Nom : De Ylias Prénom : Alyssa Evelyn Yuki Pseudonyme : Abyss Ce surnom ne lui a pas été attribué d’abord par l’orphelinat mais par une amie. Ce surnom n’a au premier abord aucune sympathie car il signifie « gouffre », « abyme » (au sens figuré en général), qualifiant ainsi les yeux de la fillette lorsqu’ils n’expriment que du vide. Mais, dans ce mot se cache un autre sens, plus lyrique encore. Dans la langue française, un abysse est une fosse sous-marine très profonde comme est profond le bleu des yeux de la fillette. Il semblait que ce surnom aille remarquablement bien à l’enfant, puisque la direction l’a choisi. Âge : Onze ans Date de naissance : 08 février 1997, au crépuscule d’une journée enneigée. Date d'arrivée à l'orphelinat : 28 novembre 2007 (dix ans et demi) lors d'une froide journée pluvieuse. Groupe : Loner ou Out (à vous de voir)
II. PORTRAITS
Physique :
Si vous aviez vu Abyss dans sa jeunesse, lorsqu’elle avait cinq ou six ans, vous auriez vu une magnifique princesse. Vêtue d’une robe blanche à plusieurs jupons, des manches longues ou courtes selon la saison dans ce tissu de soie si doux et délicat. Sa robe dépassait souvent ses genoux et s’arrêtait au niveau du tibia, laissant assez de liberté aux deux petites jambes pour courir sur leurs petits souliers de verre. Votre regard se serait perdu dans sa chevelure qui ondulait par cascades d’or sur ses épaules et le long de son dos pour s’arrêter juste au-dessus des fesses et ensuite remonter jusqu’aux deux yeux lumineux de l’enfant qui semblait à elle seule être un immense océan au milieu d’une neige nacrée. Vous auriez entendu un rire pur s’échapper de ses lèvres, rosées et constamment humides par d’excellents soins même l’hiver, qui, se détachant l’une de l’autre, découvriraient des dents blanches, presque brillantes. Vous vous seriez demandé : « Vois-je une demoiselle angélique ou un ange réincarné en une demoiselle ? » Où est cette princesse, à présent ? S’est-elle enfuie ? Nulle trace n’est restée d’elle, pas un fruit, pas une fleur. A-t-elle un jour existé ailleurs que dans vos rêves ?
Abyss signifie abyme. Abyss n’est plus que le gouffre béant dans lequel a sombré cette beauté si lumineuse. Un vide total et ténébreux qui se serait réincarné dans cette même demoiselle, submergeant l’ange et toute sa divine pureté. Le corps est resté délicat, mince, fragile, souple dans ses liens. Pourtant, ce n’est plus le même. Il n’irradie plus la lumière mais l’obscurité, tant et si bien qu’il pourrait emplir votre cœur d’un sentiment gris et mélancolique s’il se penchait un peu trop vers celui, en lambeaux, de la fillette misérable que vous voyez. Sans parvenir à la reconnaître, vous observez sa poitrine plate, ses hanches peu formées. Cette petite a le regard de celle qu a vécu, mais elle ne dépasse pas le mètre vingt-cinq. Elle semble si jeune que l’on croirait pouvoir la caser au fond d’un couffin. D’ailleurs, elle pourrait bien vous faire penser à un enfant que l’on aurait trouvé dans son berceau de paille aux couvertures crasseuses, un enfant qu’on aurait envie de laisser là où il est, sur le petit ruisseau verdâtre où il flotte. « Trop fragile », dirait-on, « elle mourra bientôt même si on la sort de là. » En effet, Abyss est une fillette à l’apparence maladive. Sa peau, certes pâle, est loin d’être blême voire cadavérique, pourtant l’on voit que cette enfant a des problèmes de santé, ne serait-ce en la voyant s’appuyer sur sa canne sans laquelle elle ne pourrait tenir debout. En effet, son équilibre est instable et ses jambes, par l’absence d’exercice qu’elles subissent, sont étonnamment frêles comme deux fines branches de bois pourri qui pourraient casser d’un instant à l’autre. Ce sont des jambes traversées par des veines bleuâtres un peu trop voyantes si l’on s’approche, jambes qui ont presque l’air d’appartenir à une personne vouée à l’amputation. Ces jambes se terminent chacune par un pied délicat au talon abîmé par l’habitude encore présente de marcher sans chaussure ni chaussette lorsque l’occasion se présente, entre autres dans sa chambre et dans la forêt de la nuit. C’est pourquoi il se peut qu’en plus des veines bleuâtres, ses jambes soient traversées de quelques entailles plus ou moins récentes, entailles qui mettent plus de temps à cicatriser qu’elles le devraient. Mais, lorsqu’elles ne sont plus que souvenir, pas la moindre marque blanche ne reste : apparemment, Abyss sait se couper « correctement ». Après être remonté le long de ses jambes, vous vous attardez un instant sur les courbes de petites fesses rondes sans la moindre once de graisse. Ensuite, vous remarquez que cette fillette, en plus d’être de petite taille, possède les hanches étroites des jeunes filles qui débutent à peine la puberté. Des hanches fugaces surmontées d’un ventre plat témoignant du régime tout juste suffisant de la petite. En effet, celle-ci a tendance à sauter quelques repas, ce qui ne l’aide évidemment pas dans son allure fragile et malade. Vous voyez une nouvelle preuve démontrant que cette jeune fille n’est pas encore formée, c’est certainement cette poitrine qui reste inévitablement plate. Les épaules de l’enfant sont fines et aussi délicates que son corps, mais plus solides car chacune habituée à l’appui sur la canne noire qu’Abyss a l’habitude de changer de main, travaillant son dos et évitant par la même occasion une scoliose trop marquée d’un côté ou de l’autre. Si l’on retirait le haut de l’enfant, l’on verrait les côtes à travers son torse, côte faisant penser à une carence mais n’étant témoin que d’un insuffisance alimentaire encore peu sérieuse. En tournant autour de la petite, l’on apercevrait des vertèbres montant le long de son dos pâle où l’on observerait deux omoplates bien évidentes de part et d’autre de la partie supérieure de l’échine de la jeune fille. Vous remarquez que son cou est plus fin que la moyenne, des os bien voyants vous donnant l’impression de transpercer la base de la gorge où vous n’apercevez une pomme d’adam que lorsque la fillette avale silencieusement sa salive. C’est une petite main s’appuie sur la canne dont la couleur fait contraste avec la blancheur de la peau de cette main, où il existe l’éventualité d’une blessure semi-cicatrisée causée encore une fois par une promenade dans les profondeurs de la forêt, qui possède des doigts longs et fins, des doigts de pianiste, aux articulations pour le moins inhabituelles : alors que la plupart donnent une impression de « boudinage » aux doigt les plus délicats, celles d’Abyss sont si bien marquées que l’on peut voir sur chaque doigt les deux ligaments reliant la grande phalange et celle du milieu du doigt. A l’extrémité pousse un ongle souvent mauve dont l’extrémité blanche incite à la prudence : si cette enfant se mettait griffer, elle transpercerait la peau jusqu’au sang. En ajoutant à cela le fait que qu’elle ne se lave pas les mains aussi souvent qu’on le demande, vous pouvez imaginer une blessure à la forme d’une sorte d’arc de cercle s’infectant et créant même un pus immonde. Heureusement, la fille ne griffe presque plus. Vous êtes donc en sécurité si vous ne la cherchez pas. A l’instant où vous scrutez attentivement le corps de cette enfant, elle est habillée d’une robe en dentelle noire qui s’arrête au-dessus des genoux.. C’est tout ce que porte la jeune fille à ce moment. Mais elle a découvert ce qu’étaient les vêtements : une manière de s’exprimer. C’est pourquoi, en fonction de son humeur et ses pensées, il lui arrive d’enfiler des robes beaucoup plus élégantes, allant parfois jusqu’à serrer un épais ruban attaché dans son dos par un nœud ostentatoire pour affiner sa silhouette d’enfant. Dans cette toilette, elle rajoute toujours un ornement dans ses cheveux, que ce soit une fausse rose noire ou un tissu en dentelle. Quelquefois, elle choisit un ensemble veste/pantalon noir pour changer son apparence, enfilant un chapeau noir cerné d’un ruban blanc sur ses cheveux gris clairs. La jeune s’habille toujours en noir, ajoutant quelquefois un peu de blanc ou violet sombre lorsque cela est nécessaire. « Comment a-t-elle pu se procurer de si beaux vêtements à Wammy’s House ? » demandez-vous. Simplement par correspondance, dans les sites les plus connus (mas loin d’être les moins chers). Lors des rares sorties qu’on lui autorise, elle va voir un tailleur pour réajuster certaines robes et en acheter parfois une autre. La jeune fille possède même quelques obscurs kimono, dont un de grande valeur, qu’elle aime enfiler de temps à autre, ne faisant jamais de chignon pour ses cheveux mais les laissant relativement lâches pour couper un peu la tradition japonaise. Il n’est pas rare aussi de la voir porter un cache-œil qu’elle posera toujours sur son œil gauche. Le cache-œil peut aller du simple pansement à la fleur, en passant par ceux ornés de léger mais voyants bijoux, les dentelles, effets un peu « pirate », etc. Enfin, la jeune fille possède de nombreux bijoux noirs et/ou argentés qu’elle enfile tous les jours, en particulier ceux de coquetterie. Habillée de sa simple robe noire, elle ne met qu’un ou deux bracelets et peut-être un pendentif. Vêtue de sa plus belle robe ou d’un kimono, elle se pare d’au moins trois bracelets par poignets, d’une bague sur plus d’un doigt, et de nombreux autres bijoux et fausses fleurs sombres dans ses cheveux lorsque ceux-ci sont assez longs. La fillette privilégie le noir, mais il lui est déjà arrivé non souvent de se vêtir d’un peu de blanc afin de changer un peu.
