Un après midi de pluie, un après midi bien ennuyeux pour la plupart des orphelins de la Wammy’s house. Pour la plupart certes, mais pas pour Den. Comme à son habitude, il sortait avec son grand manteau rouge sang et restait là… Pendant longtemps. Il était possible qu’il y reste toute une journée, mais c’était assez rare car il n’avait pas envie de se retrouver à l’infirmerie pendant trois jours de suite, à s’ennuyer comme jamais.

Il était donc là. Assit dans l’herbe toute aussi mouillée que lui, à regarder les gastéropodes en se demandant pourquoi justement ils étaient là, pourquoi ces immondes petites créatures existaient. Au début, un grand nombre de profs lui avait dit de ne pas rester là, mais puisqu’il n’avait rien dans le règlement qui l’en obligeait, ils finirent par le laisser. Il pouvait alors enfin profiter de l’air, de la pluie, de beaucoup de choses de dehors qu’il devait apprendre à connaître. Il n’était pas prêt de s’en lasser. Beaucoup d’années perdues…Sans une seule goutte de pluie.

Au bout de quelques heures d’admiration, le jeune homme, trempé jusqu’aux os, décida de rentrer, pas par plaisir, mais parce qu’il ne sentait plus ses pieds, et qu’il préférait ne pas prendre de risques. Il poussa donc la grande porte en bois qui séparait le parc de l’intérieur. Il erra d’abord un peu dans les couloirs histoire de ne pas tremper sa chambre, puis il passa lentement à côté de la « Common Room » qui était certainement remplie, vu le chahut qui s’en échappait. Den avançait lentement, en regardant ses bottes, qui faisaient un crissement trahissant leur salissure et leur humidité et qui mouillaient le couloir à chacun de ses pas. Puis il passa à côté du réfectoire, qui à l’évidence était occupé par quelqu’un, car de la lumière s’échappait de l’entrouverture de la porte.

Den ne prit pas la peine de regarder, bien trop occupé dans la contemplation de ses chaussures. C’est alors qu’un « BOOM » se fit entendre, suivit d’un petit mot de surprise. Den s’arrêta dans sa marche. On entendait plus que les gouttelettes qui ruisselaient sur lui, pour venir clapoter sur le sol. Il releva finalement la tête en soupirant. La curiosité de l’homme était décidemment un bien vilain défaut. Il retourna sur ses pas, et poussa la porte de sa main humide. Il fut surpris de voir une fille qu’il ne connaissait pas, qui lui rappelait l’albinos, car elle en était à l’évidence une, étalée dans une position assez humiliante pour elle, par terre.

Mais ce n’était pas tout. La table qui était à côté d’elle, était couverte d’origamis de toutes sortes. Des animaux, des formes, des objets…Beaucoup de choses, toutes différentes les unes des autres. Il les observa pendant un temps, puis détourna le regard vers la salle. Elle était vide. A l’évidence, cette fille venait de passer son temps à faire ces formes en papier, par ennui certainement, mais ce n’était pas à la portée de tout le monde.

Den se posa sur un banc en face en soupirant. Il ruisselait toujours autant sur le bois, mais cela ne semblait absolument pas le gêner. Il enleva sa couronne qu’il posa à côté de lui sur le banc. Il secoua un peu ses cheveux, et reposa sa couronne bien en travers, comme il aimait la mettre. Finalement, il croisa les jambes, et regarda ses ongles vernis de rouge, d’un air passablement ennuyé. Finalement il relâcha son regard sur la jeune fille par terre.

Den : Je crois qu’il serait tant que tu te relève non ? Je veux bien t’aider, mais il se pourrait que je te mouille plus qu’autre chose, tu ne crois pas ?

Mais après tout, Den s’était promis une chose : Aider quiconque en avait besoin, et cela pour rattraper son erreur, alors il le fallait, il fallait qu’il l’aide. Toute aide si petite soit-elle en est une. Aussi il se releva et se posta devant la jeune albinos, puis lui tendit la main, pensant vaguement à Near.

Den : Je m’appelle Den. Un coup de main ?

Orchid : Hooooo! Le jeune prince est tout mouillé! Effectivement! C’est fort dommage! Espérons que votre belle couronne ne vienne pas à rouiller! Ho? Non non... le Prince Den ne peut me tendre sa main, la mienne est écorchée et je le souillerais! Ce serait inconvenant de la part de l'un de ses sujets!

Den baissa sa main, vaguement agacé. Est-ce qu’elle se moquait de lui ? Sa couronne était passé nombre de fois sous l’eau, et elle n’était pas du genre à rouiller. Décidément, tout le monde s’était passé le mot pour l’appeler « prince ». Mais bon, finalement, il y avait assez pire comme surnom, alors il s’y faisait. De toute façon, que faire d’autre ?! Les gens ne s’habituaient pas à sa couronne, alors autant s’habituer lui-même à ces surnoms débiles, quels qu’ils soient.

Il n’eut pas le temps de répondre que la jeune fille leva sa main devant elle, montrant quelques écorchures, assez petites. Du sang cherchait à s’en échapper en vain. A l’évidence, le pavé dur du sol avait provoqué cette blessure. Den n’eut aucune réaction. Cette fille…Voulait-elle vraiment lui faire croire que ces écorchures insignifiantes allaient le « souiller » ? Décidément, cette fille était soit en train de vraiment se moquer de lui, soit tout simplement entrain de le confondre avec un vrai prince. Et puis, comment connaissait-elle son nom cette fille ?! Alors que Den lui, ne connaissait même pas le sien.

