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 Et le mystère de Baudelaire nacquit...[JUSTICE]

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Sujet: Et le mystère de Baudelaire nacquit...[JUSTICE] Et le mystère de Baudelaire nacquit...[JUSTICE] EmptyMar 16 Juin - 18:28

Rosée, douce rosée humide qui recouvrait ses pieds nus. Seule dans le parc de l’orphelinat, la jeune fille observait le soleil se lever un sourire étrange sur les lèvres. Ne sentait-elle pas la goutte qui sillonnait la peau pâle de sa cheville ? Depuis combien de temps était-elle là, à la merci des éléments qui semblaient pourtant respecter sa fine silhouette.
Pas un bruit, pas un souffle de vent ne venait perturber la déesse à la chevelure verte. Soudain, avec un geste ample, lent et étrangement gracieux, elle éleva la main comme si elle caressait le soleil de bout de ses doigts. Elle engloba le cercle de feu de sa paume et serra ses doigts en une étreinte mortelle, ce sourire effrayant toujours encré sur ses lèvres. Pauvres mortels.

Une nouvelle goutte s’ajouta aux autres, larme de désespoir qui roula le long de sa joue. Que lui prenait-il ? Aphrodite serra encore ses doigts jusqu’à enfoncer ses ongles dans sa paume en une trace rouge. Aphrodite tomba sur le sol, victime de sa folie, victime de soi-même. Une seule larme avait perlée, pourtant personne ne l’avait déjà vue pleurer auparavant. La tristesse, elle ne l’avait jamais réellement connue, on pouvait interpréter cela comme de la rage ou de la haine.
A genoux dans l’herbe mouillée, ses longs cheveux encadrèrent son visage et un cri franchit alors ses lèvres. Un cri rageur qui provoqua plusieurs échos. Ses doigts se refermèrent alors sur l’herbe à ses côtés et elle se balança d’avant en arrière pendant de longues minutes en murmurant des paroles incompréhensibles pour des oreilles humaines. Tout ce qui lui passait par la tête, elle le confia à l’aube, elle n’avait pas dormi, fantôme de l’orphelinat. Pourtant elle n’était pas fatiguée.
Elle récita du latin, du grec ou bien du russe, tandis que quelque chose dans sa tête frappait de toutes ses forces. Mon Dieu, c’était horrible.

Soudain, plus rien, plus un cri, plus un parole, plus un balancement. Le silence sembla pire encore tandis qu’elle se relevait naturellement. Ses grands yeux sombres observèrent les alentours, il était encore bien trop tôt pour qu’un orphelin l’ait vu, tant mieux pour lui par ailleurs car l’humeur d’Aphrodite ne semblait être des meilleurs.

Finalement, elle remonta dans sa chambre et passa une robe blanche moulante assez longue pour une fois et dont les manches larges semblaient provenir tout droit du Moyen-âge. Elle enfila une paire de ballerine et jeta un œil à l’horloge : 7h49. Très bien, elle irait à la bibliothèque.

Ses pas silencieux descendirent les escaliers et la menèrent devant la porte de la bibliothèque qu’elle poussa sans attendre. Sa robe trainant légèrement derrière elle, elle pénétra entre deux rayons de livres et observa leurs courbes.
L’atmosphère des bibliothèques lui avait toujours plu. Sombres et mystérieuses, elles renfermaient des secrets quelque fois inconnus de tous, son index caressa le cuir inconsciemment. Le silence régnait dans la pièce tandis qu’elle approcha d’un nouveau rayon, observant les titres et les auteurs, elle aperçut une œuvre. Lentement, elle sortit le livre de sa rangée et lu le titre dans un murmure. Les Fleurs du Mal.
Serait-elle une fleur ? Peut-être que cette définition lui plairait, Aphrodite, Déesse et Fleur du Mal. Un sourire malveillant prit forme sur ses lèvres rosées.

Toujours aussi silencieuse, elle s’installa dans un fauteuil et de son port de reine tourna la première page, à la recherche d’un quelconque intérêt envers ce livre dont l’auteur était si célèbre.
D’où tirait-il ainsi ces vers étranges et mystérieux ? Pour qui écrivait-il de cette manière ?
Sa lecture n’était interrompue que par l’aiguille avec laquelle elle jouait inconsciemment, fidèle servante de ses préoccupations. De temps à autres, elle se piquait le doigt et quelques fois elle portait l’objet à ses lèvres. Les pages tournaient au gré de ses envies, de son agacement jusqu’à l’instant où un bruit vînt la perturber. Soudain elle ne bougea plus. Féline immobile, elle leva le regard à la recherche de l’origine de ce bruit mat.
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Sujet: Re: Et le mystère de Baudelaire nacquit...[JUSTICE] Et le mystère de Baudelaire nacquit...[JUSTICE] EmptyMer 17 Juin - 17:22

[Buuuh, c'est nuuul...]


    Pourquoi dit-on de l’amour qu’il est assassin ? Parce que quand l’amant est un assassin, on préfère l’éviter. Du moins, pour certains. Parce que Justice, lui, était fou amoureux d’une psychopathe tripoteuse d’aiguille, avec des cheveux semblables à ceux d’un serpent, verts, et tout aussi oppressante que ce reptile, s’il arrivait à capturer sa proie. C’est impressionnant de voir, comment l’humain, qui tient pourtant à la vie, qui la revendique sur tous les toits, prend autant de risques. Et pour l’amour, ce qui n’arrange rien à la situation.

    Par ce beau jour de Juin, Justice, toujours égal à lui-même, avait décidé, pour ne pas trop changer ses habitudes, d’aller se promener dans le parc, puis d’aller apprendre quelques poèmes par cœur. A la bibliothèque.
    Il se leva donc de son lit, prit une petite araignée qu’il avait déposée sur sa table de chevet, qu’il mit dans sa poche, avec un grand sourire. De ses petites mains, il rangea une des pages de livres arrachées, datant de son déménagement à l’orphelinat, et qu’il gardait tout de même précieusement. Avant de refermer sa porte, il vérifia une dernière fois si tout était à sa place, et si ses amis les insectes étaient tous bien rangés dans leur bocaux, ou tout du moins disposés symétriquement sur la petite paillasse que Jasper avait aménagée dans un coin de la chambre, en dehors des regards indiscrets –ou curieux. Il mit sa main dans sa poche et ressortit son araignée, celle qui avait réussi à tenir depuis déjà une bonne semaine, malgré les heures que Justice passait à la sortir, tripoter, regarder, retourner, observer, re-retourner, puis ranger, avant de répéter ce rituel des dizaines et des dizaines de fois dans la journée… Pauvre, pauuuvre araignée, si elle vivait encore, elle souffrirait horriblement, la petite bête… (C’était pour éviter cela qu’il les tuait, cela ca de soi).