Vous voilà forcés d’observer ce visage que vous ne pouvez ignorer plus longtemps. Ce visage dont vous vous forcez à observer le menton plutôt fin à l’extrémité « pointue », les joues peu prononcées qui vous semblent étonnamment rondes par rapport à la minceur proche de la maigreur du reste du corps, le petit nez droit peut-être à peine un peu trop large finissant par un bout diablement bien arrondi. Pourtant, de profil, ni les joues ni ce nez ne compense assez l’impression que le visage de la fille est désespérément plat. La jeune fille possède deux petits oreilles très légèrement décollées de sa tête, mais pas assez pour émerger des mèches de cheveux qui poussent de part et d’autre de la tête de la fillette. Il ne vous reste plus qu’à étudier les parties les plus particulières de cette face, particulières dans un sens peu mélioratif. Les mèches qui cachent les oreilles de l’enfant sont gris-clair, comme la chevelure entière. On remarque dans chaque fil presque blanc que cette chevelure a été abîmée, comme si elle avait vécu quatre-vingt années. Vous trouvez étrange de penser cela alors qu’Abyss a vécu au moins sept fois moins longtemps. Pourtant, les cheveux de cette enfant retrouvent peu à peu de leur santé, même s’ils sont encore loin de leur état d’origine. Il se peut même, quand la jeune fille se trouve dans une période où elle prend suffisamment soin de son corps, qu’ils se mettent à onduler comme dans la passé, gardant toutefois leur absence de couleur, ne présentant qu’un gris clair à peine plus sombre de celui des albinos dont leur absence de couleur n’est finalement que l’union de toutes pour ne faire qu’une qui, dit-on, n’est pas vraiment couleur. Mais comment l'assemblage de toutes les couleurs peuvent-elles ne pas en former une ? Vous rapprochant peu à peu des points finaux, vous caressez du regard la peau pâle du visage enfantin, vous apercevant qu’elle n’a pas encore le moindre signe de puberté. Cherchez autant que vous le pouvez, approchez-vous si vous l’osez : vous ne trouverez pas le moindre bouton, même en pensant un doigt sur le large front à la peau douce comme celle d’un bébé des ténèbres. Abyss signifie abyme. Vous vous en apercevez lorsque vous n’avez d’autres choix que de regarder les deux grands yeux de l’enfant. Des yeux d’un bleu particulier qui attire votre attention sans que vous sachiez pourquoi. Ces yeux vous effraient et vous attirent, leur clarté atteignant peu à peu votre esprit qui, loin de comparer ces yeux au ciel, se demande d’où peu bien venir une telle nuance. Pourrait-on comparer cette couleur à l’obscurité d’une fosse sous-marine ? Les ténèbres sont bien trop sombres pour supporter telle teinte, pourtant la question se pose : n’y a-t-il pas une ténèbre blanche quelque part ? Ces yeux vous gèlent, vous enferment dans un bloc de glace qui sera ensuite jeté dans le gouffre du profond souligné par de fines cernes. Vous sombrez loin, très loin dans ses yeux dont la pupille se rétracte à la façon de celle d’un chat lorsque la lumière est trop blanche. Et ce n’est qu’alors que vous percevez un message. Un message que ce regard cherche à vous communiquer depuis les longues minutes durant lesquelles vous avez observé ce corps comme s’il appartenait à celui d’une poupée damnée. A cet instant, le message signifie simplement : « Retirez votre pied de mon domino. »
Dernière édition par Abyss le Sam 6 Fév - 21:29, édité 15 fois
Invité
Sujet: Re: Alyssa De Ylias ~ The Abyss Of The Life Mar 22 Avr - 23:43
Mental :
Longtemps, Abyss restera une asociale parmi les asociaux, une incomprise parmi les incompris… Elle s’est vite aperçue qu’à Wammy’s House, la majorité des élèves étaient ainsi, à commencer par le premier successeur potentiel de L : Near. Ce n’est pas pour autant qu’elle va se forcer à changer ne serait-ce un fragment de son comportement. Elle est a l’orphelinat depuis environ un an et demi et elle est toujours la même. Le changement chez elle est déconseillé, elle ne s’adapte pas très facilement aux transformations de l’environnement qui l’entoure. C’est pourquoi d’ailleurs elle a veillé à garder les stores de sa chambre continuellement fermés pour se délecter de l’obscurité qu’elle traque autant qu’il la traque. Elle a également cette habitude en cours : elle s’assoit toujours près d’une fenêtre dont elle abaisse le store, mais elle laisse une fine ouverture par-laquelle elle peut observer l’extérieur, chose qu’elle a la manie de faire à chaque cours. D’un air absent, entièrement silencieuse, elle fixe le monde de l’autre côté de la vitre ou perd simplement son regard sur sa table ou le sol. Cependant, lorsqu’un professeur l’interroge, elle répond toujours, montrant ainsi qu’elle peut scinder son esprit en deux et parvient à rêvasser tout en étant attentive au cours. Elle réplique néanmoins d’une voix monocorde et d’un regard vide et profond pour ensuite se taire et repartir dans le berceau de ses rêves. Si vous voyez Abyss au détour d’un couloir, considérez cela comme de la chance (ou de la malchance, cela dépend de vous) : en effet, la jeune fille sort rarement de sa chambre qui est son véritable cocon. D’ailleurs, si vous essayez d’ouvrir la porte, que l’enfant soit d’un côté ou de l’autre du battant, le résultat sera le même : verrouillée. Et même si vous entrez dans sa chambre sans rien toucher ou en remettant tout à sa place au millimètre près, la jeune fille s’apercevra toujours que vous êtes entré dans son abri. Elle a mis en place plusieurs petits stratagèmes tellement subtiles et nombreux qu’au moins l’un d’entre eux vous échappera. Oui, la jeune fille tient énormément à sa chambre et ses affaires, et l’entrée d’une personne, même innocente, n’est pour elle que l’entrée de la saleté humaine dans SON chez-elle. Loin d’être maniaque (sa chambre est en désordre total, les dominos n’étant rangés qu’avant le repos de l’après-midi), la fillette voit vous voit souvent comme une saleté qui n’a rien à faire dans son monde ni même dans les endroits qu’elle fréquente régulièrement. Elle a souvent vu autrui comme différent d’elle, même quand il lui ressemble en de nombreux points. Après tout, autrui est un autre homme, n’est-ce pas ? Abyss n’est pas narcissique, n’ayant jamais véritablement aimé, encore moins vénéré, ce qu’elle était, mais est d’un égocentrisme pur. Ses pensées tournent toujours autour d’elle. Lorsqu’elle étudie attentivement autrui, c’est pour satisfaire sa propre curiosité. Lorsqu’elle souhaite être une présence agréable à qui en a besoin, c’est parce qu’elle a envie de faire plaisir comme on lui a fait plaisir dans son passé. Cependant, par son caractère taciturne et renfermé, voire verrouillé à la plupart des gens, elle cache judicieusement son défaut. Si vous voyez Abyss au détour d’un couloir, elle ne vous regardera même pas. Tête légèrement baissée ou tournée vers les fenêtres lorsqu’il y en a, elle vous semblera ailleurs et vous vous sentirez rejeté d’elle, ce qui vous agacera ou vous réjouira selon votre point de vue. Pourtant, même si vous ne le voyez pas, la jeune fille vous a vu, silhouette un peu floue, dans son champ de vision. Sans vous fixer directement, elle vous regarde plus ou moins longuement, ne serait-ce pour savoir qui est cet autrui qui s’apprête à croiser son chemin. On ne sait jamais, cela pourrait bien être une personne détestable prête à s’en prendre à elle… Dans ce cas, tant pis pour elle, elle devra subir… Elle préfère être frappée plutôt que de fuir lâchement, tenant plus garder son amour-propre que d’éviter la souffrance physique. La seule fois où elle pourra sauter par une fenêtre serait si elle voyait une chevelure verte dans le même couloir qu’elle… sauf que cela n’arrivera probablement jamais étant donné qu’elle s’arrange toujours pour ne jamais croiser le chemin de la tortionnaire. Cependant, si votre regard est ailleurs, absent, préoccupé par autre chose qu'elle, il se peut qu'elle vous jette un coup d’œil, vous étudiant physiquement et vous imprimant dans sa mémoire. Elle retient beaucoup de noms qu'elle entend dans cet