Virgin • Tu n'es qu'un bon à rien, je le dis pour ton bien.
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Sujet: Virgin • Tu n'es qu'un bon à rien, je le dis pour ton bien. Dim 16 Jan - 0:42
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Tell her tonight.
PSEUDONYME : Virgin NOM : O'Malley PRÉNOM(S) : Vanina (le premier qui fredonne se fait immoler) DATE DE NAISSANCE : 31 / 08 ÂGE : 18 ans. SEXE : ❒ M ✔ F ORIGINE : Irlandaise.
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Like it or not.
Couleur des cheveux : Roux. Couleur de la peau : Blanche. Tatouage/Piercing ? : "...Ai-je vraiment la tête à ce genre de barbarisme ?"
Couleur des yeux : Bleue. Taille en centimètres : 172 centimètres. Corpulence: Tout ce qu'il y a de plus banal.
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Tu n'es qu'un bon à rien, je le dis pour ton bien.
Virgin, elle est parfaite. Son serre-tête est toujours droit, ses cheveux sont impeccablement lisses, sa jupe n'a pas un faux pli, ses chaussures brillent de propreté. Virgin est parfaite jusqu'à son sourire étudiée pour être aussi polie que possible sans tomber dans l'excès. Virgin parle mieux que beaucoup d'adultes, Virgin est une cuisinière hors-paire, Virgin à une sainte horreur de la poussière, Virgin vit dans la perfection du détail. Virgin, c'est la fille que vos parents rêveraient d'avoir. Oui mais voila, Virgin devient très vite exaspérante pour tous. Ou presque.
Si Vanina est parfaite, le monde n'entre pas dans la parfaititude de son univers. Déjà, le monde est plein de poussière. Horreur suprême. La poussière se doit d'être supprimée, éradiquée de son champs de vision dans les plus brefs délais, il en tient de sa santé mentale. La crasse, la saleté, tout ces éléments qui rendent Virgin complètement hystérique si on ne lui laisse pas s'en occuper. Ca lui fera même très plaisir. Complètement névrosée obsessionnellement, Virgin c'est le genre de nana que vous trouvez un jour dans votre chambre en train de récurer le fond de votre lit parce que, je cite, "cette fourbe tache me narguait depuis des heures depuis son royaume de crasse mêlée de cochonnerie. Une véritable chambre de souillon." Avant qu'elle ne s'en aille non sans vous laisser de précieux conseils pour tenir convenablement votre chambre. Ah oui, Parce que Virgin parle comme un personnage de roman du siècle passé. Elle utilise toujours un vocabulaire soigneusement choisi et des mots complètement désuets pour le commun des mortels. Fille de bonne famille, l'expression la plus outragée pour elle se limite à "Doux Jésus !" avant de réciter fébrilement un je vous salue Marie salvateur. Et de récurer de fond en comble l'abominable pièce qui lui aura donné tant de sueurs froides. Pétrie de bonnes manières, elle est la première à respecter scrupuleusement tout règlement ou code de conduite, et n'hésite jamais à le rappeler à ses camarades. En fait, Virgin c'est votre mère. Pas pour la partie câlin/intimité/complicité, non. Mais pour la partie "fais pas ca. Touche pas ca. Range ta chambre. Va faire tes devoirs. Tu t'es brossé les dents avant de te coucher ?" Oh oui, à ce point. C'est pour votre bien, vous la remercierez plus tard. Et qu'elle vous connaisse ou non ne fait aucunes différences, de toute façon elle parle à tout le monde de la même manière. La demoiselle a beau être courtoise au possible, son rapport à la société est très vite limitée par son manque flagrant de compréhension de l'espèce humaine. Vanina est rigide, que ce soit dans ses sentiments, dans son expression ou son comportement. Si elle parait cassante, elle ne s'en rendra même pas compte. Se plaindre, chouiner, se repaitre de son mal être n'entre pas dans sa conception de la vie, et rien ne vaut un petit tour en cuisine pour se changer les idées. Les senteurs d'un gâteau réalisé d'une main de maitre fait toujours oublier les problèmes momentanés. Inutile de préciser que sans ses pâtisseries, elle ne fait qu'empirer la situation lorsqu'il est question de remonter le moral à quelqu'un. Virgin s'acharne à s'enfoncer dans sa bigoterie, dans son idéal de femme au foyer parfaite et dans sa politique réactionnaire. Elle est scellée à ses principes par une force qui semble impossible à déplacer. Le monde doit être régi ainsi, selon sa façon de voir les choses, claire et ordonnée, mené à la baguette par un chef d'orchestre intransigeant. En résumé, Virgin c'est la fille spirituelle de Bree Van de Kamp. Comprenez qu'à la Wammy's House, elle a de quoi faire pour rappeler à l'ordre tout ce beau monde. Heureusement que Moriarty est l'exemple même de figure d'autorité qu'elle chérit tant.
