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 Don't dream, don't remember, juste forget (PV Vanilla)

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End Don't dream, don't remember, juste forget (PV Vanilla) End10
End
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Feuille de personnage
Wammy’s: House
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Âge: 17
Sujet: Don't dream, don't remember, juste forget (PV Vanilla) Don't dream, don't remember, juste forget (PV Vanilla) EmptyMer 27 Aoû - 12:25

Le jour s’était déjà installé dans l’immense jardin de l’orphelinat depuis quelques heures déjà, le soleil, haut dans le ciel filtrait les nombreux arbres leur donnant un éclat verdoyant particulier.
On pouvait entendre les moineaux, les rossignoles, les alouettes, et les colombes chanter à tue tête, indiquant une joie de vivre propre aux animaux. Les odeurs enivrantes du parc dansaient doucement autour du jeune garçon, telles de douces musiques qu’on se serait amusés à parfumer. Oui, c’était vraiment le paradis sur terre. End, couché sur un banc, prêtait l’oreille à tous ces sons mélodieux, cherchait à retenir toutes les merveilleuses odeurs qui l’entouraient, comme s’il voulait que ces sensations durent éternellement. Il distingua parmi le brouhaha chatoyant de Wammy’s House les joyeux cris des pensionnaires s’activant à une partie de chat perché et les « bzz bzz » des insectes butinant les fleurs : des marguerites, des roses, des coquelicots, des tulipes, des jacinthes, des primevères, on se serait cru dans un conte de fée.
Ecosystème parfait que personne ne devrait venir troubler sous peine d’en avoir honte pour le restant de ses jours.
L’adolescent commença alors à penser. Toujours les mêmes réflexions habituelles et inutiles mais impossibles à éviter de peur que son ego n’explose.
*Que fait Zéro en ce moment ? Est-il en train de préparer un sale coup comme d’habitude ? Comment faire pour qu’il m’accepte ?* Mais il n’y avait rien à faire son chef ne changerais jamais, et il le savait bien. L’amour est comme une maladie mortelle : une fois qu’on l’a attrapée on se cache les yeux comme si elle n’existait pas, mais à la fin, quand on est obligé d’affronter la vérité il est trop tard. Pourquoi penser à ça ? C’était tellement stupide et naïf de sa part, lui qui n’a jamais eu de point faible de ce genre, mis à part Eliza bien sûr.
Un autre sujet vite, avant de sombrer dans la déprime qui s’appelle « chagrin ».
Les derniers devoirs : " faites une dissertation d’au moins 15 pages sur la poésie du 16eme siecle dans vie et la mort de Stendhal". Comme c’est passionnant maugréa le gothique dans sa barbe, qu’il n’avait pas bien sûr, encore un malheur tombé sur lui comme d’habitude. De toute façon l’adolescent attirait les malheurs c’était bien connu.
End mis fin à ses songes énervant et s’allongea de côté sur le banc froid et dur. Il était fatigué, il avait passé plusieurs heures de la nuit à faire cette stupide dissertation à rendre pour demain. L’écriture n’étant pas son fort il avait dû mettre en forme toutes les phrases trouvées dans les livres de la bibliothèque de cet imbécile de Stendhal. Pas qu’il lui en veuille personnellement mais il n’était pas homme qui dussent exister dans le seul but de priver les autres d’une bonne nuit de sommeil.
Il regarda le ciel de ses yeux sombres. Qu’il aimerait s’y envoler comme les oiseaux, qu’il aimerait ne plus avoir à penser à tout ça. Flotter comme une ombre dans les abysses du ciel. S’installer sur un nuage et ne plus se soucier de rien et surtout pas de l’écrivain à grosse barbe.
End se sentit transporté, le fin est long corps de l’adolescent se relâcha pour devenir complètement inerte, seule sa poitrine bougeait, au rythme de ses battements de cœur.
Le brun ne lutta pas contre le sommeil qui s’emparait petit à petit de son tout son être puis il sombra dans les entrailles du rêve.

Le monde réel s’arrêta de tourner autour de lui, il ne perçu plus que les sons et les odeurs de manière lointaine et transparente.
De la fumée commença à l’entourer, une fumée noire et étouffante. Des cris….tous ces mots à répéter se firent entendre, menaçant presque de l’écraser. End commença à courir à travers les décombres noirs de son esprit. « NON JE NE VEUX PAS !! » mais quoi ? Il n’en savait rien, ce qu’il savait c’est que les ombres rouges qui approchaient ne lui voulaient pas du bien.
L’adolescent effrayé chuta et un bruit sourd se fit entendre, comme du métal facilement cassable. Le sol était en verre, end le regarda de manière à ne pas l’effriter un peu plus, mais en regardant les fines craquelures il aperçu un mince filet de sang se rependant sous le sol menaçant à tout moment de craquer sous son poids, faible mais existant. Il voulu comprendre d’où venait ce sang et leva les yeux jusqu’à sa source. Il ne put réprimer un frisson d’horreur quand il vit une silhouette macabre et féminine avançant vers lui.
End poussa un cri d’horreur et se réveilla en sursaut, suant, brulant, il avait dû crier, car, essayant de retrouver sa vue à travers des yeux humides et rouges, il perçut une mince silhouette agenouillée par terre près de lui.
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Sujet: Re: Don't dream, don't remember, juste forget (PV Vanilla) Don't dream, don't remember, juste forget (PV Vanilla) EmptyJeu 28 Aoû - 11:26

Vanilla mordilla le bout de son stylo-plume, les sourcils froncés en une expression concentrée. Son regard bleu, limpide, était posé sur un des livres qu'elle avait étalé sur l'herbe du parc, devant elle à l'ombre d'un arbre. Allongée sur le ventre, elle prenait des notes sur quelque obscur savant qui avait enfermé le germe de la peste bubonique dans un flacon ou autre joyeuseté d'un genre identique, en vue d'un devoir. Etant en classe 3, ces travaux étaient moins durs que ceux des autres classes, mais d'un niveau non négligeable pour des enfants aussi jeunes. La Wammy's formait des surdoués, pas des élèves ordinaires, après tout. Pourtant, elle s'acquittait de sa tache sans broncher, son frère lui ayant passé sa fièvre d'apprendre et son amour de la lecture. Ainsi, s'il lui arrivait de se ''rebeller'' pendant les cours, elle s'arrangeait pour conserver une excellente moyenne, fournissant des efforts réguliers et consciencieux dont elle tirait une fierté superflue dans un tel milieu. Après tout, quel intérêt y avait-il à posséder une intelligence hors du commun si l'on ne s'en servait pas? Ceux qui n'avaient pas compris cela étaient complètement arriérés. Voir pire. Sentant ses membres s'ankyloser, elle changea de position et s'assit en tailleur tout en aplatissant le tissu dans le creux que formaient ses jambes écartées. En raison de la chaude journée qui s'annonçait, elle avait choisi une de ses robes goth-loli à dominante bleue qu'elle avait complété par de longues mitaines de même couleur et une paire de chaussettes hautes et blanches. Elle se sentait à l'aise dans ce déluge de froufrous et ne comptait pas l'abandonner de sitôt.

Enlevant les brins d'herbes qui s'étaient collés dans ses paumes, y creusant de petits sillons en relief, elle ramena une mèche de ses cheveux dorés en arrière, ajoutant le point venant clore sa recherche à l'aide de son autre main. Son écriture penchée, élégante, s'étalait de manière harmonieuse sur la totalité de la surface de ses feuilles, leur conférant un aspect ordonné et rangé. Lâchant un livre en équilibre sur ses genoux, il se mit à pencher dangereusement vers le sol. Sans y prêter la moindre attention, elle s'occupa de resserrer les nœuds qui ornaient sa chevelure de princesse. Puis elle rassembla ses affaires en arborant un air satisfait. Maintenant, elle n'avait plus qu'à rentrer s'installer dans la bibliothèque pour rédiger tout cela de manière satisfaisante, et le tour serait joué! Peut-être irait-elle ensuite comparer son exercice à celui des autres, pour vérifier qu'ils avaient trouvé grosso modo les mêmes éléments. Elle se leva, fit deux pas et s'arrêta, éblouie par le soleil qui l'aveuglait après être restée dans une sorte d'obscurité pendant plusieurs heures, avant de repartir d'un pas assuré une fois habituée à cette luminosité excessive. Continuant sa route, elle aperçut un adolescent aux cheveux noirs couché sur un banc. Elle reconnut immédiatement End. Garçon séduisant, avec ses yeux sombres et profonds, son look gothique prononcé, de son point de vue il faisait cependant figure de dangereux pervers. Autant attiré par le sexe masculin que féminin (avec toutefois une préférence pour le premier), il semblait avoir comme seules ambitions dans la vie de bombarder son entourage de remarques limites et d'écumer les sites/magazines pornographiques, éventuellement en compagnie d'un ou deux comparses. Un individu assez... singulier. Parce qu'il se révélait assez ouvert et sympathique, accordant son amitié à n'importe qui. A Vanilla, entre autres. Aussi étrange que cela puisse paraître puisqu'elle, elle l'envoyait bouler à tout bout de champ à grand renfort de répliques acerbes et de coups de pied. Mais il semblait ne pas y accorder d'importance et continuait à s'entêter. Il la serrait dans ses bras, lui faisait la discussion... Bref, la totale. Elle ne pouvait pas le supporter. Enfin au fond, elle l'appréciait, avec son caractère un peu spécial et son sourire.


''Mais si peu que ça ne vaut pas la peine de l'avouer'' pensa-t-elle avec mauvaise humeur. ''Plutôt mourir.''

S'approchant au fur et à mesure, elle l'entendit gémir et parler tout seul, avant de se rendre compte qu'il rêvait arrivé à sa hauteur. Ou cauchemardait, plutôt. Les traits tirés, il bougeait spasmodiquement et hurla tout d'un coup une phrase, ce qui la fit sursauter. Elle écarta deux mèches de sa peau trempée de transpiration. Elle faisait souvent des cauchemars (chaque nuit, en fait) et connaissait cette sensation d'être piégée à l'intérieur, de vouloir s'échapper sans le pouvoir, de regarder ses peurs en face. D'être bloqué devant des images avec plus ou moins de sens, mais toujours effrayantes, alors que l'on ne désirait que se réveiller. Elle détestait se retrouver au milieu de sa famille décomposée, aux orbites vides, aux cheveux filasses, à l'épiderme brulé. Morbide vision qui l'empêchait de se rendormir. S'il existait un moyen de s'épargner cela, elle demanderait qu'on le lui livre sur le champ. Elle n'imaginait plus ce qu'était une nuit complète, peuplée de rêves agréables que l'on oubliait au réveil. Ne restait que l'angoisse de fermer les yeux pour entrer dans ce lieu morbide, ce lieu qui imposait sa présence dans sa propre tête et dont elle ne parvenait pas à se défaire. Elle se demanda de quoi se composait son cauchemar, à lui. Soudain, avant qu'elle n'ait pu le réveiller, End poussa un nouveau cri, visiblement horrifié, et ouvrit les paupières dans un sursaut. Pitoyable. Sa poitrine se soulevait en une respiration saccadée, et il semblait avoir du mal à recouvrer ses esprits. Vanilla se recomposa son visage hautain qu'elle avait abandonné sans le vouloir et le toisa. C'était un garçon, presque un homme à part entière. Et les hommes ne montraient pas leurs faiblesses ainsi, pensa-t-elle dans sa tête de fillette idéaliste et nourrie aux histoires romantiques. Esquissant une moue désapprobatrice, elle le gratifia d'une pichenette sur son front, qu'elle trouva anormalement brulant, pareil à celui de quelqu'un atteint d'une brusque poussée de fièvre.

« Tu es réveillé, idiot.»

Une petite phrase sortie sur un ton désagréable. Une petite phrase inutile prononcée pour meubler ce silence gênant. Une petite phrase sans importance juste pour dire quelque chose. Ponctuée par un mot adorable, un de ceux qu'elle utilisait fréquemment pour ponctuer ses phrases. Les trois/quart de l'orphelinat se retrouvaient affublés de ce genre de sobriquets sans que cela soit forcément dirigé contre eux. Vanilla ne sait pas être gentille. Ou avec peu de personnes. Il est plus facile de se cacher derrière un masque de caprices. Et c'est sa nature qui veut ça. Peste elle est, peste elle reste. Vanilla est Vanilla.

