Docteur V. Mister Teddy et Baie mortelles . [Pv Berry]

Ai confiance Teddy. le Docteur V. Va bien s’occuper de Toi.

Ce jour là, la salle de jeu de l’orphelinat était remplie . Une jeune fille jouait au piano, un groupe d’adolescent était regroupé autour du baby- foot et quelques uns, plus tranquilles lisaient où jouaient à un jeu de société. Vain, lui était seul . Contrairement à ces habitudes, il n’était entouré d’aucun ami. Pourquoi ? Me demanderiez-vous de vos yeux larmoyants ; Quelle est la raison de cette triste solitude ? La raison … Elle est très simple : Cet instant n’était pas un moment comme les autres : vain était en pleine opération. En effet, ce garçon de Dix Sept ans agenouillé sur le sol, une pair de ciseau à la main, un ours en peluche face à lui était pris par une tache bien difficile … Quiconque oserai venir le déranger risquerait de se trouver à la place de M. Teddy et aucun membre de son entourage ne l’ignorait.

Tout avait commencé quelques heures plus tôt à 16h34 et 35 secondes lorsque Vain le misogyne avait émergé. On était dimanche. Il en avait donc profité pour dormir tranquillement durant de longues et délicieuses heures, affamé : il s’était levé. Evidement, même le dimanche, le self
n‘était pas ouvert à 16h34 et 10 secondes et le jeune garçon dû se résigner à atteindre les cuisines qui étrangement, par d’étrange circonstances étaient fermées …

- …

Vain avait faim … et un vain qui à faim c’est dangereux . Très dangereux ; surtout pour ce mignon petit nounours beige nommé teddy qu’il rencontra à 16h34 et 35 secondes . Il se trouvait là, seul dans un des nombreux corridors de l’orphelinat . Enfin seul … il reposait gentiment à quelques mètres de son propriétaire occupé à manger des biscuits. J’imagine que vous admettrez que ce dit propriétaire l’avait provoqué : On ne mange pas devant un homme affamé, où alors on lui propose un peu de son pain . Hors, Le garçon mangeur de gâteaux ne fit rien. Ce fut donc sans aucun scrupule que Vain s’empara de sa peluche . l’autre lui cria quelque chose puis il se mit à sangloter . Surement avait il déjà entendus parler de Vain, surnommé par quelques adorateurs de jouets à poils V. le-maléfique-découpeur-de-Peluches . Sans se retourner, le docteur V. s’en alla en sautillant.

Il parvint dans la salle d’opération (où plus communément : la salle de jeu) à 16h37 et 56 secondes. Certaines personnes le dévisagèrent, il leurs fit comprendre qu’elle devait – pour une fois – l’ignorer, elles s’exécutèrent.
Il s’installa sous une des nombreuses fenêtres de la pièce, à même le sol, disposa soigneusement son cobaye à ses coté avant de fourrer sa main dans une des poches de son jean affin d’en sortir une paires de ciseaux particulièrement tranchants.

C’était une journée particulièrement froide, l’hiver commençait dangereusement à pointer le bout de son nez envoyant sur winchester une armée de nuages gris et rares étaient les apparitions du soleil. Malgré les basses températures, notre protagoniste aux cheveux rouges était vêtu d’un pantalon de jean large et d’une chemise sombre à moitié boutonnée . Ses pieds étaient nu et ses cheveux non coiffés. Autant le dire clairement : En ce dimanche d’automne Vain était plus que débraillé.

- Alors Monsieur Nounours … Prêt pour une chirurgie complète de votre Corps ?

N’obtenant aucune réponse, il considéra cela comme un « oui » et démarra son travail. Il commença par les oreilles de l’ours . En effet, Teddy avait toujours était complexé par leur taille démesurée. Puis il passa au nez . Trop long : il fallait le rétrécir .

Il continua longtemps ainsi, coupant un par un les membres de l’ours. Il ne se stoppa que lorsqu’il eu raccourcit le corps de l’animal en envoyant rouler sa tête sur le sol. Lorsque vain croisa le regard effrayamment inexpressif de l’animal, il déchira sauvagement la chose hideuse. Lorsqu’il eu terminé sa tache, il se détendit et s’allongea sur le carrelage glacial les mains derrière le crâne. Fixant le plafond, il se mit à fredonner la mélodie que jouait une demoiselle quelques minutes plus tôt . le son qui sortait des lèvres closes du jeune homme ressemblait étrangement au ronronnement d’un chat …

[J'ai pas eu le temps de me relire ==' . Je corigerais tout demain ...
Post médiocre et trop cour désoulé >.<]

[ Je n'ai pas repéré beaucoup de fautes d'orthographe ! T'auras pas grand chose à corriger, et ce n'est pas grave pour la longueur, puisque l'écriture est de qualité ! =) ]

E

n un jour assez froid mais ensoleillé, Berry avait passé la majeure partie de son temps à feuilleter des magazines de mode qu’elle avait récemment reçu. Ces journées où elle n’avait rien d’autre à faire ne l’enchantaient pas, et ne faisaient que renforcer l’ennui qu’elle éprouvait pour son existence à l’orphelinat. Elle avait besoin d’avoir une distraction. Tout d’abord, elle avait pensé se défaire de ses magazines pour s’attaquer à un roman à l’eau de rose qu’elle aurait empruntré à la bibliothèque. Mais loin d’elle l’idée de se plonger dans des histoires sans queue ni tête, elle abandonna cette suggestion qui la laissa de marbre. Assise en tailleur sur le lit de sa chambre désertée par Linda, elle réfléchit intensément, se demandant comment elle pourrait passer le temps. En une fraction de secondes, l’idée de cuisiner parvint à son esprit, mais cela ne faisait que quelques heures qu’elle avait verni ses ongles, et elle craignait que la nouvelle couleur qu’elle y avait apposé ne s’en aille. Et oui, à force de manipuler les ustensiles, les chocs étaient multiples et elle ne voulait pas être ridicule face aux autres demoiselles de l’orphelinat. Après tout, à mesure qu’on entendait parler d’elle, la baie se faisait connaître pour ses grandes connaissances en matière de mode et de beauté, de bien-être et de vêtements. Parce que c’était un domaine qui lui tenait à cœur et qui touchait de près sa féminité. Elle ne pouvait pas passer à côté, que voulez-vous ! Et puis, Berry, c’était Berry, personne ne pouvait la changer. Pas même ces orphelins qui lui lançaient des répliques abjectes qu’elle s’efforçait d’ignorer, plutôt que de leur coller une tarte à la crème fraîchement préparée dans la figure.

Bref, une journée où le charme de l’astre d’or ne la fit pas succomber. Elle n’avait même pas envie de parcourir les magasins, lassée par le monde qui pululait de part et d’autre dans les centres commerciaux. Elle avait besoin de calme, de réfléchir, et en feuilletant un petit dictionnaire d’italien, elle soupira. Elle ne voulait pas moisir ici, alors à quoi bon ! Autant fausser compagnie à son cocon, puisqu’elle le retrouverait tôt ou tard. Ainsi, ce fut une Berry débraillée, à la chevelure mal coiffée et au maquillage absent qui sortit de sa chambre, sous les regards ahuris du reste des orphelins. Eux qui avaient l’habitude d’une baie énergique et spontanée, elle ne leur adressa aucun regard, aucune politesse qui aurait pu leur fournir un prétexte afin de l’enquiquiner. Peine perdue, ils eurent beau vouloir attirer son attention, elle n’en fit rien et passa son chemin. Elle portait un vieux T-shirt sommaire à manches longues, ainsi qu’un jean qu’elle ne mettait plus pour sortir. Leur vieillesse l’avait incité à ne plus les laisser prendre place dans sa garde robe personnalisée. Par conséquent, ils avaient atterri parmi les vieilleries que la demoiselle portait, à l’occasion d’une journée entière passée à l’orphelinat. Baîllant bruyamment, elle pénétra dans plusieurs pièces qu’elle traversa avec indifférence, ses yeux grandement ouverts les parcourant naïvement. Elle longea ensuite les vastes corridors qui constituaient la batisse et où elle y rencontra de nombreux visages qu’elle connaissait, tels que Den, Near avec un puzzle sous le bras, Mello et son satané geek, et bien d’autres personnalités marquantes de la Wammy’s House. Il y avait donc une grande effervescence, qui n’eut pas pour effet de l’extirper de son mutisme.

Ce ne fut qu’en arrivant dans la Common Room, salle de jeux commune où certains enfants se réunissaient, qu’un détail attira son attention. La musique engendrée par une pianiste prodigieuse fut doucement fredonné par Berry, qui adossée contre le mur, observait les bambins s’amuser. Toutefois, un peu au fond de la pièce, isolé, se trouvait Vain. Il s’agissait d’un personnage excentrique à souhait, dont la longue chevelure flamboyante suscitait l’admiration de notre baie mortelle. Cependant, elle éprouvait une certaine peur à son égard, lorsqu’il s’amusait à couper l’oreille des ours en peluche, à décapiter les lapinous, et à démembrer des poupées qui n’avaient rien demandé. Il avait quelque chose d’étrange en lui, qui l’amusait et en même temps, qui la fascinait. C’était pour cette raison qu’elle prenait un malin plaisir à l’embêter, consciente de la crainte qu’elle semblait inspirer au principal concerné. Ainsi s’approcha-t-elle à pas feutrés, pendant que le Chirurgien des peluches était affairé à sa lourde tâche. Lorsqu’il l’eut achevé, il s’allongea sur le carrelage glacial, ce qui aiderait Berry à le prendre par surprise. Puis, se plaçant au-dessus de lui, debout et toute souriante, elle s’exclama :

« Hé ! Ca faisait longtemps qu’on ne s’était pas vus ! Ca tombe bien, j’ai besoin de quelqu’un pour occuper mes heures perdues ! Dis, dis ! A quoi tu joues ? J’peux participer ? Allez quoi, j’m’ennuiiie ! »

Précisons qu'ils se connaissaient à peine, voire pas du tout, et que la baie avait clairement prétendu que c'était le contraire. De plus, une Berry qui s’ennuyait, accompagné d’un Vain qui avait faim, ça ne faisait pas bon ménage. Les orphelins qui connaissaient la baie mortelle pour son extravagance, commencèrent à déserter les lieux. La plupart ne supporteraient pas plus longtemps les enfantillages de cette gamine, qui paraît-il, était une adulte de dix-neuf ans. Quoiqu’il en soit, que ce fusse mentalement ou physiquement, elle ne les faisait pas et n’inspirait que peur ou désarroi, à ceux qui la connaissaient. Après, il y avait ceux qui savaient l’apprécier et qui se délectaient de sa naïveté, de son Humanité et de sa simplicité. Mais, connaissant légèrement Vain, il ne serait pas étonnant que ce dernier soit décidé à s’acharner contre elle ! La faim s’additionnant à une bouffée de colère, créerait un cocktail explosif. Et comme Berry était bien décidée à lui casser les pieds, il ne récolterait que ce qu’il s’apprêtait à semer.

