Nom : Ender Prénom : Danny Pseudonyme : Den Âge : 15 ans Date de naissance : 13 novembre 1992 Groupe : Outs
II. PHYSIQUE
Avant son arrivée à la Wammy’s house, on aurait facilement pu deviner le milieu aisé dans lequel Danny vivait, et cela grâce à son accoutrement : il était vêtu d'un pantalon ajusté parfaitement à sa taille et retenu par une ceinture de cuir, une chemise par-dessus laquelle il portait une veste de la couleur de son pantalon et surtout, des souliers entièrement et soigneusement cirés, brillant comme une voiture neuve en permanence. Danny n’avait jamais vraiment eu l’occasion de choisir ses vêtements, ils étaient toujours préparés à l'avance et pliés sur sa chaise impeccablement, chaque matin. Il aurait bien voulu porter d’autres choses, mais la seule pensée de la réaction de sa mère le ravisait même d’ouvrir son placard.
Ainsi, lorsqu’il arriva à la Wammy’s house, une des plus grandes sensations de liberté qu’il eut fut de pouvoir s’habiller seul. Aussi, il y prenait un grand soin, juste par pur plaisir personnel. Chaque matin, il endossait un jean noir qu’il rentrait dans de grandes bottes blanches à lacets noirs. Puis il enfilait un de ses nombreux hauts à rayures, sur lequel il attachait une ceinture blanche ornée d’une boucle de la même couleur. S’il sortait, on le voyait avec un long manteau de couleur toujours sombre, avec deux bandeaux blancs sur la manche gauche. Il aimait porter de longs colliers de toutes sortes, en affectionnant particulièrement les chaînes, et il était possible de le voir avec un vernis de couleur sang ou noir sur les ongles. Mais ce qu'on remarquait le plus était un objet particulier qui ne le différenciait que trop bien des autres enfants : une couronne. Pas grand monde n’avait compris pourquoi il la portait, et personne n’allait lui demander d’ailleurs. Ceux qui lui avaient posé la question avaient tous eu la même réponse, ponctuée d’un sourire malicieux qui cachait pas mal de choses: "Si tu tiens vraiment à le savoir, cherche la réponse toi-même." Mais au fil du temps, plus personne ne lui posa la question. Cette couronne était constituée de fins cristaux qui la faisaient briller de mille feux, surtout par grand soleil. Lorsque Den ne la portait pas, posée de travers sur ses fins cheveux, elle était très bien rangée, dans sa chambre. Et dans un endroit où personne ne pourrait la trouver. Il y tenait bien trop pour permettre à quelqu’un ne serait-ce que de la toucher.
Den a une peau constamment claire, et pourtant, il aime rester au soleil. Il est doté de beaux cheveux, dorés comme les blés, mais depuis quelques temps, ils ont tendance à virer au blanc crème... Ils sont constamment lisses, brillants, et très soyeux. Ils tombent sur sa nuque et sur son front en une frange qui peut paraître assez gênante : cette masse de cheveux lui cache sans cesse un œil, ce qui lui a valu le surnom de "borgne" chez quelques orphelins. Mais surtout, il a des yeux profonds, indescriptibles, d’un gris doux comme la brume. Ils sont entourés sans cesse d'une ligne de crayon noir. Effectivement, Den a de quoi rendre jaloux pas mal de monde. Il a le contour du visage très fin, et son corps n’est pas bien plus gras. Il a des formes très féminines et ses hanches dessinent des formes gracieuses; lui donnant un air svelte et efféminé qui est loin de l'apparence masculine et virile qu'à son âge il devrait peut-être commencer à arborer, mais il ne s'en plaint pas. Aussi, nombreux furent ceux qui le prirent pour une fille au premier coup d'oeil, mais Den ne se vexait jamais, et leur lâchait simplement un « Je suis un garçon » en souriant.
