Threat. Une énième feuille d'érable dans sa robe automnale planait dans l'air en virevoltant doucement grâce au vent jusqu'à son atterrissage sur le sol parmi ses congénères. Elle atterrit avec légèreté sur le sentier de béton dessiner entre deux rangées d'arbres parfaitement aligner. A gauche, il y avait la route, les voitures, les diverses bâtisses, immeubles et entreprises. A droite, une pente herbeuse cachant des maisons par derrière elle. En face, bien plus loin, il y avait un hôpital. Quant à l'arrière .. On s'en fiche un peu non ? Pourquoi se retourner ? C'est droit devant qu'il faut se rendre. Le ciel bleu était entièrement caché par d'innombrables nuages gris. En dépit de cela, il n'était pas prévu qu'il pleuve aujourd'hui. C'était le matin, vers 6h. On comprend à la couleur des feuilles, au temps triste et à l'apparence plus ou moins démunie des arbres, que nous sommes en saison d'Automne. D'ailleurs à cette période de l'année, l'hiver se rapproche à grands pas. Pour dire le jour avec plus d'exactitude, nous sommes le 13 Décembre, jour national du cacao aux Etats-Unis. Seulement ici, nous ne sommes pas en Amérique du Nord mais dans le Nord de l'Angleterre. Bienvenue dans la ville de ...

« Oups, un peu plus et je divulguais sa ville de naissance. Peu savent où il est né. La plupart ne sont plus en vie aujourd'hui. Pas qu'ils ont été tués mais plutôt qu'ils sont simplement décédés de maladie ou de vieillesse. A l'heure actuelle, les seuls documents existants le concernant ont tous été brûler par le conerné lui-même, il y a quelques heures de cela. Au-dessus, sont écrits les premières lignes de ses mémoires. Tout ne sera pas dévoiler par écrit, une partie le sera par orale, comme je le fais maintenant. Mais ce n'est pas moi qui raconterais la suite. Je laisse dès à présent la parole à Mello. »

- Comme tout le monde le sait, Mello est mon pseudonyme. Mais très rares sont ceux qui savent que mon vrai nom est Mihael Keehl. Je suis un européen né le 13 Décembre 19XX, pour ceux que ça intéressent, je suis donc né sous le signe du Sagittaire. Vous voulez également connaître la ville où j'ai vu le jour ? C'est Manchester. Les informations que je vais écrire après, on me les aura données. Qui serait capable de dire ce qui s'est passé le jour de sa propre naissance et les jours qui s'en suivirent alors qu'il n'était encore qu'un nouveau né ? Personne. A moins, d'avoir sût se renseigner.

Handcuff. Ce jour-là c'est une prostituée aux cheveux blonds vénitiens qui eu le privilège de mettre au monde son enfant dans un hôpital. Ce sont des femmes mal-vue et exclues. Elles n'ont pas toutes la chance d'être acceptées même dans des lieux comme ceux où l'on est censés venir en aide à autrui sans faire de différence, sans inégalité. Mais les peaux de vaches sont partout. Même des médecins peuvent faire preuves d'injustice envers les autres et oser dire "Non" quand on leur demande de faire ce pourquoi ils ont étudiés durant des années à la faculté. Leur travail. Leur boulot de soigneurs. Des hypocrites, voilà ce qu'ils sont pour la plupart. D'ailleurs cette femme était aussi une droguée, ce qui l'avait rendue petit à petit dans un piteux état qui n'a jamais fait qu'empirer au fil des années, chose qui a également contribué à une certaine réticence des médecins de l'hôpital lorsqu'il fallut l'aider à accoucher. Cette idiote, on ne sait même pas ce qui lui est arrivée, elle est morte avant qu'on ai put lui poser la moindre question. Morte en couche. D'ailleurs tout ce qu'on savait d'elle c'était son nom, sa "profession" et ce qui a contribué à dégrader sa santé. Personne n'a jamais sût qui était le père ni où il était ni ce qu'il faisait, rien. On avait aucune information sur lui. Mais ce devait être un homme dont on éviterait d'ordinaire la fréquentation. Peut-être même l'avait-il violée et que la mère s'est vu dans l'impossibilité d'avorter. Faute d'argent.

