Mets moi un flingue sur la tempe et décore les murs avec ma cervelle.
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Sujet: Mets moi un flingue sur la tempe et décore les murs avec ma cervelle. Ven 27 Jan - 22:57
J'aime bien fumer. Mais aime encore plus me doper la gueule aux hallucinogènes. Je suis pas un champignon pour rien, après tout. Si je suis connu pour être le plus gros consommateur parmi les élèves de la WH, c'est pour une bonne raison, ou mauvaise selon le point de vue. Les pilules de toutes les couleurs et de tout genre plein les poches, des pochons de weed et de teush déjà qui sent bon l'infusion dans le caleçon, je me fais traîner par le con qui s'est brulé la main en voulant s'essayer à la chimie. Après que Playmobil soit passé pour constater les dégâts, il est aussitôt reparti, maudissant de tous les noms et par Mahomet. J'ai retenu mon souffle dans l'armoire, mais j'avais l'impression que j'étais déjà cramé par le pauvre putain d'arabe rageux. Mon rythme cardiaque déjà suffisamment accéléré par la weed, je priais intérieurement qu'il reparte, ce qu'il dit, pour mon plus grand soulagement. Bref, il m'entraîne rapidement en dehors de la salle. Je comprends pas trop. Je crois qu'il m'en veut, qu'il veut me frapper, qu'il veut me tuer. C'est ce que je lis dans son regard.
Mais à ma plus grande surprise, il ne m'a ni frappé, ni castré, ni ne serait qu'hausser la voix. Il m'a plaqué contre le mur, moi, bouche ouvert et l'air béat, je n'ai pas bronché. Infirmerie. Le cerveau trop stone et avec une vitesse de réaction identifiable à celle d'un escargot mort, je ne réagis pas. Un seul mot me fais un semblant de tilt. D'accord, si j'ai bien saisis, j'ai entendu infirmerie. J'ai bêtement hoché la tête, dominé par son imposante personne. Je me sentais comme un rat d'égout, un furet séquestré. Incapable de me défaire d'une personne semblant supérieur à soi. Puis j'ai entendu sa dernière phrase. J'ai un don pour rencontrer les bonnes personnes, un don pour n'entendre que ce que je veux entendre, un don de pouvoir me procurer un peu de dope gratis, sans à avoir à piocher dans ma poche ou plonger ma main dans mon entrejambe pour récupérer un pochon puant la pisse et l'herbe. Je hausse un sourcil, je daigne lui répondre pour cette fois.
— J'suis Expert, je te filerai des trucs qui te feront planer bien plus loin que ton origan. — Deal mon vieux.
T'es un bon toi. Que j'aurais voulu ajouter, je ne l'ai pas fait par fatigue, uniquement par flemme. J'ai suivi la flèche de mon cerveau pour l'emmener à l'infirmerie. C'est putain de blanc, ici. C'est juste putain de déstabilisant. Pas d'infirmière aux gros boobs, tant mieux. On aurait pas été dans la merde dans ce cas là. Puis je me suis allongé sur le lit de malade en attendant qu'il finisse de faire sa nénette avec les médicaments. J'ai fermé les yeux, encore légèrement défoncé, fatigué, des cernes -des poches- énormes sous les yeux, la tête qui tourne. Je commence à perdre des points de vie de la journée, tout compte fait. Et sinon, je me rends compte en voulant l'appeler que je connais pas son prénom : son pseudo en fait, nos prénoms étants avalés à l'entrée de l'orphelinat.
— Hem. Euh, monsieur kifépeur, je dois t'appeler comment?
Je relève le haut de mon corps et je fronce les sourcils.
— Non parce que je peux pas connaître tout le monde. Sinon y'a des bandages là-bas.
Je montre du doigt une petite armoire (c'est la journée des armoires). Je sais où ils sont entreposés, je m'en sers souvent pour faire le malade imaginaire ou pour me bander les yeux et planer comme un bâtard. À la recherche de toujours plus de nouvelles sensations, c'est comme baiser en fait. Tu essayes toutes les positions pour ne pas te lasser de la levrette ou du missionnaire. Puis au final, tu reviens toujours aux méthodes les plus sensationnelles. En plus, deuxième point commun, c'est sacrément putain d'additif, que ce soit le sexe sauvage ou la drogue dure.
Sujet: Re: Mets moi un flingue sur la tempe et décore les murs avec ma cervelle. Ven 27 Jan - 23:50
N'avaient-ils pas eu de la chance que ce soit justement le jour où Smoke remettait sa lettre de démission ? N'avaient-ils pas eu de chance que Playmobil erre à la recherche du principal, sûrement occupé à de tabous attouchements sur son élèves préférées ? Et puis, après tout, que pouvions-nous espérer d'enfants élevés par de pareils irresponsables ?
