Sujet: The spring-cleaning [ FINI ] Jeu 17 Avr - 18:45
Den, la joue appuyée sur sa main repliée, regarda le vent passer par les fenêtres mi closes. Les vagues d’air venaient effleurer de leurs doigts les feuilles des orphelins assis près des fenêtres. Le prof qui jacassait, infatigable, se tut soudain. Den recentra son attention sur le cour. Tous les orphelins s’étaient mis à écrire, à part quelques uns, dans les vappes, ou totalement désintéressés. Den décida de se mettre au travail, au moins pour le peu de temps qu’il restait de cour. Il regarda attentivement sa voisine dont il ne se rappelait pas le nom. Elle semblait très heureuse lorsqu’elle était venue lui demander, avec joie, si elle pouvait se mettre à côté de lui. A présent, elle semblait plongée dans son travail, imperturbable. Den soupira. Parler à cette fille ne l’enchantait guère. Il prit un de ses crayons en levant les yeux au ciel, et tapota de son bout la demoiselle à sa gauche. Elle se retourna vers lui, intimidée. Den prit une voix douce et chuchota :
Den : T’as l’air de bien y arriver. Tu peux m’expliquer un peu, je n’ai pas tout compris.
Puis il lui lança un grand sourire charmeur, la tête légèrement penchée. La fille se retourna, toute rouge. Den retint un long soupir, et la jeune fille le regarda en souriant :
-Bien sur ! D’accord.
Gagné. Den en était sur. La fille avait l’air d’une niaiserie à toute épreuve, mais elle lui expliqua tout ce qu’il fallait faire. Den comprit rapidement. Il finit son travail en vitesse et à la fin du cour, la fille qui l’avait aidé se dirigea vers lui :
-Hem...Comment dire...Tu voudrais manger avec moi ce soir ?
"Tu" voudrais ?! C’était pas plutôt elle qui voudrait ? Elle réclamait quoi là, un rendez-vous ? Elle croyait que juste parce qu’il l’avait aidée, elle pourrait manger avec lui ? Den abandonna son sourire. Il la regarda d’un air froid.
Den : Désolé, mais non.
Sur ce il l’a laissa en plan, et parti, ses livres en main. Il regarda un instant par terre en marchant, et quelqu’un lui fonça dessus. Den remonta son regard sur la personne qui venait de le bousculer : Breathless. Elle le regarda rapidement, et s’excusant vite fait, partit aussi vite qu’elle était venue. Den remarqua les affaires de dessin qu’elle avait dans les mains. Il se lança à sa poursuite, mais elle avait déjà disparue. Il jeta un oeil dehors, le temps était trop froid pour qu’elle s’y trouve. Il marcha lentement jusqu’à la bibliothèque, et sur ses gardes, regarda à l’intérieur. Elle ne s’y trouvait pas non plus. Lorsqu’il vit Nikolaï arriver faire sa petite scène d’accueil, il repartit immédiatement. Il se dirigea d’un pas lent vers sa chambre. Il alla tout de même faire un tour du côté des filles. Une des demoiselles, qu’il était certain de connaître, passa par là. Il lui attrapa le bras. Elle se retourna, et lui adressa un grand sourire.
Den : Tu n’aurais pas vu Breathless, par hasard ?
La fille perdit son sourire. Elle se dégagea et dit sèchement :
-Non, je ne l’ais pas vue ! Mais je ne crois pas qu’elle est ici !
Den ne dit pas merci et regarda dans quelques chambres si elle y était. Il avança de chambres en chambres et soudain, se stoppa net, dans la chambre 6. Il ravala sa salive. La chambre était très désordonnée, une centaine de magasines féminins étaient éparpillés par terre, sur un des lits et sur le bureau. Le lit était défait, et on ne voyait presque plus rien du sol tellement il était remplit de magasines. Den passa la main sur son visage, lessivé. Il serra les dents.
*Je n’ais jamais vu une chambre aussi dérangée, c’est pas possible d’être aussi désordonnée.*
Il tourna les talons, les dents serrées. Après quelques mètres, il fit demi-tour et ferma la porte derrière lui. Après tout, il allait juste ranger...Un tout petit peu...Il rendait un service ! Il se mordit la lèvre en essayant de repartir. Il n’arrivait pas. Laisser un bordel pareil, c’était au dessus de ses forces. Il partit chercher dans un placard à balais qui était dans le couloir des gants jaune en plastiques qu’il mit, un plumeau, un balai et une serpillière. Un tablier rose avec des fleurs blanches traînait dans la chambre, alors il l’enfila, puis il se mit à faire le grand ménage de Printemps. Il rassembla tous les magasines, les rangea sur trois tas parfaitement de la même taille par nom, par ordre alphabétique, et par couleur. Il fredonna comme une petite femme de ménage qui faisait son travail, et rangea tout ceci dans le placard. Puis, il refit le lit défais d’une des demoiselles, en prenant bien soin de ne laisser dépasser aucun petit bout de couverture. Puis il s’assit sur la chaise du bureau, contemplant son œuvre. Il vit une saleté qui traînait par terre. Den écarquilla les yeux, et le démon ménage s’empara de lui. Il prit le balai et rassembla tout ce qui traînait encore dans la pièce, du sol au plafond. Ensuite, il prit la serpillière, et lava le sol avec une motivation étonnante. En attendant que le sol sèche, il monta debout sur la chaise, et nettoya la fenêtre avec un produit qu’il avait aussi trouvé dans le placard à balais. Il donna un coup de ‘Pshtt’, et passa le doux chiffon en fredonnant. C’est à ce moment qu’il entendit un bruit. Il éspéra que son imagination lui jouait un tour, mais ce n'était pas le cas. Quelqu’un ouvrit la porte, et entra.
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Sujet: Re: The spring-cleaning [ FINI ] Ven 18 Avr - 11:40
Quelques ingrédients par-ci, d'autres ingrédients par là, saupoudré d'un peu de fantaisie et d'imagination et le tour était joué!
Pour sa nouvelle recette trouvée sur un site étranger, probablement italien ou espagnol, mademoiselle Berry autrefois Betty Grange, manipulait les ustensiles de cuisine avec brio. Les quelques membres du personnel qui la voyaient faire restaient admiratifs de ce savoir-faire qu'elle avait acquis en se prenant d'amour pour ce loisir. Voilà une chose qu'elle devait à la Wammy's House, c'était de lui avoir fait découvrir la cuisine en l'incitant à ouvrir plus grandement ses mirettes sur le monde. Dire que pendant ces quinze jours où ses parents avaient disparu, elle ne se nourrissait que de conserves! Et faute de ne pas savoir se débrouiller toute seule, elle voulut corriger sa maladresse à travers un loisir comme un autre. Et ce fut grâce à cette anecdote que des orphelins lui avaient conseillé de se mettre à la cuisine, non sans se moquer d'elle en l'imaginant en train de se dépatouiller avec le nom des ingrédients, les recettes, les dosages, la balance et j'en passe des vertes et des pas mûres. Pour une fois, ces prodiges assoiffés de célébrité et de reconnaissance s'étaient laissé prendre dans leur médisance, et s'étaient vus bouche bée en goûtant les plats gourmets et aisément cuisinés de la demoiselle. Bien que connue pour son étourderie, Berry arrivait à s'ouvrir à l'art de la cuisine. Et la gourde que l'on connaissait les quatre fers en l'air dans les escaliers de l'orphelinat, se transformait en adulte responsabilisée et sûre d'elle. Elle était plus confiante dans ce domaine car elle avait appris à tâter le terrain en collaborant avec Unknow qui concoctait souvent des mets avec elle. Ainsi, Berry s'était faite une nouvelle relation bien que distante en dehors du contexte artistique, ou du moins en ce qui concernait la cuisine.
Aujourd'hui, elle se confectionna simplement un gâteau aux ingrédients surprises et le fit goûter aux premières personnes qu'elle voyait. Certaines refusaient son offre en la fixant intensément et méchamment. Alors, compréhensive, Berry leur tournait odieusement le dos quoique légèrement déçue par un comportement aussi indifférent et hermétique. Par la suite, elle prit le chemin de sa chambre, après que sa création ne ce soit faite dévorée par une dizaine d'orphelins, passant par là et lui demandant une part. Néanmoins, elle avait pris soin de s'en garder une, histoire de la goûter afin d'éprouver une nette satisfaction à l'égard de ce qu'elle créait. Cependant, en arrivant devant la porte de sa chambre elle fut surprise de la retrouver close. Elle se demanda si Linda était finalement revenue pour effectuer quelques révisions ou des plans foireux contre les autres clans de la Wammy's House, afin de faire régner le pacifisme à l'état pur. Légèrement distante en ce qui concernait sa voisine de chambre qui lui vouait plus ou moins de la considération, elle entra en s'aidant de son coude pour abaisser son poignet, le plat de son gâteau entre les mains. Ce détail ralentit ses gestes, et pourtant, Berry n'échappa pas à son incorrigible étourderie. Et en apercevant Den en train d'astiquer sa fenêtre, elle poussa une exclamation de surprise, sans réellement reconnaître le jeune homme à la couronne et s'approchant sans faire gaffe du sol mouillé, elle sentit ses talons se dérober et la faire trébucher sur le sol. Son postérieur en prit un coup et son gâteau, lui, effectua un salto arrière qui le fit évidemment atterrir sur le mauvais côté, là où la crème patissière ruisselait et se faisait désirer par les plus gourmands. La petite fraise qu'elle y avait apposée en guise de touche personnelle était aplatie et colorait d'un rouge rosi le carrelage soigneusement lavé. Et comme si cela ne suffisait pas à ses malheurs, elle se prit le plat qu'elle avait lâché précipitamment sur l'arrière de son crâne. Hurlant presque à la mort, elle poussa un cri strident qui réveilla probablement tout l'orphelinat, et ferait tressaillir de fureur le maniaque qui s'était introduit chez elle.
"RAAAAAAH HORREUR ET DAMNATION!!!"
Et pointant du doigt l'intrus en question d'un index tremblant, les yeux rougis par des larmes de douleur et de fureur, bien que la culpabilité y était aussi pour quelque chose, elle déclara avant que Den ne pique sa crise:
"Qu'es...qu'est-ce que..que que...tu...as FAIT!! Mes magasines de mode sont rangés! Comment je vais faire pour retrouver la dernière parution si tu les as rangé par couleur et par ordre alphabétique et non par date? Hein? Hein? Et puis, et puis, même que j'avais laissé ouverts la plupart d'entre eux exprès et...OUIIn ><"
Et la voilà qui se mit à geindre comme une enfant dont la poupée s'était faite coupée les cheveux par son abominable grand frère. S'essuyant exagérément les yeux desquels se mit à couler du mascara noir basané, elle renifla bruyamment. Elle avait beau être en colère, en fait, elle était absolument incapable d'haïr plus longtemps Den, parce que ce caprice ne durerait pas longtemps. Elle pleura quelques minutes la mort de son gâteau, sa lèvre inférieure tremblotant exagérément et ses mains portées au ciel (au plafond) comme pour prier un possible dieu de la sucrerie. Ô dieu de la gourmandise, ressuscite cette pauvre part de gâteau! v__v hm bref, je m'égare! Toutefois, malgré ses paroles brusques et sa voix enrouée par la déception et l'exapération, elle préservait une douceur et une délicatesse qui transparaissaient dans ses gestes.
"C'eeest vraiiiment trop iiinjuuuuuste!! "
Tandis que Calimero prenait possession de son corps, la part de gâteau semblait fondre et la crème s'étalait de plus en plus sur le sol, faisant probablement monter la moutarde au nez de Den. Tout n'était qu'une question de compte à rebours, et tôt ou tard, la bombe à retardement allait tout faire exploser autour d'elle si il s'agissait, ici, d'un maniaque colérique et incontrôlable dont l'unique flaque de crème pâtissière pourrait le faire entrer dans une rage folle.
Berry, elle, sanglotait toujours, bien que les pleurs s'atténuaient petit à petit, assise sur le sol, jambes en tailleur, mains camouflant son pauvre visage lamentablement démaquillé et rougi par les larmes. Pauvre cuisinière en herbe dont la création aura profité à tout le monde sauf à elle! Finalement, elle ne pourait éprouver aucune satisfaction et serait déchue d'un bonheur qu'elle aurait pu atteindre au moins une fois dans sa vie!
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Sujet: Re: The spring-cleaning [ FINI ] Ven 18 Avr - 22:52
Une jeune fille élégante entra, et une exclamation de surprise surgit de sa bouche. Den rougit jusqu’aux oreilles. Il resta là, un gant jaune collé sur le chiffon et l’autre tenant le flacon. Ne bougeant plus. Il sentait une boule remonter dans sa gorge. La honte l’envahissait à grands pas. La demoiselle avança un pied dans la chambre. Den tendit la main vers elle...Trop tard. Ses talons l’entraînèrent dans une danse endiablée. Den remarqua alors ce qu’elle tenait en main : Une pâtisserie. La fille s’étala par terre, sur les fesses. Den oublia toute honte et suivit des yeux le vol du gâteau, la bouche grande ouverte. Ce dernier tourna sur lui-même et atterrit en plein milieu de la pièce, sur le sol, maintenant immaculé de sucre, de crème et de rouge fraise. Den resta consterné, les yeux rivés sur le gâteau explosé. Il ne sembla même pas remarquer le plateau qui retomba lui, sur la tête de la demoiselle. Mais cette dernière à ce coup, poussa un cri qui fit trembler les murs de la chambre.
Berry : RAAAAAAH HORREUR ET DAMNATION!!!
Den sembla enfin se rappeler de sa présence. Il se retourna vers elle, dans un regard noir. Cette dernière pointa son doigt tremblant vers lui, les yeux pleins de larmes. Den la regarda méchamment.
*Quoi ?! Ne me dis pas que tu vas m’accuser aussi ! Crétine.*
Berry : Qu'es...qu'est-ce que..que que...tu...as FAIT!! Mes magasines de mode sont rangés! Comment je vais faire pour retrouver la dernière parution si tu les as rangé par couleur et par ordre alphabétique et non par date? Hein? Hein? Et puis, et puis, même que j'avais laissé ouverts la plupart d'entre eux exprès et...OUIIn ><
Den abandonna quelques instants sa colère. C’est vrai. Il aurait été plus logique, et bien plus malin de la part de Den, de prendre en compte la date dans son rangement. Den regarda dans le vide comme si il avait fait la faute la plus grave de sa vie. Que quelqu’un d’aussi niais que cette fille lui annonce quelque chose d’aussi logique l’anéantissait. La fille s’était mise à pleurer comme une enfant, dans son caprice. Den leva les yeux au ciel.