« Haan ! C’est affreux ! Qu’as-tu fait à cette pauvre peluche ? Tu as quelque chose à reprocher à quelqu’un ? Hein ? Dis ? Tu veux pas m’dire ? »

Secrètement, Berry frissonnait devant tant de cruauté et commença à tripoter les morceaux de peluche entre ses mains manucurées. Elle était toute la féminité dont une femme pouvait regorger, et malgré l’absence de maquillage, elle restait mignonne à croquer. Si seulement elle pouvait juste être belle, et se taire à jamais !

Fatigué par sa lourde tache, le jeune homme avait fermé les yeux quelques secondes, continuant toujours de ‘ronronner’. Seul quelques secondes avait suffit à la faire apparaitre dans son champs de vision. Rouvrant soudain les yeux, la voila devant lui « cherchant quelqu’un pour occuper ces heures perdues » . Le doux son qui sortait de ses lèvres close muât peu à peu en un grondement de surprise .

- Gasp !

Guasp … oui, il avait était incapable d’aligner un mot correct devant cet êtres aux long cheveux et aux ongles manucurés. Cet être maléfique qui le regardait de ses grands yeux sombres et narquois .
Cet être qui ne souhaitait que son mal se trouvait en face de lui; non pire, elle se trouvait au dessus de lui . Rapidement, le garçon sauta sur ses jambes , debout, il dépassait la demoiselles d’une bonne tête . Satisfait, le jeune homme la fixa longuement. Il n’ignorait pas qui était la jeune fille. Berry, il s’agissait d’une fille aux allures infantiles, de deux ans son ainée, elle était arrivée à la Wammy’s housse cinq ans auparavant. La demoiselle était surtout connu pour sa maladresse, sa naïveté et son romantisme hors norme. Etant de sexe féminin, elle n’avait jamais intéressé Vain . Leurs rares interactions avaient toutes finies de la même façon : par la fuite de Vain . ce serait sans doute pareille cette fois ci .
La jeune fille prit de compassion pour la pauvre peluche avait posé la question qu’il ne fallait pas : « Tu as quelque chose à reprocher à quelqu’un ? » . Si Vain ne s’était pas retenu, il l’aurait sans doute frappé . Si il en voulait à quelqu’un ? En ce dimanche après midi, il en voulait au monde entier : Il en voulait à son oreiller qui était trop confortable, il en voulait à la direction de l’orphelinat qui fermait bien trop tôt les portes du self, il en voulait aux portes de la cuisines qui étaient closes, il en voulait à son estomac qui était vide et enfin, il en voulait à cette fille qui par un douteux hasard était venue jusqu'à lui . Pour résumer la situation : Par ce triste jour d’automne, Vain était d’une humeur de chien …

Le garçon continua à fixer Berry de son regard de loup avant de parler :

- Berry . Berry, pour commencer cesse donc de parler aussi rapidement je te pris . Ensuite, sache que Monsieur Teddy est bien mieux comme ça .
Et à qui pourrais je bien en avoir ? Personne. Tout va bien tu peux partir .

Le misogyne nommé Vain espérait se débarrasser bien vite de cette ‘filles’ . Mal luné comme il l’était, mieux valait qu’elle évite de le chercher trop longtemps , quoi qu’elle fasse, elle ne pourrait pas calmer la faim grandissante du garçon … A moins que … Un petit sourire apparut sur les lèvres de Vain . La jeune fille qui n’avait pas l’air décidé à le quitter, était aussi connue pour son amour de cuisine. Peut être pourrait elle l’aider. La perspective de demander de l’aide à un être de sexe féminin le dégoutait au plus au point. Mais il avait faim, de plus, une violente envie de nicotine venait de faire son apparition. Si il ne mangeait pas où s’il il ne fumait pas, il aller devenir fou . enfin, plus qu’il ne l’était déjà. Finalement il décida d’utiliser la psychologie inverse .

- Bon écoute moi bien … A moins que tu ne sois capable de me fournir de la nourriture et/où un paquet de cigarette, ce dont je doute, tu n’a rien à faire avec moi …

Chaque mot prononcé lui écorchait la bouche, le pire fut lorsqu’il tenta bêtement de sourire à la jeune femme en grimaçant. A présent, la salle de jeu qui avait été déserté par les plus peureux des orphelins était presque silencieuse, certains, plus jeunes, assistaient à l’échange verbal avec curiosité, d’autre encor, ne connaissant que trop bien le caractère des deux protagonistes donnaient l’air de se moquer royalement de cette scène .
Passant nerveusement sa main dans ses cheveux flamboyant, le jeune homme se ,mit à détailler le visage des élèves présent avant de se mettre à jouer avec ses ciseaux , les faisant tourner dans ses mains dans un sens puis dans l’autres, il fallait qu’il occupe ses mains d’une manière où d’une autre . Et tandis que son ‘scalpel’ dansait dans un bruit de ferrailles, le docteur V. attendait une réponse espérant que la femelle ne prendrait pas cette phrase dans le mauvais sens …

[Et bien j'éspère que l'écriture de ce post est aussi de qualité xD .
ca fait longtemps que j'avais pas rp . c'est en train de revenir, mais tout n'est pas encors là . xD]

L

e chirurgien fou des peluches se redressa brusquement en constatant la présence de Berry. Il se releva et sembla imposer une grande distance entre lui et la baie mortelle qui se tenait devant lui, toujours aussi souriante et pénible dans son genre. Ses yeux qu’il avait qualifié de narquois, ou de sournois, n’étaient en rien mesquins en ce qui la concernait. C’était tout le contraire, car ils avaient beau être rieurs, ils n’étaient aucunement moqueurs et demeuraient joviaux. Il en émanait une grande plénitude que Berry retrouvait à partir du moment où elle avait trouvé une personne à enquiquiner, histoire de tuer son ennui et de ne pas mourir à cause de lui. Il serait atroce pour une jeune femme telle qu’elle de succomber sous le poids d’une lassitude, d’un coup de mou qui lui aurait pris sans raison explicable. Elle n’avait pas voulu se laisser faire par son flegmatisme et l’avait vaincu, ce qui finalement avait porté ses fruits puisqu’elle avait débusqué Vain. Leurs rares discussions se limitaient à des petits pics que le chirurgien prenait plaisir à lui envoyer, s’imaginant que Berry ne les comprenait pas. En même temps, elle ne se foulait pas trop pour y répondre avec véhémence, alors qu’elle parvenait à en saisir toutes les facéties. Prendre Berry pour une inculte était la pire erreur que l’on pouvait faire, et des personnes telles que Den avaient dû faire face à son énorme sens de la répartie.

Elle ne perdait jamais le Nord, et lorsque la première réaction de Vain fut de lui assurer que tout allait bien, elle arqua curieusement ses sourcils. N’allons pas jusqu’à dire qu’elle ne croyait pas un traître mot de ce qu’il venait de prétendre, car elle n’était pas non plus suffisamment perspicace pour y déceler une once de mensonge. Elle se contenta de crisper son visage, comme si elle voulait le persuader de démentir les propos qu’il avait précédemment avancé. Mais comprenant qu’elle n’en tirerait rien pour cette fois, elle attendit qu’il ne se décide à parler sérieusement. Il la fixait d’un regard de louveteau qui n’eut pas pour effet d’intimider la baie mortelle, mais de l’encourager à poursuivre sa longue quête. Elle promettait d’être fastidieuse, mais la jeune adulte n’était pas décidée à se laisser abattre par cette difficulté. Plutôt mourir que de finir la journée en pourrissant parmi des magazines de mode. La compagnie de Vain était beaucoup plus distrayante.

Désireux de se débarrasser de la trouble-fête, l’homme à la chevelure flamboyante lui annonça qu’elle n’avait rien à faire avec lui, à moins de se soumettre à ses injonctions en allant lui chercher une cigarette ou de la nourriture. Pour ce qui était de l’alimentation, Berry pourrait toujours lui concocter un délicieux mets, mais cela demandait du temps et des moyens. Or, les cuisiniers occupaient probablement les cuisines avec pour ambition de préparer les plats pour le dîner. La baie fut secrètement navrée pour son interlocuteur, mais elle ne gaspillerait pas son talent pour lui, du moins pas aujourd’hui. Elle laissa un long soupir audible trouver une échappatoire entre ses lèvres couleur chair, et levant un index sentencieux en sa direction rétorqua :

« A moins d’être un tantinet utopiste, sache que tu ne te débarrasseras pas de moi aussi facilement. »

Et sur ces mots, elle rendit le sourire maladroit de Vain. Le sien était beaucoup plus franc et exprimait toute la badinerie dont elle regorgeait. Elle ne savait pas comment allait s’achever cette altercation. Sûrement comme les précédentes, ce qui n’avait pas été joyeux. Cependant, ce n’était pas ça qui allait la faire fuir ! La baie continuait de tripoter curieusement les morceaux de peluche qui traînaient de part et d’autre de la pièce. Ses ongles perçaient la peau du jouet par endroits, et conféraient à Berry l’apparence d’une sorcière prête à ne faire qu’une bouchée de son adversaire. Seulement, loin d’être si méchante que cela, elle avait juste besoin de tuer sa solitude pour cette fois. Même si Vain n’était pas un camarade de première renommée, il pourrait assassiner au moins une ou deux heures de cette atroce journée.

« Et puis d’abord, je ne vois pas pourquoi je satisferais tes désirs puisque je te connais à peine. Tu crois peut-être que je suis idiote hein ? Maiiiis tu te trompes lourdement, pauvre mortel ! Et puis, fumer ne t’apportera que des ennuis. Ce n’est pas très tendance auprès des filles d’avoir une haleine âcre. Et puis si tu as faim, tu n’as qu’à manger la peluche que tu viens de déchiqueter avec tant de méthode. Tu n’as qu’à imaginer que le rembourrage est de la barbe à papa ? Bon j’te l’accorde, un peu blanche la barbe à papa ! Mais quand même ! ^___^ »

Certes. En attendant, ce débat pompeux sur les barbe à papas ne ferait pas avancer les affaires de nos deux protagonistes. Vain devait probablement se demander devant quelle folle il avait atterri. Le cas de Berry était encore plus préoccupant puisqu’elle était venue spontanément vers lui, preuve qu’il n’était pas prêt de s’en défaire. Quoiqu’il en fut, la baie s’occupa d’ôter tout le rembourrage de la peluche avec un petit air vicieux qui lui allait bien. Les orphelins qui avaient eu le courage de rester sur place observaient étrangement l’adulte. Elle paraissait se délecter des entrailles de ce nounours qui n’avait rien exigé d’elle, si ce n’était qu’elle lui fiche la paix. Lorsqu’elle éparpilla les flocons immaculés dans la common room, les chérubins se réunirent comme pour se protéger de cet étrange spécimen. Le piano s’était tût quelques minutes auparavant, et le silence laissa place à la chansonnette que Berry entonna pour rompre son charme.