« Tu ne devrais pas dormir au soleil. »

Une deuxième sur le même modèle que la première. Comme si c'était cela qui allait le sauvegarder de ce genre d'expériences. Elle reporta ses yeux brillants, cristallins, ses yeux de poupée de porcelaine, sur le jeune homme, après avoir parcouru le parc du regard.
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Feuille de personnage
Wammy’s: House
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Sujet: Re: Don't dream, don't remember, juste forget (PV Vanilla) Don't dream, don't remember, juste forget (PV Vanilla) EmptyJeu 28 Aoû - 18:16

Rien n’était calme à cette heure de la journée à Wammy’s House. Dés que la cloche retentissait pour annoncer une pause on pouvait entendre dans la seconde qui suivait des cris de joie et le brouhaha des élèves se ruant dans les escaliers dans le but de profiter un maximum de cette autorisation à la liberté. Seulement un jour complet de repos signifiait pour les adultes « danger on ne se couchera pas tôt ce soir » et pour les élèves une journée remplie de joie et de jeux. Oui rien n’était calme les samedis et les dimanches et particulièrement dans le parc. Au moment même ou Mello jetait des bombes à eau sur le pauvre Near, que Poison tentait de revendre un paquet d’extasy à un petit de classe 3 et que Tears tentait d’échapper à Only, une petite fille avait fini de faire son devoir sur la peste bubonique. Figure à première vue repoussante mais si on se rapproche, on peut distinguer les magnifique trais fins de Vanilla. Les cheveux blonds et longs de la petite fille volaient au rythme de la légère brise qui s’était installée dans la chaleur étouffante. Pourtant, enfermée dans sa petite robe à froufrous, la fillette ne semblait pas être accommodée. La plupart des gens qui la croisait avait pour principal désir de l’asperger d’eau de peur qu’elle ne meure déshydratée, mais chacun connaissait « la peste de WH » et personne n’aurait osé tel outrage à la poupée de porcelaine.
Sa démarche élégante la fit emmener vers la seule personne qui aurait été capable de ce sacrilège s’il ne l’aimait pas de tout son cœur : End.
Celui-ci était en nage contrairement à la mini-mannequin, luttant contre les abymes du rêve, ou plutôt du cauchemar. La scène aurait pu être drôle si les débattements de l’adolescent n’était pas su brusques, d’habitude c’était toujours la jeune fille qui était prise dans les entrailles maléfiques du sommeil. Un être perfide, comme elle l’était, aurait joui de cette situation, quelqu’un qui peut enfin sentir un dixième de sa douleur, quel sadisme. Seulement il s’agissait d’End, et elle ressentait sa douleur.
Le brun se réveilla en sursaut, des gouttes de sueur perlant dur son front, il n’avait pas encore retrouvé tous ses sens suite au choc que lui avait inspiré son rêve et cru voir quelqu’un agenouillé, seulement c’était Vanilla qui était debout et qui le regardait bizarrement. End mis quelques minutes à définir l’identité de cette dernière.
Et tout d’un coup il sentit une douleur, certes peu importante, s’installer au niveau de son front brulant. Il pensa qu’on lui voulait du mal et instinctivement se frotta les yeux pour savoir qui était l’assassin.


« Tu es réveillé idiot ! »

Pas de doute cette voix était celle de Vanilla, c’était la meilleure personne qui pouvait se tenir ici à ce moment là. Les autres se seraient sans doute moqués de sa position anti-virile du moment. La petite fille ferait sans doute semblant d’être outrée et lui ferait la moral jusqu’à ce qu’elle craque devant les grimaces qui lui auraient faites. A ces pensées End dessina un sourire géant sur son visage qui lui donnait surement un air de pervers qui guette sa proie. Mais il ne voulait pas faire fuir sa protégée et tenta de reprendre un air normal avant que celle-ci s’en aille, dégoutée comme à l’habitude.

« Tu ne devrais pas dormir au soleil. »


Une phrase cassante mais pleine d’attentions que l’adolescent reconnaissait si bien et qu’il aimait tant. Vanilla était bien là devant lui. Pour une fois elle le dominait de quelques centimètres, ses longs cils baissé sur lui tant il était baissé, prêt à baver par terre l’animal.
Il se redressa pour reprendre une position de force face à cette petite femelle.


« Euh… tu es là depuis longtemps ? » Annonça-t-il tout d’un coup sans d’autres idées de conversation.


En réalité il aurait voulu lui parler… de son rêve. Il savait qu’elle-même souffrait du piège du cauchemar. Seulement ils n’en avaient parlé et le brun aurait aimé qu’elle se confie à lui.
Mais c’était peine perdue, Vanilla était têtue comme une mule. Un être doté d’un peu de discrétion et de tact n’aurait pas insisté, seulement End ne possédait en aucun cas ces deux qualités.


« Tu sais c’était vraiment affreux !!! Je ne te raconte pas sinon tu serais choquée ! » Dit il en lui adressant un large sourire découvrant ses dents blanches.
Son plan était en route, la tigresse serait outrée qu’il puisse considérer qu’il était le seul dont l’égo pouvait produire des cauchemars et de surcroit les pires qu’il puisse exister. Il parviendrait sans doute alors à la faire parler, car il ne voulait pas que sa blonde poupée souffre seule. Partager, quel beau mot, c’est celui qu’End voulait mettre en pratique dés maintenant. Il lui caressa la tête d’un geste tendre comme pour lui faire penser qu’une gamine ne faisait que des beaux rêves. En réalité, n’était ce pas lui qui voulait parler de ses malheurs d’antan mais qui n’y parvenait pas ? L’adolescent regarda la fillette de ses yeux sombres s’apprêtant à subir sa colère.
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Sujet: Re: Don't dream, don't remember, juste forget (PV Vanilla) Don't dream, don't remember, juste forget (PV Vanilla) EmptyVen 29 Aoû - 11:01

Elle le vit se redresser légèrement après qu'il put de nouveau disposer de l'ensemble de ses facultés mentales (aussi peu nombreuses soit-elles, d'après Vanilla) pour se retrouver dans une position de force. De l'orgueil purement masculin, non? Ils cherchaient à dominer par leur physique et elle trouvait cela idiot. Elle, elle avait appris très tôt à garder une attitude assurée dans n'importe quelles circonstances, à ne pas être ébranlée devant les différentes situations qui se présentaient à elle. Et en raison de sa petite taille (son 1m 45 ne pesait pas lourd dans la balance par rapport aux 1m 70/80 de certains adultes ou orphelins.), elle devait redoubler d'efforts pour conserver une impression de supériorité sur ses interlocuteurs, dont la majorité devaient se pencher pour lui parler. Cela l'énervait, d'ailleurs. Vivement qu'elle grandisse, qu'elle devienne une grande et belle femme adulée de son entourage, intelligente et vive, capable de regarder n'importe quel péquin dans les yeux. Elle eut un petit reniflement de mépris et croisa les bras sur sa poitrine inexistante. Ils ne perdaient rien pour attendre. Elle releva la tête quand la voix d'End la tira de ses profondes réflexions métaphysiques. Celle-ci possédait des tonalités chaudes, graves. Le garçon modulait les syllabes d'une manière douce, mais l'on sentait la présence d'une sorte de gentille effronterie qui ressortirait bientôt sous le couvert d'égalité et de normalité qui ressortait actuellement. Une voix envoutante, remplie de secrets, en somme. Un labyrinthe créateur de mots, de phrases exprimant un chemin perdu... Ou pas.

« Euh... Tu es là depuis longtemps? »

Pardon? Il pouvait répéter la question? Elle haussa un sourcil méprisant. Il cauchemardait en plein soleil, tremblant tel un gosse immature et effrayé et il lui sortait un... truc aussi impromptu? Quoique... Elle le jaugea de son regard sans pitié aux reflets métalliques et bleutés. Il était peut-être gêné qu'elle l'ait surpris en position de faiblesse. Dans le sommeil, là où tout était mis à nu, où tout ressortait sans que l'on puisse réfréner ses peurs et ses pensées. Elles filaient entre les doigts, pareil à une eau de source assez froide pour glacer la peau au passage, y laissant de douloureuses engelures. Elle haussa les épaules d'un air détaché, fronça ses sourcils qui ridèrent élégamment son front pâle. Eh bien s'il ne le désirait pas, il n'avait qu'à pas s'endormir dehors, voilà. Le jeune homme semblait avoir complètement repris contenance, ses yeux sombres brillant de leur éternel éclat.

«Quelques minutes.» répondit-elle, évasive.

Une réponse sans importance pour une question sans importance également. De toute façon, elle ne savait pas depuis combien de temps elle était ici, à coté de cet adolescent qu'elle côtoyait régulièrement mais qu'elle ne connaissait pas vraiment. Et qu'elle trouvait exécrable. Elle n'avait pas envie de parler. Cette situation la mettait mal à l'aise, d'autant qu'elle se voyait à travers lui telle qu'elle devait être quand elle se réveillait la nuit, perdue, horrifiée, cherchant à se rassurer. Elle n'en parlait à personne. Même avec Sugar c'était difficile. Mais elle n'avait pas de secret pour sa meilleure amie et il lui arrivait de lui raconter ses déboires.

«Tu sais c'était vraiment affreux! Je ne te raconte pas sinon tu serais choquée!»

Quoi? Elle pinça les lèvres en une expression de fureur contenue, ses mains enserrant fortement ses bras. Quand elle s'en rendit compte, elle desserra son emprise, les bougea, puis en passa une dans ses cheveux blonds, la faisant glisser entre ses mèches jusqu'au bout. Il était totalement à coté de la plaque. Si quelqu'un pouvait ne pas être choquée par un rêve c'était bien elle, vu ceux qu'elle supportait chaque nuit. Encore un qui parlait sans rien savoir. Et il souriait en plus. Sûr de lui, persuadé qu'elle était une vulgaire petite fille impressionnable qui ne voulait pas comprendre. Qui ne pouvait pas comprendre.

«Je serais choquée?» questionna-t-elle d'une voix glaciale en se renfrognant, dans son attitude habituelle de capricieuse née.

Elle détacha chaque mot, chaque syllabe avec un soin particulier pour lui faire ressentir l'absurdité de ses propos, bien qu'il ne puisse pas savoir, évidemment. Elle ne savait pas ce qui la retenait de lui asséner un violent coup de pied (ou de poing. Le résultat était identique.) avant de partir, hautaine, fière, de tourner le dos à cet ignorant qui se permettait de parler de ce qu'il ne connaissait pas. Elle sentit soudain une pression sur sa tête et quelque chose caresser sa chevelure. Immédiatement, elle écarta la main d'End dans un claquement en fermant les yeux d'un air contrarié, sans un mot. Sa bouche esquissa une moue boudeuse. Comment pouvait-il se permettre de la toucher? Elle détestait ça! Elle releva le menton.

« J'ai l'air tellement faible? Ce n'est pas moi qui était choquée il n'y pas plus de cinq minutes!»

Elle se mit à tripoter instinctivement la reliure d'un des livres qu'elle n'avait pas lâchés. Elle ne supportait pas qu'on la prenne pour une fragile petite fille. Et la pitié l'écœurait. Elle n'avait pas besoin de ça. Pas du tout. Il se méprenait sur elle, soit. Mais il n'avait pas à lui exposer ses raisonnements sous le nez. Elle ne serait pas choquée.

« Raconte donc, et tu verras.»

Elle regretta ses paroles. Elles pouvaient être prises pour une marque d'intérêt, et ce n'était pas le cas. C'était un défi.
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End Don't dream, don't remember, juste forget (PV Vanilla) End10
End
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Sujet: Re: Don't dream, don't remember, juste forget (PV Vanilla) Don't dream, don't remember, juste forget (PV Vanilla) EmptyVen 29 Aoû - 12:14

Le brun à présent totalement remis de ses cauchemars mais toujours aussi stupide selon Vanilla avait mis son plan en marche. Il jouait un jeu dangereux, celui de froisser la petite fille et qu’elle ne lui adresse plus jamais la parole, outrée par ses paroles. Mais si cela commençait à déraper le gothique mettrait fin à sa tentative d’aider la poupée blonde. Oui aider, dans l’esprit aux neurones abimés de l’adolescent, tenter de faire parler Vanilla était l’aider à confier ses peurs. Il savait qu’il n’avait pas beaucoup de chance qu’elle raconte un de ses cauchemars qui lui bouffait la vie, mais on peut toujours essayer. Il pensa tout d’un coup que Sugar avait de la chance de mieux connaître la petite fille que lui, il voulait l’aider lui aussi.
Il ne songea pas un seul instant que certaines personnes sont encore plus mal quand elles parlent de leurs peurs les plus profondes. Il était persuadé que cela vaudrait mieux qu’elle lui parle et qu’elle voie qu’il ne la jugerait pas, qu’il la prendrait alors dans ses bras et la consolerait. Belle figure mais difficile à obtenir. La poupée de porcelaine le fixait avec de grands yeux bleus énervés par sa dernière phrase.


«Je serais choquée?»

Son ton était assuré et assez sec, Vanilla était impressionnante quand elle s’énervait et que sa voie prenait soudainement un timbre démoniaque. Il continua son projet mais sentit la main qui projetait de caresser la petite tête s’envoler un peu plus loin, oui la poupée était énervée.
Le problème d’End est qu’il allait toujours trop loin.


