Sujet: Cogito ergo sum ? [ End ] [FINI] Lun 29 Déc - 20:56
Quel temps pourri. C’est tout ce que pensa Zero alors qu’il se promenait par moins deux à l’extérieur. Le ciel était couvert, le sol enneigé, mais bon… Octobre, si il neige, qu'est-ce que ça va être en décembre...Il doit bien avoir une bonne raison afin de sortir sa vieille carcasse de l’orphelinat, me diriez-vous ? Et bien…non. Zero était plus ou moins rêveuse, chose qui n’arrivait pas tous les quatre matins. Après un petit-déjeuner particulièrement éprouvant en compagnie des membres de son groupe, il s’était résolu à se retirer : comprenez-le, certains lui tapaient vraiment sur les nerfs. Knight qui tentait pour la énième fois de le séduire, lui qui jouait à son petit jeu, Viper qui discutait sournoisement avec Poison… Et puis, tous les autres en train de monter des plans contre le blondinet… Ils avaient bien compris la leçon. Ils n’avaient presque plus besoin de Zero, désormais. A côté, régnait l’odeur abominable du chocolat chaud du matin qu’idolâtrait tant Mello. A propos de Mello, le blondinet était devenu ce matin-là encore plus infâme aux yeux du chef des Dark Nightmares. Mais quand, enfin, serait créée une agence pour nous débarrasser des personnes qui ne méritait pas de vivre, sur cette bonne vieille terre ? Il devrait encore sûrement attendre longtemps. Toujours était-il que maintenant, plus virulent de fierté que jamais, l’Arme de Destruction Massive personnelle de la Wammy’s House était en train de narrer ses exploits de colonisateurs des campagnes éloignées. Oui, Monsieur avait eu l’Indochine à lui tout seul. Par la suite l’Himalaya. Quel idiot. Il le répugnait, il lui donnait envie de vomir. Aujourd’hui, il était question du petit gamin blanc que leur héros national avait soi-disant réussi à peinturlurer tout en blanc. Victoire éphémère, mais Zero ne ferait aucun commentaire, ses méthodes étant pires. Le jour où ce petit prétentieux se rendrait compte de ce qu’il était vraiment, c'est-à-dire une ordure, cela ferait bien rigoler Zero. Dark Nightmares. Chocolate Rangers. Pacifists. Satanés Seven Deadly Sins. Combien de groupes gouvernaient en réalité la Wammy’s House sans en demander l’avis aux adultes ?
Chbam. Il sortit de sa veste une masse de feuilles volantes et les posa sur l’herbe enneigée plus ou moins. De l’allemand. Il en avait des masses à faire et, même s’il n’était pas dans la meilleure des humeurs, il allait tout de même faire ces thèmes, dissertations, enfin bon, toutes ces choses aussi bien inutiles qu’utiles surtout s’il venait un jour un autre conflit mondial avec ce beau pays. Cette langue le passionnait. Une des seules choses dans cet orphelinat à part la course pour la place de L, qu’il pouvait sacquer. Ces déclinaisons délicates qui avaient le don de plonger tout le monde dans la tourmente, ces phrases traîtresses dont certains devaient se situer à la fin. Belle langue, celle de Mozart, aux symphonies si tourmentées, celle de Goethe, Heine et sa Lorelei. Tant de violence dans une langue, des mots bruts heurtés par le Rhin. Zero soupira. Il se mettait à divaguer-là. Cela se voyait bien qu’il aurait mieux fait de rester couché, ce dimanche-là. Moment de détente. Le chef de bande n’aurait jamais cru qu’il était autant agréable de rester un instant seul, tout seul, ne rien faire et… s’allonger dans la neige, comme un fou qui ne connaît pas les risques, qui n’a pas peur de rester trois semaines grippés. Le vent souffla un peu plus violemment et toutes les feuilles s’envolèrent. Zero sourit. Il s’en fichait. Il avait déjà retenu leur contenu et puis…il avait tant envie de ne rien faire. Bloody Sunday. A quoi pensait-il, à ce moment-ci, allongé sur la neige, les bras écartés en croix, les cheveux dans les yeux ? Si seulement tout ceci n’était qu’un rêve… Ses parents, à vrai dire, il s’en foutait. C’était leur faute, mais il y avait de réels idiots, ici, et cela le fatiguait. Terriblement, définitivement. Rien que certains membres de son groupe, comme End et son fleuve inépuisable de paroles lui donnait envie de lui foutre deux claques et de le clouer à une porte.
C’était fatiguant d’être comme lui mais tripant, jouissif, exhaustif. Il se faisait un malin plaisir de se foutre de la tête de ceux qui se prenaient à son jeu. La neige l’avait un peu refroidi. Il avait un peu moins envie de clouer End ainsi que Mello à un mur. Il voulait juste s’amuser, maintenant. Un mauvais diable qui avait envie d’accomplir des tours méchants. Un petit diable qui avait tout de même 205 de QI, qui détenait la quatrième place de la Wammy’s. Mais bon, si les autres se laissaient tout de même prendre à son jeu, on pourra dire que c’était leur faute : ils étaient tout de même prévenus que Zero n’était pas un honnête homme ! Neige molle, neige que l’on pouvait manipuler. Le prochain qu’il croiserait serait sa marionnette de la journée. Avec pas du tout de chance, ce serait Mello ou Near, celui qui avait le mieux sa place dans tout ce paysage mais celui sur lequel il avait le plus envie de faire peser son joug en se moment, celui qui manifestait par moments des airs d’inattention par rapport aux Dark Nightmares, c’était…
End.
Il cessa de neiger, mais fit toujours aussi froid. Zero remonta son col et toussa.
