Sujet: Chocolate's story||PV Mello Mar 3 Mar - 14:18
Sous l’empreinte de la nuit, la Wammy’s House était toute calme. Pas un seul bruit dans les couloirs, à part peut-être quelques ronflements en provenance des chambres. Dans l’obscurité et la tranquillité de la nuit, les génies reposaient leurs cerveaux bien gonflés contre d’épais oreillers. Mais si certains dormaient à poings fermés, rêvant de succès, de gloire, éventuellement de L, d’autres étaient insomniaques, attendant avec impatience le marchand de sable, ou préparaient vainement des plans. Tandis que la Reine Mab répandait son lot de pustules sur les infidèles, Zero, lui, était toujours à son bureau. Depuis environ cinq heures, il travaillait à une disserte de philosophie qui était particulièrement peu attrayante. Le fameux bureau était devenu un désordre à lui-seul. Par-dessus traînaient masse de feuillets, références et bouquins empilés. La poubelle avait été remplie de feuilles de brouillons griffonnées, raturées, et enfin chiffonnées. Et elle se remplissait de plus en plus. Bientôt, il allait lui falloir un autre contenant pour mettre l’inutile paperasse. Il était à court d’idée et se demandait bien comment il allait remplir les cinq pages ou plus qui lui restait encore à gratter. Il soufflait, jetait de temps à autre un œil sur son lit, recouvert d’une toile de soie verte qu’il s’était acheté pour son Noël. Il aurait pu ordonner à un de ses esclaves, camarades de faire le travail, cependant, il craignait beaucoup trop pour le résultat. Ces chers étaient classés beaucoup trop bas pour lui. Personne ne pouvait égaler son intelligence qui était à sec pour le moment. Alors il soufflait à nouveau, faisait craquer ses doigts fins et longs, et consultait encore une fois la liste des exemples qu’il pourrait donner. Qu’est-ce que le moi ? Bien entendu, il avait cité la définition de Pascal, Freud, mais cette nuit aurait été particulièrement propice à son sommeil et il aurait préféré dormir plutôt que faire ce truc donné par cet imbécile de prof du jour au lendemain. Vous l’aurez deviné, notre cher chef de Dark Nightmares était énervé de chez énervé. Son ventre fit un « grouic » absolument dégoûtant. Il grimaça, posa son stylo, et se leva. Une petite visite aux cuisines s’imposait. La veille avait été donné un repas délicieux, d’après les dires de tous ceux qu’il connaissait, mais il l’avait sauté pour consacrer son temps à cette foutue dissertation. Il aurait dû manger, parce que là, il avait plus l’air qu’une larve non-intelligente qu’autre chose, et la perspective d’une grève de la faim ne lui faisait pas trop envie.
Zero épousseta ses vêtements de sa main gauche, passa un coup de peigne dans ses cheveux : même si c’était la nuit, il fallait qu’il eût l’air convenable. Dans ce bas monde, l’apparence comptait plus que tout. Il enfila ensuite un haut noir qui aurait pu lui servir de camouflage contre les surveillants de l’orphelinat diplômés du KGB et contre d’éventuels abrutis qui auraient voulu le dénoncer pour s’être promener en pleine nuit. Mal leur en serait pris d’ailleurs. Sans aucun bruit, le quatrième successeur de L abaissa la poignée de la porte et pointa son nez dehors. Personne à l’horizon, tout était calme. Quelques bruits de comportements amoureux résonnaient d’habitude dans les couloirs, mais aujourd’hui, la saison des amours semblait être passée ou alors ils faisaient ça en silence. Il passa sur la pointe des pieds devant la chambre des énergumènes les plus excentriques de la maison, essaya un maximum de camoufler ses pas lorsqu’il arriva au seuil de la chambre de Ghost et Willow, et fut encore plus silencieux quand il fut devant celle de Matt et l’autre imbécile qui se prenait pour un mec. L’envie de taguer la porte d’imbécillité étreignait le ventre de Zero, cependant il se ravisa, pensant que ce genre de besogne était beaucoup trop basse pour lui. Il organisera un attentat aux portes plus tard, et ce ne serait pas lui le graveur : End avait l’air d’avoir une carrière toute tracée pour faire cela. Il descendit le premier escalier, s’appuyant au mur pour faire moins de premier, toujours à l’affut de la moindre personne qui aurait pu le surprendre. Se comporter comme un espion du KGB pour un simple tour aux cuisines, n’était-ce pas un peu extrême ? Pour Zero, non. Il tenait à sa ‘réputation’ d’être supérieur, et ne tenait certainement pas à ce qu’on le surprenne à faire comme Monsieur Tout le monde. Il se dépêcha ensuite de descendre les autres étages. Le plus dur, c'est-à-dire les lieux d’habitations étaient passés.
Lorsqu’il arriva aux cuisines, le lieu était vide. Seule restait l’odeur appétissante du bœuf marengo particulièrement réussi accompagné de petits pois qu’on leur avait servi la veille. Avide de nourriture, le jeune garçon souleva des marmites vides comme le néant, avant de trouver un plat dans le réfrigérateur rempli de victuaille. Celui-ci devait certainement être à l’adresse de surveillant ayant un petit creux pendant la nuit, mais ça ne gênait pas plus que ça le futur maître du monde. S’il veillait à ne pas mettre d’empreintes sur la casserole et ne pas se faire repérer, il ne saurait pas qui sait. Se saisissant d’une fourchette propre, il commença à déguster les restes destinés à il ne savait quelle anonyme personne. Bon. Son estomac se remplissait de plus en plus, son cerveau également. Tandis que ses dents broyaient les morceaux de viande, son cerveau se disait qu’il n’était tout de même pas déplacé uniquement que pour manger ! Une idée fantastique germa dans son esprit. Mello n’avait qu’à bien se tenir, et puisque le chocolat était ce qui le faisait cogiter, il suffisait tout simplement de le faire disparaître pour remonter dans le classement. Et où se trouvait-il ? Dans les cuisines ! Qu’il y avait-il dans les cuisines, cette vaste et immense pièce aux multiples secrets ? Des plaquettes de chocolat, quelque part. Avec un sourire inquisiteur, Zero se munit d’une poche en toile rêche qui avait dû contenir des pommes de terre, d’après l’odeur. Il ouvrit les placards un à un, découvrant au fur et à mesure des merveilles. Même le moins gourmands n’aurait pas résisté à la vue de ces fruits confits, de ces boudoirs dont le sucre resplendissait dans la nuit. La main de Zero piochait et sa bouche engloutissait le sucré, lorsqu’il se rappela enfin que ces sucreries infernales n’étaient que là dans le but de le distraire de sa céleste mission. Il devait trouver le chocolat, et il le trouverait. Il finit par trouver la réserve. Dans un meuble assez éloigné de l’espace ‘sucré’, Roger avait sans doute espéré le mettre, espérant sans doute que ces drôles d’orphelins renonceraient à en faire la razzia, surtout après les récentes invasions des Chocolate Rangers dans le lieu. Il ouvrit le placard, dévoilant aux yeux du commun des mortels cet immense paradis perdu que l’armoire recelait.
Des tonnes de chocolat. Pour faire les gâteaux, pour les goûters d’anniversaire, des kinders pour ceux qui étaient plus sensibles à la fraîcheur et la sensibilité du chocolat au lait. Cet endroit aurait été un vrai paradis pour le moindre cacaophile. Mais pas pour lui. Il haïssait le chocolat. Non pas son goût, mais l’amère défaite qu’il signifiait pour lui. Toute la matière chocolatée lui rappelait cette blondinette qui remuait son popotin aux quatre coins accompagnée sans cesse d’un chien et d’une nuée de canards qui caquetait partout où il allait. Il prit alors le chocolat en vrac dans ses mains pour le mettre sans ménagement dans l’antre noire du gros sac qui sentait la terre. Plus tard, il irait l’enterre dans un coin du jardin, et l’affaire du kidnapping des chocolats serait réglée. Le cacao tombait dans une marée noir, marron, et blanche dans la vulgaire poche. Chaque exemplaire qui se faisait ‘enlever’ chutait avec un ‘plof’ digne des plus grands ‘plofs’, lorsqu’il retombait sur ses camarades. Zero mit un peu de temps à vider le lieu de toute trace d’infamie, tellement il en regorgeait, si bien qu’à la fin, le sac qu’il devait se trimbaler s’avéra très lourd et le garçon sentit qu’il aurait dû plutôt faire appel à quelqu’un de qualifié pour exécuter la mission. Il commença à traîner le sac jusqu’à la sortie, lorsque soudain, il entendit un bruit ? Non ! Surpris ? Alors qu’il avait fait tant d’efforts pour être discret !? Il pria silencieusement pour que l’intrus ou l’intruse ne fût pas cette fameuse blondinette. Les rancœurs qu’il avait contre lui ne s’était pas du tout améliorées, surtout après ce dernier contrôle d’histoire-géographique, une des matières favorites de Zero car pour devenir maître du monde, il faut bien le connaître, et n’avait arrêté de calomnier Mello devant son groupe. Répandre des rumeurs, aussi, à son sujet. Cela devenait sa spécialité. Si facile de laisser entendre à Candy tel ou tel truc. D’autant que le fait s’avérait parfois justes. Sauf certaines qu’il détestait, dont une qui disait que la véritable raison pour laquelle les deux chefs de groupes ne pouvaient pas se piffer était pour cacher leur couple. Ses cheveux s’étaient alors dressés sur son crâne, il avait avalé de travers. Il devait tout faire pour démentir cette rumeur. Mais revenons à nos moutons chocolatés. Je disais donc que Mel’ n’avait pas intérêt à arriver, surtout pour surprendre Zero en train de capturer tout le chocolat de la Wammy’s House, ce n’était pas le moment. Mais Dieu, visiblement n’était pas d’humeur ou pas assez bien réveillé pour exécuter ses prières.
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Sujet: Re: Chocolate's story||PV Mello Ven 6 Mar - 21:21
Tssk. A l'heure où les orphelins les plus jeunes avaient déjà fermé les yeux depuis pas mal de temps, Mihael Keehl travaillait encore sur sa dissertation. Comme tous les élèves de la classe 1 sûrement. Mais il n'était pas comme les autres. Là où les sur doués allaient mettre plus de dix heures, lui se devait de la finir en trois heures chrono. Ca faisait déjà quatre vingts quinze minutes. A ce rythme, il n'y arriverait pas. Mais quand on s'appelle Mello et qu'on se prend pour le roi de l'orphelinat, rien n'est sensé être impossible. Là où les autres pilent net, il se devait d'avancer et de tout défoncer sur son passage. Néanmoins, Pascal et Descartes se révélaient peu conquis par ses manières de bourrin. Et dire qu'il n'en était qu'au plan. Blabla, toutes ces stupides précisions sur lesquelles il allait encore passer des heures interminables... D'habitude, il ne répugnait pas au travail mais là, ça bloquait. Il n'avait simplement pas envie de se lier à cette foutue dissertation jusqu'à ce que mort par déshydratation s'ensuive. Et il avait faim, OMFG ! FAIM ! Tout simplement, parce qu'il avait boudé le dîner pour prendre Zéro de vitesse et s'occuper de ce travail.
Attablé à son bureau, le blond couvrait ses copies d'une écriture fine et serrée avant de relire. La rage au cœur, il les froissait alors avec colère ; tout ça ne le menait à rien, il avait le ventre trop vide pour réussir sa dissertation correctement. Et ses capacités à jeun ne lui fournirait sûrement qu'un petit 15/20... alors qu'il pouvait faire tellement mieux. La pensée de Near et ses notes avait suffi à le motiver dans un premier temps. Mais ce soir, il n'arriverait plus à rien. Les mots tremblaient devant ses yeux plissés. Inconscience ?... Notion de vie ? Sérieusement, qu'est ce qu'il foutait encore là, à une heure fort avancée de la nuit, alors qu'il aurait pu se coucher depuis longtemps s'il n'avait eu cette – BIIIIP – de dissertation à la – BIIIIP- qui lui avait bouffé sa soirée. Saleté de Descartes. Les références aux nombreux philosophes se mêlaient dans sa tête, provoquant une faim intense de chocolat. Il avait faim, là, maintenant. Une envie puissante de cacao qui faisait trembler ses mains et gronder son estomac d'adolescent. Il pouvait faire une petite razzia à lui cuisine, tiens. Le cuisinier devait dormir lui aussi depuis un petit moment et la cachette de sucreries s'ouvrirait à lui. Cette nouvelle pensée alluma dans son regard une lueur d'envie. Il irait d'abords se gaver de chocolat puis reprendrait cette stupide dissertation là où il l'avait abandonnée. Frais et dispos en quelque sorte dès que le premier carré sombre franchirait ses lèvres. La tornade blonde se massa lentement les tempes et abandonna son stylo sur la pile de copies gribouillées. Elles s'entassaient sagement devant lui, semblaient presque le narguer. Il s'était empressé de les remplir, prenant même sur son temps de repas. Et maintenant, elles ne lui servaient plus à grand chose, remplies comme elle l'était. Dire qu'il avait juste essayé d'exposer tranquillement son point de vue en terme précis... et cet avis prenait déjà trois copies doubles. Un morceau de chocolat était définitivement la bienvenue. Dans son dos, des bips nerveux indiquaient l'activité du roux. La vie était ainsi faite ; pendant que lui, éternel second, bossait, l'autre crétin prenait du bon temps. Y'a pas de justice. Mello repoussa la chaise et se leva ; il tourna les yeux vers son ami. Comme il l'avait deviné, le roux jouait encore. Il ne changeait jamais d'activité ; le blond se demandait parfois comment il faisait pour ne pas être lassé par ces stupidités pixelisées. Il avait essayé d'y jouer plusieurs fois mais ces idioties ne l'intéressaient définitivement pas. Des histoires de monstre et de princesses prisonnières ?... Y'en avait bien assez dans la réalité, rien qu'en regardant la comédie que jouait Linda dès qu'elle s'approchait de l'autre albinos :
« J'ai la dalle, j'vais au cuisine chopper un bout de chocolat. »
Le geek redressa à peine le menton, visiblement trop pris dans sa partie. La tornade blonde haussa les épaules et quitta la pièce sans bruit. Hors de question d'ameuter l'orphelinat à une heure si avancée. Vêtue d'un shirt noir et d'un jean de la même couleur, les pieds nus, Mello se glissa dans les couloirs endormis. Son corps réclamait bruyamment son chocolat et il dut plaquer nerveusement ses mains sur son estomac pour l'empêcher de gargouiller. Si on le prenait dans cette position, plaqué contre le mur, il allait être mal. Très mal. Mais en attendant, tant qu'il serait silencieux dans ses déplacements, il ne craindrait rien. Ce n'était pas comme si c'était sa première sortie nocturne après tout... Le calme était partout, à peine troublé par quelques craquements de bois. Le petit démon passa sans bruit devant le bureau de Roger ; il aurait jurer voir filtrer sous la porte une raie de lumière. Bah, il faisait bien ce qu'il voulait le vieux.
