Sujet: This is a monstrous monster ! [ Berry ] Jeu 28 Avr - 14:52
Lolly se promenait gaiement dans l’un des couloirs de l’orphelinat, Fluffy sur le dos. C’est alors qu’il remarqua quelque chose d’inhabituel. Il se stoppa, se frottant le menton d’un air perplexe. Se retournant vers le mur, il frappa dans ses mains. « C’était donc ça ! ». Les murs, rose bonbon, étaient à présent faits de sucre. De grands tableaux représentant des lapins y étaient accrochés, tableaux constitués eux-mêmes de chocolat. Il vit des fleurs pousser sur son passage. Elles chantaient sa chanson préférée. Le sol était devenu aussi mou que de la guimauve, et le petit garçon se mit à sautiller et à chanter, s’emparant au passage de caramels et de sucettes qui tombaient du plafond. Il fut bientôt accompagné par toutes ses peluches, soit Fluffy, Eclisse, Teddy, Babouche, Mouline, Pompon, Croco, End, Tibolstoïshkof, Marvin, Cakickake, Strawbe, Midona, Pokemongottacatchemall, PhilCollins, Chocolo, Cactus, Mina, Nenilissoo, Leo, Sunshine, Lollipop, Rainbow, soixante-quatre autres et surtout, Bonnie and Fish, pourtant censés être décédés il y a de ça près de deux ans. Enfin, qu’importe, rien ne pouvait le rendre plus heureux que d’être avec toutes ses peluches et des bonbons à foison.
Tandis qu’il courait joyeusement, quelque chose d’étrange se produisit. La lumière auparavant éclatante avait faiblit, et les ténèbres commençaient à envahir l’espace. Un silence pesant arrêta net Lolly et ses peluches. Soudain, il entendit un bruit de pas. Le petit garçon regarda avec appréhension une ombre s’approcher de lui, un sourire cruel sur le visage. La silhouette grandissait, grandissait, grandissait. Lolly comprit rapidement que la chose n’était pas humaine, et recula d’un pas, effrayé. Mais Fluffy posa sa patte sur sa jambe. Un instant de silence se fit entre les deux amis, mais ils n’avaient rien besoin de dire, tout était dans le regard. Lolly réalisa alors qu’il était de son devoir d’agir. Même si cela devait être un carnage, pour le bien de ses camarades, pour le bien de ses peluches, pour le bien de ses bonbons, et même pour le bien de l’humanité, il devait agir ! Il s’écria : « Suuuuus à l’ennemiiiiiiii ! ». Et aussitôt il se mit à courir, l’épée à la main, une détermination sans faille dans les yeux. Rien n’aurait pu l’arrêter, et ses peluches le suivaient, fidèles guerriers près à mourir pour leur roi. Mais l’ennemi compris vite que l’amitié faisait la force, il se mit à fuir, déboussolé. Mais Lolly et ses amis le poursuivirent, et soudainement tombèrent dans le vide. Alors qu’ils se rapprochaient dangereusement du sol, Lolly s’écria à ses camarades : « C’est la fin mes amis nous allons mou…Aïe ! »
Lolly ouvra les yeux douloureusement, et observa sa chambre à l’envers avec une mine perplexe. Le reste de son corps ne tarda pas à lui faire comprendre le pourquoi du comment, car il tomba misérablement sur le sol. Lolly roula sur lui-même et se retrouva assit, les yeux mi-clos. Il observa sa petite veilleuse en forme de fleur, et appela Fluffy. Ce dernier répondit présent et il tourna la tête vers lui, étonné. Comment diable avait-il atterrit dans sa chambre, dans son pyjama, et apparemment un instant plus tôt dans son lit ? Aucune peluche ne sût lui répondre. Remontant à quatre pattes sur son lit, il s’aperçut que sa fenêtre était ouverte. Bizarre autant qu’étrange. Il était pourtant persuadé de l’avoir fermée. Fixant le bois à travers la vitre, il regarda avec méfiance les ombres des arbres bouger au gré du vent. Soudain, il vit une ombre bouger plus que les autres et s’écria : « Là ! Je l’ai vu ! LE MONSTRE ! Suivez-moi les amis ! » Il se leva d’un seul coup, se dirigeant vers sa porte d’un air de conquérant. Se retournant, il regarda avec dépit ses peluches qui n’avaient pas bougé d’un poil. Il soupira. Quels fainéants. Puis, il s’empara de la patte de Lolly, bien décidé à l’emmener, qu’il le veuille ou non. Se dirigeant vers la sortie de l’orphelinat à pas de loup, il entendit des bruits étranges. Il serra sa peluche dans ses bras et fit demi-tour. Il valait mieux y aller à deux. Pas parce qu’il avait peur, hein. Non, pas du tout ! C’était une question de pratique. Au moins, si l’un d’entre eux était capturé, l’autre pourrait aller chercher du secours ! Et, si les deux étaient capturés… Eh bien si les deux étaient capturés… C’est une solution que Lolly n’avait et ne voulait pas franchement envisager. Se dirigeant vers les dortoirs, il prit le couloir des filles. Il lui fallait un coéquipier courageux, juste, gentil, super méga cool, et puis quelqu’un qui le croirait, tant qu’à faire. Ouvrant une porte, il observa la jeune fille avec un grand sourire. Qui de mieux pour ce rôle que…