    Il ferma donc enfin la porte, et se dirigea vers le parc, repère de ses amours les insectes. Il eut la chance et bien sûr la joie de trouver un scarabée magnifique, avec des reflets vert-émeraude… Comme les cheveux de son amour la déesse de la beauté… Si seulement… Si seulement elle l’avait déjà remarqué, bavant à chaque apparition de la jeune fille, tête baissée, pour éviter de croiser son regard assassin… Tout en pensant à elle, il avançait en trainant les pieds, songeur, mais en croisant tout de même le regard de certains orphelins peureux. Pour se diriger dans son refuge de toujours : La bibliothèque. Celle de l’orphelinat lui rappelais tant la bibliothèque universitaire de ses parents, dans le temps ou il passait des heures à y feuilleter tout et ‘importe quoi. Que de souvenir qui s’entremêlaient dans sa tête, et qui lui faisait repenser à son ancienne vie. Il arriva donc dans le bâtiment, et suivit manuellement sa route quotidienne pour le rayon de la poésie. Il s’enfermerait encore sûrement dans son monde, son cher monde sanglant et assassin, celui de celle qu’il aimait, celui de Baudelaire. Ô Baudelaire, l’autre grand amour de sa vie, celui qui lui faisait oublier ses peines et ses joies, à l’aide de ses fleurs du mal…

    Justice s’assit donc à une table, enleva sa veste, et partit en quête d’un nouveau recueil de poèmes. En vain, il les avait déjà tous lus au moins 3 fois, mais cela lui plaisait de chercher tout les jours. Comme souvent, il tombait sur les fleurs du mal. Enfin, cette fois c’était différent, puisque bizarrement, son édition favorite, celle avec les notes en bas de chaque page, n’y était plus. Il bouillonna de rage, et damna par la pensée l’hérétique qui avait OSÉ lui prendre sans permission –sachant que tout le monde peut l’emprunter - -‘. Toujours énervé, il entendit un bruit de page, derrière l’étagère qu’il explorait, et s’approcha du trou pour voir qui en était l’auteur. Il voyait… une chevelure étincelante de beauté, une aiguille luisante, et SON livre. Tenu par qui ? Par Elle. Elle. Aphrodite. L’élue de son cœur, la seule contre qui il ne pourrait jamais s’énerver, celle qu’il ne voulait jamais effrayer… Alors qu’elle tenait son livre ? Celui qu’il prenait tous les jours ? Qu’il connaissait sur le bout des doigts ? Il voulait tellement aller la voir, lui lancer un regard assassin, lui demander qu’il lui rende. C’est se qu’il aurait fait pour d’autres. Mais elle, il ne pouvait pas se permettre : d’une part, s’il le faisait, il risquait de se faire épingler par la jeune femme très vite, et d’autre part, il n’accepterait jamais qu’elle le haïsse. Cruel dilemme, oui, je l’avoue.

    - Pff…, lança-t- il, sans faire attention à la résonnance qu’avait la salle, haute de plusieurs mètres, et sans penser que quelqu'un l'aurait entendu se "plaindre"

    Alors, il prit son courage à deux mains, et fit le tour de l’étagère, avant de se retrouver à quelque centimètre de la belle. Il ne savait pas comment s’y prendre, lui, qui effrayait des dizaines d’enfant tout les jours, lui qui n’avait peur d’aucuns reptiles ? Sauf d’elle. Il mourrait, assassiné par un amour terrifiant pour la demoiselle, qui n’hésiterait pas à lui couper le cœur en deux, au moindre mouvement déplacé. Go.


    - Excuse-moi… ?
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Sujet: Re: Et le mystère de Baudelaire nacquit...[JUSTICE] Et le mystère de Baudelaire nacquit...[JUSTICE] EmptyMer 17 Juin - 18:20

[NUL ! et puis quoi encore ? Au fait...ton vava est OUaOH x) ]

Un soupire. Quelle définition pouvait-elle donner à ce souffle d’air perceptible dans le silence des lieux ? De l’agacement, de l’énervement, quelque chose qu’elle connaissait si bien et que pourtant elle ne savait dompter. Sa langue frémissante vînt lécher rapidement sa lèvre supérieure alors que ses yeux vifs observaient les étalages à la recherche de la moindre ombre. Rien. Pourtant son instinct lui hurlait qu’il y avait quelque chose ou du moins quelqu’un qui se cachait d’elle comme on se cache de sa peur secrète. Un sourire apparut sur ses lèvres encore humides, elle tourna de nouveau une page, nonchalamment.

Aphrodite baissa les yeux et caressa du bout de son index l’encre noire sur les pages blanches, elle continua sa lecture tandis que son ouïe cherchait toujours la provenance du souffle. Elle trouvait les mots…beaux. Alors comme cela, elle connaissait la beauté. Autre que celle du sang ? Aphrodite s’interrogea elle-même, elle referma violemment le livre, le claquement résonnant dans la salle. Pathétique, que lui prenait-il donc ? Elle passa une main dans sa chevelure, ignorant sa précédente réaction, elle revînt à la page qu’elle parcourait quelques instants plus tôt.

Mais quelques pas vinrent la troubler de nouveau, puis une voix. Une voix peu affirmée, masculine. Cela ne ressemblait aucune à la voix des jeunes orphelins dont les paroles futiles résonnaient avec une immaturité prononcée. Non. Ce son était fort, presque intéressant.
Avec une légère désinvolture, elle leva les yeux vers son vis-à-vis et découvrit le visage de l’opportun. Elle déposa l’un de ses bras sur l’accoudoir de son fauteuil et ne se gêna pas pour l’observer. Tiens. Lui. Cette chaire remplit de mystère et envers laquelle elle portait un étrange intérêt. Un sourire indescriptible prit forme sur ses fines lèvres alors que le jeune homme se tenait à quelques centimètres d’elle à portée de ses doigts.
Aphrodite cligna plusieurs fois des yeux avant de daigner ouvrir la bouche.


« Je n’excuses personne. »

Sa voix autoritaire avait claqué comme un fouet frappe un prisonnier. Mais, ici, le prisonnier semblait être le point faible du gardien… Le silence s’installa, longuement, jusqu’à ce qu’Aphrodite reprenne la parole.

« En principe… »

Lentement, elle se leva et approcha son visage du sien comme pour fouiller son esprit à travers son regard.

« Que puis-je pour toi….Justice ? »

La jeune femme prononça ce nom comme si elle lui confiait le plus important des secrets. Son regard, toujours immobile, l’observait méthodiquement. Que pouvait bien donc penser un esprit tel que le sien ? Que pouvait-il bien faire de son intelligence extraordinaire ?
Celui de la demoiselle s’affairait à chercher ce qu’elle pourrait faire d’un tel pion dans son jeu. Mais Aphrodite ne mettait pas son cœur à cette tâche ardue et elle abandonna.
Si proche de lui, elle pouvait sentir son souffle sur ses joues pâles, ressentait-il la même chose ? Pouvait-il deviner les folles idées qui traversaient son esprit de démente ? Pouvait-il percevoir son rêve ?

Le sourire sur ses lèvres s’élargit. Un jour elle saura tout de lui, un jour elle pourrait clamer haut et fort qu’elle connaissait Justice. Le si prometteur Justice ! Lentement, elle se recula pour mieux le voir entre les sombres étalages. N’avait-il pas peur de se retrouver là ? Seul…avec elle ? N’avait-il donc jamais entendu les rumeurs à son propos. Avec délicatesse, elle recula un peu plus, le livre toujours entre ses doigts, ils se trouvaient à présent à une dizaine de centimètres l’un de l’autre. Son regard l’interrogea en attendant qu’il réponde. Il ne devrait pas la faire attendre….


