité comme Virgin, cette punition serait sans doute fatale pour son esprit de femme parfaite. Ou du moins l’avait-il espéré. Pour elle et son bienêtre, il avait vraiment souhaité que ceci l’ébranle suffisament pour qu’elle se rende compte de son erreur, pour que tout ça soit éludé et que tout redevienne simple.
Ca n’avait pas marché.
Il y avait à présent dans leurs actes quelques choses de différent. Dans ses regards une petite flamme un peu angoissantes, et dans chacun de leur geste, un rapprochement imperceptible. Alors que Virgin n’était qu’une élève parfaite parmi tant d’autre ; modèle de la fille qu’il aurait aimé avoir, modèle de femme parfaite d’une époque hélas trop révolue cela s’était mué en tout autre chose qui lui donnait le haut le cœur dès qu’il passait une minute à y penser. Alors Moriarty passait osn temps à lire les dossiers de ses élèves, à remplir sa tête pleine de traumatisme d’information inutile sur les orphelins. Cancel était allergique aux poireaux, Near ne portait que du blanc, Virgin était psychorigide. Et un simple pseudo capable de foutre tout votre travail en l’air.
Inutile de convoquer Anarchy une énième fois pour le punir histoire de passer ses nerfs, inutile d’aller trouver Runaway pour la regarder faire son numéro de strip-teaseuse avant de gentiment lui faire comprendre qu’elle n’était pas la bienvenue. Et évidemment, il ne pouvait même plus simplement prendre un thé avec son élève préféré pour parler du mouvement naturaliste français. Il ne lui restait plus qu’à se servir un café bien noir et aller inspecter le travail des professeurs, dans l’espoir que la lueur de respect et leurs mains tremblantes des futures remarques implacables et froides de leur très bien-aimé (mais oui, parfaitement, Moriarty est bien aimé) proviseur.
Mais rien de tout cela ne suffisait. Il avait besoin d’autre chose, de cette main blanche qui vient chercher la sienne quand il tend sa tasse de thé, de ce sourire impeccable, de cette politesse exacerbée, ô combien agaçante pour eux, ô combien délicieuse à son oreille. Depuis quand, l’heure du thé était-elle devenue si agréable ? Enfin… Maintenant, il ne pouvait plus trop se permettre ce genre d’écart, n’est-ce pas ? Plus depuis que tout était un peu plus complexe, un peu plus difficile. Pourquoi n’était-il pas resté à sa place ? Et pourquoi avait-elle délié sa foutue langue.
Las, et avouons-le peu habitué à ainsi se prendre la tête pour ses élèves auquel il portait d’habitude qu’une moindre importance – ils ne restaient à ses yeux que des nombres de quotient intellectuel et des notes ; rien de plus intéressant – notre cher Directeur se sentait un peu malade. C’était à se tirer une balle, ce choix cornelien, alors que la solution au problème était sans doute ce qu’il y avait de plus évident ; n’importe quel orphelin, aussi sociopathe soit-il, n’aurait eu qu’un verdict : ceci était mal et totalement indigne d’eux. Et c’était pourtant bien pour ce côté des choses que cela lui semblait si intéressant et si difficile. Il avait vécu constament dans la droiture, et cette vie quoique parfaite finissait par venir à bout des nerfs les plus solides. Se restreindre à ce point, ce n’était plus vivre.
« Monsieur le directeur, vous semblait un peu malade ces temps-ci. » La remarque lui fit hausser un sourcil et lancer un regard à son reflet avant de foudroyer l’impudente qui osait ainsi lui jeter la vérité en face : cela le torturait tellement qu’il en avait des signes physique. Fuir et vite, rester digne et ne pas se montrer faible devant les autres. Une seule cachette semblait toute désignée. Qu’importe que le balais brosse et la javelle aie encore les marques de son être gracile. Mais Moriarty aurait dû se douter que le destin ne le laisserait pas s’enivrer d’elle secrètement ainsi. Alors quand il pénetra dans l’étroite pièce, et que son corps massif rencontre quelque chose de plus doux et frêle, son cœur manqua un battement – et Dieu merci, rien de visible dans la pénombre sordide de ce foutu placard.
« Mademoiselle Virgin. Que faîtes vous ici ? »
Et à ça, qu’une pensée ne pouvait s’accorder : et merde.
Invité
Sujet: Re: Schoolgirl sweetie with a classy kinda sassy • Virgin Jeu 20 Jan - 21:41
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Ma techno-délire psychédélique, apocalypticodramatic.