- Cette femme s'appelait Eva Angelina Keehl. Faute de père, j'ai inévitablement hérité du nom de ma mère.

Vain. A peine dix minutes après la fin de l'accouchement, elle s'éteignit sur son lit d'hôpital. Dans des circonstances pénibles pour elle mais au moins ce n'était pas en pleine rue avec des feuilles mortes et sur un sol de béton dur comme de la pierre en guise de lit mortuaire. Elle laissa derrière elle un nourrisson qui fut placer dans un orphelinat anglais de sa ville d'origine quelques temps plus tard. Cet enfant bien sûr, c'était Mello. Mais on ne le connu pas dans l'immédiat avec ce pseudonyme qui lui colla ensuite à la peau toute sa vie comme un tatouage permanent.

Enemy. A trois ans, il présentait déjà la majorité de ses traits caractéristiques. Intelligence hors norme, impulsivité, violence, je vais pas tout vous énumérer. A cet âge, il avait les cheveux bien plus blonds qu'à son adolescence mais les iris de ses yeux avaient déjà leur belle couleur bleue, un peu plus profonde qu'au premier jour de sa vie. Mais ce n'est qu'un détail. Cette nouvelle année qu'il passa à son premier orphelinat fut quelque peu mouvementée. Le jeune blond turbulent s'était fait un ami qui avait une personnalité très proche de la sienne, ils auraient pût être frères, ce pourquoi ils s'entendaient très bien mais ils ne passèrent qu'une année ensemble. L'un pour l'autre, ils n'étaient donc que de très bons amis, pas davantage, mais des amis complices. L'un comme l'autre fréquentaient leur entourage à la manière de petites brutes et se faisaient des amis superficiels, des amis qu'ils ne considéraient pas vraiment comme tel donc. Pour déjà faire ce genre de différence à trois ans seulement, c'est dire comme leur intelligence était différente des autres mais le plus intelligent des deux, était de loin, le plus turbulent lui-même. Un jour, il voulut s'amuser un peu et entraîna son complice avec lui.

Easy. Tout deux se dirigèrent jusqu'à la porte derrière laquelle on rangeait le nécessaire de peinture utilisés pour les cours de dessin. Ayant put piquer les clefs avant de venir, Mike, l'ami de Mello, se positionna devant la porte et laissa le petit meneur grimper sur ses épaules non sans grimacer. Un gamin n'a pas une grande force, le porteur oscillait donc, peinant pour se stabiliser pendant que le porté râlait de ce trop de mobilité en des susurrements. Les deux mains agrippées à la poignet pour se favoriser un meilleur équilibre, Mello réussit à mettre la bonne clef dans la serrure et pressa la poignet vers le bas en demandant à son compère de reculer pour pouvoir ouvrir l'accès à la pièce. Ce qu'il fit en manquant de les faire tomber tout les deux à plat ventre, ils ne purent donc s'empêcher de pousser des petits cris effrayer sur le moment. Cris qu'ils essayèrent d'étouffer pour ne pas alerter ceux qui seraient susceptible de passer par ici. Soupire de soulagement, ils avaient eut peur pour rien et aucun individu indésirable ne montra le bout de son nez. Mello descendit alors avec précaution des épaules de son petit complice pour remettre ses petits pieds-nus par terre. Aucun des deux ne savaient que des caméras vidéos les surveillaient.