La jeune fille n’attendit aucune réponse immédiate, et se redressa un peu, restant tout de même assise sur le sol. Ses genoux visibles avaient apparemment soufferts aussi de la chute. Il l’a dévisagea, ayant un peu pitié de la demoiselle qui avait l’air amochée de partout.

*Celle-là alors…Elle n’a pas l’air douée pour se rétamer ainsi… Sans parler de toutes les blessures qu’elle s’est faite rien qu’en tombant.*

Justement, cette dernière se mit un peu à s’agiter avant de se pencher en avant, comme pour lui confier un secret. Den ne bougea pas d’un poil : Si elle croyait qu’il allait se pencher pour son bon plaisir, elle pouvait bien rêver.

Orchid : Je me nomme Orchid jeune prince... Je serais votre fidèle. Pourquoi être tout mouillé? Avez-vous donc été surpris par la pluie? Votre pauvre manteau risque de s'abîmer... J'ai quelque mouchoir dans mon sac, en souhaitez-vous un pour votre visage?

Den ne répondit pas tout de suite, mais il se posa par terre, assit en tailleur, avant de s’accouder sur l’un de ses genoux. Il regarda un instant ailleurs, puis tourna son regard vers la jeune fille.

Den : Bon, Orchid donc. Déjà, pourquoi vouloir être ma fidèle ? Je ne t’ais jamais rien demandé de tel, et je ne pense pas que ce soit le genre de choses qui enchantent les gens. Ensuite, non que le fait que tu m’appelles « jeune prince » me dérange, mais il me semble que jusqu’à preuve du contraire, je n’en suis pas un.

Il montra de sa main libre sa couronne en la tapotant distraitement.

Den : Cet ornement ne représente que la douleur de mon passé. Mais après tout, cela ne te regarde absolument pas. Maintenant, il est bizarre que tu ne l’ais jamais remarqué, mais je passe ma vie dehors. Qu’il fasse beau ou nuageux. De plus, la pluie est le moment que je préfère car en fait… La pluie est ma meilleure amie.

Il sourit vaguement à sa propre remarque puis reprit.

Den : Mon manteau, risque peut-être de légèrement s’abîmer, mais je peux te garantir que j’y ais mis pas mal de mes économies, aussi, j’espère qu’il tiendra au moins un an. Et puis, je ne veux pas de mouchoir. Pourquoi, la raison est simple. Lorsque quelqu’un que tu aime beaucoup t’embrasse sur le visage, est-ce que tu te l’essuie juste après, non, je ne pense pas. Et cela est valable dans beaucoup d’autres situations. Je le pense vraiment.

Puis il soupira doucement, comme si il avait dit tout ce qu’il avait à dire. Il posa ensuite ses mains derrière lui, et écouta le son de la pluie qui battait aux fenêtres. Soudain, il sembla se rappeler quelque chose, et tourna son regard vers Orchid avant de sourire légèrement.

Den : Oh, et ne me vouvoie plus s’il te plait, c’est très gênant. ( Il arrêta de sourire et la fixa )
Evidemment, si tout ceci n’est que moquerie envers moi, sache que ce genre de choses, j’y suis habitué, et que je n’en ais strictement rien à faire. Et puis, maintenant dis moi. Comment connais-tu mon nom ?

La jeune fille sembla méditer pendant un long moment et Den se demanda si il ne ferait pas mieux de la laisser. Maintenant qu’il pouvait la voir la tête relevée, une chose était sure. Cette fille était décidément très [ pour ne pas dire trop ] bizarre. A côté d’elle, Breathless devenait la fille la plus normale qu’il soit possible de trouver. Quoi que…Depuis qu’il l’avait vue prête à frapper un garçon, il était clair qu’elle n’était pas terrienne.

Mais passons, pour l’instant, il inspectait la jeune fille encore assise par terre. Cette dernière la fixait, de ses yeux rouges. Den n’avait jamais vue de tels yeux rouges, et c’était très étrange. Ces yeux ne faisaient pas froid dans le dos, mais presque. Il y avait quelque chose d’effrayant et en même temps d’assez intriguant là-dedans. C’était pour la deuxième solution que Den restait là, sans pouvoir décrypter quoi que ce soit dans le regard de la jeune fille. Autrement, il serait partit depuis longtemps. Si Den avait bien horreur de quelque chose, c’était bien de ne pas comprendre. Et justement cette fille, il ne l’a comprenait pas vraiment. Alors maintenant, il espérait tout de même qu’elle allait lui apprendre quelque chose d’elle. De sa façon de faire. De sa façon d’être.

A présent, il ne comprenait pas pourquoi elle lui parlait de vrai prince. Y croyait-elle vraiment ? Les nombreux gens qui l’appelaient comme ça se moquaient plus de sa couronne qu’autre chose. Mais cette fille insistait un peu trop pour une vague plaisanterie. Où alors, ce petit jeu l’amusait vraiment, ce qui serait tout à fait stupide. Pourtant, cela n’avait pas l’air d’être de son genre. Et dans tous les cas, il était très flatteur de dire à Den qu’il avait réellement l’allure d’un prince, car c’était tout à fait réel ! [ Du moins, c’est ce qu’il se disait] Mais lorsqu’elle lui dit qu’il avait la noblesse d’un prince de par l’âme, Den se retint tant bien que mal de la remercier et ignora comme il put sa remarque avant de reprendre.