orphelinat et, lorsqu'elle n'est pas trop plongée dans ses rêves et qu'elle est d'un état stable et un minimum calme, elle fait attention aux réactions des « autrui » afin de porter un jugement un peu plus subtil que son point de départ empli de haine. Abyss déteste ce défaut mais ne peut que l’avouer : elle est lâche. Elle ne peut pas s’opposer à quelqu’un si elle risque trop grand. C’est pourquoi elle ne dira jamais rien si elle devient le souffre-douleur de quelqu’un, préférant souffrir longtemps que de souffrir intensément. Sa lâcheté est tellement grande qu’elle ne sait même pas que, dans le cas où elle deviendrait martyr, rapporter est finalement moins douloureux que subir. La jeune fille ne s’est jamais opposée à ceux qui la persécutent, préférant user de son intelligence pour les déjouer, ce qui est pour elle plus facile et plus efficace. Sa lâcheté explique aussi son manque de confiance en elle, ne s’étant jamais élevée par rapport aux autres qu’elle considère pourtant comme des moins que rien. Une seule fois dans toute sa vie, elle a dirigé une petite opération car cela lui était nécessaire. Elle n’a cependant pas spécialement envie de goûter de nouveau à ce rôle de « boss », certaine qu’une éventuelle erreur serait fatale. Si vous voyez Abyss au détour d’un couloir, vous sentirez cette froideur qui l’entoure telle une aura maléfique. En bon digne, vous passerez sans doute à côté d’elle sans sourciller, pourtant vous ne pourrez ignorer ce qui vous fait penser à une présence, comme si la fillette était possédée par un démon. Sachez que c’est normal : la jeune fille a longtemps cherchée à être un minimum remarquée lorsqu’on la voyait, mais remarquée de telle sorte que personne ne la dérange. Elle a toujours souhaité être « quelqu’un » et non un simple « autrui » comme elle vous voit. Alors elle a peu à peu développé sa manière d’être de sorte à ce qu’on lui jette au moins un coup d’œil significatif. Mais, inconsciemment, dédaignant voire haïssant les gens, elle s’est montrée aussi négative que ce sentiment. Si vous lui dites un jour ce qu’elle représente aux yeux des gens quand ils la croisent – une associable qui aspire l’antipathie – elle ressentira une immense surprise, un choc… mêlés à la satisfaction. Finalement, être vue ainsi n’est pas si mauvais que cela… Abyss est une grande rêveuse. Lorsqu’elle était toute petite, elle se disait princesse et rêvait d’un prince charmant la libérant de son lugubre château luxueux. Et, tout en rêvant, elle se saisissait de ses dominos et s’amusait à faire une tour dont elle serait au sommet. Ensuite est venu son piano, à quatre an. Délaissant ses dominos, elle s’est mise à jouer, jouer et rejouer des dizaines de dizaines de mélodies qui en toucheraient plus d’un. Lorsque l’enfant fermait les yeux, elle voyait des images sombres et lumineuses, ternes et colorées, et les transformaient en notes de musiques. Enfin vint son précieux cahier. Les images ne devinrent plus seulement musique mais aussi mots en vers ou en proses. Aujourd’hui, la jeune fille a développé sa capacité à construire. Les tours simples sont infiniment rares, remplacées par des édifices magnifiques, tous ayant cette tendance plus ou moins gothique. La demoiselle écrit de plus en plus sur son cher cahier, ayant pris l’habitude de s’enfermer dans l’exiguïté de son armoire vide pour mieux s’inspirer. Enfin, l’orpheline continue de jouer des mélodies au le piano (celui de la salle de musique étant le mieux placé malgré le QG de Lust situé non loin). Dans toutes ses créations se lit une évidente tristesse due en partie à la solitude, sa seule amie qui n’a jamais été séparée d’elle. La musique est dédiée à Damase qui lui manque, les mots écrits sont dédiés à son père qui lui manque, les monuments sont dédié à Sue qui lui manque. Si vous voyez Abyss au détour d’un couloir, peut-être remarquez-vous une souplesse dans sa façon de marcher, une souplesse malheureusement fortement mutée par la canne sur laquelle l’enfant s’appuie à chaque pas. Mais ne voyez-vous pas la façon dont elle s’appuie ? En général, les gens se maintiennent lourdement sur leur canne à la façon d’une personne âgée. La fillette, non. On dirait presque qu’elle se soutient même pas sur sa bâton parfait et luisant, et on l’imagine facilement marcher sans. Ne vous y trompez pas, la jeune fille a besoin de sa canne. Sa démarche souple n’est autre que le fruit de promenades dans la forêt, seul endroit où elle se sent le courage de déposer son bois contre le tronc d’un arbre pour marcher en équilibre instable sur ses jambes ou grimper au sommet d’un jeune arbuste. La jeune fille aime la forêt de la nuit car c’est le seul endroit où elle s’y sent entièrement en harmonie. Elle écoute les hiboux hululer, les chouettes voler de leurs grandes ailes. L’enfant aime les animaux qui ont une meilleure estime que les humains, les « autrui ». Sa lâcheté l’abandonnant dans ce monde si proche et si loin de celui de l’humanité, elle ose passer dans des endroits où poussent les ronces qui lui griffent le corps, déchirant quelquefois la robe en dentelle de l’enfant qui ne s’inquiète pas pour autant : des robes en dentelle, elle a beaucoup d’autres. Passés les passages délicats loin du chemin initial, la demoiselle observe silencieusement les animaux de la nuit, contournant précautionneusement les immenses toiles d’araignée. Elle n’a encore jamais senti une de ses impressionnantes arachnides sauter sur elle, fruit d’une attention sans limite de ce qui l’entoure. Elle a même plusieurs fois caressé un furet téméraire ayant peut-être senti que cette présence humaine n’était pas une menace pour lui. Abyss est triste. Ou plutôt, elle n’est pas joyeuse. Cela peut sembler vouloir dire la même chose, mais pas pour la fillette. Son perfectionnisme quant au vocabulaire la pousse à donner à chaque mot une nuance particulière. C’est leurs nuances qui différencient les synonymes. Par exemple, détester et haïr sont très proches mais haïr est un sentiment plus profond et peut-être plus subtil que détester qui sera plus vif. Elle peut aussi retirer des nuances que tout le monde prend en compte, comme amitié et amour qui signifient exactement la même chose pour la jeune fille. Cependant, même avec une telle utilisation du vocabulaire, la fillette, qui ne parle déjà pour ainsi dire presque jamais, utilise des mots simples pour communiquer quand on est incapable de comprendre son regard par lequel elle a l’habitude de tout dire. Des mots simples mais clairs et précis qui ne tromperont pas le destinataire du message. Si vous voyez Abyss au détour d’un couloir, vous sentirez son aura mais pas le manque de joie qui la serre tel un étau de métal auquel elle ne peut échapper. C’est un sentiment de vide profond que ressent la fillette, ce vide où devrait normalement exister cette fleur qui, en éclosant, répandrait le pollen du rire et des sourires. La jeune fille se sent perdue dans ce qu’elle appelle elle-même le néant. Aucune larme n’est dessinée, aucun sourire n’est esquissé. Ce n’est qu’un gouffre immense qui aspire tout et souffle rien. Ce vide n’a jamais pu être comblé, pas même par l’amour malgré les rares larmes et sourires qu’il parvenait à faire naître : car c’est l’amour qui a volé la joie. Abyss est perdue dans cet abyme où elle a l’impression de tomber tout en planant, et peut seulement espérer qu’une lumière parvienne enfin à l’en ressortir. Abyss est folle. Du moins, c’est ce qu’elle pense. Elle est parfaitement consciente de ses crises d’hystérie qui la traversent quelquefois de manière très irrégulière. Cela fait à présent trois ans qu’elle n’en a plus eu, mais elle ressent parfois une angoisse inexpliquée qui lui serre le cœur jusqu’à faire trembler ses membres. Une angoisse affreuse qui lui demande de tourner son domino avec plus de rapidité et de nervosité, une angoisse qu’elle ne supporte plus et tout aussi irrégulière que ses crises d’hystérie. Abyss a le sentiment d’être immerger dans le gouffre obscur de la folie. Comme si celui de l'absence de joie ne suffisait pas.