C'était à se demander pourquoi la Wammy's House s'acharnait encore à employer une femme de ménage. Lorsqu'on avait Virgin comme élève, le personnel assigné à l'ingrate tache qu'était le nettoyage de l'école se voyait soudainement allégé de travail. En fait, il se trouvait que depuis quelques temps il se tournait parfois les pouces en voyant la propreté impeccable laissée par la rouquine névrosée. A force de la trouver dans le placard à balais à repasser ses armes d'éradication favorites, on en avait conclu qu'elle en avait fait une sorte de QG personnel. L'odeur puissante du détergent se voyait maintenant concurrencé par le parfum capiteux de Vanina, et l'ordre minutieux qui y régnait appelait au plus grand sérieux lorsqu'il était question d'emprunter un des instruments soigneusement rangé à un emplacement bien précis. Virgin ne plaisantait déjà pas beaucoup d'habitude, alors lorsqu'il était question de nettoyage, on était toujours au bord de l'apocalypse.
Mais il se trouvait que la fin du monde, bien que les mayas aient prévu encore une bonne année de répit, se trouvait apparemment très proche de Virgin au vu de la multiplication récente de sols nets et brillants laissés derrière son passage. Car à force de voir la rouquine s'acharner à genoux sur des taches, le personnel avait compris que dès que la demoiselle était préoccupée ou que quelque chose ne filait pas droit dans sa vie, elle se jetait instinctivement sur la javel et le balai-brosse pour évacuer un quelconque sentiment d'insatisfaction de son être. Et abattait nettement plus de travail lorsqu'elle était tourmentée. Il se trouvait donc que depuis quelques temps, la Wammy's House brillait du sol au plafond. On pouvait résolument se douter que quelque chose ne tournait pas rond dans le monde exemplaire de Virgin.
Tout était parti d'un simple regard. Un simple regard au mauvais moment. Un regard vers l'autorité suprême, vers la figure exempte de tout perplexité, adulée et encensée à son paroxysme. Rien ne valait plus pour Virgin que le respect dû aux personnifications de l'ordre et de la stabilité. Elle chérissait, adorait l'organisation inébranlable et la discipline de fer qui émanait des personnes qui arrivaient à faire régner l'ordre et ce sentiment de sureté imperturbable. Et a chaque fois, l'émotion ressentie ne manquait jamais. Pour une fille assez enfermée dans son carcan de logique cartésienne pour avoir du mal à comprendre les émotions d'autrui, et si l'on se fiait un peu à son passé, on ne faisait pas pire métaphore. Dans la honte misérable que cela entrainait ensuite lorsqu'elle s'en rendait compte, elle se jurait à chaque fois de chasser cette dévotion trop prononcée et bien trop révélatrice. Puis elle avait levé les yeux sur Moriarty.
Moriarty. Cher Moriarty. Comment aurait-elle pu résister ? Il était tout ce qu'elle chérissait en silence. Tout ce qu'elle adulait en se mordant les lèvres. Tout ce à quoi elle vouait un culte muet. Tout ce qu'elle désirait. Un simple regard et le règlement intérieur s'était brisé avec pertes et fracas. Le directeur de l'orphelinat était froid. On le disait intransigeant. On en parlait comme quelqu'un d'impitoyable. Il inspirait même de l'aversion. Toujours est-il qu'on lui laissait la droiture comme simple qualité du bout des lèvres. Ou comment tout de suite plaire à Virign. Moriarty était la personnification même de la figure d'ordre par excellence. Sa simple carrure n'en démordait pas. A voir son imposante silhouette et sa stature droite et franche, on ne doutait pas un seul instant de la détermination et la fermeté de la personne. Toutes ces petites choses qui en virent à perturber Virgin au plus haut point. Il lui était déjà arrivé d'avoir affaire à ce genre d'émotions étranges et particulièrement gênantes pour elle, mais elle avait jusqu'à maintenant réussi à les faire taire sous une fervente soumission qui l'empêchait de lever les yeux vers l'objet de tant de trouble chez la rousse d'ordinaire si pragmatique. Malheureusement, elle avait failli.
Et son refuge tant aimé qu'était le récurage féroce du sol avait été envahi par l'ennemi. Une simple phrase. Une simple question. Une langue qui se délit un peu trop rapidement. Et une heure de colle qui n'aura servi qu'à les pousser un peu plus vers un chemin bien controversé et réprimandé par nombre de règlement. Et pourtant, Virgin ne pouvait maintenant se résoudre à abandonner tout cela. Dans son esprit pourtant si logique, si imperturbable et immuable, le doute vicieux se répandait comme un serpent bien trop agile. Serpent bien étrange et étranger qui se mettait à ronronner soudainement lorsque l'heure du thé approchait et qu'une invitation vieillotte mais si attrayante pointait le bout de son nez. Serpent qui se courbait de délice en souriant en silence lorsque qu'elle ressortait du bureau encore émoustillée et d'une exquise humeur, les débats animés et la chaleur de la boisson passée, mais surtout, le regard tant adoré encore et encore posé sur elle.