« Oui, tu es une petite fille innocente, je ne voudrais pas te faire peur avec ses pensées venues tout droit d’un film d’horreur. »

Il sentit sa voix tourner inhabituellement mal. Il espéra que Vanilla ne se rende pas compte qu’il mentait, mais en même temps il ne voulait pas la décevoir d’une vision des choses de sa part. Il savait qu’elle voulait être forte et il n’avait pas l’habitude de la traiter de gamine comme il le faisait maintenant.

« J'ai l'air tellement faible? Ce n'est pas moi qui était choquée il n'y pas plus de cinq minutes!»

Ah, là elle marquait un point. La poupée pleine d’intelligence semblait vouloir avoir le dernier mot. On se demandait pourquoi ça n’était pas elle qui avait le nombre de points de QI le plus élevé face à ce macaque qu’était End. Sans doute avait il bousillé ses neurones avec toutes les drogues qu’il prenait mais passons. Visiblement satisfaite de sa répartie mais toujours aussi énervée, les sourcils relevés et dédaigneux elle ajouta :

« Raconte donc, et tu verras.»

End commença dans sa tête un récit aussi peu effrayant qu’inventé. Quelque chose comme des lapins tués par des chasseurs, horrible vision. Mais Vanilla n’était pas stupide et elle comprendra tout de suite son petit jeu. Il opta pour la vérité car sans qu’il ne sache pourquoi, il avait curieusement envie de se confier.

« Eh bien, c’était ma sœur….Eliza…. le jour où…. »

Il déglutit, le brun compris alors la difficulté de révéler ses peurs et il estima que Vanilla aurait bien plus de difficultés vu que ses cauchemars étaient certainement encore pire que celui qu’il venait de faire. Il regarda la poupée blonde de ses yeux noirs et opta pour une solution plus simple. Le bluff il devait l’énerver jusqu’à ce que la fillette, désirant avoir le dernier mot, lui ouvre un peu sa porte sur des cauchemars.

« Je ne sais pas si tu as fait des rêves pires que celui-ci, en tout cas ça m’étonnerai et je serais curieux de les entendre. »

Il respira avec difficulté et lâcha une de ces phrases qui sont dures à dire. Au moins Vanilla voudrait elle après se confier à son tour, donnant-donnant comme on dit.

« C’était ma sœur, le jour où mon père l’a violée…. »

Tous les orphelins de WH ont un passé plus ou moins difficile. Mais ce qui est sur c’est que celui de Vanilla avait dû être horrible et qu'elle ne l'avait pas oublié.
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Invité
Sujet: Re: Don't dream, don't remember, juste forget (PV Vanilla) Don't dream, don't remember, juste forget (PV Vanilla) EmptyMer 17 Sep - 14:53

Elle regardait End sans mot dire, la bouche pincée par la frustration, ses mains enserrant les livres avec force. Ses doigts à l'aspect soigné et aux ongles manucurés pianotaient contre sa peau en un geste instinctif. Elle voulait voir si End allait lui répondre ou pas. S'il était prêt à être franc, à se confier jusqu'au bout, à se laisser entrevoir. Mais il ne pouvait pas la prendre vraiment au sérieux, n'est-ce pas? Et pourtant, assis devant elle, il semblait réfléchir à cette possibilité, les sourcils froncés. Elle se demanda s'il allait vraiment lui livrer le contenu de son cauchemar. Cela n'aurait peut-être pas été impossible mais plutôt... bizarre. On ne confit pas ses ennuis à une fillette de douze ans connue pour son sale caractère, en particulier lorsqu'on en a seize et que la fillette se nomme Vanilla. Adultes, cette différence d'âge paraît minime, personne n'y attache d'importance particulière, mais pour des enfants, des adolescents, deux, trois ans peuvent paraître énormes. Un fossé séparateur stupidement profond... De toute façon, vu la façon dont elle l'avait envoyé bouler quelques secondes plus tôt, il était improbable qu'il envisage cette possibilité, ou alors il possédait une logique pour le moins inhabituelle. Et puis, suivant ce qu'il allait lui révéler, elle pouvait très bien décider de se servir de ses dires pour lui faire du chantage (activité immorale et efficace qu'elle pratiquait autant que possible avec ceux qu'elle n'appréciait pas, que ce soit pour des raisons sérieuses ou futiles. Le deuxième cas prédominant fortement.), le faire chanter, le dire à quelqu'un d'autre. Bon, il était peu probable qu'elle le fasse mais tout de même... Cela aurait été un comportement sot et irréfléchi.

« Eh bien... c'était ma sœur... Eliza... le jour où... »

Elle poussa un soupir. D'accord. Il était sot et irréfléchi. Information de la plus haute importance à retenir. Elle l'encouragea à continuer d'un signe sec et indétectable du menton. End tirait une tête digne d'un prisonnier en salle de torture, avec ses traits tORTUR2S. Ou juste avant son exécution. Elle commençait à ressentir une pointe de curiosité malsaine, mal placée, se mêler à son agacement. Quel était ce rêve qui l'avait à ce point terrifié et qu'il avait tant de mal à décrire? Il était tellement inhabituel de le voir chercher ses mots, buter contre les significations? hésiter à s'exprimer. Partagée entre le désir de savoir et celui d'ignorer, elle se reprocha son intérêt pour les états d'âme du garçon.

« Je ne sais pas si tu as fait des rêves pires que celui-ci, en tout cas ça m'étonnerait et je serais curieux de les entendre. »

Ben voyons. Voilà qu'il remettait ça avec son délire de ''tu es une petite fille sans soucis et tu ne peux pas comprendre''. Elle lui lança un regard furibond. Il fallait qu'il arrête avec ça. Et s'il croyait qu'elle allait lui raconter son Rêve, il se faisait de graves illusions sur sa capacité à résister aux interrogatoires. Hors de question d'en parler, elle aurait trop l'impression qu'il la verrait différemment après. Plus jamais elle ne voulait sentir sur elle les regards remplis de pitié des autres, ceux qui semblent bruler la peau, qui donnent le sentiment de n'être qu'une pauvre chose démunie. Plus jamais. Ceux des surveillants et des professeurs de son ancienne école lui avaient suffi. La pitié la répugnait.
End respira avec difficulté et lâcha la phrase qu'elle attendait, mais dont le contenu la surprit par sa violence.


« C'était ma sœur, le jour où mon père l'a violée... »

Simple, net, concis. End avait le don du langage cru et percutant. Elle était surprise de l'entendre prononcer le verbe ''violer''. C'était un mot peu utilisé, la plupart des personnes préférant dire ''il a abusé d'elle'', et ainsi adoucir, voiler la barbarie avec des mots communs. Elle mit une dizaine de secondes avant de comprendre pleinement toutes les implications qu'elle comportait ces mots. Elle avait du mal à comprendre. Comment un père pouvait-il faire cela à sa propre fille? Il fallait être complètement tordu, ou pourri jusqu'à la moelle. C'en était... effrayant. Il lui était arrivé de lire ce genre d'histoires dans les livres, mais personne ne lui avait jamais souligné sa réalité. Elle n'avait pas envisagé que cette odieuse pratique pouvait réellement exister dans ce monde civilisé, cela paraissait décalé. C'était flou. Irréel. Vanilla avait vécu dans un monde privilégié.

« Oh »

Elle ne trouva rien à ajouter. Dans un sens, elle n'aimait pas ce genre de révélations auxquelles elle ne savait pas quoi répondre, ne savait pas comment réagir. Vanilla n'est pas la confidente parfaite dans la mesure où elle ne sait pas quoi faire devant la détresse des autres. Elle a du mal à se résoudre à consoler, craignant de se montrer plus vulnérable, et les paroles rassurantes franchissent rarement le seuil de ses lèvres. Seulement, si elle est difficile, elle n'est pas insensible, sa meilleure amie peut sans doute le confirmer. Sous le couvert du mépris qu'elle éprouve, elle ressent également une solidarité incontrôlable, un pincement au cœur involontaire. La tristesse l'envahit contre son gré, et elle fronce les sourcils pour afficher un air buté et pour se donner une contenance. On ne retrouve pas chez elle cette attitude propre aux gens purement gentils et compréhensifs qui inspire le réconfort. Chez elle, c'est subtil, camouflé, quasiment indétectable, et toujours sincère. Dans un sens, elle se désole de ne pas posséder ce pouvoir propre aux gens comme Snow ou Sugar. Mais elle sait que ce n'est pas dans sa nature.
Avec End, elle choisit de ne pas montrer son trouble et de garder son expression irritable. Car Vanilla est aussi impériale et toute-puissante, ne l'oublions pas. Elle n'a pas de failles. C'est une princesse moderne, capricieuse et égale à elle-même quelles que soient les circonstances. Elle se refuse à lancer des œillades nerveuses autour d'elle, gênée de la brusque mise à nue partielle de ce brun aux pupilles sombres. Elle se veut forte, elle n'est malheureusement que fébrile. Elle fronce le nez d'un air contrarié. Quelle poisse.
Dans une attitude fière, elle laissa retomber ses cahiers à l'extrémité du banc. Ils arrivèrent en une pile parfaite à la place qui leur était destinée dans un claquement bruyant et désagréable à l'oreille. Sauf pour elle, pour qui ce bruit était comme l'avènement de son règne, la consolidation de son pouvoir. Les yeux mi-clos, elle resta un court instant les bras tendus au-dessus d'eux, le soleil chauffant le tissu de ses mitaines et réchauffant ses bras blancs. Elle se retourna en remettant pour la énième fois une mèche de ses cheveux soyeux derrière son oreille, puis elle plaça ses poings sur ses hanches. Avertissement.


« Je vais m'assoir sur le banc. Si tu me touches, je te frappe et je m'en vais, compris? »

Joignant le geste à la parole, elle s'assit précautionneusement à coté de lui, puis lissa ses jupons pour que les plis en soient ordonnés. Elle se pencha ensuite en arrière, s'appuyant sur ses paumes, candide, sérieuse. Un certain détachement sous du mécontentement apparent. Qui cache un réel attachement.

« Où es Eliza maintenant? »

Elle avait envie de savoir ce qui était arrivé à cette jeune fille qu'elle ne connaissait pas. Maintenant, sans se l'avouer, et quoi qu'elle en dise, elle n'avait plus envie de partir. Elle eut une moue désapprobatrice.
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Sujet: Re: Don't dream, don't remember, juste forget (PV Vanilla) Don't dream, don't remember, juste forget (PV Vanilla) EmptyMer 1 Oct - 18:51

End n’avait jamais su se taire, il ne regrettait que très rarement ses paroles, et ici c’était le cas. Pourquoi avait il dit cela ? Alors qu’il s’efforçait de faire connaître son passé au moins de gens possible, pourquoi avoir choisit Vanilla comme confidente dans ce cas ? Erreur fatale, et il ne pouvait plus faire marche arrière…Il connaissait Vanilla, il en était fou, comme un fan de visu devant une gothique lolita bien sur, il l’adorait, elle et son caractère pincé et dur, une écorce à percer lentement pour trouver ou entrevoir les merveilles de la fillette. Mais elle était vile c’était sur, il appréciait ça aussi mais il ne supporterait pas qu’elle se moque de lui, qu’elle connaisse ses faiblesses ! Pourquoi avoir dit ça ? Elle était la seule personne de l’orphelinat qui savait maintenant ! Comment dire ? Comme si quelque chose l’avait poussé à se confier, était-ce cet affreux cauchemar qui l’avait perturbé plus qu’autre chose ? Il avait parlé sans réfléchir, ce n’était même plus un moyen de mettre Vanilla en confiance, c’était de la confidence pure et simple…Et ce n’était pas du tout le genre d’End, pourquoi avait il fait ça encore une fois ? Il n’en savait plus rien…Il détestait parler de lui, il n’était pas intéressant, le monde non plus, et personne ne méritait de connaître son horrible passé…paradoxe…mais vrai….End en avait trop dit comme toujours, mais cette fois il en avait trop dit sur lui et il haïssait cette idée…Le brun décida de tout faire pour que la petite blonde finisse par tout oublier…C’était comme s’il se mettait en position de faiblesse totale, de dépendre totalement d’elle, et ce n’était pas qu’une impression, c’était vraiment ce qu’il était en train de faire….quelle sensation désagréable et étrange que celle d’ouvrir son cœur…de laisser l’autre entrevoir ses cicatrices, le laisser le choix d’écraser définitivement le cœur, ou de le soigner…
Le gothique n’avait jamais connu ça avant, seulement avec la personne qui lui était le plus cher au monde, sa sœur…Elle…et maintenant c’était comme s’il l’avait trahie en révélant son « secret ». End commença à se sentir vraiment mal à l’aise, il se détestait lui-même d’être aussi faible et con…et Vanilla…Qu’allait elle faire ? Allait-elle en profiter ?
Le brun pâlit et déglutit difficilement avant de lever ses yeux sombres vers le visage de Vanilla. Elle paraissait sonnée, il ne l’entendit prononcer qu’un « oh ! » étonné. Stress, angoisse, il avait commit un crime, à présent c’était comme si c’était lui qui avait abusé de sa sœur….et c’était affreux de se dire ça...pourtant End essaya de se calmer quelque peu et baissa les yeux pour regarder un peu plus loin comme s’il venait de raconter un potin sans importance.

