Sujet: Un pari est un pari { SNOW D'AMOUR Sam 6 Aoû - 16:43
"Je déteste les films d'horreurs. "
« Un rendez-vous…un simple rendez-vous, hein. »
Il avait une boule dans le ventre, les pieds totalement cloitrés dans ses chaussures. Green n’était jamais sorti avec personne, jamais et à quelques mètres du lieu de rendez-vous, il avait peur. Peur de pas savoir quoi faire, de pas être un « bon » petit ami. Et même si c’était un pari à la base, il n’était pas assez sadique pour faire passer un mauvais moment à la blonde, non. Et cette impression que ce n’était pas une si bonne idée l’histoire du gage, parce que c’était sans doute lui celui qui avait le plus peur entre les deux. Ca lui apprendra tiens. Et le pire dans tout ça, c’est que l’idée de ce gage…il l’avait eu direct, sans arrière pensée. En grand naïf et innocent qu’il était, il avait juste vu quelque chose de plus pour corser leur combat pokemon…comme quoi, il faut vraiment avoir une case en moins pour balancer sa vie sur un combat pokemon. Et alors qu’il s’engageait sur les quelques mètres qui le séparait de l’énorme cinéma qui se présentait devant lui, il s’aperçu que la plupart des personnes dans la rue le regardait…assez bizarrement en fait. Le genre de truc qui pouvait totalement le stresser à son tour, alors il s’observa, de la tête aux pieds, qu’est ce qui pouvait bien clocher chez lui ? Il s’était habillé assez normalement, enfin, un jean beige et une chemise blanche, donc ça ne pouvait pas venir de ses habits. Ses cheveux ? Peut être, enfin bon, ils étaient verts quoi, c’était pas comme si ils étaient orange ou rose…Rien d’anormal, des cheveux retenus à son eternel casquette noire et blanche qu’il ne quittait jamais… Et les gens qui n’arrêtaient pas de le fixer, comme si il était une bête de foire, et lui qui détournait le visage, grommelant des « tch ». Parce que de plus d’être aux limites de la paranoïa, il était peu être le garçon le plus associable du monde si on n’était pas dans le délire pokemon. Mais, vraiment associable hein. Il se collait aux murs pour avancer, s’écartait des gens dans un cercle de 2 mètres de diamètre, détestait la foule et même des fois, n’osait traverser sur un passage piéton s’il n’avait pas vu que des deux côtés de la rue il n’y avait absolument AUCUNES voitures stationnées ou en vue. Parce qu’il était persuadé que quelqu’un le poursuivrait, allumerait sa voiture et l’écraserai sur les lignes blanches et noires de la route. Oui, Green était très gravement atteint. Alors après qu’il eu bien vérifié qu’aucun piéton ne voulait sa mort, il franchit le passage piéton et stationna en dessous de l’énorme écriteau « Cinéma ». Regardant à droite et à gauche, il soupira. Snow n’était pas encore arrivé. Sur le moment, il remercia les dieux d’avoir donné aux femmes le fait de toujours arriver en retard à un rendez vous, ça lui facilitait la tache pour y voir un peu plus clair dans sa tête. Donc, un cinéma. Voilà, il y était…et un silence s’installa. Les mains dans les poches, il fixait ses pieds, trouvant une étrange fascination à la couleur tellement parfaite de ce vert pomme. Alors il bougeait des pieds, admirant le design tellement parfait de ses chaussures sans remarquer le vendeur qui le fixait avec un air assez suspect au visage. Remettez vous à sa place, un gars d’un mètre 75-80, aux cheveux verts, qui fixait ses chaussures comme si ce fut la bible qu’il avait devant lui…ça avait de quoi être vachement cheloux. Bref, il s’arrêta de fixer ses chaussures, cherchant dans sa poche son précieux ipod vert qu’il alluma. Voilaaa, maintenant il était dans son élément. Cherchant dans sa playlist une musique en particulier, il tomba sur le fichier « The Legend Of Zelda, Ocarina of time » et sourit. Il avait toujours eu une passion quasi flippante pour tous les jeux de Zelda, les ayant tous eu entre les mains sur toutes les plateformes que ce soit. Alors choisissant sur toutes les musiques « Gerudo Valley », il se posa contre un mur. C’était le genre de chanson qui pouvait le pousser à jouer à Zelda dans l’instant, d’ailleurs il ira ce télécharger les premières versions de Orage of Saison et Orage of Time sur sa Ds en rentrant, après le rendez-vous.
Et ça lui donnait des images nostalgiques de journées enfermées dans sa chambre, dans le cachot, à jouer toutes les nuits à Zelda, vu que là-bas, il était traité en tant que roi. Il sourit. Se fait enfermer pendant plus de 6 ans parce qu’il parlait aux animaux, ça avait de quoi tourner totalement malade. Et son temps qu’il passait, accroché à la manette de la Nintendo 64, à fixer Link qui se mouvait dans le temple de la forêt…
« Green ? »
Il en avait presque oublié qu’il était en plein rendez-vous.