III. AUTRE
QI : 201 (j’ai l’autorisation de Miru)
Manie : Abyss aime plonger dans les méandres de son imagination afin d’en sortir tout style de symbole qu’elle rendra idyllique à sa façon. La plupart du temps, elle sortira ses nombreux dominos de bois noirs, longs de quatre centimètres, larges de deux, et épais de cinq millimètres, pour ériger ce qui sera le plus souvent un édifice. La fillette affectionne les temples, églises et cathédrales, en particulier gothiques, où elle tentera chaque fois de rajouter une beauté de plus. Si elle décide de créer autre chose qu’un monument, ce sera une croix gothique ou encore une lettre calligraphique en 2D. Il lui arrive quelques rares fois à se limiter à une tour, plus pour s’amuser que pour créer. Il n’est pas rare qu’elle laisse ses dominos dans son sac en plastique blanc pour se munir d’un précieux et délicat stylo plume noir et argent, et d’un cahier, aux pages légèrement rugueuses et jaunies par le temps, dont la couverture est faite d’un cuir noir où sont tracés les mots suivants en argent : « Poems of the abyss of life ». On l’aura deviné, ce cahier lui sert à retranscrire par des mots ses pensées et sensations. Mais quand elle le fait, elle est enfermée dans son armoire qu’elle laisse toujours vide, une petite lampe accrochée par un fil au dessus de sa tête. Mais, même si elle passe la plupart de son temps dans sa chambre, porte verrouillée, elle va aussi aux cours où à la bibliothèque. Comme il lui est impossible de construire ou écrire quoi que ce soit, elle se contente d’emmener un domino avec elle et de le tourner entre son pouce, son index et son majeur autour l’axe de la longueur lorsqu’elle en a envie, en particulier lorsqu’elle est pensive ou songeuse. Ce geste peut en stresser quelques uns, mais qui n’a pas de manies dans cet orphelinat ?
Rêve, Ambition : Abyss n’est entrée dans cet orphelinat que parce qu’elle y était obligée, mais sa curiosité a très vite été mise à l’épreuve. Elle a pris goût aux exercices compliqués et fastidieux et cherche chaque fois à s’améliorer, souvent déçue de ne parvenir que rarement à égaliser les plus intelligents qu’elle, heureuse d’avoir un meilleur résultat que Lust ou Mello, désireuse de battre, ne serait-ce une seule fois, le premier successeur de L. En effet, le désir de devenir la meilleure s’est peu à peu formé en elle, sans qu’elle ait pour autant envie de devenir la descendante du plus célèbre détective du monde. Il semblerait même que cette dernière idée lui déplaise quelque peu. Mais, plus profondément, elle est souhaiterait résoudre la mort de son père de laquelle les médecins n'ont pas jugé bon de lui parler. Persuadée d'une manipulation et donc d'un meurtre, la jeune fille espère ainsi venger son père et vivre avec sa mort sans en souffrir.
Dernière édition par Abyss le Ven 29 Aoû - 18:53, édité 6 fois
Invité
Sujet: Re: Alyssa De Ylias ~ The Abyss Of The Life Mar 22 Avr - 23:47
Angoisses et peurs profondes :
Abyss a peur de la mort. Pas de la sienne, mais celle de ses proches. Elle ne supporte pas de perdre la vie d’une personne qu’elle aime, même si elle ne le montre que très peu lorsque cela survient. Cette peur nous amène à la seconde, celle de l’amour. Abyss a peur de ce sentiment car elle sait que la fin était toujours derrière chaque relation. Elle sait qu’un jour, il faudra dire « Au revoir » et penser « Adieu », chose qu’elle n’est pas encore parvenue à accepter. Cela explique qu’elle soit si exclusivement ouverte, préférant garder une distance raisonnable avec autrui. De plus, pensée cynique, elle s’est déjà demandé si l’amour pouvait vraiment la rendre joyeuse. Ensuite, elle est effrayée par sa propre haine qu'elle tente et parvient plutôt bien à enfermer en elle dans une cage solidement cadenassée. C'est en partie à cause de cette haine que l'enfant ressent le besoin de sortir la nuit même en temps de pluie afin d'avoir un contact avec les êtres que les humains ne voient pas réellement, tels le démon du ciel. En ce qui concerne ses dominos, ils sont si précieux qu’en perdre un seul est une catastrophe. Si vous la voyez plus tendue que d’habitude, tournant nerveusement un domino dans ses doigts alors que cela n’a pas lieu d’être, c’est peut-être parce qu’elle a perdu un ou plusieurs autres dominos dans sa chambre et qu’elle réfléchit à toute vitesse à l’endroit où il pourrait bien se cacher. Quant à voler ses dominos, ce serait un cauchemar pur et simple, faisant sûrement sombrer l’enfant dans la dépression. Enfin, la jeune fille ne supporte pas qu’on la force à faire quoi que ce soit. Quand on la tire ou la pousse violemment pour l’obliger à aller quelque part contre sa volonté, elle peut se mettre à hurler comme une hystérique, ce qui explique sans doute le peu de contacts physique que l’enfant autorise.
IV. HISTOIRE.
Famille :
Kassem Keith De Ylias Abyss entretenait des relations quelques peu paradoxales avec son père. Tout en étant sévère et exigeant, ce dernier se montrait affectueux quelquefois, consolant de tendres phrases son enfant lorsqu’elle pleurait. Lorsqu’elle était perdue dans le doute, il la guidait vers la lumière et lui confiait des secrets importants. C’est lui en particulier qui s’est aperçu de son intelligence mais n’a jamais voulu trop l’exploiter, se contentant d’inscrire sa fille dans une école pour doués qui, il le voyait en regardant les résultats de la fillette, n’avaient strictement rien dans la tête par rapport à elle. Lui-même avait un QI relativement élevé, ce qui l’avait en partie aidé pour trouver un bon travail. Descendant d’une riche famille d’aristocrates, il a su utiliser sa fortune à bon escient et s’adapter plutôt bien à l’évolution des relations avec sa famille et ses subordonnés. Par ailleurs, même s’il ne le montrait jamais réellement, il vouait un amour sans bornes à sa femme mais n’a jamais considéré sa fille comme étant coupable de l’accident. Il est mort il y a près d’un an et demi, probablement parce qu’il prit trop de médicaments. Cependant, sa fille refuse de croire à un suicide et mène sa petite enquête de son côté.