*Cette fille à l’air totalement débile. Ils ont du se tromper en la mettant ici.*
La fille s’essuya les yeux comme elle pu, étalant mille fois plus son maquillage sur son visage. Den eut un sourire moqueur, mais se passa de commentaires. Elle continua son caprice pendant quelques minutes, exagérant mouvements de-ci de-là. Pendant ce temps, Den s’était assit sur la chaise où il était debout il y’a quelques instants, accoudé sur ses genoux, une main sur la joue, et l’autre en train d’enrouler les perles de ses colliers entre ses doigts, passablement ennuyé de cette rencontre. La fille parlait parfois toute seule, mais Den ne dit pas un mot, en espérant qu’elle le laisserait partir en paix après son caprice car, pour le moment, assise ainsi devant la porte, il ne pouvait pas vraiment partir. Il regarda le gâteau, et essaya tant bien que mal de garder son calme, en serrant le poing sur ses colliers. La pâtisserie s’étalait de plus en plus, comme si il fallait absolument qu’elle continue à salir le sol, juste pour attiser la colère de Den. Il avait passé environ deux heures dans cette stupide chambre. Et cette...crétine arrivait là, ne le remerciait surtout pas, détruisait son nettoyage avec son gâteau, se mettait à chougner par terre, et comble du luxe, elle l’accusait pratiquement de tout ce qui arrivait. Den ferma les yeux, prêt à exploser à la moindre remarque. Et la fille continuait ses sanglots inutiles. Den lui aurait bien lancé un sourire sadique comme il savait bien faire, mais elle ne le regarderait sûrement pas. Il aurait pu aussi tout aussi bien l’achever avec une réplique bien méchante, mais elle serait sûrement trop occupée dans ses sanglots pour s’occuper de lui. Alors Den opta pour une méthode qui, à ce genre de filles, ferait bien mal. Il posa un genou à terre, devant elle. Cette dernière semblait trop occupée dans sa mélancolie pour le remarquer. Dans ses gants en plastiques, il ramassa doucement tout ce qu’il pouvait du gâteau. Il se leva, lui lança un sourire sadique qu’elle pu apercevoir nettement, et il lui lança le gâteau en pleine figure. Forcément, à moins d’un mètre d’elle, ça ne loupa pas. Elle se le reçu en pleine face. Elle arrêta net ses paroles idiotes et ses pleurnicheries inutiles. Den, assez fier de son coup, s’assit sur le lit et passa sa main sur un pli. Puis il l’a regarda, et explosa de rire.
Dernière édition par Den le Lun 18 Aoû - 0:27, édité 5 fois
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Sujet: Re: The spring-cleaning [ FINI ] Dim 20 Avr - 10:39
Notre princesse pourrie gâtée continuait de pleurer exagérément, ses petons élégamment vêtus de Converses (que je déteste) qu'elle adorait et avait acheté en réduction dans un magasin très côté. Elle reniflait bruyamment et au plus elle chouinait, plus les larmes coulaient abondamment, ce qui n'arrêterait pas le caprice d'aussitôt. Pendant ce temps, le maniaque aux gants jaunes, qui avait largement rougi de l'intrusion de Berry la fixait intensément, essayant par tous les moyens de la contrarier. Le silence était tonitruant autour d'eux, mais en revanche, les pleurs de notre petite baie, professionnelle de la cuisine, brisaient instantanément le charme du calme qui les encerclait. De part et d'autre de là, la chambre de Berry et d'une autre orpheline appelée Linda, était parfaitement bien rangée. L'adulte aurait pu tout de même remarquer que, hormis le désordre qu'il avait causé dans ses magasines en voulant bien faire, il avait effectué un travail très rigoureux. Peut-être que plus tard il deviendrait l'homme de ménage le plus célèbre du monde, mais en attendant, la moindre des choses aurait été de le remercier. Alors, continuant de pleurer et le voyant approcher lentement mais sûrement d'elle, elle l'aperçut en train de nettoyer le gâteau comme elle le pensait et entrouvrant la bouche dans le but de le remercier, elle sentit un contact très désagréable sur sa figure. Sa vue fut soudainement obscurcie par de la crème pâtissière et elle sentit le goût de la fraise parsemer ses pétales de rose désormais pincés. Les morceaux de sa ravissante pâtisserie s'écoulèrent avec viscosité sur son adorable faciès, et la racine de ses cheveux, aux alentours de son front ainsi que sur ses tempes, était imbibée de sucre. En la regardant de plus près, Den aurait pu remarquer ses poings se serrer très nerveusement, en sachant que personne n'avait vu une Berry très en colère. Mais l'adolescent semblait trop amusé pour apercevoir la moutarde monter au nez de la demoiselle, puisqu'il s'esclaffait délibérément sans faire gaffe au coeur si fragile d'une petite baie.
Alors que précédemment les pleurs de Berry étaient la seule chose rompant le silence, ce fut l'éclat de rire sentencieux de Den qui fut à l'origine de l'énervement si brute et si soudain de celle dont on disait que l'étourderie pouvait devenir assassine. Courageusement, elle se releva en tentant de ne pas se casser la figure pour la énième fois et, adoptant une démarche robotisée, ses épaules crispées et ses poings solidement fermés, elle grommela une injure incompréhensible dans sa barbe. Maintenant en face de Den, elle avait parcouru moins de la moitié de la pièce sans se blesser d'une quelconque manière. Et si son corps était encore en bon état, son coeur, lui en revanche, était brisé à l'idée de se remémorer la chute de sa part de gâteau. Non loin de là, des enfants plus jeunes qu'eux montraient le bout de leur nez , et observaient la scène d'un regard badin et impatient. Certains trépignaient à l'idée de voir une Berry plus euphorique que jamais, vengeresse comme elle ne l'avait jamais été. Et pour toute réponse à cette provocation d'une puérilité incommensurable, elle passa presque sensuellement sa main sur son propre visage, ôtant de sa peau joliment colorée un peu de crème, pour l'étaler exagérément sur les habits de Den, sans omettre le visage qu'elle se fit un plaisir de tartiner.
Les épieurs commencèrent à pouffer de rire, se retenant d'éclater comme des bulles de savon. Berry ne s'arrêta pas là et continua d'étaler consciencieusement et avec application la crème pâtissière. Elle utilisa la fraise précédemment utilisée pour finaliser la pâtisserie, et avec une imagination sans pareil, usa de la texture du fruit en le pressant entre ses doigts et en imprégna les mèches de cheveux du garçon avec ce qu'elle en avait retiré.
"Alors la p'tite fée du logis, tu trouves comment ce relookage?"
Et elle acheva son plan foireux en riant de manière diabolique, vous savez comme ce "mouhaha" qui vous octroyait des frissons et dressait vos cheveux sur la tête. Et bien c'était exactement pareil, Berry, tournant odieusement le dos à celui qui avait perturbé son milieu de vie, croisa ses bras et ricana comme ce n'était pas permis. Ses épaules tressautaient au rythme de son rire épanoui, gorge déployée, dents toutes découvertes et ses yeux à deux doigts de sortir de leurs orbites. Pourtant, la situation n'était en rien amusante puisqu'elle n'était qu'une vengeance sordide et immature! Elle n'avait pas été plus pertinente que Den, probablement plus jeune qu'elle, en suivant sa bêtise. Et pourtant, elle continuait de rire en s'éloignant par précaution de l'adolescent, s'attendant à s'en prendre plein la figure. Et lui faisant de nouveau face pour ne pas paraitre lâche et ne pas déclarer forfait, elle déclara un sourire béat sur les lèvres:
"La prochaine fois, il faut demander la permission. Et puis, je ne vois pas pourquoi tu viens te mêler de ce qui ne te regarde pas! Libre à Linda et moi de vivre dans un désordre total! A force, ma voisine de chambre s'y fait, et toi tu passes par là comme si de rien n'était! Et après, lorsque rien ne va comme tu l'espérais et que tu perds le contrôle de la situation, tu t'énerves et alors que tu es en tort depuis le début, tu te permets de me tartiner le visage de crème pâtissière. En sachant que c'est moi qui l'avais confectionné avec amûûûr et dévotion!"
Et perdant de nouveau son sérieux, sa bouche toute souriante se déformant pour devenir attristante et crispée à souhait, sa lèvre inférieure tremblota, Berry ramenant ses mains contre son coeur comme pour attirer la compassion de son prochain. En fait, elle se fichait pas mal de ce que pouvait penser son interlocuteur qu'elle pouvait considérer comme un ennemi, car après tout, elle n'avait en tête que son gâteau dont tout le monde s'était délecté. Et reprenant l'expression de la fillette n'ayant pas eu ce qu'elle voulait, la crème pâtissière recouvrant toujours une partie de son visage, des larmes salées vinrent se mêler à la substance sucrée. Et un gémissement exprimant toute la misère du monde surprit l'assemblée qui continuait de guetter la scène, d'un air plus ou moins persifleur:
"Tuuuu eees cruuueeelll! ASSASSIN DE PATISSERIIIIE! ><"
Pour toute réponse à l'immobilité temporaire de Den, elle s'appropria l'un des tas de magasines soigneusement rangés par le maniaque, et balança sauvagement la pile en sa direction, la plupart des livres atterrissant non loin de son visage, comme si tout avait été calculé pour l'offenser sans le blesser. Les poings toujours serrés comme un enfant n'ayant pas eu la sucette qu'il aurait aimé que sa mère lui achète au supermarché, elle laissa éclater des larmes de rage et d'exaspération, donnant à la scène un aspect comique, en plus du teint de son visage qui commençait à rougir sous tant d'énervement. La rigolade fut générale du côté des épieurs...
Dernière édition par Berry le Ven 1 Aoû - 16:42, édité 1 fois
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Sujet: Re: The spring-cleaning [ FINI ] Dim 27 Avr - 18:30
Le rire exagéré de Den retentissait dans toute la pièce, en raisonnant contre les murs. Il se tenait le ventre, plié en deux, comme si il n’avait jamais rien vu d’aussi drôle. La jeune fille pinça les lèvre, et se releva, en s’avançant dangereusement vers lui. Mais il l’ignora totalement, trop occupé à rire, comme pour se venger du caprice qu’elle lui avait fait subir, quelques instants auparavant. La demoiselle fit un effort pour ne pas se blesser en traversant la pièce, en serrant les poings, dans une colère encore jamais vue sur son visage. Den entendait non loin de là, des voix enfantines. A priori, des gamins qui venaient s’amuser de la scène, parce qu’ils n’avaient rien d’autre à faire. Den, agacé par cette venue, cessa de rire. Il daigna enfin regarder Berry, qui passa sa main sur son propre visage presque sensuellement, pour provoquer Den qui lui, fronça les sourcils pour toute réponse. Elle dégagea de son visage une noisette de crème, qu’elle dirigea vers Den qui n’eut pas le temps de réagir. Elle l’étala sur le haut en lin de Den, en étalant bien tout ce qu’elle pu, et dirigea sa main vers son visage, où elle étala encore une couche. Den écarquilla les yeux, mais ne pu rien faire, totalement choqué. Son haut ! Son magnifique haut rayé, qu’il aimait tant ! Den regarda alternativement son haut, puis Berry, consterné, comme si elle avait fait la connerie du siècle, un sacrilège impardonnable. Les gamins à la porte pouffèrent, ce qui énerva d’autant plus Den. Berry elle, continuait sa petite cuisine sur lui, comme si c’était tout naturel. Pour finir, la cerise sur le gâteau, elle prit la fraise qui coulait sur son visage, et la pressa dans les cheveux de Den, en shampouinant de ses fines mains les doux cheveux de Den à présent immaculé de fraise.
Berry : Alors la p'tite fée du logis, tu trouves comment ce relookage?
Den se retint de hurler, et décolla le fruit qu’elle avait finit par coller dans ses cheveux. La jeune fille se retourna, les bras croisés, et rigola de manière diabolique. Den la regarda, en se demandant si la fille qui était entrée tout à l’heure était la même folle qui lui avait refait une beauté. L’immaturité dont les orphelins étaient entrain de faire preuve dépassait l’imagination. Den se calma à cette pensée, car il ne fallait surtout pas qu’il s’énerve. Il fit tout son possible pour ne pas penser à ses habits et ses cheveux, et retira sa couronne, en l’essuyant avec sa manche du mieux qu’il put. La diablesse se retourna, et ses lèvres s’étirèrent en un sourire béat.
Berry : La prochaine fois, il faut demander la permission. Et puis, je ne vois pas pourquoi tu viens te mêler de ce qui ne te regarde pas! Libre à Linda et moi de vivre dans un désordre total! A force, ma voisine de chambre s'y fait, et toi tu passes par là comme si de rien n'était! Et après, lorsque rien ne va comme tu l'espérais et que tu perds le contrôle de la situation, tu t'énerves et alors que tu es en tort depuis le début, tu te permets de me tartiner le visage de crème pâtissière. En sachant que c'est moi qui l'avais confectionné avec amûûûr et dévotion!
Certes, il n’aurait pas du s’en mêler. Mais le fait qu’elle ne reconnaisse toujours pas que malgré tout, son rangement était d’une perfection à toute épreuve le sciait. Et son gâteau ! Ce n’était qu’un gâteau après tout, elle en ferait un millier d’autres ! Son gâteau valait-il le magnifique haut en lin de Den ? Certainement pas, non. Alors cette fille...Cette...Peste, elle allait le payer cher. Oh oui. Mais Den attendait le bon moment. La fille perdit son sérieux, comme si elle s’était assez vengée et qu’il était temps de redevenir stupide. Sa bouche se déforma en une moue triste, la lèvre tremblotante, Berry ramena ses mains contre son coeur, avec une expression de petite fifille. Elle espérait peut-être lui faire pitié, mais la crème lui coulant toujours sur le visage, elle n’était pas en très bonne posture. Elle sortit un gémissement digne de ce nom.
Berry : Tuuuu eees cruuueeelll! ASSASSIN DE PATISSERIIIIE! ><
Den la regarda, dépité. Il trouvait cette scène tellement ridicule, qu’il en avait perdu la voix. La jeune fille prit en main un des tas de magasines pourtant si bien rangés, et les lança sauvagement vers Den, de façon à l’offenser, mais ne pas le blesser. Puis elle laissa éclater des larmes rageuses, sous un teint rougit par exaspération. Les petits gamins explosèrent de rire. Den enserra sa couronne, terriblement en colère. Un rictus sadique se dessina finalement sur son visage, et les coins de ses lèvres s’étendirent. Il passa une main très provocante sur son visage, sûrement plus que celle de Berry, et enleva une bonne partie de la crème, puis il laissa glisser ses doigts à sa bouche, et une fine langue glissa sur son index, en fermant les yeux. Enfin, il leva les yeux vers Berry, d’un air sadique, en serrant les dents.
Den : Il ne vaut pas mon haut.
Il serra les points, prêt à exploser au moindre débordement. Les épieurs se calmèrent. Un silence pesant s’installa dans la pièce. Den essuya son visage dans les draps blancs, ainsi que ses cheveux. Il ramassa un magasine, un des derniers en dates, un rictus constant sur les lèvres. Il aurait été bien plus mature, et plus sage, de partir maintenant, et de reconnaître sa défaite. Seulement voilà, Den n’était ni mature, ni quelqu’un de sage. Il avait passé son enfance seul, alors après tout, quitte à passer encore des années seul, il ne comptait pas se laisser faire. Il sembla soudainement perdre son calme habituel. C’est d’une voix forte, presque en criant qu’il répéta.
Den : Il ne valait pas mon haut !