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I'm gonna fight 'em off.
Définissez vous en une phrase.
Dans un souci d'objectivité, je pense qu'il faudrait poser la question à mes amis...
Vous offrirez quoi à Noël à votre meilleur ennemi ?
Les hauts de Hurle-vent.
Parmi ces livres ci-dessous, lequel serait le plus susceptible d'être votre livre de chevet ?
Totem et Tabou de Sigmund Freud.
Ce que vous devez impérativement arrêter de dire. Sérieusement.
« Le si n'aime pas le ré pour la centième fois ! »
La petite manie dont vous vous passerez bien ?
Caser des citations partout.
Il y a forcément quelque chose que vous auriez dû faire depuis longtemps et n'avez toujours pas fait.
Quelque chose que je dois faire ? Euh. Non non, j'ai fini ma classification, ma maquette de l'ADN, tout est bon. Non ?
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Time ain't gonna cure you, honey.
Time ain't gonna cure you, Honey, time don't give a shit. Time ain't gonna cure you, Honey, time's just gonna hit on you.
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Je vous salue, Marie pleine de grâces, le Seigneur est avec vous.
▬ Et regarde moi ta tenue. Ton tee-shirt n'est pas présentable, ton short est tellement court qu'on se demande si tu portes quelque chose en dessous, et. Oh mon Dieu, est-ce un string que je vois ?
Derdre O'Malley pointa un doigt fébrile en direction de l'objet du diable en question. Le minuscule bout de tissus qui dépassait du short en jean outrageusement rétréci semblait lui bruler la rétine. Je fis claquer nerveusement mes talons, remontai machinalement mon short sous son air outragé de tant de nonchalance et détaillai sa propre tenue. Ses cheveux aussi roux que les miens étaient tirés en arrière par un bandeau parfaitement ajusté, son gilet beige entourait ses épaules d'un façon qui clamait au BCBG le plus pur, et le blanc si éclatant de sa jupe faisait écho à ses mocassins pourtant vieillots. On s'attendait toujours à croiser ce genre de personne à la sortie d'un église, serrant chaleureusement la main au curé et parlant de la dernière collecte de fond avec une exquise courtoisie. Je la haïssais.
▬ Tu m'as dit de venir, je suis la. Bon, ou sont ces culs-bénis, qu'on en finisse ?
Air outragé le retour. Oh, maman, s'il te plait. Sans attendre sa réponse, je me dirigeai vers le salon. Bingo. Admirez la belle brochette de bondieusards tout le monde il est beau tout le monde il est gentil. C'était un rituel chez nous. Une fois par mois, des "amis" venaient diner à la maison. En gros, un couple de cathos coincés accompagné de leur abjecte progéniture, comme si cela ne suffisait pas, venait échanger sourires de circonstances et idées réactionnaires de rigueur prônant le retour vers les années 20. Et allons y dans l'hypocrisie.
▬ Vanina ! Mais dans quel état es-tu, mon Dieu.