« Beeeerry…Beeerry-chaaan ! »
Penché vers la demoiselle endormie, il chuchotait quelques mots, n’osant pas trop la réveiller. Pourtant le monstre était là, dehors, dans la forêt, probablement entrain de préparer une marmite en chantonnant sa recette « Bouillon de petits doigts », pour faire cuire les pauvres orphelins innocents, qui étaient loin de se rendre compte du danger. Il fallait agir, et vite ! Leur duo était infaillible, quoi qu’il arrive, il savait qu’ils pourraient se battre, et surtout gagner. Il secoua légèrement la jeune femme qui semblait être plongée dans un sommeil de cent ans. Il entendit alors un bruit provenant de dehors. Effrayé, il tourna la tête vers la fenêtre close et secoua plus encore son amie : « Hiiii réveilles-toi Berry-chaan ! J’ai vu… J’ai vu un monstre... Un monstre monstrueux s’enfuir vers la fo-fo-forêt ! Il faut…Il faut… Il faut aller le combattre ! Pour le bien de tous, pour l’hamani…L’humanité ! »
Il avait tenté de finir sa phrase avec assurance, mais le voila qui repartait dans ses fautes de frappes orales. Il sauta alors sur le lit, se précipitant vers la fenêtre pour l’ouvrir partiellement, et glisser un œil au travers. Nom d’un cactus, que pouvait-il donc se tramer dans cette forêt ? Ils devaient définitivement agir, s’ils ne voulaient pas terminer en accompagnement. Au pire, s’ils n’arrivaient pas à le battre, au moins demander une dérogation pour se faire manger en plat principal. Un peu de classe, que diable.
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Sujet: Re: This is a monstrous monster ! [ Berry ] Ven 29 Avr - 10:20
La nuit avait enveloppé la Wammy's House de son voile obscur. Par-delà la pénombre, la silhouette de l'immense bâtisse se dressait fièrement, et laissait entrevoir ses ombres menaçantes et intimidantes. La majeure partie des orphelins étaient partis au pays des rêves, s'enfonçant profondément dans les méandres de leurs songes qu'ils oublieraient par fragments, sitôt que le réveil surviendrait. Le silence était envahissant, il emplissait les coeurs de cette mélodie dépourvue de variations, et qui suffisait à rappeler aux plus malheureux à quel point leur vie ne se limitait pas à grand chose. Les couloirs étaient déserts, et les murmures inquiétants des souvenirs rôdaient ici et là, s'insinuant parfois dans l'esprit tourmenté des habitants de l'orphelinat. Loin de se douter qu'elle allait être réveillée en fanfare par l'un de ses protégés, Berry avait mis un temps avant de se coucher. Elle en avait profité pour se rendre à la bibliothèque, y étudier jusqu'à pas d'heures, avant de se rendre compte qu'il était relativement tard. Elle avait dépassé le couvre-feu, il lui avait donc fallu faire preuve de patience et de prudence, avant d'atteindre sa chambre initialement occupée par une autre personne. A pas de félins, elle avait longé les murs, passant en mode ninja au moindre bruit. Le côté fantasque de sa personnalité avait tôt fait de ressortir, lorsqu'elle était dans des situations tantôt cocasses, tantôt délicates comme celle-ci. Telle une espionne s'apprêtant à achever sa mission, elle finit par arriver aux dortoirs et se glisser subtilement dans l'entrée de son heureux foyer. Malencontreusement, elle heurta du pied gauche une pile de magazines féminins qu'elle avait classés par ordre alphabétique, et qui se retrouvèrent à nouveau désordonnés. Le tout provoqua un léger brouhaha qui suffit à extirper sa colocataire de son endormissement. Celle-ci, les yeux à demi-clos, marmonna des choses incompréhensibles que Berry préféra ne pas traduire, et replongea dans ses songes inavoués.
