Et c’est ainsi que dans le feu de l’action, tout se brisa. Tears retira ses bras comme s’il déposait les armes, geste qui, dans l’esprit d’Octave, était égale a un rembourrage en douceur. Quelque chose dans le ton de « vas te faire foutre s’il te plaît ». Faute à de nombreuses mauvaises habitudes accumulées à force de vivre dans un lieu ou l’on faisait rimer argent avec sexe et amour avec « tu peux toujours rêver » -ainsi que plein d’autres consonances dans ces goûts là. Là où il avait passé son enfance, les gens étaient très clairs et précis, la délicatesse ainsi que le tact ne leur passaient jamais par la tête. On s’en foutait du prochain comme d’une capote périmée. Donc, Octave ne risquait pas d’être vexé ou quoi que ce soit d’autres. Cela dit, si seulement avait il eu le temps d’y réfléchir consciencieusement, car à peine le contact rompu et sa tête vidée, Tears prit la parole :
-"… Pas… pas ici…"
Soulevant un sourcille interrogateur, encore un peu paumé dans une autre galaxie très très lointaine, Octave ne saisit par tout de suite la subtilité de la chose et resta planté là, à ne pas savoir quoi faire à part s’enraciner dans le sol, laissant ainsi le corps du blond se rapprocher encore et encore. Soudain, un éclair frappa la poignée de neurones restants et la petite ampoule légendairement connue s’illumina au-dessus de son crâne chevelu. Mais ce fut un quart de seconde trop tard car le surveillant se repeignit en pourpre avec une rapidité hallucinante. Vu l’insistance avec laquelle son intimité se frottait négligemment contre sa cuisse, normal qu’il soit gêné ou même émoustillé. Esquissant un mince sourire, il prit l’initiative de reculer à mesure que le surveillant avançait tout en prenant soin à ne pas s’éloigner trop loin. Un de trop vers l’arrière et tout était capable de se briser pareil a un château de cartes. Une fois avoir atteint cette proximité, on ne pouvait plus que s’exiler ou bien... se coller d’avantage. Il voyait le blond hésiter, venir et aller dans l’air comme une balançoire pour, au final, dépose un léger baiser sur le bout du nez froid. Écarquillant les yeux un peu plus que prévu, l’animal mit un certain temps à s’en remettre. Une fois de plus il ne s’y attendait pas. Saisissant le garçon par les hanches il recula d’un bon pas afin de faciliter l'ouverture de la porte. Puis, après avoir ramassé quelques affaires traînantes sur le sol, il fit glisser leurs deux corps par l’ouverture qui menait vers le couloir. Dans un geste négligé, il atteignit les lumières de la salle de bain derrière eux, lais laissant ainsi dans le noir le plus total. Instantanément excité par cette idée, il remonta ses doigts le long des côtes de Tears jusqu’au cou, puis, ayant tâté les joues, il saisit le visage qu’il devinait surpris avant de l’embrasser passionnément sur... le nez. Oui, on pouvait prendre ça pour une moquerie, mais ce n’était pas drôle, juste choupinou. Fougueux, il esquissa un faible sourire dans le vide avant de prendre le surveillant par la main et, à défaut de se repérer à l’aide de lampes « EXIT », il se guida grâce à la lune dont les rayons blafard perçaient à travers les deux fenêtres placées respectivement aux extrémités du couloir avant de venir se poser sur le parquet ciré, illuminant ainsi quelque peu l’endroit. Cela dit, pas assez pour qu’il puisse distinguer les traits de celui qu’il désirait depuis maintenant... hm 17 minutes !
Ayant une idée bien précise, l’animal se mit à cavaler à travers les couloirs de l’orphelinat à la recherche d’une seule chose : la chambre de Tears. Oui, en effet, la sienne avait besoin d’être restituée dans son état initial. Puis surtout, il y régnait des odeurs révolutionnaires et on pouvait faire des dessins sur la poussière. Amusant n’est-ce pas ? Cela dit, ça ne l’enchantait pas tant que ça de coucher dans un remake du Mordor. Et il le savait ça, il se doutait qu’un de ces jours son « laissé allé » allait lui pourrir la vie jusqu’à la moelle. Dans son profond orgueil, il ne désirait pas exposer le blondinet a un pareil carnage et préférait largement quelque chose de plus propre –parce qu’il est évident que toute les chambres étaient plus clean que celle d’Octave. Enfin bref, tenant toujours son désiré par la main, il dégringola les escaliers pour se retrouver à l’étage en dessous : celui des adultes. Si sa mémoire ne flanchait pas –c’était souvent le cas- Tears était le seul pion de l’orphelinat. C’est pourquoi la logique voulait que sur ça porte il fut marqué en gras bien dégoulinant « surveillant » histoire que chaque élève puisse le réveiller en plein milieu de la nuit sous prétexte d’une grosse phobie du noir. Ses yeux, luisants dans la pénombre, balayaient avec précipitation les portes à la recherche d’une généreuse plaque en or. Roger n’y allait pas mollo avec les moyens du bord. Serrant les doigts du concerné dans la paume de sa main, il sentit son coeur battre contre ses côtes et dans son oreille droite. Mon Dieu, que c’était affriolant. Il avait à nouveau l’impression d’être un petit garçon de 13 ans que des Amazones à longues jambes conduisaient dans son dortoir afin de... bah, on s’en fout pourquoi elles faisaient ça. Bingo, la plaque métallique chatoyait sous les rayons de la lune. Esquissant un sourire pervers, le jeune homme se laissa couler vers le seuil, saisit le poignée et ouvrit la porte. Une fois entré, il se retourna brusquement de façon à ce que le surveillant, dans l’élan de course, vienne se serrer tout contre lui. Moqueur, il lui chuchota tendrement à l’oreille :
- Nous y voilà.
En fait, il n’en avait aucune idée s’ils y étaient ou pas. Il n’y avait personne dans le lit et c’était ça, le plus important. Dans l’obscurité, il ne distinguait qu’avec peine le décor de la pièce qu’il savait déjà très plat. En effet, l’endroit était presque vide. Une cube ressemblant vaguement a une cage était posé sur le sol, une commode, un pieu, du papier peint orange pâle ou peut-être même jaune. Qu’importe après tout. Refermant d’un bras le seul échappatoire possible, Octave saisit une fois de plus le visage de Tears entre ses longs doigts fins afin de l’embrasser. Mais cette fois-ci, c’était le noir et l’effet produit en était tout autre car il ne voyait ni savait pas ce qu’il faisait. Ses mains étaient obligées de tâtonner afin de trouver quoi que ce soit ; ainsi désorienté, cela rendant l’atmosphère encore plus torride, tendue, chargée en électricité statique. Cuisant sur place, il aspirait l’haleine fraîche du jeune blond tout en parcourant son corps pâle de ses tiges de bambou. Soupirant doucement, il se mordit la lèvre inférieur en plantant son regard brillant sous la lune comme la plaque métallique dans celui de Tears. A quoi penssait-il ? Ou non, que voulait-il ? Bien que l’amour soit un sentiment des plus égoïste, Octave ne prenait son pied que lorsque la partie adverse en faisait autant. Glissant sa joue contre celle du blondinet, l’animal s’attaqua à l’une des parties les plus sensibles de toute l’humanité. Le lobe de l’oreille ! Et oui, mesdames et messieurs ! L’oreille ! Mordillant affectueusement le morceau de chair, il se mit soudainement à ronronner tel un chat. Miaou.
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Sujet: Re: 18+ [PV : Tears] Jeu 6 Nov - 20:23
Il avait pensé qu’il se calmerait pendant le trajet, que ce corps bouillant qu’était le sien allait se refroidir un peu sous les rayons de lune et qu’il allait calmer ce désir qui hurlait à la délivrance. Que nenni. Lové contre le torse d’Octave, il tressaillait d’envie, l’envie de plonger tout entier dans une étendue de chaleur dont les baisers du brun lui donnaient un aperçu langoureux. L’orphelin avait toujours en main les affaires qu’il avait récupérées sur le sol de la salle de bain, ce qui faisait que cette main était devenue désagréablement indisponible. En soif de tiédeur, Tears saisi tendrement ces doigts occupés et les desserra lentement, faisant ainsi tomber les affaires de toilettes sur le sol. Parce qu’il voulait qu’Octave s’occupe de lui, tout entier, que chaque millimètre de sa peau lui soit dédié. Le surveillant pouvait se montrer possessif… parfois, mais il n’en dira jamais mot. Il savait bien qu’il n’a aucun droit sur personne mais… cette situation présente était tellement inhabituelle que le blond avait des pensées toutes aussi inhabituelles. De quoi perturber tout son écosystème en somme.
Octave l’embrassait, encore. Et il le caressait en dessous du t-shirt qui, pendant le trajet, avait de nouveau recouvert son ventre. La tempe battante, le corps effervescent, Tears frissonnait de fièvre et de peur. Privé de vue, le besoin de toucher se fit intensément ressentir, non qu’il avait peur du noir, mais sinon il se sentait seul. Il avait besoin de sentir une présence près de lui. D’une main maladroite, il palpait le torse nu d’Octave, tout en rougissant dans l’obscurité. Les yeux de l’orphelin brillaient, on y voyait quelques reflets scintillants qui flottaient dans le noir de la pièce. Ces deux touches de lumières s’avançaient dangereusement tandis que le visage du brun filtrait contre le sien pour prendre possession de son oreille. Odieuse caresse. Essayant de camoufler un sursaut qui témoignait sa surprise, Tears se sentit fondre et roussir à point. La surprise avait le don de suivre le surveillant depuis près de vingt minutes, parce qu’il n’était pas encore habitué à ce genre de choses. Un peu de piquant dans sa vie ne le dérangeait pas, mais s’éloigner de la routine l’effrayait toujours un peu. Une petite phobie quoi. Une langue chaude et humide roulait contre sa chair trop sensible, déposant quelques sillons de salive sur sa peau tendre. Son souffle chaud se répercutait contre son oreille, ses lèvres jouaient avec le lobe de façon exquise et son torse était serré contre le sien avec sensualité. Les avant-bras plaqués contre le torse d’Octave, Tears se mordait les lèvres pour ne pas pousser de gémissements trop osés. Non qu’il ait peur de déranger, mais surtout que s’il venait à s’entendre, ça le ramènerait surement à la réalité. La langue de l’orphelin produisait des bruits de succions sybarites et, mêlés à la respiration saccadée du surveillant, le tout donnait des sons d’un extrême érotisme. Rien de mieux pour motiver ce satané corps à trahir les mœurs pures du blond. La chair de poule s’intensifia, tout comme la sueur qui décida d’être de la partie, pour le plus grand malheur de Tears. Alors c’était ça, désirer quelqu’un ? C’était ressembler à un shooté asthmatique suant ? Heureusement qu’ils étaient dans le noir, cela permettait plus de mystères et de confiance. En effet, le blond se plaisait à oser quelques indécences. Il suivait, d’un doigt timide, les clavicules soutenues d’Octave pour remonter jusqu'à sa mâchoire, et descendre sur le ventre. Mais attention, pas en dessous du nombril. Zone interdite. De son autre main, placée sur les côtes du brun, il maintenait la proximité, sa chaleur. Etant gosse, Tears avait souvent l’attitude d’un pot de colle. Vous savez, les gamins avec qui on est un peu gentil, et qui vous colle en étant persuadé de s’être fait un grand ami. Il avait, depuis le temps, apprit à contenir ce défaut, à laisser les autres vivre leurs vies. Mais si Octave était trop tendre, s’il lui faisait quelconques promesses même extrêmement connotatives alors Tears jettera son ancre. Il lui en faut peu pour s’attacher au gens, mais un simple sentiment de peur et il fera marche arrière. Du moins, il essaiera.
Dans la pièce noire, un couinement se fit entendre. Le surveillant détourna légèrement la tête, rompant de la même façon le contact sur son lobe, pour voir d’où venait ce bruit étrange. Il devina sans mal que Flokjes, son lapin, s’était réveillé. Après un petit soupire, Tears enfoui son visage enflammé dans la nuque du brun, respirant à grandes pompes. Peu de temps après, il releva la tête et saisi doucement les épaules d’Octave. De là, il le fit reculer et appuya légèrement pour le faire asseoir sur son lit. Sinon ils auraient une crampe au genou, à rester debout comme ça. La belle excuse. Et maintenant que faire… ? Il se fourrait la tête d’idées conçus pour le soulager, comme quoi il ne voulait juste qu’une histoire pour s’endormir, genre Père Castor. Parce qu’il avait envie, mais qu’il ne parvenait pas à se l’admettre. Il s’assit à coté d’Octave, les mains sur les genoux, le corps en feu alors qu’une énorme guerre faisait bataille dans sa tête. Du genre : Oui mais c’est un homme. Oui mais je le veux. Oui mais c’est un orphelin. Oui mais il est gentil. Oui mais peut être qu’il se fout de ta gueule. Enervé par ce combat qui lui donnait plus mal au crane qu’autre chose, Tears baffa mentalement les deux avocats qui plaidaient et ferma lentement les yeux, le visage enfouit dans ses mains. Ne penser à rien. Absolument rien. Le vide, complet. On respire, on expire, on fait la paix dans son moi intérieur, on calme son chakra, on éloigne les ondes négatives venus de fort loin rien que pour lui bouffer la cervelle. Bien. Ainsi, il balaya ainsi tous les mensonges qu’il s’était inventés pour se protéger, de l’inconnu, de lui, de tout. Et maintenant, on se la joue Pocahontas et on écoute Grand-mère Feuillage. Il ne fallut pas moins de quelques secondes au blond pour se rendre compte de ce qu’il voulait vraiment. Pris d’une douce pulsion, il crispa les mains sur ses genoux, pencha sa tête le coté, un peu vers l’avant aussi, et embrassa Octave avec une fougue qu’on ne lui connaissait pas.
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Sujet: Re: 18+ [PV : Tears] Sam 8 Nov - 1:37
Je pourrais vous dire qu'il faisait preuve d'une grande imagination en jouant avec le morceau de chair de sa langue habile, mais il faut vivre pour comprendre l'étendue de cette expérience. Et il en avait de l'imagination, ça oui ! Tel un petit chaton, il jouait avec sa pelote de laine lorsque Tears atteignit l'une de ses zones sensibles : le ventre. Frissonnant, il ne manqua pas de mordilles le lobe d'oreille tout en lâchant un hoquet de bien-être. On ne dirait pas comme ça, mais cette attention de la part du jeune garçon tait beaucoup plus significative qu'elle n'en avait l'air. En effet, Octave prenait soin à se comporter avec une extrême compréhension, prenant en compte que Tears passait d'un étant de raison à quelque chose de plus émotionnel, plus sincère. D'autant plus réjouit par cette richesse d'esprit, il allait redoubler d'efforts lorsqu'un léger couinement se fin entendre. Diable, il y avait donc vraiment un animal dans cette cage ?! En même temps que le blondinet, il tourna la tête en fixant le coupable d'un air totalement indifférent lorsqu'un souffle chaud se blottit au creux de son cou. Quelle douceur, Que de délices... Puis des mains vinrent le saisir par les épaules avant de l'emmener se poser sur le pieu. Quelque peu ahuri, il vit le surveillant en faire de même. On aurait dit un jeune couple du XIIXème siècle lors de leur première nuit de noces, ne sachant pas trop ce qu'il fallait qu'ils fassent l'un avec l'autre. Il le regarda d'un air amusé hésier, reculer, avancer, réfléchir, se crisper, se torturer avant de fondre comme du beurre sur une poile trop chaude. Les doigts crispés sur ses genoux, le blondinet pencha la tête et l’embrassa.
Alors quoi, ça voulait dire que la porte de ses cuisses lui était ouverte ? Où n’était-ce qu’une fente (mhh) sur une matinée pleine de tendresse et de câlins sans moultes positions sexuelles ? Néanmoins chauffé au four, Octave daigna reste immobile pendant quelques secondes interminables avant de craquer comme un chips. Dans ce genre de situations, la reenue n’était vraiment pas de rigueur. Rompant le baiser, il écarta les jambes du blond de ses fines mains avant de se laisser glisser entre les deux ; ainsi genoux au sol et les hanches confortablement calées entre de chaudes cuisses, il s’en retrouvait beaucoup plus opérationnel qu’avant, à se dandiner sur le matelas, poisson hors de l’eau. Esquissant un sourire des plus pervers, il caressa du bout des doigts les barreaux chauffées à blanc qui emprisonnaient ses reins avec tendresse, regrettant amèrement qu’un si épais tissus le séparât de la peau laiteuse. Oh oui, quel gâchis ! Si seulement avait-il assez d’ongles et de crocs pour déchirer tout cela. Mais « Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage » comme disait Charly lorsque Octave le désapait en quelques quatre malheureuses secondes. Éduqué, il se réincarna en Patience, écartant les idées destructrices. En fin de compte, Octave était un personnage particulièrement violent, non pas une violence physique, mais une violence intérieure. Se mordillant la lèvre inférieure, l’animal déglutina avec difficultés avant de tâter la table de chevet à la recherche d’un interrupteur quelconque ; et soudain, la lumière fut, une petit lampe tamisée, très propice à une éventuelle scène d’accouplement. Joueur, il fit glisser ses mains le long des cuisses du garçon –une fois de plus- resserrant son ventre nu contre l’entre-jambe de celui-ci, avec douceur. Mhh... c’est bon hein ? Mais bien sûr que c’est bon. Ronronnant délicieusement, il laissa ses doigts escalader les parois des hanches, puis des côtes où il traîna quelques instants. Rapprochant son visage, il déposa les lèvres cerise sur celles de Tears en collant avidement son torse contre son semblable, honteusement planqué derrière un T-shirt.
Et il s’en fut de ses nerfs. Dès que leurs bouches furent scellées en un baiser langoureux et que sa langue entreprit un périlleux voyage dans la caverne humide, ses mains en profitèrent pour trouver là où le fameux t-shirt commençait. Il fallait y mettre fin ! En saisissant les bouts, Octave tira vers le haut rompant l’échange buccal, l’instant de retirer ce foutu morceau de tissus, le balançant avec rage sur le côté avant de reprendre là où il s’était arrêté. Caressant tendrement la peau enfin dénudée, il admira sa blancheur laiteuse et finit par déposer un léger baiser sur le biceps droit. Esquissant un de ses sourires à la renommée mondial, Octave happa a nouveau les lèvres roses du surveillant en les savourant comme il se doit. Jouant avec sa langue, il y allait franchement cette fois. Ce n’était plus drôle, ce n’était plus « pour du jeu » où l’on peut reculer à n’importe quel moment. Désormais, le chemin du retour n’était plus possible. Du moins, c’est ce qu’il plaisait à se faire croire, parce qu’il savait parfaitement qu’une résistance, même minimale, suffirait à le faire stopper dans son élan. Se faisant plus sauvage cependant, il frôlait sans cesse la langue de Tears, la maltraitant de toutes les façons possibles et imaginables tandis que ses mains... Oh ses mains, c’était toute une histoire ! Habilité l’oblige, il touchait tout ce qui lui était accessible sur ce corps si chaud et tellement tendre. Combien de temps n’avait-il pas ressenti ça ? 4 mois ? 5 mois ? Longtemps en tout cas. Et c’était bon de retrouver tout cela, toutes ces impressions, cette chair délicate à la peau de pêche mûre. Et ne pensez pas que c’était un gros salaud qui se tapait des coups d’un soir et basat, on oublie. Que nenni, il n’était pas gros... Heureusement la valeur des choses lui avait été inculquée avec un soin tout particulier. Raison pour laquelle il prenait le temps d’apprécier chaque personne pour ses vertus et ses défauts sans mettre tout le monde dans le même sac. Lui en premier savait à quel point c’était désagréable de se faire coller une étiquette sur la gueule et rangé dans un tiroir poussiéreux référencé comme « Con » ou « Bizarre » ou encore « Salaud ». En somme, que de bonnes choses. Passant ses bras dans le dos de Tears, il l’enlaça tendrement tout en approfondissant encore plus le baiser, yeux clos, cela va de soi.