Bien sur c’était horrible, mais ça l’était encore plus de faire savoir ça à une fillette de 12 ans. Elle n’avait pas à savoir, elle n’avait pas à connaître son passé, ni à y penser quoi que ce soit, elle n’avait plus qu’à tout oublier pour qu’End retrouve enfin une paix intérieur assez stable…


« Je vais m'assoir sur le banc. Si tu me touches, je te frappe et je m'en vais, compris? »

Du Vanilla tout craché, au moins elle avait l’air compréhensive, ou peut être voulait elle juste s’incruster pour mieux pouvoir le contrôler ?
Pourtant son ton dur et froid avait le pouvoir de rassurer l’adolescent, à chaque fois, pourquoi ? Parce qu’il savait qu’au fond d’elle Vanilla n’était pas aussi insensible et haineuse qu’elle le montrait, bien sur il y avait une quantité impressionnante de gens qu’elle détestait mais on ne pouvait pas rester totalement insensible quand on nous annonce que quelqu’un a été violé…du moins il le pensait…
End se redressa un peu, avec un air aussi insignifiant qu’il se voulait indifférent…
La fillette s’assit à ses côtés après avoir majestueusement posé ses livres sur le banc, elle essayait toujours d’avoir l’air d’une reine, c’était adorable.


« Où es Eliza maintenant? »

Ça y est, elle voulait en savoir plus, c’était tout ce qu’End souhaitait maintenant éviter…pas question de continuer cet affreux sujet, pas question de s’y étendre, il fallait clore la conversation rapidement, et peut être revenir à Vanilla. Maintenant ses rêves paraissaient un peu loin. Pourtant le brun était toujours aussi sur qu’elle en faisait des pires…peut être après l’avoir entendu se confier de la sorte la blonde déciderait de laisser entrevoir ses faiblesses, peut être…en fait il y avait vraiment peu de chances…et puis End n’avait plus envie de parler de rien, il avait envie de fuir vite fait, mais ça serait lâche et puéril de sa part…Non il réglerait le problème tout seul. Il pourrait lui dire qu’il plaisantait en fait, oui c’était pas mal ça…mais quelle blague stupide alors…

« ….laisse tomber… »

Voila ! Au moins elle comprendrait qu’elle ne devrait plus rien entendre…
End avait cette habitude de changer de comportement d’une minute à l’autre, de passer d’un sujet à un autre…il était parfois d’un lunatisme que s’en était inquiétant.


« …Parfois…on préférerait mourir…. »

Que de supporter tel fardeau…bien sur que c’était affreux de mourir, de perdre un être aimé, encore pire que de savoir que sa sœur avait été violée. Pourtant….End en avait été malade…toute sa vie…et encore maintenant il se reprochait de ne pas avoir été là pour la protéger…c’est parfois ce qui poussait le rockeur à s’occuper des plus petites de l’orphelinat, comme Plume, Little ou Vanilla…Pour se rattraper en quelque sorte, mais jamais il ne l’avouerait. Il gardait tout caché, pour ne pas se faire juger, pour ne pas se sentit de nouveau mal, peut être pour oublier.
Vanilla se confierait si elle le voulait, End en avait marre d’essayer de la faire avouer son secret, parfois c’est beaucoup plus douloureux, parfois on ne devrait plus jamais en parler, même si on sait qu’on a besoin d’aide et d’affection pour supporter cet évènement qui a chamboulé notre vie…comme toutes celles des orphelins de Wammy’s House.

Il n’avait pas pu, pas pu s’empêcher, que quelqu’un sache qu’il souffrait en silence, que sa vie avait été détruite par celui qu’il considérait comme son père…que c’était à présent pire que la mort…qu’est ce qui l’avait empêcher de sombrer dans la folie ? Le dernier espoir, celui de faire revivre sa sœur, qu’elle retrouve une vie sociale normale, et après plusieurs années elle s’en était à peu près sortie, et elle était en sécurité maintenant. Qu’est ce qui l’empêchait d’agir ? De protéger tous les faibles maintenant ? Plus personne…il ne pouvait faire confiance à personne, et pourtant il s’était confié à Vanilla, sans aucun but précis, lui ouvrant juste son cœur, comme un enfant qui a caché un cauchemar à ses parents…c’était bien triste d’en arriver là… Et End était trop fier pour remercier Vanilla de s'être interréssée à lui....
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Sujet: Re: Don't dream, don't remember, juste forget (PV Vanilla) Don't dream, don't remember, juste forget (PV Vanilla) EmptyLun 24 Nov - 12:15

Imperceptiblement, le visage de l'adolescent s'était fermé, sa bouche s'était serrée, sûrement suite aux questions qu'il se posait sur la suite de la conversation. Vanilla, la minuscule reine aux cheveux d'or, plissa ses grands yeux lumineux avec autant de conviction que si ce simple geste pouvait lui faire connaître à coup sur les pensées du garçon. Froissement de tissu. Dans sa main droite se tenait à présent un pli de dentelle blanche ouvragé qu'elle frottait entre son pouce et son index. Peau contre jupon, douceur contre douceur. La fillette avait toujours une « peau de bébé » comme se plaisait à le répéter son frère dès qu'il plaçait ses bras autour de sa taille de guêpe pour découvrir un nouveau livre acheté récemment. Elle sur ses genoux, rouspétant un peu, comme à son habitude, lui enfoncé dans son fauteuil et souriant largement. Ses fossettes aux coins de sa bouche. Maman disait souvent que c'était en partie grâce à cela qu'il avait beaucoup de succès auprès des filles de son âge... Et quand il riait suite à une de ses remarques, secouant ses cheveux blonds qui retombaient en mèches folles sur son front et y projetaient de fines ombres par la même occasion, quand il la serrait contre lui pour la féliciter et enfouissait son visage dans son cou pour mieux sentir son parfum sucré, elle comprenait ce fait. Car si elle adorait ses parents comme n'importe quelle enfant heureuse et innocente, son frère avait été, et restait, la plus grande et la plus importante partie de son univers.

Quand elle pleurait de rage suite à une quelconque dispute ou contrariété -passionnée Viola Swann, qui aime et déteste avec tant d'extrémisme que l'on se croirait dans une tragédie grecque, qui s'emporte pour des broutilles- c'était lui qu'elle laissait entrer dans sa chambre pour qu'il s'assoit sur son lit, à coté de son corps étendu. Visage de porcelaine enfoui dans la fraicheur de l'oreiller blanc. Elle se souvenait bien de ces moments, l'odeur de sapin et de chêne se dégageant du plafond et des murs en partie recouverts de bois, la lumière tamisée entrant par le velux, la volet à moitié fermé, le velours du lapin en peluche serré contre sa poitrine, ses oreilles chatouillant son nez. Puis la voix chaude et rassurante, aux accents de miel, la main lourde et chaleureuse sur le bas de son dos. « Alors princesse, que s'est-il passé cette fois-ci? Ca vaut vraiment la peine de se mettre dans cet état? » Sa voix à elle, geignarde, aux inflexions entrecoupées de sanglots, faisant tant bien que mal le récit des événements.

Elle ne pleurait plus, maintenant. Ou juste la nuit. Et ce qui se passe dans l'obscurité paraît tellement irréel au matin que cela ne vaut pas la peine de s'en préoccuper, n'est-ce pas? C'est comme si rien ne s'était passé. Pourquoi ressasser ce qui peut être oublié dès que le soleil perce les rideaux?
Il n'empêche que s'il était encore vivant, il viendrait te consoler dès tes premiers gémissements, hein? Susurre une voix que l'on ne peut faire taire.

Son regard cilla un instant, elle battit des paupières pour chasser cette pensée dérangeante. Par dessus tout, elle aurait souhaité sa présence à la Wammy's House. Sans doute était-ce pour cette raison stupide qu'elle recherchait dans le visage de chaque orphelin un trait de personnalité, une caractéristique lui rappelant le frère disparu, et la sécurité qu'il lui inspirait. Elle avait alors trouvé Rainbow. Elle avait trouvé Taz. Elle s'était profondément attachée à eux, elle les adorait, mais ce n'était pas la même chose... Elle fut soudain tirée de ses réflexions par End, et les environs du cottage se dématérialisèrent pour refaire place au parc ensoleillé.

« Laisse tomber... »

La main qui avait cessé de tripoter la robe gothique pour se porter à ses lèvres se baissa brusquement, et la poupée se mit à fixer l'auteur de ces paroles en fronçant les sourcils, l'air meurtrier. Mécontente, elle remua nerveusement sur le banc -personne dans cet orphelinat n'était donc foutu d'acheter des bancs potables, genre qui ne transperçaient pas les fesses dès que l'on avait le malheur de s'assoir plus d'un quart d'heure dessus?- et promena son regard sur le parc avant de le reporter lentement sur son interlocuteur. Il se foutait d'elle ou quoi? Il lui avait tout ce cirque pour rien? Elle ne savait vraiment pas ce qui la retenait ici... Ou plutôt si, elle le savait: Vanilla est contrariante. Par conséquent, en lui demandant de faire une chose précise, on a toutes les chances de la voir s'évertuer à faire le parfait contraire. Sauf si, évidemment, cela va contre son intérêt personnel; elle n'a pas de temps à perdre à se mettre des bâtons dans les roues toute seule, elle n'est pas stupide.

Et sauf si elle a de l'affection pour la personne qui lui a demandé un service.
Là, c'est tout de même un peu différent: bien sûr, elle a envie de contrarier End qui semble prendre un malin plaisir à jouer au lunatique et à la faire tourner en bourrique, mais elle ne veut pas non plus le laisser tout seul, des fois que l'envie lui prendrait de faire des bêtises. Au hasard, se droguer, se scarifier, faire des crises d'anorexie à répétition jusqu'à finir à l'hôpital, sauter du toit, ou tout autre initiative malvenue qu'End, dans l'esprit de la blondinette, pourrait tenter envers et contre tous. En bref, tout le monde l'aura compris, elle ne comptait pas ''laisser tomber'' selon les propres termes du rockeur. On est Vanilla ou on ne l'es pas.

« ... Parfois... on préfèrerait mourir... »

Voilà autre chose, pensa-t-elle avec un soupir mi-inquiet mi-blasé. On préférerait mourir plutôt que quoi? Pour la gothic lolita, il ne pouvait rien y avoir de pire, puisqu'en mourant mourant, on perdait toutes ses chances de voir la situation s'améliorer, ou un fardeau s'alléger. Vision simpliste. De plus, Viola est une battante. Si elle connait des moments de découragement, elle ne se laisse pas abattre. Elle est belle, elle est intelligente, elle a du caractère (peut-être trop), elle ne peut, et ne veut, pas mourir maintenant, c'est tout. Comme dirait Apple, sa complice en jupons, il y a le monde à conquérir. Pourtant, elle ne méprise pas. Elle voudrait comprendre, sans y parvenir complètement. Est-elle encore trop petite, ou n'est-ce tout simplement pas dans sa nature? Qui sait? Ce dont elle est certaine par contre, c'est qu'elle a envie d'aider en rechignant tout ce qu'elle sait ce garçon aux cheveux noirs qu'elle n'a de cesse de rembarrer en bonne et due forme. Pour son bien, évidemment.

Comment, c'est une autre affaire. Et pas la moindre, parce que Vanilla et la subtilité sentimentale, ça fait 378, et on est gentil. Si encore on lui avait demandé de faire chanter untel, de faire tourner l'autre en bourrique, de semer la zizanie entre telle ou telle personne... De faire rager Mello... De piquer son puzzle à Near pour capter une éventuelle (non)réaction... Ca c'était dans ses cordes. Elle le faisait tous les jours avec bonheur et dynamisme, éventuellement en entrainant son adorable et trop gentille Sugar dans son sillage. Boule d'énergie en rouge et noir et chaussures compensées.

Elle haussa les épaules en penchant la tête sur le coté de sorte que ses cheveux touchent son épaule, un sourcil haussé en une expression désapprobatrice et dubitative. Et au lieu de lancer le piquant « Ben meurs alors » qu'elle avait intensément envie de prononcer, histoire de lui remettre les idées en place, elle choisit une version plus atténuée, mais qui cachait mal son désaccord avec cette idée.