II. CARACTÈRE
Den est quelqu’un de très posé, et de nature calme. Il ne parait absolument pas agressif et n’est pas du genre à s’énerver facilement, pourtant lorsqu’il s’énerve, il tire des sourires sadiques qui en feraient fuirent plus d’un. Principalement, le sujet qui le met hors de lui, c’est sa couronne, à cause de certains évènements qui se sont déroulés dans le passé. Mais on ne l’a encore jamais vu s’énerver au point de se battre. D’ailleurs, ces fameux sourires sont la cause principale de sa solitude, mais on dirait bien qu’il ne s’en rend pas vraiment compte lui-même. On ne l’a jamais vu pleurer à la Wammy’s house, certains disent qu’il est endurcit par son passé, ce qui est relativement juste, mais d’autres disent qu’il n’a pas de sentiments, car comme il ne les montre pas beaucoup, on pourrait le croire semblable à d’autres orphelins dans le même cas. Cette vision des choses l’énerve au plus haut point car il déteste être comparé à d’autres. Il est plutôt maniaque, et il est peu probable de trouver sa chambre dérangée. Par ailleurs, il déteste la saleté et le désordre, et il lui est déjà arrivé de se retrouver dans une situation particulièrement gênante, parce qu’il avait trouvé une chambre trop désordonnée pour la laisser ainsi. Il soigne particulièrement son apparence, mais contrairement à d’autres, c’est pour lui-même, non pas pour plaire. D’ailleurs, il juge assez facilement sur le physique, mais ne dit pas souvent ce qu’il pense des gens, par principe. Il se comporte d’ailleurs toujours sympathiquement avec les autres, et répond avec sourire sans cesse, pourtant, il est impossible de deviner si c’est sincère ou non. Lorsqu’il s’ennuie, il triture ses colliers, mais se retient de le faire en public, encore une fois par principe. Vous l’aurez compris, Den a gardé une certaine politesse et une pudeur de son passé dans sa maison, néanmoins, il replace sa couronne sur ses cheveux d’un geste mécanique dès qu’il en ressent le besoin. Cela arrive généralement quand il n’arrive pas à cacher ses sentiments, et si quelqu’un avait quelque chose à y redire, il vaudrait mieux pour lui qu’il ne fasse aucun commentaire devant Den. Il n’aime pas vraiment raconter son passé, sûrement à cause des souvenirs que cela lui coûte, mais aussi parce qu’il trouve que sa vie ne regarde personne à part lui. Depuis tout jeune, il aime beaucoup le dessin, pourtant, il a des notes passablement bonnes pour un élève de la Wammy’s house en Art plastiques. Il est en permanence dehors, aimant ressentir l’air glisser sur son visage, il ne laisse qu’au vent le loisir d’emmêler ses cheveux soyeux à sa guise : il considère le vent, le soleil, la pluie comme ses amis. Rien ne l’arrête, il va dehors même lorsqu’il pleut, et lorsqu’on lui demande pourquoi, il répond simplement qu’il rattrape le temps perdu, encore avec un sourire des plus énigmatiques ponctué d’un semblant de tristesse dans le regard. Ses yeux trahissent ses pensées les plus profondes même si personne n’arrive à les déchiffrer, comme si le gris brume de ses yeux cachait son passé comme lorsque l’on se perd dans le brouillard. Il n’aime pas le mensonge, car il trouve que c’est un vice humain des plus infects et il a horreur de ceux qui osent lui mentir ou se moquer de lui. Pourtant, Den ne se rend pas compte que lui-même ment aux autres, en leur cachant tout derrière des sourires. Peut-être qu’après avoir compris cela, il comprendra comment se faire des amis.
III. AUTRE
QI : 168 Manie : Il fait rouler les perles de ses colliers entre ses doigts lorsqu’il en porte, généralement quand il n’a rien a faire d’autre, et arrange la couronne qu’il a sur les cheveux sans cesse, de plus, lorsqu’il s’énerve, il a la manie de rester calme et d’envoyer un sourire sadique à quiconque l’embêterait. Rêve, Ambition : : Den veut absolument retrouver sa soeur, coûte que coûte, mais pour le moment, il essaye simplement d’avoir des amis, même si il ne sait pas vraiment comment faire. Il n’a que faire de devenir L, et n’a pas vraiment de projets construits pour l’avenir. Cauchemar, Phobie : Den a horreur des sons dissonant, et une peur bleue des choses qui font beaucoup de bruit comme les trains, les avions, etc.