Dernière édition par Zero le Jeu 5 Fév - 17:30, édité 1 fois
[HJ: Ouais bon ça a pas tellement rapport avec le topic, mais bon j'écoutais ça en fond alors x'D]
Il faisait froid ce matin là. Très froid, trop froid. Même si ce n’était pas dimanche End serait quand même resté au lit. Il avait dormi assez tard, comme une véritable marmotte hibernant en hiver, et personne n’avait osé troubler son sommeil bien mérité. En voyant son compagnon de chambre dans une telle hypothermie Myst s’était lui aussi décidé à pioncer jusqu’à pas d’heure. Même ses adorés et stupides volatiles n’étaient pas venus frapper aux carreaux réclamer leur petit déjeuner, en fait le froid avait dû leur geler leur neurones déjà peu nombreux…comme toutes les personnes de Wammy’s House se dimanche là, parce que ce dimanche là le temps avait égoïstement décidé de se refroidir, de telle sorte que les orphelins tombaient un à un dans la douce volupté qu’est le sommeil. Myst avait donc respecté la marmotte…ou la loque au choix, et l’avait laissé dormir avant de partir déjeuner avec des membres des Dark Nightmares. Vampire avait été triste de ne pas voir son aimé, alala, Viper, déçue également avait comploté, les autres, personne n’en avait rien à foutre, on savait qu’End avait dû passer la nuit à fumer du haschisch ou à fantasmer sur des magasines pornos. Non, simplement le gothique s’était amusé à écrire des mots avec des pilules d’Héparine pour finalement les avaler les unes après les autres, l’air d’un pigeon en train de picorer des graines. Et ça pendant plusieurs heures. Finalement de fins rayons de soleil avait transpercé les nuages et la vitre pour rougir les mèches de l’adolescent. Et comme d’habitude End n’allait rien foutre de sa journée. Il resterait avec un DN, peut être Roxy, mais comme il était énervé, comme souvent, il l’enverrait chier quelques minutes plus tard, il se battrai peut être avec Stone, pourquoi pas ? Encore une fois, il se prendrait une retenue d’Elegance qui patrouillerait tranquillement les couloirs, le menaçant de le renvoyer s’il insultait encore Lolly et Peluche. Le temps passait à une telle vitesse…une journée comme les autres, vide. Vide dans cet orphelinat de fous. Et ce n’était que le début de la journée.
End posa son regard sur la fenêtre, est ce que c’était normal qu’il neige en cette période de l’année ? Les petits flocons brouillaient l’horizon, c’était un paysage enchanteur, l’herbe verte se décolorait lentement, c’était beau, on pouvait même voir apparaître des pas, généralement invisibles sur le sol couleur prairie, on pouvait observer les arbres se couvrir d’une peau blanche, les enfants profiter de leur journée de libre pour aller jouer…et d’autres se promener, tout simplement. Les prunelles charbon étaient presque attirée…il fallait qu’il aille dehors. End se releva lentement du lit aussi blanc que le ciel, les draps défaits, les cheveux en bataille, le corps musclé mais extrêmement fin s’étira, un tatouage sur le dos et les épaules contrastant avec la peau immaculée et pâle, un simple boxer pour le vêtir la nuit…D’ailleurs il avait eu froid. L’adolescent éternua et partit se chercher des vêtements…Une chemise noire, un pull gris qui tenait bien chaud, puis il enfila rapidement un slim bleu délavé, mis un peu trop bas, il se para d’une série d’accessoires punk ou gothique, sans aucune importance, une ceinture à clous noirs, argentés et rouges sang, des colliers chainés, des mitaines qui ressemblaient plus à des gants de pauvre qu’à autre chose, un cadenas comme pendentif, plus diverses bagues à têtes de mort…Puis il attrapa rapidement son blouson en vinyle et un paquet de clope tout neuf pour sortir tranquillement de la chambre numéro 18.
Le brun descendit lentement les escaliers, déambulant dans les couloirs, les mains dans les poches, les boucles de ses habits luisant et retentissant à chaque pas, ses new rocks claquant sur le sol dur et froid. Il arriva enfin à la porte principale de l’orphelinat et sortit dans le froid. Beau et idyllique paysage, paysage de son enfance. Il neigeait en Irlande, le sol natal ne lui manquait pourtant pas, mais c’était un sentiment étrange qui naquit au creux de son ventre. Il respira lentement l’air frais, emplissant ses poumons noircis d’une douce fraicheur parfumée. Parfumée d’épines de pains. Mais tout a une fin comme on dit. Il sortit de son paquet de Lucky Strike une cigarette pour la fourrer entre ses lèvres et porter la flamme de son briquet à son extrémité. La nicotine s’imprégna dans tout son être, tandis que ses pas le menaient à travers le parc. On aurait pu le comparer à un fantôme si on inversait le tableau pour appuyer sur le bouton ‘négatif’, masse noire dans un paysage blanc. On ne pouvait que le voir, encore plus qu’à la normale. Il continua ainsi à marcher dans l’herbe humide pour pénétrer les bois, sans savoir réellement où il allait.
End s’arrêta pourtant. Net. Il venait de voir une scène intéressante. Une clope au bec, vêtu sordidement, les mèches noires fouillant son visage bouffi par le froid, les yeux noirs mis clos se baissèrent lentement vers Zero. Son chef était gentiment couché dans la neige glaciale, des feuilles de cours reposant à ses côtés. Si on ne connaissait pas Zero on aurait pu penser qu’il venait de se faire agresser et qu’il ne restait plus que son cadavre gisant à terre. Le gothique s’étonna de trouver ainsi le boss des Dark Nightmares profiter ainsi de la neige, mais il n’en fit rien paraître. Après tout pourquoi pas ? End s’était tranquillement arrêté et observa Zero, qui se mit à tousser.