Il languissait d'assouvir quelques envies lascives, torrides, prenantes et hautement sexuelles.
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Sujet: Re: 18+ [PV : Tears] Dim 9 Nov - 14:26
Le surveillant ne put réprimer un léger hoquet de surprise lorsqu’Octave lui écarta les jambes et se cala entre elles. C’était, tout de suite, une position des plus embarrassantes. Dans le noir, ses joues pouvaient presque briller tant elles étaient rouges et chaudes. Le blond pris appuis sur ses mains pour ne pas tomber à la renverse et frissonna devant les délicates attentions qui lui était offertes alors que sa tempe palpitée au rythme audacieux de son cœur. Ce dernier imitait un concerto de tambours assourdissants, déstabilisant Tears par la même occasion. Gardant appuis sur l’une de ses mains, il se servit de l’autre pour desserrer son col qui l’étouffait, l’élargissant d’un index crochu. C’est alors qu’une lumière, même infime, vint érailler son champ de vision. Clignant légèrement des yeux pour s’habituer, le surveillant reprit appuie sur ses paumes, à deux doigts de perdre l’équilibre quand Octave longea ses cuisses de ses doigts fins. Le corps engourdi mais extrêmement réceptif et tremblant, le blond afficha une moue légèrement craintive, rougissant plus qu’il n’était humainement possible. Sauf qu’il ne pouvait plus nier, il savait bien qu’il avait une chance pour que cela se produise, il ne se faisait plus d’illusion mais ça ne l’empêchait pas d’avoir peur. C’était peut être rien pour l’orphelin, peut être juste une partie de plaisir comme une autre, mais pour Tears, c’était plus. Enormément plus, c’était véritablement un passage dans un autre monde, un monde plus libre mais aussi plus corrompu. Et là, son innocence, sa satanée innocence, elle fera tache. Si à 26ans, il était toujours puceau, ce n’était pas que les occasions lui avait manqué, mais surtout qu’il ne s’était jamais senti prêt à rentrer dans ce cosmos de plaisirs malsains. Il n’y avait eut personne d’assez patient pour lui servir de guide, pour y aller lentement, pour qu’il découvre. Là, il découvrait. Et Octave l’attirait, c’était indéniable. Maintenant, il n’y avait plus qu’à savoir s’il était prêt à aller jusqu’au bout de la visite, et qui sait ce qui l’attendrai après. Quelques spasmes insolents venaient secouer la peau du blond quand un ventre odieux s’appuya sur son entrejambe, déjà beaucoup trop active à son goût. La bouche en suspens, les yeux crispés, il laissa s’échapper quelques souffles saccadés et faibles gémissements inaudibles alors que des mains souples se baladaient sur ces hanches et son torse. Lors d’un baiser, Tears sentait que son t-shirt gêné, il leva légèrement les bras pour permettre à Octave de le lui retirer et ceci fait, s’en trouva tout troublé. Ses doux abdos n’avaient rien de tape à l’œil, on aurait dit qu’ils furent gommés par le temps, adoucis. Le surveillant n’aimait pas trop son corps chétif, et un émoi indescriptible le prit quand il vit Octave en prendre soin comme s’il s’agissait du sien. Ses lèvres furent encore une fois emprisonnées dans une douce prison humectée, prison qui devenait de plus en plus sauvage. Les bruits humides qui résonnaient dans sa propre bouche lui donnaient tellement de sensations et de chaleur qu’il y participa aussi. Sa langue, encore un peu timide, devenait cependant un peu plus assoiffée de plaisir. Il s’étouffait à moitié, et eut la bonne idée d’utiliser son nez pour respirer, le laissant faire son travail à un rythme torturé alors qu’il se faisait languissant sous les mains d’Octave. Ces dernières se baladaient un peu partout, touchant avec tendresse sa peau fragile où chaque bleu causait chez Tears, un léger frémissement. Finalement, les bras de l’orphelin l’étreignirent avec douceur alors que le baiser devenait des plus torrides, des plus suaves et des plus profonds. Tears essayait d’être utile, hasardant à rendre chaque coup de langue avec la même impulsion. Ses poignets commençait à lui faire mal, il descendit donc d’un cran, prenant appuis sur ses avants bras et entrainant malencontreusement le jeune brun avec lui. Ses cheveux blonds n’étaient plus aussi soignés depuis que des mèches joyeuses s’agitaient sur son visage et se collaient à la sueur dont son corps était couvert. N’arrivant plus à contenir son désir, il enlaça maladroitement les fesses d’Octave avec ses jambes pour se rapprocher de lui, pour sentir sa présence. C’était fait, il ne pouvait plus reculer maintenant, il était emprisonné dans une prison douce et légèrement indécente où il avait fait le choix de rester. Ou pas. Le baiser était épuisant et passionné, si bien que l’adulte, qui n’avait déjà plus beaucoup de force, le stoppa d’un coup.
-"… Oc… tave… je…"
Il ne put résister à la tentation de l’embrasser de nouveau, toujours plus enthousiaste, et essayait de dire ce qu’il avait à dire entre chaque fervent échange.
-"… je… dois te… dire…"
Hop, nouvel échange de sensations, de lèvres, de langues et de salives précipités.
-"… je n’ai… encore…"
Il parlait très doucement, susurrant d’une voix hachurée de souffles près de son visage. Après un dernier baiser tout aussi hâtif et passionné, il réussit à finir sa phrase
-"… jamais… fais… ça…"
Jolie expression pour dire "Je suis puceau, oh my god oh my god, que dois je faire ?" D’accord, il était passif, extrêmement même, mais il voulait participer… un peu. N’ayant aucune expérience en cette matière, il se trouvait totalement perdu. "Suis ton instinct ma bien-aimée." Voilà surement ce que dirait Ken à Barbie, mais Tears avait très peu d’instinct, il était l’indécision personnifiée. Proposait lui un gâteau au chocolat et un a l’orange, il prendra une part des deux. Et la peur de décevoir lui torturé les entrailles, rythmé avec son cœur, qui tambouriné plus que nécessaire. Ce que le surveillant voulait dire, aussi, c’est qu’il avait peur. Comme toujours quoi. Mais au moins, il savait ce qu’il voulait, et c’était plutôt rare dans son indécision maladive. Et ce qu’il voulait c’était… faire plaisir à Octave. Vraiment. Son front collé contre le sien, il fixa le brun avec une affection toute particulière.
Invité
Sujet: Re: 18+ [PV : Tears] Dim 9 Nov - 21:36
En un mouvement imprévu, le jeune garçon se sentit basculer vers l’avant, attiré comme un âne par la carotte qu’étaient les lèvres du surveillant. Les genoux touchant à peine le sol, il regarda le blondinet d’un oeil mi-défiant mi-sceptique lorsque deux jambes vinrent se coller à ses fesses avec hésitation. Écarquillant les yeux un peu plus que prévu, il laissa échapper un soupir surpris d’entre ses lèvres rougies et gonflées par le désir ravageur de posséder un corps étranger. Les lèvres toujours autant collées contre celles de Tears, il s’appuya également sur ses coudes quand soudain, le baiser cessa.
-"… Oc… tave… je…"
Ouh, il commençait à la connaître, cette intonation.
-"… je… dois te… dire…"
Mon Dieu, j’ai peur.
-"… je n’ai… encore…"
Pas rangé ma chambre ? fais mes devoirs ? mangé ? allé, accouche ma chérie. 1...2...3.. et on respire. Oh, je vois le bébé arriver... Ciel ! Il n’a pas de tête ! Ah non, ce sont ses jambes.
-"… jamais… fais… ça…"
Esquissant un sourire, Octave baissa les yeux d’un air songeur tout en grinçant machinalement des dents. C’était une phrase que l’on lui avait souvent dite. A force de l’entendre, il avait finit par saisir la signification profonde et particulièrement embarrassante de cette déclaration si pénible à formuler. En tout cas, la plupart du temps elle cachait un sens raffiné comme « C’est ma première fois, je suis une grosse merde alors ne t’attends pas à des miracles de ma part parce que je ne sais pas m’y prendre pour ne pas dire que je ne sais rien faire du tout » Difficile d’admettre que l’on est impuissant, maladroit et peut-être même ridicule. Oui, car on a toujours l’impression d’être ridicule lorsque l’on ne sait pas quoi faire. Relevant la tête, l’animal passa une langue coquine sur sa lèvre supérieur en regardant un Tears rougissant. Se redressant quelque peu, il posa ses deux mains sur les épaules de celui-ci avant de s’écraser dessus de tout son poids, échouant ainsi le corps du surveillant sur le lit. Accentuant son sourire pervers avec le regard gélatineux toujours planté dans les yeux clairs, il se libéra habillement de l’étreinte que formaient les jambes godiches autour de ses hanches afin de s’asseoir à cheval sur le corps frêle. Ses genoux flirtant avec de côtes saillantes, Octave passa ses mains à présent libres sur le torse sculpté du jeune blond avec une tendresse toute particulière. Son oeil attentif scrutait chaque détail de cette peau sensible tandis que le bout de ses doigts tâtaient les muscles finement ciselés. C’était pâle, presque laiteux, fin, délicat, doux, tendre, quelque peu froid, frissonnant... c’était beau. Et comme on le sait, la beauté des choses n’existe que dans l’esprit de celui qui les contemple.
- Aucune grâce extérieure n'est complète si la beauté intérieure ne la vivifie. La beauté de l'âme se répand comme une lumière mystérieuse sur la beauté du corps.
Marmonna t-il plus pour lui-même que pour son seul interlocuteur. Cela ne sonnait nullement comme une auto-persuasion, mais plutôt comme un constat. Victor Hugo, son vieil ami, était toujours là pour lui souffler les mots justes. Post-scriptum de ma vie, si ses souvenirs étaient exactes. Il préférait citer des grands auteurs pour la simple et bonne raison que pour chaque aphorisme pas trop bête qu’il arrivait à écrire, il en existait déjà cinq autres géniaux qui disaient exactement la même chose. On désespère, à force. Enfin bref, les yeux dans les vague, il prit soin de caler son entre-jambe contre celui de Tears, ravivant ainsi l’animation qui régnait déjà dans son froc. Mais ce fut encore plus terrible lorsqu’il décida de se pencher pour embrasser le jeune garçon. Oh oui, car tout en se baissant, son intimité roula si délicieusement sur celle du blondinet qu’il en fut tout émoustillé. Arrivé en bas, déjà haletant, il lâcha un doux râle de satisfaction avant d’embrasser avidement les lèvres de son désiré. 4 mois d’abstinence et tout et n’importe quoi vous excite, même l’imagine d’un château d’eau dressé dans le ciel, vous rappelant vaguement un phallus géant. Ciel, il en bavait d’avance. Instinctivement, il ondulait très lentement du bassin tout en étouffant quelques éventuels gémissements sauvageons.
- Aucune... importance...
Haleta t-il tout en suçotant ses lèvres et léchant sa langue. Il n’y avait rien d’autre à dire, il s’en foutait, ce qui l’importait c’était la personne avec laquelle il était. Enfin, l’animal quitta les lèvres roses pour rejoindre la mâchoire, puis le cou, les clavicules, le torse... prenant grand soin à déposer moultes baisers langoureux tout en mordillant la peau tendre. Tout excité par les sensations provoquées par les mouvements de son bassin, Octave avait de plus en plus l’impression que son jean était plus une prison qu’un vêtement. Ca serrait et ça comprimait désagréablement les couilles. Mais il fallait outrepasser ce détail, tout d’abord parce qu’ils venaient de commencer et aussi parce qu’ils n’étaient toujours pas passés par la case du « prends-moi, s’il te plait » et il y tenait à cette phase. Se faisant lascif et violent, il remonta à nouveau pour embrasser Tears avec fougue, compensant quelque peu la torture testiculaire. Et tandis que ses mèches collaient à son visage humide, ses doigts se plongèrent dans la chevelure d’or afin d’y trouver très certainement un trésor unique en son genre. Mais bon, à part des pellicules... Les lèvres se séparaient et se retrouvaient dans un bruit explicite, les langues jouaient dans leurs bac à sable, la salive s’échangeait par litres tandis que leurs dents s’entrechoquaient vaguement. Ca lui donnait envie de rire tout ça... et de faire l’amour aussi, un peu.
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Sujet: Re: 18+ [PV : Tears] Dim 9 Nov - 23:27
-"Aucune grâce extérieure n'est complète si la beauté intérieure ne la vivifie. La beauté de l'âme se répand comme une lumière mystérieuse sur la beauté du corps."
Tears, se sentant plus impuissant que jamais quand Octave le chevaucha, cligna des yeux un moment pour réfléchir à cette fort belle phrase. Sauf que son cerveau avait perdu quelques facultées pendant le voyage tridimensionnel dans lequel il s’était plongé. Non, en fait, c’est juste qu’il était fatigué de réfléchir. Mais c’était un compliment, surement. Il se répéta la phrase plusieurs fois dans la tête, et oui, c’était bien un compliment, et c’était bien la première qu’on lui en offrait un comme ça. La plupart du temps, on se contentait de le qualifier de "mignon" ou de "chou" comme on qualifiait un enfant, mais jamais, oh non jamais, on n’avait parlé de lui en termes de beauté. Et il se sentait beau, là, maintenant. Inutile, un peu pathétique, même beaucoup, mais beau. Ah, et puis il se sentait sale aussi. Parce qu’il sentait des choses, enfin surtout une chose, qui semait l’animation dans son bas ventre. Le surveillant se sentait maitrisé et totalement soumis, allongé tout du long sur son lit ni trop dur, ni trop mou et totalement dans une autre galaxie. L’orphelin accentua la provocation en se penchant, frottant avec une lenteur ahurissante son entre-jambe contre la sienne, son désir contre son envie. Dire qu’il avait vécu près de 26ans sans connaître ce genre de plaisir exquis, quel idiot, il s’en maudissait lui-même. Un gémissement, plus bruyant que les précédents, sortit de sa bouche par infraction, la même bouche qu’Octave embrassa quelques secondes après. Aucun mot assez fort ne lui venait à l’esprit pour décrire toute la sensualité et le plaisir charnel qui l’envahissait tout entier, de la pointe des pieds à la pointe des cheveux, tout en passant par vous savez quoi.
-"Aucune... importance..."
Ah… alors il s’en foutait qu’il n’ait pas d’expérience ? Tears ignorait s’il devait s’en réjouir ou s’en attrister, car ou cela signifiait qu’Octave prenait le risque de ne pas être satisfait sexuellement, ou qu’il s’en foutait de son petit passé charnel et qu’il le sauterai comme n’importe quel bouchon de champagne. Finalement, le surveillant arrêta de se monter la tête, surtout quand tous les pores de sa peau quémandaient son attention. Alors que le brun ondulait du bassin avec une lenteur exacerbante, le blond se courba très légèrement, offrant son torse aux baisers clandestins qui lui laceraient la peau. Chaque petite morsure le faisait légèrement sursauter, colorant son épiderme de quelques marques de tortures délicieuses. Bon dieu, si cela était un péché, alors Satan pouvait être le plus heureux des êtres. Ayant toujours vécu dans un cadre extrêmement catholique, Tears y avait tiré à peu près toute ses leçons de vie. Et maintenant cet enseignement… bah, pour le moment, il s’en foutait pas mal. Il se contentait de trembler, frissonner, se tendre et se détendre, tout en lâchant quelques gémissements plus forts que les précédents. Pourtant il avait mal, un peu, parce qu’il se sentait à l’étroit, coincé comme du cake qui gonflait dans un moule trop petit. Octave, dans une ondulation aguichante, l’embrassa ardemment avec un élan et une ardeur exaltante. Il se sentait bien et mal, mais plutôt bien si on mettait à part ce sentiment qu’il avait, d’avoir été trahi. Personne ne lui avait dit que c’était comme ça, personne n’avait prit le temps de lui expliquer et de lui décrire toute la sensualité de la chose, et après on s’étonne qu’il soit resté puceau. Je vous jure. De ses mains libres, Tears caressait ce torse courbait au dessus de lui, passablement parfait. C’était tout lisse, il n’y avait pas une seule imperfection, niet, rien, comme une patinoire. Le baiser provoquait chez lui quelques mœurs violentes qui lui étaient, à ce jour, inconnus. Cette situation, dont les causes et les effets lui paraissaient encore troubles, se révélait comme une expérience des plus fortunées et des plus aberrantes. Il passa ces mains tremblantes dans la nuque blanche de l’orphelin tout en échangeant quelques délices humides et brulants. Si les bébés naissaient par la salive, alors Tears serait déjà enceinte d’une cinquantaine d’enfants, car Dieu seul sait combien ce baiser fut insensé et odieux. Enfin, Tears aussi le sait. Sauf que le sentiment de gonfler tel un ballon de baudruche coincé dans une cage se faisait de plus en plus intense et de plus en plus désagréable sans compter que ce désir, qui avait eut largement le temps de naitre, ne demandait qu’a s’épanouir. Rejetant légèrement la tête en arrière en l’enfonçant dans le matelas, le surveillant regardait le brun en contre plongé et admira à la lumière tamisée, ses traits gracieux et épurés.
-"… S’il… te plait…"
Suppliât-t-il d’une voix tremblante et hésitante alors que ses mains, posées en hauteur sur les épaules d’Octave, finirent par longer ses bras fins et tomber sur les draps orangés. Il rendait les armes en somme, et ses yeux, remplis d’un trop plein de sensations, devenaient humides. Il avait attendu 26ans et c’était bien assez.
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Sujet: Re: 18+ [PV : Tears] Mar 11 Nov - 0:55
De mains curieuses et maladroites vinrent surprendre son torse par leur froideur. Ou peut-être avait-il simplement trop chaud. Frissonnant, Octave ne se déconcentra cependant pas. Enfin, ce n’était qu’une façon de parler car ce qui l’inquiétait le plus pour l’instant, sa préoccupation première, consistait à satisfaire ses instincts premiers, ses pulsions sauvageonnes et ses désirs quasiment tous sexuels ; les gémissements très légers de son compagnon le poussaient à redoubler d’effort. Oh oui, à chaque fois qu’un son sortait d’entre les lèvres roses, il s’arrangeait toujours pour le faire récidiver encore et encore. Jamais on ne fatigue d’écouter la symphonie mélodieuse d’un appel à l’affection. Tous ses seins criaient folie tandis que sa peau chuchotait au désir. Deux mille terminaisons nerveuses sur un centimètre carré de peau au bout des doigts. Imagines tout ce que l’on peut resentir rien qu’en se concentrant un peu ; entre autre, quelques délices nous restant interdites en temps normal par manque d’attention. Octave ne cessait d’osciller entre la bouche satinée et le torse enneigé, faisant preuve d’une grande application, tâchant de n’en oublier aucune miette, que chaque millimètre de peau eût eu sa dose de trouble.