[ Mais oui ça reviendra tu verras ! Y'a pas de raison ! =) ]

En effet, il fallait être drôlement utopiste pour espérer pouvoir se débarrasser de Berry grâce à des paroles, pour en finir avec elle à l’instant, Vain aurait dû prendre ses jambes à son coups et partir en courant où alors pire encor, il aurait dû sauter à travers l’une des vitres de la salle et s’enfuir par le parc. Or, le jeune homme n,’avait aucune envie de courir, la faim et le manque lui donnait plutôt envie de tuer quelqu’un que de faire du sport .
Le sourire de Berry lui retourna l’ estomac; principalement lorsqu’il comprit qu’il ne verrait pas la moindre miette de nourriture autre que du coton . Voir la jeune fille triturer SA peluche le gênait au plus haut point , il cessa de jouer avec ces ciseaux et les attrapa par les lames d’une seul mains .

- Berry . Qui es tu pour me dire ce que je dois faire ? Je fume si je veux et je mange ce que je veux … et … je ne mangerais pas la peluche que je viens de déchiqueter avec méthode ! le coton est loin d’être de la barbe à papa …. Rhoo et puis merde ! je ne devrais même pas te parler tu es folle .

Il fixait la demoiselle de son regard déstructuré et passa doucement sa langue sur ses canines aiguisés. Il avait faim, il avait besoin de nourriture, il était en manque, il avait besoin de nicotine, il était en colère … il avait donc besoin de tuer . Longtemps, le jeune homme demeura en silence devant la fille puis, fronçant les sourcilles, il repensa à ce qu’elle avait dit : « Et puis, fumer ne t’apportera que des ennuis. Ce n’est pas très tendance auprès des filles d’avoir une haleine âcre. » . Un sourire sarcastique naquit sur les lèvres de l’androgyne .

- Sérieusement : tu es vraiment idiote … Qui t’a dis que je cherchais à être ‘tendance’ auprès filles ? Tu le fais exprès ? Où t’es toujours comme ça ?

Chercher à blesser Berry grâce à des paroles puériles était sa seule échappatoire, pourtant, elle n’avait pas l’air décidé à partir . Peut être ferait il aussi bien de la menacer grâce à sa paire de ciseaux … Ces ciseaux qu’il aimait tant, ses seuls amis si fideles.

These are my friends.
See how they glisten. See this one shine... How he smiles in the light. My friend. My faithful friend... Speak to me friend. Whisper... I'll listen. I know, I know you've been locked out of sight all these years, like me . My friend... well I've come home to find you waiting. Home, and we're together! And we'll do wonders. Won't we? You there, my friend?

Il mourait d’envie de poser ses ciseaux contre sa jugulaire et d’appuyer … Comme dans le dernier film de Tim Burton où Johny Deep incarnait un barbier maléfique qui découpait des gens à l’aide de ses rasoirs aiguisés …
Sortant de ses songes, le jeune androgyne ramena son attention sur la jeune fille qui continuait de le regarder de son regard sombre et perfide, un paquet de de mousse dans ses féminines mains . Vraiment, elle ne semblait pas avoir envie de le quitter de si tôt … ce qui le contraria au plus au point .

D’agacement, le jeune homme poussa un juron en russe et passa de nouveau sa main dans les cheveux .

- Bon, cesse de me regarder de tes yeux de ‘filles’ et dégage d’ici avant que je ne m’en prenne à tes magazines de modes et/où à tes cheveux . Je suis armé d’une paire des ciseaux … C’est très dangereux pour les personnes comme toi . Surtout lorsque j’ai faim et que j’ai une violente envie de nicotine . Est-ce bien clair ?

Il avait parlé doucement en détachant chaque syllabes et en regardant la jeune fille dans les yeux . D’ordinaire, les autres ne pouvaient supporter son regard … d’habitude . Sentant que la jeune fille s’apprêtait à faire un truc qui ne lui plairait pas, Vain ne put s’empêcher de rajouter :

- J’allais oublier de te prévenir … Si jamais tu ose toucher ma personne, je m’occupe de toi comme je me suis occupé de cette peluche .

Peut-être aurait-il mieux fait de se taire …

A

pparemment, Vain était sérieux lorsqu’il disait vouloir faire profiter de sa passion à Berry. Mais elle ne se sentit nullement offensée par ses paroles, elle continuait de le fixer intensément, ne cédant pas à son regard glacial. Que croyait-il faire en la fixant ainsi, perdu dans ses délires meurtriers et indicibles, que seul lui pouvait saisir ? Comme le disaient souvent les autres orphelins, cette adulte était un véritable pot de colle, et tel un moustique attiré par la lumière, elle ne vous lâche plus tant qu’elle n’aura pas assouvi ses propres besoins. Le principal objectif, ici, était de tuer son ennui, et elle avait choisi une cible de choix qui lui rappelait vaguement son altercation avec Den. Parce que la baie aimait titiller son prochain, et qu’elle ne se faisait pas prier pour se jouer de lui, ainsi que de tout ce qui pouvait lui appartenir. Sa personnalité, son physique, tout pouvait lui être utile pour s’amuser un peu, et la pair de ciseaux qui menaçait de couper une de ses magnifiques mèches, ne l’empêcha pas de répliquer au tac au tac. Elle prenait beaucoup de risques, je vous l’accorde, mais on a rien, sans rien. Ainsi, elle considéra que si elle ne faisait pas bouger les choses, elle ne trouverait aucun intérêt à s’être approché de Vain, après quoi elle se qualifierait de stupide d’être venue vers lui, pour finalement n’en retirer qu’un minimum. Elle ne voulait pas arriver à cette terrible péroraison, sans nul doute parce qu’elle aussi, avait sa part de fierté. Alors, elle poursuivit son ouvrage qui consistait à irriter le docteur fou, en manque de nicotine, frôlant la famine.

« Qui je suis ? Tiens, c’est vrai ça, mais qui suis-je ? Je suis ta conscience qui te parle, et je te dis que tu diminues considérablement ton espérance de vie en fumant comme quatre. Si c’est pour te donner un style, soit, je comprends qu’on puisse sacrifier ses poumons pour être classe, mais tout de même ! La beauté a beau avoir un prix, il ne faut pas abuser non plus ! »

Et elle se mit à rire nerveusement. Vous savez, ce tic que beaucoup d’orphelins maudissaient dans la Wammy’s House et lui reprochaient vainement, en l’insultant de tous les adjectifs possibles qui la qualifiaient d’écervelée ou d’inhumaine. Certains prenaient plaisir à utiliser des grossièretés qu’elle ne comprenait pas, ou qu’elle faisait mine de ne pas vouloir traduire, et lorsque chose était faite, elle partait dans son coin et pleurnichait. Et qui allait recoller les morceaux ? Linda bien sûr, cette noble et paisible Linda qui en une fin de journée épuisante, devait supporter les déboires d’une baie. Autant dire que la vie était follement agitée lorsqu’on la côtoyait, et moi-même qui suis sa joueuse, peux vous l’assurer. Cependant, après avoir essayé de la rabaisser, Vain venait d’entamer implicitement un sujet qui éveillait les sens de son interlocutrice. Sans s’en rendre compte, il venait de galvaniser sa curiosité, terrible et inquisitrice selon que son objet était fascinant ou compromettant.

« Peuh, bien sûr que je suis toujours comme ça et je ne m’en porte que mieux ! Etre naturelle et spontanée, voici la clef ! La clef de quoi, je n’en sais rien. N’empêche que ça peut m’être très utile. Mais…ôte-moi d’un doute bad boy…si tu ne cherches pas à être tendance auprès des filles, auprès de qui cherches-tu à l’être ? Ha ha ha ! J’t’ai coincé ! Y’aurait-il un bellâtre derrière tout ça ? Avoue, avoue ! Gouzi gouzi ! »

Voilà un sujet de conversation qu’il était préférable de ne pas aborder avec elle. Si la baie pouvait paraître ignorante, en revanche, elle s’arrangeait pour être au courant de tous les potins de l’orphelinat. A elle toute seule, elle pourrait tenir un magazine people relatant les nombreuses relations amoureuses ou tumultueuses, qui rythmaient la vie de la Wammy’s House. Sans scrupule, elle atteignait des confidences inavouées rien que par sa naïveté qui l’entraînait dans des débats folkloriques. Comme lorsque Den avait failli être pris pour un homosexuel refoulé, sous prétexte que l’adulte considéré ses baisers langoureux comme des arguments servant à prouver qu’il ne l’était pas. Ainsi, le maniaque s’était retrouvé avec un magasine Têtu entre les mains, la couverture mettant en scène un homme au corps herculéen. En bref, Berry avait le don d’embarrasser n’importe qui en exploitant des faits de société que certains s’efforçaient d’ignorer, mais qu’elle rappelait insidieusement.

Autre fait qui amusa énormément Berry, ce fut la tentative de meurtre que son interlocuteur s’apprêtait à commettre. Que ce soit dans un film de Tim Burton ou dans la réalité, il y avait inévitablement des différences de scénario dont Vain ne semblait pas prendre compte. Dans Sweeney Todd, par exemple, il n’y a pas de demoiselles aliénées qui recherchent inlassablement le prince charmant, et qui menacent autrui de révéler sa sexualité au monde entier. Cependant, la portée de cette révélation peut être plus grande qu’un simple coup de rasoir qui vous tranche le gosier en un gracieux revers de main. Et ce fut de cette manière, que se sentant menacée par les ciseaux de son adversaire, Berry souleva les pans de son pantalons, dévoilant des talons aiguilles particulièrement hauts et pointus. Les quelques orphelins restés sur place, se tétanisèrent face à cette arme redoutable. Haussant un sourcil et adoptant un air espiègle, la baie s’exclama fièrement :

« Prends garde manieur de ciseaux ! Tu t’attaques à plus farfelu que toi ! Le pouvoir de la mode est beaucoup plus puissant que celui des armes scolaires ! Tu ne perds rien pour attendre ! Gyahahaha ! »

Ok, ça c’est fait, emballez, c’est plié. La folie de Berry reprenait le dessus. Elle commençait à s’amuser follement, ne pouvant contenir sa joie à l’idée d’avoir déniché cette distraction. A coup sûr, elle ne se lasserait pas de la compagnie du chirurgien fou, qui essayait par tous les moyens de se débarrasser de la sienne. Comment allait-il réagir face à cette personnalité fantasque et décalée ? Probablement allait-il trouver plus excentrique que lui, mais pour l’heure, c’est de l’euphorie dont il est question.