Dernière édition par Green le Dim 14 Aoû - 20:59, édité 1 fois
Sujet: Re: Un pari est un pari { SNOW D'AMOUR Sam 6 Aoû - 21:32
{The screen across your eyes When covered by those who decide The ones behind the lies}
Le miroir reflétait l’éclatante chevelure blonde aux boucles soyeuses qui encadraient son visage ; et il y avait le bleu de ses yeux, tranchant vivement sur la blancheur de sa peau, souligné par les traits de son crayon noir. Un soupir, las, et une grimace dépitée. Une heure qu’elle était devant cette foutue glace et impossible d’arriver au résultat escompté ! Bien sûr, ça n’avait pas d’importance, Green s’en fichait surement, il n’y ferait même, sans doute, pas du tout attention, mais pour elle, c’était vitale : elle ne pouvait pas sortir sans être présentable ! D’ailleurs, après réflexion, c’était la première fois qu’elle se cassait la tête de cette manière ; étrange. Pour ses précédents petits-amis elle ne faisait pas plus d’effort qu’en temps normal, ils devaient l’aimer toute entière, comme elle était, naturellement, prendre ses défauts tout comme ses qualités, oublier l’enveloppe charnelle et s’intéresser à l’âme qui l’habitait et au cœur qui palpitait, là, au fond de sa poitrine. Alors, que se passait-il ? Pourquoi aujourd’hui aurait-il été un jour différent ? Pourquoi était-elle en train de se mettre en retard pour ce simple rendez-vous ?! Non, pas si simple que ça, c’était le premier et la première sortie en couple était toujours la plus importante ! Et, il y avait une autre raison aussi, une autre raison qu’elle avait peine à s’avouer : cette histoire était différente des précédentes, elle avait débuté sur un pari, lancé sur un ton léger et désinvolte pour pimenter un jeu qui n’en avait pas tant besoin. Alors, elle voulait être à la hauteur, elle voulait qu’il la voit autrement, qu’il s’intéresse à elle d’une autre manière, qu’elle passe outre le statut « rivale de pokémon » ; elle voulait être sa petite-amie à part entière. Trois jours à peine que tout cela avait commencé et elle en était déjà à se casser la tête pour des broutilles. Mais il fallait être parfaite, du moins approcher de l’irréprochable perfection, pour qu’il soit surpris, agréablement surpris et qu’il comprenne que cette relation pouvait finir par être sérieuse.
Bon, être en retard l’éloignait de la perfection qu’elle cherchait vainement et stupidement à atteindre. Avec un nouveau soupir consterné, elle lissa les plis de sa jupe de velours et de soie, remis son collier en place, attrapa son sac en bandoulière et quitta sa chambre. Avec un peu de chance, elle ne louperait pas son bus et serait à l’heure au cinéma ; Green, elle le savait, était déjà parti depuis un moment, elle n’avait donc plus qu’à le rejoindre. Quant au film qu’ils allaient regarder… Elle verrait sur place, elle n’avait plus le temps de s’en occuper. L’important c’était de choisir un truc qui colle avec le rendez-vous, du genre Comédie Romantique. Eviter les films d’horreur. Mais de toutes les façons, elle n’en regardait pas. Un film plutôt qu’un dessin-animé. Quelque chose de soporifique peut-être, le forcer à accorder de l’importance à sa copine qu’au navet qui passait sur l’écran ? Non, c’était tordu. Pas de film historique aussi, ça ne collerait pas du tout avec l’image du rendez-vous romantique qu’elle avait dans la tête. Elle attrapa le bus à temps, évacua le stress accumulé devant le miroir et regarda le temps nuageux qui se profilait au-dessus de la ville, en contrebas. Génial, du soleil aurait été préférable pour un premier rendez-vous quand même ! La météo n’était pas du tout accordé avec ses plans, tout paraissait terne sous le ciel gris.
Ce fut une délivrance de descendre du bus, non loin du cinéma ; Snow n’aimait pas trop les transports en commun mais reconnaissait que c’était tout de même bien pratique. Elle apercevait sans mal les cheveux verts au loin mais ne s’approcha pas tout de suite, s’attardant un instant devant les affiches des films du cinéma quinze salles ; au moins ils avaient le choix !! Sa réflexion fut courte, de ce qu’elle cherchait rien ne correspondait mais il y avait bien deux ou trois films intéressants… Bon, elle ne pouvait pas le faire attendre plus longtemps, c’était déconseillé pour un rendez-vous réussi, elle se mit donc en route, traversant le passage pour piéton au vert et marchant élégamment vers lui ; lorsqu’elle fut assez proche, elle lui fit un petit signe de la main. Et là, drame, il ne lui répondit pas. Fronçant légèrement les sourcils, elle ne tarda pas à s’apercevoir qu’il était parti dans d’autres mondes, une musique sans doute instrumentale dans les oreilles, garçon tout droit évadé du monde virtuel, ne trouvant pas sa place dans la société. Alors, elle ralentit et s’approcha doucement, jusqu’à frôler la main de Green du bout des doigts, n’osant pas le tirer de ses pensées trop brutalement en lui prenant subitement la main. Bien que cette même main représentait à ses yeux une énorme tentation ; elle l’appela doucement, attendit qu’il revienne à lui, lui accorde un regard, oublie ses rêves éveillés, lui offrant toute son attention pour glisser sa main dans la sienne, souriant doucement, posant un baiser léger sur ses lèvres.
Au bout de trois jours elle estimait qu’elle l’avait bien apprivoisé pour se permettre se genre de chose ; et puis il n’allait pas mourir pour si peu, ce n’était rien du tout, juste la partie immergé de l’iceberg… Elle lui réservait bien d’autres surprises. Mais chaque chose en son temps. Chaque jour elle était venue à lui, souriante, calme, aimante mais pas collante, sacrifiant quelques unes de ses précieuses heures de lecture, préférant sa compagnie à celle de ses livres, compagnons de toujours. Et chaque jour elle tentait de comprendre, de décrypter, tentait de transformer leur amitié en quelque chose de plus fort, de plus violent, de plus sucré et de plus doux ; ses sentiments étaient encore confus, elle-même était un peu perdue dans le flux des sensations ressenties. Mais il ne faisait aucun doute qu’elle l’aimait. Certes, pas de cette amour inconditionnel voué au culte et à la dépendance provoqué parfois, ni comme lors d’un coup de foudre. Non, c’était un amour naissant comme une fleur en bouton, l’amitié qui peu à peu emprunte un chemin différent, le fil bleu qui le représentait se teintant de reflets roses, doucement, à son rythme ; le temps ne pressait pas, il filait de son allure paresseuse et leur avenir était vaste : ils pouvaient se permettre d’appréhender en douceur cette relation nouvelle. Il lui fallait être patiente, tâtonner, attendre qu’il soit prêt à accepter toutes ces choses inconnues, qu’il la regarde autrement.
Elle s’était glissée contre lui, en une douce étreinte amoureuse, écoutant son cœur battre contre son oreille, d’un rythme encore calme, apaisé sans doute par la musique qu’il écoutait quelques minutes auparavant ; il était aussi grand qu’elle était petite, lui arrivant à peine aux épaules avec son pauvre mètre cinquante-cinq. Et les passants qui observaient Green s’étaient détournés, avaient repris leurs affaires quotidiennes, laissant leur intimité au jeune couple. La séance ne tarderait pas, à contre-cœur elle se redressa, observant le visage du jeune homme, demandant juste.