Evelyn Fiona Hadley mariée De Ylias Provenant également d’une riche famille, elle a gardé en elle la trace de la sévère voire violente éducation qu’elle a reçue pour la retranscrire sur sa fille. Cependant, elle aimait cette dernière (préférait employer le verbe « apprécier ») à sa façon sans jamais le dévoiler, sauf quand il s’agissait de jeter des regard assassins à quiconque insultait son enfant. Froide et sèche, elle faisait penser à ces femmes des générations précédentes. Suite à l’agression au Japon, elle est devenue plus irritable encore, au point de traîner sa fille jusqu’à la salle de bain, ce qui lui a coûté la vie.
Nathan Yoan Hadley L’oncle d’Abyss. Ce fut lui qui l’hébergea suite à l’agression au Japon, les parents étant indisposés à l’élever durant quelques semaines. Se croyant bon psychologue, il essaya un contact avec sa nièce et y parvint presque. Il aurait pu réussir s’il n’avait pas découvert l’immense intelligence de la petite et n’avait pas voulu l’exploiter. Peu à peu, il s’est détesté par la fillette, se montrant trop manipulateur. Il entretenait d’ailleurs une relation de haine avec le père de sa nièce. C’est lui qui a assisté à l’accident de sa sœur et considère la jeune fille comme responsable. C’est la raison pour laquelle il s’est arrangé pour ne plus la croiser.
Harry Hadley L’unique à n’avoir qu’un seul prénom. C’est le cousin d’Abyss, mais il ne l’a rencontrée que récemment (il y a trois ans tout au plus), n’ayant pu le faire plus tôt à cause de Kassem refusant la venue de la famille dans la demeure familiale. Harry a un regard qui incite à la méfiance, un sourire traversant régulièrement son visage. En effet, il est encore bien pire que son père, aimant plus que tout la manipulation. Lorsqu’il a appris le génie de sa cousine par son père, il a été la rencontrer dans le pensionnat après l’avoir observée attentivement, ne portant aucunement secours à la fillette lorsque celle-ci manifesta un apparent trouble cardiaque. Kassem savait manier les mots pour les rendre tendre et chaleureux malgré sa voix relativement sèche ; Harry les manipule pour les rendre tranchants malgré sa voix douce et avenante. Il s’est chargé de semer quelques doutes dans l’esprit de sa cousine, en particulier à la mort de Kassem après laquelle il a menacé sa cousine, sans pour autant lui dire ce qui l’attendait si elle ne faisait pas ce qu’il voulait. Harry garde une grande part de mystère en lui ; la fillette le soupçonne d’avoir un lien avec la mort de son père.
Origine : Le nom de la fillette pourrait bien porte à confusion. Ylias est quelquefois utilisé comme prénom. Dans ce cas, il est d’origine arabe. Les générations Hadley ont vécu en Angleterre durant des siècles, celle des De Ylias étant moins connue mais habitant la Grande Bretagne depuis longtemps également. Il est assez normal que l’on ne connaisse pas vraiment l’origine du nom : les De Ylias avaient l’habitude de faire peu d’enfants. Il est néanmoins certain qu’Abyss est un Anglaise de pure souche.
Relations :
Pour la jeune fille, Near est un adolescent inhabituel qui attire l’attention lorsque cette dernière n’est pas ailleurs. Abyss le voit tel qu’il se montre : taciturne, renfermé. Elle trouve presque étrange sa manie de s’habiller constamment de vêtements trop larges et immaculés, donc éblouissants pour l’œil, alors qu’il ne montre que trop bien son besoin de respirer tranquille, seul, avec ses jouets et son puzzle. Son teint aussi pâle que la fillette et ses cheveux plus blancs encore, marquant une véritable trace d’albinisme, ne font que souligner les yeux froids et grisâtres du jeune garçon : pourquoi ne sont-ils pas rougeâtres ? Partager la même pièce avec cet adolescent ne dérange pas du tout Abyss, au contraire sa présence silencieuse n’est autre que le réconfort de trouver quelqu’un qui exclue aussi les relations sociales. La fillette n’aime pas Mello. Chaque fois qu’elle apprend qu’il est dans les parages, elle s’inquiète sur ce qu’il pourrait lui faire subir et serre sa canne dans sa main pour ne pas se la faire voler, sachant pertinemment que le blond est bien plus fort qu’elle. Quand ce n’est pas à elle qui fait des mauvais coups, Abyss ne peut s’empêcher de se sentir légèrement agacée : elle n’a jamais aimé qu’on s’en prenne aux autres juste pour le plaisir de les déranger. C’est pourquoi elle n’apprécie pas non plus Only qui aime jouer les poings, des pieds et des mots. Une jeune fille qui ressemble à Mello, en plus violente encore : il n’est pas rare de voir des petites filles couvertes de cicatrices sur le visage, mais jamais elles ne disent qui les frappe, même si les cicatrices se ressemblent tellement que le doute n’est plus permis sur leur auteur. Only frappe énormément, mais il semblerait qu’elle ne le fasse pas uniquement pour le plaisir de frapper. Abyss n’aime pas les gens violents mais ne peut s’empêcher de s’intéresser à Only depuis qu’elle l’a entendu jouer du piano dans la salle de musique. L’adolescente joue merveilleusement bien, insérant judicieusement sa violence dans les mélodies les plus douce de Beethoven. Lust n’est pas vraiment bien vue par Abyss non plus. Celle-ci la voit comme bruyante et garce. Elle aussi aime les coups bas, mais semble n’en venir à là que lorsqu’elle n’a rien d’autre à faire pour arriver à ses fins. Par contre, le fait de se profiter du sommeil des autres horripile la fillette, et c’est cette idée principalement qui lui permet de ne jamais oublier de verrouiller la porte de sa chambre afin de protéger ses dominos. Lust cherche trop à se faire remarquer, ce qui finit au final par lui porter malheur : beaucoup n’aiment pas rester trop près d’elle. Abyss a cependant remarqué ce changement littéral de comportement lorsque Lust est en compagnie de sa sœur, Cold, qu’elle aime profondément. La Leader de Seven Daily Sins n’est donc pas seulement idiote, bruyante et gênante. Abyss a déjà pu profiter de la compagnie froide de sa soeur, remarquant par ailleurs qu’elle aime beaucoup écrire, passion partagée. La sentant timide, voyant son regard continuellement triste même en compagnie de la sœur bavarde, Abyss s’assoit quelquefois non loin d’elle, comme pour lui tenir compagnie. Contrairement à Near, Cold semble profondément marquée par un événement de son passé. En ce qui concerne Matt, Abyss n’a qu’un avis neutre. Plutôt discret car souvent dans l’ombre de son leader, ce grand joueur de jeu-vidéo a un humour fade aux yeux de la fillette (qui elle n’a pas d’humour, donc ne devrait se permettre de juger celui des autres) dont la méfiance et la vigilance augmentent lorsqu’elle le voit au détour d’un couloir : en effet, lorsque Matt sort de sa chambre, c’est pour suivre Mello qui n’est donc jamais bien loin… Mais sinon, elle n’a aucune raison de le détester comme de l’apprécier. Quant à la bien connue Aphrodite… Abyss a eu la chance de ne jamais vraiment avoir affaire à elle : elles ne sont pas dans la même classe et la fillette fait en sorte de ne pas se faire remarquer lorsque l’adolescente connue pour ses tortures apparaît à moins de cent mètres d’elle. Abyss a peur d’Aphrodite car celle-ci… est un bourreau méphitique. Sa réputation est effrayante au point que la demoiselle prie pour ne jamais devenir une de ses victimes : qu’on lui enfonce des aiguilles dans les phalanges, lui force à ingurgiter quelque poison ou lui coupa la peau n’était pas ce que la petite souhaitait. Si elle n’avait d’autre choix que de l’approcher, elle préfèrerait s’enfuir par la fenêtre en laissant tomber sa fierté dans le couloir. Enfin, Berry… Celle qu’Abyss déteste le plus par son insupportable manie à coller excessivement les gens. La fillette ne supporte pas l’idée qu’on puisse lui courir après en lui criant « Ooooh ! Abyyyyss ! » avant d’entamer un monologue aussi exaspérant qu’inutile. Cette fille affiche constamment un air naïf et a la fâcheuse habitude de glousser même quand la situation lui conseillerait de se faire la plus discrète possible.