Reject. Quelques minutes plus tard, les voilà dans leur salle de classe armés jusqu'aux dents de pots de peintures et de pinceaux divers. Un sourire espiègle aux lèvres, les deux petits renards rusés commencèrent leur oeuvre grandeur nature mais enfantine. Les deux chenapans commencèrent par écrire au tableau les "secrets" de tout les élèves qui faisaient parti de leur classe. Les autres enfants leur avaient accordés leur confiance en les leurs dévoilant, grosse erreur de leur part. Mais des bambins, c'est tellement innocents et inconscients d'ordinaire. Bien sûr, c'était des secrets de gamins mais petits secrets ou non, ils ont tous la même importance pour leurs propriétaires. Après ça, ils s'amusèrent à grimper sur les tables et les chaises, faisant tomber certaines d'entre elles en manquant de tomber à la renverse eux-mêmes. Ce qui les fit éclater de rire. Pour sûr, ils aimaient mettre la zizanie partout dans la salle. Les pinceaux leurs servit même d'épées pour jouer à la guerre comme deux bon petits soldats, se barbouillant le visage et les vêtements sans tellement s'en préoccuper puisqu'ils étaient entre copains. Sur les tables, ils écrivirent des méchancetés envers les autres élèves, rappelant le nom de celui qui s'asseyait à tel ou tel place pour qu'il se sente bien viser. A la fin de tout ce remue-ménage, la salle de classe était sans dessus dessous et quand la maîtresse et les enfants revinrent pour continuer le cours suite à la sonnerie, ils découvrirent une classe ravagée comme si une tornade était passée par-là. Les deux garnements responsables de tout ce bazar avaient put prendre le temps de sortir et de se laver les mains ainsi que le visage, ayant des vêtements unis, sans motif, ils les avaient retournés pour que personne ne remarque rien, coupant également les étiquettes. Sans oublier de faire la même chose avec leurs joggings. Hic, ils n'avaient pas pensés que l'on verrait les coutures et ne se doutaient même pas que les caméras de surveillances avaient tout filmées. Celles-ci révélèrent par la suite que c'était Mello le meneur des opérations, la tête qui avait tout érigée jusqu'au dernier détail auquel il avait put penser dans sa petite tête. Résultat, malgré leur cinéma et leurs efforts pour cacher leur culpabilité, ils furent prit la main dans le sac. Cela ne faisait aucun doute que les deux vilains garçons allaient se faire punir mais Mello s'en fichait dans un sens, c'est pas ça qui l'empêcherait de recommencer s'il le voulait. Malheureusement, il avait ainsi subit la première défaite de sa vie mais ce ne fût pas une défaite assez grande pour qu'il s'en souvienne très longtemps. Tous les élèves avaient été les victimes de cette mauvaise plaisanterie, de cette trahison infantile, tous sauf deux, ceux qui l'avaient réalisées. Naturellement entre ami, on ne la joue pas à la déloyale.

Sword. A l'extérieur, quelqu'un eu vent de l'intelligence hors norme et de la malice extraordinaire du garçon blond. Alors un jour, ce quelqu'un vint le chercher, pour l'emmener dans un autre orphelinat qui n'avait rien à voir avec celui où il avait passé ses trois premières années d'existences. Ou plutôt quatre, car c'est à l'âge de quatre ans qu'il dût changer d'orphelinat. Les "Au revoir" avec son premier véritable ami, si on peut le dire ainsi, ne furent pas tristes du tout, il n'y eut pas de larmes versées par l'un ou l'autre. Juste des signes de main et des rires sournoisement moqueur en souvenir de ce jour de Printemps où ils avaient saccagés leur salle d'étude. Après plusieurs heures de route direction Winchester, situé dans le Sud du pays, il sorti de la voiture et se posta droit comme un piquet devant le portail immense qui se dressait devant lui. A côté il pouvait se sentir tout petit. Ce qui avait attirer son attention pendant un instant, c'était le nom gravé sur une plaque : The Wammy's House. Où mettait-il les pieds maintenant ? C'est à partir de là, qu'il prit le pseudonyme de Mello.

- Il n'est pas utile que je vous parle de la Wammy's House. Vous connaissez déjà le principe de cet orphelinat.

Unlawful. En un ou deux ans à peine, il oublia totalement l'existence de l'orphelinat de sa ville natale ainsi que tout ce qui en était lié sans aucune exception. Il était tellement petit à ce moment là, au fil du temps, il ne pouvait qu'oublier les évènements qui s'étaient produits durant ses plus jeunes années de bêtises surtout quand ça n'avait pas bien grande importance. Durant les premiers jours qu'il passa à la Wammy's, il fit la connaissance de Matt, un garçon étrange qui passait son temps à jouer aux jeux vidéos et portait toujours de drôle de lunettes semblables à celles que mettent les aviateurs. Il était arrivé la même année que Mello et les deux garçons n'avaient qu'un an de différence. Leur personnalité, qui divergeait assez, n'auraient pas laisser présager qu'ils deviendraient meilleurs amis. Pourtant, c'est ce qui arriva, le blondinet et le rouquin ne se quittaient -presque- plus d'une semelle. Ça en étonna plus d'un au départ mais à force, même inhabitué à quelque chose d'inattendue, la routine s'installe. Et on laisse couler le fleuve calme au beau milieu de ce volcan en constante ébullition, tout en se demandant comment il fait pour ne pas s'évaporer au centre de tant d'activités bouillonnantes.

