Sujet: V pour Vendetta [ pv : Viper ] Mer 10 Sep - 7:50
Le grenier. Croyez-vous que Zero se trouvait au grenier comme dans tous les autres endroits où il s'imposait normalement ? Surtout que le grenier connotait normalement un endroit où s'entassaient toutes les vieilleries...Alors que pouvait diable faire le quatrième sucesseur de L ici. Décrivons d'abord un peu l'endroit, afin de mieux comprendre : ce n'était pas exactement le grenier, mais une salle un peu à part, qui faisait parti du grenier. Zero ainsi que sa clique l'avait découverte presque à la formation des Dark Nightmares et ils avaient décidé d'installer ici leur lieu de rendez-vous. C'était bien un endroit royal, digne de Zero. En effet, des tapisseries à la française couvraient certains murs, dont une porte, sortie secrète. Sur les rares pans de mur non cachés avaient été déposés de tableau de divers rois de France, d'Angleterre, d'Egypte... Car l'Egypte était, par ses pharaon,ses pyramides et ses mythes, un pays qui fascinait depuis tout petit Zero.
Le Roi de ce domaine était assis sur un fauteuil recouvert par un tissus rouge, et lisait pour l'instant un ancien traité sur je ne sais quoi, bref, un livre trop compliqué pour les gens communs. Soudain, son regard se détacha du bouquin pour se refixer sur la pièce. Il était content de l'avoir découverte, il ne savait vraiment pas comment il aurait fait sans. De la bibliothèque garnie de livres plus ou moins empruntés à celle de la Wammy's et ceux plus ou moins volés sur la table de chevet de divers camarades à la petite malle de chimie qui permettait de faire des expériences aussi crapuleuses que possible, on pouvait dire que la pièce était bien 'meublée', même très bien. Zero esquissa un petit sourire lorsqu'il repensa aux coups qu'il avait mené, à tout ces gens dans cet orphelinat qui avaient subi sa vengeance, ou, en tout cas, qui la subiront bientôt.
Son groupe, les Dark Nightmares n'avait jamais été aussi proliférant qu'aujourd'hui, et pourtant, il ne s'était jamais autant méfié de ses membres qu'aujourd'hui. En effet, certains comportements l'incitaient...à la méfiance. mais ce n'était pas grave. Lui-même se fichait entièrement d'eux et les considérait comme de simples objets tout juste bons à utiliser. Personne ne pouvait le battre de toute façon, même si il existait quelques obstacles dans son propre clan. Restaient Lust, Near et Mello. Il ne pouvait s'empêcher de rager en pensant à leur nom, et, ce jour-ci, en pensant à cette modeste conversation avec Cold et sa froideur, il avait décidé de ce venger d'elle indirectement en s'en prenant à Lust, pour une fois. Les solutions étaient très simples : poser une mini-bombe dans sa chambre, remplir son lit d'eau, enfin bon, que des gaietés comme cela. Il avait donc besoin d'une fille. En effet, que lui, le grand Zero, entre dans la chambre de la chef de Seven Deadly Sins paraîtrait vraiment suspect.
- Viper... murmura-t-il comme à lui même.
Il avait repéré cette fille depuis des années,et, depuis des années, elle lui semblait inaccessible, comme si elle jouait au même jeu que lui. Viper lui servirait, pour une fois, mais, cela ne voulait pas dire qu'il lui ferait confiance après pour autant. Zero savait qu'à la Wammy's House, on ne donnait pas par hasard les surnom, or, à par sa maladie, les vipères peuvent se révéler traîtresses. Ce n'était pas par hasard qu'il lui confiait cette mission, bien sûr. Il avait repéré depuis quelques temps, quelques années même, que la jeune fille avait un maigre don pour le théâtre. Au moins, si elle se faisait choper, elle saurait improviser et se défendre. Ce qui restait moins, c'était son arrivée... Peut-être allait-elle 'sécher' cette convocation pour préférer la compagnie d'autres gens de la Wammy's...Croyait-elle que Zero n'avait pas remarqué son petit jeu ? Pfff...Il était tout de même beaucoup plus intelligent qu'elle, et puis, il était un garçon : ça suffirait pour réussir à l'embobiner et à la manipuler dans sa quête du pouvoir.
Zero regarda l'horloge brune assorti de couleur ocre accrochée près du tableau de Louis XIV. Il serait temps qu'elle arrive. Donner des ordres, il n'avait pas que cela à faire.