« Ça va ? »
Ton de voix stable, sans aucune intonation particulière, même pas celle de l’interrogation. Juste pour dire qu’il était là, mais finalement il allait peut être partir, pourquoi fallait il toujours qu’il tombe sur quelqu’un quand il se promenait dans les bois ? Et le beau brun allait certainement s’énerver, puisque pour lui tout le monde était idiot, et le fait qu’End fasse mine de s’intéresser à son état de santé…de plus personne ne savait si Zero allait bien ou pas, plus personne ne se posait une telle question depuis bien longtemps. Il était ainsi c’est tour. L’adolescent resta hors de porté, reluquant son patron comme ce n’était pas permis.
« … »
Comme s’il attendait un ordre de Zero pour savoir s’il devait partir ou pas, tss un vrai chien aux ordres de son maître, il avait finit par prendre l’habitude…
Dernière édition par End le Ven 9 Jan - 11:16, édité 1 fois
Invité
Sujet: Re: Cogito ergo sum ? [ End ] [FINI] Jeu 1 Jan - 15:41
La silhouette qu’était celle d’End avait dû le repérer, depuis le temps, sauf si, bien sûr, le membre des Dark Nightmares avait de la neige dans les yeux, pour être poli. La comédie allait commencer à cet instant-là. Aussi irrésistible qu’un professionnel du théâtre, Zero allait jouer un de ces jeux auxquels le brun et ses hormones ne pourraient pas résister. Le jeu de l’amour, le jeu de la séduction. Il avait souvent, très souvent repéré qu’End lui était plus ou moins soumis. Qu’il rechignait plus ou moins lorsqu’il s’agissait de lui obéir. Que donc, par conséquent, il n’hésiterait pas à se rebeller à la moindre saute d’humeur. Zero sourit dans la neige. C’était dingue comment un temps, une position spécifique pouvait donner une allure aux gens, qu’ils soient manipulateurs ou non. Bien sûr, le jeune homme était connu pur cette compétence dans cette orphelinat. Cela rendait d’ailleurs le jeu bien plus dur, maintenant. Mais les enfants ne se méfiaient pas encore assez de lui. Pfff… Vermine qui était tout sauf intelligente. Ce qu’il avait faire, Zero aurait été capable de le faire absolument sur tout le monde, considérant son corps comme quelque chose qui était lui mais en même temps non. Son corps, il n’était pas dedans comme un capitaine dans son navire. Donc, par conséquent, il pouvait en faire ce qu’il voulait : cela ne l’incriminerait ni ne lui ferait du mal, psychologiquement parlant.
Le pantalon qu’il avait enfilé ce matin lui moulait le bas de son corps. Un blouson en vinyle sous lequel Zero avait deviné un gros pull de laine, temps oblige, ainsi que maintes chaînes grelottant et tintant tandis qu’il marchait vers lui. Il devait l’avoir repéré, depuis le temps. Diable qu’il faisait froid, dans cette neige. Lui n’était pas aussi chaudement couvert. Ce matin, à peine s’était-il levé qu’il avait repéré ce temps maussade et, soupirant, s’était contenté d’enfiler une paire de chaussettes bien chaudes, à rayures, qu’il avait acheté lors d’une sortie, un de ses magnifiques pantalons noirs si bien repassés, un sous-pull vert, la couleur des Dark Nightmares puis cette veste qui faisait si classe. Il n’avait guère emporté de bonnet, de moufles ni d’écharpe pour sortir aérer sa vieille peau et dieu sait combien il jugeait ces ustensiles ridicules et gamins, malgré leur utilité. Le ça va d’End résonna comme ça, dans ses oreilles. Une voix insensible comme ce n’était pas permis : et s’il était gravement blessé, s’il agonisait, End serait-il également resté figé tel un glaçon en tentant ce même « Ca va ? » glacial ? Il se leva, jugeant sans doute que la neige était un siège indigne de sa personne, époussetant cette glace de ses manches tel un prince, puis commença à regarder End droit dans les yeux, manifestant une moue heureuse.
Le garçon ne semblait pas du tout inquiet, et, au contraire, il avait tendance à reluquer Zero comme ce n’était pas permis, pour reprendre ton expression. Alors que Zero s’apprêtait à lui faire une réplique cinglante sur ce regard, le vent, fin joueur dans cette histoire, décidant de lui jouer un tour. Une bourrasque, une grosse bourrasque et tous les cheveux de Zero se décoiffèrent. Peut-être que pour vous, ce n’est rien, mais je vous assure qu’être décoiffé, surtout en présence d’un être humain est quelque chose de terrible, en particulier pour Zero. Lui qui tient tant à son apparence. Lui qui ne juge aussi qui par ça, lui qui se lève deux heures avant tout le monde afin de préparer son mic-mac, il ne ressemblait plus à rien. Et End l’avait vu. A cet instant, on n’aurait su dire si le vent était en vérité un allié de Zero, ou si ce petit cinéma faisait en vérité parti de sa subtile manipulation. Zero remit alors de la manière la plus sensuelle qu’il le souhaitait ses mèches derrière ses oreilles. End était gay, il le savait. Il savait aussi qu’End avait toujours un peu de mal à résister aux avances, et par-dessus tout, il ne le surestimait pas car s’il avait été admis dans cet orphelinat, c’était avant tout car il était un brin intelligent et qu’il ne pourrait croire un tel virement de personnalité, surtout chez un manipulateur tel que Zero. Il resta donc tel quel, se forçant juste à rendre ses yeux plus brillants, et ses émotions-réflexes plus aigues.
« Oui. Ca va. »
Il ne lui avait rien répliqué qui puisse le froisser, puisque sa cible du moment était lui. Le jeu qui allait se jouer là allait se révéler beaucoup plus marrant que prévu. A cause du froid, Zero allait dévoiler des émotions que jamais il n’aurait montré au grand jour, si quelqu’un d’autre seulement était apparu dans le paysage. Mais voilà : End était gay, lui s’en foutait, il voulait juste le manipuler et n’en avait strictement rien à fiche de son corps. Il contemplait ce visage rendu blanchâtre par la neige et sourit tristement.