Fire. Il devint parmi les érudits les plus populaires de cet orphelinat. Son tempéramment devint de plus en plus flamboyant. Son audace s'accru avec l'âge et son mauvais caractère s'accentuait. Le garçon, qui avait hérité des cheveux blonds vénitiens de sa génitrice, s'autoproclama chef de la Wammy's House où il se forgea une réputation de jouvenceau orgueilleux, audacieux, turbulent et autoritaire mais charismatique. Malgré sa tendance à envoyer les autres orphelins à l'infirmerie, on lui trouvait un côté sympathique. Peut-être grâce à son côté sociable qui lui valait d'être assez bien entouré. Il avait autant d'admirateurs que de contempteurs et possédait également beaucoup d'amis qui étaient plutôt des larbins en vérité. Certains, les plus craintif, n'osaient pas s'approcher de lui, d'autres, avaient bien envie d'aller lui dire ses quatre vérités. D'autres encore, rêvaient de faire partie de son entourage. Avec lui, on peut dire qu'il y avait de l'ambiance dans cet hospice de façade. Tant d'enfants et tant d'opinions différentes. Surtout qu'il y avaient aussi ceux qui restaient complètement de marbre et indifférents à cette boule d'énergie et de nerfs qui s'énervait toujours un peu trop aisément. Cela inclut Near, le seul petit savant qui ai réussit à lui voler le titre de N°1, s'attirant alors immanquablement les foudres du caïd qui ne supportait ni que l'on soit meilleur que lui ni que l'on lui tienne tête. C'était LUI le successeur de L ! Pas l'autre là qui était toujours totalement vêtu de blanc et qui passait son temps à faire des puzzles ! Rien que de style vestimentaire ils étaient opposés. Blanc, noir. Prosaïque, excentrique. De caractère et d'attitude également. Eux avaient trois ans de différence et le petit "albinos" arriva deux ans après la venu de Mello à la Wammy's House. M avait donc 6 ans.

Cutlass. A huit ans, Mello fit la découverte de sa vie, celle qui lui dévoila l'existence du meilleur mets qu'il ai jamais dégusté : le chocolat. Le noir plus précisément. C'était un matin d'Hiver en période de Noël. Le date du jour où il naquît était passée quelques jours auparavant. Ce petit délinquant s'était mit en tête d'aller piquer des biscuits dans la réserve alimentaire de l'établissement avec l'aide de Matt. Un samedi matin, peu après 10h, Mello réussit à se faufiler en douce jusqu'à la réserve en entraînant le petit génie des jeux vidéos avec lui, celui-ci devrait faire diversion pendant que l'espiègle entrepreneur pénétrerait dans le local avec l'évidente intention de chiper quelques sucreries. Pas facile d'occuper quatre employés de cuisine en même temps mais bientôt, deux d'entre eux sortiraient les sac à ordures dans le local à poubelle situé à une trentaine de pas de là environs. L'allée retour simple leur prendrait une dizaine de minutes seulement. Ce qui laissait peu de temps au petit voleur et à son acolyte pour passer à l'action. D'ordinaire, le personnel de cuisine comptait plus d'effectif mais en ce premier jour de week-end, les orphelins avaient tendance à faire une bonne grasse matinée et la plupart ne prenaient pas toujours la peine d'aller prendre le premier repas de la journée malgré que c'était le plus important sur les trois qu'ils étaient censés avoir. Il y avait donc un besoin de travail actif un peu moins important du côté des fourneaux, surtout que le petit-déjeuner était plus rapide à préparer que le déjeuner ou le dîner.