Finalement, la jeune albinos écouta attentivement Den lorsqu’il reprit son long discours, sans s’arrêter. Il était assez rare de le voir parler autant, mais il continuait, trop curieux pour oublier cette jeune fille énigmatique. Cette fois-ci elle ne répondit que quelques secondes après les paroles de Den.

Orchid : Ho, je vois je vois. On n’essuie pas un baiser? Je ne sais pas.... je n'ai aucun souvenir de cet ordre là. Mais maintenant que tu le dis, je n'ai jamais vu quiconque le faire....quoique? Dans l'ancien orphelinat dont je suis issue, un enfant venait de se faire adopter et il a vivement essuyer sa joue face au baiser de sa nouvelle mère. Ceci n'est que l'unique exemple contraire que je possède.

Den sourit un peu, assez content qu’elle ait à peu près compris de quoi voulait-il parler. Il était clair que si quelqu’un qu’il n’aimait pas l’embrassait, Den s’essuierait certainement le visage. Maintenant qu’il connaissait l’aboutissement de cette métaphore, il savait qu’ainsi on pouvait en déduire qui on aimait, et qui on n’aimait pas. Oui, à présent, si sa mère l’embrassait sur la joue, Den se serait certainement essuyé le visage, ou même, il ne se serait pas laissé faire. Et de même pour son père. Et Alice… Sa sœur, il garderait ce baiser au fond de son cœur pour toujours, il ne l’essuierait pas. Il se demandait si il devait en parler à cette jeune fille. Elle avait l’air malgré son air bizarre, assez gentille. Il décida de finalement en parler.

Den : Je ne connais pas beaucoup de choses à propos de la famille et de l’amitié, mais je suppose que cet orphelin ne voulait pas accepter cette nouvelle mère, car il aimait trop l’ancienne. Dans ce cas, cet exemple ne correspond pas au mien, car l’orphelin n’aimerait pas cette personne. D’ailleurs, sache que si tu veux savoir qui tu aimes, demande toi après quel embrassade tu t’essuierais la joue.

Après avoir eut une hésitation, Den dit à la jeune fille que si tout cela n’était que moquerie, il s’en fichait éperdument. Mais la jeune fille s’approcha bizarrement de Den, en se décollant du sol, et ce dernier se recula légèrement en arrière, par réflexe défensif. La jeune fille passa un bras derrière Den, et il écarquilla les yeux, trop surpris pour pouvoir réagir. Mais finalement, Orchid attrapa le morceau de papier qui était par terre, derrière Den. A l’évidence, les cheveux de Den, ou même son manteau avaient trempé ce papier. Il se sentit un peu gêné de lui avoir mouillé ce bout de feuille, et il regarda distraitement sur le côté, s’apprêtant à s’excuser. Mais la fille se mit à murmurer.

Orchid : Je ne me moque jamais jeune prince... cela serait indigne de moi.

Den s’étonna de cette réponse. Indigne d’elle ? Il ne comprenait toujours pas. Il avait décidément l’impression que plus ils parlaient, plus le flou se refermait autour de cette jeune fille. Cette dernière se laissa d’ailleurs tomber sur le sol froid, et une moue s’afficha sur son visage, sûrement parce qu’elle avait remarqué l’état de son papier. Den se sentit à nouveau gêné, et esquissa un « pardon » assez discret, lorsque la jeune fille laissa tomber son papier pour retourner son regard vers Den. Ce dernier lui demanda alors comment connaissait-elle son nom, et la jeune fille sourit.

Orchid :Hoooo! Telle la brise, les noms se perdent, vont et viennent dans les couloirs de l'orphelinat... On entend beaucoup de choses lorsque l'on se perd ou que l'on se voit enfermer dans les toilettes des filles. Il suffit de tendre l'oreille pour savoir... Et étant nouvelle, aucune connaissance, je me dois de faire attention. Prudence! Prudence! Maintenant je sais qu'un prince est enfermé en ces lieux, ainsi que des commères.

Vraiment ? Den n’écoutait pas vraiment les gens, alors, il ne savait pas qui connaissait qui ou qui ragotait sur qui, et cela lui était bien égal. Den se demandait qu’elle serait l’état d’une conversation entre Near et Orchid. Ces deux albinos se ressemblaient beaucoup. Enfermés dans les toilettes, très étranges tous les deux, indescriptibles. Pour le moment, Den aurait bien aimé en savoir un peu plus sur Orchid, seulement, il semblait qu’elle ne savait que répondre à des questions et n’avait pas l’air très décidée à parler d’elle-même. Den osa tout de même.

Den : Maintenant que nous sommes-là, pourquoi ne pas me parler un peu de toi ?