Soudain, le blond plaqua ses lèvres contre son poignet, mordillant quelques secondes son bracelet ; il entendait des bruits dans la cuisine. Discrètement, il s'orienta au remue ménage. Il se guidait sans trop de mal dans l'obscurité pesante. L'orphelinat respirait la tranquillité ; qui d'autre pouvait être debout aussi tard ? Alors que des rayons de lune jouaient sur le sol, la WH* ne bougeait pas, hormis cette mystérieuse présence dans la cuisine qui ne lui disait rien de bon. Ca pouvait être n'importe qui.
Se calant contre la porte, le jeune homme l'entrouvrit petit à petit. Et le spectacle qu'il vit dans la cuisine suffit à réveiller son sang guerrier, ses envies de meutre les plus évoluées. Ah, Zéro... ce cher Zéro, était occupé à vider dans un vulgaire sac sa collection de sucreries. Un peu plus et il l'aurait fait en sifflotant joyeusement. Son ennemi juré quoi... Mello, leste comme un chat, avança encore d'un pas ; il le suivit lorsque le brun sortit de la pièce, essayant de ne pas se faire remarquer. Jusqu'au moment propice, il traîna dans son sillage ; il nota ses difficultés à traîner son SAC. Et en plus ce mec manquait de manières ; quand on porte d'aussi précieuses denrées, on les traîne en douceur. Ces quelques gestes rendirent la vision de Mello rouge sang. Il émit un petit sifflement et attrapa brusquement le bras de Zéro, le tordant sans hésitation derrière son dos :
« alors débile, on aime les petites virées nocturnes ? »]
Il serra calmement le poignet de son cher ennemi, un sourire de dément fendant son visage. Le blond avait l'air encore frais, malgré l'heure tardive ; ses muscles fins jouaient sous ses vêtements, se tendant lorsqu'il appuya sur le bras de Zéro. Ca, vouloir kidnapper ses sucreries à lui, il ne le lui pardonnerait pas. Ses précieux chocolats. Comment avait-il pu imaginer pouvoir les voler en toute impunité ? Le brun méritait un sort terrible, quelque chose dont il se souviendrait. De plus, ils étaient seuls... voilà qui laissait planer de terribles présages pour le misérable leader...
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Sujet: Re: Chocolate's story||PV Mello Dim 8 Mar - 18:40
Le pire de ce qu’il avait imaginé il y avait quelques instants était bel et bien arrivé. Alors que Zero suait sang et eau pour tirer ce damné paquet de sucreries inutiles, la pire des choses qui ne servait à rien, dans cet orphelinat, était arrivée. Mello. Blondinette inutile travestie. Croyait-elle que son jeu tiendrait bien longtemps ou voulait-elle simplement le menacer. En tout cas, il faudrait lui faire comprendre que fille blonde n’était pas assez grande pour lui faire peur, du moins, il se comprenait. Depuis leur entrée à l’orphelinat, Mello et Zero étaient comme chien et chat. Cela avait pourtant commencé par une simple discussion. Dommage pour le blond qu’il ne soit pas de ceux qui obéissent sans broncher. Enfin c’est ce que se disait Zero. La version du mangeur de chocolat devait être autre. Ce gentleman se voyait comme un martyr. Oui, un martyr à qui on aurait confié le monde mais qui devrait contourner beaucoup d’obstacles. Il considérait la justesse de sa cause, et par conséquent se fichait de savoir si les méthodes l’étaient ou non. La fin importe les moyens. Bien sûr, lorsque Mello le surprit en flagrant délit, il aurait pu faire semblant de s’évanouir, ou de petites solutions comme cela, mais le grand garçon n’était pas assez lâche pour cela. Allez savoir. Peut-être que Zero était un peu masochiste, au fond. Toujours à chercher la petite bébête sans être sûr de ce qu’il trouvera. Toujours à embêter ceux qui étaient plus forts que lui, en particulier Mello. Mello par ci, Mello par là. Limite si s’en fichait de Lust alors qu’elle était aussi importante que lui. Mais bon, passons. N’allons pas jusqu’à dire que Zero avait une passion secrète pour Mello, comme le blondin avait pour son rival. Ce serait insensé, et puis, il vaudrait mieux aller se cacher très vite si cela se faisait entendre.
La délicatesse de son poignet prisonnière de la force brute de celui de Mello. Mello avait toujours été un adepte de la baston. Il n’usait jamais sa cervelle et laissait toujours passer ses émotions en premier. Cela lui vaudrait quelques ennuis, plus tard, Zero en était certain. Cependant, il était si marrant de le charrier pour cela. La main du légume vert lâcha le sac qui contenait les friandises. Brusquement. Lorsque son bras fut brusquement retourné sur son dos. Petite grimace, exclamation surprise, même s’il s’y attendait, de la part de Mello. Et puis, la voix de l’ange aux cheveux blonds tout droit sorti de l’enfer, sans aucune délicatesse quelconque, à croire qu’il jouissait de faire du mal. Infâme créature de l’enfer pas même humaine. Le contact forcé qu’il avait avec la peau de Mello le dégoûtait.
« Oh ! La blondette de la Wammy’s House ! Fais gaffe à tes cheveux, ils pourraient s’emmêler ! Toujours pas couchée ? Ton petit chien doit t’attendre de pied ferme, pourtant… »
Rien que quelques agréables paroles pour mettre en appétit, car Zero avait un beau défaut qui était de se foutre complètement de sa condition physique et de continuer, quelque soit la situation, à essayer de torturer mentalement son adversaire. En l’occurrence, c’était plutôt lui qui risquait d’être torturé, mais bon…La vie n’était pas sans danger, et pour bien prendre son pied, il fallait s’amuser au maximum. Même si votre bras est coincé derrière votre dos à cause d’une tapette blonde mégalomane, même si vous risquez de vous faire encore plus abîmer si vous ouvrez un peu plus la bouche. Mello n’avait pas l’air décidé à le lâcher, de plus. Et Zero commençait à se demander ce qu’il lui voulait vraiment… Non…Il n’irait pas lui infliger la punition qu’il imaginait ? Ses pensées s’emballaient un peu, mais rien que d’imaginer Mello en train de le forcer lui donnait envie de vomir.
« Allons, grande déesse du chocolat… On se calme ? Parce que si tu me dévisage ainsi, je pourrais croire que tes intentions sont autres que me défigurer…Pitié, si tu es en manque de sexe, rabats-toi sur Matt, ou Near pas moi…Parce que tu me dégoûtes plus qu’autre chose, avec tes grands yeux gluants d’amour comme ceux des caniches… »
Comparer Mello avec un caniche. Très bien trouvé. Zero se complimentait tout seul. Le blondin présentait en effet beaucoup de ressemblances avec le chien de haute bourgeoisie. Cet air que rien ne l’attendra, les petites couettes de cheveux, les yeux gluants comme un crapaud également, et puis, derrière cette apparence aussi charmante, un féroce canidé qui saute sur tout ce qui bouge même si sa proie ne lui a strictement rien fait. Si Mello commençait à avoir des pensées strictement perverses, le garçon se demandait bien comment il allait faire. Il n’avait jamais été confronté à ce genre de situation. Et la voix de Mello, sa façon de le tenir lui laissait envisager d’autres choses qu’une simple baston. Zero tenta de se défaire de ce pétrin. Plus tôt il s’en irait de la cuisine et rejoindrait ça chose, mieux ça vaudrait pour lui. Il n’aurait ensuite qu’à s’enfermer à double tour et n’en sortir qu’à l’aube pour aller en cours. Tout le monde sait que pendant la journée, Zero était entouré de sa garde rapprochée. Mais ne parlons pas au futur trop tôt. Il n’était pas sorti de ce sale pétrin. Et il savait l’importance que donnait Mello à ces stupides petites choses bourrées de calories. Qu’il ne valait mieux pas le contrarier. Que Mello était le Roi. Et Zero, bien sûr, le serpent perfide qui allait lui faire ingérer la réalité. Le serpent, dans la Bible, était un être bon et utile. Essentiel même. Mello le remercierait, plus tard.
Zero souffla, puis se tordit la tête de façon à regarder celui qu’il haïssait. Il ne l’avait jamais autant haï que maintenant. Rare qu’il haïsse quelqu’un à ce point. Il essaya de remuer son poignet, sans succès. Alea jacta est.
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Sujet: Re: Chocolate's story||PV Mello Lun 9 Mar - 10:12
Mine de rien, Mello plantait ses ongles dans la chair douce de son rival. Avec un sadisme tout particulier, il le marquait, dessinait des croissants rouges dans son poignet trop délicat. Dire que dans cette position, s’il le voulait, il pouvait le lui casser. Comme une brindille. Il tordrait soudain plus fort et « crac », l’os se briserait en une saccade nerveuse. Il imaginait déjà Zéro en train de se tordre de douleur quand le brun lui adressa une réplique plutôt surprenante. Mello ouvrit un œil surpris. Trois heures du matin. Cuisine. Et tout ce que ce crétin trouvait à lui dire, c'est qu'il le draguait. Et après, il se prétendait plus mature. Un coup d’œil dans la cuisine avait suffit au blond pour voir que le leader des DN avait attaqué les réserves à coups de dent. Qui se permettait de le traiter de blondinette alors qu’il se proposait lui-même en soumis ?... C’est que ce genre de réplique n’est jamais tout à fait innocente. Soit les hormones de ce con étaient en plein éveil, soit il avait reçu un mauvais coup sur le crâne. Parce que rien dans l’attitude de Mello ne présageait ce genre de loisirs. Il se tenait droit contre lui, la main crispée sur son poignet, le regard de nouveau furieux. Déjà que le blond ne voulait pas entendre parler...de sexe pour l'instant ; en quel honneur devrait-il porter ses magnifiques attentions sur le leader des DN ? Visiblement, ce dernier se croyait désirable... Aha, la bonne blague :
"...Hm. C'est toi qui dois être en manque pour me parler de ça. Il faudrait vraiment que j'ai pas couché depuis des mois pour daigner me mettre dans le même lit qu'un moche dans ton genre. Et j'sais pas où t'as traîné avant ; j'voudrai pas risquer une MST. Les vicieux dans ton genre, tu sais comment on les appelle ?... Cafards."
L'expression sceptique, le blond faisait semblant de connaître son sujet. Et Matt le tannait bien assez avec pour qu'il ait quelques bases de la sexualité de l'adolescent lambda et boutonneux. Celui qui bave devant tous les magazines de cul et connaît un minimum les films pornos. Mello ne pouvait pas se vanter d’une connaissance infaillible de la chose mais il avait tout de même de quoi claquer un novice sur le plan scientifique. Quant à savoir s’il avait envie de tenter ça…la question restait sans réponse. Personne encore ne l’intéressait assez pour ce rituel de passage à l’âge adulte. Contrairement à CERTAINS, Mihael Keehl n’avait encore de besoins mystérieux et nymphomanes. Et envisager ce genre de choses avec le cafard qu’il maintenait prisonnier était carrément dégoûtant. Il se permettait de lui voler ses chocolats, de l’accuser d’homosexualité en plus… Mello enfonça de nouveau ses ongles, le regard traversé d’un bref éclair d’incompréhension. Il allait lui casser le bras. Bonne résolution. C’est vrai qu’il y avait aussi l’autre conne pour faire courir des ragots stupides dans tout l’orphelinat, la prétendue meilleure amie de Matt. A cette nouvelle pensée, Mello s’appuya rageusement contre le dos et Zéro. Il ne supportait pas qu’on le calomnie dans son dos… et surtout pas cette… péripatéticienne de bas étage qui pensait pouvoir toucher impunément à son chien A LUI. Finalement, c’était pas mal d’avoir Zéro à disposition pour passer ses nerfs sur sa jolie petite tête. Le blond crocheta la jambe de son adversaire, l’étalant par terre sans hésitation. La méchanceté luisait dans son regard, habituelle. Il avait toujours aussi faim mais la rage calait pour l’instant son estomac ; elle lui permettait de maintenir une domination serrée sur le leader des DN. L’angelot éclata d’un ricanement cruel. Il se baissa vers Zéro et enroula sa main libre autour de sa gorge :
"Nan...Mais là, ta débilité atteint des sommets. Ca y est, tu prends tes rêves pour des réalités parce que l'autre conne [sous entendu Candy] parle de nous en tant que…couple ?... C'que t'es niais, crétin...!" Et il ponctua sa réplique d'un nouveau ricanement
Lui, gay avec cette loque ?... Cette idée le dégoûtait. Zéro s’enfonçait dans les méandres de la débilité ; le blond ne reconnaissait même plus l’esprit brillant qui avait juré de le descendre de son podium. Non, il n’y avait plus qu’un cafard. Un insecte qui méritait d’être écrasé au plus vite pour que personne ne voye sa déchéance. Oh…Mello ne l’aimait pas ; il ressentait, au contraire, une pitié méchante à son égard. Le brun ne méritait même pas d’être son rival ; il n’était plus rien… Lui, Mihael le grand, allait l’humilier définitivement et l’abandonner là. Non pas sur le plan sexuel comme Zéro le prétendait ; l’idée avait fini par mettre l’angelot dans une rage folle ; mais plutôt de manière physique. Que le leader des DN imagine ça… c’était écoeurant. Stupide. Et s’il jouait le jeu, rien que pour le traumatiser un peu ?... Son rictus sadique s’effaça ; Mello tordit le bras délicat jusqu’à entendre un craquement :
« Maintenant, fermes la… et reçois la sanction divine. »
Il avait décidé de ne pas porter d’attention aux termee « caniche » et « blondinette ». Zéro ne savait visiblement pas renouveler son répertoire d’insultes. Mello avait été trop souvent comparé à une fille, et ce depuis son arrivée à la Wh*. D’habitude, ces mots n’auraient fait qu’accroître sa colère. Mais, ce soir-là, entre les lèvres pâles de Zéro, ils sonnaient faux. Le blond pencha la tête sur le côté et colla un coup de genoux dans les côtes de son adversaire. Il haïssait ce regard sombre, moqueur, qui croyait tout maîtriser.
Peut-être n’était-ce que le reflet de ses yeux, à lui.