« Quel film te plairait le plus ? »
Green
Sujet: Re: Un pari est un pari { SNOW D'AMOUR Dim 14 Aoû - 21:04
"Si tu gagnes, je te donne Zorua. Si tu perds, tu deviendras ma petite amie pour une semaine"
Green n’a jamais eu de copine. Comme il n’a jamais eu de poisson rouge. Pas que les deux se ressemblaient mais ça faisait un énorme trou dans sa vie. De ce fait, il ne savait que faire ou que dire, étant totalement débutant en la matière. Et Snow était un excellent professeur. La blonde, qui venait le voir presque durant tout son temps libre, avait l’art et la manière de faire passer les choses futiles et importantes pour construire une relation avec une façon assez impressionnante. Du coup, les chastes baisers avaient été très vite assimilé pour l’adolescent aux cheveux verts, comme les mains qui se touchaient ect. Même si ça l’effrayait toujours autant.
Green n’a jamais été très tactique. Il n’a jamais non plus été très parlant non plus. Ayant passé plus de la totalité de sa vie accompagné d’animaux en tout genre, les relations humaines, il ne connaît que pas du tout assez. Alors se voir du jour au lendemain, aux bras de Snow pour servir de « petit copain », il ne savait juste pas vraiment où se mettre. Il fallait qu’il parle plus, qu’il soit plus expressif pour montrer encore plus d’attention à la blonde et ça, en dehors d’un combat pokemon, il ne savait pas faire. Déjà que le peu de relation se comptait sur les doigts d’une main…devenir plus bavard, c’était exactement pareil que de lui demander de réciter l’alphabet grecque à l’envers. Il a beau être de ceux qu’on appelle « génie », il ne sait pas tout faire non plus.
Alors quand la blonde était arrivée dans sa petite jupe en dentelle et ses cheveux encore plus bouclés de d’habitude, il n’avait rien trouvé de plus constructif que de rougir comme jamais. Ca, c’est ne pas être cramé. Elle l’avait embrassé, et il avait deviné un gout sucré sur ses lèvres. Green aime tout ce qui est sucré. Il avait encore plus rougit. Se plaçant entre ses bras, elle l’avait encerclé. Il avait prié. Prié pour pas que son cœur fasse un battement de trop, histoire qu’elle ne crame pas qu’il avait le cœur qui battait en Freestyle totalement. Alors face à son attention, il avait resserré ses bras autour d’elle, trouvant ça plus logique que de rester tel un pingouin avec les bras tendu comme des bâtons de mikado. Et donc il la tenait dans ses bras, là.
Il lui semblait que ses cheveux sentaient encore plus bon que d’habitude. En fait, il lui semblait carrément que la fille était encore plus jolie que d’habitude, comme si…il ne savait pas, comme un genre de transformation pendant la nuit ? Une..évolution ? Il sourit. N’importe quoi. Maintenant il se mettait à imaginer la blonde en train d’évoluer, avec la petite musique derrière en fond. Enfouissant son visage dans les cheveux de Snow, il ferma les yeux.
Hm, oui. Vanille ? Parfum Vanille ? Voilà comme il avait découvert le shampoing de Snow. Mais même après avoir enfin trouvé le truc qui rendait ses cheveux si beaux, il n’avait pas envie de partir. Non en fait, là, maintenant, avec sa – et il en croyait pas ses yeux de dire cela – petite amie, il ne voulait juste pas partir. Au pire, ils resteraient dans les bras l’un de l’autre jusqu’à la nuit tombée et même après. En fait, ce n’était pas si effrayant que ça un rendez-vous. Mais il sembla que la blonde en avait décidé autrement, et relevant sa tête de son propre cou, elle le regarda :
« Quel film te plairait le plus ? »
Il en avait complément oublié qu’ils étaient devant un cinéma en fait. Alors il avait écarquillé les yeux et avait essayé de chercher une pancarte, une affiche, qu’importe, quelque chose qui pouvait lui dire ce qui passerait dans pas longtemps au cinéma. Son regard se porta au loin sur une affiche et du peu qu’il puisse lire, cela lui convenait. Il reporta son regard sur le visage de Snow et l’emmena, toujours la main dans la sienne, jusqu’au vendeur de place.
Oui oui, le même vendeur qui le regardait assez étrangement il y avait à peine 15 minutes. Regardant une dernière fois si l’heure était toujours bonne, il parla au vendeur et demanda deux places. Il paya la place de Snow et s’engouffra dans le couloir du cinéma. Dans l’énorme préambule, il y avait des dizaines d’affiches de film et entre certains d’entre-deux, il croisa plusieurs de Pokemon et d’autre moins connus.
Suivant les flèches qui menaient vers la salle 2, il ouvrit la porte et s’engouffra par celle là, Snow toujours dans sa main. La pièce n’avait pas encore été plongée dans le noir, et encore heureux parce qu’il était tout à fait du genre à se fouttre les pieds dans le tapis et de dégringoler 30 mètres plus bas, sur une grand-mère qui n’avait absolument rien demandé. La salle n’était pas encore remplie, il trouva une place de choix juste au milieu de la 6 ème rangée en partant du bas.
Faisant passer la blonde devant lui, il s’installa à son côté et s’ancra dans le siège, soucieux de la personne derrière qui ne devait sans doute rien voir avec son imposante taille. Green s’inquiétait vraiment des choses qui n’avaient vraiment pas d’importance.