IV. HISTOIRE.
Famille : Den est le fils d'un riche aristocrate, Charles Ender, et de sa femme, Elisabeth Ender, qui furent mariés par arrangement et donc liés sans amour. Ils habitent dans une grande villa à quelques heures de la ville d’Oxford, dans un quartier riche. Den avait également une soeur aînée, Alice Ender, qui a été tuée par son père, mais Den s’est persuadé qu’elle est vivante et cherche à tout prix à la retrouver. Suite à une fugue qu’il a fait de chez lui après avoir entendu sa soeur se faire battre, les parents de Den le déposent à la wammy’s house, car ils lui avaient caché que son QI était important, et que leur dernier recours pour l’éduquer et l’empêcher de se rebeller était de le confier là-bas. Ils comptaient faire de Den leur descendant, mais cette action semble bien avoir échoué. Désormais, Den considère que ses parents ont disparus de sa vie, et il espère de tout coeur ne jamais les revoir. Origine : Anglais Relations : Den entretient avec Breathless une relation assez étrange, puisqu’ils ne ce sont jamais parlé, il ne l’a considère pas exactement comme une amie, mais vient souvent voir ce qu’elle dessine, car elle lui fait penser à sa soeur. En ce qui concerne Mello, il lui trouve des beaux cheveux, point final, car il garde un mauvais souvenir de leur rencontre. Quand à Matt, il trouve qu’il a du goût pour les hauts à rayures, mais qu’après tout, il est à la botte de Mello. Den ne connaît pas Near, mais il le trouve trop mou, et mal coiffé, il a du mal à croire qu’il soit le premier successeur de L, bien qu’il n'en ait rien à faire. Et Lust, la féministe à toute épreuve, du moment qu’elle le laisse tranquille, elle ne le dérange pas. Den n’est pas ce qu’on pourrait qualifier de sociable, mais malgré tout, il n’est pas contre le contact humain, il a juste du mal à s’adapter. Il effraie un peu les plus jeunes lors de ses sautes d’humeur, et, en conséquence, ses sourires sadiques, mais il est possible que des filles se retourne sur son passage, ce qui le laisse totalement indifférent.
V. HJ
[list]Votre nom ou pseudo ? May Comment avez-vous découvert le forum ? grâce à Near ! <3 Que pensez-vous du forum (design, intrigue..) ? Ne le changez pas!!! >o< Comment l'améliorer ? Il est déjà parfait ^^ Des remarques ? Code bon by Mello
Dernière édition par Den le Sam 12 Avr - 18:31, édité 2 fois
Histoire : Né d’un père directeur d'une grande entreprise, Danny avait toujours vécu dans un milieu aisé. Ses parents étaient tous deux de grande lignée et, de ce fait, leur mariage avait été arrangé. Ils étaient tous deux hautains, et très égoïstes. Autant dire que Danny ne pouvait pas se permettre de faire n'importe quoi. La phrase préférée de sa mère, et qui l'exaspérait profondément était :
" Vous vous devez d'exiger de vous-même ce que n'importe quel enfant de votre âge ne serait capable de faire. Aucune once de rébellion ne serait acceptable. Vous vous devez d'être parfait! "
Cette phrase résonnait dans les oreilles de Danny. Surtout ce mot, " parfait ", il l'entendait toujours. Il l'entendait trop à son goût, il le détestait, mais se contentait de répondre, docilement, comme d’habitude :
" Oui, mère. "
Et sa mère arrangeait ses cheveux d'un air satisfait. Aussi loin que remonte sa mémoire, Danny n'avait jamais ressentit de "l'amour" à proprement parler pour sa mère. Ni pour son père d'ailleurs, qui ne se présentait à lui que pour vérifier si son éducation était aussi parfaite qu'il le désirait. Danny n'avait jamais eu l'occasion de ressentir beaucoup de choses, et on ne lui avait jamais appris les vrais sentiments tels que la peur, la colère, la tristesse, ou bien d'autres encore. Et quand il les ressentait, il ne les comprenait pas. Danny prenait des cours par correspondance, car ses parents considéraient que les autres écoles n'étaient remplies que de personnes qui pourraient gâcher toute son éducation qu’ils avaient eu tant de mal à parfaire. Aussi, Danny ne sortait jamais. Son seul accès au monde extérieur, c'étaient les balcons et le vaste jardin de sa maison. Il n'avait jamais vu ni côtoyé d'enfants de son âge, et ne connaissait personne a part sa famille. Et il serait sûrement resté seul ainsi jusqu'à sa majorité si il n' y avait pas Alice, sa grande sœur. Pour lui, elle était tout. C'était celle qui lui faisait garder courage, qui lui