La jeune fille ouvra de grands yeux ronds, étrangement surprise. Elle se pointa du doigt, d’où Den soutira quelque chose comme « Moi ? ». Il soupira un peu, et montra les alentours pour lui montrer qu’il n’y avait absolument personne à par eux, puis il plongea son regard dans celui de l’albinos aux yeux rouges, quelque peu dérangé par la réaction de la jeune fille. Den avait l’impression bizarre que cette question ne lui avait jamais été posée. Pourtant, c’était une question on ne peut plus commune. Den se rappelait très bien que depuis qu’il était arrivé ici, on lui avait souvent posé cette question, et il l’avait tout autant posée. Cette fille n’avait encore discuté avec personne ? Il n’eut pas le temps d’y réfléchir plus, que la jeune fille s’exprima.

Orchid : Ho? Parlez de moi? Et bien..... Je ne sais pas. Mmmmmm....C'est bien la première fois que quelqu'un souhaite cela. Désires-tu savoir quelque chose de précis jeune prince? Mmmmmm.

Pas spécialement. Il n’avait pas d’arrière-pensées, lorsqu’il lui avait posé cette question. La jeune fille semblait à présent réfléchir à cette demande qui paraissait pourtant si facile. Ou elle ne voulait pas parler de son passé, ou son enfance était trop loin pour qu’elle s’en souvienne, ce qui dans un sens, était assez bizarre, puisque Den lui, se rappelait des moindres détails, si ce n’est sa toute enfance. Quand à la jeune fille, elle semblait toujours réfléchir, quand tout à coup, elle leva son index, fière d’elle et souriante.

Orchid : Hoooo!! Je sais! Je sais! Euuuuuu..... Je suis Irlandaise!!!! J'ai vécu dans un autre orphelinat avant de venir ici....et puis.... je crois que c'est tout.

Elle conserva son sourire après sa phrase.

Den pencha légèrement la tête de côté. La jeune albinos avait vraiment une mémoire de poisson rouge, finalement. Le garçon à la couronne s’accouda à nouveau sur un de ses genoux, histoire de réfléchir un instant. Il était quand même bizarre qu’elle réfléchisse autant pour une question telle que celle-ci. Peut-être fallait-il qu’il précise ce qu’il voulait dire.

Den : Vraiment ?! Hem…Je veux dire, tu as des frères…Ou des… (Il se força comme il pu à continuer la phrase, en dirigeant un regard fuyant vers la droite)…sœurs ?

Puis il s’attrista l’espace d’une seconde, et retourna un visage souriant vers la jeune fille. Cette dernière ne répondit pas. Den soupira presque, puis finalement, se dit qu’il était normal de lui laisser le temps de réfléchir à la question. Il commençait presque à s’habituer à une réponse assez tardive de la part de la jeune fille. Après tout, chacun avait ses défauts. Néanmoins, il semblait à Den que l’albinos prenait presque son temps pour répondre. Mais de toute façon, ils avaient tout leur temps, alors pourquoi pas. Cette perspective enchantait Den dans le sens ou personne ne le surprendrait trempé dans les couloirs, ou même, il ne mouillerait pas sa chambre, comme certaines autres fois. Un mauvais souvenir lui revint à cette pensée. Il avait horreur de devoir tout nettoyer en sachant pertinemment que c’était uniquement de sa faute, alors, pour une fois, il allait être sec, c’était décidé.

La jeune fille en face de lui n’avait pas l’air de vouloir répondre tout de suite, ou même de ne pas répondre du tout, aussi, Den se releva lentement, et regarda la marée qu’il avait laissé au passage en sifflant un « tsss » agacé. Il se dirigea, les mains plongées dans ses poches humides, vers le radiateur le plus proche, et finalement s’y appuya. Après un instant, il retira son manteau et le lança négligemment sur le radiateur, avant de rappuyer son frêle corps contre la chaleur du radiateur. Son inlassable pull à rayures semblait se réchauffer lentement. Den ferma les yeux un instant, puis les rouvrit en direction de l’albinos toujours assise.

Den : Rapproche-toi, parce que je n’ais pas bien entendu ta réponse, tu est trop loin.

En réalité, Den n’avait même entendu rien du tout, et la jeune fille n’avait certainement rien dit. Mais cela lui permettait de lui faire comprendre qu’il serait peut-être temps qu’elle songe à lui répondre, histoire qu’il ne croit pas qu’il parle dans le vent.

La jeune fille sembla enfin réagir, et c’est les joues un peu rosies qu’elle se leva maladroitement sur ses deux jambes. Den, en attendant qu’elle daigne réajuster sa jupe un peu trop relevée, lissa ses cheveux d’une main adroite pour qu’ils ne paraissent pas emmêlés lorsqu’ils seraient totalement secs. L’albinos sembla finalement tapoter les plis de sa jupe, et c’est sous l’étonnement du jeune garçon à la couronne que de la poussière en sortit. Il arrêta son lissage intensif et regarda la mince fumée s’échapper de la jupe, totalement décontenancé par la scène. Cependant, il ne fit aucun commentaire car la jeune fille sembla retrouver le sourire et se dirigea vers lui d’un pas joyeux. Lorsqu’elle arriva devant Den, il remarqua finalement qu’elle s’était saisie au passage d’un morceau de papier, mais n’eut pas le temps d’y réfléchir, car la demoiselle lui répondit, tout en commençant à manipuler étrangement le petit bout de feuille.

Orchid : Jeune prince, la simple fille de chambre que je suis n'a pas de famille d'aucune sorte, ou m'est inconnue. Par contre, je pourrais être presque sure de n'avoir aucun frère, ni sœur.