Il serra les poings, tremblant de colère, et se calma soudain, en regardant le magasine, il reprit son sourire sadique, puis s’allongea sur le lit, en croisant les jambes. Il reposa lentement sa couronne sur ses cheveux, et installa sa tête sur l’oreiller. Il feuilleta le magasine sans y faire attention, et s’arrêta sur une page, celle ou le magasine était ouvert, quand il était entré. Une illumination se sentit dans son regard, et il respira lentement. Il prit délicatement la page entre ses doigts, et regarda la page en souriant.
Den : Excuse-toi.
La jeune fille ne bougea plus, et Den sentit un agacement profond monter en lui. Il perdit son sourire.
Den : Excuse-toi !!! Ou je déchire cette page !
Peut-être allait-il trop loin. Peut-être devrait-il se calmer. Mais Den était comme possédé, et ne s’arrêtait plus. Son enfance ne l’avait pas aidé à comprendre les autres, et personne ne l’avait aidé en arrivant ici. Après tout, ce n’était que justice.
Dernière édition par Den le Lun 18 Aoû - 0:35, édité 1 fois
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Sujet: Re: The spring-cleaning [ FINI ] Mer 7 Mai - 17:19
La guerre était donc déclarée! Très bien, il l'avait cherché le petiot. En le voyant s'asseoir comme un pacha sur SON lit, alors qu'il aurait très bien pu confondre par inadvertance avec celui de Linda, Berry se sentit pousser des ailes. Des ailes d'un rouge profondément caractériel et colérique, qui n'avait en rien une quelconque cohérence avec l'amour et la passion qu'elle éprouvait pour ses pâtisseries préparées avec dévotion. Certes, elles auraient pu être évoquées, mais rien ne l'importait plus que son intimité qui, actuellement, était violée par un morveux qui n'en démordait pas. Tel un chien enragé, il ne lâchait pas sa part de viande et férocement, il y plantait ses canines acérées, prêtes à tarauder n'importe quelle matière. En le voyant faire, croisant lascivement ses jambes, ses paluches collantes et recouvertes de sucre parcourant sans gêne les pages de ses magasines de beauté, elle fulmina secrètement de rage. Cependant, elle tentait vainement de garder son calme, arborant un air impassible. Toutefois, les pincements compulsifs de ses lèvres et la récurrence de ce dernier geste la trahissaient inévitablement. Elle ne pouvait pas nier que l'attitude de Den l'échauffait profondément, et que si aucune loi n'existait, elle l'aurait à coup sûr exterminé et saigné comme on abattrait un porc. D'accord, elle n'était pas forcément méchante, puisque quelques minutes après ce conflit, elle oublierait tout et recommencerait à zéro. Mais pour l'instant présent, elle n'arrivait même pas à estimer le taux de fureur qui montait progressivement en elle comme la moutarde qui montait au nez. Tout s'échauffait en elle, et son pauvre petit coeur battait la chamade jusqu"à éclater en mille petits cristaux dans ses poumons. Sa cage thoracique se retrouvait soulevée à intervalles irréguliers, démontrant encore une fois son énervement et son acharnement à trouver une solution à son problème.
"Mes pâtisseries valent LARGEMENT plus que ton haut tout moche! Il est démodé! C'est à se demander si tu te contemples au moins une fois dans la glace! D'ailleurs, ta présomption et ton attitude de petit morveux impénitent montrent à quel point tu es puissamment ignorant. Peut-être même que c'est un petit chinois payé avec une ridicule pièce de monnaie qui te l'a tricoté ton haut! Alors que moi, je sais faire quelque chose de mes mains et je ne me contente pas de traduire bêtement des magasines pour le plaisir! Derrière un mot étranger peut se cacher tout pleins de significations! D'abord!"
Puis, tirant capricieusement la langue, faisant preuve d'une immaturité débordante de candeur, elle déclara sans plus tarder sur un ton tout mielleux, avec un arrière goût de menace:
"Maintenant, s'il te plaît, rends-moi ce livre! Allons, sois raisonnable!"
Berry ne se doutait pas que tous ces efforts étaient vains, et que personne ne pourrait satisfaire ses demandes, aussi futiles étaient-elles. Elle était juste bonne à cuisiner pour les autres, à faire plaisir et à sourire, rire nerveusement parce qu'elle dissimulait l'adulte au grand coeur qu'elle était. Même si son immaturité était omniprésente dans son profil psychologique, certains avaient su déceler en elle un peu d'humanité et de normalité. Il suffisait juste de la connaitre dans des circonstances qui vous permettraient peut-être de la comprendre, tout en parlant posément avec elle. Quand on y pensait, c'était tout ou rien avec ce tourbillon d'innocence et d'insolence, faussement ignorant et sacrément fantasque. En plus de cela, elle possédait un réalisme que beaucoup n'avaient pas, trop dépassés par des rêves irréalisables ou inexistants puisqu'ils n'existaient que dans les songes d'enfants. Toutefois, malgré son esprit quelques fois tranchant à cause de cette légère dose de réalisme, elle n'avait jamais pris grand plaisir à briser les fantasmes des plus jeunes. Elle leur vouait un certain respect, sans pour autant les admirer. Quand bien même si elle était constamment optimiste, ce n'était pas pour autant qu'elle était assez idiote pour vénérer le premier venu.
Pendant ce temps, les autres orphelins observaient avec grand intérêt la scène. A croire qu'ils n'avaient rien à faire de leur journée! Ce qui était difficile à croire pour des surdoués de leur envergure! Berry avait envie de leur demander pourquoi est-ce qu'ils n'allaient pas jouer dehors ou préparer leurs prochaines interrogations écrites? Peut-être que ça aérerait leurs esprits actuellement embrumés par l'idoitie de nos deux protagonistes. Ils n'arrêtaient pas de se regarder en chien de faïence, essayant de cerner les intentions de l'autre tout en les anticipant. C'était difficile à croire, mais les circonstances avaient le don d'amuser notre chère et tendre orpheline qui portait le nom d'une baie. Non pas qu'elle prenait plaisir à se chamailler, mais cela signifiait que sa solitude s'en retrouverait brisée de nouveau.
"Quoiqu'il en soit, si tu es un vilain garçon, j'appelle Breath'-choute, et elle te dira comment est-ce que l'on traîte les jolies jeunes filles comme nous! Non mais! Cependant, je dois avouer qu'en prenant du recul, tu as fait du bon travail! J'aimerais bien t'engager une fois par semaine, et je te paierai avec une partie de l'argent de poche que me donnera Roger! Hein? Hein? Tu veux bieen? Ma p'tite fée du logis! J't'achèterai un costume de bonne! Une soubrette peut-êêêêtre?"
Une fois de plus passée du coq à l'âne, elle imaginait parfaitement le corps fluet et la frêle carrure du jeune homme vêtu d'une ravissante robe à dentelles. Elle éprouvait une certaine jouissance à le visualiser ainsi, bien que cela était d'un grotesque abracadabrant. Et en entendant le mot "soubrette" qui prenait tout son sens, les autres orphelins se mirent à ricaner, observant tour à tour les deux protagonistes. L'une venant de quitter la majorité pour entrer dans le monde des grands, l'autre nageant entre deux eaux, celle de l'enfance et celle de l'adolescence. Décidément, elle avait vraiment envie de le ridiculiser, mais pas par méchanceté, uniquement parce que cela serait amusant.
"Owiii!!! Ca roxerait du poneeyyy!!! Une belle soubrette en dentelles qui te cintrerait bien la taille et te mettrait en valeur! On ornerait aussi ta couronne de dentelles! Ouais ça le ferait! Et on ajouterait des petites strass, par-ci par là..."
La description de son projet progressant jusqu'à arriver au paroxysme du ridicule, Berry s'approchait de plus en plus de Den, le menaçant de le déguiser en rose bonbon, quitte à porter la honte avec lui. L'opprobre, ça la connaissait, mais ce serait une nouvelle expérience à tenter! A moins que Near ne se porte nouvellement volontaire afin d'essayer un nouveau vêtement en échange de quoi Berry lui achèterait de nouveaux jouets. Mouais! Et pendant qu'elle mijotait tranquillement son plan à voix haute, elle arracha des mains de Den son magasine, se risquant à déchirer une partie de la page qu'il tenait entre ses doigts tout collants. Le reste resta collé sur les mains de l'adolescent à la couronne, qui fascinait autant qu'il agaçait.
"Tin tiiiiiinnn!!!! Mon magasine Gala a été retrouvé! A mwaaa les people!!"
Certo, certo...
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Sujet: Re: The spring-cleaning [ FINI ] Sam 17 Mai - 13:54
Mais la jeune fille ne semblait pas vouloir capituler. Elle s’exclama à la limite de l’explosion ces phrases.
Berry : Mes pâtisseries valent LARGEMENT plus que ton haut tout moche! Il est démodé! C'est à se demander si tu te contemples au moins une fois dans la glace! D'ailleurs, ta présomption et ton attitude de petit morveux impénitent montrent à quel point tu es puissamment ignorant. Peut-être même que c'est un petit chinois payé avec une ridicule pièce de monnaie qui te l'a tricoté ton haut! Alors que moi, je sais faire quelque chose de mes mains et je ne me contente pas de traduire bêtement des magasines pour le plaisir! Derrière un mot étranger peut se cacher tout pleins de significations! D'abord!"
Quoi !? Mais qui était-elle pour dire ça ?! Son haut valait mille fois plus que ces vielles pâtisseries de grand-mère qu’on trouvait dans toutes les boulangeries de campagne ! Et le petit morveux, elle savait ce qu’il lui disait ? En tout cas elle n’allait pas tarder à le savoir ! Cette impertinente, imbécile, et totalement dénuée de raison l’énervait décidément au plus haut point. Den retourna finalement un regard vaniteux vers la fille. Cette dernière lui tira odieusement la langue avec une immaturité inimaginable, puis reprit plus doucement, mais en le menaçant à moitié.
Berry : Maintenant, s'il te plaît, rends-moi ce livre! Allons, sois raisonnable!
Den ne comptait absolument pas lui rendre. En fait, il ne l’écoutait plus du tout, et était entrain de se demander si le plus méchant serait de jeter son magasine tel un vieux chiffon par la fenêtre, ou bien d’en déchirer les pages, les unes après les autres, sous son nez. Cette dernière proposition lui plaisait excessivement, alors il lâcha un ricanement pour lui-même. Il semblait être très plongé dans son petit rire sadique, aussi il ne sembla même plus remarquer les autres imbéciles d’orphelins qui observaient la scène avec un intérêt un peu trop particulier. Décidément, il y avait beaucoup de gens qui n’avaient rien à faire dans cet orphelinat. Den fut coupé dans ses pensées sadiques par la voix désagréable de la jeune fille qui semblait ne pas vouloir montrer à quel point Den était le plus intelligent des deux. Ce dernier soupira avant qu’elle ne s’engage dans un flot de paroles inutile.
Berry : Quoi qu'il en soit, si tu es un vilain garçon, j'appelle Breath'-choute, et elle te dira comment est-ce que l'on traite les jolies jeunes filles comme nous! Non mais! Cependant, je dois avouer qu'en prenant du recul, tu as fait du bon travail! J'aimerais bien t'engager une fois par semaine, et je te paierai avec une partie de l'argent de poche que me donnera Roger! Hein? Hein? Tu veux bieen? Ma p'tite fée du logis! J't'achèterai un costume de bonne! Une soubrette peut-êêêêtre?
Breath’-choute ?! Den manqua d’exploser de rire mais se retint en regardant ailleurs, la main devant la bouche. Il aurait bien voulu voir la tête de ce cher martien si la jeune fille l’appellerait ainsi. Et puis, il doutait vraiment que Breathless soit du genre à venir à la rescousse de quelqu’un. Pourtant, il ne connaissait pas du tout la relation de ces deux filles. Mais ça devait être drôle à voir.
En tout cas, qu’on se paye de sa tête ainsi ne ravissait Den en aucun cas. Il avait l’impression qu’il y’avait toujours un imbécile dans cet orphelinat qui le prendrait pour une fille ou un travesti. C’était assez frustrant. En fait, Den se faisait à beaucoup de choses, mais ça, il ne pouvait pas. Et puis…Il ne ressemblait en aucun cas à une fille ! Il était très viril, et vraiment masculin ! Et… Den soupira. Il se redisait souvent la même chose et ça en devenait presque agaçant. De toutes façons, ses pensées ne changeraient certainement pas l’avis des autres. La jeune fille immature en face de lui avait certainement décrété qu’elle ne l’avait pas encore assez agacée, aussi elle reprit sur le même sujet.
Berry : Owiii!!! Ca roxerait du poneeyyy!!! Une belle soubrette en dentelles qui te cintrerait bien la taille et te mettrait en valeur! On ornerait aussi ta couronne de dentelles! Ouais ça le ferait! Et on ajouterait des petits strass, par-ci par là.
Den serra les poings. Ne pas lui en coller une surtout, rester calme… Mais pour qui elle se prenait celle-là ?!!! Avec ses airs d’imbécile heureuse et…Et on ne touchait pas à sa couronne ! Il allait lui faire bouffer de la dentelle oui.
Il essayait de garder son calme du mieux qu’il pouvait mais cette…fille ! Elle faisait tout, absolument TOUT pour le mettre à bout. Den sembla vouloir exploser d’un coup, l’attraper et lui dire tout ce qu’il pensait d’elle, mais les choses se déroulèrent autrement. Berry se mit soudainement à parler toute seule et tout ce dont Den retint fut les mots « déguiser en rose bonbon ». Il prit alors très peur et se colla contre le mur. Le « monstre » arriva dangereusement vers sa direction, et ne faisant plus très attention au magasine elle l’arracha pratiquement des fines mains de Den. Une ou deux pages restèrent collées à ses mains. Il s’en débarrassa rapidement en les frottant contre les draps, mais la jeune fille ne s’en soucia nullement. Elle brandit le magasine devant elle, toute fière.
Berry : Tin tiiiiiinnn!!!! Mon magasine Gala a été retrouvé! A mwaaa les people!!
Que fallait-il faire à présent ? Il restait encore quelques solutions. Il pouvait très bien jeter Berry par la fenêtre avec le magasine, mais cela risquerait de lui attirer quelques problèmes. Il pouvait tout aussi bien balancer tout ce qu’il pouvait de la chambre par cette fenêtre, [ oui, la fenêtre lui plaisait bien ] mais il passerait tout au plus pour un enragé. Il restait encore la solution de balancer par la fenêtre les petits imbéciles au pas de la porte, mais il n’avait pas très envie de leur courir après. En bref, la fenêtre devenait plus un inconvénient qu’un avantage. Den regarda la fenêtre avec un air de compassion du style « je te comprends ma vielle », puis il retourna la tête vers la jeune fille triomphante. Finalement, il allait la prendre par les sentiments. Du moins, il pouvait essayer, car cette jeune fille avait l’air bien assez ignorante pour se faire avoir.
Den remit sa mèche en arrière délicatement, [ sachant qu’elle allait lui retomber sur l’œil dans la minute qui suivait ] et se leva debout, sur le lit. Il fit une courbette.