Sarajevo commençait à accuser le coup. L'endorphine laissait progressivement place à un état de panique froid et la véritable douleur pointait sa gueule noire. Il dû lâcher l'autre pour avancer, coller son épaule au mur pour relâcher la pression sur sa canne qui lui semblait toujours plus lourde. Toutefois son esprit restait clair, au-delà de toute considération contingente, comme lors d'une course, hors du corps, énumérant les objectifs à atteindre et le temps leur étant imparti. Il n'aime pas vraiment l'allure du sbire, le merdeux a des allures de gosse désabusé qui lui rappelle ses faux frères. Hammer n'est pas du genre nostalgique.
Il ne veut pas savoir qui il est, ni pourquoi, ni comment, ni si le petit Jésus l'a béni ou s la méchante fée l'a maudit dès sa naissance. C'est sûrement un putain d'accident de voiture, un cambriolage qui tourne mal, une mère prostituée, qui font qu'il est là, à se perdre dans la contemplation des murs de l'infirmerie avec comme unique parfum celui de la beuh, l'haleine lourde et médicamenteuse, la langue lente et pâteuse.
Peut-être même qu'il a eu une famille ce connard. Mais le marteau ne posera jamais la question, parce qu'il est plus facile de se complaire dans un malheur qu'on se persuade être le seul à subir. Lui au moins, il a ses deux jambes.
Il passa en revu tout ce qui pouvait les satisfaire, veillant à ne rien déplacer de ses mains blessées, abandonnant sa canne auprès du mec. Rien n'était sous clef ce qui le fit sourire tandis que son visage luisait de transpiration. Les barbituriques n'auraient pas vraiment d'effets sur eux, mais il hésita tout de même, comme effrayé pour la première fois de ses propres actes. Mais raffermi il se entendit à peine la question du gosse, gosse pourtant plus âgé que lui.
Il finit par attraper, du bout des doigts tel un grotesque marionnettiste, un antibiotique en crème et une boîte de compresse qu'il jeta négligemment sur les genoux de son camarade. Puis il lui tendit une paire de gants en caoutchouc, sans appel.
— Hammer.
Il ne lui demanderait pas son nom. Hammer est la personne la plus sincère qui soit. Peu importe votre prénom, votre pseudo, votre sexe, votre tronche. Pour lui vous êtes tous les mêmes, de la merde sous ses derbies, une tâche sur son veston, vous n'êtes qu'une seule chose et vous n'existez que dans le présent, devant lui. Vous êtes simplement vous.
Saisissant un bâtonnet stérile il lui montra comment étaler la crème sur ses blessures avant d'y poser la gaze, sans appuyer. Il sursauta plusieurs fois tant il était gauche, se retint de le mettre knocked out d'un coup de boule, jurant entre ses dents, lui arrachant la tête d'un coup d'oeil bleuté. Tant bien que mal soigné, il se ganta également, avec cet air de scientifique fou, les cheveux en bataille et les pommettes rougies, avant d'agiter un flacon de mescaline déniché par hasard. Il coucha le mec d'un mouvement brusque, lâchant un : t'imagine pas des trucs le pédé.
Le mec était trop high pour l'empêcher de le garrotter, ou même repousser le coton imbibé d'alcool.
— Ca fera pas mal longtemps. T'auras p'têtre même droit à une sucette.
Hammer ne s'attendait vraiment pas à ce que les pupilles de l'autre rétrécissent à ce point, ni presque immédiatement après l'absorption du produit. Il avait maintenant une demi heure pour sortir d'ici. Après mûre réflexion, Sarajevo prépara une nouvelle seringue qu'il s'injecta avec panache, chantonnant avec, entre ses dents, le garrot en caoutchouc.
Avec un étonnant aplomb il se releva du tabouret à roulette, l'envoyant valser contre la porte, ramassa le matériel usager pour le fourrer dans ses poches, s'accrochant à sa canne comme à l'amour de sa vie.
— Ta piaule. Vite.
Fallait bien le ranger quelque part ce putain de cassos et ces foutues preuves.
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Sujet: Re: Mets moi un flingue sur la tempe et décore les murs avec ma cervelle. Sam 28 Jan - 18:34
Des gants. À peine je les ai pris que j'ai ressenti la puissance du scientifique que je ne pourrais jamais être. Je les ai enfilé comme possédé et j'ai affiché un air de con, enfin encore plus con que je ne le suis déjà. Je les ai enfilé en tombant de rire, j'ai rigolé du rire machiavélique du cliché du méchant, de quoi rassurer le marteau blessé. Après quoi, il m'a lancé un bâtonnet stérilisé. J'ai regardé cette connerie et détourne mon regard vers Hammer, terrifié, paniqué, stressé. Quoique qu'après qu'il m'ai montré quoi faire, mon esprit s'est apaisé et je me suis amusé avec ce bâtonnet. Je suis actuellement dans un état de défonce, et donc, concentration zéro. On se rend à l'évidence en voyant Hammer presque se tordre de douleur sous mes assauts de coups de bâtonne qui se répètent. Il me lance quelques scarfaces au passage, genre killeur meurtrieur et tout. Ça me fait rire qu'il ne puisse pas m'en coller une, j'y vais à la bourrine. Je dessine deux cercles avec la crème et le bâtonnet sur sa blessure. Et je le regarde avant de faire terminer le dessin traduisant un magnifique phallus. Bref, je termine le travail à l'arrache, faisant semblant de me foutre de temps à autre le bâtonnet dans mon nez, dans le cul, dans les oreilles. Un vrai môme qui ne sait pas se tenir en place, en somme.