Sa conscience ? Voila que la jeune fille aux cheveux chocolatés était en train de sortir un nombre incalculable de conneries. Lorsqu’il la regardait délirer, Vain se demandait pourquoi cela surprenait autant de monde qu’il ai un comportement de réel misogyne . Tous les êtres de sexe féminin se montraient exaspérants. Berry en était l’exemple type. Parlant pour ne rien dire tout en riant bêtement. Vain ferma les yeux un instant, tentant de se calmer pendant que la dénommée Berry lui donnait des leçon de ‘Staïle’ sur les méfaits du tabagisme . le jeune homme se crispa quelques minutes, tentant désespérément de calmer les légers tremblements qui agitaient son corps . Ne se tairait-elle jamais ?

Il l’écoutait d’une oreille distraite se parlant à lui-même … calme toi … lâche ses ciseaux et détend toi . s’ordonnait-il . Mais Cela n’eu aucun effet, lorsque Berry aborda le sujet de la sexualité de Vain, celui çi ‘bugua’ quelque peu . Rare étaient les orphelins qui ignorait l’orientation sexuelle du misogyne au cheveux rouges . Bien que ce dernier ne l’ai jamais dit ouvertement, sa personnalité, son allure et les quelques aventures qu’il avait eu avaient fait leur part du travail . Vain était un homosexuel non refoulé, il n’avait jamais eu du mal à l’accepter . Sa première fois avait été avec un homme, il était bien plus attiré par les garçons de la Wammy’s house que par les filles qu’il n’aimait pas . Il n’était pas vraiment difficiles de comprendre avec ça . Pourtant elle, elle semblait ne pas comprendre.

- Il n’y a aucun bellâtre dans tout ça ! Je ne suis juste pas le genre de personne à m’intéresser à la gente féminine … C’est fou ça, t’es même pas capable de t’en rendre compte par toi-même ?!

La dizaine de regards posés sur lui ne le gênait pas du tout, il aimait attirer l’attention ; ce qui le gênait, c’était cette fille . Elle était si étrange . Elle aurait dû partir lorsqu’elle avait découvert le caractère du garçon, elle aurait dû êtres effrayé par la paire de ciseaux qui pouvait à tout moment s’abattre sur elle, elle aurait dû le fuir, et pourtant elle le provoquait ; elle cherchait à le mettre hors de lui . Elle était folle tout simplement ; toute personne sensée n’oserait pas le provoquer . A croire que dans cet orphelinat, beaucoup étaient insensés.
Le jeune homme soupira bruyamment, l’écervelée face à laquelle il se trouvait l’exaspérait, elle allait réussir à le faire sortir de ses gonds . Un gouts amer apparut sur son palet, il était affamé, il était en manque ( de nicotine hein U.u … quoique …) . Ne lui avait on jamais apprit à ne pas énerver un être bipolaire capable de devenir fou à tout instant si il ne l’ai pas déjà ? Jamais .

Elle le menaça avec un talon aiguille, il fit un pas en arrière. Surprit . Alors on pouvait se servir de ce genre de chaussure pour blesser ? intéressant .
Le diable roux qui jusque là avait réussi à se contenir sortit enfin de sa boite, il était a bout . Au lieu de lever les mains au ciel et de se rendre promptement, il attrapa la jeune fille par le col de son t-shirt et l’arracha au sol d’une seule main (de l’autre, il la menacait avec son arme). Son rire, ses mimiques et ses remarques « désobligeantes » avait eu raison de sa raison [xD] . Il la fixa dans les yeux avec hargne .

- Bon écoute moi bien okay . Là t’es allé trop loin. Tu pense ME faire peur mais tu te trompe énormément . ta paire de Talon ne vaut rien face à MES Ciseaux. Tu n’es qu’une fille idiote . Alors casse toi ! Laisse moi tranquille, leave me alone ! Оставьте меня одним ! EN GROS : CASSE TOI SI TU TIENS A LA VIE !

Et voila … Il était partit, le doux et calme Vain était partis pour laisser sa place à un Vain très en colère. Repose en paix mon grand car voici venue l’heure de Vain l’abominable !
De son regard déstructuré, il la dévisageait . En toute sincérité, elle le dégoutait . Ses cheveux, ses longs cils, ses lèvres, son nez et sa voix criarde . Tout en elle lui inspirait de la haine … Tout. Et elle dans tout cela, elle ne semblait pas le comprendre .

[Cher lecteur, si tu lis ces ligne : sache que ce topic risque de partir fortement en live .
Il pourrait être interdis au mineur pour sa grande violence physique et psychologique …
La longueur de ce post et impardonnable … je m’en excuse]

L

’humeur de Vain devenait de plus en plus massacrante, ce qui n’eut pas pour effet d’effrayer la baie survoltée. Au contraire, elle prenait plaisir à le titiller davantage, bien que ce soit une plaisanterie de mauvais goût. Dans ses répliques pleines de sous-entendus, le tueur de peluches parvenait à la comprendre et montait sur ses grands chevaux, sans essayer de savoir où elle souhaitait réellement en venir. Berry avait du mal à supporter les personnes qui s’irritaient sans faire preuve de discernement, car en fin de compte, elles dévoilaient leur faiblesse, dissimulée tant bien que mal derrière un caractère bien trempé. Il n’y avait pas que dans cet orphelinat que des personnalités de cet acabit pullulaient, puisque la fashion victim en rencontrait pratiquement tous les jours. Elle pouvait être sûre d’en croiser une ou deux sur son chemin, qui soient capables de lui donner le cafard. Contrairement à eux, l’adulte sortait rarement de ses gonds, et arrivait à se contrôler sans pour autant devenir un être stoïque tel Near, jeune mouton qu’elle appréciait autant pour sa maniabilité, que pour sa passivité. Au début, elle râlait contre ce critère psychologique qu’elle insultait fortement chez lui, mais après avoir compris à quel point cela pouvait être utile, elle avait appris à se jouer des défauts d’autrui pour se divertir. Quand on y pensait, elle était légèrement égoïste voire égocentrique, mais ce besoin d’être aimée ne pouvait pas se qualifier de néfaste, puisque les personnes responsables de cette défaillance psychologique, étaient les fautives de ses divagations. Ainsi, le déchiqueteur de peluches pouvait-il être inséré dans cette catégorie de gens, qui à force de se sentir supérieurs, pouvaient tomber de haut à tout instant. Evidemment, le misogyne amusait énormément Berry, d’autant plus qu’il lui procurait une satisfaction différente de celle éprouvée en la présence de Den. Le maniaque avait suscité en elle une immense jubilation, accompagnée d’une stimulation qui n’avait pas cessé de la conduire dans des accès de folie, et d’euphorie.

Alors, lorsque Vain lui assura qu’il n’y avait aucun éphèbe derrière tout ça, la jeune femme soupira longuement pour exprimer son désarroi. Comme elle aurait souhaité apprendre un potin de plus sur la Wammy’s House ! Mais ce fut peine perdue, puisque vue l’obstination du garçon à la chevelure flamboyante, elle ne pourrait soutirer aucune information digne de ce nom. Ou du moins, rien qui ne soit suffisamment fiable pour la rassasier. Vain continuait de la menacer avec une paire de ciseaux, objet scolaire et contondant qui arracha un sourire badin à l’adulte. Pour le provoquer, elle ôta une de ses chaussures à talons, celle du pied gauche, et se l’appropria en la brandissant droit devant elle. Le talon pouvait évidemment crever un œil, tant sa pointe était affutée bien qu’un peu usée par les heures de shopping récemment effectuées. Il ne s’agissait pas d’une grande marque, ce qui encourageait la baie à l’utiliser dans des fins sanglantes et tragiques.

Malheureusement pour elle, il y avait des choses qu’on ne pouvait pas prévoir, et légère comme une plume, Vain n’eut aucun mal à la soulever en l’agrippant violemment par le col de son T-shirt Von Dutch. Scandalisée par cet affront, elle se mit à geindre dans l’espoir qu’il le lâche sur le champ. Sans une once d’hésitation, elle aurait pu lui éclater sa mirette en deux temps trois mouvements, mais avant d’en venir aux mains, elle préférait jouer avec les mots. Le fait de passer son temps à lire des magazines ou des ouvrages à l’eau de rose, lui permettait d’acquérir plusieurs connaissances sur sa langue, sans omettre la syntaxe qui pouvait être utile pour captiver son auditoire. Actuellement, ce dernier était constitué d’une ribambelle d’orphelins, dont quelques uns avaient aussi souvenance du conflit entre Berry et Den. Enthousiasmés de revoir cette folle à lier dans de telles circonstances, il ne leur manquait plus que le pop-corn pour se prélasser devant cette scène attrayante. Berry battait des pieds dans l’air, et fixait droit dans les yeux son interlocuteur. Contrairement à ce qu’il pouvait s’imaginer, il ne lui inspirait aucune crainte, et ne faisait qu’accroître son désir de l’enquiquiner. Malgré sa position délicate, elle ne se défila pas pour autant, et usa de toutes les stratégies possibles pour que le duel tourne à son avantage.

« Ah oui ? Tu penses qu’une pair de ciseaux ridicule peut venir à bout d’une pair de talons aiguisés ? Certes, ce ne sont pas des Dolce&Gabbana, mais elles ont autant de pouvoir qu’elles ! Tu crois peut-être que tes ciseaux Maped vont venir à bout de ma marque bon marché ? Détrompe-toi, rouquin au regard déstructuré ! En plus, ta coiffure est désastreuse ! Tes pointes sont toutes rêches, t’as jamais pensé à faire rafraîchir tout ça un petit peu ? Oh et puis, shit ! Lâââcheuuuh-moiii ! Tu es en train de déformer le col de mon T-shirt Von Dutch ! >< »

A force de balancer ses petons dans l’air, il fallait bien qu’une tragédie se produise. Et agitée comme une puce, l’un d’entre eux heurta de plein fouet les bijoux de famille du misogyne, bien que le coup ait été ralenti à cause de la position inconfortable de la baie. N’empêche que cette première offensive lui permit de se libérer de cette étreinte douloureuse, qui n’avait engendré en elle qu’un profond dégoût pour les excentriques du 21ème siècle. Ainsi, elle atterrit violemment sur le popotin, et se traîna jusqu’au premier mur qui fut mis à sa disposition, afin de reprendre son souffle. Puis, ne perdant pas une minute, elle se remit sur pieds, constatant la présence dérangeante mais amusante des autres orphelins. Etrangement, les fillettes encourageaient Berry, en serrant leurs petits poings et en adoptant un air grave. Leurs bouches en cul-de-poule, elles scandaient le pseudonyme de Betty Grange, dans l’espoir qu’elle fasse triompher la féminité.