Dans le silence le plus abyssal, elle chercha son lit à tâtons et finit par s'asseoir sur son bord. Là, elle ôta ses pantoufles roses bonbons, affublées d'un petit noeud papillon, et qu'elle portait fièrement lorsqu'elle n'avait pas prévu de sortir. S'étirant comme un chat, elle finit par s'allonger puis se blottir contre son oreiller large et moelleux, qui avait subi tous ses tumultes nocturnes. Ramenant sa couverture jusqu'à son menton, elle se calqua sur la respiration régulière de sa voisine, pour finalement renouer avec ses fantasmes oniriques. La voici dans un magasin de luxe, chaperonnée par une ribambelle de jeunes filles en fleurs, qui lui servaient d'acolytes au cours d'une séance shopping très mouvementée. Elle portait une robe particulièrement froufrouteuse, associée avec une paire de lunettes qui lui mangeait la totalité de son visage, ainsi que des chaussures lui permettant d'être haut perchée sur des talons aiguille. La superficialité était le maître mot pour la qualifier, si tant est qu'elle avait réellement l'intention de persévérer dans ce comportement. En attendant, tout au long de ce songe où elle pouvait profiter d'une liberté de consommation infaillible, un léger filet de bave coulait le long de la commissure de ses lèvres. C'était là une image pour le moins insolite, surtout lorsque l'on connaissait Berry dans la vie quotidienne. Le genre à être tirée à quatre épingles, à ne négliger aucun détail, et à soigner son apparence jusque dans son attitude. Au final, n'était-elle pas un mensonge à elle toute seule ? Elle n'avait jamais osé se confronter à ce problème, tout comme elle n'osait jamais se questionner sur ce qu'elle voulait secrètement.
Toujours dans le magasin de vêtements, elle gloussait, secouait sa tête en arrière en arborant des mouvements capillaires scrupuleusement étudiés, et jetait son dévolu sur une robe rouge. Un rouge aussi passionné que son tempérament. S'apprêtant à l'essayer, un évènement imprévisible vint perturber sa séance de shopping. Le sol se mit à trembler, et une voix semblant provenir d'outre-tombe alerta tous les clients du centre commercial où l'enseigne luxueuse était située. Sursautant lorsque cette voix s'approcha brusquement d'elle, Berry ouvrit brusquement les yeux, et manqua d'épouser le sol en chutant de son lit. Apeurée en pensant que l'un des orphelins avait voulu lui jouer un tour, elle enfouit son visage sous son oreiller, avant d'identifier parfaitement la voix de son interlocuteur.
- Non pitié je... je veux pas qu'on fasse des dessins obscènes sur mon visage encore une fois. Je... euh... Lolly ?
En effet, lorsqu'elle daigna enfin regarder l'intrus en face, elle constata qu'il s'agissait de son cher et tendre Lolly. Cette tête blonde, en dépit de son jeune âge, devait bien être l'une des rares relations fiables entretenues par la Baie. Au sein de l'orphelinat, elle était considérée comme une seconde maman par certains des enfants, et se vantaient de pouvoir leur transmettre son savoir, surtout en matière de cuisine. Papillonnant des yeux, elle caressa tendrement le front de son petit prince, et fut interloquée par ce qu'il lui annonça. Apparemment, un monstre difforme et horrifique était en liberté dans les alentours de l'orphelinat, et s'apprêtait à semer la terreur dans le coeur du garçonnet à la chevelure dorée. Se doutant bien qu'il s'agissait d'une fantaisie de sa part, Berry se demanda pourtant si il n'avait simplement pas confondu un étrange visiteur aux desseins douteux, avec une créature provenant de son imaginaire. Inquiétée par l'éventuelle présence d'un indésirable au sein de l'orphelinat, la Baie fronça des sourcils et sur le ton le plus sérieux du monde déclara :
- Allons chasser ce vilain monstre. Il va voir de quel bois on s'chauffe ! L'alliance Lolly/Berry est de retour !
S'armant de son peignoir aussi rose que ses pantoufles, elle en noua la ceinture d'un geste ferme. Vous pouvez imaginer le tout avec une musique de fond héroïque, et un gros plan sur le regard déterminé de l'adulte. Bien décidée à soutenir Lolly dans cette terrible épreuve, elle l'agrippa doucement par la main, et se laissa conduire par l'enfant. Son instinct les conduisit à la lisière du bois que bon nombre d'adultes déconseillaient d'explorer en pleine nuit, à cause de la prépondérance d'innombrables bêtes non identifiées. Evidemment, la majeure partie d'entre eux adoraient inventer des légendes pour dissuader les plus jeunes de s'y aventurer, mais Berry ne prenait jamais les interprétations sordides de Lolly à la légère. Si il avait vu quelque chose, alors ils la débusqueraient ensemble et la combattraient jusqu'à leur dernier souffle. Enfin, peut-être pas. Armée d'une lampe de poche que Berry avait prise dans ses affaires personnelles, nos deux protagonistes commencèrent à s'enfoncer progressivement dans l'opaque noirceur de la forêt. Les hululements d'un hibou accompagnaient les pas des orphelins d'une manière très inquiétante. Ses jambes flageolant sous son poids de plume, Berry ne put s'empêcher de rompre le silence, à sa façon :
- Sunshine, lollipops and rainbows, everything that's wonderful is what I feel when we're together. ♫
Le tout avec énormément de fausseté. A en faire fuir le monstre qu'ils essayaient ardemment d'identifier et de capturer.