[ Pas génial sorry]
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Sujet: Re: Et le mystère de Baudelaire nacquit...[JUSTICE] Et le mystère de Baudelaire nacquit...[JUSTICE] EmptyMer 17 Juin - 19:10

[Il est pas de moi X) Siii, j'aime ton post <3]


    Elle ne faisait pas attention à lui. C’était bien ça. Elle devait sûrement de ficher d’un garçon comme lui. En fait, Justice pensait cela uniquement parce qu’après qu’elle l’ait entendu, aucun geste ne se fit sentir de la part de la jeune femme. Peut-être avait-il été trop brusque ? Non, au contraire… Trop… Mou ? Non plus. Il ne savait plus comment interpréter la façon d’agir d’Aphrodite, cette femme si directe, qui ne fait de cadeau à personne. Et puis, tout à coup, après plusieurs secondes de songerie, elle daigna lever les yeux vers Jasper. Oui, ses magnifiques yeux jaunes, que l’on devinait remplis de haine, et de sang. Des yeux, un regard, un tout parfaitement en osmose, qui ferait perdre ces moyens à Justice. Sûrement. Ou pas. D’un mouvement souple, elle posa son bras sur l’accoudoir du fauteuil qu’elle occupait, un fauteuil de reine. Un fauteuil fait pour sa carrure et sa beauté royale de déesse de l’amour. Un sourire intéressé se dessina sur ses lèvres abimées par l’aiguille qu’elle tenait toujours entre ses doigts délicats. Ses yeux, eux, parcouraient tout le corps du garçon, un corps mince et grand. I se sentait mis à nu, sans aucuns moyens de défenses contre ce regard dévastateur, empêchant toute réplique. Il restait figé devant elle, se mettait à la limite de l’apnée, pour ne pas la décevoir, pour ne pas l’effrayer, comme un bébé tenterait d’attirer un petit chaton tout mignon. Aphrodite, n’était bien sur en aucuns cas un chaton. Elle était le faucon qui attrapais le chaton entre ses griffes acérées, pour ne plus le lâcher, avant de le déguster, en solitaire.
    Elle cligna alors des yeux, comme les jeunes filles dans les séries niaises des années 80, qui jouent à la star et pensent que se faire mal à la rétine leur servira de chantage. Hem. La jeune femme aux cheveux verts, elle, ne paraissait pas le regarder ainsi, son regard semblait plutôt traduire un « qu’est-ce que tu fais là, pauvre catin ? ». Et puis, ses lèvres bougèrent, une étrange volupté.

    « Je n’excuses personne. »

    Une claque. Voici une claque que venait de subir Justice. La première de toute sa vie, et de la part de celle qu’il aimait. On aurait dit un ado qui se fait plaquer par sa copine. En pire.
    Justice, lui, reprenait ses esprits après son déshabillage visuel. Il venait surement de se faire haïr par la femme la plus délicieuse au monde. Et aussi la plus dangereuse. Il préférait mourir dans d’atroces souffrances, dépecé au couteau par celle qu’il aimait, plutôt que de perdre la vie bêtement et rapidement. En fait, Justice était maso quand Aphrodite se trouvait à proximité. Il se préparait à faire demi-tour en silence quand, comme une bombe en plein Sahara, elle rouvrit la bouche.

    « En principe… »

    Que cherchait-elle ? Le faire mariner à petit feu dans une marmite déjà bouillante ? Ou bien tout simplement le provoquer, d’une manière pas des plus sympathique qu’il soit. Peut-être qu’elle avait compris ? Cette déesse aurait-elle été capable de lire dans les pensées de Justice ? De celui qui a des dons de voyances, qui manipule les sciences occultes ? Il serait donc capable de se faire berner aussi facilement… Juste à cause d’une fille.
    Soudain, elle se leva dans un déhanché magnifique, et se rapprocha encore du garçon, qui ne savait que faire. Il baissait les yeux, elle tentait de soutenir le regard, un regard qui en devenait presque morbide, un regard remplis de haine ? A son égard ? Justice tournait machinalement la tête dans tous les sens, pour éviter de subir l’enchantement que la déesse semblait lui faire subir, comme pour lui faire cracher tous les sentiments enfouis dans son cœur… Et même lui ne les connaissaient pas encore tous…
    Il plongea sa main dans son veston et trouva son araignée, qu’il s’empressa de secouer dans tout les sens, comme pour se détendre et lâcher ses pauvres nerfs fatigués. Elle sentait qu’il mourrait d’envie de lui parler, de l’interpeller. Elle le fit savoir. Elle s’approcha encore plus près du garçon, et lui murmura à l’oreille, comme s’il s’agissait du secret le plus enfouis du monde.

    « Que puis-je pour toi….Justice ? »

    Il l’achevait. Vraiment. Il releva enfin les yeux, des yeux haineux, comme pour défier son cruel regard, et voulait enfin lui demander de lui rendre son précieux livre. Elle comprendrait que le maitre, ici c’était lui, et que personne ne pouvait s’y interposer, même la fille la plus dangereuse de l’orphelinat, même celle qu’il aimait. Et puis, en fait, il se retira du jeu qu’elle semblait lui lancer, et tous ses plans furent modifiés à la vitesse de l’éclair.

    - Tu… heu… Aimes Baudelaire ?

    Quel idiot, bégayer lui ferait perdre dès le premier round la partie. Quoi ? Que pensait-il ? Que c’était un jeu ? Il évacua aussi vite qu’elles étaient apparues ces pensées malsaines, pour se dire ’’Je dois m’en approcher, pour au moins mourir sous ses doigts sublimes et son aiguille de déesse.’’
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Sujet: Re: Et le mystère de Baudelaire nacquit...[JUSTICE] Et le mystère de Baudelaire nacquit...[JUSTICE] EmptyJeu 18 Juin - 8:52

[moi aussi j'aime <3]

Au bout de quelques minutes, elle avait ressenti le fait qu’il retenait sa respiration, fit qui l’étonna. Que cherchait-il à faire ? Etait-ce une nouvelle façon de la provoquer ? Elle n’en savait rien. Aphrodite cherchait le mal partout, même là où il n’y en avait pas, simplement pour avoir le plaisir de se venger de ces affronts imaginaires.
Ils n’étaient pas des adolescents. Physiquement peut-être, mais personne n’a jamais vécu ce que les orphelins ont vécu entre ses murs ou à l’extérieur d’ailleurs. Ils n’ont presque rien d’humains à part peut-être quelques sentiments par-ci par-là. Seulement, Aphrodite ne connait pas les émotions à par la haine, l’agressivité et la violence.

Oh non Aphrodite n’avait pas compris. Elle était très loin de la vérité à vrai dire. Pour reconnaître l’amour, il faudrait déjà connaître sa définition. Mais quelque chose en ce jeune homme l’intéressait particulièrement, que voulait-il à lui adresser ainsi la parole ? Pourquoi ne bougeait-il pas d’un cil sous son regard inquisiteur ? La jeune fille n’en savait rien et cela éveillait sa curiosité la plus enfouie.
Lorsqu’ils étaient encore face à face, Justice avait vainement tenté de fuir ses yeux qui voulaient le percer, il remuait dans tous les sens comme un enfant. Ce serait-elle trompée ? Ne trouverait-elle jamais la maturité qu’elle désirait par-dessus tout ? Pourtant les rumeurs sur le jeune homme racontaient qu’il était quelqu’un d’agressif aussi, de haineux. Déjà, Aphrodite avait vu en lui un compagnon possible afin de mettre en œuvre les plans qu’elle commençait d’imaginer. Sa quête de pouvoir et de sang.