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Sujet: Re: V pour Vendetta [ pv : Viper ] Jeu 25 Sep - 16:34
[Désolée, j'ai mis du temps et en plus c'est court et pas terrible T___T]
Le pas de course de Viper perdit progressivement en intensité, comme un frein calculé par son inconscient : plus le temps de courir, il allait être l'heure de jouer à faire semblant. Mais n'était-il pas toujours l'heure de ce jeu malsain, en ces lieux ? En définitive, tout et tout le monde n'était peut-être que mensonge... Elle la première. C'est vrai, à bien y regarder, le mensonge et la dissimulation étaient devenus depuis longtemps ses plus fidèles alliés : être honnête, c''était être constamment en danger. Soit, le danger ne dérangeait pas Viper en soi -bien au contraire-, mais elle avait aussi en elle cet instinct de conservation par rapport à toute blessure intérieure et avait formé autour d'elle une impénétrable carapace : cette aura distante, froide et menaçante qui ne la quittait presque jamais. Même son apparence n'était pas honnête : Qui était capable de dire quelle était sa véritable couleur de cheveux, par exemple ? Et cette peau qui n'était même pas sienne... Ni plus ni moins que du mensonge matérialisé. Et comme Viper n'était pas du genre à faire les choses à moitié, il y avait également le spectacle illusoire de ce que tout le monde pouvait croire de ses pensées et sentiments, puisque les quelques fois où Viper montrait une opinion -quelle qu'elle soit- par rapport à quelqu'un, elle était souvent en grand décalage avec ce qu'il en était réellement. Après tout, Viper n'était-elle pas résolument capable de se montrer haineuse envers celui qu'elle... qu'elle... Même dans ses pensées profondes, Viper ne trouvait pas les mots. Mais elle était également capable de jouer sur l'inverse : feindre quelquechose de positif concernant quelqu'un qui lui tapait hautement sur les nerfs. Là, au moins, cela s'apparentait réellement à un jeu. Un jeu dangereux il est vrai, mais il n'y a pas d'intérêt à jouer avec le feu si on ne risque pas de se brûler.
A présent bel et bien arrêtée dans sa course, elle leva les yeux vers le grenier. Elle avait beau tourner et retourner la situation dans sa tête, elle n'avait aucune raison de ne pas aller à la convocation du chef des Dark Nightmares. Aucune raison valable pour le "grand" Zero, pourrions-nous dire. Alors la reptilienne demoiselle changea de trajectoire et quitta sans hâte son bien-aimé parc pour entrer dans la bâtisse et en gravir les escaliers. Elle marchait déjà bien assez vite lorsqu'elle considérait se déplacer normalement, alors elle n'allait certainement pas se presser davantage pour lui... Surtout que monter au grenier pour se faire donner des ordres par un pédant pareil, c'était un peu se donner toutes les chances de péter les plombs. Qu'à cela ne tienne, mensonge et endurance, il s'agirait non seulement d'un jeu mais aussi d'un entraînement. Durant tout ce temps, au moins, elle ne s'ennuierait pas. Viper entra dans le grenier et avança silencieusement jusqu'à la salle annexe.
- Zero. prononça-t-elle simplement en guise de salut mais sans trop de froideur dans la voix, tout en faisant un léger mouvement de tête qui se voulait respectueux. Il faut dire que le respect n'avait jamais tellement été dans ses cordes, peu importait qu'elle supporte ou non la personne en question, alors il ne fallait vraiment pas s'attendre à plus venant d'elle.
Viper s'appuya légèrement contre la bibliothèque et toisa le leader sans rien montrer d'autre sur le visage qu'une expression de relative attente, qui était en fait un savant mélange de curiosité quant à savoir la raison de cette convocation et de hâte de partir loin de cet énergumène se complaisant dans la mégalomanie, assis là comme le plus grand de tous les rois. Zero n'avait rien besoin de faire de particulier pour que tout autour de lui s'imprègne de l'extrême prétention qui se dégageait de sa personne. La simple présence du leader avait quelquechose d'oppressant, presque d'insultant, c'était à la limite du supportable. Une grandeur étouffante qui semblait plus étendue encore ici qu'ailleurs, puisque là était son domaine. Un domaine d'ombre. Un domaine peuplé de poussière. Mais sais-tu, Zero, que si certaines poussières s'accrochent quand on les attire et se laissent malmener, d'autres restent à jamais insaisissables et finissent par tout infester ?
