[ Mille excuses pour le retard, vraiment. J’espère que mon post te conviendra, vu que Haze sera de la partie, je l’ai davantage axé sur la passion de Veil – les paroles ne sont pas tout a fait synchro, enfin elles le sont plus ou moins si tu commences a lire lorsque la voix embarque, seulement c’était plus un trip xD. Ahem. Et je nie toute allusion douteuse au fil du post.] 12h19. 1h49 à combler. Pas question de s’ennuyer, par pitié, pas question de se laisser envahir par ce sournois et ô combien frustrant sentiment de perdre son temps, de se laisser s’enfoncer dans une léthargie aussi répugnante qu’inutile. Heureusement, ce n’est pas à la WH qu’il y avait grand risque de s’ennuyer ; voyons… Coup d’œil. Hésitation. Sourire. Une certaine plaquette dorée semblait lui faire de l’œil, là, au fond du couloir… Le parc lui avait effleuré l’esprit seulement il fallait avouer que ce sigle en particulier renfermait une connotation…prometteuse. Aller, succombons-y. Son sourire s’accentua alors qu’elle dirigea ses pas vers la Bibliothèque. Elle poussa une des deux imposantes portes gardiennes de maints spécimens et se coula dans la salle. Un vif regard d’acier sonda naturellement la salle, se situant automatiquement des points clés auxquels il reviendra, alors que la demoiselle avança félinement jusqu’à un de ces imposants rayons recelant des centaines de livres.
Moving up slowly
Specimens…envoûtants par leur secret. Enivrants par leur différence, leur délicieuse unicité, et ce autant au niveau des apparences qu’à celui des maintes dimensions qui abritaient chacune jalousement leur secret. L’on pouvait nettement le percevoir en n’en regardant qu’un, au hasard, de plus près ; qu’en faisant halte auprès d’une de ces innombrables œuvres qui s’offrait a celui qui pouvait les percevoir pour ce qu’elles étaient…
Inertia creeps
La jeune fille déposa capricieusement ses doigts sur un livre et les y laissa reposer, s’imprégner de l’objet quelques secondes, imperceptiblement sonder ses pages.. Avant de s’en détourner aussi vite qu’elle s’y était intéressée et de se remettre négligemment en marche, en effleurant légèrement les autres œuvres du revers de la main, alors qu’elle s’enfonçait entre les deux colonnes de livres…
Shes moving up slowly
Suffisait de l’humer délicatement, de se laisser griser par son puissant parfum ou par ses délicates effluves. Tendre l’oreille, ouïr ses sons, ses notes, sa mélodie... Voire le goûter, le mordre une fois s’être fait languir en se délectant des apparences que prometteuses. Enfin se permettre d’accéder a ce qu’il renferme... Déjà jamais vous n’en trouverez deux pareils, mais l’exquis reste à venir. Toutefois un tri s’impose, quelques soient les chatoyantes apparences, elles ne font souvent qu’enivrer les sens, les distraire superficiellement, les égarer inutilement. Peu valent vraiment un détour plus approfondi, ou encore que du temps soit consacré à leur déchiffrement.
Moving up slowly
Sa main s’empara brusquement d’un livre. Oscar Wilde. Voila un être qu’elle en viendrait presque à regretter tant ses provocations l’amusaient ; ils se seraient particulièrement bien entendus. Restait au moins ces quelques insipides autoportraits qu’étaient ses œuvres ; ah comme la vie nous arrache rapidement la compagnie des gens –et toujours celle que l’on préférait. Rustre était l’être qui reprochait à la jeune fille d’en profiter comme l’on le lui permettait…C’en était purement…humain, n’est-ce pas ? Veil s’approcha d’un large fauteuil libre, bien visible parmi les nombreux autres occupés par divers orphelins, et s’y coula. Ses jambes vinrent machinalement se placer sur l’accoudoir droit du meuble et la tranche du livre dans sa paume gauche, alors que son majeur droit s’empara d’un geste expert du recoin supérieur droit du livre. Position d’immixtion idéale pourrait t-on dire..