« J’ai froid, voudrais-tu me réchauffer, End ? »
Une invitation. Une invitation du diable, certains auraient même pu dire qui auraient également dit : End, tu es un sacré petit veinard, plusieurs dizaines de filles rêveraient de réchauffer ton patron, dans cet établissement et bingo, ça tombe sur toi ! Oui, certain, ce garçon venait de gagner un jackpot qui ne sortait pas souvent du lot. Et puis, s’il s’y prenait bien, qui sait…Zero pourrait même lui accorder ses faveurs... Mais tout de même, ceci aurait tout de même été mieux si Zero ne simulait pas, si Zero n’était pas un fieffé idiot qui jouissait des réactions des autres. N’est-ce pas ?
Le mensonge est roi, dans cet orphelinat. Zero ouvrit les bras en grand, en attendant qu’End se loge contre sa poitrine.
Sujet: Re: Cogito ergo sum ? [ End ] [FINI] Dim 4 Jan - 12:54
Etrange situation…End et Zero dans le bois, le patron des Dark Nightmares assis dans la neige, la recrue debout en train de l’observer…On aurait pu croire à deux survivants sur une île déserte, une île déserte froide. Le gothique prit un air tout à fait indifférent quand à la situation, parce qu’avec Zero il ne savait jamais comment réagir. Le lunatisme d’End ne marche pas selon les humeurs des gens, ni sur le temps qu’il fait dehors, ni sur les phases de la lune mais selon le nombre et le genre de cachets qu’il a prit la veille. Mais avec Zero, il pouvait changer d’un coup. Quand son patron lui donnait ses ordres il était capable de les accomplir sans broncher comme il pouvait envoyer chier le beau brun. End est dans les Dark Nightmares mais End est rebelle. Il obéissait selon le désir de Zero, selon la façon dont il le demandait, ou l’ordonnait, et selon son humeur à lui. Personne ne savait quand End allait jouer au chien et mettre le bordel, de ce fait il était connu comme un être instable, Dark Nightmare à ses heures, sous les ordres de Zero ou pas…Parce qu’obéir à Zero c’est pour s’amuser, pas pour lui rendre service, c’est pour avoir l’occasion de passer ses nerfs tout en se faisant craindre, un moyen d’éloigner les autres quand il en a besoin peut être. Oui, sans aucun doute, il faisait tourner Zero en bourrique, membre imprévisible qu’il se révélait être. Le chef n’était pas stupide, il avait sûrement bien comprit comment End fonctionnait ; avec Zero on pouvait s’attendre à tout et n’importe quoi, et le jeune brun trouvait cela très intéressant.
End, les mains dans les poches de son blouson acheté avec Viper, le regard décidément provoquant, la figure figée tournée, les yeux plus que noirs voyaient le maître se relever lentement. Il se remit debout avec grâce, pour se tenir bien droit, mais n’arrivant pas pour autant à la hauteur d’End qui est plus grand que lui. Il semblait énervé par les pupilles insistantes de sa recrue…compréhensible, End aimait fixer les gens quand il attendait une réaction de leur part. A ce moment précis les longs cheveux bruns de Zero virevoltèrent en même temps que les mèches noires d’End dans le vent. Le gothique s’en fichait lui, d’être décoiffé, il ne se coiffait jamais de toute façon. Les phénomènes naturels ne sont parfois pas indulgents, voir Zero décoiffé comme ça était une chance incomparable, Ghost et Willow se seraient sûrement jetés sur le chef des DN pour prendre mille photos et le faire chanter. Des groupies auraient crié leur amour de cette figure de marbre soudain plus humaine, Mello se serait foutu de sa gueule, les autres auraient sourit, tout contents de voir Zero humilié. Mais End ne fit rien, il ne fronça pas un sourcil, ne bougea pas les lèvres, il était encore plus stone que d’habitude aujourd’hui. Mais End n’était pas amusé, pas étonné qu’une telle chose ai pu lui arriver, il ne ressentait rien de particulier. Ça arrive à tout le monde, et de toute façon il n’était pas moins beau comme ça, donc aucune importance. Les yeux mis clos regardèrent les cheveux danser dans la bourrasque, telles des flammes ardentes, oui c’était beau, on peut trouver beau n’importe quoi je sais, End trouve bien que des poumons intoxiqués sont beaux… Puis le vent se calma, End prit une longue inspiration, peut être devrait il se reprendre un clope ? Il souffla une fumée blanche –pour une fois- dans l’atmosphère, air chaud dans le vent glacial. Il leva ses yeux au ciel avant de les redescendre lentement vers son chef, ce dernier avait visiblement changé d’expression. End l’observa, son chef ressemblait à présent à une jeune fille gênée de son état. Zero avait une expression étrange sur son visage généralement froid et distant, l’attention d’End fut titillée.
« Oui. Ça va. » En entendant son chef lui répondre sans lui balancer une réplique cinglante End osa un mince sourire en sa direction. Ça lui faisait même plaisir que Zero aille bien, après tout si il allait mal il se serait énervé contre lui. Le brun habillé tout de noir se demanda vaguement ce qui allait se passer si Zero était de si bonne humeur, c’était rare, il fallait en profiter.