Den : Je te prie de m’excuser, je n’avais pas compris !
Il descendit du lit, un grand sourire sur les lèvres. Puis il s’approcha de la jeune fille qui ne semblait plus comprendre ce qu’il se passait. Il jeta un regard noir et remplit de haine aux épieurs du pas de la porte, puis retourna son gentil sourire vers Berry. Il posa sa propre main sur son cœur et regarda au ciel.
Den : Mais je peux te comprendre… Il est vraiment très difficile de résister à un charme, à des yeux si beaux, à des traits si fins tels que les miens. En réalité, tu es amoureuse de moi, c’est cela ?!
Puis il se retint de rire discrètement, et tourna sur lui-même en fredonnant. Enfin il l’a fixa, dans les yeux. Et soudain, son regard changea, et un sourire sadique se dessina très clairement sur ses lèvres.
Den : Parce qu’en fait, me voir en soubrette…[ il se pencha plus vers elle pour que les gamins n’entendent pas ] Ça t’excite, hein ?
Puis comme si il ne s’était rien passé, il se rassit tranquillement sur le lit juste derrière, et lui envoya un baiser d'un signe de main.
[ Edit by Lust : Den, évite les paraphrases s'il te plait <.< ]
Dernière édition par Den le Sam 31 Mai - 12:59, édité 1 fois
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Sujet: Re: The spring-cleaning [ FINI ] Sam 31 Mai - 11:46
Peu après que Berry n'ai récupéré le magasine de people, Den était resté silencieux, cogitant apparemment sur le sort qu'il allait réserver à Berry. En ce qui concernait la petite baie, pleine d'innocence et de sérénité, elle sautillait de joie, serrant contre sa maigre poitrine son ouvrage, qui ne pouvait pas vraiment être qualifié comme tel. Certes, il était constitué de pages illustrées à l"aide de photographies de célébrités, dont la demoiselle se délectait secrètement. Mais ce livre n'avait rien d'intellectuel, hormis quelques petites recettes pour être plus rayonnante et, par conséquent, plaire aux personnes qui vous entouraient. Le problème était que l'adulte ne tenait pas réellement à plaire à quiconque. Elle se trouvait suffisamment superficielle, alors pourquoi rajouter une couche de maquillage, si c'était pour montrer davantage sa stupidité et son ignorance? Cela n'avait absolument aucun intérêt!
En attendant, Den réfléchissait. Pendant ce temps, les autres orphelins observaient la scène avec attention, leurs babines retroussées comme celles de chiens enragés dont la bave coulait abondamment de chaque côté de leurs bouches. Comme ils appréciaient les potins de l’orphelinat au point d’espionner leurs principaux acteurs inlassablement durant des heures ! Berry fut admirative en les surprenant en train de se cacher dans la pénombre du couloir, tandis qu’à l’extérieur, le ciel s’assombrissait. Une épaisse couche de nuages commençait à s’accumuler de part et d’autre dans la voûte céleste, et notre pineupe fut désolée de constater ce phénomène fortement déplaisant. Elle préférait jouir de la rayonnante lumière de l’astre d’or, plutôt que de risquer de se mouiller les cheveux en combattant un épais rideau de pluie. Saviez-vous qu’en Angleterre on ne disait pas « pleuvoir des cordes » mais « pleuvoir des chiens et des chats » ? En se concentrant sur cette unique pensée, elle se demanda quelle cohérence il y avait entre le fait de voir des chiens et des chats tomber du ciel, et la pluie uniquement constituée de ficelles aquatiques elles-mêmes constituées de plusieurs gouttes d’eau. Méditant activement sur cette interrogation TRES existentielle susceptible de changer le monde entier, elle se fit surprendre par les comportements imprévisibles de Den. Si la demoiselle avait subitement décroché de la situation, les orphelins épieurs et suspicieux compte tenu des intentions de l’homme à la couronne, n’avaient pas détaché leurs yeux des protagonistes. Den passait du coq à l’âne, de charybde en scilla, enfin comme vous voulez ! Il modifiait continuellement ses tactiques, que ce soit en amadouant Berry ou l’humiliant jusqu’à la faire ramper d’opprobre à ses pieds. Une chose est sûre, celle qu’il s’apprêtait à utiliser signifiait emprunter un terrain glissant et cela sans qu’il le sache.
En effet, La petite baie aimait être couverte d’éloges, que ce soit sur son physique ou sur son mode de pensée. Enfin, autant avouer qu’elle était plus récompensée par son apparence très sophistiquée que par son cerveau dénué d’une quelconque matière grise. Et le pire c’était qu’elle était belle et bien présente, dans un orphelinat conçu dans le but d’accueillir des enfants aux capacités intellectuelles abracadabrantes. Elle était comme un OVNI au milieu d’eux, et en la présence de Den, il arrivait qu’elle se sente plus ou moins ridicule mais elle n’osait jamais se l’avouer, trop portée dans le feu de l’action. Et puis, ça amuserait peut-être l’adolescent à la couronne et els flagorneries continueraient de s’accumuler comme un faix sur ses épaules. Elle porterait ce boulet jusqu’à la fin de ses jours, dans ses souvenirs, dans ses peurs les plus profondes et secrètes. Il était hors de question qu’elle se montre fragile, dénudée d’une quelconque force de caractère. Cependant, en entendant les si belles paroles de Den, elle ne pouvait que fléchir sous ce don de séduction qui en fait, n’était en rien une prouesse d’éloquence. Bien au contraire, puisque le damoiseau avait déclaré tout ce qu’il ne fallait pas avouer sous les yeux pétillants de joie d’une hystérique en manque d’affection, d’intelligence et surtout de maturité. Chaque sonorité qu’elle entendait était à présent une bénédiction. Malgré ses vêtements qui lui collaient à la peau à cause du sucre qui les tâchait, elle joignit joyeusement ses mains, ses doigts s’entrelaçant comme deux fleurs se rapprochant au rythme d’une brise matinale et apaisante. L’esprit léger et son don de réflexion en mode stand by, elle ne réfléchit pas et se jeta dans la gueule du loup :
« Ooooh ! Tu me trouves donc belle à croquer, mignonne, sexy, sensuelle, charmante, affreusement intelligente, intéressante, attirante, splendide, sublime, magnifique, idéale, même que je t’évoque les fantasmes les plus fous, craquante, irrésistible…… …… »
Et bien d’autres adjectifs qui la qualifiaient tantôt bien, tantôt maladroitement car tout n’était pas vrai dans ces jardins qu’elle se lançait toute seule, tandis que les autres orphelins persistaient à ricaner. Sardoniques et doués d’une étonnante perspicacité, ils comprirent rapidement le piège de Den sans prendre le temps d’avertir Berry de la supercherie. Peut-être comprendrait-elle toute seule, et elle fut d’autant plus alertée par la dernière réplique de l’adolescent, beaucoup trop gonflée et présomptueuse pour ne pas être de la comédie. Partie dans son élan, Berry eut un doute, alors qu’une sonnette d’alarme retentit dans son esprit. Malgré son inattention, sa conscience lui ordonnait de ne pas se précipiter, de réfléchir avant d’agir, car cet enfant avait décidément quelque chose de faux. De toute façon, tout sonnait faux comme un do que l’on essaierait d’introduire dans une partition. La Baie mit un temps à comprendre que tout ceci n’était pas erroné, que ses impressions dégageaient quelque chose de bien fondé. Mais elle était partagée entre l’idée d’accepter les flatteries pour se rassurer, et celle de réagir et lui mettre une bonne baigne dans la figure. La deuxième option pouvait sauver sa réputation de dégénérée incapable de discerner la vérité de la fausseté. Et la première l’enfoncerait six pieds sous terre. Pourquoi ne pas faire un mix des deux tant que l’on y était ?
Gracieuse mais malingre dans ces circonstances, elle s’approcha de Den en se pavanant exagérément. Il l’avait cherché ? Et bien il ne serait pas déçu. Si la pertinence de la demoiselle était limitée, les frontières de son imagination, en revanche, étaient quasiment inexistantes. Pour vous donner une idée de ce qui allait se passer dans un futur proche, je pourrais décrire notre adulte de 19 ans en train de s’approcher à pas de félin du lit. Lentement, elle l’escalada pour y atterrir à quatre pattes dessus, cette position donnant un aspect obscène à la scène qui fit fuir quelques uns des épieurs, et en attira d’autres, plus enclins à assister à une scène aussi aguicheuse. Den avait fait une erreur en lui envoyant un foudroyant baiser de sa main droite, celui-ci prenant son envol dans les airs pour atterrir sur des lèvres rosies par un gloss de luxe. Elle s’avança, son bassin se mouvant avec une sensualité apparente, qui se manifestait rarement chez la demoiselle, puisque sa candeur et son insouciance prédominaient. Il est important aussi de rappeler sa maladresse, qui aurait pu octroyer une incorrigible balourdise à ses gestes. Au lieu de cela, on avait à faire à une lionne enragée, une tigresse pleine de charme qui, toutefois, n’avait pas que cet atout dans son sac. Elle connaissait la psychologie masculine par cœur à force de se faire rabrouer par les mâles dominants. En la présence de certains, elle avait su deviner les faiblesses de cette catégorie emplie de failles en tout genre. Le genou droit, puis le genou gauche, l’un et l’autre prenant les devants chacun son tour pour porter le poids de son corps auprès de Den, dont les jambes étaient confortablement tendues sur les couvertures. Berry les chevaucha avec une souplesse inhabituelle de sa part. Les orphelins avaient des yeux ronds comme des billes, goûtant à une partie de ce péché que l’on appelait la séduction, le charme, consistant à éveiller les sens de l’autre pour le faire sortir de ses gonds. Den allait-il se laisser prendre au jeu ou comprendrait-il que ce n’était ni plus ni moins qu’un piège ? Berry rapprocha ses formes plus ou moins généreuses du buste du jeune homme, l’enlaçant et caressant sa nuque à l’aide de gestes circulaires. De là où elle se trouvait, elle pouvait sentir l’odeur du sucre parsemer la chevelure du jeune homme, sa peau douce comme celle d’un bébé, laissant dans son regard apparaître une lueur d’agacement tandis que dans le sien régnaient la malice et la perfidie. Derrière ses airs de petite fille stupide pouvait se dénicher une personne visiblement malsaine mais qui en fait, n’était en rien une catin dénuée de savoir-vivre. Ses actes montraient juste un souhait : celui de fermer le clapet de Den une bonne fois pour toute.
« Oh oui Den-chou, si tu savais comme cette vision me stimule ! J’en suis toute frétillante de bonheur, à l’idée de voir ton corps se pavaner dans une telle tenue, ta langue mutine caressant furtivement ta lèvre inférieure, invitant à visiter les prémices d’un plaisir qui m’est encore inconnu. »
Achevant son petit manège, elle clôtura ce court monologue, ses lèvres effleurant celles de Den, son souffle dénichant une échappatoire entre ses pétales de rose. Sa respiration n’était nullement saccadée, Berry était tout à fait calme, ce qui pouvait porter à confusion.
Invité
Sujet: Re: The spring-cleaning [ FINI ] Mer 4 Juin - 16:00
La jeune fille sembla d’abord tomber dans le panneau et commença par se faire des éloges toute seule. Den n’avait jamais rien vu de tel. Ou la demoiselle était dotée d’un fort narcissisme qu’elle avait bien caché, ou alors elle était entrain de se prendre d’elle-même dans le piège tissé soigneusement par les doigts habiles de Den. Les orphelins à la porte ricanèrent de toutes leurs dents, ce qui indiqua très clairement au jeune garçon que Berry était totalement prise dans sa perfide supercherie. Il ne vint pas un seul instant aux pensées de Den que ce qu’il était entrain de faire était d’une immaturité à toute épreuve. Sur ses lèvres se forma un sourire clairement satisfait, et il regarda ses ongles, afin d’achever la demoiselle à petit feu. La laisser faire, et agir, mais lentement, histoire de bien s’amuser.
Il attendit un peu, mais Berry semblait être en profonde réflexion. Den soupira. Puisque la jeune fille ne semblait pas se décider à bouger plus que ça, il décida de faire une petite sieste en attendant et se rallongea comme un pacha sur le lit de la demoiselle. Puis il croisa les jambes, et glissa ses mains derrière sa tête, avant de regarder d’un œil distrait le plafond blanc qui se dressait devant ses pupilles fatiguées par les nuits blanches qu’il passait depuis qu’il était arrivé ici.
Finalement, la jeune fille décida d’approcher, mais Den fit mine de ne s’intéresser qu’à la poussière qu’il avait oublié au plafond et ne lui jeta aucun regard. En réalité, c’était tout le contraire. Il observait attentivement dans son champ de vision ce que la demoiselle était entrain de concocter. Cette dernière s’approchait dangereusement de lui, en prenant des poses bien avantageuses. Den se demanda ce qu’elle cherchait à faire mais décida d’encore la laisser faire, et de la prendre dans son propre piège. Den ne put s’empêcher d’écarquiller légèrement les yeux lorsque la jeune fille se glissa sur son lit, à pas de félin, pour finir à quatre pattes devant Den qui n’eut d’autre choix que de la regarder.
Maintenant, imaginez vous seulement que quelqu’un débarquerait à ce moment de notre histoire. Une jeune fille à quatre pattes sur un lit, devant un garçon bien efféminé qui écarquille les yeux en faisant son possible pour ne pas rougir, je peux vous dire que cela vous donnera un aspect un peu obscène à cette scène qui avait pourtant commencé par un simple petit ménage de printemps.
Justement, la nature de chacun des épieurs fut révélée à cette tournure de la scène. Certains partaient, ayant peur de la prochaine action qui se déroulerait, et d’autres s’empressait d’appeler leurs amis pour qu’il observent avec attention, en se demandant chacun pour soi si ils allaient apprendre quelque chose de la scène pour leurs relations futures. [ XD ]
Den siffla un « pathétique » assez discret en les regardant de haut, mais fut ramené à la situation bien rapidement par la jeune fille qui s’avança vers lui avec une sensualité poussée au plus haut point, en ondulant son bassin au rythme de ses mouvements. Le jeune garçon recula légèrement en arrière, mais la demoiselle continuait, elle s’avança tant et si bien qu’elle chevaucha les jambes de Den avec une certaine souplesse inhabituelle de sa part. Le garçon ne pouvait rien faire d’autre que la regarder se mouvoir en essayant de garder l’expression la plus neutre qu’il soit.
Il fallait qu’il reste calme, surtout. Il était évident que la jeune fille ne faisait pas ça par pur plaisir, mais plutôt par pur embêtement, pour ne pas dire une grossièreté. Elle faisait ce petit manège juste pour le faire sortir de ses gonds, pour qu’il s’énerve, lorsqu’il serait à bout. Et si il s’énervait, il allait perdre la face. Il fallait qu’il trouve un moyen de riposter, et rapidement, sinon, il n’allait pas tenir le coup. Il ressentait quelque chose de bizarre qui le gênait et lui serrait le ventre. Cette situation était insoutenable, il fallait qu’il reprenne le dessus.