Lorsque la demoiselle lui demanda ce qu’il désirait, il releva les yeux. Ce regard remplit de haine dont elle avait tant rêvé. Elle n’espérait que cela qu’il s’emporte un peu, un tout petit peu, qu’il lui montre de quoi il était capable, si elle avait raison de continuer d’espérer. Puis plus rien. Le regard tant aimé disparut, il redevint le garçon presque timide qu’il était. Que lui prenait-il donc ? Et si…Non, impossible. Il avait bégayé ! Devant elle comme on s’adresse à la personne redoutée. La jeune fille poussa un long soupir de découragement.


« Si j’aime Baudelaire… »

Elle fit mine de réfléchir.

« Question idiote, sans intérêt. »

Son regard qui avait alors dérivé se planta sur lui comme on vise une cible de sa lame. Aphrodite se mit à faire le tour de Justice à l’identique d’un félin qui observerait sa future proie.

« Sans intérêt, car le mot « Aimer » à plusieurs sens. On peut aimer quelque chose, un livre, un aliment ou… » Elle fit une pause et s’approcha de l’oreille du jeune homme « Quelqu’un. »

Avait-elle raison ? Avait-elle tort ? Peut-être ne le saurait-elle jamais ! Au fond, même elle ne savait pas ce qui lui prenait de parler ainsi au beau brun. Pourquoi cette soudaine curiosité ? Elle serrait toujours le livre dans sa main. Ainsi, il était venu pour cela, ce livre, ce maudit tas de feuilles. Ne voyait-il donc pas ce qu’il pouvait accomplir ? Tss. Aphrodite tenta mentalement de le réduire en cendres mais étrangement, elle n’y parvenait pas, elle avait beau essayer son esprit le lui interdisait. Ou du moins son cœur devenait un bouclier.
Quelques secondes, elle tourna le dos à Justice et se prit le front dans sa paume libre tout en fermant les yeux. Elle devait se reprendre, elle ne savait pas ce qu’il se passait mais qu’importe. Aphrodite maîtrisait son corps, son esprit et son cœur. Sauf dans des instants tels que ceux de ce matin où sa folie prenait le dessus, foutu orphelinat.

De nouveau, elle se retourna et vînt se placer devant le brun en plaçant le livre dans sa main, furtivement. Elle l'avait touché. rares étaient les personnes avec qui elle entrait en contact sans violence.


« Tu es venu chercher cela…non ? »

La jeune femme l’observait toujours, que tripotait-il donc ainsi dans son veston ? Ses yeux dérivèrent vers le tissu sous laquelle la main du jeune homme s’activait.

« Serais-tu venu pour autre chose ? »

Aphrodite venait d’aligner plus de deux phrases en moins de trois minutes, magnifique exploit. Dis-moi qui es-tu réellement
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Sujet: Re: Et le mystère de Baudelaire nacquit...[JUSTICE] Et le mystère de Baudelaire nacquit...[JUSTICE] EmptyJeu 18 Juin - 12:16

[C'est court U____U]


    Elle soupira longuement, comme si elle s’attendait à une déclaration de guerre ou quelque chose de sanglant et non-pacifique. Comme si elle était déçue de ne pas pouvoir se mesurer à lui, que se soit physiquement ou mentalement.

    « Si j’aime Baudelaire… »

    Elle leva les yeux et réfléchit un instant, mélange de réflexion et d’ignorance, comme si tout en elle réfléchissait à l’unisson, comme si ses réflexions étaient universelles, bien tracées, et que tout allait dans le bon sens, en osmose dans son corps et dans sa tête.

    « Question idiote, sans intérêt. »

    Qu’est-ce qui était sans intérêt, la question ? Ou le poète lui-même ? Elle leva les yeux, et défia une nouvelle fois Justice du regard, avant de tourner autour de lui, comme le faucon et son chaton dont on parlait plus tôt. Dans le cas présent, le chaton était plutôt du genre « chaton assassin et cruel » que « mignon petit ange », et le faucon, lui, n’en ferait qu’une bouchée, malgré la peur qu’il inspirait. Elle l’étudiait, lui et ses réactions, sous toutes les coutures, comme une poupée manipulable à souhait, un pantin incassable. Tout en continuant sa parade de charognard, elle s’expliqua :

    « Sans intérêt, car le mot « Aimer » à plusieurs sens. On peut aimer quelque chose, un livre, un aliment ou… » Avant de faire une pause, et de s’approcher de l’oreille de Jasper, qui sentait maintenant le souffle doux de la déesse sur sa peau. « Quelqu’un. »

    Elle provoquait, provoquait et provoquait encore. Encore et toujours. Cette femme n’était que l’incarnation du diable, véritablement. Elle n’était qu’une vision paradisiaque du démon sur terre, un diable à la charge de Satan, une hérétique. Une femme manipulatrice, donc la haine habitait son âme et son corps chaque secondes de sa vie.
    Elle ne répondait pas à la question, elle tournait autour du pot comme d’un enfant autour d’un paquet de bonbon. Elle jouait de lui, elle jouait de ses sentiments, de ses illusions et désillusions, elle jouait de son cœur, qu’elle manipulait comme elle le voulait. Un cœur si fragile, mais qui renfermait tant de chose. Toute une vie emplie de haine, une haine envers ceux qui le dépassaient, qui n’avaient toujours pas compris que c’était lui qui dictait sa loi, une loi sans merci pour ceux qui ne respectaient pas. Un cœur qui renfermait également un sentiment que Justice n’avait jamais éprouvé auparavant, l’amour. Un sentiment qui ne c’était révélé que pour la femme la plus détestable au monde, une femme dangereuse au pouvoir assassin. Un assassin des corps, et de l’âme ; du cœur d’un humain, avec lequel elle jouait, comme elle jouerait avec une marionnette de bois, tout se qu’il y a de plus simple.

    Soudain, elle se mit dos à Justice, et posa sa petite paume de main délicate sur son front, comme un mal de tête horrible. Elle se retourna une nouvelle fois vers l’adolescent, et lui tendit le livre qu’il désirait tant. Moins qu’elle.

    « Tu es venu chercher cela…non ? »

    D’un air déçu, elle lui montrait toujours qu’il pouvait reprendre son livre, et ses yeux glissèrent vers la main de Justice, toujours accrochée à son veston, dans lequel l’araignée commençait à se désintégrer, petit à petit.

    « Serais-tu venu pour autre chose ? »

    Soudain, il aperçut, courant entre ses pieds, son scarabée. Le scarabée qu’il avait attrapé plus tôt dans le parc, celui avec les mêmes reflets que ceux de sa bien-aimée. L’animal était tombé de l’autre poche du veston, celle que Justice ne surveillait plus depuis bien longtemps, bien trop stressé pour y prendre garde. Et il se réfugia, sans se faire remarquer, à quelque centimètre de la belle, qui continuait de regarder Jasper, toujours pour tenter vainement d’ouvrir la porte de son âme.

    - Attention !!

    Le mot résonna comme un cri de détresse. Pour son animal. La bête hideuse qu’il comparait à Aphrodite, déesse de la beauté, quel comble ?
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Sujet: Re: Et le mystère de Baudelaire nacquit...[JUSTICE] Et le mystère de Baudelaire nacquit...[JUSTICE] EmptyJeu 18 Juin - 13:17

[un peu court aussi et désolé, je te préviens, je suis un peu partie dans mon petit délire xD]

Elle ne savait comment réagir. Devait-elle le haïr plus que quiconque pour oser l’embrouiller d’une telle manière ou bien devait-elle au contraire se laisser aller et relâcher les ficelles qu’elle contrôlait. Aphrodite semblait de plus en plus déboussolée de parler avec lui ou du moins de lui adresser la parole comme si elle était totalement…normale.
Oh oui, avec une grande maîtrise elle parvenait à le manipuler à lui faire croire que tout chez elle allait très bien et que ses actes n’étaient que le reflet de ses réflexions. Foutaises. Qu’importe tant que le jeune homme ne percevait rien de ses mensonges. Il ne disait rien, il ne tentait même pas de se battre contre son regard. Pourquoi ? Aucune idée, elle ne savait pas. Le chaton cruel allait-il se transformer en lion et réduire le faucon en miettes ? Sûrement pas mais l’espoir résistait au plus profond de son âme.

