Sujet: L'coup d'la panne ? }PV Orchid. Dim 22 Nov - 14:26
Non, Zero ne pensait surtout pas être mal, de même que l'adolescent ne voyait pas trouble. Il lança un frêle sourire à la jeune fille après qu'elle lui ait affirmé qu'ils s'arrêtaient à la pharmacie puis...ferma un instant les yeux. Où étaient-ils, désormais ? La réponse : coincés dans une voiture. Zahari Lone se mordit les lèvres. Ciel, qu'il haïssait ce genre de transports en commun. Il n'était pas malade, il allait tout à fait bien sauf que...
« Tout va bien, ne t'inquiète pas. Tu ne veux pas que l'on sorte un instant le temps que tout soit OK ? »
Oui, il avait besoin de sortir. Sortir, sortir et sortir. Par intermittences, il revoyait ces images tout à fait claires de lui, de cette Ferrari rouge, puis du cadavre de ses parents. Il se revoyait ne pas comprendre ce qui se passait, leur dire de se relever. Il ne se revoyait pas pleurer une seule larme. Qu'était-ce la mort, à cette époque-là ? Zero ne se souvenait pas qu'on lui ait expliqué le principe, même dans les livres qu'on lui avait lu ou autre chose de ce type. La Mort n'existait pas, la Mort était Autre. Tant pis. Tant pis si Orchid ne voulait pas sortir du bus : il lui saisit soudainement la manche et l'entraîna à sa poursuite. Le chef des Dark Nightmares se dirigea vers la seule porte de sortie, adressa un mot au conducteur lui demandant de les avertir le moment venu et tomba brusquement – assis – sur l'herbe qui bordait la route anglaise.
Une route fort peu fréquentée d'ailleurs mais Zero n'arrivait plus du tout à se concentrer sur grand chose. Il essayait juste de respirer calmement, de se reprendre, et de ne plus du tout penser à cette Ferrari rouge vif qui hantait ses pensées : ce jour-là, c'était son anniversaire, ce jour-là, on venait de lui offrir ce terrible cadeau. Il se souvenait de son père qui leur avait fait la démonstration de l'état de toute la voiture et de sa mère qui avait émis ce rire fin, dont elle avait tellement l'habitude. Plus que tout cela, il se souvenait de l'amour que dégageait cette scène. Zahari se plongea dans les yeux d'Orchid pour tenter de se concentrer sur le réel : rouges. Comme... Pas la bonne méthode. Zero se mordit à nouveau les lèvres, ses mains agrippèrent une touffe d'herbe, au passage. Que lui arrivait-il ? Lui, le légendaire chef des Dark Nightmares, si connu pour son sens froid et son intelligence diabolique ! Il ne pouvait pas se permettre...pas se permettre d'agir autrement que comme cela.
« Merci Orchid. Tu ne dois vraiment pas avoir envie de perdre du temps avec quelqu'un comme moi alors que tu dois avoir mille choses à accomplir. Merci. »
Que devait-il lui dire d'autre ? Devait-il entamer la conversation quant à ce qu'il ressentait en ce moment ? Ou au contraire détourner le sujet sur quelque chose comme...les fleurs : et oui, du fait des pluies régulières, elles poussent extraordinairement bien, en Angleterre. Zero prit une grande inspiration. De toute façon, ce qu'il ressentait à présent, il allait devoir le confier à quelqu'un à un moment ou un autre et que ce soit le psychologue de l'orphelinat ou bien Orchid, Zero ne voyait pas tellement la différence. Certes, Roger leur avait fermement ordonné de ne parler à personne de leur passé ni de leur véritable identité mais...s'il fallait écouter tout ce que disait ce crétin de directeur et si l'on était condamné pour chaque enfreint au règlement, il ne resterait plus grand monde ici. Donc Zero se prépara à raconter sa vie à sa camarade : après tout, elle avait les yeux rouges, comme une certaine chose qui avait eu de l'importance dans sa vie. Il se remit à se frotter la tête, puis parla :
« Cela s'est passé un après-midi, un jour où l'on fêtait mon énième naissance. Mes parents étaient d'une classe sociale plutôt élevée et du coup...mon cadeau était des plus prestigieux. Il y en a qui reçoivent des jeux vidéos, poupées ou livres mais moi, cette année-ci, j'eus le droit à une Ferrari. Rouge. »
Il fit une pause, comme s'il avait en fait du mal à raconter tout cela.