Den entendait en même temps le froissement du papier entre les doigts habiles de la jeune fille. Un son étrange certes, mais intriguant en même temps. Le jeune garçon pencha légèrement la tête sur le côté. Aucune famille vraiment ? Cette réponse avait tant de sens. Il pouvait être possible, comme la plupart des orphelins de cet établissement, que Orchid ait tout simplement perdu sa famille. Tous ceux qui étaient dans ce cas ne prenaient cette réponse que dans ce sens. Les quelques rares qui étaient comme Den, eux, pouvaient le voir autrement. Pourquoi, et bien c’était tout simplement parce que ce jeune garçon avec une couronne n’avait en fait jamais réellement perdu ses parents. Il ne les avait perdus que dans son cœur. Oubliés à tout jamais, cachés dans la partie sombre, cette partie qui brouillait de flou tout ce dont il ne voulait se rappeler de son passé. Oui, si Den avait choisit, il aurait prit l’oubli. Un simple oubli. Malheureusement, on n’oublie pas tout ce qu’on souhaite lorsqu’on le souhaite, et Den n’avait rien oublié. Au contraire, chaque instant de sa journée lui rappelait les pires moments qu’il avait pu subir. Il souffrait intérieurement, voilà tout.

La voix de Orchid le ramena à la réalité. Elle venait de lui demander si lui, il avait des frères ou des sœurs. Den sourit un peu, mais son cœur se serra. Oui, il avait une sœur. Il en avait toujours eu une. Une belle demoiselle avec de longs cheveux blonds, et de jolis yeux bleus semblables aux cieux comme il est rare de trouver. Du moins, il avait eu. Mais voilà, Den avait toujours pensé encore avoir sa sœur. Il avait toujours cru, que depuis le soir de sa mort, le soir où il s’était convaincu, tant il ne le souhaitait pas, qu’elle n’était pas morte. Pour Den, sa sœur était encore bel et bien vivante, quelque part. Mais ce n’était pas le cas. Si jamais un jour il venait à l’apprendre, peut-être qu’il ne pourrait l’accepter, et qui sait ce qu’il pourrait faire…

Un dernier froissement se fit entendre, et Den leva les yeux vers le visage souriant de la jeune fille. Son regard s’en détacha et il s’attarda sur le papier qu’elle tenait en main. Une jolie fleur, une rose, pour être précis, se tenait dans sa main. Elle le tendait amicalement vers Den.

Orchid : Bien maigre cadeau pour le jeune prince, néanmoins, même si elle manque de couleur, elle ne se fanera pas. Ho! Par contre, faite attention à votre royal postérieur, à trop rester assis sur le radiateur, pour pourriez vous brûler! Cela serait bien dommage.

Den la prit délicatement entre ses doigts à présent secs, et sourit. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait reçu de cadeau, et il en fut d’autant plus heureux. Une fleur…Sa sœur, il l’a voyait comme une fleur. Une jolie fleur. Orchid était finalement plus gentille qu’elle n’en paraissait. Den se dégagea du radiateur, sentant en effet que ses fesses commençaient légèrement à le picoter. Dans un grand sourire, il s’approcha de la demoiselle et se saisit de la fine main qui lui était toujours tendue pour la retourner, paume vers le sol. Finalement, il fit une révérence, et déposa un baiser sur la main qu’il sentait encore écorchée, et se releva, un sourire aux lèvres, et prononça ces mots solennellement, mais sincèrement.

Den : Chère demoiselle, cela faisait longtemps que je n’avais point reçu de cadeau tel que le votre. Et sachez, que la rose blanche est le symbole de l’amour pur et raffiné, de l'innocence et du secret. Vous m’en voyez flatté.

Puis il lâcha lentement la jeune fille et s’assit sur une chaise a proximité pour admirer sa fleur, avant de se retourner vers l’albinos n’ayant toujours pas changé de place.

Den : Merci, vraiment. Je ne pensais pas que ce livre sur les fleurs me servirait un jour. Comme quoi, la lecture est utile à tous.



[ loool j’ai cherché sur Internet pour les roses x’D ]

La jeune albinos sembla méditer quelques secondes sur ce que Den venait de dire, puis finalement le sourire qu’elle arborait laissa place à une expression qui marquait qu’elle venait de finir ses pensées.

Orchid : Les livres! Les livres!! Ce sont de magnifiques puits de connaissance! J'ai toujours aimé lire! Savez-vous si à la bibliothèque il s'y trouve un bouquin sur les fleurs comme le vôtre? Je serais curieuse de voir ce qu'ils en disent de plus. Mmmmm... Oui oui, curieuse.

Den retourna un regard surpris vers la jeune fille qui s’était remise à sourire. En effet, il y’avait vraiment ce livre dans la bibliothèque. D’ailleurs, c’était dans ce livre qu’il avait lut ces informations concernant les roses, il en était presque sur. Den était ce genre de garçon qui aimait beaucoup lire. Il avait lut beaucoup de livres de la bibliothèque, et ne s’en été jamais lassé. Il avait toujours voulu se saisir d’un de ces anciens ouvrages, ceux que l’on savait dur à lire et très abîmés rien qu’à la couverture. Néanmoins, la plupart de ces œuvres avaient étés écrites en latin, et n’avaient pas étés traduites. Den avait fait un peu de latin auparavant, mais rien de bien méchant. Il ne se voyait pas traduire tout un livre écrit d’une belle écriture, avec des comparaisons et des métaphores. Il mettrait surtout plus de temps à le traduire qu’il n’en profiterait, et tout ce à quoi cela lui servirait serait qu’il soit dégoûté des livres. Et puis, le latin n’était pas la seule barrière entre lui et la lecture. Oui, parce que voyez vous, dans une bibliothèque, il y’a souvent un bibliothécaire. En fait, Nikolaï n’était pas méchant, non, le problème était plutôt sa capacité à énerver Den dès qu’il en avait l’occasion. Le jeune garçon ne le supportait pas. Du moins, il ne pouvait pas supporter ses tests en tout genre et ses blagues pas drôles.