Pourtant, elle avait bien cherché à échapper à ce sentiment dédaigné et honteux. Virign avait voulu hausser un mur de politesse excédée touchant presque à la froideur. Il semblait ravi de tant de formules désuètes. Elle avait tenté de parler de choses qui finissaient indubitablement par ennuyer voir exaspérer tout humain normalement constitué. Il avait débattu sur le concept d'hérédité faussé dans la Bête Humaine de Zola durant des heures. Elle avait même voulu se rabattre sur le tir pour calmer ses nerfs à fleur de peau. Il se trouvait être un grand amateur.
Alors il ne restait plus que sa passion immortelle de la lutte contre la crasse pour la sauver. Oh oui, nettoyer, nettoyer, nettoyer. Récurer avidement chaque parcelle de couloir, astiquer la moindre poignet de porte, repasser des dizaines de fois le balai dans les coins les plus improbables. Tant de travail qui l'empêchait de réfléchir à sa propre bêtise, au déclencheur de tout cela. Elle savait pourtant qu'on ne reniait pas tout ce que l'on avait été pendant des années aussi facilement. Elle le sentait souvent, quand elle prenait sur le fait son esprit divaguer. Comme elle l'avait fait cet affreux jour où tout avait dérapé. L'image fugace qui l'avait alors traversé lui revint en mémoire. Virgin ne put s'empêcher de frotter plus vigoureusement dans l'espoir de faire disparaître l'image en même temps que la dérisoire fioriture du plancher. Oh mon Dieu. Un simple regard vers Moriarty. Et voilà son esprit dérangé qui partait totalement en vrille. Pour faire simple, elle avait complètement fantasmé sur lui. Et le mot était faible. De l'extérieur, elle était devenue écrevisse, avait commencé à trembler en se rendant compte de ce qui lui arrivait, et avait couru se cramponner au détergent le plus proche pour finir à quatre pattes sous le lit de Dainty à récurer la moindre trace de poussière. Pour vous donner un minuscule aperçu de l'horreur que cela lui avait provoqué. Personne à la Wammy's House n'aurait pu imaginer fantasme aussi poussé et imaginatif provenant du cerveau de Virgin. C'était immoral, sale, et indigne de lui. Pour garder un semblant de dignité, je ne m'épancherai pas plus dessus, mais sachez seulement que l'image avait pu faire violemment rougir l'ancienne trainée qu'elle avait été. On ne trouvant pas chose plus humiliante pour Virgin.
C'était pour cela qu'elle avait trouvé refuge là ou personne ne viendrait jamais l'embêter, son repaire favori, son QG élu d'office. Pour peu qu'on lui installe une bibliothèque, un fauteuil confortable et une lampe, nul doute que le placard à balais deviendrait son nirvana. L'obscurité omniprésente n'étant qu'un futile détail, compensé par l'odeur du propre et de l'ordre le plus absolu. Et elle rangeait encore et encore, le plus minutieusement du monde, tout son attirail -elle avait fini par considérer qu'il lui appartenait maintenant- favori dans le souci du moindre détail laissé de coté. Graal. L'apaisement venait enfin à elle, le vide prit doucement place dans son esprit trop agité depuis quelques temps. Instant de plénitude.
Bref luminosité extérieur. Puis obscurité de nouveau. Mais elle n’était plus seule. Oh, non, ca, elle était certaine d’avoir vu la silhouette à contrejour entrer dans le placard. Et au vu de l’imposante carrure qu’elle avait entraperçu, elle aurait même pu mettre sa main à couper sur l’identité du nouveau venu. Non, ca ne pouvait pas être possible, c’était elle qui prenait encore ses désirs pour des réalités, et virait complètement parano. Sérieusement, que pourrait faire le directeur de la Wammy’s House dans un placard à balais en soirée de weekend ? Il n’y avait qu’une personnalité aussi tordue que la sienne pour s’y aventurer sans qu’on ne l’y ait obligé. N’est-ce pas ?