-"… S’il… te plait…"
Cette phrase résonna à ses oreilles telle une ultime supplique, comme s’il n’y avait pas d’autre choix possible. Esquissant un sourire derrière la cage de ses cheveux noirs, l’animal se baissa, déposant un baiser étourdi sur la commissure des lèvres rouges comme il avait l’habitude de le faire avant de plonger vers de profondeurs plus infâmes, faisant mine de donner au pauvre Tears innocent un avant goût de ce qui allait s’en suivre. Or, nous savons tous que cela n’a rien a voir et Octave comptait sur cette petit mise en scène bâclée pour avoir un quelconque effet de surprise. De toute façon, quoi qu’il fasse, pour un puceau tout était tellement « wahou, on recommence ! ». Non, il ne lui manque pas de la modestie, ce qui vous manque à vous, c’est de l’expérience. Lentement, il se laissa lisser le long du corps frêle, frôlant avec son ventre et ses muscles tout ce qu’il lui était possible de frôler jusqu’à ce que ses genoux touchent le sol. La tête maintenant au-dessus du nombril, il laissa ses mèches noires chatouiller de leurs pointes cette partie si sensible de notre anatomie tandis que sa bouche descendait vers de lieux encore plus sensitifs, beaucoup plus, pour ne pas dire pénétrables. Dès que sa langue goûta au métal et que ses dents se cognèrent à quelque chose de dur, il s’arrêta brusquement avant de jeter un regard malicieux au blondinet comme pour lui demander une autorisation qu’il savait déjà acquise. Soupirant, il observa de plus près le mécanisme maintenant le jean tant bien que mal en place – même mécanisme qu’il lui avait été donné d’étudier et de réparer quelques minutes auparavant. EN y repensant, tout était allé si vite, mais Octave n’avait pas le temps de réfléchir, ou plutôt, il n’en voyait pas l’utilité en de telles circonstances, visiblement beaucoup plus préoccupé par les moyens qu’il avait devoir déployer afin d’ouvrir tout ce bordel. Accrochant de ses dents pointues le pan de tissus en jean, il tira celui-ci vers le haut tout en poussant le bouton métallique de sa langue habille, le libérant ainsi de son étreinte jugulante. Une fois cela fait, il pinça la braguette de ses lèvres et l’ouvrit d’un geste sec et déterminé, effleurant du bout du nez l’érection déjà prononcée. Chaud et dur, comme on l’aime. Esquissant un sourire des plus pervers, il passa l’extrémité de ses doigts froids entre l’élastique du boxer et la peau chaude. Nounours indiens & cowboy... on se croirait dans un épisode de lucky luke croisé avec boucle d’or. Ciel, même ici, il y avait des bleus. Relevant les yeux, il constata avec effroi qu’aucune partie de son corps n’avait été épargné : les bras, le cou, les hanches, le ventre... tout. Tout était recouvert par une multitude de tâches violettes tirant parfois vers le bleu foncé. Etrange, car au premier coup d’oeil il n’avait pas été très attentif à ce détail pourtant si flagrant et maintenant, ca lui sautait aux yeux comme un monstre d’une assiette de cantine. Genre, des fois ils nous font des trucs, ça sent vaguement la nourriture, mais ça ressemble plutôt à de la nourriture après la phase de digestion. Et t’as beau touiller avec ta fourchette, t’as un peu peur quand même, on ne sait jamais des fois que ce soit vivant ou que ça t’explose à la gueule. Même que pendant la semaine du goût tu peux manger des nems en carton végétarien et du guacamole vert-fluo-qui-brille-la-nuit.
Blessure présentes là juste parce qu’il avait une peau trop délicate ? Style on s’assoit sur la cuvette et ça laisse une jolie trasse violette sur le cul. Ou bien parce qu’il se faisait réellement agresser –ce qui, en somme, n’était pas si étonnant pour cet endroit- ? Quoi qu’il en soit, cela le plongea brusquement dans une fureur noire mais pour le moins silencieuse. Seuls quelques convulsions furent détectables le long de sa mâchoire qui se serra avec force et quelques frissonnements nullement liés au plaisir le long de son échine. Mais bien sûr, à part ses quelques signes physiques à peine perceptibles, tout résidait dans ses yeux bleus qu’il jugeait un peu trop expressifs. Raison pour laquelle il prit soin de les cacher derrière une prison noire de cheveux encore légèrement humides. Jetant un regard navré sur les blessures recouvrant ce corps pâle, il soupira avant de fermer les yeux tout en déposant un baiser sur le ventre plat, juste en-dessous du nombrile. Tears...ne voyait-il donc pas qu’il méritait de l’attention et de la tendresse ? A croire qu’il refusait tout approche à son corps blessé, qui depuis tant de temps souffrait en silence, supportant tout ce que l’on lui faisait endurer. Laissant glisser ses doigts vers le jean, il en saisit les extrémités avant de tirer dessus. Reculant à quatre pattes, il dénudait ainsi progressivement les jambes du surveillant avec néanmoins quelques surprises. Des bleus. Encore des bleus. Mais il faisait du catch en cachette ou quoi ?! Se crispant momentanément, Octave continua néanmoins les mouvements jusqu’à ce que le bas en denim ait atteint les orteils. Tout comme le t-shirt, il balança le pantalon au loin sans plus s’en préoccuper. Jetant un regard inquiet vers Tears, il revint à la charge, glissant à nouveau ses doigts sous le boxer, sur la peau frissonnante et violacée par l’on ne sait qui, mais l’on devine quand même un peu beaucoup. Embrassant tendrement là où le tissus commençait, l’animal laissa sa bouche descendre vers la bosse proéminente recouverte de tissus. Là, il donna un coup de langue fougueux tout en ronronnant les yeux clos, caressant du bout des doigts les poils pubiens qu’il devinait blonds. Ici, ça sentait déjà plus la sueur, le fauve, le sperme, le sexe...
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Sujet: Re: 18+ [PV : Tears] Mar 11 Nov - 14:00
Les mains refermées sur l’étoffe du lit, le surveillant s’efforçait de se calmer un peu, chose bien entendue tout à fait impossible. Il respirait à grande pompes, comme pendant le plus dur des marathons, et gardait les yeux mi-ouverts. Et voilà qu’il sentait son pantalon s’enfuir au loin, et il ne lui restait, comme seul ami, qu’un caleçon fort élégant. Tears essayait tant bien que mal de relever la tête, juste pour voir ce qu’il se passait mais son crane était trop callé dans le matelas pour qu’il puisse faire quoi que ce soit. D’ailleurs, ça ne le dérangeait pas tant que ça de ne rien voir, ça lui faisait un peu moins peur. Se cambrant légèrement en sentant un baiser effleurer la peau de son bas ventre, un peu au dessus de son caleçon, il fixait le plafond sans le discerner. Il voyait sa chambre d’une tout autre façon maintenant, de façon moins sage peut être. Les murs l’observaient, le jaugeaient d’un air odieux "Eh ben, il se gène pas celui là." Les couinements de son lapin qui se demandait ce que faisait son maitre rythmaient le tout, pauvre bestiole, elle ne voyait bien mais elle entendait tout. Tout, même le hoquet de surprise de Tears quand une langue vint perturber son intimidé, bien qu’elle soit protégée par un tissu perturbateur. Savoir Octave nez à nez avec la chose la plus honteuse de son anatomie était déjà une chose mais les savoir presque en contact… c’était quelque peu dégradant. Ca faisait du bien, c’était agréable, certes, mais c’était beaucoup trop nouveau. Si ça avait été la main, c’aurait peut être été moins troublant, mais la langue… c’était vulgaire. Pour Tears, il n’y avait que dans les films pornos que l’on se permettait ce genre de chose, mais il était temps qu’on lui donne un petit cours d’éducation sexuel. L’envie de dire "Arrête" lui étranglait la gorge, mais il se tut. Le blond avait pris sur lui, il avait fait preuve de courage pour lui faire sa demande, il fallait qu’il assume maintenant. Ce n’était pas comme s’il s’attendait à ce qu’une relation sexuelle soit propre et sponsorisée par Vigor mais presque. La bouche légèrement entrouverte, il happait l’air, sa poitrine se soulevant avec vigueur pour tout contenir. Des doigts encore un peu froids caressaient le début de son duvet pubien, c’était tendre malgré l’endroit quelque peu indécent. Qu’importe ce qu’il pouvait faire, Octave inspirait une sorte de confiance muette, et si Tears voulait sortir de son hibernation sexuelle, il fallait qu’il soit courageux et qu’il lui fasse confiance. Comme un dentiste qui vous arrache une dent, mais là, c’était tout de même plus agréable. Un peu plus gênant, certes, mais plus agréable. Après une déglutition difficile, le surveillant ne put s’empêcher de tendre son corps vers l’avant frissonnant mais stressé, impatient mais peureux. Il glissa ses mains dans ses propres cheveux, pour se redonner contenance, alors que ses frêles jambes gesticulaient lascivement comme pour éviter d’avoir des crampes, le corps luisant de sueur. Le blond essayait de faire rentrer dans sa tête qu’il allait faire des choses sales, qu’on allait lui faire des choses malsaines, qu’il fallait qu’il s’habitue, que presque tous les humains l’avaient fait, que c’était parfaitement normal, qu’il n’avait pas à avoir honte, qu’il fallait qu’il se calme. Facile à dire, surtout quand on sait que l’acte était fait pour multiplier les hommes sur terre, et qu’entre personne du même sexe, ça ne servait strictement à rien. Alors il se disait que ce n’était qu’un essai, qu’une fois qui compte "pour du beurre", en attendant qui puisse le faire avec une femme. Seulement voilà, maintenant, il ne s’imaginait personne d’autre qu’Octave lui faire l’amour, même s’il ne lui avait presque rien fait. Il ne savait pourquoi, c’était comme ça. Comme une jeune fille qui s’attachait à son premier copain. Glissant ses mains hésitantes sur ses yeux, son corps en demandait plus, se courbant légèrement, en hyperventilation. L’esprit de Tears voulait aussi, mais il se sentait comme un gamin qui avait une folle envie de se bouffer du wasabi mais qui, d’après ce que ses parents lui en avait dit, savait qu’il y avait une forte probabilité que ça lui arrache la gueule. La crainte, l’indécision, l’impuissance un peu aussi. Derrière sa main qui lui barrait la vue, le blond ferma les yeux, faisant ainsi couler la larme qui y était restée coincée. Sa gorge étouffa un sanglot, l’anxiété lui rongeait le ventre, l’envie lui croquait le cœur et l’inquiétude lui grignotait le cerveau. Proie à des sentiments trop intenses, il pleurait derrière sa main, essayant de camoufler le tout tant bien que mal, parce qu’il ne voulait pas qu’Octave s’arrête. Il était déterminé, juste un peu faible. Il voulait affronter sa peur, baffer son anxiété et faire taire sa crainte, juste pour faire parler son envie. Lui donner la parole, pour une fois. Et son envie était de satisfaire Octave et satisfaire son propre corps aussi, lui donner de l’affection pour qu’il puisse cicatriser. La main humide de larmes, il susurra d’une voix étranglée un faible "… con… ti.. nue" à peine audible. Au début il voulut dire "Fais ce que tu veux." mais il ne voulait pas donner à Octave l’impression de ne pas vouloir, de se laisser faire par flemme ou par pitié. Non non, il avait envie, il faisait juste taire sa peur à travers ses sanglots, il se préparait. Ses cheveux blond posés en éventail tout autour de sa tête, Tears garda une main sur ses yeux, et de l’autre, il essayait de savoir où était l’orphelin, tâtant dans le vide à la recherche de réconfort.
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Sujet: Re: 18+ [PV : Tears] Mar 11 Nov - 19:16
"… con… ti.. nue"
Concentré, il ne se serait sans doutes même pas arrêté si seulement Tears n’avait pas eu l’idée de se manifester vocalement. Ce ton, il ne le connaissait que trop bien, ayant été personnellement confronté à ce genre de situations dans son enfance pas si éloignée que ça. Les souvenirs étaient encore frais et les plaies toujours ouvertes ne semblant pas vouloir cicatriser, laissant ainsi le loisir à tous et toutes d’y verser un peu de sel ou de touiller dedans avec un couteau à beurre ou une cuillère. Parce que moins c’est tranchant, plus ça fait mal. Il s’en rappelait bien, lorsqu’il essayait de retenir toutes les larmes de ses glandes lacrymales tandis que son père le foutait su le balcon à trois heures du matin avec –13°C dehors – oui, il fait très froid en Russie, surtout pendant l’hiver. Il l’avait d’ailleurs prévenu que s’il chialait trop souvent, il se viderait de toute l’eau de son corps et mourrait. Oui, c’est drôle, mais ça marche très bien pour faire peur à un gosse à tel point qu’il en soit traumatisé. S’étant retenu pendant toutes son enfance, Octave prit l’habitude de ne pas fondre en larmes. Plus par habitude à la contenance que par les contraintes du passé ou quoi que ce soit dans ses eaux là. C’était une voix rauque, gutturale et enraillée, se coinçant en sanglots aigus à la fin de chaque mot. Fronçant les sourcilles, l’animal bondit souplement sur le matelas, se retrouvant à quatre pattes au-dessus du jeune surveillant. Le visage encadré par ses cheveux noirs, il savait ses traits à peine distinguables avec en prime cette petite lumière tamisée pour les camoufler. Le regard bleu planté sur la main protectrice lovée contre les yeux clos, il soupira lourdement en voyant une trace humide sur la joue qu’il s’abstiendra de comparer à un sillon de limace ou d’escargot. Ce n’était sans doute pas une larme de joie et de plaisir, on ne se cache pas lorsque l’on pleure de bonheur. L’humain normalement constitué aura plutôt tendance à dissimuler son mal que son bien, la faiblesse résidant exclusivement dans le malheur et les imperfections. Coinçant la lèvre inférieur avec ses dents, Octave passa son index sur la joue tendre, essuyant ainsi le rayon lacrymal qui y brillait sous l’éclat de la lampe de chevet.
- Tu n’as qu’un mot à dire et je m’arrête.
On dit « continue », mais cela peut vouloir dire « cesse », tout dépend de qui le prononce et dans quelles circonstances.
- Si tu le veux, je peux partir.
Parce que quoi qu’il en soit, il ne voulait pas forcer Tears à faire quelque chose qu’il ne désirait pas lui-même. Ou, peut-être qu’il le désirait, mais n’était pas encore prêt. Après tout, on répète sans cesse que chacun de nous et différent, par conséquent, l’on avance tous à notre propre rythme. Peut-être que Tears ne sera jamais prêt, mais Octave n’était pas une personne qui avait pour but d’assujettir. Il manipulait et dominait, certes, mais ne contraignait pas. Jamais.
- Je ne veux surtout pas que tu te sentes obligé de faire quoi que ce soit.
Bonheur : faire ce que l’on veut et vouloir ce que l’on fait. Cette phrase en dit assez. Néanmoins et malgré les circonstances, Octave se pencha et embrassa les phalanges délicates de la main qui recouvrait le visage du blondinet. Fermant les yeux, il huma le parfum de ses cheveux tout en caressant du bout du nez la lisière de sa forêt capillaire. Puis, après quelques secondes d’immobilité, il s’assit à cheval sur les frêles hanches, un genoux de chaque côté, amazone qu’il était. Saisissant le poignet libre de Tears qui reposait sur les draps blancs, il l’apporta à ses lèvres avant de déposer un baiser sur le dos de la main osseuse. C'était justement à cause de son absence de résistance qu'il s'était retrouvé ainsi, écarté du monde, blessé, agressé par tout et surtout pas son père qui puisait sa force dans ses faiblesse de môme meurtri, flippant de s'endormir le soir.
- Surtout pas vis-à-vis de moi. S’il te plait.
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Sujet: Re: 18+ [PV : Tears] Mer 12 Nov - 17:20
-"Tu n’as qu’un mot à dire et je m’arrête."
Derrière sa main, le surveillant cligna des yeux, faisant ainsi tomber quelques larmes accrochées à ses cils alors qu’Octave venait de lui essuyer la joue d’un geste délicat. Tout ce qu’il avait voulu éviter s’était produit, l’orphelin s’était arrêté et il croyait que le blond se forçait. C’était un peu vrai d’ailleurs, pas dans le sens où il se forçait d’avoir envie ou quoi, mais surtout qu’il voulait faire tomber sa foutue résistance sentimentale envers ce genre de chose. Ce n’était pas seulement pour Octave qu’il faisait ça, c'était aussi pour lui-même. Ce Mur de Berlin qui formait une barrière contre les choses jugées malsaines commençait à sérieusement l’irriter. Une muraille que Tears s’était bâti au fil du temps, dès son plus jeune âge, brique après brique, voulant échapper à la corruption de l’homme. Au final, il s’était enfermé lui-même dans une pureté écrasante et il s’étouffait petit à petit. Les caresses d’Octave avaient déjà commencé à affaiblir cette palissade, mais c’était à lui, à lui seul de la casser totalement. Le coup de langue l’avait juste trop surpris, parce que le rempart s’était fissuré de tout son large, et ça faisait toujours un peu mal.
-"Si tu le veux, je peux partir."
Soudain, le surveillant ouvrit un œil derrière sa protection de chair. Pitié qu’il ne parte pas, s’il vous plait faite qu’il reste. La seule idée de perdre cette chaleur, cette envie et ce sentiment d'apprécier et d’être apprécié lui donnait des frissons de dégouts. Il avait dit "Continue" pourtant… ah, vraiment, il se trouvait pathétique. Si seulement il s’était tu. Une partie de sa tête s’auto-insultait "Bordel, t’aurais pas pu te la fermer un peu !" Les larmes de Tears n’étaient maintenant plus dûe à la peur, enfin si, toujours, mais pour une toute autre raison. Il craignait d’être abandonné, qu’on le lâche comme un vulgaire cabot à la fourrière après avoir réveillé en lui quelques envies indécentes. Pour bien le briser quoi. Mais voilà que le "si tu le veux" résonna dans la tête du blond, juste pour le rassurer. Bien sur qu’il ne voulait pas.
-"Je ne veux surtout pas que tu te sentes obligé de faire quoi que ce soit."
Woah. Tears avait vu assez de films culcul la praline pour savoir que c’était le rêve de toutes jeunes filles d’entendre ce genre de phrases sortirent de la bouche de leurs copains. Et normalement, ce n’était que dans les films que ça se passaient, et encore. Octave était… gentil, vraiment gentil. Le cœur du blond tambourinait violement tellement il était atteint d’un attendrissement euphorique. C’était décidé, c’était vraiment à cet homme que Tears voulait consacrer sa première fois. Ouais c’était culcul la praline ça aussi, mais rendez vous compte, personne ne lui avait jusque là parlé avec un ton si charmant, ni même dit des paroles si tendres. Il écarta quelques peu les doigts pour pouvoir distinguer Octave, et voilà qu’une douce paire de lèvres se posa sur ses doigts, juste au dessus de ses yeux. A présent, un nez venait flâner le début de ses cheveux ambrés, doux jusqu'au bout. Ecartant encore un peu les doigts, il vit la silhouette sombre du jeune homme se redresser pour se caller sur ses hanches. Tears aimait sentir le poids d’Octave sur lui, c’était rassurant. L’envie de recueillir son poids encore, sur toute la surface de son corps, était une pensée qui agitait innocemment l’esprit du jeune surveillant tandis que sa main molle était au prise de l’orphelin qui la cherissait de ses lèvres. Ca aussi, toute les minettes en rêvaient. Dommage pour elles.
-"Surtout pas vis-à-vis de moi. S’il te plait."
A croire qu’il lui demandait d’exclusivité, chose qu’il avait acquise depuis près d’un quart d’heure déjà. Pliant légèrement les doigts, il libéra son œil droit et fixa Octave, souhaitant voir ses yeux. Mais voilà que ceux-ci étaient cachés derrière une couche épaisse de mèches noires. Si seulement le blond avait une barrette sur lui, il lui aurait agrafé les cheveux pour éclaircir son visage. Ouais, Tears était violent parfois. Alors il se contenta de passer des doigts fragiles dans ces cheveux couleur gâteau cramé de sorte à distinguer ses yeux.