Mon Dieu, mon Dieu. Mes parents n'ont jamais eu que Lui à la bouche. Mon père était exactement le même topo que ma mère. Bien propre sur lui, bien habillé, un langage désuet au possible et une manière dédaigneuse de parler car se permettant le luxe de voir son avis comme supérieur en tout point à celui des autres. Oui, Nyle était l'homme parfait pour ma mère parfaite, et une famille parfaite. D'ailleurs, la voila qui revenait aux pieds de son mari en trottinant. Manque de bol, la fille était ratée. La seule chose partagée entre eux et moi, fut l'apprentissage du tir avec mon père. A défaut de prendre mon pied à la messe, je trouvais tout de suite plus fascinant la facilité qu'il avait à tirer plusieurs coups secs sur une pauvre cible à quelques mètres de là alors qu'il souriait d'une manière si polie et si innocente. Ce fut la seule et unique chose qu'il m'appris avec plaisir. Et que je me retrouvais à la hauteur de ses espérances.
Le couple du mois était tout aussi bigot. Pas besoin de longues discussions ou de descriptions détaillées, je leur jetai à peine un coup d'œil avant d'aller m'assoir à leur table. Et mon short en jean déchiré semblait être encore plus ridicule à coté de leurs pulls en cachemire. Quoique. Mon voisin de gauche sembla trouver tout cela très amusant. Oh oh oh, il semblait que je n'étais pas la seule à ne pas être l'enfant parfait venant compléter le tableau idyllique de la famille modèle du guide du petit catho exemplaire. La façon dont il se tenait sur sa chaise semblait signifier qu'il n'était pas ici par son simple bon vouloir. Les mains ancrées au fond de ses poches, une paire de converses usée sous le jean lâche, les cheveux en bataille, le regard pétillant par ma soudaine apparition et le sourire goguenard qui se dessina sur son visage à la vue de ma tenue me laissa penser que lui aussi devait se taper quotidiennement les regards outrés de ses géniteurs. Intéressant. Dommage qu'il ne semblait avoir que 11 ou 12 ans. Avec quelques années en plus j'en aurais bien fait un parfait encas.
▬ Excusez l'accoutrement de notre fille, elle est un peu perturbée depuis qu'elle a appris qu'elle était surdouée.
Oh, 15 secondes, nouveau record. Comment avaient-ils fait pour attendre tout ce temps avant de lâcher l'heureuse nouvelle ? Le mois dernier les Parkinson avaient du subir des heures de bavardage concernant ma prétendue intelligence supérieur à la leur dès le début du repas. A croire que rappeler que leurs deux cerveaux réunis étaient minables face au mien les comblait. Je n'étais pas assez parfaite pour eux, alors l'annonce de mon génie était évidemment à promouvoir à tord et à travers pour rétablir un semblant d'équilibre et compenser mon attitude n'entrant pas dans leurs critères de respectabilité.
▬ Oh, vraiment ? Comptez-vous lui faire suivre un cursus particulier ?
Mais va s'y, parle de moi à la troisième personne alors que je suis aussi à table, conasse. Je vous fait grâce de la discussion hautement passionnante qui s'en suivi sur le planning de mes futurs études déjà calculé à fond et qui se terminait par une brillante carrière qui rapportait bonbon. Évidemment. La conversation s'enchaina sur les projets pour le fils des. Oh, je ne me souvenais même pas du nom des invités, zut, quelle mauvaise fille je faisais. Bref, pour le mignon brun qui ne devait même pas avoir 13 ans. Les parents devinrent soudainement très flous. Et au regard blasé du concerné, j'en déduisis que lui par contre avait causé assez de problèmes à ses parents et n'avait rien pour rattraper cela, surtout pas sa tenue, pour qu'ils doutent encore assez de pouvoir en faire quelque chose. Je n'aurais même pas du venir. Pourquoi étais-je la en fait ? Ah oui, c'est vrai, pour pouvoir faire honte avec ma tenue de pétasse de bas étage à mes parents devant leurs prétendus potes. Mais maintenant que j'étais devant eux, à regarder leur gueules hypocrites et à devoir me taper leurs discussions creuses, l'envie s'était fait la malle. J'aurais du sortir avec Ian et Ivy. J'aurais au moins fini assez bourrée pour me taper le mec qui m'aurait fait du gringue toute la soirée dans des chiottes sales pour oublier que mon comportement n'a aucun sens. J'aurais au moins oublié le néant de ma vie pendant une soirée.
▬ Hep.
Chuchotement discret. Le fils serait-il assez courageux pour parler avec la pestiférée de la famille ?