La silhouette l'effleure, les corps se bousculent un peu. Et le son de sa voix. Virgin avait bondit trop vite sur ses pieds. Beaucoup trop vite en fait. Son corps nerveux avait buté contre un produit lambda qui affluait dans le placard, et elle s'était retrouvée à partir vers l'avant, manquant de s'étaler par terre. Son seul réflexe avait été de se raccrocher à la première chose venue. Qui se trouvait être le bras de Moriarty. Elle resta bêtement cramponnée à celui-ci quelques secondes, le temps que son cerveau remette un semblant d'ordre dans son esprit, puis le lâcha brusquement lorsqu'elle remarqua ce qu'elle était en train de faire. Calme, reprends ton calme petite Virgin. Récupère ta courtoisie habituelle, fais honneur à tes préceptes.
« Je. Je vous prie de m'excuser, professeur. J'ai malencontreusement heurté un quelconque produit, l'obscurité n'aidant pas. Comme vous pouvez le constater, -du moins, distinguer peut être,- je fais un peu de nettoyage. Ca me...détend. »
Déjà, elle agitait nerveusement les doigts. Il était arrivé trop rapidement, trop brusquement, elle n'avait pas eu le temps de s'habituer à l'idée de le rencontrer dans un endroit aussi étroit et si sombre. C'était...complètement déroutant. Et peu propice à la maitrise de l'imagination fertile de son cerveau. Doux Jésus, il fallait stopper toute pensée impure le plus vite possible. Et la meilleure solution qu'elle connaissait était le nettoyage. Elle attrapa le premier chiffon qui passait, et se mit à épousseter fébrilement les produits déjà brillants de propreté tout en chuchotant instinctivement un « je vous salue Marie » salutaire . Trouver un échappatoire, un moyen de s'empêcher de penser, vite.
« La question est plutôt, si je peux me permettre, qu'est-ce que vous faites ici, monsieur. »
Et surtout, ne pas chercher à croiser de nouveau son regard. Quoique le défaut de lumière aidait beaucoup.
Moriarty
Sujet: Re: Schoolgirl sweetie with a classy kinda sassy • Virgin Dim 6 Fév - 0:08
You never gonna go. Dropped watcha got now.
Maudit. Une question quelconque de karma, un retour de force pour les sept. Maudit. Un dieu fallacieux qui n’aimait pas le voir si droit, si parfait, avait décidé de l’écarter de ce chemin d’exemption qu’il s’était efforcé de garder malgré sa crise d’adolescence envers son père qui perdurait encore à quarante-six ans. C’était bien l’âge qu’il avait, c’était bien après quarante-six années d’existence qu’on décidait de le mettre à l’épreuve, qu’on décidait comme ça, de venir bousculer ses petites habitudes, de détruire tout ce qu’il était, de ravager ses certitudes et tout ça pourquoi, je vous le demande ! Tout ça pourquoi, diable, sinon le discréditer, lui exemple d’autorité parfait. Lui qu’on craignait et dont le simple murmure de ce pseudonyme effrayant s’il en est – Moriarty, ce génie du crime, aussi intelligent que Sherlock Holmes, qui connut une fin tragique en Suisse (rappelez lui de ne jamais s’y rendre, sait-on jamais) – était ainsi tout désemparé devant une paire de talon parfaitement cirée et une main blanche tenant un pot de javelle.
On avait bien voulu le ridiculiser. On avait voulu mettre à l’épreuve sa morale implacable et il se sentait lentement dériver vers quelques eaux troubles, vers quelques torrents qui auraient sa peau. Il ne pourrait jamais revenir de cet affreux voyage, il ne pourrait jamais réellement s’en remettre. Lutter semblait d’office inutile, c’était agiter les mains en vain, remonter un courant trop puissant pour s’accrocher à une quelconque branche et attendre sa mort – d’hypothermie ou de faim – semblait être sans doute la seule solution. Ou bien encore, se laisser rapidement dériver, ne pas chercher à lutter et finalement succomber à ce qui était censé l’attendre là-bas, dans le delta. Le destin on appelait ça, on appelait ça succomber à son destin et si on pouvait en profiter en passant, pourquoi.
Allez, ça avait quoi de si mal que de se retrouver dans ce placard à balais (étrangement grand, ce placard à balais, enfin, grand. Appelons un chat un chat, ça restait un placard à balais, mais disons que la surface moyenne, si on virait les dits balais, devaient pouvoir accueillir quatre personnes et un chat.), collé-serré avec la Saint-Vierge en personne, bien que le terme de Marie-couche-toi-là corresponde plus à Virgin que Sainte-Nitouche. Mais ça, ô ça, ils étaient tellement à le savoir. Il n’y avait bien que le directeur pour être au courant d’un tel passé désastreux. Et quel traumatisme avait dû hanter la gamine pour transformer cette… cette. Comme dire pute en passant pour un être totalement poli ? Bref, comme nous le disions, appelons une chatte une chatte, quel traumatisme donc avait dû hanter la gamine pour transformer cette pute, ou plutôt chienne, puisqu’elle ne prenait pas la peine de se faire payer, en un être si parfait, que si elle avait eu genre, vingt ans de plus, Moriarty se serait mis à genoux et lui aurait demandé sa main ?