« Plutôt que quoi? C'est pas en mourrant que ça s'arrangera. C'est juste de la lacheté »

Hum... En fait, les deux versions se valaient plus ou moins. Tant pis. Elle eut l'impression que sa voix se répercutait sous une invisible voute autour d'elle, faisant résonner ses paroles tel un essaim d'abeilles prêt à passer à l'attaque. Prise d'une idée subite, elle prit la main d'End dans la sienne. S'il décidait de s'échapper, elle n'aurait pas la force de le retenir, alors autant prendre ses précautions dès maintenant. Elle avait beau être une tête de mule, elle ne possédait pas la moindre parcelle de force par rapport à un garçon de dix-sept ans faisant quatre ou cinq têtes et trente kilos de plus qu'elle... au mieux. Triomphante, elle s'autorisa un sourire satisfait et resserra sa prise autour de son prisonnier. Celui-ci était brulant et froid en même temps, comme quelqu'un qui aurait de la fièvre.
Bon, si cela ne suffisait pas à l'empêcher de partir, au moins cela annonçait-il clairement son intention de persévérer... non? Il n'avait pas intérêt à se faire des films, sinon elle allait le rembarrer avec la force de la jeunesse.
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Sujet: Re: Don't dream, don't remember, juste forget (PV Vanilla) Don't dream, don't remember, juste forget (PV Vanilla) EmptyMer 10 Déc - 18:12

[BOUuuuuh cette réponse est bizarre! Désolée ><]

Joli parc enchanté, rempli d’orphelins tous aussi étranges les uns que les autres. Que l’on aurait dû être heureux à Wammy’s House. Tout avait été fait pour le confort des élèves, certes, certains adultes pouvaient paraître étranges sur les bords…
Qu’était ce donc cet orphelinat ? Un énorme bâtiment de pierre, aux couleurs ternes, entouré d’hectares verts de terrain où l’on pouvait gambader tranquillement. C’était comme un grand parc d’attraction parfait en fait…sauf que les habitants ne s’y amusaient pas. Wammy’s House était elle faite pour faire oublier aux enfants leurs passé si sombre ? Avait-elle été construite pour donner un toit aux adolescents qui avaient tout perdu ? Avait-elle été bâtie pour que, garçons, filles reprennent goût à la vie ? Pour leur donner de nouveau une chance de se reconstruire, donnait elle les moyens à tous ces humains de repartir de bon pied ? De pouvoir les initier à la vie active, au travail ? Et pas seulement parce que quand on sortait avec l’étiquette « j’ai été à Wammy’s House » on était forcé de se faire engager ? Mais non. D’abord parce que c’était d’une sélection abominable. Chaque orphelinat a bien ses critères pour accepter ses pensionnaires… Wammy’s House était elle une deuxième maison ? Offrait-elle des chambres, des repas chauds, des cours aux enfants simplement par bonté ? Simplement pour les recueillir et leur permettre d’exploiter leurs capacités exceptionnelles ? Pour leur donner une chance ? Ou cet orphelinat n’était-il qu’une grande cage d’expérience, un gigantesque laboratoire, une immense pièce sentant le formol dans le simple but de former des rats, des petits rats à la lourde tâche à laquelle ils sont sensés accéder ? Qu’est ce qu’ils attendaient au juste ? Ils auraient très bien pu renvoyer End et tous les autres glandeurs après avoir constaté leur désintérêt pour ce qui serait de devenir le plus grand détective du monde. Hein ? Quoi ? Il faut toujours des remplaçants ? Bien sur…Une armé de petits L, pas mal non plus… Ils ne le faisaient pas…Bonne impression peut être ? Pourtant Wammy’s House n’était pas connu en tant que orphelinat formant les successeurs de la douzième lettre de l’alphabet…Non c’était l’élite, c’était l’établissement scolaire par excellence, c’était surtout une maison de fous. Tout avait été comme ça. Finalement ils les utilisaient. Roger, qui avait l’air si gentil, si attaché à tous ses joyeux orphelins –même à Aphrodite-, tout le monde…n’était ce que des hypocrites ?
C’était comme avant. Wammy’s House poussait au travail comme toute école bien sûre…mais voulait elle vraiment que les orphelins aient une vie professionnelle bien à côté de la plaque du but premier ? Non, ils piochaient…au hasard…les orphelins étaient des petits têtards, grouillant dans l’eau froide, dans un univers nouveau, perdus, parfois blessés…C’était bien déprimant tout ça. De toute façon à quoi ça servait ?
Pourquoi End ne travaillait il pas ? Pourquoi passait-il son temps à sécher les cours, à bâcler les devoirs à faire ? Pourquoi End passait il son temps à fumer, dans son coin, à rêver et regarder le ciel ? Ce n’est pas qu’il détestait Wammy’s House oh non…ce n’était rien. Ça pourrait étonner beaucoup de savoir qu’il y a 3 ans, End était un bosseur, End était cet élève model, intello, qui travaillait, qui avait les meilleurs résultats, bien au dessus du niveau de toute cette foule d’enfants normaux bien sûr, mais aucune faute…aucune. Moyenne générale parfaite, les surdoués font peur parfois. Mais End ne faisait pas ça pour lui. End rentrait chez lui, après avoir longé le petit chemin du sol d’Irlande, le soleil luisant derrière les arbres, ô Irlande, belle Irlande lointaine, oubliée à jamais, ô pays de naissance, ô pays de rêves…qui lui manque, qui lui manque….
End rentrait chez lui, après avoir bien écouté en cours, comme d’habitude, après avoir reçu les félicitations des professeurs, comme d’habitude, après avoir bien noté le cours d’habitude, après s’être ennuyé parce qu’il savait tout, comme d’habitude, après avoir bien discuté avec ses amis, comme d’habitude, après avoir reçu les notes maximales, comme d’habitude, après avoir dit au revoir à tout le monde comme d’habitude…Puis il prenait la main de la deuxième tête de la classe, plongeant chacun leurs pupilles ébènes les unes dans les autres, et parlaient…encore et encore. Rentrant dans l’immense villa qui leur servait de maison les deux jumeaux embrassaient leur mère, et si leur père était là, sa présence dans la résidence tenant du miracle ils lui disait bonjour. Et le grand homme asiatique envoyait son fils travailler plusieurs heures dans sa chambre, et le petit brun, fier, désireux de faire plaisir à son géniteur, montait les étages, s’enfermait et se plongeait dans ses bouquins de maths niveau bac, alors qu’il n’était qu’en quatrième, puis il lisait et étudiait des encyclopédies entières, ordre du père, et continuait….Mais il était heureux, puis après quand le père s’endormait, il allait jusqu’à la chambre de la rouquine et lui parlait, et quand le japonais s’en allait, ils jouaient ensemble, jusqu’à l’épuisement. Mère complice, mère douce, mère gentille.
Pourquoi tout a basculé ? Pourquoi End ne serait il pas resté le gamin surtravailleur qu’il était, si doué, si fin, pour finir en voyou rebelle et drogué ?
Pourquoi l’adolescent avait il finit par tout abandonner ? Jusqu’à ne plus ressentir l’envie de vivre ? Il y avait bien des orphelins qui avaient vécu bien pire non ? Et ils continuaient d’avancer eux. Eux au moins ils étaient courageux, eux au moins ils savaient qu’il fallait bosser.
La voix grave de l’homme d’affaire résonnait encore aux oreilles percées d’End, « au travail, au travail, soit le meilleur, soit le meilleur ». Et bien non, il ne serait plus le meilleur, il ne serait plus rien, il serait moins que rien, il oublierait tout ce que son père lui avait dit, il l’enfoncerait bien tout au fond de sa mémoire si seulement il pouvait enfin l’oublier. Comment l’oublier ? Tant qu’il sera en vie End ne dormirait pas tranquillement, End n’oublierait jamais, End continuerait à cauchemarder sur son géniteur. Il ne serait plus celui que le chef de la famille Hydride avait voulu un jour former comme successeur de sa grande et richissime entreprise, oooh non, c’est puéril comme raisonnement n’est ce pas ? Le jeune homme est devenu gothique, gay, insolent, vicieux, cancre, délinquant, camé, tout ce qu’IL n’aurait pas voulu, et ça c’était bien fait pour lui, End ne serait plus jamais comme on lui ordonnerait d’être, End serait libre, car lui, il était innocent, lui il était humain, lui n’était pas un monstre, lui aimait Eliza, lui la protégerait de tous ces fous de Wammy’s House, lui, ne serait plus l’adorable petit garçon souriant bien élevé qu’il était avant. Et lui n’avait plus sa mère pour le protéger…maman, maman…Finalement elle aussi s’était faite abuser, elle aussi avait été trompée, elle, comme sa sœur, comme tout le monde, et la terre entière avait trompé End. Tout était fini.
« Mon petit Erwan, que veux tu comme pseudonyme ? »
« End »
« Pourquoi ? »
« C’est la fin…. »
La fin ? La fin de quoi ? La fin de lui-même ? End n’était il plus que l’ombre de lui-même ou simplement un garçon débordant d’hormones inconnues ? La fin de sa vie ? La fin de cette existence heureuse ? Fin du rêve, début des cauchemars…
C’est la fin, juste la fin, tout est fini, et puisque c’est comme ça il n’y a plus à espérer, alors End fait tout ce qu’il veut puisque de toute façon c’est déjà la fin. End marche sur ce chemin, seul, regardant derrière lui, ses rêves brisés, ses espoirs en poussières, les ténèbres devant lui, End représente la fin, et ce n’est pas pour rien.


« Plutôt que quoi? C'est pas en mourant que ça s'arrangera. C'est juste de la lâcheté »

Il écarquilla soudainement un peu plus les paupières, la dernière phrase de Vanilla l’avait finalement fait réfléchir, adorable petite poupée, qui a raison malgré tout. End est il lâche ? Au point de vouloir mourir pour enfin en finir ? C’est sa destiné de toute façon, alors pourquoi continue il à vivre ainsi ? Le gothique a juste une dernière chose à faire, mais c’est la fin Vanilla, c’est la fin, il n’y a rien après la fin, juste le néant, juste le vide…Le beau brun ténébreux, le rebelle si sexy, le voyou si provocant ne vit plus pour lui, il vit pour sa sœur, il vit pour qu’elle, vive, elle est la seule qui compte finalement…D’accord peut être que la mini gothique lolita a son propre avis sur la question mais qu’importe ? End n’est pas lâche -c’est ce qu’il croit- End a bientôt fini sa mission et quand elle sera achevée il pourra en finir en paix. Et puis, qu’est ce que la mini blonde en a à faire ? Existe-t-il en ce monde quelqu’un qui ne passe pas son temps à mentir ? Son père lui avait menti, les avocats lui avaient menti, l’orphelinat lui a menti, tout le monde lui avaient menti, on lui avait laissé croire qu’il existe des nuits sans fin…Que mensonges, mensonges, le monde est rempli de menteurs, et si Vanilla se force à remonter le moral à End, qu’elle s’en aille. Le brun, dans ses pensées, ses fines mèches sombres reposant sur son front, ses paupières, sentit une douce main prendre la sienne. Est-ce qu’elle aimait à ce point s’occuper des autres ? Est-ce qu’elle avait peur que l’adonis fasse une connerie de plus ? Ou voulait-elle juste paraître un peu plus humaine ? End bouillonnait intérieurement…Dans sa robe pourpre à froufrous, sous sa belle chevelure de soie, que cache-t-elle, que cachent les gens encore ? End avait envie de mourir et alors ? Il sentit la main à la peau de bébé se resserrer sur ses longs doigts fins masculins, puis il leva ses pupilles plus que noires vers la petite fille, un air étrange sur son visage qui pouvait être parfois si calme et reposé …
Et que pensait Vanilla ? Pensait elle à son passé également ? Le regrettait-elle ? Oh oui sûrement…End ne regrettait rien, car ce n’était que mensonges…


« C’est de la lâcheté que d’avoir parfois envie de tout abandonner, parce que tes efforts ne servent à rien ? C’est de la lâcheté de vouloir essayer d’oublier ce qu’il s’est passé dans ta vie ? Oui dans ce cas je suis un gros lâche ! »

« T’as sûrement vécu des choses bien pires que moi, et t’es là, parfaite, mais moi je ne me tairai pas, mais c’est pas grave, tu peux me laisser crever en paix, puisque je suis lâche de ne pas vouloir faire face ! Je suis au goût de personne, et tu vois, tant mieux ! »


Le gothique retira brusquement sa main, il ne voulait pas recevoir de l’affection si c’était de la fausse, et End avait toujours tendance à croire que tout le monde lui mentait, et ainsi il pouvait blesser, et vexer pas mal de monde…Vanilla en première. Le beau brun se leva et contourna le banc, se postant derrière la petite perruque blonde, se posant les mains derrière la nuque pour se calmer, un peu trop lunatique, comme d’habitude. Ses dents se serrèrent, de telle façon que son pied atterrît directement dans le tronc de l’arbre aux côtés du banc, ses new rock bien solides n’abimant en aucun cas ses orteils bien protégés, et puis, même s’il avait ressenti de la douleur il l’aurait directement rejetée. Peut être Vanilla allait elle le détester d’être comme ça ? Si violent ? Il en avait marre c’est tout. End resta posté, là, contre le grand chêne, front contre le bois dur, se calmant, petit à petit…Qu’avait il dit ? Il ne savait même plus. Peut être la gothic lolita allait elle le laisser comme ça comme un con, c’est ce qu’il méritait d’ailleurs. Et puis, elle n’aimait pas s’occuper des autres, elle aimait qu’on s’occupe d’elle…Petite Vanilla…