Room shifting is endearing
Nous parlions donc de gouter, d’ouvrir. Oui, de non pas percer la première couche – quel horrible et maladroit gâchis cela serait – mais de délicatement la retirer, ou plutôt l’arracher, étant inexorablement de la partie une légère résistance - mais cela fait partie du charme de l’art – tout en prêtant une attention particulière au cri..ssement que provoque l’acte. Finalement vient maintenant la partie plus sibylline et délicate de l’art d’une telle entité : sa compréhension… Nébuleuse mais ô combien exquise phase ou l’on s’immisçait dans les rouages même de l’œuvre, déchiffrant d’obscurs symboles; se plongeant en d’hétéroclites structures de complexité capricieuse, s’adaptant parfois à des sens inusités, franchissant les barrières de l’explicite, allant jusqu’à saisir ce style unique propre à ces entités - leur essence -, allant jusqu’en devenir maître et finalement…Susceptible de continuer l’œuvre, de soi même achever, parfaire, sublimer ce qui était qu’incomplet - voire à peine ébauché à l’œil critique. Une profanation de l’original ? Nullement ! Plutôt un honneur, une grâce d’être remarqué et d’avoir son potentiel poussé jusqu'à ses extrêmes limites, de devenir pendant un temps éphémère un idéal absolu, un Dieu parmi les humains, une oeuvre tout simplement… parfaite. « Éphémère » toutefois, oui. Et ce pour une raison simple..
I bounce off the walls lose my footing and fall
L’évolution n’arrête jamais a son summum, elle n’est achevée qu’a la fin de son déclin…Déclin qui, habillement manié, pouvait en être encore plus délectable, plus intense que tout ce qui lui précédait. Plus haut était propulsé l’oeuvre plus éblouissante et fracassante en était sa chute, et plus courte était sa durée plus intense elle en devenait… C’était ce que Veil préférait de son Art, et ce en quoi elle excellait plus que quiconque.
La preuve était nette. Si qui que ce soit la devançait, elle ne serait celle qui examine individuellement chaque être de la salle, car vous l’aviez deviné, si elle s’était mut à la bibliothèque c’était bien entendu afin de se divertir d’un livre, mais pas seulement d’encre et de papier car la bibliothèque avait l’avantage d’en réunir aussi de chair et de sang… Ainsi, si qui que ce soit la surpassait, elle ne serait celle qui, à cette seconde précise, aurait la capacité de tous les briser. Si qui que ce soit la surpassait, elle ne serait en train de tenir cette masse grouillante à sa merci. Comment pouvait t-elle en être sûre ? Probable qu’elle ne le réaliserait pas si elle était elle-même empêtrée dans un filet, assujettie par un être qui lui aurait échappé... Probable, oui. Toutefois jusqu’ici, personne ne lui avait échappé et rien ne lui avait résisté… Quoique non, c’est inexact, quelqu’un à réussit il n’y a si longtemps à la détourner, je vous le concède... seulement cet être n’était autre qu’elle-même.
She comes
Un sourire en coin, elle ouvrit habilement son livre et se plongea dans le portait d’un dénommé Dorian Gray… et à un second niveau, dans celui de tout ceux qui l’entouraient.
I want to X you, she comes
Invité
Sujet: Re: 1h49 || Haze. Mer 19 Nov - 21:42
[t'inquiète pas ^^, j'aime beaucoup, pour le retard c'est pas grave du tout, j'avais presque oublié, en fait XD. Pour la musique, c'est très bien trouvé ( je n'aurai pas fait mieux) mais c'est vrai qu'avec des paroles pareilles, on voit Veil sous un jour...différent. Par contre, je sais pas si j'ai très bien calqué Haze sur la musique ( bien que j'ai copiéééé sur toi en reprenant des paroles, moi aussi, j'ai essayé de rester dans le rythme mais...) j'ai fait la moitié de mon post avec, et je suis repassé à une autre pas du tout dans la même ambiance, donc, je sais pas ce que ça donne, dis-moi si c'est moyen... EDIT: ché pas comment j'ai fait, j'ai confondu "How" et "Who"... J'ai vraiment un anglais immonde...]