Mais que de digression, mes jeunes amis, nous en oublions notre fabuleuse aventure. Dans un placard à balais, mais parfaitement mes gaillards, y’a-t-il un problème à ce fait ? Moriarty fit de son possible pour rester de marbre, et se contenta de resserrer son catogan. L’armée lui avait appris à gérer le stress et les situations d’urgence. Il lui arrivait donc de réussir à rester impassible face à toutes situations, y compris lorsqu’une charmante jeune femme déboussolée, aux formes… charmantes, s’agrippait à son bras. Les signes de son stress apparents n’étaient bien que ces petits gestes de perfection qu’il effectuait : refaire le catogan, épousseter son veston Westwood ou nettoyer ses lunettes.
Dans cette situation, le blond se contenta de rester droit et de finalement chercher la lumière. Pour ce à quoi ça servait, inutile de l’allumer, l’ampoule faible ne faisait que grésiller. Mais bon, c’était toujours un peu de lumière sur cette part d’ombre. Le britannique resta entièrement de marbre face à la rouquine qui se rependait en excuse et haussa une épaule. Ca où les effleurements innocents ça n’avait plus tant d’importance. Il se contenta cependant de balayait ses paroles d’un geste de la main et de poser un index sur ses lèvres. Mais elle allait finir par se taire ? Enfin voyons, Virgin, où est passé ta superbe et ton orgueil qui le séduit tant ? Même si l’ingénue qui s’éveille à ce genre de situation a bien tout son charme à ses yeux.
« Taisez-vous un peu, ce n’est rien. Pour ça ou autre cho-… » Le directeur ne termina pas sa phrase, au loin, des pas, des rires. Et hors de question qu’on les soupçonne de quoique ce soit. Il tendit l’oreille et une fois être certain de l’éloignement des élèves, il se permit de respirer. On appelait pas ce foutu placard « sept minutes de bonheur » pour rien. Comme si Moriarty n’était pas au courant que les orphelins s’amusaient de temps à autres à transformer l’endroit en débochoir pour sept minutes où tout était strictement permis.
Et surtout. Surtout ne pas avoir d’idée putain de bordel de merde.
« Il ne me semble pas avoir de compte à vous rendre, mademoiselle. » se contenta-t-il de répondre en haussant les épaules, alors que l’ampoule rendit son ultime grésillement avant de s’éteindre définitivement. Et que dans un geste impulsif, le pauvre directeur ne put qu’être jouer de la main joueuse du destin qui se penchait sur lui. Il plaqua la jeune fille contre la porte, les mains sur ses épaules.
« Mais nous avons sans doute bien des choses à régler. »
Oh oui, il était définitivement maudit. Assez pour que cette gamine, cette adolescente lui fasse perdre le contrôle de lui-même, ne serait-ce qu’un tout peu. Mais quoi, cette tension le tuait.
Invité
Sujet: Re: Schoolgirl sweetie with a classy kinda sassy • Virgin Mer 16 Mar - 16:09
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And everytime I look inside your eyes, you make me wanna die.
« J'essaye d'oublier que je fantasme sur vous, alors ce n'est pas le moment de venir m'importuner. »
Voilà. Voilà de quoi tout était parti, voilà pourquoi Virgin se sentait toujours honteusement coupable lorsqu'elle croisait son regard, voilà pourquoi elle se haïssait d'y penser perpétuellement dès que ses yeux se posaient sur lui. Il avait pourtant suffit d'un seul regard. Et elle s'était précipitée sur sa serpillère, dans le couloir le plus reculé et sale de l’orphelinat qu’elle gardait en jachère pour décompresser avec joie dans ses plus mauvais jours. Mais évidemment, il avait fallu qu'on vienne la déranger en plein milieu de son difficile exercice d'oubli de frottage intensif, et pas par n'importe qui. Moriarty s'était approché dans son dos sans qu'elle ne le remarque, bien trop occupée à gratter fébrilement la tache de boue qui avait décidé qu'elle embellissait beaucoup trop les carreaux du couloir pour partir aussi facilement. Et elle, petite sotte qu'elle était, avait répondu aussi brusquement que franchement à la simple question de ce qu'elle faisait ici. Avant de se rendre compte de l'ignominie de ses paroles devant le principal intéressé. Trouver plus stupide aller être compliqué.