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Sujet: Re: Chocolate's story||PV Mello Ven 13 Mar - 22:12
Zero souffrait en silence, comme un martyr de la guerre. Les doigts ou plutôt les ongles de Mello transperçait sa peau divine comme des barbelés arrachaient furieusement les lambeaux de peau des émigrés le long de l’espace Schengen. Cette douleur lui arracha une grimace, cependant, il essaya de ne pas hurler afin de ne pas rendre la blondinette fière. On ne lui avait pas offert du matériel à manucure, pour Noël ? Visiblement, non. Parce que ses ongles auraient pû être dignes de ceux des empereurs chinois. En tout cas, il était rassuré, pour ainsi dire. Non pas qu’il était maso et content de se faire bientôt démolir, mais plutôt que Mello n’allait rien tenter de tordu sur sa pauvre carcasse. Lui penser à des choses perverses, non ! Jamais ! Il avait juste entendu Candy colporter des ragots et ne voulait pas que ça s’étende plus…Déjà trop d’informations circulaient sur les Chocolate Rangers et…Une idée lui vint soudain au cerveau ! Cafard. Hahaha… Mello n’était pas très malin, mais ne qu’il vint de dire fit reprendre à Zero son air le plus effarouché. Cafard ? Il n’eut pas le temps d’exprimer le fond de sa pensée, car Mello commença à le torturer. Les ongles du ‘beau’ blond selon certaines ou certains s’enfoncèrent à nouveau dans sa peau, puis, un croche-pied traître le fit tomber à terre comme une loque. Zero était immobile de ce gars qui venait le traiter de ‘cafard’. Vous ne comprenez pas pourquoi il était tellement effrayé à la seule mention de ce mot, n’est-ce pas ? Ne vous inquiétez pas, vous n’allez pas longtemps rester dans l’ignorance…
« Non mais t’es con ou tu le fais exprès, sale accro au chocolat ? Ce qui m’inquiète, c’est que cette diseuse de vérité dise que tu es zoophile ! Si je suis un cafard, tu pourrais au moins comprendre que j’ai un peu peur pour ma peau ! »
Zero grimaça. Parler allongé et en ayant de prime les ongles de Mello plantés dans la peau n’était pas facile. Il était tout de même en position d’infériorité. Et Mello avait déjà commencé la démolition, comme s’il était une énorme benne-ordure qui écrasait une magnifique Ferrari ! Il avait mal, ça faisait mal. La douleur était tellement insoutenable que Zero se demandait ce qui se passerait lorsque ce serait pire. Mello n’avait sûrement aucune intention de le harceler sexuellement. Il n’était pas End, encore moins Lazy. Il jouait juste son rôle de brute, point final. Et Zero allait encaisser les coups. Il fallait par conséquent qu’il trouve une solution admirable pour s’échapper, avant d’être totalement détruit. Il sentit que tout cela allait encore s’amplifier lorsque Mello lui cassa le bras. Zero hurla. Ou ne put s’empêcher de hurler. Après tout, il n’était pas Superman. Juste un orphelin qui avait passé trop de temps auprès bouquins à apprendre l’art de la manipulation et qui avait injustement négligé sa santé physique. Son bras, son bras, il fallait qu’il se barre, vite… Ces trois pensées n’arrêtaient pas de revenir en boucle dans son crâne. Zero allait s’apprêter à faire preuve de courage, enfin, lorsqu’il coup de pied vint lui couper le souffle.
C’était l’une des parties du corps humain des plus fragiles. Les côtes. Il s’arrêta de respirer pendant quelques secondes, tellement la douleur fut dense. Enfoiré de Mello. Sa haine atteignit son point culminant tandis que la douleur le terrassait. Il ne pouvait pas rester immobile, sans rien faire. Il se devait d’agir ! Et se devait au moins de se barrer, afin de remettre la Punition de Mello à plus tard, lorsqu’ils seraient en supériorité, eux, envoyés de Dieu. Zero recommença rapidement à respirer. Normalement, sauf que cette douleur était horrible, qu’il ne pouvait plus bouger son poignet, que des croissants rouges lui hantaient la peau. Il fit alors le premier acte à peu sensé depuis son arrivée ici, grâce à la peur de ce fou qui l’activa comme jamais il n’avait bougé aussi vite. A une vitesse d’éclair, il avait retiré son bras de l’étreinte de Mello, et enfin, s’était relevé, courant vers la sortie. A en perdre l’haleine, voyant peu à peu la poignée se rapprocher, ses côtes lui faire de plus en plus mal. Il aurait gagné un petit tour à l’infirmerie ainsi qu’une broche dans le bras, génial…
Tout aurait pu se passer bien, certainement, sauf que dans son affolement, Zero chuta. Juste devant la porte d’entrée, en se faisant un croche-pied à lui-même, à moins que ce ne fût Mello qui l’eut fait tomber. Le seul point qu’il arrivait à regarder sans trop se tordre le cou était cette porte. Qui apparaissait avant comme le passage divin qui lui permettrait d’être en lieu sûr, et maintenant, presque condamnée, barrée par les barbelée afin qu’il ne puisse plus passer. Il était coincé, définitivement coincé, et il allait mourir dans la cuisine. Mort ridicule. Quelle honte aurait-il lorsque sur sa tombe serait gravés ces quelques mots : « Ci-gît Zahari Lone, mort à cause de chocolat. » Ridicule… Le seul avantage que cela pourrait avoir était que le bondin serait envoyé en prison. Seulement, lui mort, tout cela ne l’intéressait plus. Il avait encore tellement de choses à vivre. Cette fois-ci, il avait vraiment peur. Il n’avait jamais rencontré un humain qu’il eut tant envie de persécuter, mais la vérité sur Mello l’effrayait. Un fou-furieux. Et il allait le tuer, là, dans la cuisine.
« Je suis…suis sûr qu’on peut s’arranger, Mello ! Fais pas l’con ! Ils sont pas tendres avec les meurtriers, en ce moment, dehors ! Un…Un deal ? »
Il avait vraiment très mal. A un tel point que la douleur était rapidement devenu insoutenable. Il prônait le concept de la maîtrise de soi-même, cependant, il n’était même pas capable de ne plus avoir mal, comme ce philosophe grec qui ignorait la douleur. Le conflit des Dark Nightmares et des Chocolate Rangers avait-il enflé à ce point pour que le garçon veuille le tuer ? Il devait absolument arranger la situation, même il n’avait pas tellement une vocation d’ambassadeur de paix. Il était intelligent. Il voyait bien que Mello avait sombré dans la folie ou le sadisme. Et il ne voulait pas être la cible de ce machiavélique, par conséquent, il allait désormais éviter toute remarque qui aurait pû aggraver son cas. S’il avait encore la possibilité de changer son destin de martyr, bien sûr.
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Sujet: Re: Chocolate's story||PV Mello Lun 23 Mar - 11:00
Mello fixa Zéro avec un rictus de dégoût. Où était passé celui qui jurait de prendre sa place, de l’écraser ?... Ce…Cette loque se faisait passer pour un martyre, alors qu’il l’avait provoqué en connaissance de cause. Il y avait tout à parier que Zéro savait qu’il courait de grands risques à courroucer la plus grande divinité de l’Orphelinat. Evidement.
Le blond était un peu déçu. De rage, il appuya nettement plus fort sur le bras qu’il maintenait contre son dos, entendant avec une certaine satisfaction le craquement qui suivit :
« …Tu m’as pris pour Justice le cafarnophile ? J’vois pas en quoi j’suis zoophile, perso ; tu devrais d’abords songer à sauver ta putain de peau au lieu d’continuer à… m’faire pitié. »
Zéro était clairement la victime de ce pitoyable soap opéra, saisie injustement en pleine nuit alors qu’il volait le chocolat sacré. Ces accusations laissèrent couler en Mello une vague de froide colère. Et il y avait, certes, cette rumeur, selon laquelle il était zoophile. Mais il fallait vraiment être stupide et immature pour prendre ça au sérieux. N’était-ce pas lui qui, d’habitude, s’emportait contre tout et rien ?...Là, les rôles étaient injustement inversés ; il avait un très net avantage sur cette loque de Zéro, qui ne méritait même plus le titre de rival. Qu’il ait aussi peu de couilles, pour oser l’insulter, c’était le comble.
Le visage sérieux du blondinet se fendit d’un rictus hilare, accompagné d’un ricanement méprisant :
« BWAHAHA. T’es pitoyable. Tu vaux rien. Tu portes bien ton nom, sale loque de mes deux… ! »
La même rengaine sonnait toujours sous ses abondants cheveux blonds : « Zéro, le zéro ». Bien qu’immature, il reconnaissait que cette belle insulte avait le mérite de correspondre au cas actuel du leader des DN. Une loque méprisable. Qui gisait sous ses coups cruels. Sans même avoir de répartie qui en vaille la peine. Même si la comparaison du caniche lui était restée en travers de la gorge.
Mello haussa un sourcil, perplexe, lorsqu’il vit le brun détaler à toutes jambes vers la porte :
« Tssk, c’est pas du jeu ça mon p’tit Zéro. »
En comptant les avantages physiques, Mello avait largement de quoi le mettre au tapis. S’abattre sur lui avec violence était un jeu d’enfant. La colère lui avait redonné de la vigueur, de l’éclat à ses yeux verts. Grands ouverts dans la semi pénombre, ils suivirent la silhouette du brun. Il osait toucher à sa précieuse provision et maintenant fuir la queue entre les jambes. Définitivement, on ne pouvait plus rien pour lui. Le blond le mettrait à mort dans cette cuisine, sur l’autel de ses sucreries chéries. Ne dites pas « mort à cause du chocolat » mais plutôt « décédé suite à la disparition de ses couilles ». Pff.
Mello baissa les yeux nonchalamment, le souffle court. Toujours aussi fier, il avait déjà la posture du vainqueur. L’éternelle grâce qu’il se donnait toujours flottait autour de sa royale personne. La fatigue tirait à peine ses traits. En mettant de côté la rage qui déformait ses traits, il aurait presque eu l’air d’un Judas tout droit sorti de la Cène de Léonard de Vinci. Un charmant petit démon aux yeux de braise, qui ne rêvait que de batailles. Et d’adversaires vaincus.
D’ailleurs, il n’eut même pas à rattraper Zéro. Ce dernier se chargea lui-même de sa perte. Avec une mine qui virait au mépris, le leader des CR vit son mortel ennemi s’étaler à quelques mètres de la voie de son salut. Et même, s’il était sorti de la pièce, il n’aurait pas eu besoin de trop se forcer pour le courser. Faire un petit sprint à trois heures du matin ne le dérangeait absolument pas. La pensée obsédante du chocolat continuait de tourner dans sa tête. Avec une dose sucrée dans le sang, il pourrait être, oh, deux fois plus cruel ?... Il avait pourtant entendu le craquement du bras ; il devait l’avoir cassé. Bah, tant pis. C’est l’éternelle loi du plus fort :
« …Pff. C’est pas réglo. T’es vraiment qu’une pauvre loque, même plus…un ennemi quoi. Juste un cafard. »
Il éclata d’un rire joyeux, s’approchant de sa proie d’une démarche de félin. Le blond retourna Zéro du pied avant de le bloquer contre le parquet trop bien ciré :
« J’vais t’faire la peau et puis, j’écrirai sur un mur : Zéro le Zéro n’a pas de couilles. T’en dis quoi ? Brillante idée, hein, crétin. »
Avec un sourire d’ange, il appuya son pied sur la cage thoracique du brun. Laisser cette chose inutile s’échapper se révélerait une humiliation totale. Que Mello-Le-Grand ait pu laisser en vie une telle loque, personne ne le comprendrait. Mais ; et à cette pensée, son rictus devint machiavélique : il lui suffirait de raconter la mésaventure à Matt qui la passera sans doute à Candy. Il ne doutait pas des capacités charmeuses de son meilleur ami, et il avait le béguin pour cette pute. Malgré cet énervant petit détail, la moche aux cheveux roses fera passer la nouvelle et toute la Wh* saura que Zéro, le brillant leader des DN, n’était qu’une chose innommable, sans virilité. Bwahaha, qu’il est génial cet adolescent à la chevelure dorée.
Il s’appuya de tout son poids sur le corps de son faible ennemi, à nouveau hilare. Au moins, ce soir, il aura eu droit à un dîner – spectacle. Clowns faibles et inutiles, dégénérés. Il fallait que cette pitoyable comédie cesse, qu’il puisse au moins se gaver de chocolat tout son saoul. Mais il avait bien envie de presser son pied sur la tête de Zéro jusqu’à la faire éclater comme une tomate bien mûre. Plus il le couvait de son regard vert, plus Mello trouvait l’idée séduisante. Mettre un terme à cette vie d’imbécillités. Si simple…
Mais aussi si stupide. Il n’irait pas se salir les mains pour Zéro le Zéro. Aha. Qui serait assez crétin pour mettre à mort quelqu’un dans cet orphelinat ?... Enfin, il pouvait toujours l’humilier de la façon la plus mortelle : le mettre nu, le badigeonner de goudron ou d’huile de moteur et faire sonner l’alarme incendie. Voilà qui pouvait être trèèèès amusant.
Mello se caressa doucement le menton, pensif. La colère illuminait toujours son regard d’une flamme violente. Gracieux dans la pénombre, il se tenait comme César, appuyé sur un Vercingétorix pitoyable… La comparaison n’avait rien de très valorisant mais le blond en aimait la base ; être un grand de ce monde. Un façonneur d’histoire. Un écraseur de cafards.
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Sujet: Re: Chocolate's story||PV Mello Ven 3 Avr - 22:16
Mello avait cessé de le frapper, ce qui ne signifiait pas pour autant que cela était mieux pour lui. Au contraire, le blondin devait être en train de réfléchir à des idées bien sournoises, qui l’attaqueraient moralement. Tout cela ne sonnait pas bon, d’autant que ce dictateur d’opérette paraissait s’emballer sur une idée qui ne paraissait pas l’effrayer du tout, et qui ne changerait en rien le cours de l’histoire. Réfléchissez bien : si Zero restait ainsi impassible et ne réagissait pas à l’outrage, ses fans, que les mots soit au féminin ou au masculin, se contenterait de compatir voire d’accuser Mello de gaminerie, et ceux qui ne pouvaient déjà pas le piffer se fouteraient de sa tête. Que perdrait-il en gros ? Un peu d’orgueil. Ah. Allons plutôt opter pour une autre solution, même si celle-ci resterait toujours en retrait des fois que…L’orgueil de Zero avait en effet toujours été surdéveloppée, et cela lui avait joué des tours à maintes reprises. A son arrivée, à la WH*, il avait tendance à réagir au quart de tour lorsqu’on se moquait de son pseudonyme, avant de s’apercevoir que les gens vous jugent dix-mille fois plus ‘cool’ si vous encaissez tout sans rien dire. Malheureusement, à force d’encaisser, la casserole pleine d’eau chaude finissait très souvent par bouillir, et lui par être de plus en plus seul, enfoui sous des tonnes de soucis, sans peine quelqu’un apte à le comprendre. Quelqu’un apte à le comprendre. Ouais…Zero avait justement un problème avec cela : ils étaient tous au dessus de lui et il les détestait sincèrement, sans même prendre le soin de le cacher. Mais cessons de parler psychologie, et retournons plutôt au moment présent.
Il devait provoquer Mello encore plus que d’habitude, et, puisque les mots n’avaient pas l’air de marcher aujourd’hui, ou plutôt étaient carrément inutiles, il faudrait y aller autrement. Réfléchissons à la situation présente. Le jeune garçon pesait tout son (modeste) poids sur la personne du Grand Leader des Dark Nightmares qui essayait, par ailleurs, de ne faire sortir aucun vain râle de sa bouche qui eût pu ne pas arranger son cas. Il sentait les jambes maigres mais bien portantes du blondin, finement musclées appuyer de toute leur force sadique appuyer sur sa pathétique carcasse. Il entendait de tout son intérieur ses côtes déjà fêlées gémir, son ventre se compresser sous l’action de cette compression. Son visage, quant à lui, tentait de rester impassible à tout cela, et faire comme ce modeste philosophe qui disait simplement ‘Attention, tu vas casser mon bras’, lorsque son maître le battait à mort. Le visage de Mello, par contre, il ne savait pas ce qu’il reflétait. Et il préférait d’ailleurs ne pas savoir, savant juste d’après les horreurs que le blondin à la tête d’ange venait de dire, qu’il allait subir un sort affreux. Et oui, il pensait désormais qu’il devait faire preuve d’encore plus de sagesse pour vaincre cet imbécile. Mais tout d’abord, il fallait lui faire oublier cette fichue idée qui avait germé dans son esprit à l’instant. Le garçon n’était pas bien lourd, en fait, c’était surtout le fait que Zero soit déjà blessé qui augmentait sa douleur. Un bras était épargné. Cela allait pouvoir aller et heurter suffisamment l’orgueil de ce petit bouffeur de cafard pour qu’il oublie son idée illico presto et redevienne une brute comme normalement. Orgueil. Problème des Grands.