Den fit une grimace en pensant à lui. Décidément, c’était vraiment le genre de personne qu’il avait besoin d’éviter. Il ne se sentait pas de rester en permanence dans la bibliothèque à côté de quelqu’un qui ne ferait que rigoler seul ou le déranger. Mais pour le moment, il n’avait vraiment, mais absolument pas envie de penser à lui.

L’albinos quand à elle, s’était à présent subitement saisie du long manteau rouge sang du jeune garçon qui était posé sur le radiateur. Den fronça les sourcils. Il n’aimait pas tellement qu’on touche à ses affaires sans son autorisation. Pas parce qu’il avait peur que ses affaires soient abîmées, mais surtout parce qu’il n’aimait pas sentir une odeur inconnue sur ses affaires. Mais l’albinos s’approcha de lui, et lui tendit le manteau qui semblait encore un peu humide. Den la regarda, perplexe, mais la jeune fille mit fin à ses pensées.

Orchid : Tenez jeune prince. Il pourrait brûler si vous veniez à l'oublier. Cela serait bien dommage. Ho!!! Je pourrais vous faire une fleur à mettre dans la poche de votre veste, pour la décorer! J'ai peut-être des feuilles de couleur dans mon cartable. Est-ce que cela pourrait vous plaire?

Den sourit finalement lorsqu’elle eut finit sa phrase. C’était donc cela. Le jeune garçon tendit la main, et remit son manteau encore un peu humide. De toute façon, il avait l’habitude de porter des vêtements mouillés. La jeune fille qui lui souriait de nouveau était finalement vraiment gentille. Bizarre certes, mais gentille. Den se demandait si un jour ils pourraient être amis. Sûrement pas si elle continuait de le vouvoyer. Cela lui paraissait trop gênant pour qu’il la laisse continuer ainsi. Den soupira un peu, les yeux fermés, puis il se saisit de la main de l’albinos et la tira vers lui pour qu’elle s’asseye à ses côtés.

Den : Arrête, je t’ais dis de ne pas me vouvoyer. En tous cas, merci... Pour le manteau.

Puis il enroula ses colliers lentement autour de ses doigts inoccupés et repensa à la fin de la phrase de l’albinos. Une fleur à mettre dans la poche de sa veste, hein ? Il n’avait jamais pensé à une telle chose. Cela faisait démodé et très ancien. Ce n’était pas du tout le genre de Den. Néanmoins…Il était possible que cette fleur fasse très joli dans sa poche. Après maintes réflexions, Den parla à nouveau.

Den : Pourquoi pas, pour la fleur. Je suis d’accord. Mais ne crois-tu pas que quand j’irais sous la pluie, la fleur s’abîmera? Je m’en voudrais si c’est le cas, et je n’irais plus voir la pluie…

Cette vision des choses fit apparaître des yeux attristés sur le visage de Den. Il voulait continuer à aller voir la pluie. Il voulait encore rentrer de ces longs dimanche pluvieux trempé dans la Wammy’s, et entendre le bruit désagréable de ses bottes sur le sol. Il voulait sentir ses vêtements trempés contre son corps, et il voulait se demander encore et encore pourquoi il y avait des escargots lorsque la pluie était passée. Tout ce qui concernait la pluie l’enchantait, il ne pouvait pas se résoudre à la perdre. Finalement, Den regarda la jeune fille, et essaya de sourire comme il put.

Den : Fait comme bon te semble.

La jeune albinos déposa lentement son index sur sa bouche, puis leva les yeux au ciel avec un air malicieux, ayant l’air d’avoir eut une idée qui pourrait régler le dilemme.

Orchid : Hmmm... en effet... que voilà un bien pénible dilemme. Mais Prince, vois-tu? Il y a une solution. Si tu m'accordes un peu de temps, je pourrais te faire une fleur plastifiée! Comme ça, Den le prince pourra aller sous la pluie, avec une fleur qui ne peut pas faner en poche! Est-ce que cela pourra régler le problème?

Den releva la tête, un peu d’espoir se lisant sur son visage. Finalement, cette bien étrange fille n’était peut-être pas si dérangée qu’elle paraissait. Ou du moins, elle pouvait se montrer bien intelligente parfois. Même si le QI ne comptait pas tant que ça, après tout, l’albinos aux yeux rouges se trouvait dans la seconde classe, et ses facultés étaient donc supérieures à celles de Den. Ce dernier savait accepter la différence de niveau, bien que sa petite fierté en prenait un coup. Il releva la tête vers la jeune fille, mais après avoir marmonné quelques paroles pour elle-même, il semblait qu’elle était repartie dans ses pensées. Den soupira, en souriant un peu, puis s’accouda sur la table en la regardant, histoire qu'elle le remarque. Voyant que la jeune fille ne semblait pas vraiment décidée à sortir de sa réflexion, Den se rapprocha un peu d’elle et tapota doucement de son index sur sa tête.