Dernière édition par End le Ven 9 Jan - 21:25, édité 1 fois
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Sujet: Re: Don't dream, don't remember, juste forget (PV Vanilla) Don't dream, don't remember, juste forget (PV Vanilla) EmptyVen 19 Déc - 17:20

Au loin, les rayons de l'astre solaire se répercutaient contre la surface des hautes fenêtres encastrées dans les murs, se répercutant sur la vitre et la rendant opaque aux yeux extérieurs. Dans ces pièces invisibles, elle avait fixé, de sa chambre, l'aube jeter ses reflets purpurins sur un sol couvert de rosée cliquetante, qu'elle imaginait fondre sous ses pieds. Froid. Eau. Gouttes de cristal encore inviolées. Réveillée comme chaque nuit par ses cauchemars, alors que l'obscurité enveloppait le monde de ses ailes noires et maladives, elle s'était assise dans son lit trempé de sueur inodore. Avait séché ses larmes, ce liquide salé qui creusait des sillons de pierre dans sa peau de velours. Maitrisé les tremblements qui animaient convulsivement son corps. Avec les années, elle avait appris à respirer profondément afin de retrouver son calme... Jusqu'au prochain mauvais rêve. Les bras croisés sur son bas ventre, ses mains minuscules malaxant ses membres au-dessus de ses coudes, elle avait doucement, progressivement, repoussé la couverture rouge du bout des pieds, ses orteils s'agitant sur fond de matelas immaculé en une chorégraphie macabre. Après s'être un peu calmée, elle avait relevée sa tête alors appuyée sur ses genoux, et s'était accoudée à la fenêtre au rebord glacé, placée à coté de son lit. Elle sentait la pointe de son menton s'enfoncer dans sa chair rose, la fraicheur du métal se diffusant dans ses muscles. Elle avait alors frissonné, mais était pourtant restée dans cette position. Ces gestes quotidiens effectués dans un climat de peur la rassuraient. Ils lui servaient de repère là où, seule et jeune, elle en avait désespérément besoin. On se contente de ce que l'on a. Et elle n'en avait pas d'autres. Pourquoi aurait-elle demandé de l'aide? Elle était persuadée qu'elle était capable de se débrouiller seule, puisqu'il en avait toujours été ainsi depuis qu'elle était arrivée à la Wammy's House. Ou du moins le croyait-elle du haut de son orgueil d'enfant. Ou voulait le croire, peu importe. D'un point de vue externe, cela fait si peu de différences qu'il n'est pas utile dans faire part à des tiers.

Elle regardait les herbes se coucher sous le vent, comptait les rares feuilles tombant des ormes, essayait d'entendre les moteurs des voitures au loin (elle était passée maitresse dans l'art de s'occuper avec tout et n'importe quoi) ou prenait un livre sur une étagère en évitant soigneusement celui, si précieux, qu'elle plaçait dans sa taie d'oreiller pour le protéger d'une menace omniprésente et inconnue. Le seul qui ait échappé à la chaleur meurtrière d'un incendie malvenu. Le seul, de tous ceux que son frère lui avait laissé au fil des années, à lui être resté. Celui avec qui elle avait passé le dernier dimanche avant le gouffre, quand elle avait embrassé une dernière fois Ed, puis n'avait plus réussi à le distinguer à travers la vitre tellement sale qu'elle en paraissait opaque, comme recouverte de peinture blanche. Elle le ressortait souvent pour le relire et en caresser amoureusement la couverture de cuir. Mais jamais après le crépuscule. Jamais.
Elle en connaissait à présent chaque ligne, chaque pli sur les pages froissées, chaque bavure graisseuse de l'encre sur le papier, cherchant sans relâche un secret enfoui et introuvable. Quelle tristesse d'errer sans savoir ce que l'on recherche. Allongée sur son matelas, elle avait vidé son cerveau intelligent de ses idées superflues et avait lu pendant plusieurs heures d'affilées en orientant le livre de telle façon que la lumière en éclaire les écritures. Puis l'orphelinat s'était réveillé, elle avait entendu des pas. Elle en avait profité pour jouer la scène de son réveil factice au son des craquements des lattes en bois du parquet. En se regardant dans le miroir en pied qui ornait l'armoire, elle se dit que, bizarrement, le manque de sommeil ne lui posait pas de gros problèmes. Les cernes n'occupaient aucune place en dessous de ses yeux océans. Tant mieux. Elle avait attrapé ses cahiers et ses stylos à la va-vite, dévalé les escaliers en bois de sa manière gracieuse pour se rendre à la bibliothèque avant d'échouer dans le parc. Décidemment, absolument rien en ce début de journée ne prévoyait l'étrange conversation qui se déroulait devant elle. Il avait juste fallu qu'elle se retrouve aux cotés d'un adolescent rebelle et séduisant pour déclencher cette situation improbable. Comme quoi, il suffisait de peu... Au mauvais endroit au mauvais moment? Peut-être.

« C'est de la lâcheté que d'avoir parfois envie de tout abandonner, parce que tes efforts ne servent à rien? C'est de la lâcheté de vouloir essayer d'oublier ce qu'il s'est passé dans ta vie? Oui dans ce cas je suis un gros lâche! T’as sûrement vécu des choses bien pires que moi, et t’es là, parfaite, mais moi je ne me tairai pas, mais c’est pas grave, tu peux me laisser crever en paix, puisque je suis lâche de ne pas vouloir faire face ! Je suis au goût de personne, et tu vois, tant mieux ! »

Elle releva le visage vers son interlocuteur et étudia en détails son profil: lèvres serrées ne formant plus qu'une fine ligne pâle, sourcils froncés à l'extrême sur des pupilles d'encre de Chine. Elle sentit plus qu'elle ne vit le garçon desserrer sa faible étreinte et rejeter violemment sa main pour passer derrière le banc. Quand elle la retourna, paume tournée vers le ciel, appuyée contre le siège, elle fut presque surprise de la trouver vide. Elle n’avait pas vraiment envisagé qu'End lui résiste. Secouant la tête, elle entreprit de remettre ses idées en place, habituée à classer régulièrement les données qu'elle enregistrait et acquerrait au fur et à mesure. A cet instant, un bruit de choc parvint à ses oreilles et elle se retourna, les coudes appuyés contre le dossier du banc. End venait de donner un coup de pied magistral dans un arbre, entamant légèrement l'écorce parfumée. Elle soupira, passant ses doigts dans sa chevelure pour la remettre en place une nouvelle fois. La violence de l'adolescent ne l'effrayait pas, car elle savait qu'il y avait peu, voir aucune, chance que celle-ci se retourne contre elle. Du moins était-ce ce qu'elle avait déduit de ses observations. Bref. Là n'était pas le problème. Il y avait bien des éléments qu'elle aurait voulu reprendre dans ses paroles... et évidemment, elle n'allait pas s'en priver. Elle s'efforça de planter son regard dans celui du gothique, prit une inspiration et se prépara à entamer sa tirade.

« D'abord, je ne pense pas que l'on puisse oublier ce qu'il s'est passé avant. On peut le refouler, l'éviter, mais cela m'étonnerait beaucoup que l'on puisse s'enfouir dans une sorte d'amnésie partielle et volontaire. On ne peut que vivre avec, et il faudra bien que tu t'y fasses. »

Elle parlait sur un ton égal, cependant sa voix cristalline avait pris un arrière-goût tranchant, acide comme du jus de citron sur une plaie mal refermée. Entre provocation et révélation, elle espérait à la fois vider son esprit de son opinion concernant ce sujet, et faire réagir un tant soit peu le drogué qui lui faisait face. Elle espérait ne pas obtenir l'effet contraire sur le jeune homme... quoiqu'en fait, elle s'en fichait, décida-t-elle avec rancœur. Elle n'arrivait pas à savoir si End était irrémédiablement lâche, comme elle le lui avait fait remarquer plus tôt, ou complètement désespéré, voir les deux en même temps. Dans tous les cas, cela n'était pas forcément rassurant et dépassait indubitablement ses capacités de compréhension. Fronçant ses sourcils blonds, elle passe élégamment sa langue sur ses lèvres et changea discrètement de position, se penchant un peu plus sur ses avant-bras.

« Ensuite, je suis persuadée que les efforts servent à quelque chose. Et si tu n'en as pas conscience immédiatement, c'est qu’ils serviront progressivement à une autre cause. Si on tombe sept fois, il faut se relever huit fois, et arrêter de pleurnicher à tout bout de champ.»

Cela, elle le croyait profondément. C'était une sorte de clef de voute de ses raisonnements: chaque effort, en incluant le plus infime, avait son utilité. Elle en était sûre, et employait l'ensemble de ses capacités dans ce sens, que ce soit pour aider ses amis ou abattre ses ennemis sans sommation. Chaque épisode de sa vie la destinait à l'étendue de son influence et un avenir radieux. Optimiste, naïve Vanilla. Caractère issu de son enfance de petite fille choyée à l'histoire meurtrière qui avait forgé sa manière d'être et l'avait obligé à choisir son chemin plus tôt que prévu. Chose rare, elle hésita à poursuivre sa diatribe, craignant de trop en révéler et de donner à End les armes susceptibles de l'atteindre. Elle haussa les épaules de son air royal, la brise agitant les cheveux de sa frange décolorée. Oh et puis zut. Maintenant qu'elle était lancée, autant continuer à balancer ses quatre vérités à cet idiot. Il n'y aurait pas de conséquences désobligeantes si tout se déroulait comme elle le prévoyait.

« Encore une chose, je ne crois pas être parfaite au sens où tu sembles l'entendre. Et puis tu ne peux pas ériger une échelle de malheurs. Ca veut dire quoi exactement ''T'as sûrement vécu des choses bien pires que moi''? L'important, ce sont les réactions de ceux qui sont confrontés à ces malheurs. Moi, je refuse de renoncer et de juger les gens selon ce qu'ils ont vécu. Ici, chaque personne a son histoire, et je ne veux pas la connaître. Je m'en fiche d'en savoir plus si c'est pour les classer en ordre de grandeur de leur tristesse! »

Oui, bon, ce n'était pas tout à fait vrai, car elle avait envie de connaître le passé des personnes qu'elle appréciait. ''Mais on s'en tape, de ce détail'' pensa-t-elle avec colère. Colère qui s'accentua lorsqu'elle se souvint de la dernière phrase du garçon, colorant ses pommettes d'une délicate couleur pourpre. Elle fit glisser ses ongles dans la fente qu'elle avait pratiquée dans sa peau. S'en rendant compte, elle entoura l'endroit de ses doigts fins pour s'empêcher de recommencer. Elle se força à évacuer la rougeur de ses joues, ses yeux bleus brillaient à l'intérieur de leur contour sombre. Elle enclencha, telle une bombe à retardement, la dernière partie de ses récriminations.

« Dernier point, mais ne pense pas t'en tirer à si bon compte, je continuerai à te harceler, ce n'est pas parce que l'on considère parfois quelqu'un comme lâche qu'on l'abandonne. Tu n'es au goût de personne mon pauvre petit? Tu crois qu'on nait préprogrammés avec un code barre dans la cervelle pour se faire ensuite acheter par les personnes idéales ou quoi?! Mais nom de Dieu atterris un peu!»

Viola fulminait, laissant libre cours à son mécontentement, et ponctuant ses phrases de gestes évanescents.

« Et surtout, surtout, si tu crois que je vais te laisser crever juste parce que tu me le demandes, TU TE FOURRES LE DOIGT DANS L'OEIL, PAUVRE CRETIN! »

Elle avait hurlé en pointant son doit vers le torse d'End, et deux personnes qui se trouvaient à proximité, par hasard, à ce moment-là se retournèrent vers elle d'un air étonné. Elle leur lança un regard meurtrier et ils passèrent leur chemin sans demander leur reste -Vanilla peut faire parfois- Piquer une crise devant un adolescent dépressif n'était pas la meilleure chose à faire, mais si cela pouvait le réveiller un peu, elle s'en donnerait à cœur joie.


