En l'an de grâce 1123 sur les terres de Wel l'Houssiayer, communément appelé WH, vivaient de valeureux paysans, humbles et de bonne foi. De journée en journée les paysans travaillaient pour leur seigneur, suant de leur front pour apporter bonne récolte à leurs enfants pouilleux et maigres sous leurs loques. Mais ce jour était un jour spécial ! La fête des moissons était enfin arrivée, seul jour de repos dans l'année à vrai dire. Et certains trouvaient encore la force de finir leur gagne-pain, histoire d'arrondir les horaires. La fête des moissons ! Ah ! Bailles et boissons avaient été préparés pour les habitants de WH, les drôles, les envoyeurs, les courtauds de boutanges étaient tous réunis pour célébrer la fête. Il y avait de tout là dehors, et ce n'étaient point les flammes du bucher, s'élevant jusqu'à la Dameledeu, ou la vierge Marie pour ceux qui ne seraient pas nés avant 1123, ce n'étaient point les flammes qui attiraient l'œil, mais plutôt les étranges habitants de WH.


Voilà à peu près comment on vous demande d'écrire, vous verrez, regardez les visiteurs, cherchez des expressions sur internet et après ça passe tout seul. Bon ok, si vous avez la flemme en vous en tiendra pas rigueur hein, mais bon. Bon ! On vous demande de respecter l'ordre de postage, et puis aussi le métier qui vous est attribué, et surtout, surtout, de ne pas prendre ce rp au sérieux. Non oui, sérieusement, c'est un gros délire, alors tournez vos personnages au ridicule, c'est le mieux à faire. Et sinon Peste soit des faux pèlerins de Compostelle qui habitent cette ville, que cent diables vous sautent au corps si vous ne postez pas !

Ordre de postage :


• Shadow le pédéraste – maitre d'école
  
• June le crépion – Mignon du roi
  
• Stain la courte pine - Berger
  
• See-saw le roufle– l'enchanteur
  
• Panzer le bigot – prêtre
  
• Aurore la tranche– bourreau
  
• Savage la louche - ménestrelle
  
• Doctor frêle bite - jongleur
  
• Diamond le tarton - boulanger
  
• Hurricaine, le propre - prostitué
  
• Romeo, le pouilleux - poissonnier
  
• Snow, la vipère - sorcière
  
• Heroine la pucelle - fermière
  
  -
  -

*merci à Shark pour les surnoms

En ce jour pieux de l'an 1123, Shadow, jeune homme parfait, bien dans ses sandales, qui enseignait l'art et la manière aux petits bourgeois de la bourcade, preux maitre d'école donc, et fervent adepte de jeux françois en tout genre, s'apprêtait comme tout bon villageois qu'il était, à festoyer comme jamais il n'avait festoyé.
Car oui, en ce jour preux de l'an 1123, les fêtes de moissons arrivaient ! Et qu'était-ce de plus qu'un jour béni par tout les saints (amen à eux) pour trouver quelques godinets avec qui il pourrait s'amuser. En effet, Shadow le pédéraste n'était point attiré par les louvrières et autres mamerons, non, ce qu'il désirait par dessus tout, c'était dérober quelques jeunes garçons a l'huile de rein délicieuse. Fotrons, fotrons, jeunes amis !

Il se dirigea, heureux d'être finalement seul, vers la place du village. Le tourmenteur était là, les drôles arrivaient, l'action promettait d'être follement excitante.
Malgré tout, Shadow ne devait point être confondu avec une sorcière, au vue de ses attirances … spéciales. C'était pour cette raison qu'il avait choisi d'être maitre d'école par ailleurs. Tout ces petits coillus lui mettaient l'eau à la bouche.
Trêves de perverseries mes amis, il s'avère que, qu'entend-je ? Les fous dans la rue affluaient de toute part, les gelines grillaient, la gente commençait à licher, la fête promettait d'être folle.

De jeunes garçons dérobés au détour d'une ruelle passaient en riant. C'était si excitant.
Prions, mon bon dieu, prions pour que le prêtre ne passe pas à la fête, ou du moins à proximité de notre pédérastre, qui serait puni, cinglé, par le tourmenteur ou les villageois eux-même. C'était si difficile de désirer l'indésirable. Puissent les saints le pardonner pour cet affront.

Que voici donc au loin, non, un moine, non pire, un prête. Fichtre !