Se penchant à l’oreille de la blonde, il lui dit enfin un : « Il semblerait que ça soit notre jour de chance. J’espère que tu n’as pas vu « Zoroark, le maître des illusion » ? »
Sujet: Re: Un pari est un pari { SNOW D'AMOUR Lun 15 Aoû - 0:00
} Is it a dream? All the ones I have loved calling out my name. The sun warms my face. All the days of my life, I see them passing me by. {
Le corps chaud contre le sien et le cœur qui battait à un rythme soutenu, non-loin de son oreille, athlète infatigable, rapide, inébranlable. Elle se sentait épanouie ; la terre aurait pu s’arrêter de tourner, elle n’aurait pas bougé, rien n’aurait changé, elle serait restée comme ça, encore, toujours, jusqu’à tomber en poussière, revenir à la source. Pompom pompom. Entends-tu mon cœur accordé à ta fréquence ? Comprends-tu ce qu’il te dit ? Il te montre ce qu’il y a de plus profond en moi, ce qui vient de naître, grandit, immense. Confusion des sentiments. Pompom pompom
Et il y avait toujours le sourire calme pleins de joie sur son visage alors qu’elle se serrait contre lui, profitant de la tendresse et du réconfort apportés par cette étreinte. Elle le sentit enfouir son nez dans l’abondante chevelure blonde, humer le parfum enfantin du shampooing, levant légèrement les yeux vers le visage rouge de Green ; elle n’y avait pas fait attention jusque là mais il semblait en proie à de la gêne, ou quelque chose d’approchant du moins. Etait-ce sa faute ? Avait-elle perturbé le fragile équilibre qu’elle avait réussi à instaurer, brûlant les étapes ? Hm. Elle en faisait peut-être un peu trop, se montrait trop entreprenante, trop sérieuse sans doute. Mais elle n’avait qu’une semaine et ils en étaient déjà à la moitié de l’échéance !! Il y avait encore le diner aux chandelles, les baisers plus prononcés, les câlins plus audacieux, les cadeaux précieux, les… Oui, bon, elle avait été présomptueuse de penser pouvoir tout faire en une semaine. Elle ne pouvait pas l’accaparer non plus, être trop collante, se montrer trop entreprenante ; au fond, elle avait peur qu’il ne fuit. Et encore plus peur qu’au bout de cette semaine, ses efforts restent vain, qu’il la rejette en même temps que le pari prendrait fin. Elle avait peur de l’abandon, elle l’avait subit trop de fois. La confiance, une fois de plus c’était la confiance qui était mise en cause. Elle devait être patiente, confiante. Elle ne pouvait pas abandonner maintenant, devait continuer d’espérer. Il n’était pas comme ça. Elle l’espérait profondément, elle ne connaissait pas ce côté-là du garçon, se fiait au hasard, priant à chaque minute pour que tout se passe bien. Sinon, ça ferait bien trop mal. Elle ne pouvait se l’avouer mais les faits étaient là ; la suite serait différente, ils ne pourraient revenir au temps de l’insouciance où les pokémons régissaient leur monde. Parce qu’il y aurait le souvenir de toute cette tendresse, et elle se souviendrait de ce nouvel abandon. Longtemps. Et les sourires qui lui seraient destinés deviendraient plus fades, plus forcés.
Elle frissonna, se colla un peu plus à lui. Elle détestait penser à ce genre de choses. Elle ne voulait plus réfléchir, voulait que son esprit se mette en veille, prenne un peu de repos. Elle ne voulait plus être intelligente, elle ne voulait plus avoir peur, elle ne voulait plus se souvenir. Elle voulait être comme les simples d’esprits, ignorante du malheur qui frappait chacun, ignorante de la douleur terrible qui s’emparait des âmes meurtries. Elle ne voulait plus savoir. Juste s’oublier dans les bras du garçon. Ainsi posa-t-elle la question, s’obligeant à concentrer son attention sur lui, sur le moment présent, pour mieux le savourer. Rien sur son visage ne marquait ses doutes et ses craintes. Elle ne lui laissait rien entrevoir de ce côté, paressant éternellement souriante et joyeuse. Elle ne voulait pas qu’il la déteste. Même si la perfection était hypocrite ; elle ne pouvait se résoudre à lui confier ses craintes. Elle ne voulait pas semer le doute dans son esprit à lui aussi, mettre de la noirceur dans ce cœur innocent. Il était touchant dans sa maladresse, dans son apprentissage de la vie. Il ne savait rien de ce genre de relation, apprenait sans cesse. Elle ne voulait pas qu’il découvre les mauvais côtés tout de suite, qu’il savoure encore quelques jours la période idyllique où tout est rose, tout est merveilleux, même le monde semble être plus lumineux.
Il l’entraina doucement vers le vendeur qui les regardait, sceptique. Formait-il un couple bizarre ? Aucune importance, elle était assez grande pour décider de ses cavaliers. Ils étaient assez grands pour décider de ce qu’il advenait de faire. Sans subir le jugement des autres. Elle lui fit donc un éclatant sourire, le genre de sourire que font les filles super heureuses dans les films américain, le genre de sourire qui dit « je suis épanouie et rayonnante ; rien ne peut entacher mon bonheur ! » mais bien sur dans ce genre de film, après, il leur arrivait toujours un souci. Galamment, il paya pour elle et elle se rapprocha de lui, bras-dessus, bras-dessous, heureuse de ce simple bonheur. Il fallait savoir apprécier les choses simples, à quoi bon se soucier du « après » ?! Ces questions ne faisaient que saper son moral, il fallait les occulter.
Elle se sentait observée, lorsqu’ils passèrent dans le couloir, entre les sièges puis lorsqu’ils s’installèrent dans leur fauteuil. Un coup d’œil rapide lui appris que le public était principalement constitué de familles avec des jeunes enfants ; hm, le film qu’ils allaient voir était donc prisé des jeunes générations, tant mieux ! Et elle n’eut pas à se poser la question longtemps, Green ne tardant pas à se pencher à son oreille, lui chuchotant le nom du film.