[HJ: Je ne suis pas satisfaite de ce post, mais bon... Tant pis xD]
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Feuille de personnage
Wammy’s: House
Double Compte:
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Sujet: Re: Don't dream, don't remember, juste forget (PV Vanilla) Don't dream, don't remember, juste forget (PV Vanilla) EmptyVen 9 Jan - 21:37

Quelle était toute cette violence intérieure contenue au plus profond de son être ? Qu’était ce désir de vouloir que tout s’arrête là maintenant ? Oui il était lâche, car maintenant tout de suite il avait envie de partir, de disparaître, de laisser le monde dans sa merde intense. Le problème c’était qu’End avait besoin des autres mais n’en laissait rien paraître ; à moins d’avoir besoin de leur corps, mais on appelle ça un profiteur manipulateur. Il y en avait des tonnes à Wammy’s House, pour ceux qui ne connaissaient pas le gothique, il ne faisait irrémédiablement partie, c’était mal le connaître. Il détestait tous ces hypocrites, il détestait se lier de trop près aux gens, il ne cherchait aucune compassion de leur part, il ne recherchait en aucun cas de l’amitié de la part des autres, End prenait tout comme ça venait, si on l’aimait bien bah tant mieux, si on le détestait tant pis, qu’est ce que vous voulez que je vous dise ? Qu’on l’aime comme il est, qu’on le haïsse pour ce qu’il est, mais qu’on ne l’aime ou le déteste pour ce qu’il n’est pas, non pas question. Et ici la plupart laissaient voir un beau sourire hypocrite, c’était insupportable de voir à quel point ces cafards avaient besoin de faire souffrir les autres. Qu’ils ne disent pas qu’ils ont besoin de toi alors que deux minutes plus tard ils seraient capables de t’échanger contre une petite liasse de billet. End n’était pas comme ça, lui quand il n’aimait pas quelqu’un, il le lui disait, carrément, il faisait ce qu’il voulait, il se faisait détester, mais au moins les autres savaient à qui ils avaient à faire. Il n’y a rien de pire que quelqu’un qui te ment. Ici tu es obligé de vivre avec les personnalités extrêmes, que tu y arrives ou pas tout reviendra au même puisque le monde extérieur a fermé ses portes depuis longtemps, délimité par de grandes grilles que tu ne peux pas franchir. Il l’aurait fait si il l’avait voulu, ce n’était pas bien difficile, mais il n’y avait rien à l’extérieur, il n’y avait plus aucun avenir, plus aucune personne pour t’attendre tranquillement. Plus ces phrases résonnaient ainsi dans sa tête plus il en avait marre. Là, maintenant le brun aurait voulu tuer tout le monde, tuer ceux qui lui ont menti, tuer ceux qui lui mentent, éliminer cette vermine, lui comprit. Et ceux qui se la pètent….de véritables déchets humain revêtant un costume cravate. Mais qu’on lui fiche la paix un peu, qu’on le laisse seul, seul, ils ne savent pas ce que ça veut dire ? Le prochain qui passerait serait malchanceux d’avoir croisé End dans une telle colère. Tout revenait d’un coup sur le tapis, toutes ces questions d’adolescent, d’adolescent surdoué qui plus est, chaque évènement de sa vie défilait douloureusement devant ses yeux, il entendait les voix de ses ‘amis’, il entendait les voix des autres, il n’aurait pas pu supporter quoi que ce soit en cet instant présent. Et surtout, surtout il s’en voulait plus que tout d’avoir été faible il y a deux minutes, il se détestait comme il était, comme il avait été, comme il serait. Il sentit sur sa langue chaque goût différent de pilule qu’il avait pu absorber au cours de sa vie, des dizaines, des centaines, des milliers peut-être. C’était elles les vraies amies. Qu’est ce qu’il demandait ? Simplement de pouvoir tout oublier en cet instant présent, avoir la tête vide, c’était trop pour lui ? Petit papa Noël, je voudrais, je voudrais un flingue ♥ pour déchirer la vie, la mienne et celle de ceux qui l’ont pourrie. Egoïste End ? Oui très certainement. Lâche ? Encore plus sûr, mais moins que les autres. Ces autres qui n’osent pas, qui agissent dans l’ombre sans te dire la vérité, et qui, par sadisme t’écrasent sans rien dire. Le pire c’est que ceux là réussissent dans la vie. Et bien non, End ne serait pas comme eux, il ne serait rien qu’une ordure pour la société, rien qu’une mouche dans ce monde cruel, rien qu’un consommateur comme les autres, rien qu’un humain, mais il ne se ferait pas avoir.

Quelle était cette intense violence intérieure qui était en train de tisonner aux creux de sa poitrine ? Quelle était cette personnalité décalée qu’il n’arrivait pas à former ? Du caractère, oui il en avait, pour sûr, moins que Vanilla, mais un peu quand même.

Il fronçait les sourcils, il serrait les dents, il était près à défoncer la mâchoire du premier venu, simplement pour se calmer, pour qu’on le déteste là maintenant. Il voulait être détesté <3 il voulait qu’on lui en veuille, il ne voulait pas faire souffrir, mais il voulait souffrir lui, il se sentirait bien mieux. La douleur physique n’est rien comparée à la douleur psychologique, qu’on le comprenne, qu’on le voit. End allait parfois en ville, il allait dans des boîtes de nuit douteuses, il détruisait son corps, il partait trainer dans les rues, il croisait des groupes de voyous baraqués sortis du lycée racaille du coin, le genre de mec qui a des couteaux dans ses poches, qui a déjà tué, qui vit pour trouver du fric, qui passe son temps à arnaquer les faibles et à défier les autres bandes. End en croisait parfois, un air plus que mauvais sur le visage, habillé en gothique, en rockeur ou je ne sais quoi, habillé avec des chaines qui tintaient à chaque pas, habillé de manière plus que provocante, lui il ne baissait pas la tête quand ils passaient, eux l’insultait, eux commençaient à rire de lui et de tout le monde, eux commençait à le pousser, et End se transformait en espèce d’animal déchainé, il donnait des coups, il frappait, et ça faisait mal, jusqu’à les envoyer au tapis, jusqu’à ce qu’il pisse lui-même le sang, jusqu’à ce qu’il soit prêt à crever pour réussir à se faire respecter. Et il se faisait des centaines d’ennemis ainsi, le sport avec Viper ça sert. Il les tuait presque sur place, le lendemain dans faits divers, encore de pauvres adolescents envoyés à l’hôpital, eux, tu vois ils ont joué les victimes, tout le monde joue les victimes, s’il n’était pas aussi flemmard End serait allé au commissariat Londonien pour avouer que c’était lui le criminel, il l’avait fait une fois d’ailleurs. Avec un grand sourire, finissant par demander qu’on l’enferme et qu’on l’exécute. Le voyou avait passé sa nuit à casser la cellule, le lendemain, Roger était venu le chercher, clamant l’innocence de son petit gothique, prétendant à une crise passagère. Roger avait cet étrange pouvoir de contrôler la ville, le monde parfois, inutile de dire qu’être au service de L sert toujours. Le vieil imbécile. Il aimait tant ses orphelins. Ses putains d’orphelins qui s’avéraient être des monstres. Pauvre imbécile. Pauvre imbécile aimant.

Mais je m’égare là, juste pour dire qu’End ressentait ce même feu, ce même feu dévastateur dans son cœur, feu qui aurait tout brûlé sur son passage si Vanilla ne l’avait pas empêché de répondre en criant presque cette longue tirade. L’adolescent la regarda tout ce temps, les sourcils froncés, près à rugir de rage.


« Et surtout, surtout, si tu crois que je vais te laisser crever juste parce que tu me le demandes, TU TE FOURRES LE DOIGT DANS L'OEIL, PAUVRE CRETIN! »

La petite Gothique Lolita avait vraiment crié. Elle était si mignonne, mais End était trop énervé pour s’en rendre compte. Il avait analysé chaque réplique cinglante, avait tout retenu et s’apprêtait à répondre, dernière preuve qu’il était surdoué.


« PUTAIN ! MAIS…. »


« J’ai envie de tout oublier ok ? Et j’ai plus envie d’en parler, arrête de me baliser avec ça, j’ai dit que j’en avais marre ! Et non j’ai pas envie de vivre avec, peut être que je suis incapable de ne pas pouvoir, parce que visiblement ça a l’air possible ! »

« Et tu devrais arrêter de penser que tout fonctionne parce qu’on fait des efforts, peut-être que je suis dépressif mais ça me fait chier de faire des efforts à la longue, ça ne sert à rien, ya toujours quelqu’un pour t’enfoncer un peu plus, et tu vas dire « haaaan et gnagnagna tu sais pas te défendre pauvre petite chose » Peut être, mais parce que j’ai décidé de pas tomber dans la folie d’accord ? »

« Et d’abord on arrête de parler de moi, je déteste parler de moi, toi si t’es contente comme ça c’est le principal, alors comme tu dis fais pas d’efforts pour moi puisque ça sert à rien, et je t’ai pas demandé de faire une échelle de tristesse, ou de me juger, ou même de me prendre en pitié, j’ai horreur de ça, mêle toi de tes oignons et je me mêle des miens, d’ailleurs j’ai plus envie de t’aider, j’ai essayé d’être gentil, mais on ferait mieux d’arrêter d’être nais comme ça ! »

« Et qu’est ce qui t’en empêche de me laisser crever ? On va tous crever de toute façon, comme des rats, une fois qu’on se sera fait utiliser jusqu’au bout, toi si t’es une battante tant mieux pour toi, fais ta vie comme tu l’entends, te retournes pas, et laisse moi en paix !!! »

« J’ai pas envie de parler de ma vie, ni d’énoncer d’autres répliques de suicidaire, ya mieux à faire, et puis visiblement tout le monde est bien dans sa merde, qu’on le reste, le malheur c’est le malheur, je m’en fous. »

« JE M’EN FOUS OK ? »


End s’emmêlait tout seul dans ses répliques à deux balles. Il lui disait juste de le laisser tout seul, alors qu’il aimait bien qu’elle fasse des efforts pour lui.

« VA TE FAIRE FOUTRE ! »

La dernière phrase était sortie toute seule des lèvres de l’adolescent, tandis que son visage s’était crispé de douleur, qu’il crachait presque tout ce qu’il avait pu lui dire. Il se protégeait ainsi, par la violence physique, en tabassant les autres, et par la violence des mots, en blessant, mais certainement pas en poignardant dans le dos. Le brun ne savait même plus si il regrettait ce qu’il venait de dire ou pas, vu qu’il voulait le départ de Vanilla, d’ailleurs qu’elle s’en aille en piquant une crise après ça n’était certainement plus qu’une question de seconde. Pourquoi avait fallu qu’il lui dise ça, à elle ? A une gamine ? Peut être qu’à force il voyait sa petite blonde comme une adulte…c’était certainement une erreur. Elle n’avait peut être pas la maturité pour lutter ainsi, c’était horrible ce qu’il venait de lui dire. D’ailleurs le gothique n’avait même pas envie que Vanilla aille se faire foutre, il voulait, il voulait lui faire un câlin. Il plissa les yeux, elle n’allait jamais lui pardonner c’est sûr, après tout ce qu’elle avait fait pour lui, bah oui elle l’avait l’écouté, elle avait prit un peu de son temps pour essayer de lui remonter le moral ou de plutôt lui rafraichir le cerveau, pauvre petite Vanilla. C’était elle qui avait raison, c’était elle…pas lui, lui il n’avait pas le droit de dire ça. End finit par avancer vers elle, toujours un mauvais air sur le visage, on aurait pu croire qu’il allait la frapper en voyant sa dégaine et son expression. Mais il s’agenouilla contre le banc, posa son front sur le dossier, ses fines mèches brunes attirées vers le sol, le regard perdu dans les touffes d’herbe verte. Il était perdu c’est tout.

« Pardon… »

Un murmure, vraiment désolé, il regrettait, Vanilla avait le droit de le frapper avec sa poupée, elle avait le droit de lui faire la gueule pour le restant de ses jours, elle avait le droit de le laisser dans sa merde, qu’elle ne se gêne pas. Il avait vraiment été stupide…

[HJ:L'était parfaite, ta réponse, c'est moi qui fait du pas beau >D]
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Sujet: Re: Don't dream, don't remember, juste forget (PV Vanilla) Don't dream, don't remember, juste forget (PV Vanilla) EmptyLun 29 Juin - 10:31

Vanilla avait l’impression d’être ici depuis une éternité. Comment la situation avait-elle pu dégénérer ainsi ? Son visage se ferma aux premiers cris du gothique. Les yeux plissés, ses lèvres roses crispées, elle tira nerveusement sur son jupon de ses petits poids délicats et adroits, le regard fixé sur son interlocuteur. Incapable de s’en détacher, ses pupilles azures frémissaient au rythme de ses gestes, cherchant dans cette situation une cohérence à laquelle elle pourrait se raccrocher. Toute intelligente qu’elle était, l’enfant, sous le coup des émotions, réfléchissait rarement assez avant de ses lancer dans ses répliques passionnées, sincères, et trop souvent blessantes. Future femme de caractère, elle devrait apprendre à doser ce trop plein de confiance en elle qui déclenchait des situations explosives. Or, la blondinette pensait qu’elle se devait d’être véridique en –quasiment- toutes les circonstances, dut-elle en venir aux mains pour cela. Elle expérimentait ainsi, par ce comportement, les conversations les plus douloureuses comme les plus agréables à une cadence effrayante.