« J’ai froid, voudrais-tu me réchauffer, End ? »
Alors là, End perdit de suite son sourire. Son expression en fût carrément changée par rapport à celle d’il y a quelques minutes. Il haussa rapidement les sourcils, ouvrit de grands yeux ronds, ceux-ci fixés sur Zero. Gneinh ? Keskiladi ? End avait l’air complètement sonné, il fût même choqué quand il vit Zero ouvrir les bras pour l’accueillir. On lui faisait une grosse blague ou quoi ? On voulait le piéger pour vidéo cachée et se foutre de sa gueule ensuite ? Et Zero était complice ? Ce n’était pas possible. Ou alors le chef des Dark Nightmares avait quelque chose en tête, c’était l’explication la plus plausible, on aurait cru que Zero avait soudainement échangé son caractère avec Lolly, ce qui est un gouffre énorme entre ces deux orphelins. Il se demanda s’il n’avait pas rêvé, alors récapitulons, Zero, oui, Zero, celui qui se fait pourchasser par des dizaines de filles, qui les fait craquer mais qui refuse toute avance venait de demander un câlin à un mec, un gothique dérangé et camé ? C’était impossible qu’il n’ai pu penser qu’il faisait un sous entendu dans cette phrase, c’était impossible qu’il ne veuille prendre End dans ses bras, simplement pour le réchauffer, mais cette situation même était impossible. Zero retombait en enfance ou quoi ? Il se sentait seul peut être ? Mais à ce point, End n’aurait jamais cru. Lui, il pourrait avoir toutes les filles qu’il voulait, et il s’arrêtait sur sa plus jeune recrue ? C’était n’importe quoi, on est en plein délire. Admettons, Zero savait bien qu’End était gay, ou plutôt bi, en fait personne ne l’ignorait. Tout le monde avait dû le voir embrasser un mec dans un couloir, draguer le premier venu, même la façon dont il s’habillait pouvait instaurer les doutes. Donc, Zero était gay aussi ? C’était donc pour ça qu’il repoussait toutes les filles ? Improbable, improbable. Du grand kikou lol, du nawak, End cligna plusieurs fois des yeux, peut être Zero était il un mirage ? Une illusion ? Un fantasme ? Non, la silhouette du beau brun restait là, attendant une réaction de la part d’End. Celui-ci avait entrouvert les lèvres, presque comme un poisson, les paroles de son patron l’avait complètement sonné. Sa tête lui faisait mal même, il avait du mal à analyser ce qu’il se passait, peut être Zero essayait il une nouvelle technique pour le faire obéir à ses ordres ? Peut être craquait il, en homme saint qu’il était ? End, c’est ton jour de chance, tout le monde doit t’envier sur le fo, t’as vu le beau mec qui est devant toi ? Il a envie de baiser c’est clair, c’est la fortune mon grand, jette toi dans ses bras et profite en bien <3 Ça va pas la tête ? Zero est pas dans son état normal, il délire, ou alors c’est le froid, tout compte fait je me demande s’il a pas reçu une pomme de pain sur le crâne avant de tomber par terre… Arrête de changer de sujet, tu sais très bien que t’es attiré par lui. S’il joue le uke oui, mais ça m’étonnerait, et…Hé !!! Qu’est ce que tu me fais dire connard ? Tu vois bien (L) t’as une occasion en or, ça sera pas tous les jours comme ça, en plus t’es seul avec lui, dans les bois, il fait froid, et t’as la chance d’avoir Zero, le beau Zero quoi seul avec toi ! Qu’est ce que t’attend mon vieux, t’es excité tu le sais ! T’as pas couché avec Moon depuis longtemps, tu vas perdre tes hormones à ce rythme là, et c’est poétique de le faire dans une forêt ! T’es en train de délirer, je dois être en train de rêver, ou alors c’est le vent qui me glace les neurones…T’es sûr que les pilules d’Héparine provoquent pas des hallucinations ? Et puis ça va pas quoi ! Zero est seme, euh je veux dire Zero c’est Zero quoi, il a quelque chose en tête, il va me faire je sais pas quoi, si ça se trouve il veut me poignarder ? C’est sex ça, attend il t’offre ses bras, tu peux passer à côté de ça, t’as vu sa belle gueule et son corps bien foutu, te cache pas les yeux, tu sais très bien que tu crèves d’envie de le câliner. ! Et, et alors ? Je t’emmerde tu vois, je fais ce que je veux. C’est bien mon bonhomme <3
End se mordit ses lèvres violines à cause du froid, qu’est ce qu’il devait faire ? Quand on lui faisait une proposition comme ça il ne pouvait pas refuser, ce serait dommage euh, malpoli. Il haussa un sourcil et se décida finalement à faire un pas puis deux dans la neige, content de pouvoir bouger un peu par la même occasion. Les bras ainsi ouverts le perturbaient, End avait l’impression d’avoir Jesus en face de lui, ce qui allait décidément très mal à Zero. Devait-il aller se réchauffer lui-même contre Zero ou pas ? Quelle situation de timbrés. Après tout pourquoi pas ? Il marcha donc en direction de Zero, ne le quittant pas des yeux, il se sentait bizarre. Il n’avait pas peur de Zero, encore moins de se rapprocher encore plus du diable. Pour lui le vrai diable était Lazy. Mais bon, autre histoire. Au fur et à mesure qu’il se rapprochait le chef des DN pouvait sans doute entendre le souffle chaud et rythmé de son chien, le visage blanc et rouge par endroits à cause du froid, l’air interrogatif…Arrivé devant lui, End s’arrêta, il dépassait Zero de quelques centimètres. Il se demanda ce qui allait se passer maintenant. La main droite de la recrue bougea, elle se leva pour que les doigts fins aillent finalement se poser gentiment sur le front de Zero.