-"… je… pardon… c’était… juste… une poussière… dans l’œil…"
Expliqua le surveillant en essuyant de son autre main les derrières traces d’humidité. Il souriait, un sourire moins hésitant que d’habitude, alors qu’il fixait l’orphelin dans les yeux avec un regard attendri. C’était vraiment ça qu’il lui fallait pour le motiver : des paroles tendres, quelques baisers lascifs, un beau regard. Il essayait de rassurer Octave en passant une main affectueuse sur sa joue fraîche et ses lèvres. Il se sentait prêt maintenant.
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Sujet: Re: 18+ [PV : Tears] Mer 12 Nov - 21:33
-"… je… pardon… c’était… juste… une poussière… dans l’œil…"
Apeine allait-il rétorquer d’un air hautain et boudeur de désaccord qu’une main vint caresser son visage aux traits fins et délicats, mais encore légèrement crispés. Le doute, ça ne passe pas aussi rapidement qu’un glaçon dans une tube. La peau de son échine frissonnant violemment tandis qu’il fermait lentement les yeux, ne cessant de se comparer à un petit chaton ronronnant sous les caresses. Certains se comparaient à un magnétoscope VHS pour avoir l’impression de pouvoir tout rembobiner ou effacer à n’importe quel moment, lui préférait être un petit chat pour les sensations tactiles et sensorielles que cela offrait. Toujours en est-il que c’était agréable ; comme tout ce qui pouvait venir de Tears d’ailleurs. Comment peut-on savoir lorsque quelqu’un ment ? Ou, encore plus important, qu’un homme est sincère ? Question avec plusieurs possibilités de réponse malheureusement. Fuyant devant ce pullulement de choix les uns aussi incertains voir absurdes que les autres, il préférait opter Rivarol : « Ne mentez jamais à quelqu'un en qui vous voulez avoir confiance. A partir du moment où vous lui aurez menti une fois, vous aurez bien du mal à le croire ». Se basant sur cette logique douteuse et fort controversée, mais qui lui convenait bien, il décida de faire confiance au jeune garçon qui ne savait visiblement pas s’inventer d’excuses plus convaincantes. Néanmoins, l’animal ne savait pas ce qui avait provoqué ces pleurs. Au fond, c’aurait pu être tout et n’importe quoi, mais forcément, il se voyait déjà coupable de tous les crimes planétaires, oubliant fort aisément que l’univers ne tournait pas idéalement autour de lui. Alors, orgueil ou prévenance ? Telle est la question. Cela dit, il ne s’était pas senti fautif à tord, puisqu’il s’avérait être indirectement responsable de ces larmes salées et chaudes. Si Octave n’avait pas été un personnage aussi tolérant, indulgent et ouvert d’esprit, il n’aurait eu aucun mal à trancher. Il était ce que l’on appelle un sceptique. Ou plus simplement, il niait la possibilité de la connaissance de l’absolu, refusant d’admettre une chose sans examen critique. Malheureusement ou heureusement, va savoir.
Avec tout cela, il ne savait même plus comment il avait fait pour débouler sur cette superbe constatation. Ce n’était pas comme si la main blanche qui le caressait lui faisait tout oublier, non, mais elle le apaisait infiniment. Rouvrant soudainement les yeux, il décida de retrouver sa phase bien-aimée du je-suis-complètement-gaga-et-va-te-faire-rôtir-par-ta-grand-mère-si-t’es-pas-content. Rendant le doux sourire au surveillant, huma les doigts de celui-ci comme s’il sentait une fleur. Eh ouais, que des comparaisons avec la nature. Là, il se laissa glisser jusqu’à être allongé sur le corps du blondinet de façon à pouvoir poser sa tête sur le torse finement musclé. Et c’est ce qu’il fit : lovant son oreille contre le buste enneigé, Octave écouta les battements saccadées d’un cœur soit angoissé, soit excité, au choix. Détendant tous les muscles de son visage blanc comme un cul de bébé, il enlaça son désiré autant qu’il lui était permis.
- C’est ce qu’on dit, ouais.
Finit-il par répliquer sèchement –mais avec une pointe d’ironie-, comme pour bien montrer qu’il était plus dubitatif que jamais. Après quelques secondes d’immobilité totale et de bouderie feinte, il lâcha un faible ricanement avant de se hisser à l’aise de ses coudes jusqu’aux lèvres de Tears qu’il s’embrassa d’embrasser. D’abord avec douceur, goûtant à chaque millimètre carré de cette peau si fine, dans tous les sens du terme ; puis, avec fougue, happant les lèvres comme si elles ne cessaient de s’envoler et qu’il était obligé de les retenir rien qu’avec la force de sa bouche ; enfin, avec rage, cherchant à aller toujours plus loin, à toucher tout ce qui lui était accessible. Les yeux clos et la bouche en feu, il engouffra ses doigts sur un terrain qu’il commençait à connaître : la forêt blonde. Et tandis que les mèches d’or glissaient entre ses phalanges, il versait des litres et des litres de salive dans la bouche de son désiré. Peut-être dans le but de le noyer, va savoir. Après avoir étanché une soif dont il savait la source inépuisable, il releva la tête en rouvrant les yeux, sentant ses joues rouges et les babines brûlées. Faisant semblant de replonger vers la bouche de Tears, il dévia au dernier moment pour venir suçoter le lobe de son oreille, mordiller la peau de son cou puis celle des clavicules. Ainsi, petit à petit, il redescendait à nouveau vers le caleçon sponsorisé par Lucky Luke. Seulement, cette fois il fut plus résolu dans le déshabillage, un peu comme avec la braguette. Accrochant le boxer, il le fit glisser le long des jambes blanches à petit pois violets, l’abandonnant lâchement sur le sol. Se redressant, il embrassa l’intérieure des cuisses avec tendresse jusqu’à ce que ça joue ne frôle « ça ». Là, il s’arrêta avant de jeter un petit coup d’oeil absent vers Tears. Humant l’air suant d’odeurs lui rappelant vaguement le sexe et les produits de douche, Octave esquissa un faible sourire avant d’administrer à la verge tendue un coup de langue bien placé. Les yeux embrumées par son propre désir et celui de vouloir faire plaisir, il finit par la prendre en bouche comme on prendrait une sucette. Quoi que, ça n’avait pas le même goût. Bref, de sa langue suave, il se mit à titiller le gland luisant, soit en dessinant des arabesques dessus, soit en le léchant comme une glace. Gourmande et avide de saletés autres que l’on peut voir sur un meuble, sa bouche rendue pulpeuse, caressa la peau tendre du sexe masculin au garde à vous. Quatre mille terminaisons nerveuses sur le gland... Pas mal hein ? Le double des doigts. Ca ne vous laisse plus que l’imagination pour ressentir les conséquences de ses lèvres sur cette partie de l’anatomie. Soupirant, il en suçota doucement le bout avant de quitter sa sucrerie afin de concentrer momentanément son regard ténébreux sur un Tears plus si innocent que ça.
Un peu inquiet suite à la réplique d’Octave, l’adulte essaya de relever faiblement la tête pour voir son visage blanc qui reposait sur son torse. Mais après un faible rire moqueur, l’orphelin revint à la charge pour occuper sa bouche et imposer son coup d’état particulièrement agréable. Fermant les yeux, Tears participa au combat, rivalisant contre la langue du brun dans les tranchées humides. Il jouait au lâche, décalant faiblement sa bouche mais Octave la happait toujours avec fureur pour en faire son prisonnier. C’était un jeu terriblement excitant. Après un long assaut, l’armistice fut alors prononcé et pourtant la ligne ennemie contre-attaqua par surprise, ah non, saperlipopette, c’était une feinte. Alors que l’orphelin imposa sa marque sur l’épiderme de son cou blanc et chétif, le surveillant, comme pour se faire pardonner de ses pleurs inutiles, lui caressait les cheveux avec une certaine ferveur. La bouche d’Octave était une arme dont le pouvoir de séduction était sans équivalent et Tears ne pouvait que se plier à ses volontés, lui léguant son territoire fait de chair et d’os. Brulant à petit feu, il tournait sa tête sur le coté comme pour donner meilleur accès à la langue ravageuse d’Octave qui se mit pourtant à descendre. Mon dieu, il allait s’en prendre à la capitale ! Soufflant à grande pompe, le cœur prêt à lâcher à tout moment et la déglutition difficile, il se retint de protéger son intimité de ses mains, quand celle-ci fut libérée de sa prison de tissu.
Des lèvres bouillantes firent alors intrusion sur sa peau plus tendue que la corde d’un arc. La bouche du jeune homme l’embrasait plus que n’importe quelle canicule d’été. Il avait l’impression d’être au milieu d’un incendie, criminel ou pas… mais plutôt criminel. Honteux d’être entièrement nu sur le lit et la virilité à l’air libre, le surveillant essayait parfois de cacher son corps avec ses bras, en vain. Il s’y attendait le moins, et pourtant la chaleur et l’humidité passa en coup de vent sur son membre palpitant, secouant son frêle corps d’une convulsion violente suivit d’un gémissement qui n’avait plus rien d’inaudible. Il n’eut le temps de se reposer que le plaisir engloutissait à présent toute son intimité. Sa défense céda, il était dégoutant et sentait son innocence s’envoler au dessus de lui, sa pureté partir en fumée. L’impression d’avoir perdu quelque chose de crucial lui faisait un peu mal au cœur, surtout qu’il ne connaissait pas l’étendu de la liberté qui s’offrait à lui, mais ça soulageait. Tears tournait la tête à droite, restait immobile, tournait le visage à gauche, serrait la couverture entre ses doigts, la relâchait, mettait les mains devant ses yeux, dans ses cheveux, au dessus de lui, pliait légèrement la jambe, la dépliait, tendait l’autre, la crispait… en bref, il ne tenait pas en place. Le plaisir indécent et hautement érotique vint prendre d’assaut son corps chétif et légèrement arqué, compressant ses organes de l’intérieur. Il tremblait de façon inquiétante, et le bien-être sensuel venait perturber tout les neurones de son crâne alors que, totalement déconnecté du monde réel, ses sens lui jouaient des tours vicieux. Son cerveau s’efforçait de décrypter la situation mais il y avait tellement de choses, de sensations, de délices multiples et si peu sains que Tears s’y perdait, totalement noyé par un plaisir qui le dépassait. La langue du brun se permettait quelques fantaisies charnelles, décrivant des figures artistiques, léchouillant comme un chaton, torturant soigneusement son organe avec attention.
Son cœur battait à en déchirer sa poitrine, son sang affluait dans son intimité déjà dressée, quelques grosses larmes de sueur jouaient au compte goutte sur ses cheveux en bataille alors que sa peau frissonnait avec passion : vraiment, Tears était devenu plus sauvage, vu comme ça. Plus adulte aussi peut-être et surtout, beaucoup plus libre. Il se sentait sale, sa muraille encore fraichement détruite lui lacérait le cœur mais il se sentait étrangement bien, pour ne pas dire mieux. Cependant, il avait de la peine pour Octave, car ce qu’il faisait était dégoutant. Le surveillant se sentait égoïste à être le seul dont le corps traduisait son émoi intérieur, le seul qui gémissait… L’orphelin était vraiment trop gentil de se rabaisser ainsi, à donner une jouissance qu’il ne partageait pas.
L’ambiance clairement sexuelle était rythmée par les bruits de sucions affriolantes dues aux frottements humides et sensuels qui parcouraient son membre. Peut être ne se rendait-il pas encore compte de la réalité de la situation puisque Tears gardait les yeux clos, ayant encore trop peur pour affronter le fait concret qui se présentait à lui : Octave lui faisait une fellation. Et rien que le mot l’effrayait, alors il ne préférait pas trop y penser. Voir ne pas y penser du tout. Haletant comme il était humainement impossible de le faire, le corps fragile du surveillant frémissait de milles troubles d’une façon spectaculaire. Lorsque le brun entreprit de la suçoter, cette partie anatomique restée inutile pendant 26ans, Tears ne put retenir un gémissement d’un érotisme évident. Il plaqua automatiquement ses mains sur sa bouche, pour se faire taire. Etant resté inactif trop longtemps, le corps du jeune blond commençait à se dérouiller de façon violente et comptait rattraper le temps perdu. En effet, il se sentait déjà venir. Mais c’était trop tôt et sûrement mal vue même si l’envie de demander plus, de supplier qu’il l’achève, qu’il le brule à vif lui bouffait les lèvres, il n’en fit rien. Il se contenta de se mordre la langue pour éviter quelques débordements d’émotions et s’empêcher de se libérer, mais voilà qu’il ne sentit plus rien. Bien qu’excessivement fatigué, il se redressa quelque peu sur ses coudes, encore tremblotant et honteux, les yeux fuyants et à peine ouverts pour ne pas avoir à affronter la vue de son propre corps nu.
-"… Toi… non… plus… ne te forces pas…"
Répliqua-t-il dans un souffle, parce qu’il n’imaginait pas quel plaisir il pouvait y avoir à lécher un truc qui devait avoir un gout absolument infâme et n’apportait assurément aucune espèce de sensation agréable.
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Sujet: Re: 18+ [PV : Tears] Sam 15 Nov - 2:13
Soupirant d’un air oisif, il se retrouva en un bond gracieux à genoux, au-dessus du corps de Tears. Fixant celui(ci avec insistance, il léchait avidement l’index et le pouce de sa main droite tandis que l’autre caressait le torse blanc. Le regard suave, il goûtait en fait le pré sperme qu’il avait eut le temps de révolter sur le gland tendu et luisant, étant un peu comme Samantha dans Sex and The City : « Je peux définir le caractère d’un homme rien qu’au goût de son sperme » ou encore « juger un homme sans avoir goûté sa semence, c’est comme évaluer la qualité d’un vin à la forme du goulot de la bouteille » et tant d’autres...Ça lui allait bien, au petit surveillant, cette expression de vierge effarouchée. Ces traits dévorés par le plaisir et la honte, membres tremblant convulsivement comme s’il avait une fièvre de cheval que l’on aurait trop dopé, cheveux d’or en bataille, cuisses écartées... oh oui, cuisses écartées, que c’était...excitant. D’ailleurs, lui non plus ne devait pas ressembler à la réincarnation du Dalaï-lama, prunelle en feu et langue pourléchant le lait masculin. Dans tous les cas, ces états de folie profonde lui plaisaient, beaucoup même.
-Est-ce que j’ai... seulement l’air... de me forcer ?
Finit-il par demander d’une voix mielleuse et pleine de sous-entendus, prononçant la phrase avec une lenteur séduisante en prenant soin à détacher chaque mot. Mon Dieu, dire qu’il se forçait était presque une insulte en vers sa majestueuse personne ! Je suppose qu’une explication s’impose : ne se sacrifiant que pour les gens qu’il appréciait –fait extrêmement rare- son désir intarissable de faire plaisir se présentait sous un tout autre jour. En effet, cette envie n’était pas la pour le bonheur de mère Teresa, au contraire, satisfaire quelqu’un qu’il aimait le plongeait dans une euphorie proche de celle que l’on ressent en se piquant à l’héroïne, flirtant de près avec un orgasme sexuel. La plupart du temps, il ne cherchait pas le plaisir d’autrui. Il s’enchantait égoïstement du plaisir de faire plaisir. Alors oui, on pouvait en conclure qu’il était qu’une impassibilité effroyable le reste du temps, personnage oisif et mystérieux, agréable ou méprisant selon les humeurs et les circonstances – avec certains, il valait quand même mieux être lèche cul. Quoi que, citons donc François Garagnon : « -C’est quoi aimer ?- C‘est avoir envie de faire plaisir rien que pour envie de faire plaisir » Que devait-il donc en penser ? Sans doute rien, car il était paradoxalement d’accord avec tout, non pas facilité, mais par choix, rassurez-vous. Enfin bref. Se forcer ? Non, connais pas. Un espèce de dandy des temps modernes. Après avoir nettoyé ses doigts, il esquissa un sourire pernicieux en fixant attentivement le visage de Tears. Puis, lentement, il fit glisser ses mains le long de son torse du haut vers le bas, de la gorge vers le bas-ventre, caressant ses propres muscles avec une pointe de négligence dans ses mouvements. Négligence feintée, bien évidemment. Arrivé en bas, il fit glisser ses doigts le long de la paroi tendue jusqu’à sentir du bout des ongles ses poils pubiens, là, il coula à nouveau vers le nombril, en flattant tendrement les alentours d’un air sollicitant. Après quelques secondes de provocation, il eut une illumination.
Déviant enfin ses yeux du blondinet, il les concentra sur la fermeture de son jean. C’était à peu près la même chose que chez Tears : braguette et deux boutons flambant neufs –ouais, il ne porte pas du vieux, mon dandy-, semblant extrêmement simples à ouvrir. Je pourrais dire qu’un petit enfant n’aurait aucun mal à le faire, mais ce serait de mauvaise augure et qui plus est, une blague de très mauvais goût, quoi que suscitant un léger sourire chez certains –dont moi. Penchant la tête sur le côté, il entreprit de défaire la fermeture de son jean qui... semblait vigoureusement résister à ses attaques d’ongles. Simple hasard ou volonté du Dieu tout puissant –oui, encore lui- qui n’avait rien d’autre à faire qu’à s’intéresser à la vie sexuelle d’Octave, essayant vainement d’en faire un innocent et naïf. Mais une fois de plus, tout ceci était méticuleusement préparé par son esprit redoutablement calculateur. Soupirant, il fit mine de batailler avec les boutons et la braguette, oscillant entre les deux, histoire de voir si l’un ou l’autre avait la bonté de s’ouvrir. Mais apparemment non, était-il trop maladroit ? Pourtant, il en avait défait des choses... Fronçant les sourcilles, il tira la gueule, boudeur, enfant n’ayant pas eu ce qu’il voulait. Oui, encore des enfants, mais que voulez vous, ils sont si (re)productifs. Ne pouvant pas résister plus longtemps, il se pencha tendrement avant d’embrasser les lèvres écarlates, faisant preuve d’une grande habilité en ce qui concernait la joute des langues humides et baveuses. Cependant, il avait à satisfaire quelques désirs encore plus importants qu’embrasser son partenaire, bien que ce fut étroitement lié. Se redressant, il levant ses yeux clairs, fixant Tears pendant quelques secondes d’un air navré.
- Dis, tu ne peux pas m’aider ?
Demanda t-il en pointant un doigt sur sa braguette. Maintenant, plus aucun doute, quand il voulait être con, il y arrivait très bien. Plus sous-entendu, tu meure. Ecartant innocemment les mains, il laissa libre approche vers son entre-jambe. Moyen des plus simplet afin d’encourager le blondinet à participer plus activement au coït. Eh oui, Octave aimait lui aussi qu’on prenne un tantinet soin de lui.
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Sujet: Re: 18+ [PV : Tears] Sam 15 Nov - 21:28
Toujours soutenu par ses coudes tremblant, il regardait Octave d’un œil timide, mi suppliant mi craintif. Celui-ci se caressait lui-même, parcourant ses mains blanches sur son torse de la même teinte, baladant ses doigts autour de son nombril, descendait un peu, remontait, provocateur. La lumière tamisée accentuait le coté charnel de la scène, pareil à une danse plus que nuptial. Les joues brulantes, les lèvres calcinés, le surveillant ouvrit un peu plus les yeux, plus par surprise que pour faire le voyeur même si ce genre de mise en scène valorisait le corps du brun d'une façon extrêmement érotique et époustouflante. Cependant, le fait que l'adolescent ait à faire ça lui-même le vexait un peu. Peut-être qu’Octave pensait que Tears ne pouvait le satisfaire, peut-être qu’il pensait que Tears était trop timide pour prendre l’initiative ou ce genre de pensées offensantes. La lèvre tremblante, il se demanda ce qu’il pouvait bien faire mais le manque d’expérience et d’idée lui lasserait la tête. Et de son point de vue, trop timide et craintif, il n’y avait aucune d’ouvertures qui s’offraient à lui pour qu’il puisse agir. La belle excuse quoi. Quoi que, il voulait vraiment faire quelque chose. Le surveillant ne supportait pas de ne pas rendre ce qui était dû, déjà qu’il ne trouvait aucune raison pour lesquelles quelqu’un chercherait à lui faire plaisir… Le fait était que les dettes n’étaient pas son credo. Le blond cligna fiévreusement des yeux en voyant que le jeune brun s’apprêtait à défaire les boutons de son propre jean. Ah mais bien sur, il aurait dû y penser à le défaire, son pantalon, ça aurait été une opportunité. Enfin, de toute façon, c’est mieux comme ça, surement. La fatalité était le seul moyen de n’avoir ni regrets ni remords alors autant l’adopter. Seulement voilà, ni le bouton de jean ni la fermeture ne semblait vouloir s’ouvrir. Octave semblait braver l’ouverture avec ses doigts, mais rien n’y faisait, le pantalon restait clos. C’était surement une opportunité ça aussi… mais Tears n’osait pas. Il ouvrait la bouche, la refermait et se figeait instantanément quand il sentit le regard de l’orphelin sur lui. Une moue boudeuse était peinte sur son beau visage et Tears en fut immédiatement attendrit, le cœur dans un bain à remous.