Bonjour, bonsoir.
Plutôt bonjour, en fait, mais avec un temps pareil, on ne savait jamais vraiment quel heure il était, si les cris des étudiants qui résonnaient dans la cantine étaient ceux du diner ou bien du lunch, et, bien plus encore, Haze s'en foutait. Il marchait d'un pas (hem) décidé vers le seul endroit silencieux que l'on pouvait trouver dans cet asile de fous, cet océan de visages et d'esprit différents, c'était assez déroutant quand on était pas habitué. Lui passait sans y prêter attention devant les amants qui s'embrassaient, les orphelins qui se poursuivaient en se lançant des invectives ou bien le reste... Le reste ne se remarquait pas. Lui l'aurait sans doute remarqué, lui aurait sans doute fait attention à cet fille qui s'appelait l'inconnue et que tout le monde semblait oublier, lui aurait remarqué cette fille au nom d'une déesse et qui semblait dominer le monde alors qu'elle se faisait frapper... Dommage, il se sentait un peu seul à voir ça... C'était comme être dans une forêt et ne voir que les arbres.
Awake I lie in the morning's blue
Il avança dans les couloirs et poussa la porte de la bibliothèque, ironiquement le seul endroit où un semblant de calme pouvait régner entre midi et deux était celui qui se trouvait sous la joyeuse juridiction d'un individu lui même assez remuant, pourtant, peu faisaient trop de bruit et il pourrait sans doute vaquer en paix, ici... Il salua Nikolaï qui rangeait silencieusement des livres dans leurs étalages (qui lui répondit son "bouya" habituel d'un air absent ) et se dirigea vers l'espace central, on aurait difficilement pu penser qu'un endroit aussi peu agité fut si fréquenté dans un tel endroit... Étrangement, un élève ici, une fillette là... Pas loin de lui, Ghost et Willow avaient réquisitionné une petite table pour jouer au tennis de classe (boule de papier frappée à coups de cahier au dessus de livre perchés dans le sens de la largeur), arbitré par Candy qui chuchotait les scores d'un air joyeux. Haze détourna les yeux. Ici, il y avait aussi des orphelins qui révisaient, d'autres qui lisaient, qui en accomplissant des rituels bizarres et compulsif utiles à leur concentrations, qui assit (ou couché) dans une position étrange, la diversité des gens d'ici était décidément surprenante, il y avait même cet étrange bonhomme qui grinçait des dents, ce type à moitié debout sur sa chaise...
I make no sound in my eider-down
Haze détourna les yeux et s'assit à une table, déposant négligemment son sac au pied d'une chaise, il se dirigea vers un étalage et, parcourant d'un doigt rapide, les rayonnages de la section fantastique, il trouva ce qu'il cherchait et saisit l'énorme ouvrage à une main. Peu de gens devaient penser à lire les Lovecraft dans cet orphelinat, vu la couche de poussière étalée sur son exemplaire du "Necronomicon" (ou peut-être les orphelins -qui n'aimaient pas se compliquer la vie- prenaient-ils plus généralement la version anglaise au lieu de s'embêter à prendre celui en latin...), la plupart des premières pages qu'on pouvait entrevoir en feuilletant légèrement le l'ouvrage auraient donné envie de le ranger (ou de le déchirer, de le bruler, d'émietter les cendre avant d'enterrer le tout dans le parc), autant les mots quasi-incompréhensible pour tout latinophobe que les superbes images, allant de l'horrifique au scabreux en passant par le sadisme pur et dur... C'était joyeux. Et c'était ce que notre sympathique garçon s'apprêtait à ouvrir, plus par ennui que par réel intérêt.