« T’es sûr que t’as pas de la fièvre ? T’es en train de me demander de te …réchauffer… ?! »
Comme si End ne savait pas comment réchauffer quelqu’un, bien sur, bien sur, mais simplement il hésitait. Devait-il se jeter sur Zero comme il le lui ordonnait ou fuir en criant qu’un esprit avait prit possession du corps du Dark Nightmare ? End cligna une nouvelle fois des yeux, hésitant à se rapprocher un peu plus de Zero, il ne savait pas bien si tout cela était une blague ou non. Mais l’invitation était trop tentante. S’il ne bronchait pas End se collerait contre lui, s’il s’énervait End reculerait. L’air de dire « viens me chercher toi ».
Invité
Sujet: Re: Cogito ergo sum ? [ End ] [FINI] Mer 14 Jan - 23:58
End était pris à son piège comme une vulgaire mouche à l’intérieur d’une toile d’araignée. Pour un peu, il en aurait ri. Tout cela était bien comique, cependant Zero était bien trop sérieux pour gâcher tout ce travail qu’il avait effectué auparavant. Le garçon devait être sien, il ne devait jurer plus que par lui, et, comme il l’avait mentionné avant, peu importe l’usage de son corps pour ce but. Avoir un serviteur fidèle comme un chien était un but plus noble que tout, Zero se fichait du reste. End avait été si averti, comme tout le monde d’ailleurs. L’être humain était bien étrange : il suffisait de satisfaire leurs désirs pour les avoir totalement à sa botte. Il était bi, il savait sans doute que son chef le savait : de toute façon, tout le monde, ici, à la Wammy’s House était au courant des penchants sexuels du garçon. La clope qu’alluma End lui fit froncer les sourcils. Il détestait la cigarette, il détestait tout ce qui contenait une fumée. Matt fumait, Matt le battait, son père fumait aussi à ses heures perdues…Et vous voyez le résultat : il était mort… Bref, la cigarette, pour Zero, c’était quelque chose d’inacceptable en face de lui. Et voici que cet abruti d’End se mettait à lui renvoyer une immonde fumée au visage ! Il faisait froid, OK ; Zero se caillait dans cet ensemble pour le moins pas très habillé, aucun doute, mais End aurait tout de même pû se retenur, que diable ! On ne fume pas devant son chef, surtout si l’on ne connaît pas l’avis de celui-ci sur la cigarette en question. Zero avait toujours fermé les yeux sur les petits trafics en tous genres de la Wammy’s House. Lazy, End maintenant. Tout cela les ramenait bien bas, il ne sentait pas sali car il n’avait rien à faire avoir ces abrutis, même si End faisait parti des Dark Nightmares. Gâcher sa vie et celle d’autrui par la même occasion : ridicule : Zero n’avait que haine pour ces gens. Ils n’avaient qu’à mourir. Cela ferait des adversaires de moins. Matt n’avait qu’à mourir. Quant à End, pour le moment, il pouvait attendre : comme une rédemption divine. Zero contempla une nouvelle fois le visage d’End. Il se demandait ce que le brun pouvait bien penser. En tout cas, les moues différentes qu’exprimait son visage n’était pas contradictoire à son désir. Zero jeta un coup d’oeil meurtrier à cette clope, la prit des doigts du garçon et la balança dans la neige. Le feu s’éteignit, Zero sourit à End, comme s’il venait de lui sauver la vie.
Le sourire de End lorsqu’il lui avait dit qu’il allait bien, son allure ‘contente’. Celui-ci était sûrement soulagé de constater que Zero n’allait pas calmer ses nerfs sur sa personne. C’est vrai qu’un Zero comme ça, vu d’un point de vue extérieur, cela ne devait pas être très rassurant. Un Zero qui est près à craquer, un Zero qui paraît manifester des sentiments. Si le leader des Dark Nightmares était à la place du garçon, il se serait posé beaucoup de question, mais End n’était pas aussi intelligent que lui, sans vouloir le dégrader, et tous les humains possédaient, sauf lui voulait-il se persuader, à un instant ou un autre, quelque faiblesse. Le sourire se transforma très vite pour en venir au « quoi ? Te réchauffer ? Nan mais j’ai bien compris ? » Et oui, tout d’abord, Zero n’avait pas encore appris aux Dark Nightmares à le vouvoyer…Mais tout ceci était secondaire, très secondaire…Rien que la mine que faisait End suffisait à faire comprendre à Zero le genre d’état d’esprit dans lequel il devait être plongé. D’autant que Zero n’avait pas souvent cédé aux avances de ses belles admiratrices. Quand je dis pas souvent, cela signifie parfois, bien sûr. Mais le leader des DN faisait attention à ce que les rumeurs de ses conquêtes ne fassent pas trop de bruits dans l’orphelinat. Cela pouvait vite devenir plus qu’embarrassant pour les suivantes. Mais enfin…Zero commençait à avoir diablement froid. Il grelottait même, sa peau était devenue encore plus diaphane que voulue. Foutu Hiver…Zero baissa la tête afin de se protéger des bourrasques intempestives. Il ne pensait pas qu’il aurait aussi froid. Il n’aurait pas trop à forcer pour montrer à End un Zero faible et non sûr de lui. Tout cela allait décidemment être très drôle. End, après cette réflexion qui parut à Zero aussi longue que s’il s’était déroulé un an, en exagérant un peu, bien sûr, se dirigea vers lui. Marchant, chacun de ses pas foulant la pas avec un rythme précis. Zero releva la tête et vit End en face de lui, un peu plus grand. Zero avait toujours détesté qu’on le dépasse. Mais là, ce pouvait être un avantage. Une main vint se coller à son front. Elle était tiède, cette main, elle appartenait à End. Ni trop moite ni trop sèche, c’était le genre de main que Zero ne se serait lassé de tenir pendant un heure. La sienne se leva, et enleva l’autre de son front, tout en ne la lâchant point.