-"Dis, tu ne peux pas m’aider ?"
Après quelques clignements d’œil, le blond hocha timidement la tête, déglutissant difficilement. Ben la voilà l’occasion, elle bondissait sous son nez comme un Kangourou unijambiste, difficile de ne pas la voir.
-"… Oui…"
Fit-il d’une voix tremblante. Réplique totalement inutile, avouons le. Tears recula un peu ses fesses et se redressa un tantinet plus, leva une main tremblotante vers la fermeture qui se présentait face à lui. Maladroit, il mit quelques temps à défaire les boutons vu que ses doigts trempés de sueur glissaient sur le métal. Après cet effort d’un héroïsme contesté, il tira la fermeture sans mal. Etonné d’avoir si facilement réussit, il réprima une moue invisible de satisfaction mais son visage reprit sa gêne habituelle en voyant le boxer noir sortir de sa prison de tissu. Rien de bien tape à l’œil, juste un sous vêtement noir à élastique blanc avec le nom d’un genre de carburant brodé dessus. Le plus étonnant et le plus gênant était la bosse qui était sorti de nulle part pour agresser le champ de vision de Tears.
Il détourna automatiquement le regard, mais, dégouté par son propre mouvement de rejet et par son égoïsme, il finit par faire face au désir d’Octave. Embarrassé, il était quand même légèrement flatté d’avoir provoqué de l’envie chez le jeune homme, prouvant ainsi qu’il n’était pas totalement immonde et dépourvu de charme. Cependant, il ne s’emballa pas et réfléchit à la façon la plus correct de lui renvoyer l’ascenseur pour ce qu’il lui avait fait. Certes, Tears méprisait de ne pas rendre ce que l’autre lui avait donné mais tout cela n’était qu’une sorte d’excuse. L’échange équivalent, c’était bien beau néanmoins ça ne faisait pas tout. Il voulait faire plaisir à Octave, le satisfaire, le surprendre aussi… Alors il cherchait, fouillant dans sa tête bordélique des idées sachant que les gens de nature gentil faisaient généralement aux autres ce qu’il voulait qu’on leur fasse. Ah… bah la voilà l’idée. Le sang se concentra dans les joues du surveillant alors qu’il se rendait compte de ce qu’il fallait faire et qu’il réalisait que ça pouvait lui faire plaisir. C’est ainsi que, les doigts maladroits, il commença à caresser le bas ventre d’Octave, juste au dessus de son boxer. Puis, toujours avec une certaine maladresse, il baissa le tissu et ferma les yeux. Rien qu’à l’idée de ce qu’il s’apprêtait à faire, Tears avait le vertige. Mais l’idée de donner du plaisir à l’orphelin, de lui faire partager ce qu’il avait vécu, de le gratifier dans les normes, était plus forte que tout. Pour Tears, aimer, c’était préférer quelqu’un d’autre à sa propre personne. Alors au diable le dégout et la pureté. Le blond avança un peu la tête vers le membre tendu d’Octave et déposa ses lèvres dessus, lentement. Eh non, il ne demandait même pas l’autorisation, sinon il allait encore croire qu’il se forçait, qu’il n’était pas encore sûr de ce qu’il allait faire… et puis surtout, il voulait le surprendre. Les yeux toujours fermés, il sortit un peu la langue de ses lèvres, juste un peu, et commença à lécher. Tears voulait donner l’impression d’être confiant mais il tremblait tellement que ça ne le faisait pas du tout, même s’il y mettait toute la bonne volonté du monde. Parce qu’il voulait vraiment susciter chez Octave les mêmes émois qu’il avait pu avoir, sauf que le brun était doué, vraiment doué. Et lui, ben, il se demerdait comme il pouvait, sortant un peu plus la langue d’entre ses lèvres et léchant sans grande conviction de réussite, mais en y mettant tout son cœur.
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Sujet: Re: 18+ [PV : Tears] Dim 16 Nov - 16:42
Bienveillant, il regardait Tears défaire son jean d’un œil distrait. Vu l’expression finement dessinée sur son visage, il n’avait sans doute pas découvert la supercherie. Esquissant un faible sourire, il se dit que le pauvre surveillant était vraiment naïf, trait de caractère qui devait d’ailleurs lui valoir tous ces bleus. Ou plutôt, c’était un personnage qui s’était enfermé lui-même dans une cage de pureté et d’innocence. De ce fait, même s’il voyait et comprenait beaucoup plus de choses qu’il n’en laissait paraître, son esprit s’obstinait à clore les yeux sur tout ce qui n’était pas dans les limites du conventionnel. Il avait beau prétendre être une sainte-nitouche, la première personne à laquelle il mentait, c’était soi-même. Autant le mensonge est pardonnable, autant est odieux l’individu qui se ment à soi-même –comme disait Derjavine ; c’était le meilleur moyen de ne jamais se trouver. Car après tout, le pire mensonge est de se mentir à soi-même. Soudain, la sensation d’une douce caresse sous son nombril le sortit de sa rêverie intellectuelle. Diable, comment avait-il réussi à se perdre dans ses pensée pendant un moment aussi torride ?! Il était très doué, ça c’est sûr. Baissant les yeux, il observa d’un œil complaisant les mains maladroites de Tears sur sa peau veloutée (Velouté mixé de Danone, si doux que tout le monde l’aime dans la famille). C’était bon et chaud, du moins suffisamment pour provoquer un frisson le long de son dos. Puis, sans crier garde, comme ça, pouf, le surveillant libéra son membre dressé de sa prison 100% coton. Dans un sursaut à peine perceptible, Octave cligna des yeux avec un air quelque peu ahuri, ne s’y attendant strictement pas. C’est alors que, MAIS OH SEIGNEUR ! Reversant la tête vers l’arrière, visage tendu vers le plafond et les yeux clos, il haletait en hoquetant sous chaque coup de langue. C’était maladroit, certes, mais avec le manque, son membre était devenu beaucoup plus réceptif que d’habitude, le sensibilisant ainsi aux intentions si délicates du jeune surveillant. Dos cambré et lèvres entrouvertes, il happait l’air comme s’il n’y en avait plus assez dans la pièce. Ce contact humide le rendait littéralement malade ; à tel point qu’au bout de quelques soupirs de satisfaction lui semblant trop insuffisants afin d’illustrer ce qu’il ressentait, Octave lâcha un long gémissement de jouissance, tirant plutôt vers un râle sourd mais résonnant. Après avoir vidé ses poumons dans ce cri désespéré, il glissa les doigts de sa main droite dans les cheveux d’or et s’agrippa négligemment au cuir chevelure, hésitant entre appuyer dessus ou se contenter de caresser. Cependant, toujours maître de sa partie lucide, il décida d’y aller en douceur et revêtir le rôle de celui qui encourageait et qui guidait. Déglutinant avec difficultés tout ce qu’il restait comme salive dans sa bouche desséchée, l’animal ne cessait de frissonner, sursauter, se cambrer, gémir, tout cela en s’emmêlant dans les poils blonds.
Mais voilà, heureusement que le RP n’a strictement aucun influence sur notre petite à vie à nous. Par conséquent, les joyeux protagonistes de ce texte à caractère de coucherie peuvent forniquer autant qu’ils le veulent sans aucune espèce de protection. Et s’ils se choppent le HIV, tant mieux, ça pimentera leur existence ennuyeuse. Maintenant, attention à ne pas confondre vie réelle et RP, car les règles de l’un de s’appliquent pas aux règles de l’autre – oui, t’es pas forcément obligé de ne plus sortir de ta chambre après dix-huit heures. Donc, protégez-vous. Voilà pour la petite parenthèse qui expliquera le comportement insouciant de mon personnage vis-à-vis de la sacro-sainte capote qui, après réflexion, vous aurait sans doute perturbé.
N’ayant plus qu’une seule solution, le choix d’Octave se dirigea vers, pour ainsi dire, un ô combien noble liquide : la salive. Lubrifiant i-dé-al, beaucoup plus efficace que l’eau ou autre substitut douteux que certaines personnes ont le malheur d’utiliser. Passa sont index sur la lèvre inférieur de Tears, l’animal esquissa un faible sourire avant de plonger deux de ses doigts dans sa bouche on ne peut plus sèche. Après une pêche infructueuse, l’inondation arriva enfin tandis que de son autre main, l’orphelin massait mollement les fesses rebondies du jeune blondinet. Une fois les doigts bien humectés, il les glissa jusqu’à l’entre-jambes où il tâta la rosace sacrée. Bingo, elle était là, se contractant violemment dès qu’il l’eut frôlée. Réaction des plus normales qui le poussait à patienter en gambadant sur la prairie blonde de son coccyx ou habituant et détendant les alentours avec de légères caresses innocentes.
Invité
Sujet: Re: 18+ [PV : Tears] Dim 16 Nov - 21:06
Enfermé dans un corps qu’il ne contrôlait plus, Tears perdait littéralement tout ce qui lui restait comme pensées raisonnables. De toute façon, maintenant, il n’avait plus rien à sauvegarder, c’était trop tard. Ce qu’il avait fait était obscène, il ne lui restait plus qu’à assumer. Ce qui était de loin le plus difficile. Le surveillant se forçait à ne pas penser à l’après, au lendemain ou même à la seconde suivante. Il restait concentré sur le présent, se disant que, quitte à être sale, autant l’être jusqu’au bout. Il n’avait plus rien à perdre, toute trace de dignité s’était envolée de son corps tremblant. Le surveillant avait été comblé de la façon dont Octave avait reçu son cadeau, de la façon dont il l’avait savouré sans le forcer, sans oublier à quel point le blond pouvait être fragile. Comme un objet en verre, le moindre faux pas pouvait tout casser, libérant de multiples éclats coupants et invisibles. Pour l’instant, l’orphelin avait fait un sans faute, ou du moins il s’était comporté avec une extrême gentillesse lors de la séance de pleurs. Ce ne pouvait être qu’un plus. Il tenait en équilibre, tout à fait à l’aise sur le fil mental de Tears et ceci était une bonne chose.
A présent que le brun était entièrement nu, leurs corps se frottaient nonchalamment de façon extraordinairement excitante. Rongé de plaisir, le blond n’avait plus la force de retenir ses gémissements alors qu’Octave s’attardait sur ses boules de chair, provoquant des fièvres si fortes que Tears pouvait en tourner de l’œil à chaque instant. Mais il ne le fit pas, parce que c’était moche. Un index sur ses lèvres, deux doigts dans sa bouche asséchée, une main qui malaxait affectueusement ses fesses… il allait jusqu'à se demander ce qu’il pouvait bien avoir faire dans une autre vie pour mériter tout ça… Avait-il sauvé une princesse des mains d’un gorille, ou protégé un quelconque monde ? En tout cas il dégustait le tout avec plaisir. Les mains fraiches et quelques peu glissantes du brun sur ses fesses arrondies le transportait dans un univers où la parole était inutile. C’était sans doute une des caresses qu’il affectionnait le plus, ces doigts qui palpaient faiblement sa peau tendre et tendue, désiré et désirable. La tête dans une brume épaisse, il ne comprenait pas pourquoi des doigts avaient fait intrusion dans sa bouche, mais il se contenta de passer sa langue dessus alors que sa salive se régénérait à une vitesse impressionnante. Se courbant légèrement alors que leurs intimités étaient en contact, qu’ils se frôlaient et s’effleuraient, il gardait les yeux fermés. Et ceci dans le but d’effacer de son esprit toute la vulgarité de la scène, et par la même occasion, gardait un peu de surprise. Même si les imprévus n’étaient pas trop à son gout, il ne pouvait, dans cette situation, absolument rien prévoir. Tout venait de leurs instincts embrumés et délurés, ce qui permettait de faire sortir Tears de sa coquille de chasteté, le laissant libre mais quelque peu fragilisé. L’orphelin devait être drôlement beau dans sa nudité, son corps blanc et pur au-dessus du sien. Il sentait ses fins muscles frôler sa peau, il sentait son souffle, il le sentait tout court. Ses jambes écartées caressaient celles d’Octave, leurs pieds s’entremêlaient, sans parler de leur entrejambes, toujours aussi proches et motivées. Vu comme ça, le surveillant avait presque l’air de s’y habituer, d’y prendre gout, de devenir quelqu’un d’autre. Mais cette idée ne lui plaisait pas. Il voulait bien y prendre gout, ce qui était d’ailleurs le cas, il voulait bien s’habituer, mais il ne voulait pas changer. A cet instant, des doigts indiscrets, comme il était de mise pour ce genre de caresses, glissèrent vers un endroit insensé du point de vue du blond. Pris d’une terreur soudaine, il se crispa violement.
Etait-ce raisonnable ? Jusque là, ça n’avait été que des caresses érotiques, mais juste des caresses. Ainsi, ça allait devenir sérieux… Octave avait rapidement compris sa crainte et changea la trajectoire de sa main vicieuse, favorisant quelques caresses plus ingénues. Le surveillant respira avec force. Heureusement que c’était lui, heureusement qu’il était si compréhensif, sinon il n’aurait pas su quoi faire. Quoique, là non plus, il ne savait pas. Cependant, il avait bien conscience que le brun lui donnait le choix.
Tears s’était dit qu’il ne devait penser à rien d’autre qu’au présent, mais il échoua. L’idée du futur lui torturait la tête. Qu’adviendrait-il de lui après… aurait-il toujours cette même innocence au fond des yeux ? Et ce sourire candide, serait-il le même ? Allait-il changer tant que ça ? Il l’ignorait. Et l’ignorance l’effrayait. Le surveillant hurlait intérieurement à la délivrance, il voulait, il désirait, mais il était lâche et il avait peur. Un peu comme une provocation, comme les enfants qui déclaraient vouloir voir un film d’horreur mais, dès qu’on leur tendait les places de cinéma, ils flanchaient. Tears choisit d’assumer, espérant qu’il n’en changerait pas pour autant. Pitié, qu’il ne change pas. Il ne voulait pas devenir comme eux, il voulait juste rester Tears, même si cela était synonyme de bleus. Le jeune homme couvrit ses yeux de ses mains, se laissant totalement tomber sur le matelas, et pourtant il ne pleurait pas. C’était juste une petite séance d’auto-persuasion. En effet Tears se répétait des choses rassurantes dans sa tête. "Je n’ai pas peur, je n’ai pas peur, je n’ai pas peur…" Se rendant compte qu’il l’avait pensé si fort que c’était finalement sortit d’entre ses lèvres dans un murmure, le blond sentit soudainement une stupidité affligeante se posait sur lui. Alors il respira un grand coup et tenta de rectifier le tir. Après avoir levé quelques doigts pour regarder l’orphelin de manière flou qui était juste au-dessus de lui, il souffla un faible "… Ca ira…"Le visage dévoré par l’anxiété, il tenta un sourire confiant. Pour pouvoir digérer le prochain supplice dont il ignorait la nature, il lui fallait juste un petit remontant. Pour certain c’était le chocolat, d’autre la coke, d’autre des choses que je ne souhaite même pas citer, mais pour Tears c’était juste… une sucrerie verbale. Le surveillant leva encore quelques doigts et mit sa main en visière pour concentrer son regard embué dans le sien. Dans un mouvement d’une extrême lenteur, il entoura la nuque d’Octave d’un bras lascif et murmura dans un souffle :
Cela pouvait passer pour une marque de narcissisme extrêmement poussé, mais ce n’était pas tellement le cas. Il voulait entendre son accent exquis, encore une fois. Il souhaitait juste réécouter cette voix légèrement enrouée prononcer son nom. Pas pour se moquer, juste parce qu’il trouvait cela délicieux. Rien que ça, rien qu’entendre à nouveau ce pseudo si triste revêtir son costume coloré, le voir danser sur ces consonances charmantes, entendre la vision qu’Octave donnait à ce mot, rien que ça, qui était déjà trop, lui donnerait toute la bonne volonté du monde pour pouvoir le satisfaire.
Invité
Sujet: Re: 18+ [PV : Tears] Lun 17 Nov - 20:46
Relevant fébrilement la tête, Octave fixa attentivement un Tears à nouveau hésitant et inquiet, je dirais même plus – pour ne pas dire pire- effrayé. Commençant sérieusement à se demander si c’était une bonne idée de continuer ainsi sur le chemin de la perdition, il fut néanmoins perturbé dans sa contemplation silencieuse par un faible "… Ça ira…". S’il décidait de partir, le blondinet, dans une impression d’abandon, risquait de fort mal le prendre, voir carrément se mettre à pleure –chose qu’il désirait à tout prix éviter- mais s’il restait, c’est lui qui n’allait pas tarder à se sentir mal à l’aise. Cela dit, dans son infinie confiance peu méritée envers la race humaine, l ne pouvait s’empêcher de penser que le surveillant n’était plus un gamin de quatre ans –sinon on rentre dans la pédophilie- capable de gérer les situations et d’assumer mûrement ses choix, quel qu’ils soient. A la limite, il pouvait toujours revenir plus tard, histoire que ça se déroule de façon moins imprévue et plus réfléchie. Mais à peine s’apprêtait-il à ouvrir la bouche pour étaler ses arguments qu’un long bras lascif vint s’enrouler pareil à un serpent autour de sa nuque embrasée. Regardant le concerné d’un air dépité, l’animal tira la gueule. Toujours à se contredire : son corps gueulait « oui » alors que sa bouche murmurait exactement le contraire ; soit il se foutait de sa gueule et prenait un malin plaisir à profiter de sa gentille, soit c’était l’une de ses particularités qui le rendait si attirant et irritant à la fois.
Clignant des paupières, Octave se pencha vers l’avant, glissant sa bouche contre l’oreille moité où il miaula tendrement le nom tant attendu avec son accent les plus pourri.
- Tears...
Arg, la honte ! Soudain, dans son exploration de la turpitude, une idée machiavélique transperça son crâne comme une flèche de Mongol (« wow » me direz-vous) et croyez-moi, il allait avoir maintes occasions de s’époumoner en criant le prénom de son désiré de manière plus sicaire et avec sa voix sauvagement authentique. Se connaissant, il voyait déjà brusque le passage entre de simples caresses à quelque chose de plus sérieux. Soufflant dans le cou chaud, il déglutina avec difficultés les restes de salive dans sa bouche désertique.
- Fais-moi l’amour.