Ce qui devait arriver arriva et Vain se tordit de douleur. Bien qu’extrêmement efféminé physiquement, il était constitué comme un homme, par conséquent, il avait quelque chose entre les jambes ; quelque chose qui à cette instant là lui faisait douloureusement mal. Plié en deux, il jura, jura et jura encor, traitant de tout les noms la jeune fille qui l’avait mit dans cette état … Pourquoi fallait il qu’elle soit venue lui parler ? il aurait mieux fait de ne pas sortir et rester dans sa chambre toute la journée à trainer en pyjama. Il aurait été tellement mieux. Evidement, il avait fallut qu’il laisse aller ses pulsion de tueur et voila où on en était arrivé. Stupid Things…

Il avait fallu que sa stupide fierté l’empêche de fuir avant, cette même fierté qui à cette instant exacte lui ordonnait de sauter sur l’adulte/gamine affin de lui arracher la tête pour sauver son honneur, venger sa virilité endolorie et faire taire les clameurs féminines prononcé par les femelles de la salle . Stupids girls .

Une foi remit du choc, le jeune homme se redressa, la baie indigeste allait souffrir, il n’y avait aucun doute là-dessus . Elle regretterais d’être venu lui parler et lui lâcherait les baskets . Niarniarkniark . Un plan machiavélique germa peu à peu dans son cerveau tout aussi machiavélique.

Dangereusement, il s’approcha de Berry, rapidement, il l’attrapa par les cheveux, la mis debout, dégaina pour la deuxième fois ses ciseaux – qui au passage ne sont pas de la marque Maped – et commença à les approcher dangereusement de la brune chevelure de la folle gamine . alors comme ça CES cheveux étaient rêches et sa coiffure désastreuse ? Et bien il allait lui couper les siens. Les lames fendirent l’air et une mèche tomba doucement sur le sol. Sans doute serait il détesté par les féministes de l’orphelinat après ça, encor une chose qui ferra parler de lui.

- Excuse toi où je te rase le crane.

Son ton était calme, froid . Pour montrer qu’il était plus que sérieux, il coupa une deuxième mèche, deux fois plus grosse que la précédente. C’en était jousif . Aucune escuse ne vint, et énervé, le jeune homme aux cheveux de sang s’agita en balançant ces ciseaux à l’aveuglette sur la jeune fille. ce fut à cet instant précis que les pieds de Vain eurent la bonne idée de s’emmêler affin de le projeter sur le sol, contre l’immonde corps de l’autre être immonde (immonde, immonde xD). Ses ciseau s’emmêlèrent par la même occasion dans le t-shirt de ce dit être, déchirant la moitié de son T-Shirt Von Dutch .

– Tss, Bordel je commence à en avoir marre de cette putain de journ… Arg ?!

[i] Il en avait mit du temps avant de se rendre compte qu’il se trouvait sur le corps de la jeune fille. Bugant, il resta ainsi quelques secondes, puis lorsque son ame sortit du brouillard dans lequel elle était plongée, il se redressa rapidement . Tournant le dos à Berry, il implora dieu … Enfin, façon de parler.

– Putain mon dieu pourquoi faut il que j’endure tout cela ? Pourquoi ?! je suis souillé, souillé, souillé … Mon corps est souillé, ma vue est souillée, mon âme est souillée !!

Souillé selon lui, choqué selon moi. Quelques secondes auparavant il s’était retrouvé sur le corps d’une femelle à moitié à poil. Vous ne pouvez imaginer le choc … Il grinça des dents, tentant de ne pas faire éclater sa colère. Il fallait qu’il sorte prendre l’air, fumer une cigarette affin de se détendre . Un fourmillement monta dans ses membres, preuve de sa rage . Si il continuait à enchainer catastrophe sur catastrophe sa santé mentale ne survivrait pas , il claquerait alors un boulon, tuerait tout le monde et se défenestrerait ensuite . Que voulez vous ? Apparemment la folie était une affaire de famille . Il aurait dût mettre les voiles, s’enfuir, aller demander un peu de réconfort auprès de End affin de se calmer. Il aurait dut partir, pourquoi fallait il que son corps refuse de bouger ? Pourquoi fallait il qu’elle le retienne ici ?
Foutue fierté ; que tu es inconsciente …

[je me relirais tomorrow ; là j’ai trop mal aux yeux >.<]

L

e conflit devenait de plus en plus acharné, et les deux esprits qui s’étaient hasardeusement rencontrés semblaient très échauffés. Celui de Berry était perpétuellement à la recherche d’un moyen pour mettre Vain hors de lui, afin qu’il dépasse les limites de la raison. Cependant, ce qu’elle faisait était tout simplement dangereux devant un être aussi instable que lui, qui avait toutes les chances de prendre le dessus autant grâce à ses capacités physiques que mentales. La folie n’excusait rien, il pouvait être aussi pertinent que maladroit ! La baie immonde en était tout à fait consciente mais persistait à s’enfoncer dans sa bêtise, probablement parce qu’elle n’avait pas encore trouvé ce qu’elle recherchait depuis des années. La reconnaissance, la considération de ceux qui l’entouraient, tandis qu’ils passaient leurs temps à lui offrir des sobriquets. Pour elle, chaque querelle était une vengeance, une revanche sur ceux qui l’avaient si longtemps vexée et enfoncée six pieds sous terre. Maintenant que le regard flamboyant de Vain était proche d’elle, et que sa pair de ciseaux menaçait de la charcuter, elle brandit ses talons aiguilles malgré sa position qui n’était pas si avantageuse que cela. Elle avait pris de l’avance en heurtant de plein fouet ses bijoux de famille, ce qui l’avait tordu de douleur. En chien de fusil, le docteur fou s’en était tout de même remis et s’était approché sauvagement d’elle, l’agrippant une nouvelle fois par le col et lui sommant de s’excuser. Déterminée à lui en faire voir de toutes les couleurs, Berry fit un non très explicite de la tête. Ca voulait tout dire, elle était aussi déterminée que lui ! Pas question de se laisser dominer par cet organisme masculin non identifié, au sourire carnassier et à la chevelure rougeâtre. Elle ne se laisserait pas intimider par son regard de braise qui n’avait de cesse de la consumer de l’intérieur. Il n’avait qu’à bien se tenir, et peut-être qu’elle cesserait ses jérémiades.

Malheureusement pour elle, les choses ne se passèrent pas comme prévu puisqu’à mesure qu’il la menaçait, les mèches de ses cheveux tombaient considérablement. Si ça continuait comme ça, il la transformerait en garçon manqué et fini son prestige en tant que fashion-victim de la Wammy’s House. Désormais, il l’agrippait sans scrupule par les cheveux et le visage de Berry se décomposa sous l’effet de la douleur. Une grimace de frustration vit le jour, gâchant la candeur qui y transparaissait habituellement. Elle ne tiendrait pas longtemps, elle aussi avait ses propres limites et elle savait qui elle devenait lorsqu’elle pétait littéralement une durite. Toutefois, elle se retenait pour faire bonne figure vis-à-vis des demoiselles qui n’en étaient encore qu’à la petite enfance. Les yeux larmoyants, elle les vit à l’entrée de la Common Room, poings serrés, leurs regards emplis d’espoir. La baie avariée soupira longuement, essayant de se contrôler tandis qu’elle surprit les ciseaux de Vain s’exécuter dans sa chevelure douce et soyeuse. Elle ne supportait pas ce frottement engendré par les deux scies miniatures, oeuvrant à la confection d’une nouvelle coupe pour la dégénérée.

« Oooooh Vain ! Tu vas me le payer trèèèès cher ! Et moi aussi je commence à en avoir marre de ton manque d’humour, espèce de larve ! »

Son ton était ténébreux, elle grinçait des dents et broyait du noir. C’était la première fois depuis son arrivée à l’orphelinat qu’elle se sentait poussée à bout. Son rythme cardiaque s’accélérait indubitablement, la faisant respirer comme un taureau prêt à foncer sur le torero qui la provoquait. Elle pouvait le visualiser en train d’agiter allègrement le morceau de tissu rouge écarlate, sous ses yeux avides d’hémoglobine. Cependant, elle fut brutalement extirpée de ses visions sordides car Vain trouva évidemment le moyen de foirer ses plans en s’emmêlant malencontreusement les pieds. A force de vouloir trop en faire, voilà qu’il payait le prix de son orgueil dégoulinant de débilité ! Toutefois, Berry pâtit gravement de son erreur puisqu’elle entendit un « Scrritch » très significatif : son T-shirt Van Dutch venait de finir en charpie. Elle aperçut les deux scies du ciseau Maped se frayer un chemin parmi les fibres du tissu, désormais en pièces. Il s’ouvrit grandement sur sa poitrine plus ou moins généreuse, dont la forme sinueuse était délicatement dessinée par une lingerie fine, rose et dentelée. Le rouge atteignit ses joues qui s’enflammèrent et elle étouffa un cri d’horreur et de damnation. Vain quant à lui mit un temps à réaliser ce qu’il avait fait, trop absorbé par son objectif qui était de torturer la pauvre petite baie. Cette dernière, redressée sur le sol en s’appuyant sur les coudes, observa le changement radical de son comportement. Il fit volte face, et commença à jurer contre Dieu, décrétant qu’il était maudit et souillé, sous prétexte qu’il avait vu un corps de femme. La principale concernée se sentit drôlement offensée et se leva, se plaça face à lui et mit bien en évidence sa poitrine qu’elle gonfla à bloc, en inspirant le plus d’air possible. Ses narines s’écartaient lors de cet exercice qui la rendait plus ridicule que les autres fois, et son ventre sembla se compresser à son maximum pour mener à bien son geste.