Ils s'écriaient les petits bélins, toisons souillés par la terre, propriété de Stain. Il tapotait le peu de liards qu'il possédait, retenu dans une petite sacoche en cuir. Accoutré tel un gueux, le jeune puceau n'était qu'un pitoyable berger guettant son maigre troupeau de mouton, passant sa vie allongé au sol, l’œil toujours ouvert. Ce sort n'était-il pas comme un exile ? Car après tout, Stain la courte pine était roux. Un enfant du malin, un vil traitre. Il était une inconvenance pour lui de revenir près de la ville, accusé injustement par quelques esprits faibles d'être un garol alors que ses bélins gardaient le même nombre que la veille de jour en jour. Ô malaventure d'être né ainsi. Ô fortune si fortuite ! Ce n'est qu'à la renaissance que sa véritable beauté allait être exposée aux yeux du monde, sauf qu'il ne sera pas là pour y assister, malheureusement.
Il finissait de licher dans dans sa gourdasse, songeant dans le peu de moment de rêveries qu'il s'octroyait à la fête des moissons qui devait se préparer au village. Il assisterait-il ? Oh, certainement, ce n'était pas une occasion à manquer et ses bélins seraient certainement utiles pour festoyer. C'est donc le cœur léger que le jeune berger se mit en route, bâton en main, son fidèle chien aboyant, troupeau bêlant, que le rouquin se redressa pour commencer sa marche vers Wel l'Houssiayer.

Il s'égara à envier les nobles et leurs privilège, lui dont la vie était dictée par des corvées et par ses bêtes. Une fête pour lui changer les idées, une fête pour peut-être rencontrer une pucelle, une fête pour gagner de l'argent. Peut-être qu'il vendra un de ses moutons ? Ou leur toison si chaleureuse ? Il espérait bien que cette occasion ferait tourner la roue de la fortune en sa faveur. Stain accéléra sa marche, euphorique alors qu'il se retourna pour écrier le nom de son compagnon à quatre pas, afin de le rappeler à l'ordre.

Diable ! que le bigot haïssait les orgies ! Il aurait préféré se reconvertir, plutôt que de s’engouffrer dans les fêtes païennes du village ! Il se malementait bien de finir entre les cuissardes d’une godinette, qui le forcerait, bien entendu, en maudite créature de Satan qu’elle était. Non, cette ripaille ne l’attirait guère, d’autant plus qu’il devait préparer les vêpres. Et puis, le Seigneur n’avait jamais le cœur à festoyer ! Pourquoi Panzer l’aurait-il alors ?

Il quitta néanmoins la petite église délabrée dans laquelle il faisait son office, les poings enfoncés dans les manches de sa bure noire et élimée. A coup sûr, il croiserait ce ruffian de pédéraste ! Le bigot fulminait en récitant ses prières, à l’idée de rencontrer l’instituteur dont les rêves les plus fous étaient remplis de terribles fornications. Il se signa plusieurs fois, traînant ses guêtres dans la boue des chemins.

Ses yeux de faucon épiaient les coureuses de remparts, et les fot-au-cul qui pullulaient comme la peste. Ah ! ils étaient nombreux aux victuailles, mais jamais on ne les voyait passer le pas de son église. Panzer secoua ses cheveux de corbeaux, et rabattit son ample capuchon sur ses oreilles, honteux d’exposer aux serfs, le trio de bandes blanches maléfiques qui cinglaient son crâne. Il avait longuement réfléchi quant à l’origine de cette abomination capillaire, et avait fini par conclure, que c’était bien Dieu qui le rappelait à l’ordre, afin qu’il ne L’oublie pas, et qu’il n’oublie pas sa mission.

L’homme d’église fut soudain tiré de ses chastes pensées lorsqu’un bougre apparut dans son champ de vision. Etait-ce un don qu’on lui avait accordé, ou une malédiction ? Car il sembla que ce fut l’hérétique maître d’école. Il reluquait non sans aguichement, d’innocentes progénitures –oh mon Dieu, des garçons en plus !- qui piaillaient dans la bouillasse. Se sentant envahi par la force divine, Panzer accéléra le pas et se planta comme un fer de lance juste devant le pédéraste, qui le dépassait de plus d’un heaume.

-« Bien le bonjour, Shadow, commença-t-il en se forçant à sourire, tandis que ses prunelles lançaient des éclairs, il me semble ne point vous avoir vu à la messe la semaine dernière. Etiez-vous trop occupé à esforcer de purs agneaux ? Vous savez ce qu’il vous en coûtera si cela devait se savoir … Aurore la tranche se ferait une joie de vous ôter votre pendeloche ! »