Il me plaque sur le lit comme un homosexuel enragé, je n'ose pas crier, mais je le regarde dégouté, du genre what da qu'est c'tu branles petit pédé? Mais il a m'a rapidement remis en place en m'ordonnant de ne pas penser des truc hardgay. Soulagé mais intrigué de ce qu'il va faire, je plisse les yeux et le voit me piquer rapidement dans le bras. Oh. Je ne m'y attendais pas sérieux faut me prévenir! Je grimace quand je sens l'aiguille de la seringue me rentrer dans le bras, ça ne me fait pas vraiment mal, c'est juste la froideur du fer qui donne une sensation désagréable. Zioup, dilatation des yeux. Excitation. Ça rappelle la LSD, en mieux. Je n'ai jamais touché à la mescaline : je ne savais pas que je pouvais l'utiliser comme drogue. Et en fait, je ne sais même pas quels effets ça fait. Oh putain, je me sens déjà euphorique. Je me sens comme sur un nuage, je kiffe tout sans aimer. Et y'a Hammer qui en fait de même. J'entends mal, ou j'entends trop bien. Certains sons se font entendre avec plus de résonances, ça bourdonnent dans ma tête, je me sens en boîte, la musique inexistante à fond. Y'a Hammer qui me regarde et je me marre. Mes sens sont perturbés et déformés. Il ouvre sa gueule, mais je ne l'ai pas entendu distinctement.
— Ta piaule. Vite.
Quoi ma piaule?! Le marteau se presse et me pousse vers l'extérieur. Fait chier, on était bien à l'infirmerie. Puis avec sa jambe déboitée, je le vois marcher jusqu'aux dortoirs. Euh, merde en fait. Je suis pas seul dans ma chambre gars. Y'a Panzer, Open et Rimbaud. Mais c'est pas grave, ils ne remarqueront pas qu'on est là tellement on est des putains de bons espions discrets. On arrive devant ma chambre. C'est fermé, mais la porte s'ouvre. Je lance un crie de guerre et entre dans ma chambre en espérant que les autres soient malencontreusement absents. On a vachement de chance, la pièce est plongée dans l'obscurité, il n'y a donc personne. On a de la chatte jusqu'au bout des ongles aujourd'hui, on a du cul jusqu'au cou en fait. Je ferme ma porte à clef, pour enfermer les autres dehors. Je sors les enceintes pour foutre de la musique et ouvre les fenêtres. La sensation d'emprisonnement n'est pas bien pour un trip, respirer l'air frais aide, d'où la raison des fenêtres ouvertes dès que je suis dedans. Je mets de la musique avec un volume assez faible parce que j'ai pas envie que Hammer me gueule dessus ou me frappe parce qu'il n'aime pas ma musique.
Je suis du genre hyperactif quand je plane. Là en ce moment, je cueille des champignons à même le sol, choses qui n'existent que dans mes hallucinations. Je vois un arc-en-ciel m'entourer, et je me sens bien, assez bien il faut dire. Je fais du trampoline après la cueillette de champignons imaginaires sur mon sol. Le trampoline rend fou en connaissance de cause, sauter haut quand on est déjà haut c'est un peu trop le pied, un peu trop beaucoup parce qu'on plonge facilement dans des trips tellement violents qu'il faut faire gaffe. Je saute sur le lit de Panzer, et ça m'éclate, il me tuerait s'il savait je pense. Son lit a le don d'être le trampoline béni qui fait trop bien sauter, qui me fait grimper aux nuages. Je me marre, je pleure de rire, je m'écroule par terre, logique imparable. Et je rampe jusqu'à Hammer. Je me prends actuellement pour un crocodile et j'ai la mâchoire qui se déboîterait presque tellement que j'ouvre et referme ma grande gueule pour lui faire deviner ce que je suis. J'ai des dents pointus, je suis vert et je mange des humains, normal. Je rampe donc jusqu'à ses pieds, lui confortablement allongé dans mon lit. Putain, soit drôle un peu sale pèquenaud. Quoique je n'ai rien à dire, c'est lui qui m'a fait ma journée aujourd'hui. Pas besoin de toutes les faibles pilules et sachets entassés dans les poches.
Je me sors une clope et en tend une à Hammer naturellement, comme s'il était mon pote. Soyons réalistes, je suis un putain de con qui associe drogue et pote. T'as un peu de weed dans ta poche? T'es mon pote. T'as d'la blanche à faire tourner? T'es mon bestou.
— Briquet.
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Mets moi un flingue sur la tempe et décore les murs avec ma cervelle.