Passé résumé :
Abyss n’a pas vraiment gardé en mémoire sa plus tendre enfance. Au profond de sa mémoire, elle ne s’est jamais rappelée si sa mère lui avait un jour murmuré « Je t’aime ». Aussi loin qu’elle s’en souvienne, Evelyn De Ylias a toujours été froide et sévère, presque violente. Son père était strict également, mais il distribuait aussi l’affection dont l’enfant a besoin. Néanmoins, elle se souvient parfaitement de la beauté du palace rural dans lequel elle vivait avec ses parents aristocrates. Lorsque l’état de sa petite fille empira de trop, en grande partie à cause de jeunes voyous qui la persécutaient dès qu’elle allait dehors, Kassem De Ylias acheta un antique piano qu’il installa dans la chambre de l’enfant. Très vite celle-ci délaissa les dominos qui inquiétaient son père pour apprendre cette instrument qu’elle trouva merveilleux. En quelques mois, elle apprit à y jouer et se mit à créer ses propres mélodies sans ressentir le besoin de les écrire sur des partitions. Un matin alors qu’elle avait six ans, un des garçons de la bade qui n’arrêtait pas de s’en prendre à elle sembla s’inquiéter de son état. Elle en profita pour lui faire promettre de ne plus la tourmenter. Malheureusement, dès l’après-midi de la même journée, la promesse fut rompue. Bouleversée en reconnaissant le rire du garçon derrière les buissons, Abyss se mit à pleurer silencieusement tout en continuant le bonhomme de neige qu’elle travaillait. Elle passa la soirée à pleurer en jouant de son piano. Deux jours plus tard, elle apprit que ses parents avaient invité à dîner la famille Sanada qui avait un enfant. Heureuse d’avoir un peu de compagnie, la fillette sortit sa plus belle robe de son armoire et cria plusieurs fois sur Kyo afin que ce dernier la pouponnât exactement comme elle le souhaitait. Quelle surprise ressentit-elle lorsqu’elle s’aperçut que l’enfant Sanada nommé Damase n’était autre que le persécuteur qui lui avait menti ! Lorsque ses parents proposèrent à la fillette d’emmener le garçon dans sa chambre, elle maugréa quelques mots mais se résigna. Arrivés dans la pièce, elle reprocha au garçon son méfait, se plaignant de la douleur des boules de neige lorsqu’elles étaient envoyés avec force. Le garçon s’excusa et tendit même un mouchoir à la petite qui, surprise, marqua un temps de silence avant de s’essuyer les yeux. Finalement, ils discutèrent avant qu’Abyss fit découvrir à Damase la beauté de son piano. Dès lors, Damase fut déchiré entre la petite fille aristocrate et ses amis, mais une violente bagarre avec ses derniers l’aida dans sa décision. Il put passer le clair de son temps dans le jardin de l’enfant épanouie, s’amusant à dresser des bonhommes de neige. Lorsque la neige fondit, ils décidèrent de se promener dans la plaine en discutant. Malheureusement, ils croisèrent les anciens amis de Damase qui, enragés après le duo, saccagèrent la beauté de la fillette, lui coupant les cheveux n’importe comment et déchirant sa robe au point de dénuder son torse sous les yeux du jeune garçon qui ne put rien faire car on le retenait, le forçant à ne pas fermer les paupière ni tourner la tête. La bande laissa tomber l’enfant qui se recroquevilla sur l’herbe en serrant sa robe en lambeaux puis jetèrent une dernière menace à Damase en lui brisant la cheville. La menace avertissant que lui et la fillette n’étaient plus en sécurité, que la bande recommencerait et irait plus loin dès qu’elle en aurait de nouveau l’occasion.
Dernière édition par Abyss le Jeu 26 Fév - 17:57, édité 7 fois
Invité
Sujet: Re: Alyssa De Ylias ~ The Abyss Of The Life Mar 22 Avr - 23:49
Lorsqu’elle rentra chez elle, elle reçut l’interdiction de sortir de chez elle. Pendant plusieurs semaines, elle resta donc seule, choquée par son agression au point de ne plus parvenir à se concentrer aux cours à domicile qu’elle avait coutume de recevoir, au point de ne plus avoir faim. La pauvre enfant se renferma sur elle-même, enragée par ses parents lorsqu’ils la disaient simplement frustrée de ne pas pouvoir revoir un ami et ses dangers. Cependant, Damase dut trouver le temps long lui aussi car il se mit à venir lui parler en bas de son balcon un matin avant l’aube. Depuis, pendant plusieurs semaines, ils se parlèrent chaque lundi avant l’aube avant de se quitter pour sept jours. Ni la famille de l’un ni celle de l’autre n’était au courant. Mais la mère d’Abyss finit par surprendre leur stratagème. Pour être certaine que sa fille ne recommencerait plus telle bêtise, elle décida avec son mère de retourner dans la maison de la ville, où la petite famille passait habituellement leurs vacances de printemps, d’été et d’automne quand elle ne voyageait pas. Ce fut la fin de la relation entre la fillette et le garçon. La fin de l’amour qui avait habité l’enfant tandis que la solitude l’avait temporairement quittée. La fin définitive de la joie.
En ville, Abyss passa quelques semaines sans recevoir la moindre éducation. Elle décida donc de plonger dans les livres de l’immense bibliothèque de la grande maison de la ville dans laquelle elle avait emménagé. Son père, ayant remarqué l’intelligence de son enfant, décida de l’inscrire dans une école privée pour enfant doués. La fillette, renfermée sur elle-même, s’attira l’antipathie de tous les élèves, les rares qui ne la méprisaient pas se contentant de l’ignorer. De plus, elle reprit l’habitude d’empiler ses dominos, passant ses récréation dans son jeu que ses camarades trouvèrent ridicule voire inquiétant. Cette école était certes pour enfant doués, pourtant la fillette réussissaient tous ses exercices, sautant donc plusieurs classes jusqu’à arriver, au bout d’un an, à la dernière de la primaire alors qu’elle avait presque sept ans. A son anniversaire, ses parents lui offrit Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire, ce qui lui permit d’apprendre plus profondément la langue française tout en découvrant les beautés de la poésie. Elle commença à écrire. Ce fut en constatant les quelques vers rédigés sur des feuilles exposées sur le bureau de l’enfant que son père décida de lui offrir le cahier à la couverture noire qui ne quitta plus Abyss. A l’école, une fille vêtue à la manière d’une punk un tantinet gothique voulut tenter de nouer un lien avec la petite. Sans s’ouvrir pour autant, celle-ci accepta mais fut forcée de voir une dispute entre la punk et une de ses amies, Percie, celle qui haïssait Abyss parce qu’elle avait de meilleures notes qu’elle. Par sa présence, l’enfant participa contre son gré au conflit, si bien qu’elle choisit de donner son avis sur Percie. Avec des mots bien placés, elle l’enfonça en lui volant une part de fierté. Ce fut la seconde amie de la punk qui riposta, accusant Abyss d’être responsable de ce conflit et de la rupture qui allait s’ensuivre. La fillette ignora le sentiment de culpabilité qui naquit en elle et la rabroua. La punk choisit de rester avec la petite et lui montra sa volonté de l’aider. La jeune fille en elle un ange gardien de l’humanité et voulut s’ouvrir un petit peu. Elle n’en eut pas le temps car, après avoir découvert la signification de son troisième nom, Yuki, Abyss quitta l’école pour le Japon.