Cocoa. Lorsque deux hommes sortirent de la cuisine en tenant deux sacs poubelles chacun, Mello attendit quelques secondes, le temps qu'ils s'éloignent suffisamment pour se rapprocher sans se faire repérer et jeter un coup d'oeil dans la pièce, la réserve était au fond à plusieurs mètres derrière mais ça il le savait déjà. C'était pas la première fois qu'il venait voler quelques trucs ni vu ni connu. Il voulait d'abord savoir où se trouvaient les deux autres employés de cuisine, l'un était dangereusement près de la porte alors que l'autre était plus éloigné mais proche de la réserve. Sans attendre très longtemps, il s'accroupit pour se faufiler derrière une rangée d'appareils de cuisson avec Matt et marcha jusqu'à l'autre bout. Fourneaux, friteuses à gaz et électrique, lave-vaisselle, gazinière, bain-marie sur coffre, il y avait beaucoup d'appareil électroménager différents. Tous assez imposants pour facilement cacher deux enfants de 7 et 8 ans. Normalement, ce qu'ils avaient à faire ne prendrait que cinq minutes.

- Attires le vers la gauche par rapport à la réserve, moi je vais guetter le bon moment pour y entrer par l'autre côté. Fais bien attention à ce qu'aucun des deux te voient, ton reflet avec.

Edge. Les deux amis se séparèrent, Mello direction la réserve et Matt à l'opposé, celui-ci sût parfaitement attirer l'attention sans se faire voir, ainsi les deux cantiniers encore présents furent interpeller par des petits fracas métalliques laissant deviner que des objets tombaient tout seuls au sol. Etrange et suspect. L'adulte qui était juste à côté de la réserve s'éloigna vers la gauche, direction la source sonore du bruit produit, alors que le plus âgés des deux bambins s'était placé vers la droite. Tout était calculé d'avance, il n'y avait qu'à respecter le plan à la lettre et mener à bien cet objectif serait un jeu d'enfant. C'était le cas de le dire. Bien vite, le chapardeur arriva à l'étagère qui l'intéressait, c'est là qu'il découvrit des sucreries qui lui étaient inconnues, dans le sens où il n'en avait jamais goûté.

Sagittarius. Il y avait une vraie mine de chocolats de diverses sortes mis au frais pour défavoriser leur fonte, en vue de la température élevée venant du chauffage intérieur de la Wammy's pour assurer un parfait confort à tous ses résidents en ces temps hivernaux. Comment et pourquoi se priver d'une telle aubaine ? Naturellement, Mello se mit en tête d'en goûter quelques-uns, ce qu'il fit. Le premier était un escargot de chocolat blanc praliné. Rien que celui-la était un vrai délice pour ses papilles gustatives ! Même s'il courrait pas spécialement après le goût vanillé qu'il pouvait sentir sur sa langue. Ensuite il goûta un chocolat au lait puis un noir. Le dernier des trois avait un goût amer, peut-être est-ce pour ça qu'il l'emballa davantage. Ses yeux bleus pétillèrent alors qu'il se sentait dans un état littéralement euphorique pendant que le chocolat lui fondait dans la bouche. De quoi saliver ..

- Hmmm mais c'est trop bon !

Black. Sans chercher à se contrôler, il se laissa tenter à en manger d'autres, en plein dépouillage de tout les chocolats noirs présents sous ses yeux en particulier, lorsque Matt fit subitement irruption dans la réserve pour le prévenir que les deux cantiniers partis aux poubelles étaient revenus.

- Et merde !

Thirteen. Et voilà ! Il avait passé trop de temps à déguster tout ces bonbons qui lui tendaient les bras, maintenant ils risquaient fort de se faire prendre à cause de son gros laisser aller à la gourmandise. Quel vilain pêché. Mais on s'en fou ! Mello n'avait pas encore joué sa dernière carte et c'est avec un regard en direction d'une tablette de chocolat emballée dans du papier d'aluminium qu'il descendit dans un petit saut de l'étagère où il avait grimpé. Tablette à la main, il la cacha sur lui en la coinçant entre l'élastique de son pantalon et son bassin puis passa son t-shirt noir par-dessus. Son complice lui faisant la remarque qu'il avait plein de tâches autour de la bouche, il prit ce commentaire de travers et grogna pas trop bruyamment avant de prendre le haut rayer du geek pour un essuie en prenant bien soin d'utiliser le côté intérieur. Vengeance puérile. Il aurait dû être reconnaissant car sans sa remarque il se serait fait griller bêtement mais non. Il était pas content du tout, en plus que son plan si bien érigé était tombé à l'eau pour deux minutes de trop, ce qui ne contribuait pas à apaiser ses nerfs déjà à vifs.