Tu n’as pas de la fièvre… C’était donc l’ultime réflexion d’End. Il avait forcément vu l’insinuation de sa phrase, ce n’était pas possible autrement, et justement, cette phrase prouvait la véritable intelligence du jeune garçon. Il n’avait pas été tant dupe que cela. Il voulait juste une assurance avant de se lancer dans une entreprise périlleuse. Nul autre ne devait autant aussi bien savoir que lui et les autres DN ce qu’il était capable de faire après avoir habilement manipulé quelqu’un. La main froide de Zero serra fort celle tiède du camé. La cigarette devait avoir réchauffé ses doigts. End possédait un corps si désirable, lorsqu’on se mettait dans le point de vue de quelqu’un d’autre. Il était fait pour être désirer. Zero désirait tellement frapper, abîmer, faire souffrir ce petit corps de lui-même, cependant, dommage, aujourd’hui était l’heure du Zero-uke. Un Zero-uke faible et regrettant son passé, un Zero-uke comme la plupart des orphelins ici, juste non-initié à l’amour, que la neige avait rendu beaucoup plus faible, tout d’un coup. Une autre main aux doigts si fins qu’ils ne peuvent être destinés à faire un labeur rejoint la première, serrant celle de End. Les yeux de Zero devinrent brillants, comme s’il souhaitait à tout prix qu’End reste. Il avait tout planifié : comment embobiner End, même le lieu pour qu’il ne soit pas surpris. Un lieu pour le moins étonnant et plein de défi à lui-seul. Un lieu bien connu des Chocolate Rangers, le groupe de son fatal ennemi Mello. Il neigeait, le temps ne permettait pas à ces moins que rien de se rendre à leur base. Ou alors, c’était qu’ils étaient sacrément idiots. Tout cela était tellement…excitant ! Se faire prendre, ou non. Arriver à persuader End…ou non ?
« De la fièvre ? Je…je ne sais pas… Je me sens faible mais… »
Zero rougit. End lui avait trouvé une excuse tout prête. C’était tellement simple de prétexter la maladie. Une fois des années passées, beaucoup, beaucoup d’années, lorsqu’il n’aurait plus besoin du beau brun, il n’aurait plus qu’à lui renvoyer le coup de la maladie sur la tête. Ses mains lâchèrent soudain la main qui tout à l’heure soutenait son front et son corps jusque là si majestueux, si digne de sa haute stature tomba et retomba sur End, efflorant au passage les lèvres du garçon. Un baiser passager, qui fit rougir une nouvelle fois « Zero-uke ». Bon sang. Qu’est-ce qu’il s’ennuierait s’il était réellement comme cela ! Si niais, si… neuneu ! Lui jetant un regard affolé bien que End ne soit que son chien, un sous-fifre, Zero tenta de se maintenir debout tout en s’appuyant à l’épaule de celui-ci. Le panier à salade était prêt. Les lèvres d’End avaient un léger arrière-goût de cigarette, d’amer et de chaud qui dégoûta un instant Zero. Il parut soudain affolé. Enfin c’est Zero-uke qui parut affolé. Et si quelqu’un les voyait ? Et si des photos étaient prises ? L’insupportable Candy au courant de tous les potins du Wammy’s et l’appareil photo constamment autour du cou avait même peut-être déjà fait sortir le coucou de la boîte. Zero mima une mine souciée, et plus d’être affaibli par une maladie presque imaginaire.
« End…Je ne me sens vraiment pas bien… Cela m’embêterait que l’on reste ici, dans la neige, à la merci du moindre appareil photo. Le QG des Chocolate Rangers ne se trouve pas loin d’ici, il doit être vide… Ce serait vraiment tranquille. »
Zero toussa. Une taux d’être faible. Tout dépendait maintenant d’End. Il avait Zero entre ses mains, faible comme pas deux, du moins en apparence, il pouvait lui faire tout ce qu’il souhaitait : Zero ne dirait pas non, juste qu’il voulait aller dans cet endroit fermé, en l’occurrence, le QG des Chocolate Rangers. Acte de défiance envers Mello ? Juste le plaisir de pouvoir se dire : ‘Oh ! Vachement confortable ton mini QG ?’ … Il jubilait entièrement. Il n’avait jamais été dépendant au sexe, mais là, la mine d’End, son projet avait réveillé ce désir. Si Zero avait été un candidat de Loveless, il n’aurait pas d’oreilles.
Sujet: Re: Cogito ergo sum ? [ End ] [FINI] Ven 30 Jan - 18:56
Il était une fois un jeune prince. Un clone de Candide, jeune, pur, la fraicheur resplendissante dans ses yeux sombres, imbécile heureux. Ow, il l’avait attendu sa princesse qui voudrait bien le sauver, dommage, il était tombé sur un démon ayant prit forme humaine. …Depuis ce jour oui, End n’avait plus peur de rien. Et son chef était la dernière personne pour qui il se prendrait la tête. Il n’était le serviteur de personne, il était libre, plus libre que l’air, il avait son monde qui ressemblait plus à un immense trou noir qu’à autre chose mais il était seul à l’intérieur en paix. Obéir à Zero…ou ne pas obéir ? A vrai dire c’était quand il le voulait, et l’idée de pouvoir enfin donner des ordres au beau brun, ou plutôt avoir du pouvoir sur lui était plus que tentant. C’en était même devenu un inquiétant besoin car la façon dont se montrait le chef des Darks Nightmares aujourd’hui était une occasion à ne manquer sous aucun prétexte. Un curieux sentiment avait naquit dans la poitrine du camé, il avait été complètement stone, puis incrédule et maintenant il se sentait amusé par cette situation entreprenante. Pourtant la meilleure amie du moment d’End se détacha brusquement de ses lèvres, une cigarette fichue, une. Comment osait-on le priver de sa dose de nicotine ? Il jeta un regard noir à l’auteur de ce crime, Zero, qui avait délibérément décidé de s’inquiéter pour sa santé. (Quand à savoir pour quelle santé des deux garçons il s’inquiétait il n’y avait pas lieu d’avoir le moindre doute). Si c’avait été un quelconque chieur End l’aurait tabassé jusqu’à recevoir assez d’argent pour se procurer un nouveau paquet, peut être pas à ce point là mais quand même. On le privait d’alcool, de drogue, de clopes maintenant ? Heureusement –oui et cette idée gambadait tranquillement dans le cerveau du gothique- que son boss avait autre chose d’essentiel à offrir, sex or not to sex ? En tout cas s’il n’y avait pas eu cette possibilité là sûrement qu’End se serait énervé contre l’autre pour lui avoir arraché sa bien aimée. Mais pour l’heure…autant ne pas jouer au rebelle…quoique…ça pouvait être la meilleure chose à faire ça…pour bientôt. Il se contenta donc pour l’instant de regarder la fumée s’éteindre sur le sol glacial avec une certaine mélancolie dans le regard.