Malheureusement pour lui, la jeune demoiselle qui jusqu’à présent lui exposait sa poitrine sous les yeux ne semblait pas vouloir s’arrêter là. Elle se mit à enlacer le jeune garçon et lui caresser la nuque tout aussi sensuellement qu’elle s’était approchée de lui. Quand à ce dernier, il ne pouvait même plus bouger, totalement statufié. Toutes ses pensées s’embrouillaient dans son cerveau, et il ne pouvait plus réfléchir correctement. Il ne put même pas la pousser pour avoir les idées claires, et se contenta de lui lancer un regard noir remplit d’agacement. La jeune fille, elle, gardait un air malicieux complété par un regard perfide, et continua son petit jeu, l’air de rien.
Si vous pensez que cette situation insoutenable pour le pauvre jeune homme était la pire qu’il ait pu subir de la journée, et bien je peux vous dire que ce n’était pas finit. La jeune fille qui semblait avoir changé de personnalité au fil des minutes arrêta ses caresses et ses enlacements si dérangeants, et se mit à parler en regardant dans les yeux le jeune garçon qu’elle surplombait.
Berry : Oh oui Den-chou, si tu savais comme cette vision me stimule ! J’en suis toute frétillante de bonheur, à l’idée de voir ton corps se pavaner dans une telle tenue, ta langue mutine caressant furtivement ta lèvre inférieure, invitant à visiter les prémices d’un plaisir qui m’est encore inconnu.
Den serra les dents, en se demandant si il allait finalement lui exploser la tête au lieu de garder son calme. Il n’eut rien le temps de répliquer que la jeune fille se rapprocha de lui, et le garçon ne put que sentir la respiration saccadée de la demoiselle avant que ses lèvres sucrées n’effleurent les siennes.
Den ne put encore une fois que rester bloqué devant la jeune fille. Il écarquilla finalement les yeux, se rendant compte de ce qu’il venait de se passer. Elle l’avait pratiquement…Embrassé. Il ne put que regarder dans le vide d’un air qui n’en disait pas long. Puis il regarda Berry qui avait l’air de prendre un air de gagnante. Finalement, il soupira et la fixa dans les yeux. Maintenant, il fallait qu’il réagisse vite, si il ne voulait pas perdre la face. Il devait se concentrer. Réfléchir, mais surtout, ne pas perdre son calme.
Quand aux orphelins à la porte, ce fut l’exclamation générale. Exclamations qui divergeaient encore, selon les personnalités de ce public. Den cru qu’il allait se lever et en cogner un contre le mur lorsqu’ils commencèrent leurs petits commentaires assoiffés de potins chuchotés les uns aux autres, mais se ravisa au dernier moment.
Il retourna son regard vers la jeune fille. Que fallait-il faire maintenant ? Il n’en savait rien. Il connaissait les règles de savoir-vivre un peu trop par cœur pour les oublier. Seulement, là, il fallait feindre de ne pas les connaître pour gagner. Den était un peu trop immature pour s’en aller maintenant et laisser Berry sur cette dernière action. Il ne pouvait pas, c’était au dessus de ses forces. Alors, il décida d’improviser. A présent, il ne savait ni si la demoiselle avait compris son plan, ni si elle-même en avait un. Vraiment, il n’était pas bien avancé. Il jeta furtivement un regard aux gamins à l’entrée, et soudain sourit lentement, d’un air malicieux qui paraissait de trop suspect. Puis il caressa la joue de la jeune fille qui se trouvait toujours au dessus de lui.
Den : Je m’en doutais bien. Tu ne peux résister à mon charme, n’est-ce pas, je te comprends.
Puis il se releva un peu à l’aide de ses deux mains et approcha de sa main droite le menton de la jeune fille vers lui. Toujours avec sourire, il approcha soudainement ses lèvres de celles de Berry et déposa un baiser sur ses lèvres, avant de lui parler d’une voix sensuelle et presque chuchotée. Il lui dit qu'elle n'était pas si mal non plus et qu'il était certain que la soubrette lui irait mieux qu'à lui. Puis soudainement Den se releva du lit et leva les bras au ciel en rigolant un peu. Puis il resta de dos durant quelques secondes et porta sa main à sa bouche discrètement.
*Je viens de l’embrasser. Pourquoi est-ce que j’ai fais ça ?! Quel plan ! Et cette phrase après, pourquoi je l’ais dite!?*
Puis il rougit jusqu’aux oreilles, et fit mine de tousser -pas très discrètement-. Enfin il se retourna, et sourit à Berry qui était à présent assise sur le lit pour lui lancer un « je méditais » pas très convainquant. Finalement, il dirigea son regard vers les orphelins à la porte qui avaient l’air choqués pas la scène précédente. Il sourit encore plus, et se planta devant les orphelins, en se demandant si il allait les frapper avant d’essayer une quelconque conversation, mais finalement, leva un index pointé vers le ciel avant de s’adresser à eux.
Den : Hu hu, je ne sais pas vous, mais moi, j’ai hâte de voir la suite !
Les enfants se regardèrent furtivement en se demandant si il fallait rire ou pleurer à ce que Den venait de dire, puis finalement acquiescèrent de la tête. Et Den reprit, mais porta une main sur ses lèvres étirées en un sourire plus qu’amusé et presque malsain.
Den : Surtout que…Viennent les cochonneries ! Hu hu hu !
Une première petite fille partit en courant, les larmes aux yeux, en disant qu’elle ne voulait pas voir ça, puis un autre la suivit lentement. Après un sourire sadique tiré par Den, tous partirent, sauf un petit qui semblait bien décidé à lui tenir tête. Den le regarda de haut, puis finalement se pencha vers lui.
Den : Tu veux un baiser aussi, c’est ça ?
Le petit écarquilla deux yeux ronds et partit en marchant, mais quand il vit Den faire mine de lui courir après, il s’éloigna en courant. Den finit par rigoler fortement, assez content de son petit effet, puis il se retourna vers Berry qui semblait avoir perdu son sourire. Den lui, sourit d’autant plus. Il s’assit à côté d’elle sur le lit et lui caressa les cheveux.
Den : Oh, tu en veux encore ?
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Sujet: Re: The spring-cleaning [ FINI ] Dim 22 Juin - 10:33
Le petit manège de la baie semblait porter ses fruits, puisque Den ne semblait plus mesurer les conséquences de ses propres actes. Il avait beau se comporter comme un pacha qui avait le contrôle de la situation, il était à peu près sûr et certain qu’il perdait ses moyens, incapable de savoir ce qui serait bon ou mauvais pour la suite des évènements. Ses yeux évitaient comme ils le pouvaient le regard perçant et séducteur de Berry. Cette dernière après avoir effleuré les lèvres de son adversaire, semblait avoir suscité chez lui des pulsions qui le poussaient à aller toujours plus loin, sans même se préoccuper de l’image qu’il reflétait devant les autres orphelins. Tant Berry était connue pour sa personnalité fantasque et farfelue, tant celle de Den était méconnue et prêtait à confusion dans le cas présent. On se mettait à forger une opinion fixe sur le jeune homme efféminé, se donnant le statut de roi parce que monsieur portait une couronne en plastique sur la tête. Riant secrètement de sa bêtise et de son immaturité, Berry le laissa faire, observant scrupuleusement chacun de ses faits et gestes. Elle demeurait silencieuse, taciturne, ses lèvres n’esquissant aucun sourire digne de ce nom. L’adulte était impassible en tout point, comme un cœur de pierre impossible à briser en mille morceaux. Elle prenait les choses en main, continuait de se jouer de lui sans une once de pitié, parce qu’elle n’avait rien à perdre étant donné que la réputation qu’on lui avait donnée était déjà toute faite. Elle n’avait plus qu’à respecter les critères avec lesquels on la qualifiait de greluche impénitente vivant dans son univers fashion et rose bonbon.
Cependant, Den ne se laissa pas démonter et après avoir décrété de lui-même qu’elle le trouvait irrésistible, Berry arqua un sourcil, se satisfaisant de cette réponse purement dénuée de raisonnement logique. Vue comme elle se fichait de lui, comment pouvait-il être sûr de cela ? Etait-ce pour se rassurer ? A moins qu’elle ait enfin trouvé plus stupide qu’elle ? Allez savoir. Son petit sourire moqueur disparut soudainement lorsqu’il s’approcha de plus bel, s’engageant dans un baiser. Un baiser, certes, mais qui n’en n’était pas réellement un étant donné qu’il n’y avait eu aucun contact digne de ce nom. Quand je parle de contact, je sous-entends évidemment le baiser pur. Personne ne voit de quoi je parle ? Hé bien nous allons voir cela directement. Le laissant partir dans son délire, Berry réceptionna le baiser sans sentir un quelconque frisson de stimulation parcourir son corps. Pourquoi une telle absence de sensation ? Pour la simple et bonne raison que Den ne ferait pas un bon petit ami et qu’il n’avait nullement la maîtrise pour faire ce genre de choses avec plus âgé que lui. Et se mettre à la hauteur d’un adulte qui serait, en revanche, capable de faire plaisir à Berry était un tantinet prématuré et définitivement présomptueux. Le voilà qui partit dans un ricanement presque inaudible, camouflant parfaitement son malaise si soudain et mortel. Pour créer une sorte de diversion, il alla s’attaquer aux orphelins en les avertissant qu’il risquait d’y avoir des évènements plutôt obscènes par la suite. Cette remarque provoqua chez certains une peur inimaginable qui les fit s’en aller en courant. Et il n’y eut qu’un seul téméraire pour se préoccuper de ce qui allait réellement se passer après cela. Néanmoins, Den ne l’entendit pas de cette oreille et l’éjecta sec en l’effrayant avec une facilité déconcertante. Après quoi, il reporta son attention sur Berry pensant que cette dernière en voudrait encore. A ce moment là, un sourire plus que narquois souilla la beauté naturelle de l’adulte.
« Ca ? Un baiser ? Tu rigoles j’espère ?! Tu ne sais pas ce qu’est un baiser dans ce cas là. Et tu te crois plus intelligent que les autres, Roi des Pâquerettes ? »
Se levant furtivement du lit, elle avança à pas de félin de Den, sa taille étant un peu plus avantageuse que celle de son vis à vis. Lui adressant un regard plein de reproches et de flagornerie, elle continua son avancée sans se préoccuper de la bienséance d’un éventuel public. Si personne ne voulait être choqué, personne ne devait venir à moins d’avoir des séquelles psychologiques considérables et difficilement corrigibles.
« Je vais te montrer ce qu’est un baiser, my dear. »
Sans prévenir, elle plaqua sa main contre le torse de Den et refermant la porte derrière lui, le plaqua violemment contre cette dernière. Ce petit jeu avait assez duré à son goût, mais étrangement, elle ne s’en lassait pas parce qu’elle savait pertinemment qu’elle n’avait rien d’autre à faire, et que passer le plus clair de son temps à apprendre la vie à Den était plus jouissif. Rapprochant de nouveau son visage du sien, elle lui prodigua un baiser certes, mais un baiser sensuel qui ne consistait pas seulement à déposer un bisou à proprement parlé mais à connaître l’autre par cœur. Ainsi, Den pouvait sentir la langue de la demoiselle s’immiscer en lui et caresser son palais, s’attaquant ensuite à la sienne pour entamer en sa compagnie une valse lente et lascive, langoureuse et faussement passionnelle puisqu’elle n’était en rien la démonstration d’un amour sincère et durable. Il l’avait cherché ? Très bien. N’avait-il pas ce qu’il voulait maintenant ? Toutefois, ce ne fut pas pour autant qu’elle abandonna, et elle continua son acte fou et démesuré qui pourrait lui coûter cher. Elle sentait un corps plus jeune que lui non loin du sien, et la respiration de son interlocuteur trahissait une éventuelle nervosité galvanisée par cette querelle qui n’en finissait pas. Achevant son baiser et constatant que le silence prédominait après cela, elle lui susurra à l’oreille :
« Ca y est ? Tu te sens irrésistible maintenant ? »
Et acheva de le crisper en posant, par taquinerie, un bisou sur sa joue droite, encore imprégnée de sucre. Elle en cueillit la substance à l’aide d’une langue mutine et rebelle, qui ne cherchait pas midi à quatorze heures et allait droit sur sa cible, tel un scorpion bien décidé à vous injecter son venin.
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Sujet: Re: The spring-cleaning [ FINI ] Jeu 31 Juil - 23:50
A la remarque de Den, l’impassibilité de la demoiselle se transforma en un sourire railleur, d’où on sentit facilement la moquerie venir.
Berry : Ça ? Un baiser ? Tu rigoles j’espère ?! Tu ne sais pas ce qu’est un baiser dans ce cas là. Et tu te crois plus intelligent que les autres, Roi des Pâquerettes ?
Le sourire de Den, lui, par contre, se transforma en une expression de frustration intense. Son visage laissa apparaitre une lassitude totale, faisant comme si ce qu’elle venait de dire était la dernière chose qui pouvait l’intéresser. A l’évidence, Den n’avait apprit à être mature que dans les mauvaises situations. Parce que pour l’instant, on ne pouvait pas vraiment dire qu’il avait réagit en adulte. Leur petit jeu continuait, encore et encore, parce qu’il ne voulait pas perdre. Et bien qu’il savait aller trop loin, il ne s’en souciait pas le moins du monde parce que gagner était pour l'instant tout ce qui comptait.
La jeune fille le coupa sans trop attendre dans ses pensées. Elle se leva sobrement et avança dans des pas sensuels qui n’indiquaient vraiment rien de bon. Den recula d’un pas, par réflexe défensif, ne connaissant que trop peu Berry pour savoir sa prochaine offensive. La demoiselle ayant certainement vu sa réaction, continua d’autant plus son avancée en lançant un regard insolent saupoudré d’une moquerie bien visible. Den haussa un sourcil, et n’eut pas le temps d’une réaction quelconque que la jeune fille reprit ses paroles sur un ton plus taquin que jamais.
Berry : Je vais te montrer ce qu’est un baiser, my dear.
Den n’eut que le temps d’écarquiller les yeux rien qu’en imaginant jusqu’ou Berry était capable d’aller, car cette dernière plaqua sa main sur le torse du jeune garçon à la couronne et referma la porte derrière lui, avant de le coller brutalement contre cette dernière. Den plissa les yeux sous le choc, et les rouvrit sans avoir le temps de réaliser ce que Berry comptait faire. La demoiselle avait déjà rapproché son visage du sien, et aucune sortie n’était envisageable. Den se contenta d’écarquiller plus encore les yeux lorsque les lèvres de la jeune fille se collèrent aux siennes, et un clignement de cils indiqua qu’il était probablement plus gêné qu’étonné lorsque la langue de la narquoise jeune fille s’introduisit dans sa bouche, comme un inconnu qui se serait invité à une fête. [ vive la métaphore XD ] Après tout, ne l’avait-il pas cherché ? Je ne saurais vous le dire moi-même. Vous savez, il y a des choses que même la créatrice de son personnage ne peut savoir. Connaissez-vous tout de vos enfants, vous ? J’en doute fort… Mais passons, il semblerait que je me sois égarée. La langue de la jeune fille était donc partie à l’encontre de celle de Den pour une danse sensuelle et surprenante, pourtant dénuée d’amour. Un jeu, rien de plus. En y repensant, Den dirait lui-même avoir été idiot. Du moins, il le penserait, parce qu’il n’irait jamais l’avouer au monde. Comprenez, sa fierté en prendrait un coup. Néanmoins, le baiser qui semblait ne pas en finir laissait le temps à Den de réfléchir à une feinte pour la suite. Ou bien c’est ce qu’il aurait aimé nous faire croire, car je ne pense pas qu’il eut été en position de réfléchir correctement. Sans sentiment, peut-être…Mais cela n’empêchait pas une gêne bien visible dans les yeux du jeune « prince d’argent ». Et puis d’abord, c’était quoi cette sensation étrange qui lui faisait un truc bizarre? Il n’en savait que trop rien. La sensation était vraiment trop indécise pour la décrypter, alors…A quoi bon se tortiller avec ça ? Aucune raison, vraiment.