Et la retenue était tombée. Ce qui n'avait pas été aussi traumatisant que cela -sérieusement, récurer une salle vide, en quoi cela était-il une punition, vraiment ?- comparé à l'idée même d'avoir une retenue. Comment elle, Virgin, pseudo-vierge effarouchée et pudibonde de son état, avait pu se voir gratifier d'une retenue ? Inimaginable. Vanina O'Malley n'en était pas à sa première, évidemment. Elle ne les comptait plus d'ailleurs, n'en était plus à ca près et s'y rendait rarement. A quoi bon de toute façon. Mais Virgin. Virign n'avait jamais, au grand jamais, eu de retenue. Comprenez le choc que cela faisait de revenir quelques années en arrière et de se voir considérer comme une banale adolescente qui se veut assez stupidement rebelle pour se faire coller et perdre son temps inutilement. De plus, cette retenue n'avait absolument rien arrangé, au contraire. Avec cela, ils avaient eu tout le temps nécessaire pour discuter et découvrir qu'il subsistait encore sur cette Terre des personnes un tant soit peu sensée ayant le bout goût et la jugeote d'apprécier les vraies valeurs de la vie. C'est à dire le respect de l'heure du thé, un pavé de 500 pages datant du XVIII, et le maintien de la perfection même de leur tenue démodée. Voilà comment on se retrouvait un peu trop souvent dans le bureau du Directeur, étrangement, non pas pour y subir ses foudres, mais pour y partager ses opinions tout sourire. Cherchez l'erreur dans la chronologie. Pourtant, Virgin faisait tout pour que la situation ne dégénère pas. Mais avouez que se retrouver coincée dans un placard sombre à la réputation sulfureuse avec l'homme de tous ses fantasmes, il y avait de quoi en perdre toutes ses bonnes résolutions. Même en s’armant de l’une de ses armes fétiches.
Et l'homme de la situation lui répondait déjà sèchement, aussi abrupte que d'habitude. Aller savoir ce qu'il se passait dans le cerveau de la rouquine pour qu'elle ne déteste pas cela mais trouve même un certain charme à cette rudesse. Qui fut pourtant interrompue par de simples bruits au loin. Tiens tiens, monsieur n'était pas tranquille, c'était à se demander pourquoi. Virgin raffermit sa prise sur le chiffon, manquant de briser le manche du balai sur lequel elle s'acharnait depuis que Moriarty était entré dans son champ de vision. Dont elle se détournait outrageusement. Une vague d' angoisse la submergea une nouvelle fois lorsque la lumière rendit complètement l'âme. Comment avait-elle pu omettre ce stupide détail. La Bree Van De Kamp en elle se frappa mentalement et se promit d'installer une nouvelle ampoule et une lampe de secours le plus rapidement possible pour éviter ce genre de situation...ambiguë. Tous les deux, dans le noir le plus total, dans le placard du premier étage, et... En latin maintenant; « Ave Maria, gratia plena. »
Le problème, le vrai problème se posa lorsque le directeur décida que la situation actuelle ne lui plaisait plus, et qu'il força Virgin à se retrouver entre la porte et son corps massif. Proche. Ben trop proche. Argh. Le latin n'allait plus servir à ce stade là. « Mais nous avons sans doute bien des choses à régler. »
Que. Plait-il ? Elle n'avait pourtant rien fait de condamnable ces derniers temps -en tout cas rien ne dépassant les limites de sa pensée, cela allait sans dire,- n'avait pas dépassé les conditions imposées par l'équipe d'entretien de la Wammy's House qui l'avait à l'œil maintenant, et n'avait même pas assez exaspéré une quelconque victime pour qu'elle reçoive -encore- des menaces de morts. Ou pire. Alors quoi ?