« Je crois que tu te méprends ! Le plus souillé entre nous, c’est toi ! Ton manque de self control te perdra, pas seulement dans la compétition pour être le premier, mais dans tout ce qui fera de ton existence un véritable échec ! Surtout si tu continues sur cette lancée… c’est pour ça que… »

Suspens. Les fillettes situées à l’entrée retinrent leur souffle, et les garçonnets soupirèrent, certains pianotant gaiement sur leur Nintendo DS tout en écoutant d’une oreille distraite. Il n’y avait pas de quoi s’en faire, il n’y avait rien à manquer si ce n’était un misogyne et une exhibitionniste qui se donnaient en spectacle. Quand soudainement, ils relevèrent tous leurs yeux, leurs bouches grandes ouvertes, et un air de dégoût affaissant leurs faciès ingénus. L’adulte venait d’agripper de manière imprévisible les joues de Vain de ses mains manucurées, enfouissant son visage au cœur de la vallée qui séparait ses deux seins. Le pauvre bipolaire pouvait sentir son parfum à plein nez. Sans rougir de son acte, Berry acheva sa dernière phrase sur un ton triomphal :

« … Tu dois goûter à la chair fraîche, pauvre ignorant ! »

Je pense que la réaction de Vain était prévisible et que quoiqu’elle fusse, elle serait mortelle autant pour la baie séductrice que pour les petits qui allaient assister à un véritable bain de sang. Berry ne démordait pas et détenait sa proie entre ses griffes vernies de rose bonbon. Cependant, elle savait aussi qu’elle ne sortirait pas indemne de ce plan foireux qu’elle avait orchestré de A à Z, et qui n’était, avouons-le, pas très futé.

[Hahahhahah ! Je viens de découvrir que mon portable pouvait servir de livebox à mon computeur *O* ]

Dès qu’il avait croisé le regard de la demoiselle, il l’avait compris . Il avait compris que sa vie allait prendre un tournant décisif et fort dangereux , un tournant en épingle où son être avait de grande chance de disparaitre contre un mur pour ne laisser sa place qu’a la folie . Folie grandissant de minute en minute, accroissant le danger . Un silence de mort s’était installé, signe de l’omniprésence des tensions et de la proximité de l’impact . 4 … 3 … C’est pour ça que quoi ?!

- Merde! N’y pense même pa…

2 … Il avait tenté de reculer. Il avait tenté de fuir . Il avait tenté de prendre ses jambes à son cou, mais elle, ce monstre féminin, avait été la plus rapide. Vain avait vu sa vie défiler devant lui . Il avait aussi vu la scène au ralentit comme dans un film d’horreur . Il avait sentit chacun de ses doigts se poser sur sa nuque avec une force telle qu’il en fut surprit ( c était donc ça une poussée d’adrénaline ? ) il avait sentit son propre buste se courber et envoyer son doux visage dans la vallée de la mort . 1... Elle s’approchait, cette vallée, il pouvait dicerner la moindre parcelle de la peau pale de la jeune femme, le moindre de ses grains de beauté . Elle se rapprochait, encor et toujours . 0... Il ne voyait plus rien et une odeur sucrée se profilait dans ses narines . Instinctivement, il cessa de respirer et : BAOUM ! Il explosa . Avec difficulté il parvint à se défaire de l’étreinte mortelle et venimeuse de la baie . Rouge de colère, il la repoussa sans délicatesse loin, très loin de lui .

- comment a-tu Osé ?! SALE GARCE !

Certes, il n’avait pas trouvé d’autre mots plus appropriés pour désigner une fashion-victime qui osait montrer ses seins au premier venu . Cependant, il tentait en vain (héhéhé) de Retenir la colère qui montait très rapidement en lui et qui le submergeait depuis une bonne dizaine de minutes .

Finalement, il se dirigea une nouvelle fois et l’attrapa par la taille à la manière d’un sac de pomme de terre bon marché, autant l’avouer, cela l’écœurait profondément et il avait hâte d’en finir pour pouvoir aller prendre une douche ‘intensive’ et faire disparaitre les trace de son altercation mais après l’humiliation qu’il avait subit ce qu’il était entrain de vivre était plus que supportable . Sans jeter un œil à son fardeau, l’androgyne caractériel aux cheveux rouge ouvrit d’une main l’une des fenêtres de la grande salle commune et installa la ‘gamine’ sur son rebord tout en la maintenant fermement affin qu’elle ne puisse s’enfuir et ce malgré les nombreux mouvements qu’elle pouvait faire . Enfin, il l’attrapa par le menton et la força à le regarder dans les yeux .

- Sache que je ne ris plus . Tu à réussis à me mettre de très mauvaise humeur alors que j’était tranquille . À présent, tu va en subir les conséquences .

D’un geste rapide, il la poussa dans le vide, tout en la tenant par les poignets . En effet, Vain venait de passer du coté obscure de la force .

- Alors je te laisse de possibilité : 1 - Tu continue à me taper sur le nerfs et tu va aller t’éclater sur le sol . 2- Tu jure sur tes magazines de modes de ne plus jamais m’approcher à moins de deux mètres dix et je te sauve la vie . A toi de voir ^_______________^ * Sadic Smile *

L’altercation Misogyne versus Folle à lier attirait de plus en plus de monde que ce soit les étudiant/témoin de la Common room où la population ayant élu domicile dans le parc, on sentait de ci et de là un intérêt croissant envers le spectacle . Certe, si jamais un adulte se pointait, Vain serait collé mais cela n’avait aucune importance .
Après ça, Vain allait être la cible des ragots de tout l’orphelinat et ça … C’était vraiment cool …

[C’est merdique ==‘ j’ai un bug sur word et j’ai vraiment pas le temps de me relire … ça m’éneeeerve >.< . Je pense qu’on devrait faire intervenir un troisième acteur ici . Mais je te laisse gérer ça comme tu veux .]

L

a réaction de Vain fut immédiate : il sortit de ses gonds et suscita la terreur de toutes les petites filles qui guettaient avidement la suite des évènements. Elles reculèrent vivement en surprenant les mouvements brusques du docteur fou qui, sans mesurer les conséquence de ses actes, empoigna Berry par le col et l’approcha dangereusement du balcon de la Common Room. Elle continuait de le fixer avec obstination, loin de se douter que tout prendrait une tournure dangereuse et ingérable. Voilà ce qui arrivait lorsqu’on titillait un jeune homme aux tendances bipolaires, qui laissait libre cours à ses colères mémorables. La baie avait beau être maître de cette fureur qu’elle avait provoqué de son plein gré, elle ne fut pas en mesure de freiner cette bête qui vivait en Vain. Elle déglutit bruyamment en entendant les paroles menaçantes qu’il émit, dans l’unique but de calmer ses ardeurs. Elle battit des pieds tandis qu’il ouvrit la première fenêtre qui fut à portée de mains. Il l’assit confortablement sur le rebord du balcon, tandis que le vide menaçait la baie mortelle, tout à fait consciente de ce qui était en train de se passer. L’orphelin à la chevelure flamboyante était en train de mettre sa vie en péril, et cela en dépit du fait qu’un adulte pouvait arriver n’importe quand, et que son existence pouvait basculer si il avait un décès sur la conscience. Apparemment, en ce qui concernait Betty Grange, il se fichait pas mal de savoir ce qu’il allait advenir de lui après qu’il l’ait aplatie comme une crêpe aux pieds des façades de l’orphelinat.

Sans broncher, Berry se laissa sermonner tandis qu’il agrippa fermement son menton pour la forcer à le regarder droit dans les yeux. Elle pouvait percevoir la puissance de son regard, ce feu qui en jaillissait et la consumait de l’intérieur. Elle ne pouvait plus résister devant une telle force de caractère, c’était au-dessus de ses capacités. Peut-être qu’elle aurait dû réfléchir un peu plus avant d’agir mais que voulez-vous, on ne se refait pas. Elle n’avait pas prévu que ça irait aussi loin, elle l’avait juste taquiné dans l’optique d’occuper sa journée. Et maintenant que le néant se rapprochait, elle pouvait être sure qu’elle ne recommencerait plus jamais. Tout du moins, elle s’efforcerait d’analyser scrupuleusement la personnalité de son prochain, avant de le pousser au-delà de ses limites. En ce qui concernait Vain, il n’en avait aucune, c’était évident puisqu’il osa la faire passer par-dessus la balustrade, en la maintenant fermement par les poignets. Elle était suspendue dans le vide et était incapable de dire quoique ce soit. Il imposa ses conditions, et elle écouta docilement en battant quelques fois des pieds. Elle comprit que ce piètre geste ne servirait à rien, et elle voyait son vécu défiler devant elle. C’était l’occasion de rejoindre ses parents maintenant qu’elle y réfléchissait. Peut-être que ce rouquin à l’esprit méphistophélique allait-il lui ouvrir la porte du paradis, afin qu’elle puisse de nouveau se lover dans les bras de sa mère, et être gratifiée des baisers de son père. Cette prise de conscience l’aida à positiver dans une situation aussi cocasse, et elle cessa de geindre.

Néanmoins, les cris de panique des petites filles l’extirpèrent de ses pensées. Non, elle ne pouvait pas disparaître maintenant, elle avait tant de choses à découvrir ! Ce n’était sûrement pas ce vermisseau qui allait lui ôter ce présent que Dieu lui avait offert. Une moue boudeuse s’afficha soudainement sur son visage, et elle faillit partir dans une crise d’hystérie en réalisant une bonne fois pour toute qu’elle pouvait à tout instant s’écraser sur le sol. Elle se risqua à jeter un coup d’œil par-dessus son épaule. Elle faillit défaillir en constatant la hauteur. Elle préféra se concentrer sur la façade avec laquelle elle entamait un long et pesant corps à corps. Puis, elle riva ses mirettes innocentes en direction de Vain, optant pour l’option la plus raisonnable.

« Ou…oui bon d’accord ! Lâ…lâche-moi ! Enfin NON ! Je veux dire fais-moi remonter et je jure sur la tête de tous les centres commerciaux du monde entier que je ne t’embêterai plus. Pitiééé !!! Ne me lâche paas ! Et puis je me gèle les miches ! »

Les spectateurs de la scène furent de plus en plus nombreux, et aucun d’entre eux n’était décidé à appeler un adulte à la rescousse. En bref, la baie pouvait crever et être réduite à l’état de bouillie que ça ne ferait rien à personne. Trop habituée à ce genre d’offenses, elle ne s’offusqua pas en constatant l’hébétude des regardeurs. Elle n’attendait qu’une chose : que Vain la fasse remonter. L’impression d’avoir son destin entre les mains de ce sadique ne fut pas pour lui plaire, et elle voulait que tout se finisse une bonne fois pour toute. L’achèvement de ce conflit avait tout intérêt à être positif, car autrement, elle finirait écrabouillée sur le sol. Elle l’avouait, elle avait eu tort de le mettre à bout et ce fut une leçon de plus à retenir. Cependant, est-ce que ça avait été utile de dépasser les bornes à ce point là ? Si les langues venaient à se délier chez les spectateurs, il y aurait forcément des représailles pour le rouquin qui ne perdait rien pour attendre. Quoiqu’il en fut, ça ne serait pas Berry qui le châtierait, puisqu’elle avait toutes les raisons de penser qu’elle ne ferait pas long feu. Après cette douloureuse expérience teintée d’humour et de sadisme, elle irait se rafraîchir les idées en lisant ses magasines de potins, priant pour qu’elle puisse les effleurer du bout des doigts. Elle désirait retrouver son lit, Linda, les corridors de la Wammy’s House qu’elle longerait avec prudence. Elle voulait revoir le doux visage pacifiste de Galène, et jouir de son influence sur Den qui était une lavette à côté de Vain. Elle avait cru trouvé toutes les aberrations du monde chez ce maniaque, mais il avait fallu qu’elle fasse la rencontre de ce docteur fou pour être persuadée du contraire.