Au bout de quelques instants, alors qu’il allait sûrement répondre à sa dernière question, tout se passa rapidement. Le cri fut fulgurant, bien plus imposant dans ce silence que n’importe où ailleurs, il semblait pouvoir réveiller l’orphelinat dans son ensemble. Elle connaissait ce son plus que n’importe quel autre, il restait gravé dans sa mémoire. Maman. Cri de détresse comme si sa vie en dépendait, Justice semblait paniqué.
Surprise de cette intervention, ses mains volèrent et ses doigts enlacèrent dans une étreinte mortelle la gorge de l’inconscient qui avait osé évoquer en elle de vieux souvenirs. Les yeux écarquillés de folie, elle serra ses mains sur la peau blanche au-dessus du veston. Pourquoi avait-il hurlé ? Avait-il deviné ses plans ? Ne voulait-il donc pas en faire partie ?

Le silence revînt. Elle n’avait toujours pas aperçu l’insecte entre ses pieds. Seul son souffle saccadé animait la scène, ses doigts, de véritables reptiles enlaçaient encore et toujours le cou de Justice dont le pou venait battre contre ses paumes. La bataille s’engagea. Sa poitrine se soulevant au rythme de ses respirations, elle ne voulait pas le tuer, non pas vraiment, pas lui. Il n’avait rien fait.

Les images revenaient par vague, elle apercevait le sang sur le carrelage de la cuisine, son père déjà presque mort et sa mère qu’elle torturait encore et encore.

Un sourire d’hérétique se dessina sur son visage alors que la peau bleuissait petit à petit. Sa folie contre ce sentiment enfoui, des guerriers aguerris, mais personne ne connaissait le vainqueur. Au bout de plusieurs secondes, elle se força et la folie disparut un peu de son regard jaune pénétrant. Comme si elle revenait à elle-même, elle lâcha le brun avec étonnement. Aphrodite fit plusieurs pas de recul et bouscula le fauteuil de talon, évitant inconsciemment de marcher sur le désiré scarabée.
Plus désemparée que jamais les questions fusaient dans sa tête, pourquoi ne l’avait-elle pas achevé ? Pourquoi l’avait-elle agressé ? Des questions contradictoires auxquelles elle ne savait pas comment répondre. Sa respiration devînt de plus en plus saccadée, comment allait-il réagir ? Aphrodite n’avait, habituellement, rien à faire des réactions des autres mais si…et si il partait ? Et si…il la haïssait ?

Aphrodite poussa un petit grognement de rage mêlé à de la terreur. Peur. La Déesse de l’amour avait peur que quelqu’un l’abandonne. Elle, la meurtrière, la terrifiante, celle qui hantait l’orphelinat chaque soir montrait sa faiblesse. Rapidement, elle sortit son aiguille de sa poche et la serra de toute sa force dans sa main gauche, un filet de sang se mit à couler le long de son poignet tâchant les larges manches de sa robe auparavant immaculée.
Non ! Elle n’était pas faible ! Elle ne connaissait pas la faiblesse et ne s’attachait à personne, c’était ainsi, pas besoin de chercher quoi que ce soit…et pourtant. Ses yeux jaunes fuyaient jusqu’au moment où elle aperçut la marque sur son cou, elle ferma violemment les paupières serrant de plus en plus sa main sur la pointe.
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Sujet: Re: Et le mystère de Baudelaire nacquit...[JUSTICE] Et le mystère de Baudelaire nacquit...[JUSTICE] EmptyJeu 18 Juin - 18:02

[j'ai mis tout mon coeur dans ce post, il est très niais,
et très con par moment è_é]


    On aurait dit une fusée. Une fusée lancée à toute vitesse, c’était cela. Au début, le moteur bouillonne, puis vient un décollage saccadé, tout d’abord lent, et l’engin prend alors une vitesse incommensurable. Et Aphrodite en arrivait au stade de l’accélération ; comme le faucon plongerait sur sa proie, et l’attraperait du premier coup avec un geste sur, et des griffes acérés. Après le cri de douleur de Justice, la belle parut perturbée. Peut-être un surplus de haine, un mauvais souvenir macabre, une histoire sanglante se cachait derrière un comportement semblable. D’un geste rapide et habile, elle se jeta sur sa proie, et lui enserra de ses mains délicates le cou. Un cou d’une peau blanche très pâle, comme celle d’un bébé, ou d’un ange. Un regard d’assassin se dessina sur son visage de déesse, et le sourire qui allait avec. Elle serrait de plus en plus fort… Oui, de plus en plus…

    Justice sentait son cœur accélérer. Etait-ce parce qu’elle voulait le tuer, ou bien parce qu’elle touchait de ses doigt de velours la peau délicate de Justice ? Qu’elle entourait de ses mains fines le cou de Justice, qu’elle s’approchait de lui, qu’il sentait son souffle de folie sur sa peau, ou bien tout simplement qu’elle s’intéresser à lui au point de le tuer ? Oui, il mourrait surement sous ses crocs, après tant d’années près d’elle, sans jamais lui parler, sans lui montrer une once des sentiments, tellement nombreux qu’ils ne pouvaient tous être cités. Celle qu’il aimait l’étranglait, elle tentait de lui faire perdre la vie. En fait, que valait-elle sans cette femme délicate aux cheveux d’émeraude ? Pas grand-chose, sûrement. Il irait en enfer, sûrement ? La rejoindrait-il ? Sûrement pas. Elle ne l’aimait pas. Elle le haïssait, le détestait sous toute ses formes, qu’il devienne un diable, au service de son maitre, ou bien un Ange, au service de Dieu, contre Satan, démon des enfers, amant d’Aphrodite, Déesse de l’amour… Tous ses noms s’entremêlaient dans la tête du jeune homme, dont le souffle se heurtait à la commissure de la paume de sa main d’assassin. Quelle triste fin que de mourir étouffé, parce que l’on a voulu sauver un animal sans aucun signe particulier ! Justice ne se débattait même pas. Il se contentait de caresser les mains de cette femme folle, qui avait perdu la raison, pour, plus tard, mieux sentir leur parfum exquis. Un parfum de sang, de haine.

    Son regard se remplissait encore de haine, de peur, et d’un manque d’affection apparent ; un manque dont elle n’avait surement jamais connu de début, une haine qu’elle gardait enfouie au fond d’elle-même, une peur. Peur de quoi ? De qui ? Aurait-elle peur de Justice ? Non, la femme la plus dangereuse, l’assassin de sa propre famille, celle qui terrorise tout les enfants, ou qui se méfient tout du moins d’elle n’aurait pas peur d’un garçon qui lui aussi effraye, mais pas au même point qu’elle-même. Premier point sur les sentiments qu’éprouvait Jasper à son égard : Il était jaloux d’Aphrodite. Une jalousie enfouie, une jalousie présente uniquement parce qu’elle terrifiait plus que lui. C’était absurde, vraiment absurde. Avait-elle peur… de le tuer ? Voulait-elle expier ses fautes, les fautes qu’elles avaient accumulées durant toute une vie ?
    Soudain, comme un message de Satan et une nouvelle chance pour Justice, elle desserra son emprise de la gorge du jeune homme, qui sentait son âme petit à petit, se détacher de son enveloppe charnelle. Il serrait mort si elle ne s’était pas arrêter à ce moment précis.