La demoiselle finalement se décida à laisser respirer Den et acheva son baiser. Ce dernier baissa la tête vers le sol, n’ayant pas encore réalisé ce qu’il venait de se passer. Berry ne s’éloigna pas pour autant. Le corps toujours collé contre celui du jeune garçon, elle rapprocha ses lèvres de son oreille pour lui murmurer ces mots.
Berry : Ça y est ? Tu te sens irrésistible maintenant ?
Den releva la tête, et la demoiselle déposa un bisou sur sa joue encore sucrée, avant de glisser sa langue sur la douce substance. Cette fois l’humidité de la langue de Berry sembla mettre un terme à l’inattention de Den qui retomba sur terre d’un seul coup. Il écarquilla les yeux, et encore coincé par Berry, ne put que rougir devant les yeux de la demoiselle qui devait être bien contente de son petit effet. Den encore le rouge aux joues, soudainement pointa du doigt la demoiselle, et cligna une nouvelle fois des yeux par surprise.
Den : Waaaaaah ! Tu m’as embrassé !...Pourquoi ?!
La réponse, il l’a connaissait. En fait, cette question, cette réaction même, n’avait pas lieu d’être. Alors pourquoi ? Pourquoi, vous voulez savoir, hein ?! Je ne le dirais pas ! Non, restons sérieux. Pour être franche, Den était dans l’impossibilité d’avoir une réaction correcte. Il n’avait pas eut le temps d’y réfléchir, et l’improvisation n’était pas son fort, voila tout. Soudain, il abaissa son doigt, et le rouge qu’il avait aux joues s’estompa. Il avait comprit quelque chose. En réalité, Berry avait gagné. Parce qu’il ne comptait pas aller plus loin. Quel changement curieux, me direz-vous ! A cause de quoi ? Et bien, à cause de la sensation étrange qu’il avait ressentit lors du baiser. Ça pour être étrange, ça l’était. Quelque chose lui disait que cette sensation qu’il n’avait jamais ressentit auparavant n’allait pas réapparaître de si tôt, et il avait besoin d’y réfléchir sans être gêné constamment.
Soudain Den se saisit de la main droite de la jeune fille, et la fit tourner de façon à ce qu’elle se retrouve à son tour contre la porte. Puis Den s’éloigna de deux pas, et enleva sa couronne à la manière d’un gentleman de l’époque qui enlèverait un chapeau, pour faire une révérence. Il se releva, son visage orné d’un sourire radieux, puis il réajusta sa couronne sur sa tête, et envoya un baiser de sa main à la jeune fille:
Den : Hay hay darling…You are the winner!
Etrange. Très étrange, n’est-ce pas ? Je serais tenté de dire que Den avait fait preuve, pour une fois, d’une once de maturité, mais laisser gagner quelqu’un ainsi n’était pas dans son genre. Même absolument pas. Que cela cachait-il ? Peut-être nous le saurions un jour, et peut-être pas…Qui sait…Néanmoins, le jeune garçon s’approcha de Berry et enleva un morceau de gâteau qui était encore dans les fins cheveux bruns de cette dernière, puis se rapprocha de son visage en souriant.
Den : A last kiss, maybe?
Mais il n’en fit rien, et alla s’asseoir sur le lit de cette dernière en rigolant des paroles du genre « Joke, jokeee… » Puis il se saisit d’un magasine de la jeune fille et le lit en essayant de comprendre en quoi il pouvait être intéressant.
[ Gomen pour le retard >< Lol, Den s’est mis soudainement à parler anglais ! XD Etrange, étrange. Troublé? ]
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Sujet: Re: The spring-cleaning [ FINI ] Ven 1 Aoû - 16:07
Tout s’était passé en un rien de temps, et il en avait fallu peu à Berry pour que celle-ci se lance dans un acte qui, de toute évidence, lui ressemblait. Après tout, n’était-elle pas celle que l’on qualifiait d’égarée de par ses tenues extravagantes et exagérément excentriques, et sa personnalité qui sortait de l’ordinaire et qui n’en était que plus méprisée ? De toute évidence, elle était fière de son coup, et elle ne manqua pas de le montrer en esquissant un sourire qui incurva au maximum ses lèvres, maintenant recouvertes d’un sucre qui lui piquait l’extrémité de la langue. Il y avait toujours cet arrière-goût gouleyant pour l’enthousiasmer, et lui évoquer des visions pleines d’onirisme et de candeur. Elle se sentait bien actuellement, parce qu’elle savait que pour une fois, elle avait le plein contrôle de la situation. Là, debout devant un enfant qui se laissa glisser contre le mur pour atterrir lourdement sur son séant. Puis, constatant que la situation était trop extrême pour lui, Den réagit d’une manière qui ne lui était pas commune, et qui suscita chez Berry un amusement certain. Ainsi, elle se mit à ricaner lorsqu’il lui demanda le pourquoi du comment, au sujet de ce baiser expert et déroutant, qui par son imprévision s’en était trouvé atterri comme un cheveu sur la soupe. Cependant, l’adulte ne cesserait jamais de croire que l’adolescent l’avait bien cherché, et que tout cela n’était que le résultat d’une curiosité et d’une immaturité encore trop peu freinés pour être contrôlés. Mais en repensant à tout le mal qu’elle s’était donné pour le remettre dans le droit chemin, elle croisa les bras et jugea bon de le laisser réfléchir par lui-même, ce qu’il sembla faire durant quelques minutes.
En effet, peu après cela, le rouge de ses joues s’estompa subitement, et son regard récemment abasourdi se rendurcit. Voilà, il venait de comprendre que Berry, la délurée, la superficielle, la fashion victim, venait de le réduire à néant et cela en remportant une petite victoire dont elle se délectait intimement. Comme quoi, elle n’était pas si stupide que cela, et si il pensait que la partie continuait encore, Berry quant à elle n’avait plus envie de jouer au chat et à la souris indéfiniment. En regardant sa petite montre sur laquelle se trouvaient une ou deux tâches de crème pâtissière, elle se rendit compte que les heures avaient avancé rapidement mine de rien, et que ce jeune homme avait su tuer son ennui jusqu’à l’achèvement de cette redoutable après-midi. Un autre sourire vit le jour, plus spontanée et moins enclin à véhiculer une certaine méchanceté. C’était tout le contraire, et elle n’était pas rancunière pour deux sous ! Elle savait être bonne joueuse, comme elle savait aussi ne pas remuer le couteau dans la plaie. Elle avait vaincu un point c’était tout, trêve de bavardages.
Néanmoins, elle n’eut pas tôt fait de se remettre de ses émotions qu’elle sentit son poignet se tordre sous une douloureuse étreinte, de la part de Den. L’adolescent la plaqua à son tour contre la porte, pour finalement reculer de deux pas et cela avec une prudence que Berry prit pour une injure. Empruntant une mine particulièrement boudeuse et comique de ce fait, sa bouche en cul-de-poule, elle grommela dans sa barbe :
« Hé, je pue pas quand même ! Bon, d’accord j’ai tout plein de crème pâtissière, mais toi aussi tu es répugnant ! Na ! »
Puis, elle l’aperçut en train d’effectuer une révérence pleine de grâce et d’originalité, du fait de la présence d’une couronne, à la place d’un chapeau haut-de-forme ou d’une gavroche typique des siècles passés. En ayant cette image en tête, elle pensa à cette époque où les femmes étaient encore respectées, et bien que leur rôle dans la société n’en était que plus diminué, elle pensait que la galanterie se perdait et prenait peu à peu conscience de l’inexistence du prince charmant qu’elle cherchait obstinément. Après tout, les contes de son enfance n’étaient que des histoires fantaisistes dont les personnages étaient impalpables, comme tout l’univers qui les entourait. Elle n’avait plus qu’à revoir son jugement sur beaucoup de choses, pour pouvoir avancer. Et pour obtenir un bel avenir, il lui fallait prévoir à l’avance un futur comme elle se l’imaginait, chose qui n’était pas facile. Surtout lorsque l’on atterrissait face à des personnes comme Den, quelque peu farfelues et pleines de manières qui nous laissent pantois. En observant le gamin à la couronne d’un peu plus près, notre petite baie des temps modernes perçut un profil plutôt féminin, et une tenue elle-même efféminée qui témoignait de cette majesté perçue il y a peu. Arquant étrangement un sourcil, elle se pinça la lèvre inférieure pour ne pas éclater de rire, puisqu’il se rapprocha ensuite d’elle afin d’ôter d’entre ses mèches brunes, les quelques morceaux de gâteau encore présents. Rougissante à cause d’un fou rire contenu, et non parce que ce geste possédait une grande ambivalence, elle souffla un bon coup lorsqu’il lui demanda un dernier baiser. Dans un rictus, la baie répondit sans une once d’hésitation :
« C’est c’la oui, et la marmotte elle emballe le chocolat dans le papier d’alu aussi hein ?! »
Finalement, Den n’en fit rien et se contenta de retourner de là où il venait, en allant s’asseoir sur l’arche de sommeil de la demoiselle. Berry, plus ou moins surprise de son soudain intérêt pour les magasines féminins, fut stupidement persuadée qu’il y avait réellement une partie refoulée et féminine qui logeait en lui. Son index frottant son menton, elle prit un regard particulièrement douteux, qui n’était en rien lubrique loin de là, mais qui dégageait quand même un petit quelque chose qui sonnait faux. Malheureusement pour lui, Den n’avait vraisemblablement pas remarqué cet air espiègle qui lui avait été adressé, et Berry ne manqua pas de le faire disparaître, lorsque l’adolescent posait des coups d’œil furtifs sur sa personne. Pendant qu’il feuilletait curieusement le magasine Gala, purement français, qu’elle avait commandé depuis son pays d’origine, elle fit les cent pas, commençant à réfléchir. Etait-ce possible ? Est-ce que Den était ce genre de personne ? Non, impossible ! Pour avoir osé l’embrasser, il ne pouvait pas avoir des tendances aussi élargies, à moins d’avoir l’âme d’un gigolo ? Quoique non, n’ayons pas un esprit étroit ! Chacun faisait ce qu’il voulait de son corps, et la liberté des rapports charnels était d’autant plus stimulante qu’elle violait les dures lois de la nature, que Berry trouvait très restrictives au passage. Et tout à coup, stoppant net ses pas, elle pointa triomphalement du doigt un Den tout innocent qui n’avait rien demandé de plus qu’un dernier baiser, et un peu de repos tout en feuilletant un magasine qui lui était totalement inconnu :
« Ha ha haaa !! Ca y est j'ai compris ! Je le savais ! Tu es un gay refoulé ! Le fait que tu t’intéresses aux magasines féminins en est une preuve ! Et ton obstination à vouloir un baiser de moi signifie que tu veux te persuader que tu n’en es pas un ! Bouhaha ! »
Et la voilà qui partit dans un délire tout à fait incompréhensible, tout droit sorti de son imagination qui, je le précise est cultivée par les nombreux romans à l’eau de rose qu’elle avait dévoré, en savourant les multiples rebondissements et trahisons, qui faisaient se déchirer les personnages principaux. Elle s’obstinait à le pointer d’un doigt sentencieux, qui donnait l’impression qu’être homosexuel était une faute en soi, alors que ce n’était pas du tout cela, le fond de la chose. Peut-être qu’au fond d’elle, Berry voulait que les chamailleries persistent et que tout continuent d’aller de bon train. Den l’amusait au plus haut point, avec son apparence faussement dandy qu’il voulait se donner en endossant le rôle du roi portant sa couronne. Et ornant son visage d’un regard sûr d’elle et empli d’une confiance déconcertante, elle s’approcha dangereusement de l’adolescent qui ne devait rien comprendre du tout, et lui arracha le magasine des mains.
« Wait a minute ! Voyons ! Pour toi, ce n’est pas un magasine comme cela qu’il te faut ! J’en ai un très bon à te montrer et qui, bien que français tout comme celui que tu tenais entre tes mains, peut être traduit par ta Berry adorée ! Ku ku ku ! »
Ce fut une Berry surexcitée et optimiste à l’idée de faire découvrir au pauvre Den des choses dont il n’était pas forcément au courant, qui s’en alla de l’autre côté de la chambre, fit une roulade spectaculaire en passant par le lit de Linda, pour se diriger vers un petit coffre. Il aurait pu contenir des jouets, mais dénué de motifs enfantins qui pourraient suggérer ce genre d’objets, l’adulte avait jugé meilleur de s’en servir pour entasser toutes les parutions des magasines qu’elle classait méthodiquement. Cependant, ceux qui se trouvaient dans ce coffre que l’on pourrait assimiler à la caverne d’Ali-Baba, étaient un peu spéciaux. D’ailleurs, Den serait la première personne à faire les frais d’une telle découverte qui pouvait soit le choquer, soit l’intimider ou dans le meilleur des cas, provoquer un intérêt jusqu’à présent insoupçonné. Ce fut ainsi que, d’un air victorieux, elle brandit devant un petit groupe d’orphelins qui passait par là, la dernière édition du magasine Têtu, lu par une communauté homosexuelle (ou hétéro si l’envie prendrait à certaines personnes de se captiver pour les potins gays ou saphiques).
« ET VOILAA !! LE magasine homo de référence ! »
Son grand sourire Colgate illuminant son faciès ridiculement peinturluré de crème pâtissière et de sucre, elle tenait entre ses mains un magasine à la couverture alléchante, puisqu’un jeune homme sibyllin à la carrure imposante et à la musculature sculptée, posait pour donnait un premier aperçu de ce que cet ouvrage bien spécial contenait. Et non loin derrière elle, ce furent des orphelins âgés de moins de dix ans qui la regardèrent, la bouche grande ouverte, leurs yeux prêts à sortir de leurs orbites. Une petite fille appartenant à la myriade d’élèves en laissa tomber le petit carnet et le stylo plume qu’elle tenait, tandis qu’un garçonnet en laissa chuter sa console de jeux portable. Le tout additionné, ce fut un vacarme assourdissant qui interrompit le pesant silence qui flotta au-dessus de tous les protagonistes.