Ordonna t-il d’un ton avide et étouffé, prenant cependant le temps de prononcer la phrase distinctement, détachant chaque mot avec un soin tout particulier dans l’attente de l’effet provoqué par cette intervention vocale : la stupéfaction. Reculant, il s’appuya sur le torse de Tears avec ses deux mains afin de se redresser, libérant par la même occasion sa nuque de l’étreinte pourtant si chaude et agréable. Il était temps de montrer l’exemple. Peut-être que le blondinet n’était pas prêt, mais Octave, lui, l’était. Assis à nouveau en Amazone sur les hanches de son désiré, l’animal caressa le ventre blanc du bout des doigts tandis que son cul rond et rebondis comme une pêche juteuse venant d’être cueillie flirtait indécemment avec la verge dressée. Eh oui, rares lecteurs, sa majesté à décidé de changer les rôles, ZBLARF, comme ça, sans y préparer qui que ce soit et sûrement pas son derrière chéri. Pourtant il était confiant, se tenant droit sur son rocher humain comme la petite sirène de Walt Disney, avec les flots marins qui bataillaient dans son dos. Bon, d’accord, lui, avait un autre genre de flots contre ses fesses, mais il y avait le même air bien-heureux, quoi qu’un peu pervers, sur le visage. Déposant un très léger baiser écarlate sur le front moite, il en profita pour caresser du bout de ses doigts encore humectés le casque du soldat au garde-à-vous qui s’était un tantinet ramolli dans son attente de la jouissance. Caressant à présent le sexe tendu de tout son long histoire de le rendre plus glissant, il se cambra légèrement, observant le surveillant se torde de plaisir sous son poids. Se mordillant la lèvre inférieure, il vérifia d’un rapide coup d’oeil que tout était bien coulant et lisse avant d’esquisser un sourire soupçonneux. Là, d’une fin mouvement des muscles, il souleva quelque peu son fessier blanc, trouva le bon axe d’inclinaison et se laissa littéralement empaler.
GYAH, la putain de sa grand mère ! Recroquevillé sur soi-même, il ouvrit la bouche en haletant comme ce n’était pas permis tandis que son derrière hurlait au loup. Ok ok, c’était de sa faute, il y était allé comme un bourrin sans avoir considéré tous ces mois d’abstinence. Lâchant un profond soupir, il se retira avant de se laisser à nouveau embrocher avec, cette fois-ci, un brin plus de délicatesse. Heureusement, au bout de quelques allées et venus d’une extrême lenteur, la mince douleur –on a déjà connu pire- finit par s’envoler dans un coup de vent hasardeux. Pantelant, le corps d’Octave était parcouru par des spasmes de plus en plus violents. Ciel, que c’était bon ! Dans un gémissement félin qui vida instantanément tout l’air de ses poumons, l’orphelin s’agrippa aux épaules tièdes de son surveillant tout en accentuant le mouvement de va-et-vient sur la verge tendue. Bien vite, les gémissements de chaton se transformèrent en des râles venant du fond de la gorge. Il le sentait si distinctement à l’intérieur de son corps chaud, se frottant immanquablement contre les parois fines et délicates de son fessier charnu. Visiblement suicidaire, Octave, désireux de s’étouffer se pencha afin d’embrasser les lèvres tremblantes de Tears avec quelques difficultés. En effet, maintenant c’était lui qui se retrouvait dans le rôle du maladroit. Et son sexe à lui... Diable, il était prêt à mitrailler, tendu, visant les cieux. Beuglant, il accélérait... accélérait... accélérait... pour ton plaisir.
L’accent savoureux et intensément suave d’Octave résonna dans sa tête alors que son souffle long et chaud lui caressait l’oreille. Souffle qui descendit le long de son cou, réchauffant la peau déjà brulante, juste pour préserver la température.
-"Fais-moi l’amour."
Tears écarquilla les yeux alors que son cœur jouait à la grosse caisse dans sa poitrine trop faible. Cette réplique semblable à un ordre affamé lui fit l’effet d’une douce vitamine, eh oui, ça lui faisait plaisir. Il aurait pu avoir peur, il aurait pu… il aurait pu tellement de choses. Pourtant, il était heureux. "Faire l’amour" … quelle expression des plus plaisantes. Alors ainsi, ils n’allaient pas baiser, ils n’allaient pas coucher ensemble, ni même s’accoupler, non, ils allaient juste faire l’amour. Au tapis la vulgarité, l’obscénité et toutes les horreurs qui peuvent, d’une façon où d’une autre, être lié au sexe. Là, il n’y avait pas de ça, car la façon dont Octave avait formulé le tout ouvrait sur un univers poétique, chaud et affectueux. Un monde de confiance, de promesse… un monde qui faisait moins peur. La surprise se lisait pourtant clairement dans ses yeux, il ne fallait pas être gynécologue pour voire que Tears n’avait rien du dominant… alors pourquoi avait-il dit ça ?
Le surveillant n’eut pas le temps d’y réfléchir à six fois que deux mains prirent appuis sur lui alors que l’orphelin se redressait, droit. Comment voulait-il qu’il lui fasse l’amour s’il le laissait bloqué dessous comme un rat mort ? La seule et unique réponse était que le brun avait déjà quelque chose en tête et Tears ne savait pas s’il devait s’en méfier ou pas. Laissant son bras retomber sur le matelas, il osa le regarder. Ajoutez à cela la contre plongé qui magnifiait son corps, pur et blanc, plat et pourtant finement musclé. Embrumés, les yeux bleu-mer version gris-vert du blond papillonnaient, comme éblouis par la présence d’Octave, comme totalement ailleurs en sentant ses doigts fins parcourir son torse avec délice. Sentant un baiser furtif sur son front, signe de protection d’après ce que le surveillant avait lu dans un magazine féminin feuilleté chez le dentiste, il se courba soudainement en sentant une caresse intime et fort indiscrète sur son membre tendu.
Il ne se doutait de rien, il se tordait juste sous ces doigts experts, haletant en douceur. Il n’en savait rien, de ce qu’il allait se passer, ses yeux papillonnaient à présent en regardant le plafond, les joues rouges, il ignorait qu’il n’était pas au bout de ses peines, ou de ses joies. Nageant dans une vague de plaisir, légèrement comateux, un choc électrique lui fit l’effet d’un défibrillateur. Il s’arqua brusquement, envahit par une chaleur extrêmement brulante et braqua ses yeux sur Octave. Ce dernier, recroquevillé, happait l’air comme un poisson hors de l’eau, les fesses posées sur lui. Il était d’ailleurs, un peu beaucoup plus que sur lui. Inquiet, surpris et choqué à la fois, le surveillant avait faiblement redressé la tête mais il l’a rejeta aussitôt en arrière en sentant un lent va et vient sur son membre plus dur que le roc. Il voulait lui demander si ça allait mais sa gorge de nouveau sèche se bloqua, cette sensation qu’il avait… n’était pas humaine. Le blond n’arrivait même plus à respirer tant il ne voulait déranger l’instant. Oh mon dieu… oh mon dieu… pourquoi les gens se piquaient, pourquoi ils buvaient, alors qu’il y a ça ? Alors qu’un délice indescriptible le faisait frémir jusqu'à la pointe des pieds, lui faisait totalement perdre pieds. Où il était ? Aucune idée. Quelle heure était-il ? Rien à cirer.
L’adulte se décida enfin à respirer, sa gorge à sec lâchait des gémissements d’agonie sensuelle au rythme des vas et viens, de plus en plus rapides, de plus en plus indécents. Tous les pores de sa peau étaient en extase, procurant des sensations si divines que ce devait être un rêve… non, même en rêve, ce genre de délice n’existait pas. Il avait chaud, il avait froid, il était bien, il était mal, la cervelle totalement liquéfiée. Et les vas et viens s’enchainaient, et il sentait Octave frissonner et il l’entendait gémir d’une façon comme il n’y en avait peu sur terre. Les yeux fermés, son bien-être tripla de volume à l’idée que l’orphelin puisse ressentir tout cela en même temps que lui, à l’idée d’entendre ses râles provocants et l’idée de se dire qu’il était en lui. Il avait eu si peur au début, l’impression d’avoir transpercé le corps de l’adolescent, l’idée d’avoir écartelé sa chair tendre et de le torturer lui avait donné un haut-le-cœur effrayant, mais maintenant, il était rassuré. Le blond le sentait, son membre qui palpitait en lui dans une étroite chaleur qui le brulait avec ardeur, qui le consumait comme une mèche de dynamique qui se rapprochait de l’explosif. Et ces doigts sur ses épaules qui prenaient appuis pour donner plus de profondeur dans ses pénétrations, et tous ces bruits, et toutes ces sensations. C’était trop, beaucoup trop, Tears ne pouvait pas contenir tout ce plaisir envahissant qui contrôlait son corps chétif avec une envergure outrageusement large.
Les lèvres d’Octave cherchaient les siennes avec une maladresse adorable tandis que des spasmes aguichants rendaient leurs deux corps malhabiles et désespérément beats. Pitié qu’il ne s’arrête jamais, que cet échange puisse durer toujours… mais son corps était pressé de se libérer, et Tears, totalement emporté par le rythme effréné serrait les hanches fines du brun, allant jusqu'à les griffer par moment. Chose tout à fait impensable en état normal, venant de sa part. Il gémissait sans souffle, hurlant son plaisir à qui voulait bien l’entendre. Heureusement que personne n’avait encore emménagé dans la chambre d’à coté, sinon il en aurait entendu, des choses.
Les sens en hypertension, la peau humide, les joues enflammées, il se cambrait pour approfondir, plus aller plus loin dans les entrailles de la chair et y brûler vif. Octave accélérait sans pitié et rougissait de façon adéquate à la situation alors que le surveillant était totalement à bout. Son corps ne pouvait plus suivre le plaisir qu’on lui imposé, si bien qu’il se mit à sangloter. Pleurer de plaisir, pour une fois, juste pleurer pour se libérer de toutes les défenses dans lesquels il s’était si longtemps enfermé. La bouche de nouveau en suspend, la mèche de dynamite se consuma entièrement et son corps se tendit brutalement, comme paralysé. C’est enfin qu’il vint, en silence. La semence chaude dégoulinait de façon assez peu charmante, il fallait l’avouer, surtout avec tous les sons qui lui étaient associés. Tears se calma alors, dans un long râle sonore, épuisé comme s’il sortait des Jeux Olympique. Sauf qu’il ne voulait pas que ça se finisse comme ça, surtout pas, il ne voulait pas être seul. Après avoir murmuré quelques excuses injustifiées, il fit comme il avait vu Octave le faire.
Il préleva donc quelques restes de salive dans sa propre bouche et, à l’aveuglette, tendit sa main tremblante vers la virilité du jeune homme. Ainsi, dans un geste assez gauche et peu habile, il commença à la caresser du bout des doigts. Tears avait l'amer l’impression que l’orphelin s’était en quelque sort sacrifié pour lui, alors après les excuses, vint les remercîments. Puis, alors qu’il essayait d’être plus énergique dans ces attouchements maladroits, il ouvrit les yeux à demi et murmura d’une voix éteinte et saccadée une phrase qu'il n'eut pas la force de finir.
-"… la… la pro… la…prochaine fois…je… "
Invité
Sujet: Re: 18+ [PV : Tears] Mar 18 Nov - 19:02
Il se sentait ivre, mais non de ce trouble délicieux que provoquait en lui l’alcool, rien à voir, un sentiment largement plus profond et violent, secouant tous ses membres par une vague éperdue. Les dos cambré, Octave se sentait rempli et possédé, accentuant méthodiquement les mouvements acharnées de ses hanches sur le membre tendu et gonflé. Son corps entier défaillit : cette rigidité puissante, cette chaleur étourdissante, cette forme cylindrique titanesque... ce totem de la virilité battait son plein contre les tréfonds de son intimité ardente. Jamais son cerveau n’avait été autant inondé par une jouissance physique si intense. A peine conscient de l’instant présent, il ne pensait qu’à satisfaire égoïstement ses instincts sauvageons et combler Tears en faisait paradoxalement parti. Dans ce cœur –pour ne pas dire canon- de râles amoureux, il haletait, sentant sa propre cyrpinne couler par petite gouttes le long de son membre endolori et tendu sans arriver à se libérer dans la jouissance. Non, trop tôt, il fallait prolonger l’acte. Et tandis que des ongles pervers griffaient irrémissiblement la peau de ses cuisses, l’orphelin se pencha au-dessus du visage sanglotant qu’il embrassa maladroitement. Ces larmes ne l’inquiétaient pas plus que cela, ce n’était, après tout, pas pour la première fois qu’il voyait un trop plein d’émotions. Le moins que l’on puisse dire, c’était qu’il étaient bruyants, en plus du lit qui grinçait de ses ressors rouillées depuis tout à l’heure. Mais encore, à chaque coup de boutoir, il poussait un bruit étrange, mêlant le grognement venu du fond de la gorge et un gémissement léger et aigu. En sueur, il sentit soudain le membre de Tears trembler en lui pendant de longues secondes, libérant un liquide chaud en son for intérieur. Arrêtant ses mouvements de piston, Octave passa une main tremblotante dans ses cheveux, satisfait du hurlement jouissif qu’avait poussé son désiré. Cela dit, sa hampe à lui était pleine à en faire pleurer. Il lui sembla alors que le blondinet avait lu dans ses pensés car des doigts gauches et humides vinrent caresser le bout de son gland violacé. Fermant les yeux, il trésaille tandis que la chaleur due à la puissante friction s’estompait petit à petit. Teuh, il n’avait même pas finit. Féchié. Et ça ne l’intéressait pas tant que ça d’orgasmer dans les mains de quelqu’un. Non, ça rappelait trop les petits plaisir solitaires qu’il était parfaitement capable d’accomplir lui-même.
-"… la… la pro… la…prochaine fois…je… "
Clignant des yeux, il caressa les cheveux blonds avant de descendre vers les joues rouges où il eut un soudain sourire malicieux.
- Ah... parce que tu veux une deuxième fois ?
Penchant la tête sur le côté, il souleva son derrière chéri afin de libérer la verge encore palpitant de sa prison étroite, sentant soudain un très grand vide, presque de la tristesse. Cela dit, il n’eut pas une seconde pour se calmer car la semance en profita pour couler à travers ses muscles détendus. Chiche et prévoyant, il recueillit le liquide blanc sur ses doigts qui n’en finissait plus. Ouais... ça en faisait beaucoup. Ça semblait surtout dire « tu sais quoi faire avec, hein, hein, hein !? ». Recouvrant sa propre verge de cet excellent lubrifiant, il fixait Tears sans mot dire, mi-figue, mi-raison. Jugeant le graissage suffisant, sans crier garde, il s’agenouille sur le lit avant soulever les deux jambes du surveillant jusqu’à ses larges épaules. On ne dirait pas comme ça, mais derrière tout ce calme, cette sérénité feintée, il n’en pouvait plus, ça le bouffait. Les mains sur les fesses de son désiré, Octave présenta sa queue recouverte de lait à l’entrée de son intimité vibrante. A bout de souffle, il malaxa mollement les fesses de son compagnon afin de réchauffer la rondelle quelque peu contractée. Fiévreux, il embrassa la jambe à sa droite en lançant un regard équivoque au propriétaire avant d’agripper fermement ses hanches. Là, très doucement, il le pénétra de son gland torturé avec tant de facilité qu’il s’en retrouva déconcerté. Quelques secondes plus tard, il était déjà sorti, laissant le temps au joli cul de se décontracter au préalable. Puis, il le pénétra à nouveau toujours avec la même douceur, demeurant dans la crainte permanente de n’être pas assez attentif. Lui, il y était habitué, mais pas Tears. C’était une toute autre paire de manches. Lentement, millimètre par millimètre jusqu’à être au fond. Lâchant gémissement silencieux, il tremblait à la seule sensation de son sexe écrasé par les parois par encore habitués. Ciel, que c’était bon. Ayant presque oublié cette sensation et les plaisir que cela procurait, Octave débuta un très lent mouvement d’allé et de retour, le regard bleu foncé toujours attentif aux moindres crispations du visage pâle. Il ne voulait pas sa souffrance, que leur plaisir commun si communicatif. Dans un élan de prévenance, il déglutina avec difficultés :
- Désolé, ça fait toujours un peu mal la première fois.
Eh oui, aussi doué que le dominateur puisse être, la première fois était toujours douloureuse. Cela dit, après réflexion, sans douleur de départ ce n’était pas drôle. Tout ce qui, d’une façon ou d’une autre est lié au sexe était plaisant. Passer de la souffrance au plaisir intense était une délice indescriptible et seuls –non, je ne peux pas dire Dieu là- les gays savaient à quel point s’était puissant lorsque les deux se mélangeaient, tiraillant agréablement le corps entre deux pôles opposés. C’était aussi puissant qu’une décharge électrique. Patient, Octave essayait de faire voir à Tears que le bon côté des choses, les couleurs les plus chaudes au risque de le voir refuser sous la douleur. Mais ce n’était pas par pure égoïsme qu’il faisait ça, non. Car une fois que tout laisse place à la volupté, on s’oublie... un peu comme Octave l’avait fait il y a quelques minutes. Caressant la peau tendre qui lui passait sous les mains, le brun embrassa à nouveau l’une des jambes de son désiré, le cœur battant, le sexe en flammes et l’inquiétude au ventre. Sa première fois à lui avait été particulièrement douloureuse, malheureusement. Après 14 années de masturbation solitaire, il s’était enfin senti prêt à débuter une vie sexuelle. Mais le mauvais soir. Le thème de la soirée étant la soumission, son petit cul s’était fait farcir sans aucune pitié en dépit de ses nombreuses supplications. Non bien sûr, on prenait ses cris pour un jeu. Cependant, il avait su se rattraper. Ainsi, ne connaissant que trop sa douleur et pas assez celle du blondinet, il se retrouvait extrêmement tendre et maladroit. Respirant contre le pied posé sur son épaule de gauche, il débuta un long, très long mouvement de va-et-vient.
Le surveillant ouvrit la bouche et la referma aussitôt. Il ne savait pas comment le formuler, il voulait juste se rattraper de sa faiblesse actuelle, lui dire que la prochaine fois, il sera plus fort. Si, bien sur, il y avait une prochaine fois. Parce qu’apparemment, Octave n’avait jamais envisagé cela… Le blond était juste un coup, pour se détendre, pour satisfaire quelques besoins humains. La lèvre inferieure tremblante, Tears essayait de chasser ces idées affreuses de sa tête déjà beaucoup trop sollicitée. C’est ainsi qu’il s’aperçut qu’il avait vraiment demandé une deuxième fois, alors que ce n’était pas ce qu’il avait voulu dire. Le blond voulait juste se rattraper, parce que le manque d’expérience le rendait trop piteux et qu’il se sentait pitoyable. Il n’eut le temps de contester que la chaleur qui le couvait se retira. La mine déçue et déconfite, l’adulte trembla un peu. Il avait froid maintenant et il se sentait seul. Tentant de se redresser quelque peu, en vain, il se maudissait de n’avoir pu donner satisfaction à l’orphelin. Peut-être même qu'il avait même tout gâché avec son attouchement pataud. Ouvrant la bouche dans l’intention de bafouiller des excuses par millier, il se tut en entendant sa propre semence couler le long des cuisses d’Octave. Un peu outré par cette scène dénudée de tout romantisme, il ferma ses yeux encore plein de larmes. La honte lui choppa les entrailles quand il se rendit compte qu’il s’était vidé en lui, alors que le brun était tout sauf une poubelle à semence. Visiblement, il n’assimilait pas encore toute l’étendue de l’acte qui se préparait dans l’ombre de la lumière tamisée et pour lequel son charmant liquide organique allait être d’une grande aide.