Pendant un à deux mois, elle se délecta des traditions japonaise. Elle demanda plusieurs kimonos à son père qui finit par en trouver un précieux. La fillette, loin de retrouver sa bonne humeur, commença toutefois être moins malheureuse, sa rancune contre sa mère endormie. Cependant, ce répit fut de courte durée. Durant un après-midi d’avril, les parents furent retrouvés grièvement blessés à cause d’une agression qui faillit les tuer. La fille quant à elle fut amenée au commissariat alors qu’elle errait dans la rue, visiblement traumatisée. Elle avait entendu pour la première fois le nom de L lorsque des télévisions extérieures annoncèrent l’agression. Après avoir hurlé hystériquement, elle n’ouvrit plus la bouche désormais. Ce fut son oncle maternel Hadley qui l’hébergea en Angleterre le temps que ses parents se rétablissent. Il ne réussit pas à tirer le moindre mot de l’enfant, s’aperçut qu’elle avait une peur bleu des contacts physiques, se désola de la voir incapable de s’endormir sans hurler de cauchemars, mais parvint à établir un contact avec elle, principalement en lui tendant des chocolats enveloppés dans du papier, bien qu’elle passât ses journées entières à empiler ses dominos en des tours de plus en plus hautes. Evelyn voyait visiblement son enfant comme une malade mentale lorsqu’elle demandait à Hadley par téléphone de « s’occuper de son cas ». Ce fut en entendant une de leurs conversations que la petite s’enferma dans l’armoire de sa chambre pour y pleurer longuement avant de s’endormir de son premier sommeil sans rêve. L’oncle d’Abyss, après l’avoir observée avec attention, se prit à penser qu’elle n’était pas comme toutes les petites filles de son âge sur le plan intellectuel. En effet, la fillette pouvait partager harmonieusement sa concentration sur plusieurs choses, étant même capable de faire plusieurs choses à la fois. Curieux, Hadley décida de lui donner des exercices de Maths. La jeune fille retrouva le plaisir des chiffres et réussit les exercices avec succès. Son oncle lui en donna d’autres, de plus en plus complexes, rajouta des données que la fillette comprit sans problème, cacha des leçons qu’elle discerna astucieusement pour s’en servir dans les exercices. Pour la féliciter, il lui montra son enthousiasme et, manie chez lui, lui offrait des chocolats. Juste avant le test de QI que prévoyait de lui faire Hadley, Kassem se réveilla enfin et voulut parler à sa fille au téléphone. Ce qu’il lui révéla la bouleversa au plus au point. Depuis, elle refusa tout travail et ne se préoccupa même pas du professionnel qui lui posaient les consignes. Finalement, le spécialiste se mit en colère et jeta presque dehors l’oncle et sa nièce. Celle-ci s’enferma dans sa chambre pour n’en ressortir qu’en cachette afin d’aller chercher à boire et à manger. Elle ne se fit jamais prendre, inquiétant son oncle qui insistait chaque jour en vue de la convaincre d’ouvrir la porte. La mère frappa à la porte trois jours après le rendez-vous avec le professionnel. De forte mauvaise humeur à cause de l’absence d’appel qu’elle avait subi de la part de son frère, elle fut hors d’elle lorsqu’elle apprit que sa fille était trop traumatisée pour passer son test. Elle la convainquit de lui ouvrir lorsqu’elle annonça que Kassem voulait la voir l’après-midi même. En découvrant l’état misérable de son enfant, elle éclata de fureur et tenta de la traîner jusqu’à la salle de bain, ignorant les hurlements hystériques d’Abyss. Cette accès de rage lui coûta la vie. En effet, la fillette tenta de la faire trébucher pour se libérer et s’enfuir. Elle parvint finalement à faire vaciller sa mère, mais ce fut dans l’escalier que celle-ci chuta. Dégoûtée par le bruit ignoble de la nuque qui se brise, la jeune fille s’enferma de nouveau dans sa chambre et se recroquevilla dans son armoire, enroulant le sac plastique de ses dominos autour d’elle. Lorsqu’elle se réveilla, elle s’aperçut qu’on avait pu ouvrir la porte et qu’on l’avait allongée sur son lit sous la surveillance d’un policier. En deux courtes phrases et un regard, il trahit sa fonction véritable : psychologue (ou psychiatre). La fillette décida de l’ignorer et descendit de son lit pour aller vider son sac de domino puis débuter la construction d’une tour. Quand le policier voulut empêcher la petite de continuer son petit jeu en passant une main entre la tour et l’enfant, celle-ci fut prise d’un accès de colère mais n’explosa pas. Elle se contenta de griffer avec vivacité le doigt du policier puis de se déplacer alors que ce dernier était muet de surprise. Cela suffit pour mettre Hadley hors de lui lorsqu’il l’apprit. Ce fut avec colère que son oncle le guida jusqu’à la chambre d’hôpital de Kassem qui lui intima d’attendre dehors. Il montra à sa fille qu’il ne lui en voulait pas pour l’accident qui avait tué sa femme, même s’il aimait cette dernière. Abyss, loin de vouloir être hypocrite, lui avoua qu’elle détestait sa mère et qu’elle ne l’avait jamais aimée. Triste mais résolu, Kassem annonça alors à sa fille qu’elle n’avait d’autre choix que d’aller en pensionnat si elle voulait éviter l’hôpital psychiatrique. Par la même occasion, il donna à son enfant la carte bancaire de son compte, lui dicta le code en lui annonçant qu’elle comprendrait son utilité lorsqu’il serait mort.
Dans le pensionnat où elle fut inscrite, les chambres étaient collectives : chacune était habitée par deux élèves. On installa Abyss avec une jeune fille de dix ans dénommée Sue qui fut visiblement gênée par la présence de cette étrange personne aux yeux bleus effrayants qui n’hésitait pas à crier devant des dizaines de gens pour manifester son désaccord. Toutefois, la petite s’adapta avec le temps et commença à captiver Sue qui continuait toutefois à se demander pourquoi elle n’était pas plutôt dans un asile. Cette fille piquait des cris effrayantes et passait tout son temps libre dans la chambre, les stores baissés, à construire des petits bâtiments avec ses dominos, ou enfermée dans son armoire qu’elle n’avait même pas rempli à faire Dieu savait quoi. Elle le sut lorsqu’elle apprit qu’à huit ans, elle allait dans une classe où les élèves avaient globalement douze ans. Par curiosité, elle fouilla les affaires d’Abyss et trouva le cahier de cuir noir où elle écrivait ses poésies. Depuis, elle observa la petite avec plus d’attention. Un jour, sur une bande d’adolescents ayant pour passion de persécuter les jeunes filles, la fillette pointa un revolver alors qu’elle allait les subir pour la seconde fois. Les garçons restèrent sans voix avant de prendre leurs jambes à leur cou lorsqu’ils en reçurent l’ordre froid. Au fil des semaines, Sue commença à apprécier la présence de la jeune fille, même si celle-ci se comportait toujours de sa façon étrange. Elle commençait à s’accoutumer à la froideur des yeux bleus qui lui faisaient de moins en moins peur. Abyss quant à elle s’améliorait incontestablement à la construction de bâtiments de plus en plus beaux, comme des églises ou des temples. Les deux jeunes filles étaient de moins en moins distantes l’une de l’autre. Vint le soir où la fillette proposa à sa colocataire de se joindre à elle en lui tendant un domino. Sue ne parvenant qu’à ériger une tour misérable qui s’écroulait chaque fois qu’elle montait trop, sa camarade choisit de l’aider en manipulant sa main du poignet au bout des doigts. Ce fut le premier contact physique d’Abyss depuis plusieurs mois. Depuis, les deux jeunes filles partagèrent quelquefois des moments de construction où les yeux de la petite luisaient d’amusement. Un jour, Sue rencontra un jeune blond aux grands yeux bleu ciel qui lui demanda de convaincre Abyss d’aller faire un peu de sport dans le gymnase. Sue se demanda ce que lui voulait cet homme si sûr de lui et de quoi il se mêlait, mais quelque chose dans ses yeux troubla la jeune fille au point qu’elle persuada le jour même son amie. Celle-ci s’adapta rapidement et réussit même à battre à la cinquième partie un membre adolescent du club de badminton occupant le gymnase au même moment. Cependant, elle s’écroula sur le sol, la respiration rauque et le cœur irrégulier. Ce fut à cet instant que Sue aperçut le jeune homme blond qui s’approcha de la petite et, geste significatif, lui tendit un chocolat enveloppé d’un papier. Quand l’infirmière examina l’enfant, elle lui conseilla de ne plus faire de sport. Ce fut à l’infirmerie que Sue avoua à la petite à tel point elle avait eu peur et tenait à elle. L’homme blond pénétra dans la pièce à l’instant où Sue dut en sortir. Cette dernier lui jeta un regard méprisant avant de fermer la porte derrière elle. Elle ne sut ce que cet homme ignoble, qui s’était révélé être le cousin de son amie, lui avait dit, mais il l’avait bouleversée. Lui avait-il parlé de Sue en mal ? Impossible d’en être sûr, pourtant Abyss refusa de lui adresser la moindre parcelle d’attention pendant cinq jours jusqu’à ce qu’elle lui dédie une nouvelle création : avec ses dominos, elle avait écrit 3D le prénom de son amie. Bravant les interdits, cette dernière décida de l’emmener la nuit-même à son lieu préféré : le toit du pensionnat. Devant la magnificence du panorama, elle plongea dans le regard de son amie. Un regard qu’elle qualifia, pour la première fois, d’abyssal. D’un sourire gêné, Sue avoua la vérité à son amie : « I love you, Abyss. » Ce fut à cette nuit que le surnom de la fillette lui fut attribué avec tant d’harmonie. Ce fut aussi à cette nuit que la petite fit une mauvaise chute du toit, Sue n’ayant pas été capable de la retenir. Dès lors, les rares sourires de la jeune fille devinrent des mensonges. Ses yeux redevinrent vides et terrifiants. Condamnée au fauteuil roulant, elle ne pouvait plus jouer avec ses dominos, parvenant à grand peine à se maintenir assise sur le sol dans un équilibre instable. Sue, rongée par la culpabilité, s’occupa d’elle avec soin. Mais, au bout de plusieurs mois, les deux jeunes filles s’aperçurent qu’Abyss n’était pas handicapée à vie. Avec effort et volonté, elle l’aida à réapprendre à marcher. A Noël, la fillette n’utilisait presque plus son fauteuil, s’appuyant sur une canne pour se déplacer. Ce jour-là, Sue offrit de nombreux dominos identiques au précédents, permettant ainsi à la petite d’ériger des monuments plus grands et plus célestes encore. Son amie, sachant que sa passion tournait autour des poupées, lui en offrit une en porcelaine. Toutes deux émerveillées, elles s’enlacèrent.