▬ Tu t'emmerdes autant que moi, hein. Ca te dit de te barrer ?
Le brun était penché vers moi avec un regard entendu. Oh, mon petit, tu ne peux pas savoir comme je t'aime à cet instant. Mon large sourire suffit à lui faire comprendre ma réponse. Ma mère apporta le rôti telle la parfaite maitresse de maison qu'elle était. Très bonne idée, attaquons le plat de résistance.
▬ Et bien les enfants, qu'est-ce qui est si drôle ? A voir vos sourires on jurerait que vous vous entendez à merveille.
L'occasion ne pouvait pas être plus belle.
▬ Oh, rien, on se demandait simplement ce qui était le mieux entre la levrette et le missionnaire. Et je lui proposais d'aller découvrir la réponse en pratique.
Pas très original, j'avoue. Mais rien de mieux que le classique pour choquer les culs bénis. Je jubilais en me rassasiant de leurs yeux exorbités. Le rôti finit par terre dans un bruit de vaisselles cassée. Et la mascarade tomba avec lui.
▬ Il a accepté bien sur. C'est pourquoi nous vous laissons à vos réjouissances hypocrites et nous nous en allons vers d'autres amusements qu'il vous est surement difficile d'imaginer, mes excuses.
Je ne sais pas trop ce que je fis ensuite, un semblant de révérence ironique je crois bien, avant de tirer le brun vers la sortie et laisser les quatre adultes le temps que mes paroles arrivent jusqu'à leurs cerveaux. Oui, surement. J'étais bien trop stupidement fière de moi et mon semblant de rébellion adolescente idiote pour réfléchir à mes gestes. Toujours est-il que je me retrouvais à la porte avec le gamin, étouffée par la fierté. J'en ai ri bêtement un moment. J'étais le cliché même de la pétasse adolescente qui se donnait de grands airs en se rebellant contre l'autorité parentale pour se donner de la contenance. J'étais le cliché même de la fille qui se voulait blasée par la vie alors qu'elle n'a même pas 16 ans, à boire, fumer, se droguer, baiser pour faire bien. Pour faire classe. Pour devenir le cliché vivant de ma génération faite d'enfants qui s'emmerdent tellement d'avoir tout, de n'avoir aucuns réels problèmes, un toit, des parents, de la thune, qu'ils se sentent obligés de s'en créer et de se pourrir jusqu'à l'os. Parce que c'est plus intéressant comme ca.
▬ Ca te dit, une petite virée chez des potes ?
Oui, il était un peu trop jeune, mais pourquoi pas. Avec le temps il aurait été parfait, mon chef-d'œuvre. J'en aurai presque posé un copyright sur lui et son devenir. Mais il semblait au dessus de cela. Bien plus intelligent que moi et mon soi-disant génie.
▬ Non merci. J'ai une amie qui m'attend déjà. ▬ Oh. Je vois. Et bien contente de t'avoir connu.
Il me sourit en guise de réponse, d'une façon assez complexe pour que je n'arrive réellement à l'interpréter correctement. Encore un peu et j'aurais juré qu'il avait compris ce que j'étais en train de faire. Et qu'il me plaignait, vraiment, mais que cela ne le concernait pas. Mais déjà il s'en allait.
▬ Hey, attends ! Je doute que nos parents se revoient un jour, mais sait-on jamais si on se recroise, c'est quoi ton nom ? Je n'ai pas été capable de m'en rappeler tout à l'heure.
Il sourit, encore, de loin. Oh oui je vous assure, avec trois ou quatre ans de plus, je n'aurais pas refusé qu'il me plaque contre un mur dans une ruelle sombre. Miam.
▬ Buckley. Clyde Buckley. Mais je doute qu'on se recroise, tu sais.
Et il avait parfaitement raison.
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Priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant, et à l'heure de notre mort.