« Tu es vraiment ridicule…Tu penses que personne n’a remarqué ton petit manège autour de Near ? Pfff…Tu essaies de le battre, mais en réalité, comme un mâle en rut, tu lui fais la cour… »
Première étape de son plan, en rajouter un peu plus au niveau de ce maudit orgueil, de cette maudite vanité qui a fait réfléchir beaucoup de philosophes ( dont PascalllllllToT). Il ne s’était jamais encore attaqué à Mello en lui rejetant son amour de Near à la figure. Ou alors il avait oublié. Et si Mello ne réagissait pas à cela, ce qui allait venir par la suite suffirait pour attiser sa colère, comme chez un hooligan en folie dont l’équipe a perdu.
Zero inspira, expira, n’ayant cure des diverses répliques de Mello. Deuxième phase du Plan. Celle-ci était beaucoup plus délicate, et il allait devoir se préparer psychologiquement à la petite séance de torture qui allait sans doute suivre. Il se releva brutalement, faisant perdre à l’autre son équilibre. Tout son corps était comme en feu. De ses côtes qu’il allait devoir faire rafistoler, à son cerveau qui ordonnait à tous les muscles et os brisés de son corps d’irradier partout la douleur. Se mettre debout lui coûta beaucoup, profiter du moment de surprise générale aussi. Le poing valide du cafard se leva. S’élança en direction de Mello, et pendant un court labs de temps, on crut même voir la scène en ralenti. Image par image, décomposé. Comme dans Matrix. La main faible et aux doigts d’aristocrates de Zero arriva sur la personne de Mello. Un grand silence se fit. Vous savez, comme dans ces westerns, avant que l’action ne commence vraiment. Zero savait qu’il allait repartir de là bien plus cabossé. Mais il préférait se faire frapper plutôt qu’être attaqué dans son orgueil.
C’est le nez de Mello qui avait été visé. Son fragile nez qui venait souligner la beauté tellement symétrique de son visage. Un nez qui lui donnait définitivement l’air d’une tapette. Nul doute que la sentence du blond serait terrible. Et c’est ce qu’il attendait, du moment qu’il sorte d’ici vivant. Il n’avait rien à gagner, et seulement la santé à perdre. Tout d’abord, avant que le blondin ne commence à agir, il recula de quelque peu, manqua de se tordre de douleur et de vomir ses tripes.
« Tu vois, imbécile, ça fait mal… Tu devrais le prendre en considération maintenant… »
Il esquissa un frêle sourire provocateur, se préparant à encaisser.
[Talon de chaussure...U_U Désolée pour la référence à Pascal...J'l'ai tellement subi en cours de litté que je commence à le sublimer...U_U ]
A vrai dire, il était las de cette partie sans intérêt, il n’y aurait aucune gloire à tirer de l’humiliation de cette larve. Aussi malsaine qu’elle soit. Mais Zéro n’était rien de plus, rien de moins qu’une loque traînée à ses pieds de vainqueur ; concernant ce cas là, Mello avait l’habitude des victoires. Il était… plus fort que lui, autant physiquement que mentalement et ce n’était pas par orgueil qu’il reconnaissait ça. Le brun était une créature qui se nourrissait du désespoir des autres ; il ne supportait pas qu’on puisse le dépasser. Au fond, il était aussi malheureux que Mello. Mais Zéro ne saurait sûrement jamais à quel point c’était frustrant d’être à deux pas du but et d’avoir touché la couronne, en sachant que la reconquête serait vaine. Mello luttait contre le vent, contre Near. Il essayait de le toucher et chaque jour enfonçait davantage en lui l’épine de la rancœur. Tabasser Zéro et autres petits loisirs n’étaient alors que des défouloirs. Il ne tenait pas en compte leur pseudo intelligence. Tant que le brun était situé en dessous, il n’y porterait pas le moindre intérêt. Ou alors, celui qu’on adresse à un cafard qui escalade un frigo. Dans ces cas là, ce n’est plus la pitié qui entre en jeu. C’est la répulsion. Zéro, depuis le début, n’était qu’un sale petit manipulateur. Quoique Mello l’était aussi… Il était capable d’utiliser les mêmes coups bas pour arriver à son but. Oui, au fond, ils se ressemblaient. Frustrés, blessés et seuls. Le blond avait beau être entouré de sa bande, il devinait que ses larbins ne comprenaient pas vraiment ses motivations. Lorsqu’il revenait d’une manche perdue contre Near, ils le fixaient le plus souvent avec perplexité. Et Lolly, ce sale petit enfant pourri gâté, lui demandait pourquoi il ne se détendait pas.
Mello se contentait d’appuyer sur la cage thoracique du brun, le couvant d’un regard méprisant. Il l’avait connu bien plus spirituel que ça, et beaucoup moins impulsif. Zéro devait pourtant deviner qu’il ne gagnerait pas face à lui, pas plus cette fois ci qu’une autre. Les DN étaient voués depuis le début à l’extinction longue et douloureuse des vénéneux petits reptiles de l’ère Jurassique. Alors que lui, Mello Tout puissant, les écraserait de sa patte griffue et agile. Oh, c’était plaisant de se prendre pour le roi du monde.
Le guerrier blond qu’il était sentit son sang se remettre en ébullition lorsque la loque qui lui servait de marche pied osa ouvrir la bouche. Lui, un chien en rut ?... Avec N…Near en plus ? Le Second poussa un grondement sourd, analysant en quelques secondes les stupidités qui allaient envoyer Zéro en enfer. Bien sûr, il ne laisserait pas passer cette insulte, si basse qu’elle en était ridicule :
« ET TOI, EST-CE QUE JE CAUSE DE TA SEXUALITE AVEC TES LARBINS ? »
Et ce connard parvenait à lui faire perdre son sang froid, sa si belle assurance. Il abandonna tout son poids sur les côtes du brun, attendant avec patience le craquement qui le ferait hurler de douleur. Et là, il pourrait rire, de nouveau. Sadique et vainqueur. Il éclaterait d’un éclat presque hystérique en voyant le sang jaillir des lèvres fines. Tout simplement parce qu’il refusait que cette accusation prenne du poids dans ses prochains réflexions.
L’idée même d’une relation avec Near était absurde, stupide et inutile. Il n’aimait pas ce dernier ; il ne le comprenait pas. Le blond voulait juste monter à son niveau sans se poser de questions trop douloureuses. Et Zéro ne méritait pas d’accéder à cette intimité moite qui emplissait la tête de Mello ; le blond n’aimait pas étudier le lien qui le reliait à Near. Il voulait seulement croire que c’était de la haine pure, incontrôlable. Et rien d’autre. RIEN, BORDEL ! Mais revoir ce visage si placide, c’était ouvrir la voie à d’autres questionnements. Mello n’eut d’ailleurs guère le temps de s’y attarder que déjà Zéro se relevait, échappant de l’étau que l’Ange faisait peser sur sa cage thoracique.
Ce dernier tourna rapidement les yeux vers lui, une seconde trop tard pourtant. Le poing replié du brun s’écrasait déjà dans sa figure. Eveillant dans son nez androgyne une douleur fulgurante. La souffrance subite lui arracha un cri, tandis qu’il plaquait ses mains sur l’arrête cassée. Du sang coulait entre ses doigts, se perdait sur le parquet en mare rouge et glauque. Oh, l’immonde enflure. Oser le défigurer, lui qui était…si spécial… Grimaçant derrière ses doigts tâchés, il releva lentement la tête. Son regard haineux s’arrêta sur Zéro :
« toi…fils de pute… t’es mort ! »
Il grinça des dents, essayant de retenir le sang qui s’écoulait en abondance de son nez cassé. Il l’effleura mollement et cria de nouveau sous l’épine de douleur qui se planta avec brutalité dans son système nerveux. Il souffrait clairement. Des éclairs de lumières obscurcissaient son regard ; il allait le tuer, le TUER. Seule sa volonté de métal parvint à le maintenir debout alors qu’il ne rêvait que de s’étaler par terre. Mello tremblait, surpris que la Loque ait pu le prendre par surprise. Il ne s’y était pas attendu…. Pas du tout. Il braqua son regard enragé sur le brun et sauta soudain sur lui, félin malgré le sang qui dévalait sa gorge. Il l’enivrait, allumait dans ses yeux fous un éclat démoniaque. Cette odeur amère et forte poissait ses veines brisées, son cerveau brutalement empli d’une passion destructrice.
Le blond attrapa Zéro à la gorge, défaillant sous la douleur aigue. Il bascula sur lui et entreprit de lever le poing à son tour. Il le défigurerait jusqu’à la mort, jusqu’à s’enduire les doigts de son sang. Lui, qui avait osé pouvoir le blesser… ! Avec un rictus fou, Mello le frappa deux fois au visage, savourant la sensation de la chair molle qui s’ouvrait sous ses coups. Il le haïssait, là, maintenant, si bien qu’il pouvait le tuer sur place. Et soudain, il se mit à rire ; le sang lui coulait jusque dans la gorge, étouffait son éclat et le rendait rauque. Il avait l’impression de mourir de douleur, de plonger dans un cauchemar rouge. Il le tuerait, le TUERAIT. Cette ordure qui prenait sous ses coups le visage de Near. Ca pouvait être si simple de le détruire et d’avoir sa victoire par la force. Il enfonça encore deux fois son poing serré entre les yeux de Zéro, tremblant de rage :
« JE VAIS TE TUER ! »
Bête assise sur le corps de son ennemi, son visage se déformait d’un sourire qui le faisait hurler de douleur. Le coup du brun avait défoncé ses dernières retenues ; le second impulsif voyait clairement la scène en rouge. Son nez cassé lui donnait l’impression de se vider sur son ennemi, le sang imbibant sa langue. Et c’est dans cette position qu’il se sentait le plus fort, le plus « humain ». Il haïssait ce visage que prenait Zéro, cette ruse malsaine dessinée sur ses traits. Et ses traits à lui le faisaient rire de souffrance. Il savait qu’il ne pourrait pas se regarder dans un miroir avant longtemps, si c’était pour voir son visage si délicat défiguré par un coup de poing bien placé.
Il lui semblait que le sang giclait sur ses mains, comme dans un film d’horreur. Sans savoir dissocier la vérité du cauchemar. Mello avait l’impression de devenir véritablement fou sous les assauts de la douleur. C’était plus qu’il ne pouvait en supporter ; il pencha la tête sur son épaule, fixant sa proie. Il le haïssait, il le désirait. Il souffrait. Qu’attendre de plus de cette soirée ?...
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Sujet: Re: Chocolate's story||PV Mello Mar 21 Avr - 1:24
Il était une fois un ravissant garçon qui s’appelait Zahari Lone. Il avait la peau aussi blanche que de la neige, les cheveux bruns comme un meuble Louis XIV et rien n’était aussi rouge que ses lèvres divinement taillées par un dieu innommable. Mais, ce divin enfant était élève parmi tant d’autre dans un orphelinat qui réunissait tous les petits génies d’Angleterre, si ce n’était tous les petits génies du monde ! Et parmi tous ces petits génies, il se trouvait être le plus beau et un grand nombre jalousait sa beauté et rêvait de lui refaire le portrait afin d’être reconnu officiellement Mister Wammy’s House. Un bon jour, où une dissertation de philosophie lui avait donné particulièrement faim, le brave enfant s’était rendu aux cuisines et avait eu une idée subite qui n’avait réussi à attiré sur que les foudres du dieu du chocolat et des bêtises ! Bref, il n’avait pas écouté les conseils de sa gentille marraine et se retrouvait maintenant là, dans une situation critique, un Mello rendu cinglé par ce récent coup au-dessus de lui.
Trêve de plaisanteries. Zero se retrouvait avec un Mello qui saignait du nez au dessus de lui, en train de bourriner de coup par intermittences son si fragile visage. C’était fini. Il allait être défiguré à vie, ou bien mourir… Il aurait dû savoir que le chemin sur lequel il s’engageait était trop dangereux pour qu’il y reste, mais non, il avait continué. Le quatrième successeur de L avait tout de même réussit à faire oublier son idée démentielle à son rival, cependant, à quoi cela rimait-il, désormais ? Il ne pouvait plus bouger, martyrisé comme il l’était, et, n’arrivait même plus à sentir la douleur tellement elle était dense. Lui, il nageait comme dans un autre monde. Un monde tout blanc, plein de coton. Même si parfois, quelque chose de dur venait abimer le coton et au passage lui érafler une dent, une joue, ou même un oeil. Bref, Mello semblait irrésistiblement fou, fou et fou et avait décidé de l’achever une bonne fois pour toute. Il pensait souffrir, avec seulement ce seul poing en guise de cadeau, dans la figure ? Alors, à quel degré aurait-il souffert s’il avait osé prendre sa place ! Ce n’était qu’une mauviette, un mecton même pas capable de voir la vérité en face, et c’était pour cela qu’il se défendait avec ses coups, ayant trop peur de souffrir psychologiquement en réponse…
Zero n’était pas suicidaire, Zero n’était pas dépressif. Zero était juste quelqu’un qui élaborait des plans qui foiraient la plupart du temps lorsque la personne qu’il essayait de manipuler était plus intelligente de lui ! Toute sa vie commençait à défiler à nouveau sous les yeux du brun qui souffrait le martyr. Des souvenirs insignifiants, en apparence, maintenant qui avaient finalement beaucoup d’importance à ses yeux. Ses parents, d’abord, cette si belle Ferrari, puis, l’accident, et la destruction complète de la Ferrari : plus jamais il n’en avait eu des comme cela. C’était en très gros ce qui l’avait le plus marqué durant son enfance. Un enfant bizarre, le jeune Zahari Lone, qui supportait étrangement moins la perte du bien cher plutôt que celle d’être proche. Mais, diriez-vous, cela ne marquerait pas une certaine sensibilité chez l’enfant qui veut qu’il évite volontairement de ressentir ce qui lui fait le plus mal ? Mystère. En tout cas, les images continuaient toujours à circuler, chronologiquement, devant les yeux de Zero. Son arrivée dans la WH*, sa première rencontre avec Mello et, par la même occasion, son premier séjour à l’infirmerie. Zero revint à la réalité. Il ne devait pas mourir, même s’il était bien parti. Même s’il parlait, le blondin furieux ne semblait pas apte à l’écouter et taperait de plus en plus fort, de plus en plus vite. Zero se devait donc d’agir vite, et aussi fort que sa mâchoire brisée le permettait :
« Rogerrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr ! »
Il avait eu du mal à rassembler une partie de ses facultés, avec cette douleur ambiante qui le serinait de partout. Il avait mal, mal, comme il n’avait jamais eu mal, combien eusse-t-il déjà reçu de coups. La douleur le sidérait, lui donnait envie de vomir ses tripes, de se tirer une balle dans la tête afin d’en finir ! Mais Zero était connu pour se maîtriser. Il devait donner à son adversaire l’impression qu’il était invulnérable, qu’il n’avait pas mal. Non. Cette petite chanson lui avait causé trop de dommages collatéraux. Il ne pouvait plus se permettre de faire quelque chose au hasard. Roger devait intervenir, ou alors il allait y passer : s’il se souvenait bien, Zero avait aperçu de la lumière sous le bureau de Roger, or, la cuisine, bien qu’un étage plus bas n’était pas loin du bureau : le directeur devrait être capable d’entendre un cri venant du sous-sol et, si ce n’était pas lui, ce serait un surveillant, du moins, Zero l’espérait, tandis que, comme une punition divine pour avoir pensé à cela, Mello achevait de plus en plus son sale boulot qui était de lui enlever la vie.