En fait, peut-être avait-elle sa petite idée. Au fond de sa cervelle, bien rangée dans une armoire fermée à double tour, terrée en dessous de dossiers confidentiels du passé, était rangée toutes les traces sa vie d'antan, avant la Wammy's House, avant même la mort de ses parents, la vie de Vanina O'Malley. Rien de très glorieux à voir, comprenez le « bien cachée ». Et l'idée avait traversé Virgin en plein rangement. Le directeur de l'orphelinat avait-il accès à tous les dossiers personnels des orphelins ? Les lisait-il réellement ou ne les sortait-il que lorsque cela lui était nécessaire ? Et dans ce cas là, qu'était-il exactement retracé dans le sien ? La demoiselle en avait lâché son plumeau. Oh mon Dieu. OH. MON. DIEU. Ce dossier devait être rempli d'horreurs et portant gravement atteinte à son nouvel honneur si durement acquis. Bien sur, il ne retraçait pas tout ce qui était resté inconnu du grand public (et encore heureux, certaines détails n'étaient vraiment, vraiment pas reluisants et dont même à l'époque elle n’osait s’en targuer) mais une grande partie de ses sottises adolescentes devaient y apparaître et pas qu'un peu. Comme le nombre de fois où on l'avait arrêté pour ivresse/nudité sur la voie publique/dégradation volontaire (elle avait même failli se faire prendre pour consommation de substances illicites et s'en était sortie de justesse, merci les poteaux) ou comment ses parents avaient dû se presser au commissariat pour signaler ses fugues ou disparitions coutumières, et puis encore la fois ou elle avait insulté un dépositaire de l'autorité publique (en tout cas c'est comme ca que lui avait exposé le type qu'elle avait traité d' « enculé de mes deux, je vais gerber sur ton uniforme de fils de pute, tu me diras ce que t'en penses de ma tenue après»). Non, vraiment pas beau. Était-ce vraiment elle, cette dévergondée de bas étage, qui avait abattu tant de principes pourtant simples et parfois basées sur le plus banal respect de l'autre ? Il fallait croire que oui. Et Moriarty, ce cher Moriarty tant respecté, cet homme bourré d'autant de principes qu'elle maintenant, avait accès à tout ce qui pointait du doigt chacune de ses fautes, toutes plus impardonnables les unes que les autres.
Oh, pitié, faites qu’il ne fasse pas référence à cela. Pitié, faites qu’il soit comme tout bon directeur qui se respecte, à ne pas connaître la moindre trace du passé d’aucun de ses élèves, et se rappelant à peine d’où ils venaient et de leurs arrivées à l’orphelinat. Pitié. Mais quelque chose dans le regard de Moriarty lui soufflait qu’il n’était pas de ce genre, loin de la. Au contraire, même. Regard qu’elle observait de bien trop près d’ailleurs. Sa tentative de ne pas croiser ses yeux avait lamentablement échoué. Elle était là, bêtement surprise de se retrouver dos à la porte et faisant directement face au directeur, n’ayant aucun moyen de se concentrer sur une quelconque tache/salissure/grain de poussière pour détourner sa propre attention. Trouve quelque chose, trouve un point à fixer, mais pas ses yeux, pas ses yeux. Arrête maintenant.
C’est donc tout naturellement que Virgin décela une minuscule, et invisible pour tout non-initié, poussière sur les verres du Directeur. Repérer une poussière dans la pénombre ? C'est possible, c'est Virgin. Son cerveau ne réagit même pas lorsque son bras se tendit machinalement pour attraper la monture, l’ôter du nez de son propriétaire et frotter lentement les lunettes de son chiffon. Ce ne fut qu’au moment où le verre fut de nouveau reluisant de propreté que la rouquine se rendit compte de son geste. Il fallait se concentrer sur quelque chose, certes. Et elle s'était naturellement tournée vers les lunettes du Directeur. Si elle l’avait pu, elle se serait recroquevillée sur elle-même tout en gémissant sur sa propre stupidité. Mais que pouvait-elle faire maintenant à part rester stoïque, droite et fière tout en remettant lentement les branches de la monture derrière les oreilles de Moriarty tout en s'interdisant de trembler ? Faire comme si tout cela était parfaitement normale. Évidemment, nettoyer les lunettes de son Directeur alors qu’il les porte et les remettre soi-même sur son nez alors qu’il se trouve à quelques centimètres d’elle, dans un placard sombre, quoi de plus naturel.
Et se permettre, avec un aplomb presque dédaigneux.
« Je ne vois pas du tout de quoi vous voulez parler. »
Moriarty
Sujet: Re: Schoolgirl sweetie with a classy kinda sassy • Virgin Sam 28 Jan - 21:01
Toute tension entre un homme ou une femme, qu’elle soit agréable ou désagréable était une tension sexuelle, lui avait un jour expliqué le psychiatre qui le suivait à la sortie du champ de bataille. Il ne se souvenait plus vraiment de pourquoi ils en étaient venu à parler de ça, au lieux de ces sept foutues victimes qu’il avait fait et qui continuaient à le hanter nuits après nuits. Mais voilà, il avait retenu au moins ça de son petit séjour dans le cabinet du très respectable Dr. Hans. Toute tension était tension sexuelle. Et nul doute que enfermé dans un espace sombre, avec une délicieuse créature aux courbes ingénues, cette tension avait tendance à se démultiplier pour atteindre son paroxysme.