expliquait le vrai sens des sentiments, pourquoi on est heureux et pourquoi on ne l'est pas. Alice était une jeune fille blonde très jolie, douce et gentille, sans cesse souriante. Elle était assez grande, et portait toujours des robes soignées, mais qu’elle ne choisissait pas à son aise non plus. Quand Den ne travaillait pas, il était avec elle, et pouvait enfin ôter cette couverture de perfection qui le recouvrait. Il partageait avec elle une passion: le dessin. Ils se posaient toujours tous deux sur les belles chaises en ébène, au balcon du deuxième étage. De là, on pouvait voir tout le jardin, et Danny se passionnait à le dessiner, tous les jours avec beaucoup d'ardeur. Un jour, (Danny était alors âgé de treize ans et Alice de quinze) sa sœur regarda son dessin avec envie en souriant:
" J'aimerais tant savoir dessiner comme toi, Dan' ! "
* Dan... Den...Ca se ressemble de trop... Vraiment, c'est à croire qu’Alice a collaboré avec le directeur d'ici pour choisir mon pseudonyme... Je me demande ce qu'elle en penserait...*
Danny releva la tête, gêné:
" Qu'est-ce que tu racontes, ton dessin est plus joli que le mien. "
" Oh non, le mien ne comporte que des teintes noires et blanches, mais je n'aime pas dessiner en couleur, c'est plus fort que moi. "
Puis ils se regardèrent et rirent de bon cœur. Danny s'apprêta à continuer son dessin, mais soudain, Alice arrêta de dessiner et un air triste passa sur son joli visage. Immédiatement Danny demanda:
" Qu'est-ce qu'il y'a? "
Alice sourit en le regardant:
" Rien, ça va, ne t'en fais pas. "
" Je ne m'en fais pas ", répliqua Danny.
Alice eut un air amusé et reprit son dessin. Danny comprit ce visage triste le lendemain même, lorsque à table, Alice annonça soudain :
« Je vais partir. »
Tout se passa en quelques secondes seulement. Sa mère faillit s’étouffer avec du gigot d’agneau, son père se leva, furibond, s’approcha d’Alice à grands pas, et lui mit une gifle. Alice s’écroula par terre, en larmes. Danny, horrifié, se leva, mais il entendit la voix de son père qui lui cria :
« Monte dans ta chambre ! »
Danny ne bougea pas d’un pouce. Et regarda alternativement Alice par terre, qui n’avait pas la force de se lever, et son père qui s’approchait dangereusement de lui. Prit de frayeur, Danny couru vers les grands escaliers, en sueur, et entendit un cri. Celui d’Alice. Il revint rapidement et se cacha derrière la grande arche qui séparait le salon de l’entrée. Puis la voix pincée de sa mère se fit entendre :
« Encore ces sottises, ma fille ! Est-ce nous qui vous avons mal éduquée, je me le demande ! Nous vous avions pourtant prévenue de ne pas en parler devant notre fils, maintenant, vous vous devez d’en assumer les conséquences !
A ces mots elle dit quelque chose tout bas que Danny n’arriva pas à interpréter. Puis elle se retira, les mains croisées, les coudes appuyés sur sa grande robe. Danny la regarda partir, sentant ses muscles se contracter, mais resta à sa place, et fut tiré de ses pensées par la voix d’Alice en pleurs :
« Non...Papa, je t’en prie, pas ça...S’il te plait... »
Sa voix fut coupée par celle de son père, d’ou l’on ressentait la méchanceté :
« Aie au moins la dignité de te taire, ma fille ! »
A ces mots un grand coup se fit entendre. Danny sursauta en l’entendant. Ce coup, il l’aurait clairement décrit comme un coup de fer, un objet métallique...Sur quelqu’un. Un autre coup se fit entendre. Danny, en tremblant, porta sa main à sa bouche, pour ne pas hurler. Un autre coup. Il ne pouvait pas bouger. Il aurait pu. Il aurait pu y aller. Mais non. Il ne sentait plus ses jambes. Un autre coup. On entendait après chaque coup un cri étouffé, comme s'il refusait de sortir de la bouche de la personne. Un autre coup. Alice se faisait battre, et Danny ne pouvait rien faire, rien, il ne pouvait pas bouger. Un autre coup. Les jambes de Danny se dérobèrent sous lui. Il se mit à pleurer en silence, sentant la douleur à chaque coup, au coeur. Et soudain, plus un bruit. Danny tremblant, ne bougea plus. Il entendit un ‘hm’ satisfait de la part de son père. Danny se mit alors à courir de toutes ses forces jusqu’à sa chambre, en espérant que personne ne l’aurait entendu. Il se mit dans son lit et ne bougea plus, les yeux écarquillés. Une question résonnait dans sa tête. Une question, qui lui paraissait totalement impossible.