« Mellloooo ! Reviens à toi mer..aïeeeeeeeee ! Rogerrrrrrrrrrrrrrrrrrr !!!!»
Des larmes, oui, des larmes, non pas celles d’acteur qu’il avait l’habitude de faire couler, coulaient involontairement sur ses joues. Il avait peur encore plus qu’il avait mal : s’il ne sentait presque plus les coups tellement il avait mal, il était plus que jamais terrorifié, agoissé. Et si personne n’arrivait ? Et si Mello l’achevait, là, ici, sans même qu’il eût pu vivre une sublime vie avant ? Non ! Il ne voulait pas mourir ! Tout son corps le criait, de son visage inondé par le sang, que ce soit celui de Mello ou le sien, à sa cage thoracique brisée qui l’empêchait à moitié de respirer (quel effort surhumain avait-il du fournir en appelant Roger à l’aide) tout en passant une nouvel fois à son visage de dieu, qui ne serait sans aucun doute plus jamais comme avant, défiguré par quelques horribles cicatrices. Mais que représentaient quelques cicatrices face à un cercueil ? Rien. Il voulait vivre, alors, il commença à se tortiller et essayer de retenir les poings de Mello, lamentablement.
Oui, en effet, dans ce monde, les enfants à la peau neige et aux cheveux meuble Louis XIV avaient intérêt à se tenir tous petits dans leur coin. Et, dans tous les contes, le Prince Charmant n’est pas un gentil.
||HJ : Je pense la présence de Roger nécessaire à la suite du topic...And you ? Pov bout d'chou... * larme qui coule... *||
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Sujet: Re: Chocolate's story||PV Mello Ven 24 Avr - 21:46
Pendant des heures. Toute la nuit. Plusieurs nuits s’il le fallait, mais rien ne pouvait sortir Matt du jeu qu’il venait de découvrir, j’ai nommé Grand Theft Auto IV Versus Saints Row sur DS, lui-même (mais nommons le GTA). Alors là rien mais rien. Vous vous êtes souvent demandé pourquoi Matt est un fou du volant dans Death Note ? Maintenant vous savez. Jouer à un jeu de voitures ou l’on peut défoncer les passants, faire des courses poursuites avec la police, dépasser 10 fois les limites de vitesse de New York finit par faire croire que la réalité se passer effectivement comme ça. Ah oui, l’action, le danger, un jour il aurait la route sous ses yeux et non plus sur son écran riquiqui sur lequel il agitait nerveusement son stylo. Mais ceci est une autre histoire. Bref le rouquin était bien là : Geek. Geekant. Jouant au fou sorti de l’asile sur sa game boy, l’air presque livide, seul le reflet de l’écran faisait scintiller ses énormes lunettes orange penchées en avant, ainsi que ses doigts qui s’agitaient à une vitesse presque alarmante, comme si ses mains avaient là maintenant une méchante crise d’épilepsie. Le reste était bien entendu comme à son habitude : mou. Ça ne vous arrive jamais de devenir complètement loque devant votre écran ? Bienvenue dans la famille Jeevas. Quel exemple exaltant avions nous là : Matt n’avait même pas eu le temps de se changer pour se mettre au lit, à moins qu’il n’ai eu la flemme…était il passé prendre une douche ? Rien n’était moins sur. Ce qui était pratique c’est que chaque jour le geek vivait sa petite adrénaline d’aventure, mais sans avoir le corps couvert de sueur ! Une sorte d’Indiana Jones tout suant qui ne puerai pas le caca de marsupilami…Ou un Hulk sans vêtements déchirés…Ou un Hercules sans tache de boue. (*marsupilami >Hommage à Tam) Voila ! Matt était Henri le navigateur qui garderait sagement une propre odeur de rose sans jamais prendre de douche. Un Miguel sans barbe, un Frodon sans pieds poilu, une Mulan avec kiki…euh bref je m’égare. Il voguait tranquillement et passionnément sur son univers synthétiquement 3 dimensionné. Lâché dans la mer de pixels il naviguait entre les rues, et écrasait ça et là un passant ou deux avant de lancer une raffale de mitraillette sur les policiers qui sont définitivement représentés comme injustes dans les jeux vidéos et les blockbuster, allez savoir pourquoi ils sont destinés aux jeunes racailles et rebelles de la vie comme un Matt rayé. Très rebelle en effet. Oui, même la musique qui résonnait à ses oreilles de son ipod qui contenait tous les derniers tubes de R’n’b et de Rock illégalement téléchargés bien sur. Raison de plus que croire que l’électronique est une chose merveilleuse : dans son jeu il écrasait des gens, en vrai ça causait des soucis à tout le monde, sur le net il pouvait avoir toutes les musiques qu’il voulait et tout ça ne couterait que deux trois coups de doigts et sans bouger de chez soi s’il vous plait, alors qu’en vrai il faudrait d’un se déplacer au magasin qui était forcément très loin de la Wammy’s House, ou aller contacter monsieur le grand dealeur j’ai nommé Lazy, et payer tout de sa maigre recette durement acquise mensuellement. Pourquoi s’ennuyer à tant de choses alors que le monde était sous ses yeux ? CQFD, ou la bible selon M. Jeevas trois fois prix Nobel du prix Will Wright qui était un geek définitivement irrécupérable. Ne pensez surtout pas que Matt ne s’intéressait qu’à ça voyons, ni qu’il n’était plus que l’ombre de lui-même ce qui n’était déjà pas beaucoup…bref non l’art était sa passion, et son artiste préféré était sans aucun doute Daniel Buren. Google est votre meilleur ami.
Bon vous avez raison Matt est le pire geek de la WH*. Et vraiment rien ne pouvait le sortir de GTA, GTA quoi…Pourtant…un seul élément venait perturber sa soirée siii différente des autres. L’absence de Mello. Le blond pouvait bien entendu s’en aller quand il voulait, et quand c’était pour aller taxer un morceau de chocolat au dépends de ce cher Broom personne au monde ne pouvait de toute façon l’en empêcher, sauf un Near en manque qui sait ? Ou une Lust bizarrement déguisée en tablette géante de Milka. Les vaches violettes avaient parfois quelque chose d’effrayant dans la façon dont elles vous regardent…blague à part. Le seul problème qui gênait le geek était le non retour du blondinet habillé de cuir. Et même s’il faisait nuit, Mello pouvait se repérer dans la noir grâce à l’odorant en flairant le chocolat chaud, comme les belettes il chassait le Lindt avec fougue et passion. Et même s’il croisait Aphrodite il savait courir et utiliser la technique de l’autruche ; (bien sur c’est Matt qui le lui avait enseignée, que ferait il donc sans lui ?). Bref, tout ça n’était absolument pas normal. A moins que Mello n’ai découvert la réserve personnelle de brownies de Roger ? C’est qu’il en cachait des choses le vieux…Si c’était vraiment ça on retrouvait demain aux premières lueurs du jour, Mihael Keehl, mort, auto-étouffé. Fin de l’histoire. Mais non ! Tsugumi Ohba n’a pas été si bête que ça ! Dieu dit : « Que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce : bestiaux, bestioles, Matt, bêtes sauvages selon leur espèce » et il en fut ainsi. Dieu fit les bêtes sauvages selon leur espèce, les Matt selon leur espèce et toutes les bestioles du sol selon leur espèce et Dieu vit que cela était bon. Bien entendu il avait utilisé la côte de l’Homme pour créer le Matt qui était une créature difficile à modeler, que le chien soit à l’homme ce qu’est le Wesh sans rap, le cow-boy sans p’tite étoile de sheriff sur sa bottine pour faire avancer le cheval ce qui est vraiment trop classe, ce qu’est Bill sans crinière pourrie, ce qu’est le Weegee sans moustache, ce qu’est le Matt sans Mello. Alors la créature née dans toute sa splendeur releva le menton de New York et de Chicago, ville de gangsters, pour retourner à Winchester dans la ville de psychopathes. Ou plutôt l’orphelinat de psychopathes. Qui sait sur qui (ou sur quoi ?) était tombé son pauvre chef pour ne pas revenir à ses côtés ? (plutôt aux côtés de Near puisque sa principale préoccupation du soir était non pas raconter des blagues débiles avec son chien de meilleur ami mais apprendre les théorèmes de méta physiciens listés dans des rouleaux à l’écriture cunéiforme qui ont été perdus et émiettés depuis déjà bien longtemps, preuve qu’il ne passe ses soirées qu’à penser à Near non ? Nan je suis partisante du MxM !!!/me sort). Ainsi, et dans un élan de courage et d’effort, Matt le grand geek, appuya sur le bouton ‘pause’ de sa DS avant de se lever mollement. Il ne prit bien entendu pas le temps de revêtir un pantalon et se contenterait de rester en caleçon, en Tongue, en grosses chaussettes rayées, et en duveteux sweat rouge. Il commençait à sentir l’inquiétude le gagner réellement, et, en bon chien, se demanderait donc où était son maitre. Oh bien sur qu’il aurait pu faire comme si de rien n’était, histoire de ne pas avoir à bouger, mais seulement le personnage dans sa voiture ressemblait étrangement à Mello, et il le regardait…Il soupira, et ferma la porte de la chambre n°1 derrière lui. Ce qui est pratique avec les game boy c’est que non seulement elles servent de jeu, mais aussi de batte de base ball et de lampe torche ! (la dernière option était bien entendue la plus utilisée de Matt) Ses lunettes blanchâtres à cause de l’écran de même couleur luisaient dans l’obscurité de manière bien inquiétante alors qu’il descendait d’un pas sur les escaliers pour se rendre au sous sol, là ou se trouvait le sanctuaire du plus grand addict au chocolat noir 98% de ce monde. Vous connaissez une situation plus morbide que de se promener dans les couloirs de Wammy’s House dans la nuit ? Non surement pas. Et des fantômes il y en avait pas mal ici. Des fantômes de défunts bien sur, on se demandait si Candle avait vraiment quitté l’orphelinat ou si Whisperer l’avait en réalité tuée ? Bref…c’était inquiétant, très inquiétant. Le petit chien se promenait tranquillement, sa game boy luisant dans sa poche…Soudainement il aperçu de la lumière, qui venait de la porte entrouverte de la cuisine. Matt plissa les yeux, elle l’éblouissait quand il s’approcha et se rendit dans la pièce baignée dans l’éclairage. Elle lui apparaissait orange bien entendu, à cause de ses lunettes, comme d’habitude, comme si l’on fêtait chaque jour Halloween, quand il regardait les têtes des gens il avait l’impression qu’ils ressemblaient à des citrouilles mais ceci est un secret, car la scène d’Halloween n’aurait pas été vraiment complète sans un peu de sang. Ce soir il en avait gratuitement et du vrai en plus.
Le geek ouvrit des yeux ronds devant la scène qui se passait sous ses yeux…Mello et Zero, profils à lui, le chef des DN au visage éclaté, le sang coulant à flot par terre le long de son corps qui se maintenait au dessus du sol par les poings du blond qui était visiblement bien amoché lui aussi… Il n’eu que le temps de remarquer que son visage était défiguré dans un rictus malsain et névrosé et Zero criait à l’aide, le nom du directeur. S’il n’avait pas s’agit de son meilleur ami peut être que Matt se serait tout bonnement écrié « OH ! Un bilboquet géant ! » Ou une autre sorte de réplique stupide comme il savait si bien en inventer. Simplement…après tout si Zero mourrait il s’en remettrait bien, ce n’était pas comme s’il comptait beaucoup à ses yeux, au contraire, mais bon…le risque était que Mello se fasse renvoyer pour l’avoir tué ! Ou pire que le brun retourne la situation à son avantage et le massacre ! Ce qui serait étonnant vu qu’il semblait plus passif qu’actif, comme s’il voulait effectivement faire accuser Mello. Le sang ne fit qu’un tour dans les veines du geek et il se précipitait déjà sur Mello, en caleçon oui, mais quand même. Il le tira brusquement, encerclant ses épaules, ils étaient pratiquement de la même taille certes mais la force que le rouquin y mit suffit à renverser son ami en arrière.
Matt : « MELLO, Arrête !! »
Il lui cria presque dans l’oreille alors qu’il le sentait se débattre, il mit tout son poids et l’entraina au sol, laissant Zero libre. Il ne prétendait pas être plus fort que Mello mais cet effet de surprise avait suffit à le tirer de sa victime.
Matt : « Arrête ! Il n’en vaut pas la peine ! »
Il s’agrippa comme une tique au blondinet, maintenant ses bras, derrière lui, il n’avait même pas pu examiner son visage pour contempler les coups que Zero lui avait laissés. Tout ce qu’il savait c’est qu’ils allaient vraiment finir par s’entretuer s’ils continuaient, autant éviter un tel drame. Mais il se débattait. Comme une furie. Le rouquin appuya une paume sur le sol où il manqua de glisser à cause des taches de sang et il se releva d’un bond pour se placer entre les deux leadeurs, poussant Mello pour qu’il n’atteigne pas Zero qui semblait plus au bord du malaise qu’autre chose, vu son état il y avait peu de chance qu’il puisse encore avoir la force de bouger ne serait ce que le petit doigt, alors le poing vous imaginez bien…Il lui jeta un œil puis grimaça un peu, se tournant de nouveau vers le blondinet.