    Comme si elle avait été guidée par une force obscure, elle se rendit compte de son acte, et recula précipitamment. Elle s’éloignait de lui, elle était au bord de la chute. Elle ne toucha même pas au scarabée, mort de peur à ses côtés. Elle paraissait sonnée, et même abasourdie. On aurait dit un dédoublement de personnalité, un côté bon, et l’autre cruel, sachant que le cruel pouvait prendre le dessus sur le bon sans se faire remarquer dans la tête de la jeune fille.

    Justice se frottait le cou. Il caressait l’emprunte laissée par la belle qui avait voulu en finir avec lui. Il esquissa un sourire. Un sourire de bonheur. D’avoir été sauvé, mais, d’un autre côté, qu’elle l’ait agressé. Oui, un sentiment d’importance se lisait dès à présent sur le visage bleuit du jeune homme, un visage qui reprenait peu à peu sa couleur originelle. Toujours troublé, il décida qu’il ne vallait peut-être pas rester là. Oui, elle ne voudrait sûrement plus le revoir, à son plus grand malheur. Il ramassa son livre, et là. Un cri. Elle criait, libérait tout son soul sur sa main, cette dernière dont le sang gouttait déjà sur sa robe, un sang bien trop précieux pour qu’il soit gaspillé ainsi. Un sang qui la faisait vivre, ressentir des émotions, de la haine, de la joie. De l’Amour ? Avec un grand A ? Peut-être. Sûrement.

    Elle tournait les yeux, comme honteuse, évitant du regard Justice, jusqu’au moment ou elle le vit. Elle qu’elle s’ouvrit alors à moitié la main. Cette dernière perdait sa beauté, elle se tachait de haine, elle se cachait. Un renfermement sur soi-même, pour éviter de lire dans son âme, et dans son cœur. A quoi bon rester, elle le frapperait, et le haïrait d’autant plus, si Justice décidait d’arrêter sa course folle contre la folie qui s’emparait d’elle.

    - Désolé, Aphrodite.

    Il tourna les talons, tout en s’imaginant, au fond de son cœur, qu’elle tenterait de l’arrêter. Tss, aucune chance, il était bien trop niais.
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Sujet: Re: Et le mystère de Baudelaire nacquit...[JUSTICE] Et le mystère de Baudelaire nacquit...[JUSTICE] EmptyJeu 18 Juin - 18:36

[Ouaoh ! J'adore. Moi aussi, c'est un peu niais. Ton post est beau <3 hihi]

Elle sentait le liquide chaud s’insinuer sous le tissu de sa belle robe, la couleur rouge gouttant à présent sur le sol de la bibliothèque. Et si quelqu’un la voyait ainsi…faible comme chaque être banal. Non, elle n’était pas banal, elle était Aphrodite, Déesse de la Beauté et Alexandra la faible avait disparut depuis des années, depuis qu’elle avait imaginé le sort qu’elle réservait à ses parents. Pourquoi n’avait-il pas réagit alors que sa vie disparaissait entre ses doigts ? Pourquoi n’avait-il pas lutté afin de rester en vie ?
Sa main qui ne saignait pas vint agripper ses cheveux émeraude, le regard affolé, le visage tiré en des émotions indéchiffrables pour elle. Pourquoi s’intéressait-elle à un garçon qui semblait être comme les autres, il n’avait rien d’extraordinaire, il ne lui arrivait même pas à la cheville. Toujours, elle avait imaginé Near se balançant au bout d’une corde ou Mello s’étouffant dans des tonnes de chocolat liquide mais jamais une seule image n’apparaissait à propos de Justice.

Oui, elle l’effrayait. Pas au premier sens du terme, elle ne le craignait pas. Il ne pouvait sûrement pas lutter contre son envie de sang et de violence mais elle avait peur qu’il disparaisse, peur de cette faiblesse qu’il provoquait en elle inconsciemment. Et elle avait voulu le tuer, elle sentait encore la douceur de sa peau sur ses paumes, son regard figé dans le sien miroir de l’Amour qu’il éprouvait pour elle.

La bibliothèque toujours aussi déserte à l’exception des deux jeunes, Aphrodite serrait toujours l’aiguille de ses doigts. Lorsqu’elle ouvrit les yeux, son regard perdu se rendit compte que Justice partait. Le lâche ! Le lâche, il la laissait dans sa faiblesse, il n’avait rien de courageux, il ne méritait même pas qu’elle l’étrangle jamais ! Il s’excusait en plus de cela. Pourquoi donc ? Pourquoi osait-il s’excuser ? On ne s’excuse pas devant elle, on subit son courroux, on meurt, on efface ses fautes dans son sang mais on ne s’excuse pas de cette manière !

Ses jambes ne voulurent plus la supporter, elle tomba et se retrouva affalée sur le fauteuil, le sang gouttant sur l’accoudoir. Doucement, elle releva la tête comme si une nouvelle résolution l’envahissait. Brusquement elle se releva, métaphore parfaite de la violence, allégorie de l’amour. Sa main valide balaya l’air et renversa plusieurs livres sous son passage. D’un pas sûr, le regard droit, elle se retrouva face à Justice telle la Déesse qu’elle incarnait venant abattre sa sentence. Soudainement, elle sembla redevenir la petite fille qu’elle n’avait jamais eu la joie de connaître. Cet esprit enfantin qui n’avait jamais existé. Pour une fois dans sa vie elle se sentait petite, infime face à ce jeune homme qu’elle ne parvenait pas à cerner. Seule face aux sentiments qu’elle éprouvait et qu’elle ne pouvait pas cerner. Elle leva ses poings et frappa le torse qui se trouvait devant elle, les coudes vers le sol, son sang souillant le beau veston.


« Je ne suis pas faible ! »

Ces mots sortaient comme une prière, une confidence, un secret qu’on chérirait plus que tout.

« Je ne suis pas faible… »

Aphrodite repartait dans son délire, peut-être pourrait-il l’en sortir ? Ses petits poings frappant toujours son torse sans grande violence, elle pensait que c’était lui, il venait la hanter, lui montrer quelle était sa faiblesse, sa plus grande honte. Aphrodite était comme tout le monde, elle aimait.

« Non, c’est faux ! Je ne suis pas tout le monde… »

Ses rêves de grandeur et de pouvoir explosaient un à un. Les questions fusaient dans sa tête comme un marteau s’acharne sur un clou.