Je redescendais sur terre. Merde, merde, merde. Ce que je pouvais détester ca. Et j'étais la première, comme d'habitude. Il me manquait mon haut. J'étais en sous-tif, et ce simple fait me fit glousser stupidement. Quelle heure il était, ou j'étais et depuis quand, je ne le savais pas. Et je m'en balançais. Mais tout cela aller me revenir en pleine gueule, que je le veuille ou non. Déjà ma vision s'éclaircissait sur... un champs de bataille. J'étais dans un vieille piaule qui puait le tabac froid, allongée sur un canapé en lambeaux, seul rescapé d'une marée de bouteilles vides, cendriers, verres, feuilles à rouler, cigarettes inachevées, et encore tant d'autres choses que mon cerveau n'arrivait pas encore à identifier correctement. Mesdames et monsieur, voila ce qui s'appelait un lendemain de soirée comme on en faisait plus. Même le marteau piqueur dans ma tête s'était joint à la partie pour compléter le tout.
▬ Quelle heure est-il ? S'exclama une voix pâteuse sous moi.
Oh, tiens. Je n'étais pas toute seule apparemment. Une tête brune apparut bientôt dans mon champ de vision sans que je n'ai rien demandé. Je ne fis pas un geste pour me dégager. Je me roulais même sur le coté, bloquant ainsi son torse. Qui il était ? Aucune idée. Mais il était confortable. Tiens, son jean était entrouvert et glissait lentement. Est-ce qu'on avait couché ensemble cette nuit ? Toujours aucune idée.
▬ Bordel. Qu'est-ce que j'ai encore foutu.
Mais ca avait l'air d'un peu plus le préoccuper, lui. Faisant preuve d'une extrême charité, je tentai de me remémorer les évènements de la veille. Soirée chez Ivy. Et qui dit soirée chez Ivy, dit toute la jeunesse faussement désabusée au palier. Pourtant, Ivy avant le même genre de parents que moi, et ils étaient même vachement potes. Mais elle avait la chance de les voir partir en voyage pour affaire un mois sur deux. Donc soirées qui finissaient toujours en vrac tous les deux mois et où on trouvait de tout ; Alcool en tout genre, drogue en veux-tu en voila, strip-teaseuses un peu trop professionnelles, sexe au premier couloir de son immense baraque. Et les clichés des soirées ; l'organisatrice qui virevolte toute la soirée de personnes qu'elle ne connait que de vue au total inconnu atterri ici par miracle, le gars bourré dès les premières minutes, le groupe soudé à la vie à la mort qui ne se mêlera pas au petit peuple aux alentours, ceux qui planent en solo, complètement défoncés dans un coin de la pièce, les acharnés de la clope qui braveront le froid irlandais quoi qu'il leur en coutera, le petit nombre qui gerbera partout après deux ou trois heures du mat', ceux qui ont décidé de perdre leur virginité ce soir avec le premier venu dans une chambre inconnue, et la nana survoltée du début à la fin qui couchera avec deux voir trois types dans la même heure, dont votre frère et votre copain en même temps, (surtout votre copain en fait,) embrassera une meuf tout en se trémoussant comme un pute sur le dancefloor, avalera toute pilule qu'on voudra bien lui donner, et gerbera en fin de soirée comme pour évacuer tout son mal être. Et qui se réveillera sur un type lambda avec une envie pressante d'aspirine. Oh, non, j'oubliais un protagoniste orignal. Le type qui cherche sa meuf au milieu de ce bordel sans nom. Hey chéri, tu as beaucoup d'espoir dis moi. Surtout quand ladite nana est une pute, que la moitié des types qu'elle rencontre lui sont passé dessus et que tout cela est de notoriété publique. Il y avait quand même mieux que moi à ce niveau la. Elle au moins faisait payer. Et voila qui révélait l'identité de l'inconnu qui me servait de coussin.
▬ Alors Perceval, tu n'as toujours pas retrouvé ta Lula ? Tu devrais retourner tous les lits à l'étage, tu auras plus de chance de tomber sur elle.
Il n'y avait absolument rien de sarcastique dans mes paroles. Je n'ai jamais eu aucun tact, c'est un fait. Mais on ne pouvait pas me reprocher d'être fourbe. J'ai toujours eu du mal à comprendre ce que pouvait ressentir les autres quand ils se prenaient ce genre de remarques dans la gueule. Je l'avais froissé. Et pas qu'un peu apparemment.