« Ce fut mon père qui se mit en volant et nous nous mîmes en route pour l'essayer, peu importe la destination : tout ce qui importe, c'est qu'ivre de joie, mon père ne vit qu'au dernier moment le rebord de cette falaise, ne s'y détourna qu'au dernier moment, et ne vit surtout pas l'arbre juste à gauche de là où nous étions. Je n'eus rien et fut surpris car Eux, ne me répondaient pas. Ils étaient immobiles et...je ne comprenais pas. Tout était noir, noir, je ne sortais pas de la voiture. Le noir me montait à la tête tellement j'avais peur lorsque soudain, une lampe torche vint m'éclairer. Très vite, la police arriva. Un policier alla me demander si cela allait, et me dire que mes parents étaient morts. Je lui criai que je m'en fichais et il me gifla. Très fort. Brusquement. Et je repris conscience de la réalité. »
Zero s'arrêta définitivement et jeta un nouveau un regard sur le bus. Les secours allaient-ils bientôt arriver ? Monterait-il dedans à nouveau ou bien...resterait-il ici, incapable de bouger, ses yeux refusant d'exprimer ce qu'il avait tellement cherché à refouler depuis tant et tant d'années ? Pleurerait-il maintenant ? La réponse immédiate était certainement négative. Et puis, de toute façon, il fallait qu'il se reprenne : c'était bon, il avait évacué tout ce bazar-là alors...il devait revivre, ressouffler et à nouveau vivre. Zero sourit à sa camarade :
« Je dois vraiment t'importuner avec ma vie. La panne et le fait d'être presque enfermé dans le bus a fait monter la pression à ma tête. »
Il trouvait dommage que les orphelins soient enfermés dans leur passé et aient à subir dans de névroses à cause de cela : les tics en étaient en quelque sorte la conséquence la plus directe. Zero se craqua les doigts un par un, avant de s'allonger sur l'herbe délicatement, tout en prenant soin – bien sûr – de ne pas froisser encore plus ses côtes si endommagées ou salir ses vêtements. Le ciel était ciel, presque sans aucun nuage. Les rayons du soleil leur caressait agréablement la peau : quoi de plus parfait ? Zero aimait ce charme tranquille qui se dégageait de la campagne : cette odeur d'herbe omniprésente, les quelques fins bruits de la mouche qui voletait, le son du criquet, du vent qui souffle sur les arbres. Il ferma à nouveau les yeux, essayant de se concentrer sur cela plutôt que sur cet odieux mal de crâne qui venait de l'assaillir :
« Et toi ? Parfois, tu n'as pas envie de t'évader d'ici ? Tenter quelque chose ailleurs, faire des études ? »
Zero savait qu'Orchid était déjà dans son camp : avec elle, il n'avait donc plus besoin de jouer au manipulateur. Avec elle il pouvait être en partie...lui-même, et c'est ce qu'il appréciait. Elle n'irait sans doute pas rapporter à autrui ce qu'il lui avait raconter et quand bien même, Zero pourrait s'en sortir avec un de ses si célèbres pirouettes en affirma qu'il avait tenté ce jour-là de la séduire.
« Et pour toi ? »
{hj : et je raconte la vie de Zero 8D Haha --"J'avais pas d'inspi...--"
Tout va bien, tout va bien! Pensait-il réellement que notre naïve Orchid allait gober une chose pareille??? Que de folie! Mais elle aurait pu... seulement, elle appréciait sincèrement cet étrange garçon qui avait eu l'art d'attirer son attention la première fois qu'elle mit les pieds à l'orphelinat. Et lorsqu'elle portait un intérêt sur une personne, elle s'inquiète naturellement, peut-être comme une mère-poule ou pas... Elle s'y connaissait tellement en maux de tout genre que feindre la douleur devant elle n'était pas un jeu d'enfant, toutefois, si on jouait souvent la comédie à ce propos c'était toujours pour des raisons précises. Fierté ou simple volonté de ne pas inquiéter les autres. Zero était peut-être dans les deux cas? En tout cas, comme pour échapper à tout cela, il proposa bien rapidement de sortir du bus.
" Sortir? Euuuh.... Ou...."