« Pourquoi me fais-tu cela ? Pourquoi ! »

Ses poings arrêtèrent leur manège et restèrent quelques secondes en contact avec les vêtements du brun. Relevant doucement les yeux, elle le fixa sans aucune haine, sans aucune violence, son regard animé de quelque chose d’inconnu. Mais Aphrodite restait Aphrodite, imprévisible.
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Sujet: Re: Et le mystère de Baudelaire nacquit...[JUSTICE] Et le mystère de Baudelaire nacquit...[JUSTICE] EmptyVen 19 Juin - 9:56

[carrément désolée, j'ai pas avancé U_________U]


    Il lui faisait volte face. A celle qui l’effrayait. Il était fou, oui, fou. Jouer avec le feu fini toujours par brûler le joueur, même après longtemps, même après avoir essayer les exercices les plus durs, un simple mauvais geste, et voila l’être qui brûle dans les flammes de l’enfer. L’enfer, c’était Elle. Le feu, c’était elle. Et Justice, il était le joueur. Un joueur qui ne savait pas comment s’y prendre avec un feu follet, un joueur qui n’arrivait pas à manipuler autant qu’il le voulait. Justice voulait pouvoir l’avoir en son pouvoir, il la voulait pour lui. Il était encore une fois jaloux, jaloux de ceux qui pourrait avoir l’instinct suicidaire au point de s’intéresser à elle. Le chaton voulait posséder le faucon. Impossible.

    Il sentit qu’elle tombait. Il ne voulait même plus savoir sur quoi ni ou. Elle l’avait blessé dans sa fierté, il lui en voudrait. Peut-être pas longtemps, mais pour le moment, il ne préférait pas montrer ses sentiments à la belle. Que ferait-elle après ? Elle lui installerait une corde autour du cou ? Elle lui présenterait un rasoir pour se couper les veines ? A la place de cela, elle montra une rage furieuse de le vaincre, et se leva d’un bond, dans un ramdam tonitruant, renversant livres et feuilles. Sans savoir que Justice HAÏSSAIT que l’on abîme des livres… Il ne les voyait pas, mais le bruit du cuir qui tombe sur le sol, il le reconnaitrait entre mille ; Comme le jour ou ces satanés policiers avaient dédallés chez lui, pour balayer, telle un ouragan, la montagne de livres et les insectes de Jasper… Aphrodite mettait encore un point contre son camp.
    Soudainement, comme un esprit qui viendrait hanter son assassin, elle se tenait devant Justice… Avant de changer du tout au tout, et de se faire dominer par l’homme –énervé- qu’était Justice. Il ne s’attendait pas à cela. Non, pas du tout. Et que l’idée lui ai au moins traversé l’esprit, il en devenait heureux. Un sourire pouvait dès à présent se lire sur son visage, un sourire de pouvoir, pouvoir d’attirance de la jeune femme. Les rôles s’inversaient. Il n’était plus le garçon timide qui souhaitait lui parler, il n’était plus celui qu’elle avait voulu tuer, elle n’était plus la femme fatale qui le menaient par le bout de la ficelle, celle qui manipulaient à bonne aise Justice. Maintenant, elle se pliait aux volontés de ce dernier, et lui, possédait le pouvoir. Ô le pouvoir. Et ça le rendait heureux, tout simplement.

    Soudain, elle leva les poings, et frappa le torse du jeune homme, maculant son veston de sang. Un sang qu’il ne pourrait pas enlever, un sang qui constituait la marque morbide de la déesse dans son âme.

    « Je ne suis pas faible ! »

    - Tout le monde est faible, au fond de lui-même.

    Elle criait son désespoir. Et lui ? L’écoutait ? Elle se confiait à lui. C’était tout bonnement extraordinaire. Enfin, elle ne se confiait pas, mais elle montrait ses sentiments, des sentiments qu’elle avait toujours laissés au fond de sa tête, des sentiments qu’elle ne montrait jamais. C’était la haine, son sentiment de façade. Elle n’était pas vraiment comme ça… Elle était… comme tout le monde.

    « Je ne suis pas faible… »

    - Non, tu n’es pas faible, mais seulement en façade, Aphrodite. Tu es comme n’importe qui dans notre monde, tu es un humain qui connaît joies et faiblesse. C’est normal, c’est la vie…

    Elle continuait de frapper, elle continuait de vouloir montrer se qu’elle était. Et ce qu’elle n’était pas.

    « Non, c’est faux ! Je ne suis pas tout le monde… »

    Elle s’auto-persuadait de ce qu’elle pensait être elle. Mais se qu’elle pensait être, ne voulait pas dire se qu’elle était. Elle jouait à un jeu dangereux. Très dangereux. Elle effrayait, oui. Elle était belle, oui. Mais elle ne se doutait pas du pouvoir destructeur de Justice quand il était énervé. Il s’atténuerait sûrement parce que, ici, c’était à la femme qu’il aimait qu’il s’en prenait. Peut-être.

    - Si.

    Il voulait la comprendre. Il voulait la connaître. Et le seul moyen, c’était la provocation. Jamais elle n’accepterait de montrer son côté ’’caché’’ si elle ne se sentait pas en confiance. Et pour une femme dont la haine habite chaque seconde de sa vie, le seul moyen était d’y répondre.

    « Pourquoi me fais-tu cela ? Pourquoi ! »

    Il ne mit que quelque secondes à répondre, tout en haussant le ton. Pour qu’elle comprenne enfin.


    - Parce que je voudrais te comprendre !
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Sujet: Re: Et le mystère de Baudelaire nacquit...[JUSTICE] Et le mystère de Baudelaire nacquit...[JUSTICE] EmptyVen 19 Juin - 18:13

[Pas grave. Désolé pas super et un peu court =S]

Comment pouvait-elle simplement imaginer qu’il n’aimait qu’on touche à des livres ? Aphrodite ne le connaissait pas et pour la première fois de sa vie, elle s’intéressait à quelqu’un et le mode d’emploi semblait introuvable. La seule personne qui avait éveillé sa curiosité ou du moins sa fureur était l’homme qui l’avait fait enfermer ici. Le faucon vivait de liberté de mouvements et de volonté, il ne pouvait entre quatre murs comme à présent. En effet, elle ne vivait pas, elle survivait.
Oh qu’il devait se sentir puissant au-dessus d’elle ainsi. Peut-être devait-il s’en vanter auprès de Sugar ou de personnes identiques, celles qu’elle effraie. Mais le brun devrait en profitait car tout ce cinéma ne durerait pas longtemps, foi d’Aphrodite.

Il osa prononcer les mots qu’elle ne voulait pas entendre, lui confirmer ses craintes : elle était faible. Non ! Non et Non ! Impossible, improbable. Il prenait la peine de lui répondre mais pas comme elle l’aurait voulu, pourquoi n’obéissait-il pas à ses volontés ? Aphrodite décidait de tout, il n’y avait rien à redire à cela !
Il continua son petit discours, elle était comme tout le monde. Vraiment ? Aphrodite, Déesse qu’elle était, identique à tous ? Mais que faisait-il ici ? Alors elle se trompait sur les sentiments qu’elle pensait qu’il éprouvait envers elle. Pourquoi aimer un être commun aux autres ? Cela ne servait absolument à rien.

Finalement ses poings arrêtèrent leur jeu comme si cela n’avait été qu’une passade, une envie soudaine. Les mots résonnèrent dans sa tête, il voulait la comprendre, tâche fastidieuse. Même elle ne se comprenait pas, elle fouillait ses pensées et plus elle restait enfermée ici, plus elle se perdait. Lentement, la jeune fille releva la tête et planta son regard dans celui qui lui faisait face comme précédemment. On aurait pu croire qu’elle cherchait à trouver sa peur la plus secrète, son angoisse afin de lui faire subir ce qu’elle était en train de supporter, une vengeance en quelques sortes.


« Il n’y a rien à comprendre. »

Ces syllabes séparées avec exagération incarnaient pour elle la vérité, la stricte vérité et il n’y avait rien à redire à ce propos. Elle recula, passant une main dans ses cheveux, son regard se voilant de nouveau de cette haine habituelle, de cette rage cloitrée à l’intérieur d’elle-même.