C’est alors qu’il sentit qu’on happait ses jambes pour les poser sur des épaules osseuses, ce qui provoqua un petit cri de stupéfaction dans sa gorge sèche. N’osant toujours pas ouvrir les yeux, il se laissât retomber sur le lit dans un faible bruit d’étoffes et de ressors, perdu dans l’ambiance, suivant la vague érotique sur laquelle il surfait dangereusement. Un fond de panique secoua son cœur quand il se rendit compte que la position formée n’était pas favorable à la santé de son arrière train. Bon dieu, alors il avait pris sa réplique au sérieux ? Ils allaient le refaire ? Tears paniqua un peu quand il le sentit, ce membre qui attendait à l’entrée de son corps fiévreux alors que des mains expertes lui procuraient ses caresses préférés, palpant doucement ses chastes fesses. Il le sentait, mais il ne pouvait pas lui en vouloir, parce qu’il fallait bien qu’Octave se libère. Parce que Tears n’avait pas été assez bon pour le soulager dès la première fois. Le surveillant s’attendait à une douleur fracassante, à ce qu’on le transperce, à ce qu’on le torture, mais voilà que, si vite le bout du sexe entrée, il ressortit en un éclair. Entre temps, son intimité s’était contractée violement et son corps s’était soulevait dans un bond, torturé entre la surprise et la douleur furtive qui s’évapora comme elle était venue. Les doigts d’Octave étaient ancrés dans les fines hanches de Tears alors que celui-ci essayait de s’en remettre, respirant comme une locomotive, crispant les yeux dans l’attende du deuxième supplice qui ne tarda pas à arriver. La douleur le frappa en plein fouet alors que son corps rejetait violement l’intrusion en beuglant "Attention intrus. Attention intrus." Avec les épaules d’Octave comme appuis, le surveillant se souleva encore un peu, contactant tous ses muscles, les yeux crispées et les lèvres pincées.
Se mordant la langue pour ne lassait paraître aucun signe d’affliction, il retint sa respiration en sentant le membre s’enfonçait dans sa chair avec une lenteur digne d’un ralenti. Tears relâcha son souffle lorsque le sexe du brun arriva au bout de son douloureux périple et commença le trajet retour. Le jeune blond bénit alors le lubrifiant naturel qui étouffait un peu sa douleur pourtant cuisante dans son flan écartelé. Alors qu’un deuxième mouvement de hanche débuta, le blond priait son organisme d’être tolérant et de bien vouloir accepter le corps étranger qui coulissait en lui. Les gémissements d’Octave l’encourageaient dans cette voie et l’anatomie étroite du blond tenta petit à petit de se décontracter pour donner plus d’aise à son invité obscène.
-"Désolé, ça fait toujours un peu mal la première fois."
Déglutissant difficilement, le jeune adulte serraient les drapes avec tellement de force que ses jointures prirent une teinte inquiétante. Il soufflait à un rythme régulier, comme une femme enceinte, les joues humides de larmes alors qu’il accueillait la douleur de façon salutaire. Parce que c’était pour Octave, alors il pouvait bien faire ça. Juste ça, juste l’accueillir comme il se devait et le laissait vivre en lui. Petit à petit, lorsqu’il s’y attendait le moins, le supplice s’estompa pour se transformer en grandes vagues de chaleur qui lui grignotaient le ventre avec ferveur. L’adolescent lui baisa la jambe. Alors c’était ça, c’était ça qu’il voulait lui montrer. Cette fièvre qui entrait en lui pour l’habiter entièrement, pour prendre en otage ses sens et réveiller quelques délices malsains. Le corps toujours un peu contracté, le visage de Tears devint cependant un peu plus serein même s’il était agité par le plaisir naissant du fin fond de son ventre.
Nous étions le 27 juillet 2008, il était exactement 4 heures, 19 minutes et 46 secondes. Et Tears n’était plus puceau. Englobé dans la chaleur, le délice et le plaisir, le concerné ne mesurait pas tout le pas de géant qu’il venait d’accomplir. Enfin, il ne l’assimilait pas, pour l’instant. Parce qu’il avait un peu d’autres choses plus passionnantes à penser. Bien qu’il se soit vidé auparavant et donc qu’il soit totalement à sec, le blond continuait à désirer, à éprouver, à vouloir. Mais il avait peur d’agir, peur de tout gâcher à nouveau avec ses gestes gauches et maladroits alors il se contentait de gémir faiblement mais couramment, la poitrine secouée d’une étrange chaleur. Serrant ses jambes autour de la nuque humide d’Octave, il se disait qu’il pouvait tout lui pardonner, parce qu’il était si tendre, si attentionné, que c’en était inquiétant. Tears prit faiblement appuis sur ses coudes tremblants et ouvrit les yeux à demi pour regarder le jeune adolescent à travers ses cils blonds. Le corps secouait de spasmes, sa bouche n’était pas encore assez sèche pour l’empêcher de murmurer le nom d’Octave d’une voix à peine audible. Ses larmes pouvaient presque s’évaporer sur ses joues tant celles-ci chauffaient avec assurance et ainsi, il murmura à l’orphelin que s’il voulait aller plus vite, il était prêt.
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Sujet: Re: 18+ [PV : Tears] Mer 19 Nov - 15:59
Il se déchirait douloureusement en voyant le visage de Tears humide, crispé et déformé par une souffrance dont il était le seul et unique coupable. Regrettant amèrement cette position, Octave ne pouvait même pas venir l’embrasser tendrement, e réconforter comme il savait si bien le faire, gêné par les jambes sur ses frêles épaules. Pourtant, il rêvait d’essuyer ces larmes et mordre ces lèvres délicates. Il souhaitait lui dire quelque chose d’agréable, de beau et sentimental, mais rien ne lui venait en tête. Etrangement, c’est justement quand l’on en a le plus besoin que l’inspiration, la muse crie absente, portée disparue, littéralement introuvable. En revanche, les ramassis de conneries ne manquaient pas. Ou plutôt, c’était des niaiseries sans nom que l’on était tous habitués à entendre. Mais tout ce qui était commun lui semblait fichtrement ennuyeux et inutile. Or, son but était de changer les choses, d'émouvoir et il ne pouvait pas se permettre de raconter des banalités devenues tellement ordinaires que plus personne ne daignait soulever un sourcil en les entendant. Cette impuissance profonde le rendait dingue. Peut-être partiellement par sentiment d’amour propre, mais surtout parce qu’il ne souhaitait que l’on lui attribue des actes qu’il n’avait pas accompli. En effet, ne rien dire serait prendre le surveillant pour une poupée gonflable, un objet sexuel fait que pour son plaisir. Ouvrant la bouche, il la referma aussitôt, se rappelant soudainement d’un vers Shakespearien : « Les mots ne sont que des mots, et je n'ai jamais ouï dire que dans un cœur meurtri on pénétrât par l'oreille... » extrait d’Othello. Citation assez ironique puisque son auteur était écrivain. Embrassant alors la jambe dénudée, il étouffa ses quiétudes en un calme trompeur. Entendant son prénom, il esquissa un vague sourire suspicieux, mais attendri par la doucereuse voix du blondinet. D’une main, il caressa l’intérieur de ses cuisses avec lenteur et affection, toujours immobile dans les corps de son désiré charnel. A la réplique de celui-ci, il pencha la tête sur le côté d’un air unanime avant d’entamer un mouvement de va-et-vient engourdi, pensant réussir dominer la passion violente qui animait ses membres poussées à bout. Mais grave erreur. Lorsqu’un gémissement familier résonna à ses oreilles, quelque chose se brisa en lui. Il avait envie de l’entendre encore, de voir ce corps en sueur soupirer et trembler dans la jouissance, frémir sous sa langue, se cambrer au seul contact de ses doigts... Tears lui apparut alors si désirable. Il y avait une raison précise qui le poussait à privilégier la soumission à la domination –bien que les deux pratiques étaient exquises- une raison si simple et pourtant faisant tout la différence : la stimulation de la prostate sacrée. Dites-vous que la masturbation –ou relation hétérosexuelle, au choix- était comme de titiller cette partie qu’était la prostate à travers une épaisse couche de tissus. Ou encore plus simple, un peu comme se caresser tout en étant habillé. La sodomie c’est être en contact direct avec le point G et cela va de soi, des amours à poils.
A nouveau haletant et les parties génitales en action, Octave accélérait petit à petit le mouvement de piston tout en partant à la recherche du coin divin. Comment savoir qu’il l’avait atteint ? Facile, suffit d’écouter. Négligemment donc, il tendit l’oreille dans l’attente d’un hurlement particulier disant « oh mon DIEU ! C’était quoi CA ? Qu’est-ce que tu viens de TOUCHER ?! » puis un autre beuglant « Continue ! ». Enfin bref, l’extase totale. Et alors Tears comprendra pourquoi l’orphelin braillait à ce point losqu’il se faisait embrocher –mot point délicat, j’en convient. La verge comprimée, il ferma les yeux avant de lâcher un rugissement satisfait, continuant ses coups de boutoir acharnées sur le petit derrière délicat et ferme offert à lui. Pourtant, ses lèvres satinées continuaient à réclamer avidement leur dû. N’en pouvant définitivement plus, il passa de « La broche » à quelque chose de simple et terriblement commun : « le missionnaire ». Là, n’ayant plus rien pour le gêner, Octave enlaça son partenaire au niveau des côtes tout en l’embrassant furieusement. Ciel, elles lui avaient manqué. Charnues, ardentes, humides, suaves, tendres, douces, frissonnantes, sucrées... ses lèvres étaient un vrai délice, hymne à la gourmandise. Pantelant, il le serra contre lui de toutes ses forces, tentant de ne laisser aucun espace entre les deux corps si chaud qu’on pouvait essayer de cuire une omelette sur son dos. Tandis que leurs dents s’entrechoquaient, le rythme de ses va-et-vient ne cessait d’accélérer. Plongeant ses mains dans les cheveux dorés, il voyait déjà le bout du fil, sentant la semence monter le long de son membre serré et vibrant. Tenant fermement le crâne du blondinet dans sa main, il déposait des baiser sur ses joues, son front, sa mâchoire, son cou avant de revenir vers la bouche encore plus enragé et sauvage. Son dos se mouvait gracieusement au rythme de ses coups de boutoir pareil à un serpent dans le désert, accordant à l’acte quelque chose de mélodieux, presque voluptueux. Mais c’était avant tout érotique et sensuel, débordant de désirs jusqu’alors insatisfaits et inavoués, sentant la sueur et le sperme avec le chaos régnant autour : des draps froissés, des vêtements trainant n’importe où. Relevant quelque peu la tête, il regarda longuement Tears en écartant quelques mèches rebelles qui recouvraient négligemment le visage de celui-ci. Même en sueurs, haletant, pourpre, les yeux dans le vague et des larmes accrochés aux cils il était beau. Ou peut-être que c’était justement ça qui le rendait beau et désirable. Soupirant, il s’apprêtait à balbutier quelques mots d’une platitude odieuse, mais qu’il avait besoin de dire. Car Tears ne méritait pas que l’on lui dise des banalités pareilles.
- Tu es parfait.
Tentant de recouvrir son ignoble dérapage, il embrassa passionnément le jeune surveillant tout en resserrant son étreinte, autant qu’il lui était permis. Sinon après, il risquait de lui casser une ou deux côtes. La verge palpitante chauffée à blanc, il lâcha un long gémissement venant tout droit de ses poumons tant la tension lui était insoutenable. Il le sentait monter, juste là, comme la cyprinne l’avait fait quelques minutes au préalable. A bout de souffle, il laissa glisser ses mains le long du corps pâle jusqu’aux fesses qu’il malaxa âprement avant de soulever l’arrière train de son désiré. La joue ruisselante à présent plaquée contre celle du surveillant, il gémissait contre son oreille ardente.
- Je peux ?
... venir en toi ?
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Sujet: Re: 18+ [PV : Tears] Mer 19 Nov - 21:32
Le sang continuait à battre violement dans ses veines tandis que Tears perdait pied dans les antres du désir, essayant de se rattacher au peu de raison qu’il avait, sans succès. Dommage pour lui qu’il se soit vidé auparavant, vu qu’il fallait au moins une vingtaine de minutes pour permettre au liquide magique blanc de se régénérer. Et pourtant, le plaisir commençait sérieusement à lui manger la poitrine avec ses dents hardies et arrogantes. Alors que la position changea, que ses jambes furent relâchées, de puissants bras vinrent l’enlacer avec impatience. Il le sentait en lui, sur lui… partout. Son odeur indescriptible emplissait ses narines alors que, subitement, ses lèvres furent kidnappées par le plus charmant des agresseurs. Essayant de lui transmettre son opinion, de lui dire à quel point ça devenait bon, Tears répondait aux baisers avec une tendresse empressée. Ils dialoguèrent donc, le tout avec un langage buccal très évolué, alors évidement, ça s’agitait. Petit à petit, les vas et viens se firent plus vifs, rythmés par les petits cris du surveillant et le son sourd du lit qui entreprenait de taper contre le mur à intervalles aussi régulières que les coups de reins. Les même coups de reins qui le faisait frémir par tous les pores de sa peau, qui mettaient ses nerfs à vifs, les même qui décalaient leurs lèvres. Lèvres qui se retrouvaient sans peine, comme des missiles à tête chercheuse, pour faire exploser leurs envies dans la bouche de l’autre.
On aurait dit qu’ils avaient tout deux la rage au ventre, que leur seule réserve d’oxygène était située dans la bouche de l’autre et que les ondulations des hanches du brun consistaient à un massage cardiaque qu’il ne fallait en aucun prix arrêter. Bref, comme si leurs vies étaient en jeu. Se tortillant pareillement à un verre de terre à moitié mort, Tears sentait Octave s’enfoncer délicatement en lui comme pour prendre possession de son corps, comme pour pénétrer sa pensée, pour revêtir son organisme et atteindre son cœur. Des doigts maintenant familiers exploraient sa chevelure tandis que les lèvres d’Octave, ces lèvres ultimes, papillonnaient sur son visage, cherchant un endroit où se poser. Bouillonnant, frétillant comme de l’eau sur le feu, le blond se plaisait à ressentir tout le poids qui s’attardait sur lui, toute cette chaleur qui lui était retransmise. L’organe de l’orphelin pourfendait ses flancs brulants, écartelait sa peau, s’infiltrait en lui comme le meilleur des espions… le tout de façon à ce que ces frottements obscènes allumèrent des étincelles. Etincelles dangereusement près de la réserve de poudre. Les joues de Tears s’enflammèrent en sentant le regard de son charmant bourreau posait sur lui, alors qu’il dégageait de son visage quelques mèches vicieuses. L’adulte lui rendit un regard des plus épris à travers la buée qui lui barrait le vue, respirant plus que de nécessaire. C’est alors qu’Octave balbutia des mots qu’il n’aurait jamais cru pouvoir entendre de sa vie, du moins, adressé à lui.
-"Tu es parfait."
Le surveillant déglutit quelque peu après un faible gémissement dû à un coup de rein particulièrement prononcé et ouvrit un peu plus les yeux. Lui ? Parfait ? S’il avait le caractère adéquate, Tears aurait rit en entendant pareil ineptie. Mais n’étant pas dans ce cas là, il se contenta de baisser les yeux en entendant pareil ineptie. Il n’était pas parfait, sinon personne ne le détesterait, sinon Octave serait venu dès la première fois, sinon il n’y aurait pas tant de violence dans l’orphelinat, tant de haine et d’affliction dans ce monde. Il se voulait optimiste pourtant, mais il ne l’était rarement quand il le fallait. Les compliments lui faisaient plaisir et peur à la fois, parce qu’ils étaient surement faux. Quand aux injures, c’était normal, alors il n’y avait pas de quoi s’en faire, puisqu’il les méritait toutes. Sans oublier que personne n’était parfait, à la fois omnibon et omnipotent. Bon, à part Octave, mais c’était une toute autre histoire. Ainsi, il voulait protester, dire qu’il n’était pas parfait, que c’était faux, mais des lèvres l’agressèrent fiévreusement et il ne put dire mot. Si certain avait le feu au cul, alors Octave avait le feu aux lèvres, ce qui n’était pas pour déplaire au surveillant… même s’il aurait bien voulu la caser sa réplique. Sauf qu’une seconde après que l’orphelin eut happé ses lèvres, il ne se souvenait même plus de ce qu’il avait pu vouloir dire. Passionnant et passionné, le brun l’étreignait de nouveau… il avait compris. Il avait compris que Tears aimait qu’on le serre vigoureusement, qu’on l’étouffe d’affection, qu’on lui écrase les côtes. Un gémissement puissant résonna dans l’oreille du blond, si bien que celui ci réprima un faible sourire timide, soulagé qu’Octave y prenne du plaisir… parce que c’était ce qui comptait le plus. Pour ne pas dire qu’il n’y avait que ça qui comptait.
Pilonné avec passion et délicatesse, le surveillant s’agrippait au dos du brun comme à une bouée de sauvetage, plantant parfois ses griffes dans la peau pâle. Encore un massage des fessiers, seigneur qu’il s’y prenait bien, que ses mains étaient glissantes mais fermes, tendres mais férues. Et alors que ces mêmes mains commencèrent à soulever son derrière, le missile à tête chercheuse découvrit la réserve de poudre. Comprenez donc, sans cette métaphore pitoyable, qu’un certain point était atteint, la septième lettre de l’alphabet entre autre. Instantanément, il poussa un cri qui n’avait plus rien à voir avec les précédents tant il était puissant, long et finissait dans les aigus. Son corps s’arqua comme sous électrochoc et ses poings tapaient sur les draps comme une fangirl devant un lemon. Quand à sa chair, elle tremblait si bien qu’on pouvait facilement croire à une crise d’épilepsie et ses yeux, eux, se crispaient en une multitude de plis. A sec, son plaisir n’apporta après coup, rien d’autre que de la frustration. Comme de la poudre à canon qui ne s’enflammait pas et n’apportait, comme plaisir, que celui de la sentir passer dans ses doigts. Dans son sursaut de plaisir inexploité, il n’avait pas compris la question d’Octave. Il avait parlé, certes, sous une forme interrogative, sans doute, mais la signification lui était totalement passée au travers de la tête. Si c’était bien une question, il n’avait de toute façon, pas à réfléchir pour savoir quoi répondre. De plus, le membre dur et frémissant qui s’impatientait au fin fond de son corps lui avait mit la puce à l’oreille. Libre au brun de faire ce qu’il voulait, parce que tout lui était accordé, absolument tout.
-"… O… oui…"
Tears était encore tout essoufflé par la découverte de cette sensation plus qu’extraordinaire, plus que fantastique, qu’il avait eut à l’instant, même si cela s’était soldé par un peu de frustration. Et encore tout ce divin plaisir n’avait été qu’un avant gout. La prochaine fois, parce qu’il se plaisait à espérer, il ne le ratera pas, cet instant. Ainsi, il enlaça les fesses d'Octave de ses jambes pour qu'il ne puisse pas s'enfuir, au cas où. Maintenant il avait compris... il avait compris que si l'orphelin avait fait ce qu'il avait fait, ce n'était pas par égoisme, mais bien pour son plaisir.