Matt : « Calme-toi… »
Et puis merde, s’il ne pouvait même pas l’aider à garder un casier judiciaire vierge…
Incapable de se contrôler, il hurlait sur Zero tout en essayant de le frapper encore. Son monde restait sanglant et désagréable ; il haïssait ces mains qui le traînaient en arrière, ce visage qui, malgré les coups, gardaient une certaine harmonie. Il y avait là quelque chose que toute la rage du monde ne pourrait pas détruire. Et, alors qu’il hurlait de plus belle, Mello s’aperçut soudain que son œuvre macabre n’était pas achevée. Dieu de la Mort une nouvelle fois, comme toujours depuis leur première rencontre, il voulait la défaite du brun et sa totale soumission. Essayer de maîtriser un chien récalcitrant qui menace à chaque instant de mordre son maître. A partir du moment où ils lui étaient inférieurs, Mello considérait que les mortels qui l’entouraient n’étaient bons qu’à être utilisés. Bien sûr, il lui arrivait d’avoir une réelle affection pour eux ; c’était le cas de Matt, entre autres. Mais, comme pour le reste de sa bande, le blond pensait inconsciemment qu’ils étaient ses larbins. Viendrait le jour où ils trouveraient leur utilité dans le cycle de la Vie. Malgré ses complexes, Mello se voyait encore comme supérieure à eux ; être constamment rabaissé par Near ne faisait qu’exciter sa rage de vaincre. Il était comme un fauve enfermé en cage qui passait son existence à tourner. Mais tout cela le menait vers l’assurance qu’une fois libéré de l’emprise néfaste qu’exerçait l’albinos sur lui, il irait loin. Il pouvait même devenir le maître du monde !... Enfin, ce n’était là que des fantasmes de gamin frustré ; peut être se contenterait il de sa couronne reprise en se rappelant de la lutte acharnée qu’il avait menée pour monter « au pouvoir ». C’était une notion si aberrante, puérile et égoïste. Mello avait besoin du regard des autres pour se prendre au sérieux. Mais le visage ensanglanté de Zero lui renvoyait en pleine face qu’il n’était qu’une bête aux instincts mal retenus. Le blond émit un grondement furieux, continuant de se débattre avec Matt. Il voulait encore briser ce petit sourire sarcastique. Le couper en petits morceaux. Sinon la dette ne pourrait être payée.
Son nez l’élançait toujours, déversant des litres d’hémoglobine qui lui faisaient tourner la tête. Matt sans Mello n’était pas grand-chose mais le contraire était vrai aussi ; le blond avait besoin d’une perpétuelle retenue, une sorte de garde fou qui l’empêcherait de péter les plombs en permanence. Il y avait le chocolat aussi. Mais Matt… Matt était son plus vieux compagnon. Le plus stupide aussi.
« URG ! LACHES MOIII !!! J’VAIS LE TUER.»
Et là, le blond avait l’air sérieusement d’un serial killer. Le genre de tarés qu’on garde dans les asiles pour protéger les salarys mans innocents. Dans son délire rouge, il devinait déjà qu’il n’aurait rien à dire pour sa défense. De l’extérieure, l’histoire était simple. Le rapport de force qui s’était établie donnait clairement la victoire à Zero ; pour Roger, ce serait lui l’innocent. Rien qu’en y pensant, la rage de Mello se rallumait. Il flambait d’une douleur incertaine et d’une colère sans limites. Il s’était plongé dans les problèmes jusqu’au cou, autant continuer jusqu’à l’extase la plus totale. Celle que ressent le fou furieux quand il met à mort une petite mamie. Mais, littéralement parlant, Mello était dans la « merde ». Amoché, beuglant des insultes, le visage et les poings en sang, il essaya à nouveau de se jeter sur sa proie. Il haïssait Matt qui essayait de le retenir ; il aurait voulu le frapper lui aussi pour pouvoir enfin achever Zero et ses sales petits sourires hypocrites. Il avait l’impression que son nez pendait de travers, qu’il se vidait de son sang sur le parquet. S’il ne mourrait pas d’hémorragie maintenant, Roger allait de toute façon le condamner aux colles à vie. Autant achever cette bataille, dans ce cas.
Jamais Zero ne lui avait fait aussi pitié, ni éveillé une si sombre colère en son sein. Le brun incarnait à cet instant toute sa frustration et son désir innée de victoire ; Mello ne désirait plus qu’une chose, les autres s’étant dissolues dans sa rage : l’étrangler et piétiner son corps. Bref, il n’avait aucunement l’intention de se calmer. Il n’avait pas assez mal pour s’effondrer, pas assez mal non plus pour pleurer. Il agitait les poings en tous sens, le regard immense et perdu. L’odeur du sang l’excitait, le poussait à se briser contre Matt qui parait tous ses efforts :
« LAISSES MOI PASSER…SINON, SINON… !!! »
Il s’agitait trop vainement, le corps lourd. Ses mèches blondes adhéraient à ses joues tâchées de sang et de sueur aigre. Le brun étendu le narguait, son visage n’était pas encore réduit à de la bouillie immonde ; et son regard ! Il lui paraissait incroyablement vivant dans cette obscurité alourdie d’un brouillard de sang. Comment atteindre Zero sans avoir à passer sur Matt ? Tant pis pour le reste, pour Roger, pour la succession, pour Near. Ce nom lui fit l’effet d’une douche glacée ; il adressa un regard éberlué au roux, continuant de gesticuler inutilement. Et si l’albinos ne le voyait plus comme un rival mais comme un meurtrier ? Et s’il n’arrivait pas à rattraper L par ses propres moyens ? Et si tout ce qu’il faisait était voué à l’échec ?
Après l’accès de rage, une vague de dépression morbide s’abattit sur lui trop rapidement pour qu’il la repousse. Mais, en extérieur, son visage ne montrait que la rage. Il poussa Matt de toutes ses forces, grognant.
Et si tout était vain ?
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Sujet: Re: Chocolate's story||PV Mello Lun 29 Juin - 16:44
Alors que le paradis lui ouvrait enfin ses portes, alors qu’il voyait déjà les petits angelots, tous nus, sonner le clairon et se trémousser d’horreur devant la dégaine qu’il avait ; alors qu’il se voyait déjà à la morgue, des centaines, des milliers de fans masculins aussi bien que féminins pleurant sur son corps nu ; et Mello encerclés par les flics et abattu en essayant de fuir, quelqu’un s’était soudainement interposé entre ce fou-furieux et lui, et avait stoppé momentanément le massacre. Sa première réaction fut de garder un instant les yeux fermés, écoutant son cœur battre à en rompre, écoutant également Mello injurier celui qui venait de le bloquer. Puis, la deuxième chose qu'il fit, contrairement à la première, fut d’ouvrir, avec difficulté certes, ses yeux.
Les paupières de Zero se soulevèrent petit à petit, lourdement, tandis que du sang coulait de son front pour se glisser perfidement dans ses yeux. Devant lui se déroulait un spectacle absurde : ses pieds, qu’il avait toujours cru avec lui, refusaient de lui obéir, et, ses mains jusque là si fidèles, restaient immobiles, prostrées dans une lancinante et perpétuelle douleur qui tenait Zero à terre, en plein cauchemar et début de fièvre. La pluie de coups avait cessé, mais le garçon restait là, prostré dans l’éternelle douleur, incapable de faire un geste, les larmes de son visage se mêlant au sang descendant de son front. Pour la première ou presque première fois de sa vie, le jeune Zahari Lone était honnête : pour la première fois, il n’agissait pas simplement dans le but d’obtenir quelque chose d’autre par la suite, pour la première fois, il envisageait être honnête pour la suite de sa vie, du moins, si celle-ci se poursuivait, et, pour la première fois, surtout, il pensait s’excuser envers ceux à qui il avait fait tant de mal et causé tant de soucis. Le trouble devant ses yeux se dégagea quelque peu, et il put enfin voir son sauveur, le garçon qui avait pu retenir (ou assommer) Mello.
Matt. Zero sentit la haine monter en lui rien qu’en le voyant, mais essaya de se calmer en se disant qu’il ne serait pas bien malin de défier Matt alors que celui-ci venait de lui sauver la vie. D’ailleurs, il ne pourrait même pas, combien même en aurait-il eu envie, puisqu’il ne pouvait plus faire un geste : son avenir dépendait de la force du jeune rouquin : arriverait-il à maintenir Mello et le calmer le temps qu’un adulte, peut-être, arrive, attiré par le bruit, ou bien le lâcherait-il, sans pitié pour le chef des Dark Nightmares. Zero ne savait pas si Matt le détestait vraiment, et, à vrai dire, il pensait que celui-ci ne l’aimait pas car Mello le considérait comme un moins que rien. Il ne fallait pas se tromper : Zero n’allait pas soudainement croire que Matt accomplissait sa BA du jour pour son joli visage : il voulait sûrement retirer son chef et ami d’une hypothétique affaire de meurtre, et, sur le coup, complètement abruti par les chocs qu’il avait reçu, les paroles que se lançaient les deux garçons ne lui arrivant pas au cerveau, Zero envia presque Mello d’avoir un ami comme cela. Non pas que lui n’avait pas d’ami, mais qu’il les considérait tous avec une certaine nuance, sauf Heretic avec qui il pouvait réellement être lui-même et qui paraissait le comprendre.
« Mer…ci… »
Sa bouche avait presque inconsciemment réussi à prononcer ce mot, les yeux de Zero s’étaient doucement fermés une nouvelle fois, et le garçon avait sombré dans le pays des rêves. Dans ce rêve, toute douleur n’existait plus, et le sang qui coulait sur lui s’était transformé en ketchup. Dans son rêve, une lumière s’allumait brusquement, et quelqu’un criait : « Stop, fini de tourner ! », avant de le féliciter pour avoir aussi bien joué. Soudain, les murs s’effondraient, se transformaient en canne à sucre géante, il grimpait dessus et… Matt l’attendait au sommet. Alors, il perdit l’équilibre, ses mains lâchèrent les prises qui paraissaient jusqu’ici si évidentes à saisir, ses pieds se débattirent dans le vide, et il tomba. La chute parut durer une éternité, si bien que Zero crut même que tout ceci était le paradis, sauf que Matt n’était pas mort, lui-aussi. Il regarda en bas, et vit alors…des pics. Des pics gigantesques, aussi aiguisés qu’une aiguille, noirs et monstrueux. Sa bouche s’ouvrit pour crier, mais aucun son ne voulut s’en échapper : il tomba, se fit transpercer par les pics, et la douleur lancinante le reprit.
Zero rouvrit brutalement les yeux, ceux-ci troublés, cette fois-ci, par un mélange de sueur, de larmes et de sang. La scène qui se déroulait devant lui devait être la même que tout-à-l’heure, et s’il avait pu bouger le petit doigt, il aurait déjà pris ses jambes à son cou. Il haïssait toujours Matt comme avant, à cause de cette maudite rivalité, mais maintenant, il aurait une dette envers lui, et le rouquin s’estimerait heureux d’être épargné par les coups foireux des Dark Nightmares. Zero essaya d’ouvrir la bouche pour appeler une nouvelle fois Roger à l’aide, ou même bouger la main dans le but de se saisir de son portable, si celui-ci n’avait pas été écrabouillé par les coups de pieds de Mello, mais il se rendit très vite compte que tous ses efforts étaient vain : pire, il arrivait de moins en moins à respirer : était-ce à cause du ‘crac’ qu’il avait entendu faire ses côtes après ce coup de pied ? Les pensées de Zahari Lone passèrent très vite au rouge : tout ce qu’il avait médité quelques temps auparavant à propos de son amendement, ou des choses comme cela furent très vite oublié. Au contraire, il réfléchissait dès maintenant à une vengeance, une vengeance qui ferait mal, très mal au chef des Chocolate Rangers, mais, malheureusement, à cause du manque d’air de plus en plus fréquent, la tête commença à lui tourner, et lui, à ne plus arriver à penser.
Le chef des Dark Nightmares toussa du sang, soudainement. Et, effrayé de voir tout ce sang en dehors de son corps, il s’évanouit de nouveau.
HJ: Désoléééééééééééée pour le retard T_____T et ce post pas beau, j'essayerai de me dépécher pour la prochaine fois, vous avez le droit de me châtier.
Qui a dit que Matt n’était qu’un freluquet à force de passer 23h/24 à geeker ? Certes à force ça devait user mais il était quand même troisième successeur potentiel, et on n’y arrive pas si une de nos moyennes se trouve de l’ordre de zéro. (je parle zéro chiffre bien entendu) C’est ainsi que le geek se débrouillait contre toute attente assez bien en sport. Il avait intérêt de toute façon Mello ne s’embarrasserait pas d’une loque incapable de faire trois pas sans suer eau et sang. Vous me direz, comment le rouquin arrive t-il à être assez musclé pour retenir un Mello en furie, ceci restera un mystère à jamais incompris. Toujours est il que parfois la volonté et l’adrénaline est un stimulant efficace, et quoiqu’il en soit il n’avait certainement pas l’intention de laisser les deux garçons s’entretuer plus longtemps. Dans un élan d’égocentrisme il se remercia lui-même d’avoir eu l’idée géniale d’aller voir ce que le blondinet pouvait bien faire dans la cuisine à cette heure ci, différents scénarios lui étaient passés par le crâne mais il n’aurait jamais pensé qu’aller chercher un chocolat se révélait être si meurtrier. Qu’est ce qu’ils diraient le lendemain ? Cette histoire était loin d’être finie, on poserait des questions à Zero vu sa tronche, Kythin avait beau être gentille elle ne gardait pas tous les secrets des orphelins (bon Dieu on se demande comment une frêle jeune fille comme elle peut tenir dans cet orphelinat de fou, vu le nombre de suicidaires qui s’ouvraient les veines, de drogués, de cas médicales hypra rares, tous réunis au même endroit elle devait en avoir du boulot…Fallait vraiment aimer son métier quoi. A vrai dire il se demandait si la Wammy’s House n’était pas un centre d’étude qui utilisait des surdoués en guise de cobayes, un battle royal un peu plus fin et déguisé, c’était glauque quand on y pensait. Encore heureux qu’il n’y ai pas de séropositifs, ou tout le monde se le refilerait. (mais on saurait d’où viendrait la source, de Roger le violeur bien sur, random à part…) Bref, il y allait avoir des rumeurs, et puis on ne tarderait pas à découvrir l’état de la cuisine, les cuistots demanderaient réparations, dédommagements, on avait beau savoir que L possédaient des fonds proche de l’illimité il n’allait pas payer tous les caprices de plus d’une centaine d’orphelins égocentriques, chiantissimes et en besoin constant de nouvelles capotes. Et puis…. Ils formaient des détectives n’est ce pas ? Les orphelins de la WH* n’étaient ils pas censés apprendre les techniques des polices scientifiques, de tout ce qui se trame dans la hiérarchie des investigations, etc… ils n’allaient pas se contenter de passer NCIS ou les Experts en classe… ici… en fait… c’était à la fois une arène de criminels et un commissariat de Police secrète. Autant dire qu’il y avait souvent des petites épreuves avec tout ce qu’il se passait (même si personne n’y faisait attention car trop blasés) mais là c’était différent, ces deux idiots avaient bien cassé des assiettes, répandu du sang un peu partout, dérangé tout quoi… alors s’ils étaient assez niais pour croire que les adultes ne réagiraient pas ils étaient dans le pétrin. Normalement avec plus de 170 de QI tu dois forcément pouvoir résoudre cette affaire. En gros ils étaient assez mal.