« Même toi tu ne pourrais pas comprendre. »

Aphrodite faisait en quelques sortes référence à son intelligence qu’elle jalousait. Pourquoi ne trouvait-il pas un moyen de fuir cet orphelinat ? Avait-il tant envie que cela de succéder à L ? Jamais elle n’accepterait ce rôle si c’était elle, remplacé quelqu’un…n’importe quoi.
Quelques images glauques lui vinrent en tête par association d’idée, Aphrodite ne tant que justicière, dénichant les coupables de meurtres ? Ha. Cela en devenait comique. Elle serait plutôt prête à les aider !
La jeune fille lui tourna le dos, un sourire morbide sur les lèvres, non elle ne mettrait pas ses pensées à exécution, elle le savait, cela paraissait logique. Pas sur Justice. Levant sa main devant elle, Aphrodite se rendit vraiment compte qu’elle saignait, du bout des lèvres elle vînt goûter l’étrange liquide rougeâtre. Légèrement salé, le goût lui plu mais elle éloigna la plaie de sa bouche. Ses doigts recommencèrent à s’amuser avec l’aiguille à présent écarlate comme un tic afin de passer ses nerfs sur quelque chose.
Se tournant de nouveau, elle lui faisait face. Eloignés d’une soixantaine de centimètres, elle le fixa longuement comme pour lui faire comprendre que si jamais ce qu’il s’était passé ici se rependait…elle n’aurait aucune pitié. Elle porta un index à ses lèvres en signe de silence sur son sourire en coin.


« Même si tu le voulais tu ne pourrais pas… »
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Sujet: Re: Et le mystère de Baudelaire nacquit...[JUSTICE] Et le mystère de Baudelaire nacquit...[JUSTICE] EmptyDim 12 Juil - 14:12

[ JE SUIS DESOLEE DESOLEE DESOLOEE pour le retard.
Vraiment, je m'en veut horriblement, c'est horrible.
Je tenterais d'être plus rapide la prochaine fois, et en plus mon post est nul...
t'a le droit de me tirer une bale dans le crane si tu veux,
et même de m'emgueuler, je dirais rien... scuuuuuuuuuse ;_____; ]



    Oui. Il voulait la comprendre, il voulait connaître chaque recoin de son âme. Il voulait tout connaître d’elle, et ne voulait pas de ce monstre sanguinaire qui se présentait à lui, un monstre qui ne savait rien de lui-même. Il voulait explorer ses tripes, son âme. Tout. Tout… Tout en elle l’attirait comme un aimant, tout en elle n’était que don de la nature. Absolument tout.
    Du regard, elle faisait maintenant subir à Justice un interrogatoire. Elle tentait d’extirper de l’âme de Jasper la solution à tout leur problème. Un signe peut-être, quelque chose qui les aiderait tout les deux. A se comprendre l’un l’autre. Même si ils ne paraissaient peut-être pas tout les deux s’y intéresser. Encore une fois, elle mit à nu Jasper, qui ne perdait pourtant plus son sang froid. Il était Justice, il souhaitait inspirer haine à tous ceux qui croiseraient son chemin. Aphrodite ne faisait pas exception à la règle, et il souhaitait lui montrer que celui qui commandait, c’était lui, et pas cette pseudo-psychopathe aux cheveux vert émeraude. Une femme pleine de haine enfouie dans sa tête, qui devait la tirailler nuit et jour. L’adolescent étaient maintenant face à elle, qui tentait de lui extirper de son âme ses secret les mieux enfouis.

    « Il n’y a rien à comprendre. »

    - C’est bien sur ce que tu crois, pourquoi dirais-tu cela ? Tu n’es pas du genre à mentir ou à débiter des absurdités dans le but de te cacher. Tout simplement, tu ne sais pas toi-même se qu’il y a comprendre, mais il y a pourtant à comprendre.

    Et voila qu’il s’embrouillait. Il s’embrouillait terriblement. Bafouillage, hésitations, tout était maintenant contre lui, et Aphrodite le tenait maintenant à sa merci.

    « Même toi tu ne pourrais pas comprendre. »

    Elle avouait donc que certaines choses pouvaient être cachées, elle se libérait petit à petit. Et qu’insinuait-elle ? Qu’il n’était « pas assez bien » pour elle, qu’elle méritait bien mieux en tant que ‘psy’ ? Qu’il n’était qu’un jouet, qui, même en classe une, ne pourrait pas analyser aussi finement un comportement, voire même une vie toute entière ? Une simple machine à réfléchir sur des problèmes, des calculs, des choses que l’on pouvait résoudre, mais incapable de comprendre quelqu’un ? Lui, groupie de Baudelaire, l’homme qui comprenait tout, jusqu’à la mort ? Si lui était un moins que rien, alors elle… elle… elle n’était qu’une fourmi dans un monde peuplé par des singes. Un petit animal intelligent en opposition avec le plus intelligent. Elle n’était qu’une façade, un petit être froid qui cache pourtant une grande intelligence. Et Justice, lui, se considérait bien sur supérieur à cette fourmi. Il souhaitait être l’araignée qui attrape la fourmi, et qui la dévore. L’araignée qui aurait fait tomber dans son piège la fourmi. Un piège, qui, une fois qu’on y rentre, entraine alors dans ses fils la proie, qui se débat de plus en plus sans se douter que cette action ne l’enferme qu’un peu plus.
    Oh, oui, il souhaitait tellement. Mais pour l’instant, ce n’était pas le cas. Pour l’instant, c’était une sorte de ‘guerre’ de la psychologie, un être narcissique et intelligent qui souhaitait aider celle qu’il aimait : une psychopathe froide et sadique.

    Soudain, elle se retourna, et s’éloigna du jeune homme. On pouvait ressentir une sorte de victoire. Comme si elle riait aux éclats sans se faire entendre. Comme si elle pouvait le dépasser. Ou : la blague de l’année.
    Elle s’arrêta, on ne sentait plus ce rire sardonique qu’elle dégageait. Elle refit face au garçon, qui changea de comportement, et lui lança un de ses regards provoquant, tout en étant sympathique, comme si cela n’était qu’un jeu.

    « Même si tu le voulais tu ne pourrais pas… »

    Il esquissa un sourire. C’était bien peu le connaître. Mais lui, il comprenait peu à peu la jeune fille, et s’approcha d’elle, afin de ramasser à ces pieds l’insecte qui s’était maintenant déplacé près d’Aphrodite. Tout en se relevant, il leva les yeux vers elle, comme s’il la saluait, telle une reine qu’il respectait plus que tout. Toujours souriant, il tourna les talons, et s’assit, avant de reprendre sa lecture. Il déposa l’insecte près de lui, qui, pétrifié, ne bougeait plus. Et, il se retourna une nouvelle fois vers celle qui paraissait maintenant perturbée –c’est pas tout les jours que Justice adresse un sourire véritable à quelqu’un.

    - Si c’est ce que tu penses. Mais pense que personne d’autre que moi n’est capable de t’approcher sans craindre de mourir. Je suis le seul que tu n’effraie pas, te dis-tu que c’est une chance ? Je pourrais lire dans tes pensées, et je pourrais même tout savoir de toi, si je le souhaitais. J’ai une petite technique. Que même toi, tu ne parviendrais jamais à soustraire <3. Aphrodite-la-tueuse.

    Provocationn, provocation quand tu nous cherche.
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