Et pendant ce temps mine de rien il s’en était passées des choses, des mains plutôt froides entouraient la sienne. Si End avait été un manga il aurait eu des petits cheveux qui se seraient dressés sur sa tête, et un regard blasé, avec plein de petits traits verticales sur son visage…mais je m’égards. Non, vraiment la situation était plus qu’inattendue, il n’aurait jamais imaginé pouvoir tenir la main de Zero…Oula ? Il tenait la main de Zero dans une forêt enneigée, même que son boss ressemblait à une jeune vierge effarouchée comme ça, un cas assez impressionnant de schizophrénie…ou alors le froid pouvait réellement glacer la matière grise aussi forte soit elle ; ou alors un déguisement fabriqué par un grand maitre professionnel, espion à demi temps. IL AVAIT ROUGIT ! NON ! C’était trop, l’adolescent aurait voulu s’enfuir à toute jambe fuyant cet esprit qui avait prit possession du beau corps de son chef, appeler un exorciste au plus vite. Aw non, il est trop mignon, trop beau comme ça, il ne pouvait pas le laisser comme ça c’était inhumain. Mais bien sûr.
« De la fièvre ? Je…je ne sais pas… Je me sens faible mais… »
End s’apprêta à rappliquer quelque chose de bien cinglant, ou de provocant qui sait, quand un mouvement de la part du beau brun le fit sursauter. Cette fois il avait réellement la tête du blasé qui ne comprend rien sur le visage. Complètement affolé, plus que tout, puis Zero tomba sur lui, le drogué ne se souvint pas avoir jamais été aussi proche au sens propre du terme de ce dernier. Les lèvres se frôlèrent au passage, et End retrouva son calme, comme si on lui avait fait goûter un fruit empoisonné qui anesthésie le cerveau. Bon, il voulait jouer à ça ? C’est bon, Zero venait d’enclencher le mécanisme dangereux de la machine infernale qu’était sa recrue. Bah oui, quand End il voit un uke c’est plus fort que lui il tient pas. Et le uke en question avait un charme réellement fort, ou comment expliquer le phénomène masculin de la cascade instantanée d’hormones. Sans blague que Zero faisait exprès, mais si c’était ce qu’il voulait aucun problème, pour une fois que la jeune recrue lui obéirait sans broncher…enfin satisfait. Pauvre petit Zero qui a besoin d’être réchauffé, qui a besoin de réconfort et d’un peu de plaisir plus qu’humain. Lui était aussi il était humain finalement.
« End…Je ne me sens vraiment pas bien… Cela m’embêterait que l’on reste ici, dans la neige, à la merci du moindre appareil photo. Le QG des Chocolate Rangers ne se trouve pas loin d’ici, il doit être vide… Ce serait vraiment tranquille. »
Il l’écouta, l’observant de haut, le regard plissé, regard de vieux seme amusé par un asticot. Un cruel rictus se forma ainsi sur les lèvres du camé, aller foutre le bordel dans le QG des Chocolate Rangers par la même occasion neh ? En réalité il n’en avait rien à foutre de ces histoires de guerre entre les groupes, c’était les chefs qui pensaient valoir quelque chose et ainsi s’entourer de fidèles amis, tout ceci était bien vain, personne ne pouvait égaler le mini dieu de glace qui trônait éternellement à la place de premier, il faudrait bien que les autres en dessous s’en rende un peu compte un joue…mais End s’en fiche en fait. Au moins il n’aurait pas à se glacer la peau dans la neige engourdissante, il y aurait un petit endroit où se réchauffer comme l’autre voulait. Hein ? Quoi ? Angel est un CR ? Bah oui mais il est pas encore amoureux de lui là, è_é il va pas le tromper, puis quoi encore ? Donc qu’est ce qu’il pouvait empêcher End de prendre son pied avec un uke artificiel ramassé sur la route ? Rien ni personne.
« Mon pauvre, ça m’embêterait aussi que l’on te surprenne ainsi fiévreux. »
A ces mots il souri en coin et repoussa une mèche noire de l’autre derrière l’une de ses oreilles, délicat.
« Bon, je te suis dans ce cas, tu m’as l’air vraiment très mal en point, c’est où le QG des Chocolate Rangers ? »
Il tourna la tête à droite, à gauche et finit par suivre Zero à travers les bois, le soutenant quelque peu pour qu’il ne tombe pas sur la neige à cause de sa prétendue maladie. Diabolique brun qu’était End, il ne voulait pas laisser le rôle du méchant à son chef cette fois ; même si Zero pensait pouvoir mieux profiter que lui, ça c’était ce qu’il croyait. Quand à End, s’il avait été un candidat de Loveless il n’aurait pas d’oreille de chaton depuis l’âge de ses 13 ans. Il avait rencontré pire que Zero. Mais il l'aurait. Maintenant, tout de suite.