Matt ne savait pas qui prendrait, il espérait juste que Mel ne se ferait pas renvoyer… à tout bien y réfléchir c’était impossible, ils n’allaient pas renvoyer le deuxième, il était trop précieux. Cette pensée le rassura quelque peu. Et en plus il y en qui avait fait mille fois pire. Il pensait aux jumeaux qui avaient envoyé à l’hôpital psychiatrique certaines de leurs victimes et qui n’avaient toujours pas réussi à se faire renvoyer [alors qu’il y en avait plein qui avaient réussi à partir pour x raison inconnue >> les envoyait on en expérience militaire secrète ?]. En gros tout ça était d’un illogisme total. Encore une chose, si l’orphelinat et surtout Candy qui propageait les rumeurs sans aucune crainte ni hésitation, la rivalité entre les Chocolate Rangers et les Dark Nightmares ne risquait elle pas de croitre ? Zero pouvait facilement envoyer ses chiens enragés sur leurs pauvres tronches. En gros du côté des CR >> Angel, Iron, Lolly, Swann, Nothing, Ellias, Cain, Howl. Trois cas sociaux irrécupérables j’ai nommé Iron, Howl et Nothing, trois mômes, une fillette et un fou des teintures. Autant dire qu’avec cette joyeuse troupe ils étaient trèèès mal barrés. Du côté des DN des tarés asociaux. Pourquoi il s’en faisait ? Ils improviseraient après tout, les acolytes ne pouvaient pas être le niveau final de sa vie. … Qui serait le boss final d’ailleurs ? Bah, il le saura un jour.
En attendant il fallait s’arranger pour cesser ce duel acharné. Il ne savait pas comment c’avait commencé, mais il savait comment ça allait finir.
Il entendit les cris désespérés de son androgyne de meilleur ami et jurer, et le menacer s’il ne le lâchait pas. Pourtant Matt tenait bon, il retenait Mello par les épaules assez fermement pour l’empêcher de se jeter sur le cadavre gisant à leurs pieds.
« NON JE NE TE LACHERAI PAS Hmpf »
Il y mettait de l’énergie et du cœur à le retenir ainsi, pas facile pas facile. Quand soudainement le blondinet stoppa toute résistance. Bien sûr, Matt qui ne s’y était pas attendu garda toute la pression exercée et bascula en arrière, serrant toujours le torse de l’autre adolescent entre ses bras. Le choc fut rude, il s’écrasa tel un sac de sable au sol, s’aidant d’une main il lâcha Mello quelques secondes, celui-ci avait bien entendu été obligé de basculer avec lui, ils étaient donc ainsi tombés l’un sur l’autre violemment.
« Aie ! »
Matt encaissa le choc qui avait dû être moins violent pour son boss puisque celui-ci lui était tombé dessus, mais une seconde plus tard il rattrapait Mello et l’obligeait à rester au sol. De toute façon il n’avait plus l’air de se débattre beaucoup. Pas que sa rage devait être partie apparemment.
« Ahah…. »
Il respirait rapidement, c’était un effort physique intense de retenir une telle panthère. D’ailleurs il y avait vraiment mit toute sa force… peut être que si Mello n’avait pas été si amoché il n’aurait pas eu la force de le retenir. Il rouvrit de nouveau les yeux sous ses lunettes oranges, et les fit ronds quand il entendit une petite voix devant eux.
« Merci ? » WTF ?
Zero dire merci… mais c’était l’apocalypse, la fin du monde, c’était une terrible tragédie qui venait de se passer là. Zero gît sur le sol, rien que cette phrase sonnait faux. Mello avait dû lui faire très mal pour lui faire perdre ainsi la tête. Ou alors le brun jouait aux hypocrites pour contre-attaquer plus tard. Tous les scénarios imaginables tournaient dans le crane de l’Australien qui n’arrivait pas tellement à en croire ses oreilles. Il bégaya.
« Euh… bah de rien hein. »
Il le regarda quelques instants, incrédule, il voyait le visage du chef des DN serein, réellement reconnaissant. C’était impossible, c’était comme voir Midona en train de courir niaisement dans un pré, c’était Pikachu qui attaque pistolet à eau, c’était Globox qui parle de l’effet photoélectrique, c’était Daxter qui devient bonne sœur, c’était Tails qui s’habille en gothique, c’était Snake qui s’inscrit à un cours de dance classique, c’était Sonic qui arrête de se la péter, c’était Peach qui arrête d’être Mary Sue. C’était… comique quoi. Et c’est à cet instant d’incompréhension, (même un mec avec un QI de 207 n’avait pas pigé, c’était dire) que le grand chef du groupe le plus darky darky emo de l’orphelinat en profita pour se laisser aller dans le monde des rêves, ne laissant en vue que sa carcasse mutilée, laissant Matt tirer une gueule encore pire et plus terrifiante que celle de Weegee.
« ………………………… »
« Et maintenant on fait quoi ? »
Il relâcha un peu la pression.
« Mel, tu ne vas pas frapper un ennemi à terre quand même hein ? »
Le rouquin se releva en soupirant, les mains sur les hanches, observant alternativement le blondinet et Zero. Il se décida finalement à dévisager son meilleur ami et ses blessures.
« Ça va aller ? Tu veux aller à l’infirmerie ? On devrait réveiller Kythin pour qu’elle s’occupe de toi, ça a l’air sérieux… »
Il n’avait plus tellement Zero en tête à ce moment là. L’Australien approcha sa main et la posa délicatement sur la joue de Mello, essayant de tourner son visage vers lui pour l’inspecter plus minutieusement, il n’y avait rien de sous entendu là dedans, simplement il s’inquiétait pour lui et ce geste n’était que de l’amitié, peut être et probablement un désir très fort de ne pas le laisser tomber, mais bon. Puis il le lâcha et se tourna de nouveau vers le Zero mort.
« Lui aussi ça a l’air sérieux… on en fait quoi ? On le laisse pas là quand même … Il va crever … »
Il s’imaginait déjà transporter Zero dans son lit… quelle merveilleuse soirée ils étaient en train de passer. GTA était déjà loin dans son esprit.
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Sujet: Re: Chocolate's story||PV Mello Jeu 15 Oct - 15:34
Si seulement il avait pu se débarrasser de Matt, lui dire de partir se glisser dans son petit lit de geek sans courage [et non, contre toute attente, le roux possédait une once de fierté masculine, ô miracle], peut être le blond aurait il pu tuer, levant un poing sanglant à la lueur faible des astres, ce cloporte au visage écrabouillé, le défigurer encore plus qu'il ne l'était déjà. Ca ne lui prendrait que cinq petites minutes pour des années de paix [au moins de ce côté là, ne mentionnons pas Near le Redoutable]. Haïssable petit insecte qu'était devenu Zero le Trouillard. Non...pas même haïssable. Le DN rejoignait, dans l'esprit rougeoyant de douleur de Mello, l'ensemble des élèves de la Wammy's House. Des gens sans intérêt. Des outils. Zero était maintenant un outil. Zero ne valait plus la peine que le grand, l'insatiable Mihael Keehl aux yeux injectés de sang, prenne la peine d'essayer de le descendre de son trône en papier mâché. Sa prétendue royauté, le brun l'avait détruite lui même. Avec ce simple merci, ce mot écoeurant qui était sorti de sa bouche avec une apparente bonne volonté. MERCI MATT ?! What The Fuck ? Les coups qu'il avait reçu dans sa sale petite gueule de corniaud attardé avaient ils fini par lui faire changer de personnalité, le rendant aussi stupide qu'une Candy en liberté ?
Mello posa, sans qu'il n'eut retrouvé son calme, son regard enflammé sur son « rival ». Rival, mon cul ouais. L'adolescent se releva lentement, s'empêchant de donner une claque à son meilleur ami. Ce dernier n'aurait pas du essayer de le retenir. On n'empêche pas son chef de donner une bonne raclée punitive aux cloportes. Sinon, ce n'est pas un chef, justement, non ? Un chef, on l'écoute. On le respecte, on le laisse lapider l'innocent et le coupable. Un chef, il a toujours raison, même quand il a tort. Mais Matt, il avait agit en ami... et en ami prudent qui plus est. Le blond le fixa ; il avait l'impression de tout voir à travers un voile de sang ; peut être était ce ainsi que le geek voyait va vie au quotidien, de la même façon vive et acidulée, malsaine presque. L'odeur du sang dérangeait Mihael, lui donnait envie de vomir. La scène était une boucherie. La pièce, un tombeau presque.
Et juste au moment où le roux lui demandait s'il oserait frapper un homme à terre, Mihael se jeta une dernière fois sur sa victime et lui colla un coup de pied dans le flanc, ce qui dut briser les quelques côtes restantes. Haletant, furieux, le blond fixait le visage en bouillie du faux leader, l'insultant mentalement de tous les noms. Il avait envie de le tuer, réduire son corps en épaisse purée à peine reconnaissable. Oh, Zero n'avait pas cessé d'accumuler les erreurs, il ne pourrait s'en prendre qu'à lui même à son réveil. Et puis, dans son état, il irait directement à l'hôpital. Il s'agissait de ranger les preuves de leur passage à tous deux et ce ne serait ni vu, ni connu. Ou pas. Ils pouvaient encore faire comme s'ils n'avaient rien fait et ne pas revendiquer leurs actes. Zero ne manquait pas d'ennemis. Les alcooliques anonymes de la wammy's house auraient pu s'y mettre :
« Hinhinhinhinhin ! »
Mello s'approcha à nouveau du leader des DN et le secoua brutalement, le visage barré par un grimace immonde :
« eh, réveilles toi connard ! »
Et la douleur de son nez, immonde, lui promettait le plus grand des supplices pour le remettre droit. La souffrance courrait le long de ses nerfs, piquant au vif sa chair rougie par la colère :
« REVEILLES TOI BORDEL DE MERDE ! »
Le blond ardent se leva avec brutalité, pour faire couler un peu d'eau dans l'évier ; il la jeta sans cérémonie sur le visage de Zero et voyant que celui ci ouvrait un peu ses yeux bouffies, il l'attrapa par le col, mettant de côté cette douleur qui montait peu à peu vers son cerveau :
« écoutes...Tu dis à Roger qu'c'est moi qui t'ai démonté, et j't'assure que j'te descend cette fois, 'kay ? Donc, comme le gentil petit crétin prétentieux que tu es, tu vas dire que tu n'te souviens pas du mec qui t'a défiguré, compris ? Sinon j't'assure, et c'est pas en l'air, maintenant tu l'sais, que j'te tuerai ! » lui cria t il à la figure, défiguré par la rage
Puis, le repoussant presque avec nonchalance, il se redressa, étouffant enfin un gémissement de douleur. La souffrance explosa dans son cerveau et manqua de l'assommer, tant elle était vive et brûlante, aussi épaisse que ce voile sur ses yeux délavés. Mello, pris d'un vertige violent, s'appuya contre le mur, qu'il tâcha d'une empreinte sanglante. Ses doigts rouges s'imprimèrent sur le papier peint. De l'art, j'vous dis. Il se mordit la langue avec violence, tentant de reprendre le contrôle sur ses nerfs hérissés :
« ...nan...on se barre...tu...[il inspira bruyamment]...c'est toi qui me le remettras...en place »
Belle séance de torture en perspective, en espérant que son nez ne soit pas totalement cassé. Oh oui, il hurlerait sans répit, espérant que cette horreur prendrait fin avec sa mort. Il s'y voyait déjà, accroché aux draps qu'il aurait teint de son sang :
« ....c'est simple....ça doit...être comme remettre...un bras déboîté, hein ? »
Il regarda de nouveau Matt. Et dans ses yeux injectés de sang transparut la douleur. La souffrance mêlée à une petite dose de naïveté. La main dur roux était fraîche sur sa joue lorsqu'elle s'y posa, et le blond, épuisé, se laissa faire, cherchant presque le regard du geek. La naïveté qui flottait dans ses prunelles vertes se désintegra dans la douleur, alors que Mello serrait les dents :
"C'est bon, j'suis pas en sucre, merde !"
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Sujet: Re: Chocolate's story||PV Mello Ven 20 Nov - 13:10
C'est comme s'il était là mais pas là : il sentait presque le monde tourner autour de lui mais aurait été incapable de remuer le moindre petit muscle, même pour pouvoir partir d'ici. Il était mal, très mal, mais ceci, je l'ai déjà dit auparavant et cela peut paraître pour le moins évident, vu la quantité de coups qu'il s'était pris sur tout le corps. Zero ne comprenait plus ce qui se passait : il délirait complètement et en arrivait même à avoir pensées qu'il n'aurait jamais pu pouvoir avoir avant. Considérer Matt comme un ami ? Lui dire merci ? Le grand garçon s'enfonça un peu plus sur son petit nuage blanc. Où était-il en ce moment, déjà ? Dans la cuisine, coupable d'avoir tenté de voler des chocolats ou paisiblement emmitouflé dans sa couette, dans son lit ? Zahari Lone tenta de soulever un poignet, pensant pendant un instant que tout ce qui était arrivé n'était qu'un rêve, avant de constater qu'il ne pouvait plus faire aucun mouvement. Dormait-il trop profondément ou...Non. Mello ne pouvait pas en être arrivé à ce point. Il le savait violent, crétin, bref, tout ce que vous voulez sauf intelligent, mais il n'aurait pas pu émettre le désir de le tuer. Soudain, un bruit de clochette retentit dans son petit monde rempli de nuages et de pommes d'amour. Le réveil ? Les paupières du garçon tentèrent de se soulever mais le monde qui lui apparut était toujours noir, très noir. Zero gémit tandis que grâce à un effort surhumain, sa main droite – par un antique réflexe matinal – rechercha un possible réveil. Un centimètre, deux centimètres. Mais les muscles, épuisés par tant d'efforts, brisés par ce qu'ils venaient de subir, relâchèrent le tout aussitôt.
« REVEILLES TOI BORDEL DE MERDE ! »
Le son lui arriva un peu plus clairement ? Toujours est-il que soudainement, quelque chose de froid lancé sur son visage vint non seulement lui faire ouvrir les yeux, mais également lui tirer un gémissement et une grimace. Que ? Où ? Quoi ? La douleur vint l'assommer une nouvelle fois. En plus de ce qu'il ressentait normalement, le picotement de l'eau sur les plaies sanglantes venait compliquer l'affaire et lui torturer un peu plus. Mais pourquoi tout cela n'était-il donc pas un cauchemar ? S'il l'avait pu, Zahari se serait mordu les lèvres, craqué les doigts, un par un, comme il en avait le désir si fort, maintenant, mais physiquement – et je me répète d'ailleurs – il n'était plus en position de faire le moindre geste. Si Matt n'était pas arrivé, quand aurait-il été ? Aurait-on retrouvé son cadavre le lendemain matin coincé dans un quelconque placard de l'orphelinat ? Mello aurait finalement arrêté son poing avant de commettre l'acte fatal ? Non. Cette dernière pensée très négative quant à l'état psychologique du blondin se confirma lorsque celui-ci – d'après ce qu'il en comprit – lui adressa toute une série de menaces.