Elle n'eut pas réellement le temps de répondre affirmativement que le jeune garçon se pressa de l'emporter avec lui dans sa course, la saisissant par la manche en direction de la sortie. Décidément, son chef était étonnant et curieux bien qu'elle ne nota pas aux premiers abords le malaise véritable qui était le sien. Comment aurait-elle pu le savoir? A vrai dire, si une chose pouvait être bien avec elle, c'était qu'elle ne demandait rien, ni ne répéter les confidences que l'on pouvait lui faire. Erlina avait bien trop peur d'embêter autrui et se montrer bien trop indiscrète. Cela était bien trop inconvenant! Notre fleur bleue préférait que les autres s'ouvrent à elle plus naturellement qu'être demandeuse.
Outre ce détail, la sortie précipitée des deux adolescents attirèrent les regards jaloux des jeunes filles présentes qui louchaient sur ce cher Zero, et autant dire que ses yeux là n'avaient aucune sympathie pour Orchid. Elle se demandait pourquoi d'ailleurs et cela lui rappelait le genre d'attention qu'on lui offrait dans son ancien orphelinat... oui... un autre, avant la Wammy's House. Bref... Dans tous les cas, notre Irlandaise se montrait assez docile et elle suivit son camarade sans sourciller. Après tout, elle avait de la chance de pouvoir le côtoyer un peu, qui pourrait être aussi veinarde après, hein? Les deux adolescents alors se dirigèrent vers le bord de la route, là où l'herbe jonchait les abords. et par une sorte de mimétisme, Orchid fit de même que son élégant accompagnateur, elle s'assied simplement, mais en se souciant bien moins de salir sa robe.
Néanmoins, cette petite sortie ne put faire oublier la petite inquiétude qui l'habitait encore. Elle fut d'autant plus intriguée lorsque Zero la regarda avec une expression étrange droit dans les yeux, avant de se détourner. C'était comme si il essayait de lui dire quelque chose mais il ne pouvait pas le faire. C'était très étrange... et cela lui faisait de la peine. Pouvait-elle seulement l'aider? Pouvait-elle faire autre chose que d'être seulement là? Et à sa grande surprise, il la remercia. Il la remercia avec une forme de sincérité qu'elle ne lui connaissait pas. Ho! Elle n'avait jamais douter de lui mais c'était un merci qui sonnait bien différemment de toutes les politesses qu'il accordait habituellement. D'ailleurs, elle en fut si troublée et stupéfaite que ses joues rougirent rapidement et autant dire que ce n'était pas discret quand on était blanche comme une paire de fesses.
" Merci? Mais... mais tu n'as pas à me remercier! Hahahaha! Cela me fait très plaisir d'être avec toi! Et puis.... "
Elle marqua alors une petite pause avant de faire un immense sourire à l'égard de Zero.
" Je t'aime bien Zero, et je ne pense pas que je perde mon temps. Hahahaha! Il est toujours agréable de passer du temps avec des gens que l'on n'aime bien. Et puis, je ne comprend pas trop ce que tu appelles "une personne comme moi ". Tu es un garçon intelligent, intéressant, tu es beau aussi, c'est ce que toutes les filles racontent. Tu as de l'ambition et tu sais ce que tu veux. Tu ne te laisses pas faire. Je t'admire beaucoup et j'ai sans doute beaucoup de chose à apprendre de toi. C'est plutôt le contraire qu'il faudrait penser! Hahahaha! "
Franche, directe, souriante et le tout prononcer avec un optimisme éternel. C'était ça Orchid. Elle aimait se sentir utile et tendre la main à autrui. Et redonner le sourire à son chef, si ce n'était pas une tâche géniale à faire! En tout cas, croyez-le ou non, mais elle pensa que cette panne de bus était une providence. Zero se confia à elle par la suite! Hooo! Une horrible histoire! Mais une histoire qui lui tenait à cœur, une histoire de son passé.... Elle ne savait que trop que normalement c'était interdit mais... et alors? Parfois, il y avait des choses qu'il fallait dire, cela pesait moins sur le cœur. Elle pouvait le comprendre... Erlina se tint alors muette, l'écoutant avec le plus d'attention possible. Si cela ne tenait qu'à elle, elle lui aurait un énorme câlin de bisounours, mais ce n'était pas correct, non? Déjà qu'elle avait une petite larme à l'œil de savoir l'enfer que cela dût être pour lui... être enfermé dans une voiture accidentée... sentir la peur et l'angoisse... affreux.