Jeter la jeune fille par la fenêtre aurait était un jeu d’enfant, il lui aurait suffit d’écarter ses doigts et hop, une confiture de baie étalée dans le parc. Oui, cela aurait était très simple, surtout pour lui. Elle le dégoutait, ses grands yeux noisette fixés sur les siens, son corps frémissant, sa peau douce et ses cris stridents lui étaient plus que désagréable. Le jeune homme tiqua violement plusieurs fois, laissant apparaitre une grimace de dégout sur son faciès. Il n’avait qu’à ouvrir sa main pour la faire tomber et par la même occasion faire taire ses cris stridents. Quelques secondes lui auraient suffit…
Dieu que cela était tentant.

Ses bras ne tremblaient pas, la jeune fille était un petit gabarit, elle ne pesait par conséquent pas beaucoup, et la soulever était d’une simplicité infantile. Il prit son temps, réfléchissant à ce qu’il risquait si jamais il la jetait dans le parc. Il pourrait toujours faire passer cela pour un accident, bien que le nombre de témoin fut élevé, il ne s’agissait que de gamins qu’il serait très aisé de faire taire où mieux, de les faire témoigner en sa faveur. Après il n’aurait plus qu’à allé ramper aux pieds du vieux fou de Roger et lui expliquer en faignant les larmes que tout cela n’était qu’un accident, qu’il n’avait jamais voulu qu’un tel drame se produise, que tout cela n’était qu’un jeu et qu’il le regrettait allégrement. Avec un peu de chance, le vieux ne ferait pas le rapprochement entre le meurtre et la misogynie du jeune androgyne. Le crime serait parfait et Vain ne perdrait rien. Mais si jamais le vieux fou faisait le rapprochement, si l’un des témoins refusait de se taire où, si une personne telle que Lazy apprenait l’histoire – et décidait par la même occasion de le faire chanter, il n’y avait nul doute que l’adolescent aurait de sérieux problèmes, des problèmes qui l’obligerait soit, à commettre d’autre meurtres sanglants –tels que l’on en voit dans les thrillers de Stephen King, soit à partir en cavale – tel un condamné à mort. En gros, pour dire cela d’une manière claire, concise, et forte vulgaire, Vain serait dans la merde jusqu’au cou.

Le jeune homme aux cheveux de sang soupira, regardant la demoiselle avec dégout et ironie. Son sort était entre ses mains. Au sens propre comme au sens figuré. Cette allusion l’amusa légèrement et un léger sourire perça de nouveau sur son visage. Il eut alors envie de s’amuser, et fit glisser le corps de la jeune fille de quelques centimètres. La portant à bout de bras . Voir une lueur de terreur dans son regard était plus que jouissif et sentir ce pouvoir qui lui avait était offert le faisait jubilait. Il se délectait. Il fit glisser sa langue entre ses dents blanches et tranchantes à la manière d’un certain personnage sociopathe dans une série américaine prénommé évasion (où prison Break pour les incultes u_u) et finalement, décida de la remonter avec un grognement taciturne.
Il sentait des dizaines de regard posé sur son être, et autant dire que cela ne faisait que le rassuré dans sa fierté, l’envie de se donner en spectacle le pressait, il avait envie de jouer avec le public, il n’en fit rien, préférant garder une légère part de mystère et de suspense. Un silence de mort avait fait place à l’agitation, on pouvait avoir l’impression que le monde s’était mit en pause.

Vain ramena la demoiselle dans la pièce, la reposant sans délicatesse sur le sol avant de fermer la fenêtre .

« Tu tente la moindre chose je t’arrache la tête … »

Silence .

O

h mon dieu ! Comptait-il vraiment la jeter du haut de la Common Room ? Avait-il donc suffisamment de cruauté pour faire cela sans craindre d’avoir une mort sur la conscience ? En même temps, il faut être idiot pour croire qu’il éprouverait un semblant de compassion pour la baie mortelle, en vue de tout ce qu’elle lui avait fait subir jusqu’à présent ! Il faut croire que notre rouquin aux cheveux flamboyants était sacrément rancunier, ce qui ne fut pas pour plaire à Berry qui craignait de se réincarner en crêpe que l’on tartinerait amoureusement de Nutella. Elle craignait affreusement pour sa vie, se demandant ce qu’il allait advenir de sa personne, priant pour qu’un élève ai la présence d’esprit d’appeler quelqu’un quitte à se faire remarquer dans tout l’orphelinat. Malheureusement pour elle, personne n’était décidé à arranger son cas et elle continuait de battre énergiquement des pieds pour exprimer son mécontentement et son énervement. Elle réclamait la pitié de Vain de ses yeux larmoyants, ses lèvres tremblotant comme si elle allait éclater en sanglots dans les minutes qui allaient suivre. En même temps, ça n’était pas faux puisqu’il y avait de quoi hurler. Si elle le pouvait, elle remonterait et octroierait deux bonnes claques à Vain, mais maintenant qu’elle savait de quoi il était capable, elle n’avait qu’à se la fermer. En tout cas, qu’est-ce qu’elle donnerait pour avoir les mêmes pouvoirs que Spiderman et parer toute chute vertigineuse à l’aide d’une toile gluante mais efficace ! Elle ferait n’importe quoi pour être de ces superbes héroïnes qui pouvaient s’extraire des pires fientes ! Cependant, elle n’était qu’une misérable humaine, un espèce d’insecte insignifiant qui pendouillait mollement à l’extrémité du bras d’un psychopathe. Il la toisait en souriant presque niaisemement, le sadisme luisant clairement dans son regard. Elle ne préférait pas imaginer toutes les idées qui trottaient dans sa tête. Ca serait au-dessus de ses forces !

Elle était partagée entre l’idée qu’elle pourrait rejoindre rapidement ses parents de cette manière, et celle de pouvoir embêter les orphelins jusqu’à ce qu’elle puisse trouver la sortie de secours et s’en aller de la Wammy’s House. Elle était lassée de cette prison semblable à une cage où on pouvait se faire bouffer par le premier lion venu. Elle avait l’impression d’être en proie à un sentiment de compétition qu’elle n’avait jamais réussi à cerner avec exactitude. Elle savait qu’elle était plus vulnérable que quiconque, déjà parce que son QI était largement inférieur à la moyenne, et puis elle s’était mise une ribambelle de personnes sur le dos. Elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même, sans compter que Roger lui en voulait de faire cracher son porte-monnaie sous prétexte qu’elle n’avait pas un esprit économe. Elle avait tout fait pour être détestable, c’était indéniable, et elle venait à peine de le comprendre. Elle s’était jurée que c’était juste pour faire semblant, que c’était un jeu pour se faire remarquer, être aimée pour ses chutes débiles dans les escaliers, ses maladresses qui risquaient de faire exploser la cuisine, ou encore ses idées salaces qui la faisaient embrasser des maniaques dégénérés du ciboulot (pensée profonde pour Den-chou). Mais son divertissement s’était retourné contre elle et avait pris une proportion inimaginable. Maintenant elle était entre la vie et la mort, et les orphelins qui jouaient dehors purent contempler la silhouette à demi-nue de la demoiselle. Le nez en l’air, ils poussèrent des « wouaouh » exaltés. L’un d’entre eux en laissa tomber son ballon qui roula, jusqu’à stopper son avancée contre la façade de l’orphelinat. Surprenant ces regards vicieux, Berry s’excita de nouveau, sachant pertinemment que Vain n’avait pas encore pris sa décision. Il était juste en train de décider de son sort, mais à part ça, tout allait bien !

« Espèce de pervers ! Arrêtez de mater ! Vous aurez toute votre vie pour admirer un corps de rêve ! »

Se désignait-elle comme la détentrice d’un corps de rêve ? Telle était la question ! En tout cas, elle trouva fort doué de la part de Vain de pouvoir la maintenir aussi longtemps dans le vide. Apparemment, le gabarit de la demoiselle était si léger qu’il n’éprouva aucune difficulté à la porter de cette manière, et ce fut un réconfort pour elle qui était soucieuse de son poids. Et oui, en bonne fashion-victim qu’elle était, elle ne se refaisait pas, et puis on ne change pas les bonnes habitudes.

Mais tout à coup, alors que notre psychopathe sombrait dans des pensées que personne n’avait envie de connaître, surtout pas la baie, il poussa un grognement qui voulait tout dire. Il venait de prendre sa décision, et elle ne put que soulager la baie qui se sentit transportée par-dessus le balcon. Il venait donc de la remettre sur pieds. Elle constata avec une immense joie que le sol était bien sous ses petons et qu’elle ne craignait plus rien. Elle poussa un léger soupir signifiant cette même gaieté lorsque notre damoiseau au tempérament de feu ferma la fenêtre après qu’il n’ai reposé la jeune adulte à la stature de mannequin. Elle réajusta ce qu’il lui restait de vêtements, et croisa ses bras pour que personne ne daigne zyeuter ses attributs, car n’oublions pas l’envahissante présence de la plupart des bambins. Ils étaient là, dans l’entrée de la pièce, certains contemplant rêveusement la scène, un doigt dans le nez, d’autres bâillant. Des moues boudeuses exprimèrent le mécontentement de l’assistance qui aurait préféré que la victime meure sur le coup. Ce ne fut pas très flatteur pour la jeune adulte qui se sentit très insultée.

Enervée par leur comportement, elle fut cependant extirpée de ses pensées machiavéliques par la voix de Vain. Elle perçut l’omniprésence de la haine dans ses brèves paroles et déglutit bruyamment. De toute manière, elle avait compris la leçon : plus question de mettre son existence en péril. Toutefois, si un jour elle avait vraiment envie de se suicider, elle saurait vers qui aller pour exaucer ses souhaits. Lui au moins serait partant pour en faire de la pâté pour chat, puisqu’il n’avait pas peur de la jeter par-dessus bord…

« Ouais bon ça va…si on peut plus s’amuser…t’es qu’un vilain gay psychopathe refoulé de toute façon ! Et na ! u_u »

Venant de réaliser la petite bourde qu’elle venait de commettre pour la énième fois, elle contourna précautionneusement son bourreau et s’approcha de la sortie, au cas où elle allait devoir détaler comme un lapin, ce qui était fort probable. Les enfants se décalèrent pour lui faire place, l’observant avec crainte et prudence. Et oui, une jeune adulte qui exhibait sa lingerie était très dangereuse ! Peut-être même que ça cachait une pathologie psychologique proche de la nymphomanie! Qui pouvait le dire ?