Ah ! Elle ne pouvait pas lui avouer qu’elle l’avait downloadé le jour de sa sortie japonaise et déjà vu quatre ou cinq fois. Ca lui aurait fait trop de peine. Mais lui mentir… C’était un terrible dilemme qui s’opposait à elle ; quelques secondes de réflexion lui furent suffisantes pour juger du choix le plus intelligent. Il n’y avait pas que des mauvais mensonges, elle ne voulait pas le décevoir. Pas maintenant. Et elle chassa ses sombres pensées qui revenaient déjà au galop pour l’assaillir. Doucement elle se pencha à son tour à son oreille, passant ses bras autour de son cou pour l’attirer contre elle. Il était grand, elle était petite, ce n’était pas toujours évident. Puis elle répondit :
« Non, je n’ai pas encore eut l’occasion de le voir. Et je suis heureuse de pouvoir partager cet instant avec toi. »
Quelques enfants les montrèrent du doigt derrière eux, d’autres – peut-être étaient-ce les mêmes – rirent dans leur main, des rires pleins d’innocence, simplement éclatant, doux comme des carillons à ses oreilles. Elle lui rendit sa liberté, décroisa ses bras, le regardant avec une lueur amusée au fond des yeux. Parce que sa réaction avait été trop mignonne. Il ne le faisait pas exprès mais toutes ses petites choses faisaient fondre un peu plus les barrières que Snow avaient érigé autour de son cœur, les affaiblissant un peu plus chaque jour. Et elle n’en avait pas conscience.
La lumière céda sa place à la pénombre et l’écran s’alluma ; la séance commençait. Elle glissa sa main dans la sienne, sur l’accoudoir, savourant le contact de leurs peaux l’une contre l’autre.
Green
Sujet: Re: Un pari est un pari { SNOW D'AMOUR Mar 23 Aoû - 18:43
"According to you I'm stupid, I'm useless, I can't do anything right"
Green est un debutant. En tout. Il ne connait rien à rien aux relations humaines, aux coutumes de certains pays et connait très peu de mot pour exprimer ses sentiments. Il n'a jamais connu la chaleur d'une femme contre lui, ni d'attention particulière. Géa a très peur des humains. Il fait des efforts pour ne pas tomber ou se montrer faible quand les gens le fixent. Il essaye de garder son calme, detestant le regard que certain lui porte. C'est comme si on l'espionnait. Tout le temps, tous les jours.
Et il deteste ça. Cette tension, même si le film va commencer et qu'elle est contre lui. Même s'il est penché contre sa nuque, sa tête perdue dans ses cheveux vanilles alors qu'il lui chuchote si elle a dejà vu le film. Il prend plus de temps que prévu quand il se retire, savourant la douceur des boucles de la blonde. Réinstallé sur son siège, il lui sourit, attendant la réponse qui vient presque instinctivement. Elle l'attire contre lui. Il bloque sa respiration, nerveux. Parfum. Il sent ses mains dans son cou, voit presque mentalement le sourire qu'elle peut avoir aux lèvres.
« Non, je n’ai pas encore eut l’occasion de le voir. Et je suis heureuse de pouvoir partager cet instant avec toi. » Il ne remarque pas qu'il sourit comme un imbecile. Il ne le remarque tellement pas que quand elle revient sur son siège, il a encore ce sourire, fixant l'écran. Biensûr, il ne pouvait pas être au courant que ce fut un mensonge. Green est le plus naïf des jeunes hommes. Et penser que Snow, sa petite amie, puisse lui mentir ne lui frôle même pas l'esprit. Elle avait gagné un pouvoir sur lui. Alors il fixe l'énorme écran encore blanc mais pour plus longtemps. Elle glisse sa main dans la sienne et son sourire se transforme en sourire ultra gené.
"Ce n'est qu'un geste. Rien qu'un geste, pas la peine de te mettre dans tous tes états!" qu'il pense pour lui-même. De toute façon, l'effet sur lui n'est pas negatif. Ce n'est pas comme s'il allait se lever et faire la dance du ventre devant tout le monde. Non, lui, ça le fait juste enormement rougir...et le rendre heureux pour une raison inconnue de lui-même. Oui, que de lui-même en fait parce qu'interieurement, il y a toujours ce parfum vanille et le gout sucré de ses lèvres dans la tête. Le genre de parfum dont il est sûr qu'il ne va pas réussir à s'enlever.
Comme ancré dans l'esprit. Voilà, il ne se dit pas amoureux, il se dit " ancré dans l'esprit".
Snow est ancrée dans son esprit. Son parfum est ancrée dans son esprit. Comme son sourire, ses boucles, sa jolie robe...sa voix...Il n'a pas vu qu'il tourne sa tête vers elle.
La salle est soudainement plongée dans le noir. On peut entendre les enfants qui s'écrient que le film va commencer, sans penser qu'il y a toujours des bandes-annonces devant un film. Que c'est d'un ennui, ces bandes annonces. Il ne les regarde pas, il n'a toujours pas detourner le regard de la blonde. Fixant son visage. C'est incroyable que même dans une salle plongée dans le noir, que même avec le bruit des enfants derrières et le regard de certain parent, il arrive à la fixer. A etudier chaque ligne et courbe de son visage. Se les repeter, quite à se les ancres dans la tête. Pour pouvoir les dessiner même les yeux fermés, même aveugle ou manchot.
L'amour rend aveugle, et Green vient de comprendre pourquoi.
La première bande annonce commence: le son est fort et quelque enfant sursaute. Une publicité pour une marque de canapé. Il s'en fiche. Il veut essayer quelque chose. La deuxième bande annonce commence. Cette fois, c'est le petit bonhomme que l'on voit toujours dans les bandes annonces. Celui avec le petit pieu qui lance très vite dans une cible et dont tout le monde connait le numéro de telephone par-coeur. Il se dit qu'il le fera quand le numéro sera fini.
Alors les enfants chantonnent dans la salle, chantant les 4 derniers chiffes. 0001.
Et alors que le dernier zero est murmuré, il l'attire contre lui et pose ses lèvres sur les siennes.
Il a cru mourir. D'angoisse, d'excitation, de pression. Ce n'est juste qu'un baiser, ce n'est juste que ses propres lèvres sur celles de Snow. Ce n'est juste que sa main qu'il sert un peu plus fort dans la sienne. Le sucré est revenu sur ses lèvres, le rouge aussi sur ses joues. Il ferme les yeux comme pourrait le faire un enfant de 4 ans la première fois qu'il embrasse une petite fille de son âge. Les yeux très fermés. Et c'est comme si la notion "ancrée dans l'esprit" s'imprimait en lettre capitales dans son cerveau. Avec des guirlandes et des papillons partout. Par ce chaste baiser, il a reussi à se persuader qu'il l'aimait. Et ça, c'est un petit exploit contre son inexperience de petit ami.