Den : Allons, allons, tu pars souvent dans tes pensées toi, non ? Reste parmi nous, lorsque quelqu’un te parle.

Il ne voulait pas vraiment lui faire la morale, et encore moins lui dire ce qu’elle avait à faire, mais il lui donnait simplement un conseil. Juste un conseil, rien de plus, rien de moins. Après tout, il n’aimait pas qu’on lui dise ce qu’il devait faire, encore moins qu'on essaye de le changer, il n’allait pas faire de même avec les autres. Finalement il sourit un peu, et un peu gêné de la forcer à faire quelque chose pour lui, il croisa les bras sur la table et y plongea sa tête.

Den : Pour la fleur…Je ne veux pas te forcer…Mais ça serait sympa.

Notre « prince d’argent » était comme ça, oui. Il aimait aider, mais il n’aimait pas qu’on l’aide. Le moindre service à son égard le gênait, et ce sentiment, il n’aimait pas le ressentir. Etait-ce de la timidité ? Den n’en savait rien, mais il avait bien changé depuis son arrivée ici. Il s’était fait des amis, il avait réapprit à dessiner et des fois, il se sentait gêné. Ce sentiment le dérangeait de trop. Il préférait presque être en colère. Pourquoi, alors que ces deux sentiments n’avaient aucun rapport ? Parce qu’ « être gêné » c’était quelque chose qui ne se contrôlait pas. Et Den, n’aimait pas ne pas contrôler ce qu'il pouvait ressentir. Lorsqu’il s’énervait, le contrôle de lui-même était peut-être un peu difficile, mais au moins, possible. Le contrôle typique de l’énervement, c’était le calme. Ce sentiment, qui n’en était pas vraiment un, était le typique de Den. La plupart du temps, il était calme. Mais il arrivait quelques fois où ce calme laissait place à une colère noire. Dans ce cas, Den devenait mauvais, voir sadique. Le genre de moment ou il ne valait mieux pas lui adresser la parole. Néanmoins, au fil du temps, ces passages s'étaient réellement calmés. Maiis passons, restons donc sur notre histoire.

La jeune demoiselle n’avait toujours pas dit un seul mot, et le silence qui régnait dans la pièce ne faisait qu’augmenter la gêne, qui devait de plus en plus se lire sur le visage du jeune garçon. Soudain, il releva la tête, les joues rouges, et s’exclama :

Den : Mais si tu ne veux pas; Alors laisse, ce n’est pas grave ! Je me débrouillerais, je ne veux pas te prendre du temps ! Je…Ne veux pas te déranger...

Le jeune garçon rabaissa les yeux sur la table, et s'accouda de nouveau sur sa main droite. Puis, les yeux dans le vague, il souffla sur une miette de pain qui trainait sur la table, en attendant une réponse. Den finalement, quoi qu'il en dise, était quelqu'un qui se laissait facilement avoir par tous les sentiments de notre bon monde.

[ Désolée, >< J'ai mis longtemps et c'est pas très long! ]

Pendant un instant, il sembla à Den que la jeune fille lui adressait un regard emplit de sympathie. Il s'en sentit d'autant plus gêné mais ne laissa rien apparaître car il regarda vers la fenêtre histoire de penser à autre chose. La pluie tombait encore à grosses gouttes. Den sembla déjà perdu dans ses pensées mais la jeune fille à ses côtés le ramena à la réalité.

Orchid : Tu sais, cela ne me gênes pas du tout, je ne fais pas grand chose de mon temps. Au contraire, cela va me permettre de m'occuper, surtout que maintenant, je sais que ce travail là me permettra de faire plaisir à quelqu'un, alors cela sera avec le sourire que je le ferais, une fois de plus! Hahahaha! Les filles comme moi, on ne les dérange jamais vraiment de toute façon! Hihi.

Den retourna un regard étrangement étonné vers Orchid. A vrai dire, il n'y avait pas grand monde qui essayait de faire plaisir à Den. Ou plutôt, il n'y avait pas grand monde qui voulait lui faire plaisir. Il faut dire qu'il n'était pas très doué pour se faire des amis, ayant trop peu d'expérience, il faisait ou disait toujours quelque chose au mauvais moment. Ou bien encore, lorsque que quelque chose lui rappelait sa sœur, ses émotions se déchainaient à l'extrême. Généralement il ressentait de la tristesse, et s'en allait s'en crier gare, certainement pour oublier. D'autres fois il s'énervait soudainement et brisait tout début d'amitié, quelle qu'elle soit. De plus, son impro laissait à désirer, et il ne fallait même pas essayer de miser sur sa chance.

Finalement, il ne le faisait pas vraiment exprès. Seulement, après ça, il n'allait certainement pas aller s'excuser. Oh non! Sa fierté en prendrait un coup. Sa fierté oui...C'était vraiment quelqu'un de fier. Il se vexait assez facilement. Malgré cela, malgré cette maladresse, Den savait quand on pouvait remercier quelqu'un.

Il se remit soudainement debout et refit sa fameuse révérence devant la demoiselle, puis il se redressa et lui sourit.