Dernière édition par Abyss le Lun 14 Juil - 15:43, édité 1 fois
Invité
Sujet: Re: Alyssa De Ylias ~ The Abyss Of The Life Mar 22 Avr - 23:54
A dix ans et demi, Abyss avait pris l’habitude de toujours transporter un domino avec elle pour pouvoir le faire tourner avec ses doigts. Elle et Sue firent de nouveau l’objet de l’agression de la bande persécutrice du pensionnat. La fillette brandit encore une fois son pistolet, mais un garçon s’approchait d’elle par derrière, brandissant un couteau. Lorsqu’elle se retourna en entendant l’avertissement de Sue, le garçon trébucha, couteau en avant. La demoiselle eut de la chance : l’adolescent put se retenir… mais pas assez tôt pour ne pas atteindre l’œil de la fillette qui fut crevé. Allongée dans son lit d’hôpital, Abyss reçut encore la visite de son cousin blond qui lui apporta la nouvelle tragique de la mort de son père. La fillette en fut bouleversée au plus haut point mais se garda bien de le montera, ce qui surprit le jeune Hadley qui lui indiqua la date et l’heure de l’enterrement d’une voix et d’un regard où se percevait la menace. Lorsque le jour J arriva, la fillette était retournée au pensionnat, avec comme toujours l’interdiction d’en sortir. C’est pourquoi elle se fit aider de Sue pour s’enfuir, parvenant à grand peine à grimper un grillage malgré son handicap, et comprit par la même occasion le message de son père à propos de la carte bancaire. Ce fut à cet instant-là que vint la question : comment était-il mort ? Ce ne fut qu’à l’enterrement que la fillette versa une larme unique qu’elle offrit à la tombe de son père, lui promettant de lui dédier tous ses poèmes. Lorsque la cérémonie fut terminée et le trou rebouché et orné d’une magnifique croix, un vieil homme aborda la fillette. Il se révéla être le directeur d’un orphelinat et annonça qu’elle y était inscrite. Non loin, son cousin esquissa un sourire. Pour leurs adieux, les deux jeunes filles s’échangèrent des cadeaux dont la valeur était inestimable à leurs yeux. Sue reçut une carte étaient tracée en une élégante calligraphie la phrase « I’ll never forget you », Abyss hérita de la poupée préférée de son amie. Une poupée aux magnifiques yeux abyssaux.
A peine arrivée à l’orphelinat, la fillette apprit qu’elle s’appellerait Abyss, que tout le monde la connaîtrait via ce nom et aucun autre. Elle se choisit une chambre individuelle qu’elle aménagea à son goût : les affaires dans la valise, l’armoire vide à l’intérieure de laquelle fut accrochée une petite lampe pour écrire dans l’obscure exiguïté du meuble. La fillette fit plusieurs rencontres mais ne se lia véritablement avec personne. La seule nouveauté fut le piano qu’elle découvrit dans la salle de musique. Elle put de nouveau dédier sa musique à Damase. « Damase, I’m playing for you. »
Votre nom ou pseudo ? Ireth, Hisako, Yuki, Alyssa, Hime (réservé !), etc. Comment avez-vous découvert le forum ? C’était une journée comme les autres à la différence-près qu’il y avait un nouveau lien dans le Message Perso de Miru-chan lorsqu’elle s’est connectée sur Msn… Que pensez-vous du forum (design, intrigue..) ? Etant une nouvelle fan de Death Note, je ne peux qu’aimer cette intrigue. Et je trouve que l’idée d’adapter Wammy’s house en RPG (alors qu’on n’en parle malheureusement pas beaucoup dans le manga) est judicieuse. Quant au graphisme, je suis comme toujours extasiée quand je le regarde. J’aime particulièrement certains avatars des personnages prédéfinis (dites que ce n’est pas vous qui les avait fait et je me tue). Comment l'améliorer ? Je ne vois pour le moment aucun moyen de l’améliorer… Les inscription sont nombreuses, les messages encore plus. Je vais avoir l’air d’un escargot à côté de la rapidité de réponse de la plupart des membres. >< Des remarques ? C’est amusant que vous en parliez, je me suis longtemps demandée pourquoi je voyais des dizaines de « Code bon by Lust » alors que certaines autres fiches avaient « Play The Game »… Il m’a fallu voir un « Code bon by Mello » puis un « Code bon by Near » avant d’enfin comprendre la chose… Un petit bla-bla sur ma life pour clamer haut et fort :
Code bon by Mello (et sortir par la première porte)
PS n°1 : Le passé n'est que le résumé d'une histoire... de cinquante trois pages (...). Plutôt que de la poster dans ma fiche, ce qui l'alourdirait à coup sûr, j'ai préféré l'héberger. J'ai toutefois employé des polices de Dafont, notamment en tête de chaque partie, que vous ne possédez peut-être pas. J'ignore le résultat que cela aura pour vous mais si vous ne voyez pas, dites-le.^^ PS n°2 : Sorry pour les petites fautes que j'ai bien pu laisser passer, mon Word a le facheux défaut de ne pas corriger la grammaire... Il laisse passer de ces horreurs ! Et comme j'avais la flemme de relire toute mon histoire (je n'ai relu que les huit premières pages, une seule fois, puis j'ai laissé tomber), vous pourrez bien trouver des catastrophes... PS n°3 : ... Je déteste les limitations de longueur de message ! >< /me est crevée
Dernière édition par Abyss le Sam 9 Mai - 10:10, édité 2 fois
Invité
Sujet: Re: Alyssa De Ylias ~ The Abyss Of The Life Mer 23 Avr - 18:39
Ohayo ! =D
Ta fiche est... impressionnante. Je suis contente de ne pas être une des seules à déverser des torrents de mots dans mes fiches ! xD Bon, je n'ai pas remarqué trop de fautes à s'arrcher les cheveux, la syntaxe est mélodieuse et c'est soigné, développé... Y'a des papillons et des paillettes qui sortent de mon écran... *SBAAAF* Excusez-moi, je suis d'humeur débile profonde aujourd'hui. Bref, c'est avec un immense plaisir que je t'acceuille dans nos rangs !
Bon jeu. <3
>>> Loners >>> Classe 1
PS : J'adore les chansons dans ta fiche. *-* *va gratter chez tout le monde pour se les proccurer xD*
Invité
Sujet: Re: Alyssa De Ylias ~ The Abyss Of The Life Jeu 24 Avr - 17:43
Aucun rapport, mais il fallait que je le dise : une de tes musique, c'est l'intro de Higurashi no naku koro ni ! *____* Je le sais, je le sais je sais *___*
heureuse de te voir, Abyss, et ta fiche, je l'aime toujours autant.
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Alyssa De Ylias ~ The Abyss Of The Life