*Alice...Est-ce qu’elle est... (Il déglutit)...morte ?*
Il se releva d’un coup et dit tout fort :
« Non ! Elle...Elle ne peut pas...Elle n’est pas morte !!! Oui, c’est totalement impossible ! Elle est vivante...Elle est vivante...Elle est vivante...Elle est vivante... »
Danny ne dormit pas cette nuit. Il se répéta cette phrase sans cesse, comme pour se convaincre : Elle est vivante...
Dernière édition par Den le Sam 12 Avr - 18:34, édité 1 fois
Le lendemain, était un samedi, jour de repos. Tous les samedi, Alice rejoignait la chambre de Danny, et ils allaient ensemble dessiner. Danny rejoignit sa chambre avec hâte après avoir pris seul son petit déjeuner. Mais Alice n'était pas là. Il se posa sur son lit et attendit. Au bout d'une demie heure, toujours rien. Ce n'était pas vraiment son genre d'arriver en retard. Danny exaspéré, alla frapper à sa chambre:
" Alice, qu'est-ce que tu fais, je t'attends depuis... "
La porte était entrouverte. Il entra dans sa chambre, qui était très rangée, comme habituellement, et le lit n'était même pas défait. Mais Alice n'était pas là. Il sortit de la chambre et décida d'aller voir sur le balcon du deuxième étage. Elle n'y était pas, par contre, ses crayons, oui. Ils étaient éparpillés sur la table, à côté d’une couronne fine ornée de cristaux, et qui brillait au soleil. [ il s'agissait du bijou préféré de sa grande soeur auquel elle tenait tout particulièrement et dont elle ne se séparait jamais] Danny, émerveillé, la prit dans ses mains, lorsqu’il vit un morceau de papier, coincé dans une jointure de cristal. Il prit le papier, sur lequel un petit mot était écrit :
J’espère qu’elle te plait, car elle est pour toi. Garde-la, en souvenir s’il te plait. J’ai autre chose pour toi, sous mon lit.
Danny, légèrement suspicieux et inquiet, mit la couronne sur sa tête, et entra dans la chambre : au passage il se regarda dans le miroir, et se surprit à faire un sourire charmeur à son reflet. Il se pencha alors sous le lit d’Alice, et récupéra la seule chose qui y traînait : une feuille. C’était un dessin d'Alice, en couleurs. Et le dessin les représentait, lui et sa sœur. Danny se demanda pourquoi elle avait dessiné en couleurs, et tourna la feuille : il était écrit quelque chose au verso :
Dan', la perfection n'est pas pour moi. Toi, reste comme tu es. Je te dis Adieu.
La suite était brouillée par ce que Danny aurait clairement appelé une larme. Danny ne bougea plus, restant fixé sur le dernier mot : Adieu. C’est à cet instant que Danny comprit la vraie vie, le vrai monde, aussi pourri qu’il soit. Il se mit à pleurer, doucement, en pensant qu’il fallait qu’il la retrouve, car elle était partie. Et tout cela, à cause de ses parents. Il les détestait désormais, plus que jamais. Et il ne voulait plus jamais leur obéir. Ces personnes ne lui devaient plus rien. Plus rien du tout.