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Sujet: Re: The spring-cleaning [ FINI ] Jeu 21 Aoû - 17:24
Den feuilleta donc le magasine en se demandant ou était l’intérêt de ce dernier. Tout était écrit en français, mais pas mal de textes contenaient des mots basiques, et il put les lire assez facilement. Il regarda abasourdit les nouvelles concernant des acteurs et des chanteurs censés être LES stars de référence, alors qu’il n’en avait jamais entendu parler. Il faut dire que question people, Den n’était pas très cultivé. Il connaissait tout au plus deux personnes, parce qu’il avait entendu des filles en parler dans le couloir, mais en réalité, il n’en avait rien à faire. Il trouvait ça totalement stupide de chercher les nouveautés sur des gens simplement parce qu’ils étaient « populaires », alors qu’il était peu probable même de les rencontrer un jour. Le rêve de rencontrer son idole était d’une stupidité à toute épreuve.
Pendant ce temps, Berry était en train de faire les cent pas, son index frottant son menton l’air de réfléchir intensément, peut-être même en exagérément. Den leva les yeux au ciel. Il s’apprêta à lui lancer un « fais gaffe, ta tête va exploser », mais la demoiselle coupa court à son élan, car elle s’arrêta. Elle semblait avoir comprit quelque chose. Elle se mit soudainement à le pointer du doigt. Den prit un de ses airs passablement agacé, en se demandant encore quelle idiotie la jeune fille allait inventer.
Berry : Ha ha haaa !! Ça y est j'ai compris ! Je le savais ! Tu es un gay refoulé ! Le fait que tu t’intéresses aux magasines féminins en est une preuve ! Et ton obstination à vouloir un baiser de moi signifie que tu veux te persuader que tu n’en es pas un ! Bouhaha !
Il ouvrit de grands yeux ronds. Si avec elle il pouvait bien s’attendre à tout, je peux vous dire qu’il ne s’attendait pas à ça, mais alors là, pas du tout ! Il n’était pas en colère, mais il ne comprenait même pas comment elle avait put déduire une chose pareille simplement parce qu’il feuilletait son magasine. Surtout que Den était quelqu’un de très masculin et très viril ! Il n’avait absolument, ABSOLUMENT rien de féminin. Non, rien du tout ! Vraiment, quelle idiote, cette fille…
Encore une fois, il l’a regarda d’un air étonné, sans rien dire. Pour le moment, il valait mieux qu’il évite de dire quoi que ce soit. Autant la laisser finir son délire incompréhensible, il le sentait. Si il essayait ne serait-ce qu’une seule objection, il se pouvait que la jeune fille devienne…Dangereuse…Certes, certes, elle paraissait gentille, mais ses réactions étaient tellement de plus en plus douteuses qu’on ne pouvait pas prévoir ses prochaines intentions. Il fallait être prudent, on ne savait pas à quoi s’attendre avec elle. Comme si un symbole « danger » entourait la jeune fille qui pointait toujours son doigt sur le garçon éberlué, Den ne bougea pas d’un pouce, le magasine encore sur les genoux, attendant une nouvelle bizarrerie à tout moment, se tenant prêt comme un soldat à encaisser n’importe quoi.
Un regard plein de confiance dans les yeux, la demoiselle s’approcha de Den qui sentit son alarme « danger en approche » s’activer. Néanmoins grâce à ses ordres précédents, il ne bougea pas d’un pouce, fixant la demoiselle d’un air qu’il voulait impassible à tout. Cette dernière arracha soudainement le magasine des mains de Den, qui, prêt à pire, se détendit soudainement. Si elle voulait récupérer son magasine après tout, c’était son droit, après tout, c’était le sien. Et puis, il avait commencé à comprendre que les bonnes manières n’étaient pas de coutume chez elle, alors, il n’en avait même rien à faire qu’elle ne lui ais pas demandé poliment. Une voix agaçante trancha son âme en deux pendant une seconde et demie.
Berry : Wait a minute ! Voyons ! Pour toi, ce n’est pas un magasine comme cela qu’il te faut ! J’en ai un très bon à te montrer et qui, bien que français tout comme celui que tu tenais entre tes mains, peut être traduit par ta Berry adorée ! Ku ku ku !
Den essuya de sa manche sa couronne, l’air ennuyé au plus haut point. Cependant quelques mots lui restèrent au travers de la gorge. « Ta Berry adorée »…Den fit une moue mauvaise, en espérant avoir mal entendu. De toute façon, il n’avait pas envie de répondre.
*Qu’elle sorte son magasine, qu’on en finisse…*
Le nettoyage intensif de sa couronne fut interrompu par le brandissement d’un magasine sous son nez. Den dévisagea alternativement la jeune fille, puis le magasine. Sur la couverture posait un jeune homme avec une carrure tout à fait respectable. Den haussa un sourcil à l’adresse de la jeune fille : Ça voulait dire quoi au juste ça ? Comme si elle avait lut dans ses pensées, la jeune fille s’empressa de répondre, rayonnante comme jamais.
Berry : ET VOILAA !! LE magasine homo de référence !
A la porte, un groupe d’enfant qui devait être là depuis pas trop longtemps laissèrent échapper un étonnement bien visible. Certains en laissèrent même tomber jeux et carnets. S’en suivit un silence de mort où la demoiselle avait l’air très fière d’elle, tandis que les enfants faisaient de grands yeux ébahis comme jamais. Le silence fut coupé par un fantastique bâillement de Den. Il s’étira puis finalement posa à nouveau son regard sur la jeune fille.
Den : T’es homophobe ?
La réaction de Den était tellement inappropriée que les enfants n’en furent que plus éberlués. Certains chuchotements se firent parmi l’assemblée. « Est-il vraiment gay ? » où encore « Ça fait peur cette réaction !!! » ou bien variante « J’ai faim ! On s’en va !? » Bref, que de conclusions hâtives digne des pauvres petites choses qu’ils étaient.
Den s’apprêta à repartir sur son ton cassant, lorsque Lolly se faufila à travers les gens pour entrer dans la chambre. A vrai dire, le Lolly habituel aurait été perturbant dans le sens ou il aurait été pour ainsi dire… Collant. Mais à vrai dire, ce n’était pas vraiment le petit garçon qu’on avait l’habitude de voir car il avait l’air de broyer du noir comme jamais. Tellement, que ça faisait presque peur.
Den : Ah…Lolly, ça v…
Lolly : Deny-chan…Est-ce que tu aime les cactus?...Réponds-moi.
Son ton était cassant. Den se demanda s’il valait mieux l’ignorer comme d’habitude, ou non. Puis il regarda si par hasard la peluche « Fluffy » qui était l’éternel compagnon de Lolly avait été volé, mais il trainait par terre, derrière le bras ballant du petit garçon qui avait l’air déboussolé. Den se décida finalement à tenter une réponse.
Den : Euh…Oui ?... [ un regard noir de la part de Lolly ]… OUI ! Oui oui, j’adore les cactus !
Soudainement, le petit garçon releva la tête d’un seul coup, son sourire rayonnant revenu sur son visage, comme si rien ne s’était jamais passé, puis il mit son lapin rose sur ses épaules, et reprit de sa petite voix enjouée habituelle.
Lolly : Tant mieux ! Parce que moi : J’adore les cactus ! <3 ♫Dans la vie, il y’a des cactus ! ♪
Et il se mit à chanter et à danser comme si rien avant ne s’était passé. Il se dandina en chantonnant une chanson sur les cactus tout à fait étrange. Tout le monde resta bouche bée en assistant à la scène. Den était totalement éberlué par le spectacle. Au bout de deux minutes de danse et de chanson, le petit garçon s’arrêta et fit un câlin à Den qui regardait dans le vide la bouche grande ouverte. Puis il se dirigea vers Berry, lui fit un câlin aussi, et reprit de sa jolie voix.
Lolly : Berry-chan, soit gentille avec Deny-chan s’il te plait. Il est saumon-bulle, mais il n’est pas méchant. ^o^ Sur ce, a cactus plus !
Puis il fit un signe de la main avant de s’éloigner de la chambre en chantonnant les cactus. S’en suivit un silence de mort où on entendait presque les mouches voler. Ou plutôt, ou on aurait put entendre les mouches voler si Den ne dégageait une si grande aura de nettoyage.
Grande Ovation : ♫ Les cactus – Jacques Dutronc ♪ xD
Invité
Sujet: Re: The spring-cleaning [ FINI ] Lun 1 Sep - 12:28
La réaction de Den était plus qu’inappropriée à en juger celle des orphelins qui tantôt s’intéressaient à la scène, tantôt se déconnectaient de la réalité pour répondre à des besoins corporelles comme la faim, la soif et autres phénomènes naturels. Certains en venaient à se demander si il était gay pour prétendre que Berry était homophobe. Peut-être lui reprochait-il cela parce qu’il l’était et qu’il se sentait offensé, par l’imposition d’un magazine gay sous son nez ? Allez savoir ! En tout cas, l’icône de la propreté était déboussolé et ne savait plus où donner de la tête, ce qui expliquait l’incohérence de ses réponses, aux questions qu’elle lui posait ou aux arguments qu’elle soumettait pour justifier sa sexualité. Certes, elle n’était pas Den pour savoir mieux que quiconque ce qu’il advenait de ses mœurs au fur et à mesure qu’il grandissait, mais il n’empêche que sa féminité apparente, ainsi que son obstination à vouloir perfectionner son baiser avec Berry le prouvaient. A moins qu’il n’éprouve une réelle attirance pour elle, mais dans ce cas là, elle le niait catégoriquement parce qu’elle préférait se conforter dans l’idée qu’il était gay. De toute évidence, la raison pour laquelle elle possédait des magasines à caractère homosexuels, était qu’elle tolérait entièrement ce phénomène très courant dans la société d’aujourd’hui. Elle ne supportait pas que l’on puisse blâmer les personnes dont la vision de l’amour est différente à un détail près seulement. C’était ce qu’elle appelait de la méchanceté gratuite et de l’irrespect, alors l’insulter d’homophobe était plus qu’un reproche pour elle, c’était un véritable châtiment. Elle n’eut pas tôt fait d’entendre cela qu’elle s’offusqua en le pointant exagérément du doigt, et cela sans une once d’hésitation. Elle ne le laisserait pas lui coller une étiquette comme les autres avaient pour habitude de faire, elle ne se laisserait pas manipuler. C’était contraire à ses principes ! Elle avait suffisamment de caractère pour ne pas se laisser mener en bateau.
« Nan mais tu t’fiches de moi ou quoi ? Au contraire ! Je suis homophile ! J’aime les homos ! è_é C’est toi l’homophobe car tu ne t’assumes pas et vlan ! Dans les dents ! »
Les orphelins qui observaient la scène avec optimisme parurent amusés par ces paroles. Néanmoins, le silence qui jusqu’alors était revenu en force, fut interrompu par une petite voix enfantine, répondant au nom de Lolly. Le chérubin aux cheveux dorés et à la peluche traînant derrière lui comme un boulet, voulait poser une question très existentielles. Un petit air sérieux constituant son visage, suffit à convaincre Den de ne plus piper mot et de l’écouter sans broncher. Berry de son côté, persistait à broyer du noir tout en tendant une oreille attentive, par rapport à ce que pouvait dire ou faire Lolly à l’encontre du maniaque. Elle avait osé espérer que l’enfant lui remettrait les aiguilles en place, pour que monsieur arrête de se la jouer, mais à la place de cela, ce fut une interrogation plus que futile qui sortit de sa bouche. Il venait de demander à Den si il adulait les cactus, chose par laquelle notre fashion victim fut plus que décontenancée, elle qui se pensait plus stupide que lui. En même temps, venant d’une personne comme Lolly ce n’était pas très étonnant, et puis il est encore trop jeune pour comprendre que dans la vie, il fallait se montrer plus fiable que cela. Ainsi, l’adulte ne se permettrait jamais de lui faire la leçon de morale, sachant pertinemment qu’elle n’était pas mieux placée que lui, en matière de débilitude chronique. De toute façon, maintenant qu’il avait fait sa bulle, Den était contraint d’y participer et cela tout en restant convaincant. Et tandis que sa première réponse ne sembla pas satisfaire Lolly, Den insista sur le fait qu’il adorait les cactus comme il ne lui avait jamais été permis de le faire. La baie ne put s’empêcher de ricaner en le voyant aussi perturbé par le concept, car il y avait de quoi l’être tant c’était absurde et décalé. Jusqu’à présent, il n’avait été question que d’actes complètement incohérents et d’insultes toutes plus immondes les unes que les autres. Et voilà que mine de rien, Lolly arrivait à la rescousse comme pour signaler un temps mort, avant de reprendre le deuxième round. Sa présence dégageait une telle légèreté, que ça ne pouvait qu’apaiser les esprits déjà échauffés. Berry fut la première à fondre comme du beurre face à cette bouille qui, après avoir été satisfaite du comportement de Den, se mit à entonner un air de Jacques Dutronc. Avec l’accent so french qui allait bien, c’était à croquer.
Mais Lolly ne s’arrêta pas là. Dès qu’il en eut fini avec Den, il alla s’occuper du cas de Berry à qui il octroya un câlin plus qu’affectueux, tout en lui demandant d’être plus gentille avec son autre confrère. L’adulte arqua un sourcil, contrariée par cette demande, qui ressemblait plus à un ordre qu’à une simple prière. Elle parut incrédule sur le moment voire complètement ridicule, à le fixer comme si il s’agissait d’un OVNI. En fait,le problème était, comment elle pouvait être gentille avec une personne malotrue qui venait de l’insulter d’homophobe ? Elle se le demandait, et alors qu’elle aurait voulu poser la même question à l’enfant, il s’en alla vite fait bien fait de la chambre, en continuant de chantonner gaiement cette étrange chanson. Beaucoup d’orphelins anglais ne comprirent pas sa signification, mais rirent du dialecte qu’employa Lolly. Et quand un silence de mort réapparut, laissant aux mouches l’occasion de s’exprimer, personne n’osa ajouter quoique ce soit. Ainsi, pour rompre le charme de calme, notre baie aux allures de greluche commença à se dandiner sur place, tout en se souvenant des paroles qu’elle venait d’entendre.
« Le monde entier, est un cactus ! Il est impossiiibleuuuh de s’asseoiii-aa-aa-aa-aaaare ! Dans la vie, il y a des cactus ! Dans mon slip il y a des cactus ! Aïe aïe aïe ! Ouiiiille ! Aïe ! »
Et cela tout en déformant son faciès pourtant si mignon à l’aide de grimaces si caricaturales, qu’elle éveilla chez les orphelins une moquerie générale. On commença à la pointer du doigt comme une bête de foire, ne cherchant nullement à comprendre la signification de cette crise de folie épique et pour le moins surprenante. Cependant, ce délire ne dura pas longtemps quand l’hilarité de Berry fit brusquement place à un sérieux austère et effrayant. Là, la majeure partie des orphelins blêmirent et on cessa de ricaner comme continuait de le faire l’un d’entre eux, se faisant assommer sur place par la game boy advance d’un autre.
« Revenons à nos moutons…moutons…Dessineuuuh-mwaaa ! Un moutoooon ! Le ciel est viiide sans imaginatiooon ! C’est ça dessine-mwa ! Un moutooon ! Ahem. »
Et voilà, maintenant elle était incapable de donner une suite plausible à cette discussion. Et tout ça à cause de qui ? D'un Lolly plus excentrique que jamais.