▬ Ta gueule Vanina. Ta gueule, répéta-t-il en me poussant brutalement sur le canapé pour se relever, va plutôt essayer d'ôter cette immonde crasse qui te colle à la peau. Si tu y arrives. ▬ Hey, Percy, attends ! Dis moi juste, on a couché ensemble cette nuit, ou bien... ?
L'immense brun, me dominant maintenant de tout son mètre 90, me jeta un simple regard dédaigneux en guise de réponse. Avant de quitter la salle. Je grognais mollement en m'asseyant enfin sur le canapé. Un abruti s'amusait à jouer des timbales dans mon crane. Et je jetai un nouveau regard sur la saleté de la pièce en tiquant. Paradoxalement, je haïssais tout ce qui se rapportait à la crasse ou à la poussière. La vue de ce capharnaüm provoquait chez moi l'irrésistible envie de prendre le premier sac poubelle pour tout nettoyer, puis récurer de fond en comble la pièce avec minutie, jusqu'à ce que le sol brille comme jamais. Tout ca en ayant bu comme un trou hier et avalé un tas de chose de provenance douteuse. Tu parles d'une métaphore merdique. Les manies de ma mère se répercutaient sur moi, toute pétasse idiote que j'étais. Mes mains tentèrent en vain de m'empêcher la vue de ce bordel. Elles en sortirent noires de maquillage coulé. Je n'eus pas le temps de soupirer qu'Ivy fit une entrée en trombe dans le salon, affolée, le téléphone à la main. Pour qu'elle soit aussi vive un lendemain de fête, il en fallait.
▬ Vany, combien de temps cela fait que tu n'es pas rentrée chez toi ? ▬ ... Pardon ? Tu crois que c'est le moment, la, maintenant ? ▬ Combien ? ▬ Je sais pas. Deux semaines. Trois peut être. Pourquoi, mes parents harcèlent encore les tiens pour savoir si je suis toujours en vie ?
Ivy passa nerveusement sa main dans ses cheveux emmêlés. Elle semblait ne pas savoir quoi répondre. Cette situation s'était pourtant déjà produit des centaines de fois auparavant. Elle posa le téléphone sur la table la plus proche et s'approcha de moi sans jamais me regarder dans les yeux.
▬ Ma mère vient d'appeler, elle était affolée, mes parents rentrent ce soir. Elle a dit qu'il s'était passé quelque chose avec Nyle et Derdre, mais n'a pas voulu me dire quoi. J'ai... Écoute, j'ai l'impression que c'est grave.
Mon cerveau embrumé ne comprit pas les signaux envoyés par Ivy. Il ne vit pas les bonds furieux que faisaient ses yeux, ni le tic nerveux de sa main, et encore moins les bruits pourtant agaçants de sa langue claquant contre son palais.
▬ Ah ouais ? Et bien écoute, ils n'ont qu'à aller prier pour le salut de leur âme à l'église, ca les sauvera surement.
Le soir même, je rentrai chez mois depuis bien longtemps, curieuse de voir ce qu'il en était. Je trouvai la maison close. J'appris par une voisine que mes parents étaient morts dans un banal accident de voiture la veille.
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Pour les siècles des siècles. Amen.
La vérité est que ceci a déclenché chez moi le paradoxe suprême. L'ironie la plus fourbe que l'on ne peut imaginer. La vérité est que j'ai rejeté cela avec trop de force. La vérité est que je n'ai pas supporté que la seule chose solide et inébranlable de ma vie sans intérêt disparaisse soudainement. La vérité est que la seule solution que j'ai trouvé est celle de me rabattre sur ce que mes parents avaient toujours représenté.
Le miroir reflète la perfection. Le nœud noir ne laisse aucunes mèches s'échapper. Le col est correctement remonté. La jupe est lisse, droite, implacable. Les collants n'ont pas une éraflures. Les chaussures semblent neuves. Et le sourire est d'une exquise politesse. La fille de bonne famille parfaite. Parfaite. Je suis parfaite.
Je suis la rousseur de Derdre O'Malley, je suis la netteté de Nyle O'Malley, je suis la courtoisie de Derdre O'Malley, je suis la prétention de Nyle O'Malley.