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Sujet: Re: 18+ [PV : Tears] Jeu 20 Nov - 13:15
Octave ne sourit plus. L’on pouvait aisément lire le désir dans l’étincelle bleue de son regard azuré. Pareil à un cobra, il saisit la tête du surveillant en écrasant ses lèvres contre leurs jumelles, scellant leurs bouches en un baiser fiévreux, viril et chaud. Leurs langues s’enroulent l’une autour de l’autre comme deux serpents en pleine parade nuptiale. Léchant le contour des lèvres cramoisies, l’animal goûtait à la salive aphrodisiaque et douce à la fois. Cette étreinte ne connaissait pas de limites temporelles, tant il l’appréciait –impossible de savoir s’ils restaient là, allongés et nus, une minute, une heure ou des années. Plongeant dans un tourbillon de sensations qui lui électrocutaient le système nerveux, Octave sentait arriver la fin de son intense et longue chevauchée. A grand coups de bélier dans les tréfonds ardents, il grogne et gémit sans beaucoup de retenue, n’ayant pour seul opposition que la bouche de son désiré qu’il dévorait goulûment. Violacé et serré à n'en plus pouvoir, son gland lui envoyait de puissants signaux de jouissance, faisant ainsi défaillir son cerveau déjà ramolli. Et tandis qu’une extrême tension le galvanisait, son corps céda au trouble et à la passion. S’envolant dans un orgasme bestial et éperdu, il jouit sans retenue dans un râle tumultueux alors que son sexe frémissait puis tressautait dans le ventre du blondinet, répandant son sperme sur les muqueuses enfiévrés. Quelques secondes s’évanouirent tandis qu’il geignait de plaisir, immobile, lèvres entrouvertes et dos cambré, ses prunelles assombries fixant le visage de Tears. Soupirant d’aise, il retira sa verge vidée avant de littéralement s’effondrer sur le jeune garçon. Là, le nez dans le creux de son cou, il respirait à grandes pompes, tentant de se calmer après un orgasme qu’il n’avait pas prévu si puissant. Les yeux clos, il pantela quelques minutes avant de se calmer, les bras enlaçant toujours le frêle et mince corps. S’imprégnant de son odeur, la respiration courte et hachée, l’animal embrassa la peau moite avant de remonter vers la bouche aux lèvres gonflées. Là, descendant petit à petit de ses hauteurs orgasmiques, il l’embrassa avec toute la tendresse dont il était capable. Aveugle, il ouvrit ses lèvres et leurs langues se mêlèrent à nouveau.
Alors quoi, maintenant ? Il comptait partir ? Ou profiter le l’hospitalité jusqu’au bout en pionçant ici pendant une douzaine d’heures pour se réveiller à une plombe indécente en cet orphelinat sacré ? Bien sûr, mais pas parce qu’il était un salaud. Pour une toute autre raison qu’il s’abstiendra d’éclaircir pour l’instant. Ainsi allongé sur son désiré, il se laissa aller à la délicieuse fatigue physique d’un après coup. Les membres engourdis, il embrassait négligemment Tears en lui collant de petits bisous du bout des lèvres. C’est charmant, me direz-vous. Eh oui, c’est meugnon. Sensiblement avachi et gris jusqu’au bout des orteils, il resserra l’étreinte de ses bras sur les côtes de son amant en honorant sa bouche et son cou encore quelques instants. Ils restèrent un moment –peut-être long- comme ça, à s’embrasser rêveusement en ronronnant pareil à un petit chat après avoir bu son bol de lait. Comparaison qui n’était en fin de compte si fausse et dénuée de sens. Octave lui jeta un regard particulier, à moitié indéchiffrable, tellement il était louche et étrange, et tellement flottait, à l’intérieur de ses pupilles, des sentiments divergents et certainement contradictoires. D’un mouvement leste, il attrapa la couverture qui reposait en boule dans un coin du lit et recouvrit leurs deux corps encore ardents avec. Par principe ou parce qu’il devinait qu’une fois le désir parti, un froid hivernal allait s’installer entre eux deux. Une fois son dos recouvert et ses orteils au chaud, il jeta un fébrile regard par la fenêtre. La lune, mère de tous les amants, les observait à travers le verre de ses yeux clairs, caressant les deux adultes – dont un était encore adolescent- de ses longs cils blafards. Envoûté par l’ambiance, il tâta du bout des doigts de pieds l’interrupteur de cette maudite lampe à chevet. Bingo. La pièce devint alors noire, éclairée par le seul éclat de l’astre de la nuit. C’était presque surréaliste, un doux rêve qu’il vivait éveillé. Le visage de Tears lui apparut alors sous un autre ton, encore plus pâle, presque maladif et luisant à cause de la sueur. Déposant ses lèvres cerises sur leurs semblables, il rougit un tantinet, tant par gêne que par bonheur. Il respira les effluves de son parfum, non, son odeur, ou qu’en savait-il, mais cette senteur le ravissait tout particulièrement. S’il en ignorait la source, il ne pouvait guère ignorer les effets que ça avait su lui. Les lèvres entrouvertes, il fit remonter l’une de ses mains le long de des hanches osseuses, parcourant son cou satiné, sa peau suave, l’embrassant de temps en temps avec fougue avant de venir emmêler ses longs doigts fins semblables à des bambous dans sa chevelure d’or. Rien de sexuel, juste affectif.
Que dire ? A moins qu’il n’y avait rien à dire. C’était sûrement ça. Parce que lui déclarer après un vague soupir ennuyé « c’était sympa » ou « bon bah, à une prochaine fois, peut-être » était non seulement vulgaire et odieux, mais surtout de mauvaise augure. En effet, Octave n’avait aucune envie de bâcler ce coït par un balbutiement trivial et généralement blessant comme il savait si bien le faire. Se concentrant dans la pénombre, si bien qu’il sentait le ventre du blondinet se gonfler et se creuser à un rythme irrégulier et intense. Déglutinant avec difficultés, il embrassa les lèvres tremblantes avec, il l’espérait, tout l’amour qui leur était dû. Le baiser s’éternisa, tant il se sentait bien en contact avec cette peau satinée. La respiration à présent régulière, il suçota la lèvre supérieur. Et la volupté qui pуыйше dans l’air les enveloppait comme une exquise chaleur. Il ne voulait pas que ce soit un au revoir comme tous les autres avec l’impression que c’était le dernier. Il ne voulait pas d’au revoir du tout en fait. Néanmoins, dans le doute, il balbutia un vague :
- Ça ne te dérange pas... que je reste ici ?
Après ces paroles il glissa sur le côté avant de déposer sa tête alourdie sur le torse du blondinet, enroulant ses longs bras finement musclés autour du ventre plat. Là, il déposa un léger baiser sur le biceps droit en caressant les contours du nombril avant de fermer les yeux, enfin serein et pleinement comblé. Aucun bruit, à part la fraîche respiration des deux âmes apaisés, pas de tension ou de troubles, juste le corps de son amant entre ses bras et sous les draps, leur étreinte.
Alors qu’il l’embrassait délicieusement, avec des baisers parfois furtifs, parfois longs, souvent tendres, rarement vulgaires et toujours charmants, le surveillant se laissait faire, le cœur réchauffé à chaque contact sur ses lèvres. Son corps, épuisé, essayait de reprendre des forces en accélérant le trajet de l’oxygène et celui du sang dans son corps pour combler les manques. Si Tears avait bien une partie de son anatomie encore en forme, c’était sa langue. Elle dansait autour de sa jumelle, la cherchait, la perdait, se cachait, s’égarait dans les abysses humides et chaudes. Une couverture les couvrit comme un voile nuptial alors que la lampe s’éteignit, les laissant dans une ambiance vaporeuse et douce. Le poids sur son ventre le rassurait, les lèvres sur sa bouche l’apaisaient et, même s’ils étaient nus l’un contre l’autre, que leur corps se frictionnaient suavement, l’ambiance n’avait plus rien d’interdit, ni même d’organique. C’était juste aérien. Le surveillant se sentait bien, parce qu’Octave s’était libéré, que son râle avait résonné dans toute la pièce, qu’il avait été si beau… si contrasté, tendre et odieux. Odieux, parce que sa beauté l’était, le scintillement qui brillait dans ses yeux l’était et puis parce qu’il l’avait décidé. Ce qui cassa néanmoins l’ambiance chaste et romantique qui c’était installée, ne fut rien d’autre que la substance qui coulait le long des cuisses du blond. Avait-il suffit qu’il bouge un peu les jambes et voilà que l’effet escargot battait son plein. Youpi. Ignorant ce détail pourtant abjecte à son gout, l’adulte se laissait bercer par ces lèvres, les croquant par moment alors qu’il sentait la sueur du corps affaibli d’Octave se mêlait à la sienne. Par moment, la fougue embarrait l’adolescent et Tears se laissait avoir à chaque fois, pris de surprise. Ca le faisait sourire, on aurait dit qu’il était dépendant. Mais il savait bien que c’était faux, que le dépendant dans l’affaire, c’était lui. Lui, peut être n’était-il rien pour Octave mais Octave était devenu quelqu’un pour lui. Le surveillant que le brun avait qualifié à tord de "parfait" était aussi parfait que n’importe quel trou qui acceptait de se voir fourrer. C’était facile d’être parfait dans ces conditions là. Torturé dans ses pensées soudainement devenus négatives, des doigts dans ses cheveux firent taire ces mauvais esprits. Il avait peur parfois, souvent, tout le temps, il avait peur qu’Octave s’en aille. Après tout, ils ne se connaissaient que depuis une ou deux heures, franchement, qu’est ce qu’il savait de lui ? Il eut, comme seul réponse, un baiser des plus doux, des plus suaves et des plus affectueux. Le genre de baiser qui disait autre chose que "Je veux ton corps", un vrai long et beau baiser comme dans les films, quand l’héroïne dit au type qu’elle l’a toujours aimée et que c’était un coup de sa meilleure amie vile s’il avait cru le contraire, et qu’elle voulait se marier alors lui, et que lui pareil et que woah c’était trop bien. Bon, là, c’était un tantinet plus réaliste, et c’était mieux. Il était si long, si éternel, qu’on pouvait les peindre dans cette pose tellement magique, tellement raffinée, tellement tout. Les draps épousaient leurs formes d’une façon presque féerique alors que la lune, stone, rougis un peu à leur vue.
Pitié, seigneur, faite qu’il reste. Tears l’enlaçait tendrement, parce qu’il était un peu possessif, et que s’il ne faisait rien, la lune risquait de lui piquer son amant. Ah, parce qu’il était un peu parano aussi. D’ailleurs, ce mot, amant, se trimballait dans sa tête de manière vicieuse. C’est vrai ça, qu’était-il pour lui ? Un bon coup ? Un simplet ? Un amant… un amant c’est quand une certaine relation s’était instaurée. Alors pour l’instant, il était un coup, non ? Comme celui qui venait de tabasser son cœur, à l’instant, à l’idée ne n’être rien. Mais il avait l’habitude, alors il ne devait pas espérer. Même s’il ne pouvait s’en empêcher.
-"Ça ne te dérange pas... que je reste ici ?"
Cette réplique pansa automatiquement le bleu qu’il venait d’avoir au cœur et la respiration de l’orphelin contre son cou, ce baiser sur son torse, ses doigts autour de son nombril, ces bras sur son ventre, tout cela finirent de soigner le tout. Le surveillant sourit alors, vraiment soulagé, même s’il ne savait pour combien de temps.
-"… Non… tu… bo.. bonne nuit…"
Le blond embrassa ces cheveux de gâteau brulé et s’endormit en respirant leurs odeurs apaisantes.
11h 56
Quelle nuit. Et quel rêve fort étrange. Tears cligna un peu des yeux, son menton reposait sur quelque chose de mou. Se retrouvant face à une splendide, mais quelque peu audacieuse, paire de fesses, le surveillant fit un bond de trois mètres de haut, tombant à la renverse sur le sol en parquet. Voyant qu’il était nu, le blondinet agrippa hâtivement son jean qui trainait par terre et le mis en boule devant ses parties génitales. Un coup d’œil sur le lit confirma ses doutes. Ou ses espoirs, au choix. Alors comme ça, cette nuit… il….. s’était fait sodomiser par un élève ? Paniquant totalement, il se cacha derrière le lit, de sorte que seuls ses yeux dépassent de leur cachette. Octave était bien là, endormi sur le ventre, le drap négligemment posé sur ses cuisses, sans rien couvrir du reste. Rien qu’en voyant ça, Tears se disait que, finalement, il n’avait aucuns regrets. Mais la morale et les conventions vinrent titiller son esprit. Rampant à terre, le long du lit, une douleur cuisante lui liquéfia les fesses si bien qu’il émit un petit marmonnement d’affliction. Continuant tout de même sa mission commando, la tête, les pensées et le cul torturés, il arriva à son armoire où il prit brusquement un nouveau caleçon qu’il mit en vitesse. Alors comme ça, alors comme ça, alors comme……….. il avait fait l’amour cette nuit ?!?!? Enfilant un vieux jean, le surveillant finit par se lever et s’examiner dans le miroir, rien que pour voir si une pancarte "Cette nuit, je me suis fait dépuceler" n’était pas placardée sur son front. Puisque ce n’était, visiblement, pas le cas, il ouvrit la bouche, agrandit ses orbites avec son doigts, palpa la forme de son nez, mais visiblement, rien n’avait changé. Baissant les yeux, il fixa tout ces t-shirt alignés. Mais, étrangement, il n’avait aucune envie de mettre son duo de t–shirt habituel. Sans savoir pourquoi, il prit un col roulé bleu pétrole que lui avait offert sa sœur et l’enfila. Bougre, qu’il avait l’air mature comme ça.
Et maintenant… hein ? Et maintenant… ? Le blond, sans faire un bruit, alla ouvrir la cage de son lapin et prit l’animal dans ses bras puis il alla s’asseoir par terre, le dos contre le lit. Il sentait la présence d’Octave dans son dos, et ça le perturbait. Il était content et triste à la fois. Sa virginité le laissait à l’ombre des envies obscènes, et maintenant il était entré en scène, pour le meilleur et pour le pire. Devait-il regretter son ignorance envers ce genre de chose ou savourer son apprentissage ? Il n’avait, jusque là, pas assimilé tout ce qu’il s’était passé. L’information commençait à monter au cerveau, et, dans un fracas assourdissant, ramollit l’encéphale du jeune adulte. Le regard dans le vague, il caressait Flokjes d’une main absente. Puis il souleva la boule de poil blanc pour la fixer dans les yeux et chuchota, rien que pour elle :
-"… Je ne suis pas parfait…"
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Sujet: Re: 18+ [PV : Tears] Ven 21 Nov - 11:49
On ne pouvait pas qualifier ça d’une bonne et longue nuit de sommeil avec rêve pompeux et tout le tralala qui va suit. Non, c’était une micro-sieste comme il en faisait souvent pendant ses heures de colle lorsque l’espace d’un instant il s’autorisait à fermer les yeux, impuissant devant la fatigue provoquée par un ennui profond. Et la seule chose ayant le don de le réveiller était la nuque qui lâchait d’un seul coup, laissant tomber sa tête sur la poitrine dégonflée. Même pas le temps de savourer la douceur d’une hibernation. Mais là, il ne s’était pas fait réveiller pas un pion, ni même par un réveil, non, c’était carrément des ultrasons ! Ouvrant péniblement les mirettes pour les refermer la seconde d’après, habituant ainsi ses pupilles à l’aveuglante lumière du soleil. Diantre, mais ce n’était pas sa chambre ! Pas le moins du monde surpris, il frotta mollement ses paupières tout en mastiquant lentement dans le vide histoire de supprimer la moquette pâteuse et âpre qui recouvrait sa langue et l’intérieur de ses joues. Comateux, il tenta de se rendormir lorsqu’un nouveau cri retentit. Secoué, il releva fébrilement la tête pour se retrouver nez à nez avec une touffe de poils blonds dont l’odeur lui était plus que familière. Merde, Tears s’était aussi réveillé. Et qui plus est, tenant dans ses mains l’animal fautif. Le foudroyant du regard, il fronça légèrement les sourcils, mais, complètement explosé, s’effondra à nouveau sur le matelas. Les évènements de la veille lui revinrent rapidement en tête et, dans un soupir fataliste, il se releva. Vacillant un tantinet, Octave saisit rapidement ses uniques vêtements qu’il enfila avec la même hâte. Pudique, pas le moins du monde, mais il commençait à avoir froid. Jetant un coup d’œil au miroir qui réfléchissait bêtement tous ses mouvements, il constata avec froideur l’étendue des dégâts : toujours aussi propre et lisse, quoi que les cheveux en bataille et quelques rougeurs persistant au niveau des omoplates, vestige des ongles du blondinet. Le moins que l’on puisse dire, c’était que la nuit avait été foutrement torride et jouissive. Esquissant un vague sourire, il regarda Tears de ses yeux embrumés, rappelant un port Londonien pendant les jours de pluie. La nuit porte conseil comme l’on dit et Octave regrettait amèrement de ne pas avoir ressuscité avant le surveillant afin de s’évaporer comme un rêve à son réveil. Maintenant qu’il était conscient du réalisme de la situation, ça risquait d’être plus compliqué, autant pour Tears que pour Octave. Raison pour laquelle il préférait d’ailleurs ne jamais conduire qui que ce soit chez lui, au cas où si ça s’avérait être vraiment naze. Et puis surtout, on ne pouvait pas vraiment abandonner l’amant d’un soir dans sa propre chambre. Un peu con.
En fait, la nuit ne lui avait pas porté conseil, elle l’avait juste refroidie. Les paroles prononcées la veille lui semblèrent alors dénuées de sens, niaises, naïves et profondément inutiles. Mais, il fallait l’avouer, c’était aussi de sa faute. Octave reconnaissait s’être, comme à chaque fois, laissé emporter à tord. Il avait alors eut besoin de débiter toutes ces idioties totalement mensongères. Et tous ces efforts pour quoi ? Pour endormir la princesse dans une confiance précipitée par ses soins. Efficace, mais s’achevant souvent par un faible sentiment de culpabilité. Mais le connaissant, le jeune pion ne risquait pas de lui sauter à la gueule pour le tabasser comment le faisaient certains. Lorsqu’on ne s’y attend pas, ce n’est jamais très agréable de se faire délaisser comme un jouet usé et sans piles sous seul prétexte qu’il ne marche plus. Non, Octave aurait pu faire l’effort de ne pas s’endormir et attendre que son amant sombre entre ses propres bras et ceux de la Reine Mab avant de s’éclipser fougueusement, pareil à une chimère. Et puis d’abord, pourquoi essayait-il de se justifier, hein ? Qui plus est, de façon logique et rationnelle.
Car temps qu’il pensait à quelque chose de sensé, son cerveau c’en accommodait et rejetait le reste plus saugrenu et absurde car non explicable. C’était lâche de sa part, il en avait bien conscience, mais c’était plus facile. Ce qu’il redoutait tant en fin de compte, ce n’était pas un début de relation stable et clame, plein d’amour et d’affection, c’était plutôt son caractère. Oui, il avait toujours été doté d’une odieuse, délicate, passive et incohérente personnalité. S’il en venait à souffrir, ce ne serait pas par la faute du blondinet, mais de la sienne. Toujours frustré, insatisfait, désireux, charnel, passionné, cherchant celui qu’il aimera le plus. Guidant ainsi son influençable cerveau vers l’apathie mentale, il déambula mollement vers celui qui occupait paradoxalement toutes ses pensés. S’agenouillant devant lui, il caressa la nuque du lapin couineur avant de fixer Tears de ses yeux ivres avec un air des plus sérieux. Scrutant ses traits pendant quelques secondes, il finit par soupirer.
- Bonne journée.
Avait-il dit d’un ton presque enjoué sans même essayer de dissimuler son humeur satisfaite mais quelque peu assoupie. Et voilà comment Octave, maître de soi, parvenait à étouffer un chagrin aussi aisément qu’inventer un plaisir. Se relevant, il sortir de la chambre à pas léger et félin. Comme ça, sans au revoir, sans dernier baiser ou caresse, sans un mot gentil… Avouons que dans la situation présente dire « bonne journée » tout en connaissant les sentiments de l’autre était du pur et simple foutage de gueule. Il le narguait, le taquinait et le blessait dans le seul but de l’obliger à le mépriser du plus profond de son être. L’orphelin savait parfaitement qu’il était plus simple et jouissif de détester plutôt que d’apprécier sans avoir quoi que ce soit en retour. En conclusion à cette tumultueuse histoire, il referma la porte en bois lustré derrière lui, sachant parfaitement que Tears n’allait pas tarder à l’oublier, lui et sa méchanceté. Quand à Octave... bah, on s'en fout, il est méchant.