- Viens on va les attirer vers le fond !

Strong. Vite, Mello se mit à courir à quelques étagères plus loin et, toujours avec l'aide de Matt, il fit tomber plusieurs boîtes d'aliments par terre dans un fracas à la limite de l'étourdissant. Ils détalèrent ensuite au bout de l'étagère derrière eux, du côté où les responsables ne pourraient pas les voir. Quand ceux-ci accoururent pour voir ce qui était arrivé, les deux galopins reprirent leur course pour mêler le bruit de leurs pas à ceux des cantiniers, ainsi leurs déplacements pour s'éloigner du lieu bazardé passeraient inaperçu. Ils s'arrêtèrent pile-poil au moment où leurs chemins faillirent se croiser, pour se cacher de nouveau derrière une étagère, le temps que le claquement des chaussures qui tapaient sur le sol s'estompe. Les deux complices reprirent alors leur trajet sur la pointe des pieds. Une fois au bout, Mello tendit la tête pour s'assurer qu'il n'y ai personne dans l'allée qui séparait les étagères et l'entrée de la réserve, possibilité vérifiée, il entraîna Matt avec lui pour sortir in extremis en courant jusqu'au couloir. Là, ils continuèrent leur route jusqu'à être hors de porté de tous champ visuel. Mello s'adossa contre un mur pour se poser en échappant un petit rire fier et sournois :

- Ah ah on les a eu !

Sly. Tout content, il abaissa son visage vers l'endroit où il avait caché la tablette et souleva le bas de son t-shirt pour l'en extirper. Un emballage en allu' enveloppait cette belle et grande tablette de chocolat, rien d'autre, il n'y avait que cet emballage qui le recouvrait et quand Mello fit une ouverture en en arrachant une partie, il remarqua qu'il n'y avait pas de marque de fabrique gravée sur le chocolat. Bizarre .. C'était comme si il tenait une recette secrète et unique entre ses doigts. Ses yeux brillèrent et un nouveau sourire s'afficha sur son visage, il avait l'impression d'avoir découvert le trésor le plus prestigieux qui puisse exister. Avec une assurance plutôt infantile, il croqua à pleines dents dans le chocolat. Bonheur total quand il sentit le goût amer de celui-ci ! C'était du chocolat noir, décidément son préféré.

- Ah c'est vachement bon, j'adore ça ! Aller viens Matt, on y va !

Opponent. Au départ, il avait pour but de repartir avec plusieurs gâteaux mais la tablette eu raison du petit rusé, qui repartait totalement satisfait malgré son maigre butin qu'il voyait pourtant comme un véritable lingot d'or comestible. Et puis avec tout les chocolats qu'il avait ingurgité, il avait plus vraiment la tête à voler de la nourriture. Il recommencerait une autre fois, dans l'espoir surtout, de retrouver d'autres tablettes comme celle qu'il tenait à présent dans sa main gauche.

- J'ai été parmi les très rares personnes à pouvoir rencontrer L en chair et en os. C'est arrivé qu'une fois. J'avais 13 ans à ce moment là et je préciserais juste qu'en ce jour privilégié, on m'a raconté deux histoires dont je ne ferais pas les récits ici. La première racontait le combat final entre L et les réels Eraldo Coyle et Deneuve. Deux détectives de renommés dont les noms de famille l'ont inspirés plus tard, pour des pseudonymes derrière lesquels se présenter face à ses communicants. La seconde et dernière histoire, racontait comment Watari a rencontré L quand le plus grand détective du monde n'avait encore que huit ans.