Moving up slowly
Il tira la chaise à lui et s'assit, le lourd ouvrage ouvert devant lui, il s'attaqua à la lecture du choquant contenu qu'il avait devant lui. En fait, au vu de son air absorbé, tout un chacun aurait vu un studieux élève traduisant un passage particulièrement difficile, ses yeux absorbés et son rictus concentré n'auraient laissé aucun doute. Pourtant, en cet instant, on aurait pu le comparer à cet homme qui lit un journal troué au niveau des yeux, c'était la bibliothèque qui l'intéressait, l'âme de ce bâtiment était dans ceux qui l'habitaient, ces géniaux orphelins, tous auraient sans doute parus fous au commun de la société, certains se comportaient étrangement, d'autres étaient de vrai terreurs, aucuns n'auraient pu trouver une place conventionnelle dans le monde limité par ceux qui avaient des muscles aux bras et de l'argent en banque. Pourtant, ils étaient ceux qui brillaient dans le noir, ceux qui étaient colorés dans la masse grise que constituait la foule de gens "normaux".
Inertia keeps
Haze réfléchissait lentement mais surement, à ceux qu'il y avait dans la bibliothèque, à ce qu'il pourrait faire avec eux, à ceux qui n'étaient pas là, aux autres... Mais plus à ceux qu'il avait à portée de main, voyons... Les jumeaux étaient peu intéressants, Candy, idem... Octave, déjà fait... Ses yeux tournèrent lentement, suivant le mouvement subtilement circulaires de sa tête (qu'on aurait parfaitement pu associer à ceux de quelqu'un qui lit bizarrement), il passait de personne en personne, examinant et éliminant. La passion l'envahissant un peu plus à chaque instant, il observait, dans la bibliothèque, sans parler à personne, il n'y avait pas grand chose à faire ou à voir, pourtant, la perspective du plaisir de l'entregent avec autrui était déjà une promesse de félicité pour le garçon.
And dreams of flying I fit nearly
Soudain, son regard se posa sur un fauteuil, imperceptiblement, il le ramena sur son livre, un sourcil haussé, comme pour lui même, se perdant en pensées logiques et illogiques pour la fille aux cheveux de jais. Étrange comme les personnages intéressants vous font, un instant, perdre vos moyens. Les pensées se déstructurent et notre cerveau nous ressors le dossier mental qu'on a déjà constitué à l'égard de la personne concernée, c'était à peu près ce qui arrivait à Haze en ce moment, branle-bas de combat inside, la fille aux cheveux de jais, c'était ainsi qu'il l'appelait, faute d'un nom, il aurait pu le demander, il aurait pu le saisir, il aurait eu mille moyens de l'apprendre, pourquoi ne pas l'avoir fait, il se le demandait à chaque fois qu'il l'apercevait. Cette fille était... Étrange, étrange... un joli mot, il l'avait toujours dis, et voila tout ce qu'il pensait d'elle, étrange, différente, incompréhensible... Peut-être parce qu'elle était sympathique mais qu'elle ne s'intéressait pas à ceux qui auraient réellement pu l'être avec elle, peut-être parce qu'elle avait cette lueur lubrique dans l'œil qu'avaient certains face à l'objet d'un désir intense lorsqu'elle regardait des gens normaux ou alors simplement parce qu'elle était étrange et en même temps trop... Normale. Ça cachait forcément quelque chose, c'était mathématique, trop d'incohérence, trop de contradictions...
Il s'autorisa un nouveau mouvement de tête dans sa direction, elle lisait, une occupation banale, mais n'aurait-on pas pensé qu'il lisait, lui aussi? Il amena une feuille de papier à lui et d'un geste automatique, il commença à tracer des étoiles à 5 branches sur les bordures, des pentacles, mais sans la quitter des yeux, dardant sur elle un regard scrutateur et un peu méfiant, soupçonneux. Elle avait l'air sûre d'elle... Ses lèvre formulèrent silencieusement la phrase "Who are you?".
Puis, conscient d'être au milieu d'un peuple indiscret et soupçonneux, il détourna lentement la tête et se reporta sur son livre, sans toutefois trop détacher ses yeux d'elle, on aurait pu déceler une pointe d'hostilité dans ses yeux qui la regardaient de derrière. Elle était un soupçon. Une anomalie.