Den : Merci. Vraiment. Tu es une personne très admirable et gentille. De nos jours, on n'en croise plus beaucoup. Je suis enchanté d'avoir fait ta connaissance.

Il se releva et se dirigea vers son manteau pour s'en saisir, et lorsqu'il voulu repartir vers la porte d'entrée, il glissa malencontreusement sur une flaque d'eau, qui, soit dit en passant, avait été faite par Den lui-même. Il tomba à plat ventre sur le sol, détruisant en l'espace d'une demie seconde toute la classe qu'on avait put lui donner durant toute cette rencontre. Il se releva comme il put, légèrement énervé, et se retourna pour jeter un regard en coin à Orchid. Elle le fixait avec une expression indescriptible. Il était clair qu'elle avait tout vu. Den marcha rapidement vers elle et pencha la tête en sa direction, un air de quelqu'un qui veut faire oublier quelque chose sur le visage.

Den : Finalement, je reste. Et concernant ce que t'as vu...Oublie.

Il déposa son manteau à sa place précédente et revint se poster devant la demoiselle qui ne semblait pas avoir l'intention de réagir positivement à la scène qui venait de se passer. Den secoua ses cheveux histoire de les faire sécher un peu plus vite et tendit une main amicale à Orchid, un grand sourire sur les lèvres.

Den : A part ça, amis?




[ Merci mais là j'ai plus d'un mois de retard ! *se tue* T___T Désolée, désolée, encore. ]

Den, la main toujours dans le vide, attendait patiemment une réponse plutôt positive. Comme par exemple un serrage de main ponctué d’un oui. C’est ce qui aurait été le plus simple. Néanmoins, si les choses s’étaient passées comme ceci, Den n’aurait pas appris cela. Les choses ne paraissent pas claires, mais vous allez comprendre.

Orchid donc, au lieu de se saisir de la fine main blanche du prince d’argent, s’en était saisie pour l’examiner sous toutes ses coutures. Den haussa un sourcil, se demandant bien qu’est-ce qu’elle pouvait être entrain de faire. La jeune fille, après cette observation détaillée, s’empara doucement de son autre main. Den compris alors, et la phrase suivante d’Orchid ne fit que confirmer sa pensée.

Orchid : Hooooooooo! Tu ne t'es pas fait mal!! Tu n'as aucune plaie!!! Hoooo! Tu as abîmé ton pantalon!!! Tu es sûr d'aller bien Prince???

Le Den en tant normal, n’aurait certainement pas réagit très bien à cette inquiétude inutile pour lui-même. Parce que si lui aidait les autres, il ne supportait pas qu’on se soucie de lui. Il voulait prouver au monde qu’il n’avait besoin de personne d’autre que de lui-même pour avancer. Mais Orchid en s’inquiétant ainsi, avait fait preuve d’une grande amitié. Quelque chose de mieux qu’un bout de papier signé, quelque chose de mieux qu’un serrage de main. C’était ce qu’il avait apprit de ce geste. Ainsi, l’amitié ne se formait pas qu’en tendant la main, en faisant des pactes de sang où d’autres choses auxquelles il ne voulait même pas penser…Eh bien…Finalement l’amitié, paraissait quelque chose de bien plus simple, de ce point de vue.

Quoi qu’il en soit, le visage de Den s’éclaira sur un doux sourire. Puis il rigola doucement, et passa amicalement la main dans les cheveux d’Orchid. Finalement, il leva son pouce en l’air en faisant un clin d’œil à la jeune fille.

Den : Ça va…I’m okay. C’est gentil de ta part de t’inquiéter autant pour moi, mais je vais bien.

Puis il regarda un instant par la fenêtre, la pluie tombait toujours. Peut-être un peu moins fortement, mais elle tombait encore. Il soupira légèrement, un sourire aux lèvres. Puis, il se leva de nouveau, et évita soigneusement la flaque, en rigolant un peu. Pas la peine de rater deux fois de suite sa sortie. Enfin, il enfila soigneusement son manteau, et refit sa fameuse révérence. Puis il montra d’une main la fenêtre.

Den : Le devoir m’appelle ! Enfin…Sache que ce que tu m’as appris, je ne l’oublierais pas. Bah, si tu ne sais pas de quoi je parle, ça n’est pas grave. Quoi qu’il en soit, je suis heureux d’avoir fait ta connaissance.

Il remit ses mains dans ses poches, rajusta son diadème, et s’éloigna vers la porte. Puis il l’ouvrit doucement, et finalement s’arrêta pour se retourner vers la demoiselle, un grand sourire sur les lèvres.

Den : Non…Je suis heureux d’être devenu ton ami.

Et puis il sortit, et referma la porte sur une Orchid qui semblait avoir sourit. Bah, peut-être n’était-ce qu’une hallucination, mais si c’était le cas, ça lui faisait plaisir quand même. Orchid…Une jeune fille étrange…Mais si gentille…Il ne risquait pas de l’oublier. Il se dirigea vers la porte qui le séparait de la tempête, un sourire toujours sur les lèvres, et murmura pour lui-même.

Den : Je reviendrais te voir, alors, restons amis encore longtemps.


[ :'D Bon et bien, je suppose que ton prochain post sera le dernier, à moins que tu veuilles finir sur celui-là, c'est comme tu veux ;')