Il relache ses lèvres des siennes et se réinstalle dans son fauteil. Et le moment le pire qu'il soit à vivre : l'après. Le moment où il comprend ce qu'il vient de faire et des conséquences qui peuvent s'en suivent. Et aussi la gène. La gène de l'avoir embrassé, lui. Et non elle. Il fixe l'écran, mi-tendu mi-honteux. Le film n'a même pas encore commencé, le baiser fut court mais dans sa tête il etait long.
Et c'est comme si tout le monde le regarde, comme si tous le fixent du doigt avec un sourire sadique aux lèvres. Mais personne le fixe, tout est dans sa tête. Il tourne nerveusement la tête, fixant quelque chose qu'il croit voir à gauche, mais rien. Il n'y a que Snow et lui sur la rangée. Et sa gène. Du coup, il n'ose la regarder. Il ne sait pas ce qu'elle peut bien en penser et ne veut pas le savoir, c'est beaucoup trop...stressant de savoir ces choses là. Alors il essaye de suivre le generique de debut du film. D'ailleurs un des personnages du debut ressemble vraiment à Blake.
Le silence entre eux est assez génant.
JEVAISMEPENDRE. C'ESTMOCHED8
Dernière édition par Green le Lun 29 Aoû - 16:52, édité 1 fois
Sujet: Re: Un pari est un pari { SNOW D'AMOUR Mar 23 Aoû - 20:48
} Fouiller souvenirs et les rêves Dans la poubelle à passion Tais-toi mon cœur, je ne te reconnais pas. {
Il n’y avait rien qu’elle détestait plus que le mensonge, surtout quand elle devait mentir à quelqu’un qui lui était cher. Mais parfois la vérité était encore plus cruelle à entendre et à dire. Elle ne devait pas s’en vouloir, elle avait fait son choix, ne pouvait plus revenir en arrière. Parce qu’elle perdrait la face mais surtout parce qu’il ne lui ferait plus confiance. Confiance. Quel mot détestable, l’un de ceux qu’elle aimait le moins dans son vocabulaire, écrit noir sur blanc dans tous les dictionnaires. Confiance qu’elle n’accordait jamais tout à fait, traumatisme lié à son enfance ; et surtout à son père. Il n’était plus question d’amour et de haine entre eux, juste d’une confiance brisée, d’un cœur blessé. Il ne se rendit pas compte du mensonge, elle ressentit comme un pincement au cœur, commença à ressentir des remords. Mais le retour en arrière était impossible, il fallait penser à autre chose.
La salle fut plongée dans la pénombre mais ce n’était que les pubs inutiles qui défilaient sur le grand écran ; néanmoins elle les regarda d’un air absent, jetant de très bref coup d’œil en direction de Green toutes les trente secondes, ne tardant pas à surprendre le regard insistant posé sur elle ; elle se sentait étudiée, comme un insecte au microscope, mais ne prononça pas un mot, ne laissant rien paraître, le laissant faire. Après tout, ce regard était loin d’être déplaisant et il prouvait qu’il pouvait s’intéresser à autre chose que les pokemons ou les animaux dans la vie. Les filles par exemple, enfin au moins une fille en particulier. Un intérêt minimum. Mais présent tout de même. Et, plongeant dans des réflexions bien trop complexe pour ce simple jeu de sentiments adolescents, elle sentit son cœur commencer à battre plus fort, plus vite, le rouge colorant très légèrement ses joues ; elle était cependant loin de rivaliser le garçon aux cheveux verts lorsqu’il se sentait gêné et dans la pénombre ambiante il ne pouvait donc pas s’en apercevoir. Du moins, elle l’espérait. Profondément.
Une pub. Deux pubs. Trois pu… Hm. Tiens c’est marrant l’écran fut momentanément voilé par une chevelure émeraude. Elle aurait presque sursauté ; s’il avait voulu la prendre par surprise, il avait gagné, elle ne s’y attendait vraiment pas, ne pensait pas du tout qu’il prendrait les devants ainsi. Elle devait arrêter de penser, elle finirait par se rendre malade à force. D’ailleurs le moment était bien choisi pour se laisser aller, et elle serra sa main tout aussi fortement que lui, lui rendant son baiser avec une note de passion toute bienvenue. C’était un chaste baiser, un contact doux, fruité, un instant délicat mais pourtant inoubliable. C’était quelque chose de particulier, qui marquait la naissance de sentiments particuliers. Après tout, son cœur n’avait jamais été aussi rapide pour un baiser si simple, il ne s’était jamais emballé de la sorte auparavant, pour quelque chose d’aussi simple.
Les mensonges sont cruels et sadiques. Surtout lorsqu’on était le menteur et la victime tout à la fois.
Elle aurait voulu que le temps n’en finisse plus, que l’instant devienne éternel. Mais il arrivait toujours un moment où le souffle nous manquait, où les cœurs s’asphyxient. Il arrivait toujours le moment de la séparation ; avant le nouveau commencement. Si elle avait pu elle lui aurait rendu la pareille ; il ne pouvait pas s’en rendre compte mais les battements de son cœur résonnaient dans sa tête, étourdissant. Elle porta la main à ses lèvres, les effleura, en un geste vu, répété et machinal, revenant peut à peut de cette délicieuse surprise. Elle tourna la tête vers lui mais il semblait gêné d’avoir fait ce bon en avant dans leur relation, regardait tout ce qui se trouvait autour d’eux ; tout, sauf elle. Elle aurait pu s’en sentir blessée mais comprenait son désarroi parce qu’elle le connaissait. Du moins un minimum ; d’où ce sentiment d’étonnement. Mais elle voulait bien qu’il la surprenne ainsi plus souvent, c’était loin d’être désagréable. Tout viendrait avec le temps, elle n’en doutait pas. Une nouvelle fois, il était question de confiance. Elle soupira intérieurement et nota mentalement qu’au final arrêter de penser n’était pas une si mauvaise idée. Son cerveau lui pourrissait sa vie sentimentale, il fallait qu’elle analyse chaque situation, qu’elle échafaude cinquante millions de plans diaboliques pour arriver à ses fins alors que tout naturellement, elle touchait au but. Sans se rendre compte des dégâts collatéraux.