Quand sa mère apprit la nouvelle, elle ne manifesta rien de plus que d'habitude, aucun étonnement, resta stoïque et s'exclama en se recoiffant :
" Ainsi, notre chère Alice a choisi la mauvaise voie. Et elle est partie de son plein gré. Quelle sottise de sa part, c'est vraiment navrant... Quant à vous mon fils, j'espère que vous ne suivrez pas sa route, nous avons encore grand besoin de vous pour notre descendance! "
Le père ne chercha pas à la contredire et se contenta d' hocher la tête avant de reprendre son travail. Danny n'ajouta pas un mot. Il se sentit en colère, profondément. Sa mère, c’était à cause d’elle... Et son père...Il l’avait battue, et Danny n’avait rien, absolument rien pu faire. Il eut une expression de dégoût envers lui-même, envers sa famille, envers tout. Les jours qui suivirent, il essaya tant bien que mal de dessiner, mais n'y arrivait plus. Il dessinait très mal. Il le savait, c'était parce que Alice était partie. Il n'arrivait même pas à se l'avouer. Il était désormais totalement seul. Avec le temps il apprit à se durcir, et ne pleurait plus. Mais Alice lui manquait terriblement. Alors, le jour de ses quatorze ans, Danny mit des affaires dans un sac, son matériel de dessin, le dessin de sa sœur et surtout, sa couronne qu’il plaça en travers soigneusement sur ses cheveux, un sourire mauvais en coin, puis partit. Pour la première fois il quittait sa maison, aussi lorsqu'il arriva à la route, il eut une hésitation, puis se mit à marcher le long du chemin. Il marcha comme ça pendant trois bonnes heures, puis s'arrêta, à bout de souffle: il n'avait jamais marché autant. En fait, il ne savait ni d'où il venait, ni où il allait. Cette perspective ne l'enchantait guère. Il reprit pourtant sa route. Des voitures passaient quelquefois, à ses côtés, et il faisait un effort surhumain pour ne pas se cacher dès qu'il en entendait une. Mais malheureusement, sa petite escapade ne dura pas. Une voiture aux vitres tintées qu'il connaissait bien s'arrêta à ses côtés, et Danny savait qu’il ne pourrait leur échapper à présent. Il était bien trop fatigué pour s'enfuir. La vitre tintée s'abaissa laissant face au visage sévère de son père, avec à ses côtés sa mère qui avait les lèvres pincées et les sourcils froncés, signe de mécontentement. Son père lui fit signe de monter, et Danny s'exécuta. Sa mère prit une expression de dégoût :
" Vous êtes tout sale, mon fils. Que vous est-il passé par la tête, mon enfant !? Expiez vos pêchés maintenant en vous excusant, et nous vous pardonnerons...Allons, j'attends! "
Danny n’avait absolument pas l’intention de s’excuser. Il en avait assez de leur obéir, il voulait vivre sa vie, surtout...Il voulait retrouver Alice...À cette pensée, il serra les poings et les dents puis, son sourire mauvais aux lèvres, il chuchota mesquinement dans l’oreille de sa mère :
" Pauvre maman chérie. Et bien, punis-moi, qu’est-ce que tu attends ! Tu vas peut-être demander à mon cher père de me battre aussi, ne te gênes pas. "
A ses mots, il rit amèrement, en silence.
Son père lui lança un regard noir dans le rétroviseur, et Den arrêta de rire en repensant à ce que l'homme au volant avait fait à Alice. Sa mère le regarda, outrée, et blanche comme un linge :
" Mon dieu, vous ne pensez pas ce que vous dites, je ne vous reconnais pas ! Vous... "
Le père de Danny s'interposa :
" Il a fait son choix Elisabeth. Nous devons l'emmener à présent, comme je vous l'ai dit. Il devra y rester jusqu'à sa majorité. "
Danny, les bras croisés, regarda en l’air discrètement:
" Où ça? "
Mais personne ne lui répondit. Ils prirent la route, et Danny s'endormit, épuisé. Quand son père le réveilla, ils étaient arrêtés, et Danny n'avait absolument pas conscience du temps qu'ils avaient passé dans la voiture. Ils se trouvaient devant une grande grille noire. Un vieux monsieur arriva, il répondait au nom de Roger. Les parents de Danny sans un mot, sortirent les bagages, et partirent, laissant seul Danny, et le vieux monsieur, séparés par la grille. Puis cette dernière s'ouvrit dans un grincement qui indiquait qu'elle était lourde, par la main ferme du vieil homme. Celui-ci regarda Danny, et lui montra de la main une bâtisse qui se trouvait derrière :
" Voici la Wammy's House. Désormais tu seras Den, et rien d'autre. Et il y a un autre nom que tu dois retenir : celui de L."