En tout cas, elle n'osa faire aucun commentaire, ni le plaindre ou le prendre en pitié. Elle préféra sourire, sourire pour montrer qu'elle le soutenait dans son chagrin, même si cela remonter à des années maintenant. Et puis voilà qu'il pensait encore l'embêter! Décidément!!!
" Cela ne me dérange pas Zero. Pas du tout. Et puis, tu devais sans doute avoir besoin d'en parler. C'est tout. Cette panne nous était destinée! Haha! "
Elle tourna alors à son tour la tête vers le bus qui était toujours dans le même état. Les dépanneurs mettraient sans doute un peu de temps à venir, comme d'habitude. Mais Orchid voyait le bon côté des choses, elle allait pouvoir en profiter encore un peu pour mieux connaître son grand chef! Ce fut alors qu'il lui posa la question fatidique... et elle, qu'est-ce qu'elle voulait faire? Elle n'en avait pas la moindre idée... pas la moindre. En y réfléchissant, elle fronça alors les sourcils, cogitant dans sa petite tête pour trouver de quoi répondre.
" Moi? Mmmmm.... j'avoue que je ne sais pas trop... pour m'évader, je me sers toujours de mon imagination... comme je l'ai toujours fait.... mais.... peut-être faire quelque chose qui pourrait... aider les autres.... aider des enfants comme nous? J'avoue que je ne sais pas... je t'envie pour ça... toi, tu sais ce que tu veux Zero. J'aimerais être aussi déterminée et confiante. "
Allongée sur l'herbe, son expression changea alors pour quelque chose que l'on ne lui connaissait pas trop, une forme de tristesse peut-être ou de mélancolie. Le soleil brillait, et pour faire face à l'éblouissement, elle se couvrir les yeux de ses mains.... avant de se dévoiler à son tour.
" Tu sais... moi... je ne me souviens pas de mes parents... je pense que c'était des gens bien mais je ne m'en souviens pas. Je connais leurs noms mais leur visage s'est effacé. Les seuls qui me poursuivent en fait... ce sont le visage des orphelins... pas d'ici... mais d'autres. Avant, j'étais à Londres, dans un orphelinat normal, mais j'étais déjà trop âgée pour être adoptée et on ne savait pas encore que j'étais... surdouée comme on dit. Hahahaha! Je me souviens que cela m'avait fait bizarre, surtout quand les autres enfants m'ont regardé avec un drôle d'air. Ils disaient tous que j'avais des cheveux de mamie et j'avais de long cheveux avant tu sais? Et mes yeux, c'était des yeux de démons. Ils ne savaient pas que c'était une maladie mais... je crois qu'ils ne voulaient pas vraiment savoir non plus. "
Elle marqua alors une petite pause et se mit à rire comme si elle se souvenait de quelque chose d'amusant. En réalité, c'était plus nerveux qu'autre chose...
" Hahahaha! En tout cas, j'avais pu faire beaucoup de chose... mais les gens ne m'aimaient pas. Je ne sais pas pourquoi. Pourtant je me montrais gentille mais... plus je le faisais, plus ils m'évitaient. On me bousculait souvent, on mettait même des mots bizarres sur la porte de ma chambre ou sur mon lit. Une fois, on m'a même abimé mes habits. Je crois qu'on me les a coupé aux ciseaux. C'était dommage, je les aimais bien ces vêtements... Mais tu sais... je l'ai jamais dit mais... j'ai pleuré une fois. C'était le jour de mon anniversaire. J'étais contente parce que des filles de mon âge m'avaient dit qu'elle voulait me faire un cadeau et c'était la première fois. J'étais vraiment heureuse, si tu savais. Mais j'ai pas compris pourquoi je devais aller dans les toilettes pour ça. Elles l'ont dit que c'était une surprise. Elles m'ont dit de m'asseoir et qu'elles voulaient me faire belle. Mais... elles se moquaient de moi.... elles m'ont coupé mes longs cheveux... n'importe comment d'ailleurs. De très mauvaises coiffeuses... et puis elles m'ont mis un drôle de produit et m'ont coloré les cheveux. Je leur ai dit d'arrêter, je trouvais pas ça amusant. Mais elles ont continué... je pensais qu'on pouvait devenir amies... elles ont fini par me laisser toutes seules, elles m'avaient même enfermées dans les toilettes. j'osais pas sortir, c'était affreux... Mais voyons le bon côté des choses, tout le monde dit que j'ai de jolie cheveux bleus maintenant! Hahahahaha! "
Une confidence pour une confidence. Orchid se révélait et se mettait sur un pied d'égalité avec Zero. Le garçon s'était ouvert à elle, elle estimait qu'elle devait en faire de même. Au moins, maintenant, elle pouvait dire qu'elle le connaissait... son chef... elle le connaissait...