Les parents d'Ivy ont été adorables avec moi. Ils m'ont hébergé jusqu'à ce qu'on trouve où me placer. Durant ce laps de temps, je me suis détraquée. Mon manque de tact et mon besoin affolant de contrôle se sont transformés en psychorigidité. Mon tic de vouloir nettoyer, balayer, astiquer chaque recoin de chaque pièce s'est mué en toc. Le manque latent de stabilité et de présence indubitable s'est vu comblé par un respect quasi-religieux de toute figure d'ordre. Cette culpabilité grandissante liée à cette obsession de la perfection s'est élargie en une névrose obsessionnelle. Mon manque de mœurs acceptables a viré à la bigoterie. Mon dégout des mondanités a ployé sous ma politesse exacerbée. Et mes sentiments se sont terrés assez loin pour ne plus se faire entendre.
Je suis retournée à l'église. Les prières et chants n'ont pas mis longtemps à me revenir en mémoire. J'ai ressorti les livres poussiéreux que mes professeurs de littérature désespéraient de me voir ouvrir un jour. J'ai délaissé mon Ipod à Ivy contre un disque de musique classique. J'ai troqué ma robe moulante Channel et mes talons aiguilles Marc Jacobs contre des polos Lacoste et des ballerines Ciryllus. J'ai noyé mes dernières émotions en me plongeant dans la lutte acharnée contre la poussière. J'ai fait taire mes envies passées dans la cuisine dépassée. J'ai rayé tout vocabulaire me rattachant à mon adolescence dorée. J'ai choisi avec parcimonie toutes les expressions courtoises à utiliser, toutes les tournures de phrases joliment alambiquées, toutes les hypocrisies possibles et imaginables. L'adolescence était terminée. J'ai recréé le cadre parfait que chérissait tant mes parents. J'ai créé leur fille parfaite. Parfaite.
Lorsqu'on me demandera quel surnom devra me définir et tenir lieu de nom, je choisirai Virgin. La vérité, c'est que je n'ai ni la pureté, ni l'innocence de ce nom. La vérité, c'est qu'il me tient dans l'obligation de me conformer à mes règles. La vérité, c'est que je suis loin d'être vierge.
La vérité, c'est qu'il n'y a plus de vérité.
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The End has no end.
SURNOM(S) : Une irlandaise rousse au prénom et caractère de merde, c'est limite trop simple. Bonnie Bonnie ~ DATE DE NAISSANCE : 03 / 02 / 93 ÂGE : 17 ans, plus pour longtemps. SEXE (?) : ❒ M ✔ F AVATAR : Megurine Luka • Vocaloid DÉCOUVERTE DU FORUM : Fiuu, ca remonte maintenant. Je ne sais plus du tout. NOTE SUR 20 DU FORUM : C'est quoi tout ce rose, sérieux. Le design est à revoir, hein >D Aller, 17 parce que je suis cheap.
Dernière édition par Virgin le Mar 18 Jan - 17:46, édité 8 fois
Moriarty
Sujet: Re: Virgin • Tu n'es qu'un bon à rien, je le dis pour ton bien. Dim 16 Jan - 0:46
Bon, sans faute, le Words t'es accordée ma belle ♥
Invité
Sujet: Re: Virgin • Tu n'es qu'un bon à rien, je le dis pour ton bien. Mar 18 Jan - 17:40
Je crois que ca ne m'était plus arrivé depuis très, très longtemps, mais. FICHE TERMINÉE dans les temps /o/ (admirez le recyclage de personnages) *s'en va attendre sagement Moriarty*
Moriarty
Sujet: Re: Virgin • Tu n'es qu'un bon à rien, je le dis pour ton bien. Mar 18 Jan - 21:14
(la vérité c'est qu'on s'emmerde profondément parce qu'on a plus rien à désirer.)
Je ne vois rien qui ne peut retarder la validation de cette fiche iiih référence iiih bree iiih. Parce que tout est très bien respecté ♥ Profite autant du modèle d'autorité qu'est Moriarty que tu peux !
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Sujet: Re: Virgin • Tu n'es qu'un bon à rien, je le dis pour ton bien.
Virgin • Tu n'es qu'un bon à rien, je le dis pour ton bien.