Il était définitivement ridicule et ceci, même s'il nageait dans le plus complet des brouillards et n'arrivait plus à prouver qu'il était digne de la Classe 1, Zero pouvait le prouver. Ne pas dire à Roger que c'était lui qui avait fait le coup ? Mais voyons, c'était comme... si quelqu'un de couleur – dans le passé – niait la méchanceté du Ku Klux Klan et avouait qu'il s'en était fait de très bons amis. Zero ne put malheureusement pas s'empêcher d'émettre un rire guttural avant de partir dans un autre délire mental. De toute façon, d'une manière ou d'une autre, le directeur de l'orphelinat le saurait. Il était de notoriété de Mello haïssait Zahari au point de le frapper à mort et Roger ne pouvait pas être duper à ce point, pensait le chef des Dark Nightmares.
Soulevé par Mello et recevant ses postillons. Il ne répondit pas à sa tirade, préférant l'ignorer et rester dans son monde. Le chef des Dark Nightmares gémit. Les pression que lui causait ce foutu mangeur de chocolat était décidément abominable même si elle n'était rien à côté de cette souffrance permanente. Ses dents grincèrent lorsque tout d'un coup, ses mains trouvèrent – on ne sait où – la force de s'unir de de faire craquer ses doigts, un par un. Zahari Lone commença enfin à se relaxer, contre ce bout de mur sur lequel Mello l'avait quasiment jeté. Il entre-ouvrit à nouveau les yeux et commença à regarder Mello d'un air narquois.
N'était-ce pas ironique que son adversaire semble souffrir le martyr alors qu'il...n'avait qu'un nez cassé ? Finalement, peut-être qu'il n'aurait pas dû l'envoyer, ce poing : on ne frappe pas une fille, lui avait déjà dit sa mère. Mais si elle vous frappe en première, que faire ? Plus rien maintenant, en l'occurrence, mais il avait agi tout à l'heure. Un nouveau petit rire s'échappa inconsciemment de ses lèvres tandis que ses yeux brillaient de moultes sombres pensées. Zero ne pensait plus que Mello pouvait le tomber dessus à n'importe quel moment car à l'instant présent, il était trop occupé à se fiche mentalement de sa belle gueule.
Alors donc...tout allait finir comme cela ? Mello allait se barrer, passant pour un martyr au nez éventré et lui...allait rester dans ce coin, jusqu'à ce que le petit matin se montre et que quelqu'un découvre enfin sa misérable dépouille ? Non, ce n'était pas possible ! Et puis...il devait finir dans cette maudite dissertation à rendre pour le lendemain, sous peine de perdre quelques échelons au classement. Zero ragea intérieurement : il...il devait assurer la journée de demain, fair ces lourds contrôle et montrer qu'il était capable de réussir quoiqu'il arrive. Un murmure déterminé franchit la porte de ses lèvres :
La tête de Zero s'inclina, incapable de se tenir droite, un peu de sang coula de ses lèvres rouges, il fit craquer l'un de ses doigts. [hj : bwahaha, scusez du retard et ce piteux post...]
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Sujet: Re: Chocolate's story||PV Mello Jeu 17 Déc - 14:58
Voilà pourquoi le geek n’aimait pas sortir comme le stipule le super-détail-qui-est-mà-juste-pour-avoir-des-choses-à-dire dans les pages de Death Note : Le monde de dehors était un tel danger ! Rien que le fait de sortir de sa chambre et voilà Matt devant un match de boxe un peu trop sanglant. Oui, vraiment, il ferait mieux de rester pioncer toute la journée si c’était pour voir ce genre de choses. Malheureusement Mello n’avait pas décider de faire comme lui. Le rouquin prit une décision ce jour là, il fallait qu’il suive le blondinet, peut être pas partout où il allait, mais quand son instinct le lui dirait. Juste parce que Mello pouvait s’attirer les pires foudres et les pires dangers…alors…il le suivrait. Il pouvait bien sacrifier quelques heures où il aurait normalement joué à Kirby et suivre son chef, parce que non seulement Mello avait le don de rendre la vie presque plus mouvementée que dans les jeux vidéos mais aussi parce qu’il n’y avait pas de seconde vie après Game Over, ni pour lui, ni pour personne. Bon, là ce n’était pas la pire chose qui aurait pu lui arriver, un combat entre rivaux n’était pas si grave comparé à ce qui pourrait les attendre…mais ça avait suffit pour rafraîchir grandement les idées de Matt.
Mais avant de penser au futur il se devait de s’occuper du présent, présent assez délicat d’ailleurs. Mello continuait de crier après le Zero défiguré à terre, puis des menaces. On aurait dit un chef mafieux, ouais c’était exactement ça. Matt était tellement occupé à observer le Dark Nightmare, comme s’il avait peur qu’il se relève soudain tel un zombie pour les étrangler tous les deux qu’il en oublia de surveiller le blondin qui, prit de vertiges, en avait décidé pour faire de l’art contemporain sur les murs de la cuisine. C’était assez flippant, et l’odeur de sang donnait des nausées au geek. Il aperçu son meilleur ami dans cet état lamentable et s’approcha vivement de lui, prêt à le retenir s’il tombait dans les vapes. Mais il n’en fit rien et réussit à tenir debout tout seul comme un bon petit garçon. C’était comme un film d’horreur en 3D et le rouquin commençait vraiment à s’inquiéter de la suite.
« ...nan...on se barre...tu...c'est toi qui me le remettras...en place »
« Non mais, hé on peut pas partir comme ça, sérieux, quand ils trouveront Zero ici ils vont bien se douter que c’est toi qui l’a mis dans cet état, même si il ferme sa gueule suffira juste pour eux qu’ils viennent dans notre chambre et constatent ton état lamentable. On est dans un orphelinat qui forme des détectives t’sais. »
D’accord, d’accord mais qu’est ce qu’il fallait faire alors ? Avec un Mello qui se montrait si fort, qui se sentait capable de monter les escaliers et de se faire soigner par un geek qui aurait cherché ce qu’il fallait faire pour guérir son meilleur ami, sur google ? Sérieusement, non, ce n’était pas une bonne solution, et Mello ne pourrait jamais cacher que c’était lui le deuxième protagoniste de l’histoire. Roger était peut être un peu niais mais pas stupide. Au pire…Une idée saugrenue traversa l’esprit du rouquin comme quoi il pouvait se faire passer lui même pour l’agresseur de Zero et ainsi éviter à Mello de se faire suspecter/engueuler/et j’en passe. Mais non…le blond ne pourrait jamais cacher les bleus, les plaies, et les déboîtements qu’il venait de récolter.
« Que tu le veuilles ou non je vais t’emmener à l’infirmerie, je peux pas te soigner Mel ! Et je préfère te voir engueulé par Roger que mourrant sur ton lit à cause de l'hémorragie. »
Et Mello ne tiendrait peut être pas longtemps comme ça, il avait ses limites, même si depuis toujours il faisait tout pour ne pas les montrer. Puis après il s’occuperait de Zero et…nettoierait un peu la cuisine ? Ouais, il pourrait faire ça, même s’il devait y passer la nuit.
Tout en réfléchissant il en avait oublié Zero dont la voix retentit soudainement dans la cuisine, rappelant aux deux Chocolate Rangers sa présence.
ça c’était la meilleure. Mais ces deux là ne pensaient donc qu’au travail ? Quoique le brun avait fort heureusement retrouvé un semblant de sarcasme sur son visage. Bien, c’était un signe de bonne santé ! …Enfin peut être. Ce mec était vraiment changeant. Matt le regarda, sans sourire, toujours en caleçon et en sweat, sa game boy dans la poche. Puis il vint s’accroupir devant lui et lui tapota la tête.
« Oui, oui, j’emmène Mello ailleurs puis je reviens te chercher et tu pourras travailler de tout ton soûl après, ça te va ? »
Autant dire que Matt prenait vraiment Zero pour quelqu’un qui vient de perdre la raison, ce qui n’était peut être pas tout à fait faux. Il se releva et revint vers le blondinet, conscient qu’il devait absolument faire quelque chose, pas que Matt se prenne pour le héros dans cette histoire mais n’importe quelle personne dotée d’un minimum d’humanité se serait arrangé pour que ces deux bonshommes partent à l’infirmerie. Quelle heure était il au fait ? Khythin était elle encore dans l’infirmerie ? Bah, il verrait bien, et sinon irait la réveiller, mais pas question de laisser Mello ici. Zero, il verrait plus tard, il ne pouvait pas les soulever tous les deux jusqu’au rez de chaussée.
« Bon Mello, je t’emmène voir Khythin et si tu refuses je t’assomme et je te traîne jusque là bas. »
Matt avait l’air sûr de lui mais gardait un fond d’extrême inquiétude qui transparaissait dans sa voix. Il se retourna vers Zero.
« Toi tu bouges pas. »
Au diable les affaires de on va se faire engueuler, la santé du blond était mille fois plus importante. Et en ce moment même, personne, pas même Mello n’aurait pu faire changer d’avis Matt. Il garderait son sang froid.
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Sujet: Re: Chocolate's story||PV Mello Mer 30 Déc - 13:33
Le sang imbibait sa langue et lui donnait un goût amer dans la bouche. Mello aimait bien cette odeur, en fait ; c'était celle des champs de batailles historiques, après que tous les combattants aient fini de se massacrer joyeusement. Il avait sur lui l'odeur de la guerre. Elle coulait dans sa bouche, sur sa chair pâle, imprégnait ses vêtements. Il était un guerrier, un vrai, parce que cette fois, il avait failli aller jusqu'au bout. Qui sait ce qu'il serait advenu de Zero si le blond avait eu un bout de verre à portée de main ? Son visage était déjà un magma informe, le leader des DN ne pouvait pas tomber plus bas. Malgré son état qui lui vaudrait sûrement deux semaines d'hôpital, en soins intensifs, il osa ouvrir la bouche. Mello se tourna sèchement vers lui, titubant un peu. Il se raccrocha au mur et prit une grande inspiration :
« Tu crois pouvoir faire ta grande....gueule dans l'état...dans lequel...tu es ? Etouffes...toi avec...ta langue, ça...rendra service à tout...le monde. »
Et il était sérieux en disant ça ; si Zéro avait parlé, c'était seulement pour prouver qu'il était encore en vie, ce qui était bien dommage. La Wammy's House n'avait pas besoin de déchets dans son genre ; il aurait pu crever que ça n'aurait pas changé grand chose : il était seulement 5 éme et d'autres étaient largement meilleurs que lui. Le genre de déchets qui ne pense qu'au profit et qui se croit encore en droit d'ouvrir sa grande gueule pleine de sang quand il est démoli. Il y en aurait d'autres pour lui prendre sa place s'il mourrait. Un cinquième, ça se remplace siii facilement. Parce qu'il y en a quatre autres avant lui, quoi.
Mello, malgré la douleur qui lui vrillait le cerveau, eut de nouveau l'envie furieuse de lui mettre un coup de poing qu'il jugeait bien mérité. Et après ça, on le traiterait de brute sans cervelle. Pourtant, il avait ses droits : si l'on t''agresse, agresses aussi, mais exactement de la même façon, ni plus, ni moins. La situation avait juste « un peu » déraillé, voilà tout. Mais entre eux, cela ne s'était jamais bien passé. Même si le brun n'avait pas tenté de voler ses friandises, ça aurait quand même fini par une bagarre, Mello le savait au fond ; Zéro méritait de crever comme un chien au fond d'un caniveau. Il essuya sa bouche sanglante du revers de la manche et grimaça. Il avait l'impression que la douleur le paralysait entièrement, qu'il n'était plus capable que de ressentir seulement de la souffrance. C'était comme l'Enfer, s'il existait. Le blond éclata d'un rire cassé en se rappelant ce qu'il venait de dire à Matt ; remettre un nez en place, c'était bien sûr impossible, et ce n'était que maintenant qu'il s'en rendait compte. Curieusement, il ne se remit pas en colère, à cette pensée indigne de sa culture. Il était bien trop concentré sur la douleur qui lui martelait le crâne, sauvage et indomptable. Heureusement que Matt était là, Matt qui prenait bien des décisions à sa place. Mello, effondré contre le mur, savait bien qu'il en était incapable, pour l'instant. Il parvint à sourire, et la grimace qu'il esquissa ressemblait plus à la dernière pièce d'un masque d'horreur. Enfin. Il avait bien fait de sortir ce soir là ; la nuit avait été forte en émotion, et il ne regrettait rien.
Il leva ses yeux injectés de sang vers le roux et lâcha, d'une voix qu'il jugea trop tremblante et nasillarde, une voix qui n'était pas digne de lui. Il détourna le regard vers le Zéro affalé sur le carrelage tâché de son sang puant :
« ..j'veux pas y aller. Ca...va aller. »
Il allait se taper une hémorragie au milieu de la nuit et décéderait ensuite ; ce serait bête, et Near le regretterait beaucoup. Le blond frémit à cette pensée et se demanda vaguement comment le nom de l'albinos était arrivé entier au milieu de toute cette douleur pure qui anesthésiait le reste. Il avait l'impression d'être une poupée de chiffon, prête à s'affaisser à chaque instant dans les méandres de l'inconscience, mais il tenait bon, refusant de laisser voir ses faiblesses les plus humaines à Matt. Ce n'était pas la première fois qu'il pissait le sang, ni la dernière sûrement ; il n'aimait pas la lueur d'inquiétude qui campait maintenant dans les yeux de son meilleur ami. C'était un peu humiliant que quelqu'un se fasse du souci pour lui alors qu'il se prétendait presque...sans limites. La douleur l'avait arrêté en plein vol. Mello se redressa, cédant à une dernière impulsion que lui suggéraient ses pensées engourdies. Il attrapa une casserole et l'abattit avec violence sur le crâne de son ennemi, sans se soucier de le fêler ou quoi que ce soit d'autre :
« Allez, ta gueule...crétin. »
Le geste brutal avait bouffé ses dernières résistances et le blond se laissa tomber au pied du mur couvert de sang :
« ...bordel. »
Il leva les yeux vers Matt, à nouveau, ne lui laissant pas accéder à la mer de douleur qui habitait dans son crâne, tumultueuse. Il rassembla tout son self control, courageusement, et entreprit de se lever à nouveau. Il pouvait au moins faire ça, pour avoir l'air encore un peu en bon état. Puis, Mello essuya ses mains couvertes de sang sur son pantalon, qui ressemblait plus à une éponge imbibée de rouge qu'à un vêtement normal. Mais Matt, contrairement à lui, avait vraiment l'air de s'être égaré dans cette boucherie. Pas habillé. Surpris. Mais courageux. Le roux devenait un homme. Mello agrippa son épaule mince et tituba jusqu'à lui, tenant à rester debout, jusqu'au moment où il s'effondrerait sur son lit, pleinement satisfait de sa soirée bagarre. Et, Zéro...il allait crever là, non ? Peuh. Ce sont des choses qui arrivent partout alors pourquoi s'arrêter, spécialement, sur la mort d'un tel déchet ? Mello trouva encore la force de sourire, faiblement, amoindri par les pertes de sang :
« Matt. Ca...me ronge. » Murmura t il
Ses yeux clairs s'assombrirent et il s'affaissa contre lui, sonné. Même là, la tête nichée dans le cou pâle de Matt, il en ressentit une humiliation aussi cuisante que la souffrance. Mais son corps ne le laissa plus se redresser. Il était arrivé au bout.