[hj : Cela me convient super! J'adore ton poste! C'est le poste des révélations! XD]
Ce n'était pas tout, mais tandis qu'ils parlaient, le chauffeur du bus patientait gentiment en regardant sa montre et se demandant où il trouverait l'essence nécessaire pour faire avancer son bolide. Il pensa un instant à faire une excursion dans l'une des maisons se trouvant aux alentours afin de choper un bidon d'huile et mettre dedans quelques ingrédients de sa connaissance pour faire de ceci une solution à peu près stable qui pourrait leur servir de carburant mais c'était trop dangereux et il n'était même pas sûr de pouvoir trouver tout ce dont il avait besoin. Il ne restait plus qu'à attendre le réparateur mais manque de chances, ils se trouvaient justement dans une partie de l'Angleterre où la verdure occupait plus de place que le béton et où le réseau passait très mal. Il avait peiné à avoir le dépanneur au bout du fil et la liaison avait coupé avant qu'il eut pu lui dire exactement où ils étaient coincés. Le chauffeur du bus – appelons-le Brian, ça fera anglais – déglutit et se frotta vivement la chevelure. Étaient-ils coincés ici ?
« En me désignant comme cela – une personne comme moi –, je voulais dire que peut-être que tu n'avais pas envie d'être avec moi, ici. Il y a tant de gens qui racontent du mal sur moi, à l'orphelinat. Peut-être les crois-tu... »
Zero avait écouté sans mot dire les paroles de sa camarade, avait parfois même fermement serré ses poings puis s'était relevé et assis de manière plus confortable. Et dire que lui se plaignait avec une vie presque tranquille et une ou deux crise de claustrophobie...Zero savait que les orphelins arrivés à la Wammy's House n'avaient pas tous eus un parcours très facile avant cela – loin de là – et que certains en étaient même traumatisés à jamais. Il ne comptait plus ceux qui ne voulaient plus parler, se mutilaient ou ne sortaient plus de leur chambre, au début.
« Les enfants sont bien plus cruels que l'on ne le pense... Dire que cette société se consacre maintenant à eux et que partout, l'on voit des publicités pour jouets ou en honneur de ces chers bambins. Personnellement, même si j'aime le blanc et hais la violence, je trouve tes cheveux magnifiques, plus exactement antithétique à tes yeux. Mais dis-moi, Orchid. Tu es venue à la Wammy's House mais...ne trouves-tu parfois que ce n'est pas...pire que dans certains orphelinats que tu as fréquenté auparavant ? »
Lazy, Poison et leur réseau de drogués. Leurs petites planques, leurs bons coups pour arriver à choper la marchandise. Personne ne les arrêtaient, ceux-là et l'on prétendaient que l'orphelinat avait été bâti pour fournir un successeur à L ? Ils étaient puissants et leur puissance croissait au rythme de leurs clients de plus en plus nombreux. Non, Zero ne s'étaient jamais déclaré ouvertement hostile aux trafics en tous genres mais il le pensait fortement. Tant que ces trafics-là n'aideraient personne pour prendre la première place, tant qu'ils ne lui profiteraient pas, il serait contre. Zero regarda Orchid un instant dans les yeux : pour une jeune fille, elle en avait constaté, de tristes choses. Le jeune homme, dans une réflexion pour le moins mature, était désolé pour elle et en haïssa presque – durant quelques secondes – les gamins et leur abominable imbécillité. Seulement durant quelques secondes car quelques secondes plus tard, un bruit pour le moins caractéristique attira son attention et sa tête se tourna vers le chaffeur – oui, Brian – qui venait de jeter un coup de pied sauvage au bolide.