- Qu'est-ce que je peux faire pour toi ?
Le ton qu'avait employé la demoiselle traduisait surtout son relatif empressement de comprendre le pourquoi de cette convocation, même s'il sous-entendait également quelque part une idée comme "tu ne te serviras de moi que parce que je le veux bien". Elle ponctua finalement sa phrase par un très léger sourire : elle avait bon espoir qu'il lui donne quelquechose d'intéressant à faire. Intéressant étant souvent, dans l'esprit de Viper, un parfait synonyme de "vil".
Invité
Sujet: Re: V pour Vendetta [ pv : Viper ] Sam 11 Oct - 23:41
Zero orienta son regard vers la lucarne située à l’autre bout de la pièce. On ne voyait vraiment pas grand-chose à travers cette petite fenêtre sur laquelle la poussière semblait régner en maître. Ah, si ! Dans le coin à droite, et en plissant des yeux, Zero peut distinguer un semblant de dehors, un bout de ciel gris et des nuages. Le bois avec lequel avait dû être préparé cette lucarne était depuis un petit bout de temps défraîchi et sans doute, bientôt, très prochainement il faudrait refaire cette fenêtre. Zero souffla, de mauvaise humeur soudainement. Cette période de l’année faisait naître des contrastes dans son comportement. Le vent soufflait doucement mais le grenier était assez isolé pour que le chef des Dark Nightmares n’en eut pas à en souffrir. Dehors, les branches des arbres devaient houler sous ce vent inquisiteur qui les faisait plier de tout ce poids. Les feuilles mortes devaient tomber et la mode serait de nouveau au marron, couleur triste et sans espoir qui envahissait le monde chaque année à cette date-là. Temps triste qu’était l’Automne et ses feuilles tourbillonnantes, ses élèves rêveurs et les radiateurs qui commençaient à s’allumer. Zero s’était toujours demander à quoi l’intérêt d’un Automne. Pour tout dire, il cherchait l’intérêt de toute chose existante, de toute chose qui pourrait lui servir. L’Automne était moche, l’Automne ne servait qu’à démoraliser par ses feuilles glissant des arbres éternellement. Mais si le créateur de ce monde raté avait crée l’Automne, il avait certainement une utilité. Zero ne pouvait s’enlever de la tête que le Créateur était forcément comme lui, profiteur jusqu’au dernier instant. Pour Zero, tout était crée pour une finalité. Leibniz avait raison, sauf que Zero était nettement plus intelligent, bien sûr ! Alors, comme ça, il y aurait des nez pour poser les lunettes ? Le garçon n’avait aucun problème de vue, alors il estima que la théorie de Leibniz sur l’utilité des choses et leurs fonctions s’avérait être juste, à quelques détails près. Lui, avait fait mieux. Il avait réussi à trouver une utilité à la chose la plus inutile du monde : l’Automne.
Zero n’en finissait plus d’attendre, décidemment, cette fille se faisait longue. Il n’aurait jamais dû lui demander de venir si il avait su qu’il resterait là aussi longtemps et hésitait désormais à s’en aller, histoire qu’elle soit seule à son arrivée dans la pièce. Il ne fit rien de tout cela. Il se contenta finalement de rester sur son trône comme un monarque attendant ses ‘’loyaux ‘’ sujets. Entre guillemets bien sûr, car il savait bien sûr – il n’était pas aussi idiot – ce que manigançaient certains des membres des Dark Nightmares derrière son dos. Infidèles, traîtres, mais il préférait attendre quelques temps avant de les ridiculiser dans leur traîtrise et les confondre. Viper. Si on lui avait donné ce nom, ce n’était pas pour rien, et ce n’était en aucun cas un faux-ami. De ses cheveux à son comportement ambigu, elle était étrange, très étrange, mais c’était avant tout son pseudonyme qui avait incité le leader à se méfier d’elle. Une vipère mord et si l’on ne s’en soigne pas avant, on meurt de cette mortelle blessure. Roger, ou quelqu’un autre avait toujours bien donné les surnoms, sauf le sien bien sûr et Zero exploitait bien cette partie de la vraie personnalité des personnes qui étaient dévoilée grâce à ces noms d’usage. Il n’avait pas bien compris, en arrivant, pourquoi il lui fallait ne plus jamais dire son nom et son prénom. Il ne comprenait toujours pas, maintenant, mais prenait cela comme un jeu diablement amusant. Le monde se divisait en deux catégories de gens : les faibles, ceux qui dévoilaient à tout le monde leur nom, arrivait à faire confiance à n’importe qui, et les forts. Lui. Et même s’il refusait de se l’avouer : Mello, Near, Lust. Quand est-ce que les forts domineront le monde ? Pourquoi les forts laissaient-ils toujours le pouvoir aux faibles qui ne le méritaient pas ?