Den ne répondit pas, malgré la surprise que lui avait causé toute cette scène, il se fichait éperdument de tout. Il prit ses bagages et pénétra dans la grande battisse sans un mot de plus. Il apprit plus tard qu’il était dans un orphelinat pour surdoués, et qui était L. Mais il n’avait que faire de devenir L, même si les profs leur rabâchaient sans cesse et que ce mystérieux détective était parfois le centre de la vie de certains orphelins. Den gardait le plus souvent possible sa couronne sur sa tête, s’y étant attaché comme à sa propre vie. Une chose était sûre pour lui : il devait retrouver sa soeur. Et il était bien content de devoir rester ici jusqu’à sa majorité, plus grand, il aurait plus de chances. De plus, se débarrasser de ses parents fut pour lui un véritable bonheur. Mais autant vous dire que l'approche des autres enfants ne s'est pas faite immédiatement. Peu habitué au contact humain, il se contentait d'observer les autres, en se demandant pourquoi ils étaient tous aussi bizarres. Il s'était mis à les détester un peu tous, se disant que personne ne pourrait être aussi exceptionnel que sa soeur, quel que soit leur QI. Mais il ne laissait rien paraître. Quoi qu’il en soit, il était plus heureux ici que chez lui sans sa soeur, c’était l’important. Le premier jour, quelqu’un était venu vers lui. Il était assez grand, et Den remarqua qu’il soignait particulièrement son apparence, et pensa qu’ils pourraient peut-être s’entendre. Mais cette illusion s’effaça aussitôt lorsque Mello critiqua sa couronne, en ajoutant une pichenette à sa parole. Den se sentit extrêmement frustré, mais ricana doucement. Il releva une tête où planait un sourire sadique, et en se relevant, repositionna tranquillement sa couronne, et, avec un regard noir, lui demanda de ne plus la toucher. Mello voulu insister, mais Matt, son meilleur ami, l’arrêta en le tenant par le bras. Den repartit alors plus loin, dans sa démarche gracieuse, on entendit son rire se calmer, peu à peu. Depuis ce jour, Den essayait de le croiser le moins possible, et de toute façon, Mello l’avait embêté une fois et ne lui avait trouvé aucun intérêt particulier, il avait donc d’autres choses à faire. Den restait seul. Pour ne pas arranger les choses, certains le prirent à moitié pour un fou, à cause de sa rencontre avec Mello. Pourtant un jour, il vit une fille dans le parc, qu'il n'avait jamais remarquée. Elle était sous un arbre, et ressemblait à un extra-terrestre, avec ses lunettes de plongée vissées sur son front. Voila qui ne faisait que renforcer l’avis de Den : Ils étaient bien tous bizarres ici. Pourtant Den s’avança vers elle. Car quelque chose de très précis le poussait à y aller : elle dessinait. Lentement, il se pencha par dessus son épaule, et regarda son dessin. C'était une esquisse magnifique, certes, mais le plus marquant pour Den, c'est que les teintes prédominantes étaient le noir et le blanc. Il eut une triste pensée pour Alice, se demandant quand il allait la revoir, c’est alors que la jeune fille remarqua sa présence. Elle se retourna brusquement et plongea son regard dans celui de Den. Ses yeux noirs se perdirent un instant dans ceux insistants et couleur de brume de Den, puis la jeune fille reporta son regard sur sa feuille. Depuis ce jour, Den vient tous les jours dans la cour voir les dessins de Breathless, sans qu'ils se disent un mot. Puis le soir, dans sa chambre, il essaye de se rappeler chacun de ces gestes, pour réapprendre à dessiner.
*Breathless... Elle me fait penser à ma sœur. Beaucoup. Dans de nombreux domaines.*
Désolée de m'être faite attendre mais j'ai eu quelques contretemps. =.=
Bon, passons à la fiche. ^-^
Je n'ai remarqué que très peu de fautes d'orthographe et le style me plaît beaucoup ! La qualité et la quantité sont là, ce qui m'emplit de joie ! (C'est quoi cette expression vieillotte ?! Ben ouais, je suis vieille dans ma tête è_é) Bref, c'est soignée, c'est beau, c'est propre, c'est magnifique... Quel bonheur de voir des fiches aussi belles, faciles à corriger puisque parfaites ! *-*