Finalement le film commença dans un silence qui lui parut gênant. Mais elle ne pouvait pas prendre la parole, elle ne voulait pas déranger les plus petits, déjà ébahis par les prouesses artistiques des designers japonais. Elle le regarda de nouveau mais ses magnifiques iris la fuyaient toujours. Elle se souvint alors qu’ils se tenaient encore la main, elle pouvait donc utiliser ce contact pour le ramener vers elle, choisissant elle aussi l’attaque surprise. Doucement, elle attira sa main vers elle et posa ses lèvres dessus ; c’était la seule chose à laquelle elle avait pensé pour que, troublé, il la regarde enfin. Et puisse alors voir le sourire comblé qu’elle avait aux lèvres. Aujourd’hui il lui avait fait un cadeau magnifique. Mais s’en rendait-il seulement compte ? Elle resplendissait de joie, n’arrivait même plus à se désintéresser de son visage pour regarder le film.
Elle croisa la profondeur de ses prunelles. Et son cœur rata un nouveau battement.
[J'ai pas pu résister, c'est tellement trop awesome ! <3 Et puis la photo quoi *o*]
Green
Sujet: Re: Un pari est un pari { SNOW D'AMOUR Lun 29 Aoû - 17:23
"I say I want your body now Would you hold it against me ?"
Il avait encore le goût sucré sur ses lèvres quand le film avait commencé. Il y avait dans l'atmosphère, quelque chose d'étrange. De la gène à l’intérieur et du rouge sur ses joues, Green fixait avec fascination l'énorme écran, s'encrant encore plus si c'était possible dans le fauteuil. Voilà, s'il détournait le visage de la blonde, il n'aurait pas à voir son émotion. Et penser que ce fut un geste mal placé le terrifie. Parce qu'il ne sait absolument pas s'y faire avec elle. Enfin, il a toujours eu ce problème d’émotion assez lourd à porter où chaque rougissement provoque chez lui une gène. Où chaque sourire le choque et il ne sait plus où se mettre finalement. Alors fixant l'écran, il essaye de ne pas trop y penser. Enfin, ce n'est pas chose facile. Il vient quand même de l'embrasser quoi. Ce n'est pas rien. C'est lui prouver énormément de chose en un simple geste.
Et même les dialogues du film n'arrivent pas à lui faire oublier ça. C'est comme si ils lui parlaient carrément. Green est le pire paranoïaque de la planète. Surtout pour des choses tellement insignifiantes. Les gens derrières se sont tuent, histoire de comprendre l'histoire de Zorua et Zoruark.
D'ailleurs, ce film, il l'adore. Lui aussi, comme Snow, l'a déjà vu pas mal de fois avant sa sortie française. De toute façon, il préfère les voix originales que celles françaises. Satoshi a toujours eu un son grinçant dans ses oreilles. Et puis, c'est l'histoire de Zorua, son pokémon préféré. C'est pas rien quoi. Même s'il était moins émouvant que « Mew contre Mewtwo », il était bien. Même si ça manquait carrément de N. Mew contre Mewtwo, la belle époque. Le premier film, et il se rappelle, de sa pièce, quand il était encore enfermé dans l’entrepôt et qu'un homme en blanc lui avait tendu la cassette de pokemon. Il ne connaissait pas de ce temps là. Il ne connaissait rien de toute façon, a rester ses journées enfermées dans une pièce sans âme. Alors il s'était assis sur le lit de fortune et avait regardé dans la petite télévision qu'on lui avait apporté. Et ça devait être à ce moment là qu'il était tombé amoureux de l'histoire et du contexte de pokemon. De la fin surtout du film. Avec tous les pokemons qui pleurent. D'ailleurs, quand il revoit ce film, il a toujours son estomac qui se serre quand il voit Pikachu. Green est un grand sensible.
Alors ce film, il l'avait déjà vu pas mal de fois donc. Et Zorua est carrément adorable dedans. Comme un chat. Ouais. Tiens, il faudrait qu'il demande si il aurait le droit à avoir un chat dans sa chambre. Il ne pense pas que Blake sera content d'avoir un chat, mais au pire, il pourrait lui faire croire que c'est comme un pokemon, et qu'il a toujours voulu d'un autre chat. Oui, dans le pire des cas il fera ça. Et puis, Snow pourra aussi venir le voir. Les filles aiment bien les chats, il paraît.
Il a tourné sa tête vers elle. Et juste à ce moment, elle a serre plus fort sa main. Il a rougit. Puis elle l'a porté à ses lèvres. Et son cœur a carrément raté deux battements.
Elle lui embrassait la main avec un sourire radieux. Et il avait encré ce sourire dans sa mémoire, sur le moment. Toujours rouge. En un sens, il avait compris que c'était bon. Elle n'était pas en colère ou quoi que ce soit de négatif à son égard . Et ça, ça lui enlevait un poids considérable dans la poitrine. Le nœud à la gorge s'était enfin enlevé et il pouvait maintenant regarder le film sans que rien ne puisse l'en n’empêcher.
Même la main de Snow dans la sienne lui était devenue familière. Comme une habitude.
Alors le film passa. Il regarda de temps à autre la blonde, connaissant les répliques par cœur du film. Des fois, il se colla plus près d'elle, profitant du parfum de ses cheveux ou de la sensation des boucles sur ton visage. Green devenait addict de Snow. Et ça ne le gênait plus. La barrière avait été franchit, comme ça, avec un peu de difficulté certes, mais franchis. Alors il s'était collé à elle, sa tête sur la sienne. Et les minutes étaient passées ainsi, dans un silence reposant.
Et puis il y eut la fin du film et la salle s'était rallumée. Et il s'était tourné, la regardant avec un sourire aux lèvres.