Quelques pas, une voix. Viper était enfin arrivée, entraînant avec elle un flot d’émotions diverses et variées qui subjuguèrent Zero. La jeune fille était diablement mignonne, et son envie de se servir d’elle grandit au plus au point en cet instant. Donc elle demandait ce qu’elle devait faire, sans objections, sans aucun commentaire ? Zero sourit à pleines dents et dévisagea pleinement la jeune fille. Aucune trace de trahison ne flottait sur son visage délicat jadis hanté par la maladie. Elle serait sans doute prête à tout accepter pour prouver sa loyauté : lui était le souverain, et eux ses vassaux. Ils devaient l’écouter et lui obéir en toute circonstance, quoiqu’il leur dise, même si la mission en question était de tuer Mellounette. Evidemment, ces missions n’étaient pas sans danger, et le risque de se faire choper par un surveillant ou dénoncer par l’un des élèves étaient énorme. Des mesures avaient été prises par rapport à cela. En tout premier lieu : les surveillants. Tout membre des Dark Nightmares pris en flagrant délit par un adulte avait pour consigne de ne rien dire sur le groupe, d’inventer un prétexte qui impliquerait sa jalousie personnelle ou quelque chose d’autre. En deuxième lieu : les cafteurs qui ne faisaient pas forcément parti du groupe. A eux, Zero tout puissant réservait un sort spécial. Il leur arrivait malheureusement une broutille qui était l’objectif de la suivante mission et, pour les traîtres qui avaient cafté, il se chargeait personnellement de leur cas par une humiliation qui pouvait aller jusqu’à plusieurs mois d’hôpital. Car en effet, les membres des Dark Nightmares n’étaient pas des anges, et leurs missions faisaient encore moins d’eux des créatures divines descendues du ciel. Combien de fois avaient-il participé à des coups malhonnêtes ! Mais comme Nietzche était également un des philosophes préférés de Zero : la fin importe les moyens, il s’en fichait du chemin qu’il faudrait prendre pour arriver à la gloire.
-Viper… Qu’est-ce que tu peux faire pour moi ? C’est simple : prouver ta valeur !
Un très large sourire éclaira une nouvelle fois la face de Zero. Viper n’avait pas le choix, de toute façon. Tous ses vassaux se devaient de lui obéir et ses ordres devaient être respectés à la lettre. En l’occurrence, cette vengeance, il voulait l’accomplir, mais savait d’avance qu’elle ne produirait jamais effet sur le Near-bis qu’était Cold. Il fallait donc viser plus haut, plus fort. Depuis qu’il était enfant, Zero s’était toujours fixé cet objectif-là. Déjà, lorsque ses parents étaient toujours en vie et lui avait attribué un précepteur-maison, il s’était fixé pour but de dépasser les connaissances de l’homme, ce qu’il avait accompli rapidement avec succès. Il exerça en suite cette méthode sur tout. Il voulait être le premier à finir un jeu, le premier à trouver la solution, le premier à fêter son anniversaire dans l’année. Ce qu’il aimait, la sensation qu’il avait lorsqu’il était tout en haut était indescriptible ! Il se sentait si…bien ! Il pouvait enfin contempler les autres avec ce mépris qu’il adorait tant ! Les ridiculiser devant leurs amis lorsqu’ils ne savent pas quelque chose, oui, ses parents ont été ses premiers jouets, il le reconnaît maintenant. Quel déception a-t-il eu à son arrivée au Wammy’s House ! Lui qui se croyait le plus fort en tout, le plus intelligent ! Il n’était que quatrième ? Et une fille le battait ? Improbable, incroyable, inacceptable. En vérité, finalement, ce n’était pas tant à cause de Cold qu’il tenait tellement à cette action. C’était plutôt à cause de sa rivale elle-même. Cold était un bout de l’explication mais n’était finalement qu’un prétexte.
-Va mettre à l’eau la chambre de Lust. Tu en es capable, n’est-ce pas ?
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