« Haha. Visiblement, tout le monde n'est pas patient. C'est bien, tout cela mais je crois qu'il faudra que nous rentrions dans le bus : vois-tu, j'aperçois dans nuages se pointer et il ne faut pas être une génie pour deviner que des nuages aussi noirs par un temps aussi chaud donnent de l'orage, du tonnerre et de la pluie. »
Zero se releva difficilement, content de lui et sa tirade. Aujourd'hui avait été une journée particulièrement horrible : non seulement il avait failli mourir de déshydratation mais en plus, il se retrouvait coincé en pleine cambrousse avec un mal de crâne affreux malgré le médicament que lui avait donné Orchid. La situation ne pouvait pas être pire mais était en train de le devenir, avec cet orage qui n'allait tarder à éclater et les secours qui tardaient à arriver. Était-ce lui ou la situation partait totalement en sucette ? Que se passait-il ? Mello avait soudainement décidé de prendre contact avec ses amis mafieux et ordonné qu'il soit rayé purement et simplement du planisphère ? Un coup d'œil vers la route l'informa que ledit dépanneur était en train d'arriver et Zero fut quelque peu rassuré : enfin une chose qui se passait comme prévu. Enfin, il se dirigea vers le bus, y rentra, laissant Orchid le suivre à son gré.
Comme prévu, les demoiselles qui lui avaient lancé ces drôles de regards que n'arrêtaient pas d'avoir sur son dos certaines filles de l'orphelinat, étaient toujours là. Et comble de comble, elles avaient même changé de place et s'étaient installé dans le coin où ils étaient installés quelques temps auparavant. Zahari regarda par la fenêtre d'un air fatigué, lassé par la bêtise humaine. Dehors, la dépanneuse était enfin arrivée et son conducteur en pleine conversation avec le chauffeur du bus. Zero secoua doucement la tête : il ne devait pas se mêler à cela alors, comme s'il ne s'était rien passé, il se dirigea vers leurs anciennes places, ignorant totalement les deux filles installées et faisant doucement signe à Orchid de venir s'asseoir.
- Comment tu t'appelles ?, dit une de ces si charismatiques blondes habillées de roses *. - Oui, comment t'appelle-t-on ? Et d'où viens-tu ? Tu ne voudrais pas faire un tour avec nous, plus tard, en ville ? Ce serait tout de même plus marrant qu'avec ce...truc qui doit venir de cet orphelinat de cinglés, en plus !, confirma l'autre blonde habillée de rose **.
Zahari leur adressa à toutes les deux un de ces sourires si perfides dont vous ne savez pas s'il se fiche de vous ou est honnête, puis se retourna totalement vers Orchid, leur exposant clairement son indifférence :
« Donc, tu avais dit un café, Orchid, tout à l'heure ? Je connais justement un endroit très sympathique de référence, évidemment. »
Enfin, pour couronner le tout, il alla même jusqu'à se pencher et effleurer la joue de la jeune albinos d'un geste très sensuel, provoquant au détour un torride mugissement de la part des deux harpies tout en rose*** qui ne tardèrent pas à s'en aller en courant, telles la Team Rocket et se cacher de l'autre côté du bus.
« Et plus si affinités...Je rigole Orchid, ne t'inquiète. Et en plus, grâce à toi, elles sont parties. Merci beaucoup... »
Dit-il sur un ton léger, limite moqueur. Oui, peut-être, sans doute même que se confier l'avait allégé un poids assez conséquent et ceci, Zero en remerciait Orchid. Par la même occasion, il avait même pu entendre le passé de ses petits camarades et faire peur à deux filles tout en en traumatisant une troisième. Quelle journée, dites donc. S'il n'arrivait pas à trouver le sommeil ce soir, quand le trouverait-il ? Un mouvement de sa bouche vers le haut indiqua qu'il était satisfait et un bruit lui indiqua que le moteur se remettait en route : enfin.
* Si vous êtes blonde et que vous aimez le rose, sachez que l'auteur de ces mots n'a aucune rancune contre les gens blonds habillés de rose. ** Enfin si, peut-être... *** Correction : pas les blondes, mais le rose, si.
[hj : et j'ai fini de rédiger ce rp à minuit pile 8D je suis de bonne humeur, l'Âge de Glace à du bon. Et c'est avec un mois de retard que je te réponds : yahou, sortons les confettis et démarrons le moteur ! La prochaine étape : le café ? XD]