Sujet: Re: Un pari est un pari { SNOW D'AMOUR Jeu 1 Sep - 13:19
} I will forget my dreams Nothing is what it seems I will effect you I will protect you We shout… We Shout… {
L’atmosphère était devenue plus paisible entre eux, beaucoup moins tendu. Elle avait presque senti Green se relaxer après avoir croisé son regard, observer la banane qui lui servait de sourire ; il avait peut-être eut peur d’avoir fait une bêtise et la blonde avec sa réaction inattendu lui avait prouvé le contraire. Alors tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Et le film avait déjà commencé, il était grand temps de s’y intéresser ; au début elle était restée sagement dans son fauteuil, le regardant du coin de l’œil de temps à autre, plongeant petit à petit dans l’histoire du treizième film pokemon ; le treizième film. Déjà. Le temps avait passé si vite depuis la découverte des pokemons à la télé, alors qu’elle avait déjà rejoins les rangs des orphelins. Cette histoires d’amitié lui avait tout de suite plus, elle avait suivit, élève assidue, chaque épisode avec toujours plus d’intérêts. Et ce pendant les quatre ou cinq premières saisons ; après, elle avait moins aimé, elle aimait moins les nouveau graphisme, les épisodes plus lumineux, la team rocket qui ne sert plus à rien… Et puis elle se souvient être allée voir le premier film au cinéma. Un véritable évènement dans sa vie de fillette ; elle avait pleuré avec les pikachu, à chaudes larmes, sans retenue. Elle avait trouvé si triste Giovanni qui se servait de Mewtwo sans vergogne… Bref, Green n’était pas le seul des deux à être un grand sensible, Snow ne donnant pas sa part aux chiens. Elle avait adoré le second film, avait encore la musique de Lugia sur son mp3, aussi. Et puis le troisième. Le quatrième. Ainsi de suite, jusqu’à celui sur Zorua. Ce brave pokemon, si mignon, si puissant. Et elle avait perdu, le shiney était toujours dans les mains de Green… Enfin elle n’avait pas vraiment perdu aux changes non plus.
Doucement, tendrement, elle laissa sa tête se posé sur l’épaule du grand garçon, ses boucles blondes aux senteurs vanillées, parfum innocent aux saveurs enfantines, se déversant en une cascade dorée, se mêlant à l’éclat émeraude de ses mèches sauvages, en toute harmonie. Elle se sentait bien, plongée dans une joie qui aurait pu frôler l’hystérie si elle n’avait pas eut ce fond si calme. La salle était silencieuse, remplie parfois par les rires ou les cris d’effrois des enfants présents ; et puis vint le moment le moment si triste ou Zorua est totalement perdu, pleurant Zoruark sérieusement blessé ; au final, elle n’avait rien perdu de sa pureté d’enfant : les larmes roulèrent avec facilité sur ses joues rondes et elle enfouis son visage dans son cou, frissonnante, ne voulant pas voir la suite, serrant sa main plus fort. Jusqu’à entendre les enfants pousser des exclamations joyeuses. Après tout pokemon n’était pas un drame, bien au contraire, il apportait la joie dans tous ses cœurs d’enfants. Alors elle tourna la tête, fixant de nouveau l’écran avec attention, desserrant l’étreinte de ses doigts, ne voulant pas lui broyer la main sous le coup de l’émotion. Et elle regarda le film jusqu’à la fin sans mot dire, tranquillement, les larmes ne laissant pas de trace, à peine ses yeux étaient-ils rougis. Le générique de fin avait été entamé, la lumière était revenue, doucement, pour ne pas agresser leurs prunelles habituées à l’obscurité et elle s’était redressée, délaissant momentanément sa main pour s’étirer, avant de la récupérer. Parce qu’elle aimait le contact de sa peau contre la sienne.
Il se tourna vers elle et elle lui rendit son regard alors qu’il lui annonçait que Zorua était sauvé. Elle acquiesça silencieusement, un nouveau sourire aux lèvres, alors que tout le monde quittait la salle derrière eux. Heureusement que Zorua avait été sauvé, sinon Sacha et Pikachu aurait perdu un peu de leur crédibilité aux yeux des milliers d’enfants qui avaient vu le film ou qui allaient le voir ; et puis un héros se doit de le rester le plus longtemps possible, de faire rêver les paires d’yeux innocents porteurs d’espoirs braqués sur lui… Même s’il n’était pas infaillible. On ne peut pas toujours être infaillible. Finalement, la dernière mère passa la porte de sortie ; et ils furent seuls dans la vaste salle aux fauteuils de velours rouge. Un silence paisible s’était installé. Elle le rompit sans remord.
« Heureusement ! Mais j’ai eu peur quand même, c’est si triste au moment où ils pleurent Zoruark… Mais il était génial !! Merci beaucoup pour… »
Elle marqua une légère pause. Continua.
« … Pour la séance. »
Même si sous ce merci se cachait autre chose. Peut-être comprendrait-il. Peut-être pas. Elle se leva, se plaçant face à lui, attrapant sa seconde main, un éclat malicieux avant de se pencher et de l’embrasser. Mais pas un chaste baiser comme ceux échangés depuis le début du pari, un vrai baiser à la française, langoureux, passionné, un « french kiss » comme ils disaient ici. Elle lâcha ses mains, passa ses bras autour de son cou avec tendresse, glissant ses doigts dans les cheveux verts. Mais ils ne pouvaient pas rester ainsi éternellement ; la séance était terminée, la salle était vide, bientôt on viendrait les déloger pour permettre à la séance suivante de faire salle comble et de débuter. Alors à regret elle s’écarta, reprenant la main, le souffle légèrement court, observant les rougeurs sur ses joues avant de plonger dans son regard.
« Viens, sortons » murmura-t-elle.
La suite du programme était encore inconnue. L’après-midi était à peine entamé ; ils pouvaient aller boire quelque chose dans un café pas loin ; ou encore flirter en publique ; visiter des boutiques en tout genre ; s’amuser sur les jeux pour enfant du parc le plus proche ; manger un morceau ; peut importait, elle voulait juste passer du temps avec lui, rien qu’avec lui. Parce qu’elle avait compris. Lorsqu’il l’avait embrassé. Ce qui signifiait ses battements de cœur. Elle ne pouvait se mentir, elle ne pouvait ignorer ce qui se trouvait gros comme une montagne sous ses yeux. Elle l’entraina à sa suite vers la sortie, silencieuse. Simplement parce qu’il n’y avait rien à dire. Parce qu’elle en était certaine.
Elle l’aimait. [N'oublie pas que nous sommes en Angleterre ;p ]