Alors voilà, avec Virgin, c’était sans doute ça. La définition même de tension de sexuelle. Parait que y’avait deux moyens de s’en débarrasser, embrasser l’autre maintenant tout de suite et plus si affinité, ou le fuir, ou trouve un autre objet sur lequel rediriger sa tension. Visiblement, Virgin avait trouvé la solution : le ménage, et en cas d’échec, et bien nous n’avons qu’à nous occuper des lunettes de ce cher professeur. Ce qui certes pouvait la calmer elle, mais qui déconcertait notre militaire de carrière, perplexe. Pourvu qu’elle ne remarqua pas son froncement de sourcil déjà trop révélateur. Moriarty ne souffrait d’aucune bravade, c’était connu. Il était aussi implacable et stoïque que la Mort lorsqu’elle venait vous chercher.
Il n’esquissa pourtant pas le moindre geste, sans doute trop sonné par l’affront, trop concentré à maîtriser ce qui se passait dans sa tête déjà trop pleine. Des choses à gérer comme la culpabilité, l’envie, le remord, la morale, l’amoral, la loi, les moyens de la contourner, les futures actions, les réactions. Et elle remettait doucement les lunettes en place. Bien, les voilà qu’elles étaient impeccables, mais cela ne changeait rien au fait que dans la pénombre, il n’aurait pu remarquer aucune différence. Que tu es chanceuse Virgin, tu as pu esquiver son regard mordoré. Mais lui, lui il a pu remarquer ta silhouette parfaitement découpée par les ténèbres, ton air concentré, lui il a pu prendre le temps de t’observer ô tant de fois.
Et l’en voilà tout perturbé ! Comme un pauvre garçon de douze ans en émoi devant sa première baby-sitter. Tu le mets dans un état étrange Virgin, mais pourtant, il arrive toujours à garder contenance devant toi. Il ne doit pas faiblir, il ne doit pas flancher. Il est ton ultime modèle de perfection, et il ne risque pas de sacrifier ça pour tes beaux yeux océans et ta chevelure de flammes.
« Vous avez terminé votre petit cirque, mademoiselle ? »
Il soupira. Impossible de chercher de l’espace vital dans ces deux mètres carrés, oh quelle abominable condamnation que de se retrouver obliger de le partager avec une de ses élèves les plus brillantes – dans tous les sens du terme, sincèrement avait vous déjà regardé les chaussures de Virgin ? On peut y voir son reflet. Mais le fait est qu’ils ne pouvaient pas jouer à l’autruche plus longtemps ces deux là.
« Est-ce que vous vous rendez compte de la révélation que vous m’avez fait quelques mois plutôt, Miss O’Malley ? »
De quoi déstabiliser l’orpheline. Son nom de famille. Il avait lu son dossier, oh oui. Il l’avait lu en long en large et en travers. Il avait même décidé de bafouer une des plus grande règles de la Wammy’s House pour elle : apprendre son identité. Non, certes il n’était pas allé enquêter sur le terrain, pas d’intérêt à en savoir plus sur les débauches de Vanina, il s’en faisait déjà sa petite idée.
« Cela soulève plusieurs problèmes, vous savez mademoiselle. La déontologie, tout d’abord, et je devrais techniquement faire en sorte que vous suiviez quelqu’un pour régler ce petit problème. »
Techniquement. Mot-clé, s’il vous plait.
« Tout comme je devrais m’inquiéter sur votre obsession pour le ménage, perturbante s’il en est. Un moyen de vous purifier de vos actes passés ? Enfin, je ne me lancerai pas dans la psychologie de supermarché, je n’oserai pas vous faire cet affront. »
Mais mademoiselle, moi je n’ai pas envie que vous changiez. Je n’ai pas envie que votre obsession pour le ménage disparaisse, cela vous rends charmante. Je n’ai pas envie que votre obsession pour moi disparaisse, cela me grise d’avance. Je n’ai pas envie que votre passé se résorbe complètement. Peut-être que celui-ci nous fera avancer.
« Mais je me demande du coup. Quelle solution pouvons-nous trouver, à votre avis ? »
Mais monsieur Moriarty, pourquoi mettez-vous votre phrase à la première personne du pluriel ? Mais mon cher Moriarty, vous, qu’en faites-vous de la morale, si un jour tout ceci se concrétise ?
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Sujet: Re: Schoolgirl sweetie with a classy kinda sassy • Virgin
Schoolgirl sweetie with a classy kinda sassy • Virgin