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Sujet: Re: This is a monstrous monster ! [ Berry ] Mar 17 Mai - 17:55
Berry acquiesça avec courage, ce qui rassura grandement Lolly. Il attrapa sa main et ils se dirigèrent d’un pas de conquérants vers la lisière du bois. Pénétrant dans la forêt, ils marchèrent en silence dans la pénombre. Bientôt, les bruits inquiétants se multiplièrent, et Lolly commença à sursauter au moindre bruissement. Son cœur manqua un battement lorsqu’il entendit Berry commencer à chanter d’une voix qui se voulait rassurante. Mais lorsqu’il reconnut la chanson, il ne put que se sentir soulagé. Un grand sourire se dessina sur ses lèvres et aussitôt il enchaîna :
« Brighter than a lucky penny. When you're here the raindrops disappears dear and I feel so fine! Just to know that you are miiiiine. ♪ »
Alors qu’ils chantaient en cœur, en avançant gaiement dans la forêt, Lolly vit de nouveau une ombre bouger dans les bosquets. Il serra plus fort la main de Berry et se mit à chanter de plus belle pour se donner du courage. Fermant les yeux et accélérant le pas, il tenta d’ignorer le bruit qui se faisait de plus en plus présent. C’est alors que l’ombre surgit finalement du buisson, sautant sur les deux orphelins avec détermination. Un cri suraigu s’échappa de la bouche de Lolly qui finalement daigna ouvrir un œil pour découvrir l’identité de la prétendue ombre sauteuse : Un écureuil. Il regarda d’un air crispé le petit animal passer à côté d’eux pour rejoindre un arbre un peu plus loin derrière eux. Après quelques secondes de silence, il se tourna vers Berry, rigolant à moitié d’un rire jaune : « Ah ah ah, moi j’ai pas du tout eut peur hein ! Et toi Berry-chan ? »
Sur ces mots, il se gratta légèrement la tête et se blottit contre Berry pour s’avancer de nouveau dans la forêt qui n’avait pour seule lumière que les quelques rayons de lunes qui donnaient une dimension plus inquiétante encore aux ombres de la nuit. La gorge nouée, il serrait la main de son amie avec appréhension. Il imaginait déjà le cyclope, ayant capturé des êtres chers à ses yeux tels qu’Arpège ou Angel, les mettre dans un bouillon et rajouter du piment et du poivre de Cayenne pour assaisonner le tout. Ils devaient empêcher ce massacre, mais où puiser le courage qu’il était entrain de perdre un peu plus à chaque pas ? Même Fluffy, perché sur ses épaules, semblait trembler comme une feuille au rythme du vent. Et, bien qu’il affirme qu’il ne s’agissait là que d’une des conséquences du temps rafraichit, Lolly avait bien sentit la peur qui s’était emparé de son petit cœur de peluche. Tout comme la peur qui s’était emparée de son petit cœur à lui, et qui à présent le faisait trembler de tous ses membres. Il ne savait pas où ils allaient, jusqu’où ils allaient marcher comme ça, mais heureusement, Berry était là, car sinon il n’aurait pas fait un pas de plus.
« Prions pour que les dieux des cactus soient cléments avec nos pauvres petites âmes, sinon le monstre-cyclope va se faire une joie de nous manger pour son diner ! »
Lui qui voulait auparavant montrer sa force et son courage sans faille à son amie, c’était raté. Sur quoi allaient-ils pouvoir tomber ? Le bruissement des feuilles ressemblait à présent à des hurlements de peluches à qui l’on arrachait les entrailles. Un frisson traversa la colonne vertébrale du petit garçon. Il espérait un miracle cactussien afin qu’ils puissent s’en sortir en un seul morceau. Si le premier bruit s’était avéré n’être qu’un petit animal, il craignait fortement le deuxième. Avec un peu de chance, il ne s’agirait que du roi des cactus, qui avait décidé de faire une petite randonnée nocturne. Oui, cela ne pouvait être que ça.
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