Vain cligna des yeux et dévisagea longuement la jeune demoiselle. Comprendrait elle un jour qu'il y'a des moments où il vaut mieux se taire ? Sérieusement, elle ne pouvait pas être aussi stupidement niaise . Elle le traitait de vilain gay psychopathe refoulé . Hahhhahahaha, la bonne blague. Il voulait l'étriper, lui tordre le coup, la démembrer, la tuer … Elle avait réussi à énervé sa magnifique personne, elle méritait de mourir. Objectivement.
Il passa sa main dans ses cheveux et soupira bruyamment. Non, il allait garder son calme... Du moins il ne la toucherait plus. Il se rapprocha de son petit corps, menaçant, la surplombant avec élégance, il la toisait de haut, dédaigneux.

- Bon, à présent écoute moi. Oui je suis gay, non, je ne suis pas refoulé, je me tape des mecs, beaucoup de mec et je ne m'en cache pas . Les femmes me dégoutent réellement et je te trouve véritablement immonde et foncièrement bête. A présent que tu à compris ça, je vais pouvoir partir, si jamais tu me suis, si jamais tu m'interromps, si jamais je croise encore ton chemin je te jure que ce sera la fin de ta misérable existence.

Sur ceux, il passe la main sur sa chemise qu'il reboutonne entièrement, remonte son pantalon qui commence à glisser dangereusement sur son arrière-train, se recoiffe d'un mouvement de doigt et évite la jeune fille pour se diriger vers la sortie sans même lui accorder un regard. Il s'éloigne d'elle, de sa démarche féline, tranquillement. En réalité, il fuit, il la fuit elle, ce monstre féminin, hideux, bavard, doté d'une voix insupportablement aigu, d'ongles dangereusement crochus et de cheveux bien trop long. On lui avait souvent demandé les raisons de sa haine envers les femmes. Y avait il vraiment une raison de les détester ? Oui, tout dans leur comportement donnait au pauvre Vain des envie de meurtre. Difficile de définir la raison exacte de cette haine. Toujours était il qu'elle était plus que concrète . Une personne de sexe masculin ne réagirait jamais comme Berry; du moins ceux que Vain fréquentaient ne pouvaient pas avoir ce genre de réaction. Vous imaginez un instant End où Soren où encore Lazy avoir des réactions semblables ? Pas vraiment. Le seul de ses fréquentations qui pouvait être ainsi c'était Rainbow, son camarade de chambre … et pour cause, il était hétéro et trainait souvent avec des filles … Quel idiot, franchement. Vain devrait essayer de le convertir un jour, juste pour voir.

Une fois éloigné de la salle commune, le jeune androgyne accéléra le pas et se précipita à l'extérieur. Ces moments passé loin de sa chère nicotine lui avait semblé interminable . A la manière d'un drogué en manque il sortit la dernière clope de son paquet, embrasa l'extrémité avec une dextérité impressionnante puis la porta à ses lèvres . C'était à cause d'orphelins tels que Berry qu'il se pourrissait chaque jour la santé en se noircissant ainsi les poumons. Si jamais il mourrait prématurément les responsables se seront eux, et non cette chère nicotine immonde. Il inspirait violemment et laissait docilement cet amas de fumée noirâtre s'insinuer en ses poumon. L'autre gamine insupportable au nom fruité l'avait véritablement exténué, il se sentait vide et ne voulait plus rien faire du tout... Une chose est sûre, misogyne il est, misogyne il restera.

{Quoi que puisse dire Aristote et toute la Philosophie, il n'est rien d'égal au tabac : c'est la passion des honnêtes gens, et qui vit sans tabac n'est pas digne de vivre. Non−seulement il réjouit et purge les cerveaux humains, mais encore il instruit les âmes à la vertu, et l'on apprend avec lui à devenir honnête homme. Ne voyez−vous pas bien, dès qu'on en prend, de quelle manière obligeante on en use avec tout le monde, et comme on est ravi d'en donner à droit et à gauche, partout où l'on se trouve ? On n'attend pas même qu'on en demande, et l'on court au−devant du souhait des gens : tant il est vrai que le tabac inspire des sentiments d'honneur et de vertu à tous ceux qui en prennent. Don Juan – Molière – Act 1, Scène 1}

O

ui en effet, dans de tels cas, Berry aurait mieux fait de se taire puisqu’elle ne connaissait pas Vain aussi bien que lui-même. Certes, il était d’un narcissisme détestable et son côté lunatique et fantasque était ce qu’il y avait de plus effrayant selon elle, mais était-ce une raison pour se permettre de dire tout et n’importe quoi ? En tant qu’auteure de ce personnage très lourd à porter, je sais à quel point Vain s’assume, notamment dans sa sexualité, car c’est bien connu que ce rouquin à la chevelure pourpre fait partie des petites putes de l’orphelinat. Cependant, Berry dans son infinie insouciance n’avait pas encore compris ce que pouvait être l’amour corporel, et elle s’imaginait que l’homosexualité ne pouvait être bien vue que par ceux qui en avaient déjà pratiqué les nombreuses méthodes qui consistaient à se faire plaisir. Là encore, vous pouvez lui parler de sodomie, elle saura parfaitement se souvenir du mot « Sodome », mais jamais elle ne saura à quoi tout cela est associé. Ce mot ne fait pas partie de son vocabulaire, par contre, elle peut encore vous citer toutes les parties de l’anatomie masculine. Disons que les connaissances de Betty étaient limitées, parce qu’elle se refusait à voir certaines choses qui prouvaient à quel point elle avait grandi rapidement. Derrière son sourire niais se cachaient bien quelques blessures, mais quoi de plus irrésistible que d’embêter son monde en répandant son Neverland du mieux qu’elle le pouvait ? Après tout, pas tout le monde ne refusait d’y pénétrer, et nous pourrions penser à Lolly qui cultivait avec elle cet amour pour l’innocence et l’inconscience, propres à ce monde fabuleux qu’est l’enfance. L’adulte aurait tellement aimé y retourner à l’instant où je vous parle, qu’elle était prête à faire l’arbre droit pour qu’une porte magique se présente à elle, et qu’un petit lapin blanc lui dise de la suivre avant qu’il ne soit en retard. Ainsi, peut-être aurait-elle la chance de retrouver la petite fille qu’elle avait été ? Mais il fallait que des personnalités telles que Vain viennent gâcher ses univers oniriques, les souillant de son insolence et de son égocentrisme exacerbés. Elle ne pouvait pas accepter cela, et c’était pour ce motif tout à fait ridicule, il faut l’avouer, qu’elle se permettait de déblatérer des sornettes qui n’avaient absolument aucun rapport.

Lorsque Vain prit son calme, respira un bon coup et lui expliqua qu’il s’était fait des tonnes et des tonnes d’hommes, Berry s’imagina comment ça pouvait se passer entre eux. Bah oui, comment ça pouvait s’emboîter ces machins là ? Après tout, elle n’avait fait que lire des contes de fée où le prince finissait toujours avec sa princesse, et non avec son valet. Imaginait si Don Salluste s’était fait Ruy Blas pour lui faire oublier cet amour démesuré qu’il éprouve pour sa reine ? Ca serait outrageant ! Tout du moins pour Betty puisqu’elle n’avait pas un esprit suffisamment ouvert pour comprendre que l’amour, et le sexe, pouvaient être aussi bisexuels que homosexuels ou hétérosexuels. Et en tant que littéraire de première renommée, je me dois dire que l’Amour est un bien joli mot qui fut bien construit, puisqu’il est masculin au singulier et féminin au pluriel. Une magnifique exception de la langue française, qui montre à quel point ce sentiment accepte toutes les formes qu’il peut prendre. Malheureusement, voyez-vous, il y a des personnes comme cette femme avec laquelle j’écris qui ont été habitués à un tableau plus courant de l’amour, et qui ont fini par ne pas tolérer les autres sous prétexte que ça ne rentre pas dans la normalité. Non ce n’est pas normal, doit penser Berry au moment où je vous parle, et pourtant ça l’est, et puis honnêtement, qu’est-ce que la normalité ?

En attendant, Vain avait fini par s’en aller, laissant Berry dans ses pensées. La voilà qui réfléchissait bêtement dans la Common Room au pourquoi du comment de tout ça. Elle finit par sortir de ses pensées, et constata sa solitude qui devint de plus en plus pesante, à mesure qu’elle reprenait place dans son environnement. Elle racla de la gorge et réajusta ses habits qui avaient été légèrement mis en lambeaux à cause des ciseaux Maped de ce fichu misogyne, qui de toute évidence, ne comprenait rien à l’existence. Tout du moins, c’est ce qu’osa penser notre baie, dont le nom fruité était au diapason de sa personnalité, aussi candide qu’ignorante. Pour être une baie mortelle, elle l’était, et ce fut en la déconcertant de la sorte que Dr Vain avait su soigner son indifférence face à tout ce qui concernait les rapports humains. Observant rêveusement les enfants qui soupirèrent et reprirent place dans leur salle de jeux, s’attelant à leurs activités personnelles, la jeune femme se fit toute petite et en oublia de prendre sa revanche. Elle avait à peine entendu les avertissements de Vain, parce qu’elle avait été bloquée sur le pan de sa phrase qui soulignait sa sexualité libérée, digne d’une société qui a bel et bien évolué. Elle se gratta le menton de façon énigmatique, et finit par hausser des épaules, ne voulant pas se compliquer la vie sur ça. Son quotidien venait de reprendre son cours, et il était aussi chaotique qu’avant sa querelle avec le tueur de nounours, voire pire. La mécanique de la routine reprit son cours, tandis que les aiguilles de l’horloge appartenant à la pièce, avaient semblé se stopper, signalant l’arrêt soudain du temps. Maintenant, une chose était sûre, la journée était en phase de s’achever, ce qui ne fut pas pour déplaire à Betty. En fin de compte, elle avait su tuer son ennui. Ce fut au moins ça d’accompli.

FINISHED

» i'm mister LONELY
» Sugar °___° } Berry
» It's Shopping Time ! [ PV Berry
» Berry, Petit éloge du Sensible (U.C)
» This is a monstrous monster ! [ Berry ]

Docteur V. Mister Teddy et Baie mortelles . [Pv Berry]

Docteur V. Mister Teddy et Baie mortelles . [Pv Berry]

Sujets similaires

Sujets similaires