Unknown. A 16 ans, Mello commençait tout juste à affirmer un nouveau style vestimentaire bien plus voyant, démarqué, affirmé et excentrique que durant ses 11 premières années vécues à la Wammy's House. Gants de cuir noir, pantalons de cuir noir maintenu par une ceinture de même matière, fuseau parfois ornés d'oeillets à aiguillettes en guise de braguette, ou jean un peu plus classique de couleur clair. Fini les pieds-nus, maintenant c'est boots à lacets ou bottes de cuir à talons carrés d'au moins cinq centimètres. Blouson sans manche matelassé dont les formes carrées dessiner par les coutures rappellent une grande tablette de chocolat. Veste canadienne ou long manteau noir disposant de plumes de même couleur au niveau du col. Une chaîne est parfois accrochée aux passants de ses jeans, généralement, elle est située à droite. En dernier point, il porte toujours un chapelet catholique autour du cou depuis son obtention et ne s'en sépare que pour aller dormir ou se doucher. Il arrive, qu'il en présente également un plus petit au poignet droit mais cela reste moins fréquent. Il arbore plus souvent un look que l'on pourrait qualifier de gothique mais ne se maquille pourtant pas, il n'a ni tatouage ni piercing, ne se teint pas les cheveux et son unique drogue est le chocolat.

Restless. Le sale gosse a grandit et approche de l'âge adulte. Les batailles de peintures et le barbouillage des fringues ainsi que de la figure ne le font plus rire, s'en aurait même l'effet inverse, il entrerait dans une colère noire si on lui faisait ce coup-là. Il a toujours son caractère enflammé et un peu trop émotif, se laisser gouverner par ses affects, lui fait perdre tout ses moyens, son sérieux et sa lucidité. Ce qui est un gros point faible chez lui. Comme la faille qui surgit soudainement pour faire écrouler un plan qui était pourtant parfait. Son côté agité et dynamique l'ont toujours rendu sportif, il bouge beaucoup, s'est fortifié les membres et possède un abdomen musclé. Il a apprit à manier les armes à feu et, niveau habitude, on ne le voit plus apparaître quelque part sans une tablette de chocolat noir déjà entamer à la main. On dit souvent de lui qu'il est effrayant. Après s'être fixé l'objectif de prouver qu'il est le meilleur en tout point, sa détermination écrasante, le rend effectivement des plus intimidants. Mais son fichu caractère y est aussi pour beaucoup. Son éternel but ? Dépasser Near et être le premier partout. Une fois ce cap franchit, il ne redescendra plus en 2nd place et usera de tous les moyens possible pour garder celle du numéro un, ce qui le rend dangereux car quand je dis "tous les moyens", c'est vraiment tous les moyens.

Shoot. Au fond de lui, il est attaché à la Wammy's et n'aimerait pas la voir disparaître au beau milieu de flammes ardentes comme lorsque des terroristes détruisent tous ce qui peut leur nuire. Mais il aimerait en partir, pour mener sa propre vie et gagner l'intégralité de son indépendance. L'orphelinat est un peu devenu comme une prison confortable pour lui. Quoique le terme "prison" est un peu fort. Disons une maison, où il se plait à faire le chef, mais contraignante dans le sens où il ne possède pas une liberté totale de mouvements. Il a besoin de vivre selon son bon plaisir.

December. Parlons d'une chose pendant que j'y pense .. Il ne s'est jamais véritablement intéressé à ses origines et n'a pas réellement chercher à se renseigner sur ce sujet. C'était un passé dont il n'avait jamais put se souvenir et qu'il n'avait de toute façon jamais put vivre. Il avait pas besoin de connaître ses géniteurs pour savoir qui il était. Que ses parents l'aient abandonnés ou qu'ils soient morts lui était égal. Peu importe qui ils étaient, il avait pas eut le temps de s'attacher à eux pour ne les avoir jamais connu, alors pourquoi se morfondre à leur sujet ? Et puis tous ce qui est d'ordre sentimentale n'a jamais été son bol de chocolat, de plus qu'il n'est pas du genre à se morfondre et s'apitoyer sur son sort. Au contraire, il s'en tire très bien de lui-même. Si il devait retomber sur l'un d'entre eux un jour, ça se passerait sûrement mal, dans le sens où il l'enverrait royalement paître.

- Near, j'ai introduit une phrase cachée dans toute la présentation. A toi de la trouver.