Invité
Sujet: Re: The spring-cleaning [ FINI ] Ven 31 Oct - 15:52
Le silence qui régnait commençait à devenir extrêmement pesant. Den envisagea une sortie en mode mission secrète, mais quelqu'un le ravisa. Quelqu'un, oui, qui avait l'air d'avoir eut l'envie de briser le blanc. En tous les cas, on peut dire que ça n'avait pas raté.
Berry : Le monde entier, est un cactus ! Il est impossiiibleuuuh de s’asseoiii-aa-aa-aa-aaaare ! Dans la vie, il y a des cactus ! Dans mon slip il y a des cactus ! Aïe aïe aïe ! Ouiiiille ! Aïe !
Den se retourna vers la jeune fille. Elle était à présent debout à ses côtés, et se dandinait de façon tout à fait ridicule et grotesque. Den fit une grimace mémorable qui devait sûrement représenter sa décontenance concernant les faits et geste de cette fille qui changeait d'humeur comme de chemise. Quoi qu'elle ne portait peut-être pas de chemises, mais passons. Les orphelins à la porte quand à eux, étaient revenus en masse et se moquaient ouvertement de la baie qui semblait ne vouloir jamais arrêter ce carnage. Den en avait presque honte pour elle, mais il garda simplement la tête indignée qu'il avait, comme si il avait été mis en pause sur image.
Mais soudain, Berry se stoppa net, revenant sur un sérieux plus qu'effrayant. Den haussa un sourcil, et les enfants cessèrent immédiatement leurs rires railleurs. Le seul qui était tellement crampé qu'il en avait oublié de s'arrêter se vit le plaisir de se recevoir la game boy advance d'un autre sur la tête. Den regarda la jeune fille distraitement, peut-être avec une petite lueur d'espoir dans les yeux. Avait-elle enfin compris à quel point elle venait de faire preuve d'un ridicule assourdissant?...
Berry : Revenons à nos moutons…moutons…Dessineuuuh-mwaaa ! Un moutoooon ! Le ciel est viiide sans imaginatiooon ! C’est ça dessine-mwa ! Un moutooon ! Ahem.
Den soupira, puis se laissa retomber sur le lit. A l'évidence, cette fille était irrattrapable. Bah, tant pis pour elle, non? Puis il l'a regarda furtivement et repensa à son dandinement. Un sourire étira ses lèvres, puis il commença à se prendre un fou rire totalement décontenançant. Un fou rire qui brisait le silence de la pièce. Au bout d'un petit moment, il se releva soudainement, comprenant ce qu'il venait de faire. Il venait en fait de faire la même chose que Berry, mais d'une autre façon. Le silence était revenu à son comble. Son teint avait viré rouge tomate. Toute l'assistance le regardait comme si il était totalement dénué de raison, voir même fou allié. Den tenta l'explication.
Den : Hem! C'est pas que...! Enfin, voilà....Je repensais à un truc et...Bref.
Ok. L'explication était aussi utile que son improvisation. En clair, elle était aussi inutile, voir pire, elle enfonçait le clou encore plus loin. Quoi qu'il en soit, après avoir eut un train de retard phénoménal, sa fierté avait prit un bon coup de poing dans le ventre. [ Ça a un ventre une fierté? XD ] Den se rassit, essayant de garder son calme, puis il regarda de nouveau les enfants à la porte. Ceux-ci le fixait toujours intensément, comme si il avait commis LA faute de sa vie. Il se releva soudainement, très énervé.
Den : Et puis quoi?! Ça vous arrive jamais, à vous? Bande de gamins malpolis! Écervelés! Railleurs! Crétins! Immatures!
Au fur et à mesure de ses insultes qui faisait de lui quelqu'un d'une toute autre espèce, il se rapprochait de plus en plus d'eux. Les gamins commencèrent à partir, il fit mine de les poursuivre, puis finalement ferma la porte derrière lui et se rapprocha de Berry dangereusement. Arrivé a quelques centimètres d'elle, il la pointa soudainement du doigt, les sourcils froncés.
Den : Eh toi, la baie! Peut-être que je suis homo! Et peut-être pas...Mais si je le suis, pas besoin d'en faire tout un paquet, compris?!
Des aveux? Pas tellement. Seulement l'excès de colère d'un Den qui était entrain de perdre le peu de fierté qui lui restait.
Invité
Sujet: Re: The spring-cleaning [ FINI ] Ven 31 Oct - 17:54
Pendant que Berry se dandinait de manière ridicule dans sa propre chambre, parce qu’elle était chez elle que je sache, Den perdait en effet le peu de fierté qu’il lui restait. L’attitude de Berry était déplorable mais était-ce une raison pour suivre le chemin identique en se montrant plus incohérent que jamais ? Les réponses de Den sortaient du tac au tac, et ses faiblesses apparaissaient au grand jour, sous les yeux ébahis des orphelins qui ne manquèrent pas une opportunité de se moquer de la baie. A l’inverse de la tanière, donc de Den, l’adulte avait l’habitude des remontrances et avait cessé de s’en préoccuper durant la majeure partie de son temps. Ainsi, elle profitait mieux de la vie et jouissait d’une indifférence qui la rendait plus joviale que jamais. Parfois, vivre dans l’insouciance nous aide à faire fi de ce qui nous fait mal, mais trop s’y renfermer peut nous amener droit dans le mur. Pour ce qui était de Berry, elle avait conscience du mal qu’on lui infligeait mais préférait le combattre en gardant le sourire, quitte à passer pour une hypocrite ou une martyre qui montrait une facette heureuse devant autrui, et qui sanglotait dans le noir durant la nuit. La seule personne qui avait eu la preuve de ses maux, c’était Linda qui n’avait jamais cessé de la réconforter lorsqu’elle apercevait ses larmes. A chaque sanglot, elle accourait. Pas comme ces idiots qui l’entouraient perpétuellement et se contentaient de l’injurier. Certes, elle était étourdie et elle faisait énormément rire son entourage. Cependant, elle avait au moins l’avantage de véhiculer quelque chose de positif en utilisant l’image grotesque de la fashion victim qui ne voyait que par les people. A force, elle s’y attachait et elle jouait ce rôle à la perfection, sans ôter ce masque invisible qui l’incitait à rester positive.
Peut-être que Den devait raisonner de la même manière pour éviter de se tourner en ridicule. Il était en train de descendre de son piédestal, pis encore, d’en chuter lamentablement en s’étalant comme une crêpe sur le sol. Il se trahissait tout seul en faisant des pseudo aveux qui résultaient uniquement de sa colère passagère. En se comportant ainsi, il offrait des ouvertures à son adversaire qui pouvait ainsi le titiller jusqu’à le faire céder. Berry était suffisamment intelligente pour le comprendre et avait saisi sa manière de fonctionner qui était, avouons-le, peu difficile à analyser. Il n’était qu’un gamin immature qui se recherchait activement et qui embêtait le monde, en s’introduisant chez ses voisins sous prétexte que monsieur était trop maniaque pour laisser des magazines féminins gire tranquillement sur le sol. Il ne fallait pas chercher plus loin, le combat était vain et il avait beau se défendre du mieux qu’il le pouvait, il avait perdu la bataille. Tout du moins, le premier round avait été remporté par une baie énergique et irrattrapable. La preuve, il devenait aussi dingue qu’elle en se prenant à rire soudainement, transperçant le silence qui planait dangereusement au-dessus des deux combattants. Berry cessa de se dandiner en le voyant faire, souriant sournoisement en surprenant les regards tantôt interrogateurs, tantôt accusateurs des bambins. La plupart décidèrent de s’en aller en soupirant, continuant de papoter entre eux et prévoyant de poursuivre leurs révisions. Les plus curieux s’éternisèrent près de la porte, trop désireux de connaître l’aboutissement de ce duel sans fin, sans merci et sans pitié. Malheureusement pour les couche culottes, il était visiblement l’heure d’aller se coucher, car Den les expédia hors de la pièce en quatrième vitesse, menaçant de les traquer jusqu’à leur dernier soupir, et cela après avoir déclaré, embarrassé, que ça arrivait à tout le monde de se gausser pour un rien. Berry accepta de le croire puisque ça lui arrivait très souvent. Néanmoins, les pseudo aveux, c’était ce qu’il y avait de plus tordant à entendre. Il n’était plus qu’à quelques centimètres d’elle, et il semblait très fâché. Pauvre garçon.
« Mais voyons, ce n’est pas une tare d’être gay ! Ce sera juste un autre prétexte pour te déguiser en soubrette, histoire de stimuler ton éventuel futur partenaire ! Qu’en penses-tu ? »
De là où elle se trouvait, elle pouvait sentir la moutarde monter au nez de son interlocuteur. Jouant sur la prévoyance et l’anticipation, elle retira ce qu’elle venait de dire d’un geste de main ample et gracieux, et sans plus attendre, déclara solennellement :
« Allons, il suffit. Je pense que tu t’es assez amusé, tu devrais t’en aller maintenant que tu as fait ton ménage, tu ne crois pas ? Et puis, va prendre une douche, tu pues le sucre. Moi aussi d’ailleurs, il va falloir que j’ôte cette odeur de ma peau et de mes cheveux. »
Pour appuyer ses propos, elle renifla ses bras ainsi que les mèches de sa chevelure châtain, qui péguaient jusqu’à n’en plus pouvoir, tant le sucre accumulé s’imprégnait dans les parcelles de peau. Il était hors de question de rester une minute de plus dans cet état, elle risquerait d’abîmer son teint et sa chevelure douce comme de la soie. Entre parenthèses, il n’y avait plus aucune douceur à cause de ce satané sucre amassé dans son cuir chevelu ! Vivement qu’elle puisse s’approprier les douches pour se pouponner et en ressortir parfaitement propre. Cela dit, cette querelle sans queue ni tête l’avait beaucoup divertie, elle y avait trouvé son compte pour la journée, et pourrait se coucher en riant intérieurement de toutes ces absurdités. Tous deux avaient tendu la perche pour se faire battre, et auraient pu être réprimandés par Roger. Heureusement, ils avaient pu en profiter jusqu’au bout, et cela en se fouettant jusqu’à ce que l’un des deux abdique.
Berry sortit machinalement un paquet de mouchoirs de la commode située à côté de son lit, et s’essuya son visage ainsi que ses mains. Elle était ridicule dans cet état. Sortir dans les corridors ainsi, quelle honte ! Si le groupe de Mello passait par là, probablement qu’il la raillerait sans lui laisser un temps de répit. Et puis, il y avait eu l’apparition éclair de Lolly qui avait permis à l’atmosphère de se détendre, ce qui n’avait pas été plus mal. Peut-être devrait-elle le remercier pour son intervention mûrement réfléchie. Quoique venant de lui, il serait très étonnant que son acte ait été un minimum médité … mais bon, que voulez-vous, on ne se refait pas.
« Bon alors, tu déguerpis ou tu comptes camper ici ? J’veux plus te voir, allez ouste ! Scrogneugneu ! >< »
Contre toute attente, elle plaqua une main collante sur son torse et le poussa jusqu’à ce que son dos ne fasse qu’un avec la porte d’entrée. Linda ne tarderait pas à revenir, et si elle voyait leur chambre dans un tel état, elle risquerait d’entrer dans une colère noire. Enfin, de sa part, ce serait stupéfiant, étant d’un naturel pacifique et patiente. Mais chaque personne avait ses limites, alors assurément que la patience de Lin n’était pas éternelle et que son courroux pouvait éclater d’un instant à l’autre !
Invité
Sujet: Re: The spring-cleaning [ FINI ] Dim 9 Nov - 18:16
Den n’avait pas songé un seul instant que sa dernière phrase ait eut un impact positif sur Berry, et sa pensée en fut qu’accentuée car la demoiselle lui répondit immédiatement.
Berry : Mais voyons, ce n’est pas une tare d’être gay ! Ce sera juste un autre prétexte pour te déguiser en soubrette, histoire de stimuler ton éventuel futur partenaire ! Qu’en penses-tu ?
Den s’apprêta à répondre, mais la jeune fille ne lui en laissa même pas le temps, car elle fit un geste ample de la main l’air assez sure d’elle, geste qui signifiait dans ce cas qu’elle effaçait ce qu’elle venait de dire et qu’il n’y avait aucune raison de répondre. Elle appuya ce geste par une phrase solennelle qui prenait Den de haut. Une phrase qui lui disait en clair de s’en aller de sa chambre. Den s’apprêta à réagir négativement, mais finalement oublia cette voie. Il avait décidé de faire le calme après la tempête...Car après tout… La partie était maintenant finie. Bah, en fait, c’était tant mieux, car lui-même commençait à être légèrement lassé. Il reporta après ça son regard sur la jeune fille. Cette dernière était entrain de renifler ses bras ainsi que ses cheveux. Den pencha la tête un peu de côté, et toucha distraitement ses cheveux devenus collants et gras. Il eut un petit frisson d’aversion. En effet, il était grand tant d’aller prendre une douche.
Bon d’accord, ils allaient se séparer, et tout…Mais, fallait-il dire au revoir ? Den n’en avait pas tellement envie, mais il tenait à garder un minimum de politesse. La jeune fille ne lui laissa pas le temps d’y réfléchir.
Berry : Bon alors, tu déguerpis ou tu comptes camper ici ? J’veux plus te voir, allez ouste ! Scrogneugneu ! ><
Den rigola un peu à la remarque, mais Berry le chassa en plaquant sa main sur son torse pour le pousser jusqu’à la porte d’entrée. Den se retourna, soupira un peu, mais décida de faire quand même preuve de courtoisie avant de se retirer. Il fit une de ses révérences habituelles et soignées, et fit un pas vers la porte. Mais se retourna finalement juste avant de la passer.
Den : Je ne te considère pas comme mon amie, mais tu n’es pas mon ennemie non plus. Et puis…Tout ça n’était qu’un jeu. Lorsque je m’énerve, je ne suis pas comme ça, c’est certain. Hmm…Mais je ne dis pas que lorsque tu as salis mon haut, ça ne m’a pas énervé…Enfin voila. Au revoir, demoiselle, si je m’ennuie, je repasserais ranger ta chambre ! A moins que je ne l’a dérange, par vengeance.
Il fit un petit signe de la main, un grand sourire sur les lèvres, et s’éloigna vers sa chambre, les mains de nouveau dans les poches. Hmpf, quelle après-midi étrange, mais au moins, cette jeune fille avait eut le mérite de chasser l’ennui qui se présentait. Les journées inhabituelles ne sont pas les plus mauvaises. Il rentra dans sa chambre, et Weasel lui fit aimablement remarquer qu’il était couvert de sucre. Ce auquel Den répondit par « J’avais remarqué, merci ». Il s’apprêta à s’asseoir sur son lit, mais s’arrêta à temps. Ce n’était pas tout cela, mais il fallait qu’il se bouge d’aller prendre sa douche, avant que son âme fan de propreté ne commence à frôler la crise de nerfs.