En ce moment, la première circonstance semblait plutôt de mise. Une rage aveuglante se propageait dans la moindre cellule de son corps, l’obligeant à faire tendre l’ensemble de ses efforts dans le contrôle d’elle-même. Et la conservation de sa dignité. Cette princesse fictive, fruit de son passé et de ses goûts, s’imaginait avoir un rôle à tenir dans la Wammy’s House pour remplir ses objectifs, et comptait bien l’occuper à la perfection. Ce qu’était et en quoi consistait ce rôle, nul ne le savait, ou n’avait pas cherché à savoir, mais personne ne s’était aventuré à la contredire sur sa quête floue et muette. Ou ceux qui avaient essayé s’étaient rapidement fait remettre à leur place d’un coup de pied au train et d’insultes bien placées. Les trois règles d’or de Vanilla semblaient pourtant rester : Ne pleure pas, ne te montre pas faible, Fais ce que tu veux et si les autres te contredisent, envoie les bouler. Simple, concis, et efficace la plupart du temps, même si être une gamine capricieuse d’1m45 à tout casser n’aide pas forcement à se faire prendre au sérieux. Bref. Toujours est-il que cette colère montante menaçait de lui faire perdre le contrôle, et de déclenchait l’épanchement lacrymal, les grandes eaux, la déferlante, enfin les larmes que la gothic lolita miniature s’efforçait de garder par devers elle jusqu’à son trépas. Ou sa chambre, faute de mieux. Malheureusement, son attitude stupéfiée ne l’aidait pas à prendre sur elle, ses pleurs brillant autour de ses yeux telle une corolle de perles humides et sales.

Les sens obstrués par les émotions qui se bousculaient sous ses cheveux épais, les mots d’End avaient du mal à trouver le chemin vers son cerveau. Elle les comprenait à peine, ne retenant principalement que leur force, leur impact, leur violence. Elle s’humecta les lèvres et tenta de reprendre pied, sans succès, son agacement grandissant au fur et à mesure que l’adolescent se déchainait contre elle, et que l’enfant ne savait plus quoi dire pour sa défense. Viola, d’une naïveté surprenante pour ses douze ans, ne supportait pas qu’on la mette au pied du mur. Telle une sorte d’amnésie partielle, elle occultait la position inverse de la sienne, les arguments qu’elle ne voulait pas entendre, de sorte à les ignorer totalement. Elle refusait d’en entendre parler. Les événements qu’elle redoutait, les paroles qui la blessaient, les réalités dont elle niait l’existence se retrouvaient jetés aux orties, oubliés dans un coin de sa tête, en compagnie du prix de son dernier achat et le contenu du journal télévisé d’il y a un mois. Voire encore plus profond, là où elle pouvait être sure que rien ne ressortirait, qu’elle pourrait vivre comme avant, avant qu’elle ne connaisse l’existence de cette chose qu’elle désirait se cacher. La technique de l’autruche.

Ces vérités, elle prévoyait de les entendre dès son arrivée dans l’âge adulte, une fois qu’elle se serait forgé une carapace résistante et un mental d’acier. Du moins, elle espérait y arriver. Un seul détail venait contrecarrer son plan. Elle avait oublié qu’ici, beaucoup d’orphelins souffraient. Et qu’ils ne se gêneraient pas pour le lui rappeler.


« VA TE FAIRE FOUTRE ! »

Vanilla hoqueta, surprise. Plus que les mots qu’il avait utilisé, le ton sur lequel End avait prononcé cette phrase la… choqua. Oui, on peut le dire comme cela. Ce qui la remonta à bloc. On ne dit pas à Viola Swann, future reine de la haute société d’Angleterre, d’aller se faire foutre. Jamais. En aucune circonstance. Ou alors, on en paye le prix. Vanilla, la fillette prétentieuse et arrogante, le retour. Si elle acceptait (plus ou moins) de se faire rembarrer par les gens qu’elle stalkait littéralement pour obtenir un minimum d’attention de leur part, elle supportait mal qu’on l’agresse sans raison. Elle considéra froidement son adversaire en s’essuyant fugitivement les pleurs qui stagnait aux commissures de ses paupières, une expression de défi au fond de ses prunelles brillantes. Vexée et furieuse, elle n’en délaissait pas pour autant son état précèdent, mais se contentait de le reléguer à la seconde place pour régler les affaires qui ‘’mettaient en jeu son honneur’’. Finie, l’envie pressante de se précipiter en courant dans la chambre de Sugar et de lui raconter ses malheurs en posant la tête sur ses genoux. Celle de s’absorber dans l’assemblage de nouvelles tenues, occupation superficielle et agréable qu’elle destinait à se changer les idées. Ou d’envoyer un mail à une amie tenue à distance par le déménagement. Pour qui se prenait-il, celui là ? Elle avait perdu ses heures de travail à essayer de motiver un glandu qui se pensait au fond du gouffre. Ok. Si c’était pour s’énerver contre elle, il aurait mieux fait de rester enfermé dans sa chambre, ce crétin. Choisissant ses termes avec soin, elle cherchait ceux qui pourraient rembarrer End avec la même ardeur qu’il y avait mise, l’élégance en plus. Quand on s’appelle Vanilla, cela implique un certain orgueil, une certaine susceptibilité et un sale caractère.

« Pardon… »

Ses yeux s’écarquillèrent sous le choc du changement dans le comportement de son protecteur, lui faisant arquer un sourcil. De quoi ? Il se… permettait de lui présenter ses excuses alors qu’elle comptait joyeusement se défouler sur lui, histoire de passer son trop plein d’énergie et de colère. Vanilla se sentait déçue. Et mal à l’aise. Elle avait toujours eu du mal à gérer les faiblesses des autres comme les siennes. Elle pouvait écouter les confessions de quelqu'un, elle le faisait souvent avec ses amies, mais voir quelqu'un qui vient de passer sa rage sur elle se sentir obligé de se faire pardonner lui paraissait bizarre. Elle, n’avait jamais vraiment présenté d’excuse à quelqu'un. Ou alors contrainte et forcée par sa mère, qui pensait qu’elle se devait d’apprendre l’humilité, de temps à autre. Histoire que sa fille ne devienne pas une petite pimbêche prétentieuse. Loupé. La fillette soupira. Son indignation par rapport à End avait vite fondue. Un peu trop vite, lui semblait-il. Et elle refusait de dire que c’était peut-être elle qui avait eu tord d’hurler en premier. Elle ne s’abaisserait pas à de telles extrémités. Autant pour le forcer à rester dans sa position que pour cacher les restes des larmes qui séchaient sur ses joues, elle maintint la tête du jeune homme de ses mains fines, enroulant ses doigts dans ses cheveux.

« Oui, repends-toi. »

Sa voix lui sembla un peu tremblante, et elle dérapa sur le dernier mot. Mais aucune parole d’excuse ne franchirait sa bouche. Elle aspirait à rester Vanilla qui a toujours raison et en est convaincue.
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Sujet: Re: Don't dream, don't remember, juste forget (PV Vanilla) Don't dream, don't remember, juste forget (PV Vanilla) EmptyMer 16 Déc - 15:42

    Quel crétin il faisait. Un beau petit imbécile. Non seulement il se plaignait comme un emo dépressif et suicidaire, blasé de la vie et tout autres adjectifs désagréables de ce genre qui lui auraient convenu à merveille mais en plus de ça il reportait sa colère sur Vanilla. Alors qu’elle n’y était pour rien, qu’en plus elle avait voulu l’aider à sa manière, non, qu’elle lui avait tout simplement voulu lui ouvrir les yeux. Quel con, mais quel con. C’était d’un égocentrisme alors. Et End avait horreur de faire preuve d’égocentrisme, parce qu’il détestait tous ceux qu’on pouvait qualifier de la sorte et qui étaient très très très nombreux à Wammy’s House. Mais il n’allait pas fuir, non, il allait affronter et assumer tout ce qu’il avait dit et qu’il avait regretté à l’instant même où les mots sortaient de ses lèvres. Douce petite Vanilla qui n’avait rien demandé pour entendre des choses pareilles, le brun pouvait bien s’estimer heureux qu’elle ne l’ai pas frappé, qu’elle ne soit pas partie en courant pour ne plus jamais lui adresser la parole. D’ailleurs il s’en étonna beaucoup. C’est pourquoi il saisirait cette chance qu’elle lui offrait pour se rattraper. A vrai dire toute la colère dont End avait fait preuve quelques minutes auparavant s’était volatilisée pour se transformer en un amer regret concernant sa propre personne. Quel crétin. Craquer aussi vite. Alors que la jeune Pacifist restait si maître d’elle même… si il y avait bien quelqu’un qui devait enseigner quelque chose à l’autre ici, c’était Vanilla.

    Il reporta son regard sur la petite gothic lolita et vit que ses yeux brillaient. En plus d’être un con il faisait pleurer les gamines. Bravo Erwan, bravo. S’il y avait eu un mur assez dur dans le coin il se serait bien frappé la tête plusieurs fois, histoire de se remettre les idées en place, il en avait graand besoin. End pouvait parfois paraître sans cœur mais il n’en était rien. Le seul fait d’avoir fait pleurer Vanilla le mettait en telle colère contre lui même que…non, il ne serait pas partit s’ouvrir les veines, mais aurait regretté bien longtemps. Qu’est ce que la blondinette attendait donc pour lui faire payer l’affront qu’il venait de faire ? Ce n’était pas les autres qui faisaient la loi, c’était Vanilla n’est ce pas ?

    End avait toujours adoré Vanilla. En bon garçon qu’il était il aimait beaucoup les filles avec un caractère se rapprochant de celui du diable. Des petites niaises, très peu pour lui. Ainsi il s’était lié avec Viper, Navy, Vanilla, et ce genre de « méchantes » filles. Qu’est ce que deviendrait la jolie petite blonde quand elle serait grande ? Sûrement quelque chose de très beau. Alors il ne manquerait pas ça.

    Toujours en train de se morfondre il sentit les petites mains froides contre son visage à sa plus grande surprise. Puis la petite voix tremblante.

    « Oui, repends-toi. »

    Il devait s’estimer très heureux de ne pas se recevoir les foudres de Vanilla. Petite Vanilla. Jolie Vanilla. Doucement il baissa la tête, appuya ses coudes sur le banc et se nicha sur les genoux de la petite gothique. Mais si, vraiment, elle ne pourrait pas le pardonner il comprendrait très bien. Décidément, l’humeur de l’adolescent était bien changeante. Il resta quelques secondes à ne rien faire, la joue sur la petite robe plissée à froufrous…elle sentait bon. Il avait besoin du contact humain pour changer les choses. Tout simplement parce qu’End n’arrivait pas toujours à exprimer ce qu’il ressentait rien qu’avec des mots, et parce que certains mots sont difficilement prononçables. Alors souvent, il allait chercher ce contact, cette chaleur humaine qui, parfois, pouvait exprimer bien plus de choses que des phrases. Et pour l’occasion il était donc en train de câliner les genoux de Vanilla. Il se redressa brusquement et plongea la moitié de son visage dans sa paume droite, ses mèches brunes désordonnées entre ses longs doigts. Il fronçait les sourcils mais déclara d’une voix claire mais faible.

    « Quel con je fais. Mais quel con. »

    Cela semblait si douloureux. Il regarda de nouveau le visage de Vanilla en se mordant les lèvres.

    « Excuse moi, je n’aurai pas dû dire ça, je me suis mis en colère pour rien. »

    Il ne croyait pas naïvement que la blondinette allait lui pardonner comme ça, c’était Vanilla quand même. Mais au moins il lui aurait dit ce qu’il ressentait. Ce n’était pas parce qu’il n’aimait pas avoir des gens en colères contre lui, ça il s’en fichait royalement. C’était que Vanilla venait de s’en prendre plein la gueule par sa faute et qu’il considérait que faire pleurer une fille pour ce genre de chose était un acte immonde. Il était peut être un mauvais garçon mais avait quand même des principes. Il regarda une nouvelle fois Vanilla et s’aperçu que ses joues étaient humides. Même si elle avait voulu le cacher.

    Avançant très rapidement sa main vers le petit visage ele brun essuya une joue de son pouce, tout ceci très furtivement mais non sans une certaine douceur, il ne voulait pas accomplir quelque chose qui aurait déplu à la gothic lolita encore une fois. Et Dieu savait à quel point cette dernière était impulsive. Il la regardait, accroupit devant elle après avoir essuya quelque peu sa joue rose.

    « En plus tu essayais juste… de m’aider. »

    Et oui.

    « Rah putain.... »

    Il baissa une nouvelle fois la tête, le dos courbé, les coudes sur ses genoux et serra les mèches de son front dans un poing, on pouvait juste voir ses dents serrées. Il s’en voulait, vraiment.

    Restait plus qu’à voir si elle voulait bien lui pardonner.
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