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 Une relation paradoxale [ PV Viper ]

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Invité
Sujet: Une relation paradoxale [ PV Viper ] Une relation paradoxale [ PV Viper ] EmptyMer 30 Juil - 21:52

-Den…Den !...Den réveilles-toi !

Le concerné finalement daigna relever la tête d’un air passablement lassé. Il regarda sa voisine en se demandant pourquoi cette fille qu’il connaissait à peine était à ses côtés et l’appelait. D’abord, il décida d’analyser la situation. Vous allez me dire, n’importe qui aurait deviné ce qui s’était passé en l’espace d’une seconde, mais premièrement, Den n’était pas n’importe qui, et deuxièmement, lorsqu’il se réveillait, il y avait peu de chance que toutes ses idées soient en place. Mais passons, Den essayait donc de réaliser où il était avant d’arriver ici. Il y avait à peine quelques instants, il se trouvait dans un endroit génial ou tout était noir et rouge et ou tout était merveilleusement propre. La propreté…Oui…C’était si bon d’être dans un endroit tout propre…Possible, mais alors pourquoi à présent se trouvait-il avec cette fille qui l’appelait et lui demandait de se réveiller ? Bon, il n’avait plus qu’à analyser l’endroit où il se trouvait. Il tourna la tête vers la fille et observa ce qui se passait autour d’elle. Des bureaux. Des orphelins de la classe 3. Des bureaux. Berry, Breathless. Une adulte qui semblait être un prof. Un tableau. Des fenêtres.

Soudain Den ouvrit grands les yeux, tapa de son poing droit dans sa main gauche, l’air d’avoir comprit quelque chose. Les élèves le regardèrent, curieux, et l’enseignante leva un sourcil étonné. Le jeune garçon soudainement sourit et leva un index au ciel.

Den : Mais bien sur ! Je me suis endormi parce que le cour était passablement ennuyant, et ma voisine qui m’apprécie a essayé de me réveiller à temps, mais il était trop tard car la prof était déjà arrivée devant mon bureau, n’est-ce pas ?

BAM !

Tout de même, le troisième coup de livre en une semaine. Le livre qui s’était abattu sur la tête de Den se révélait être tenu par l’enseignante qui devait perdre patience au fil du temps. Les écarts du jeune garçon à la couronne semblaient la vieillir encore plus que ce qu’elle n’était.

-En effet. Et la « prof » comme vous le dites vous donnera le plaisir de revenir la voir en fin d’après midi pour rattraper « le temps perdu », n’est-ce pas ?

Den soupira en fermant les yeux. Il n’avait pas franchement envie de revenir en colle, alors qu’il n’avait plus de cour après celui-là, comment avait-il put s’endormir ? Il n’en savait rien lui-même. Ça arrive à tout le monde d’être fatigué, non ? Les yeux de brume du jeune garçon s’ouvrirent de nouveau, et son air lassé habituel se dessina sur son visage. Il s’accouda sur le côté de sa table et attira le poignet de sa voisine vers lui, avant qu’un sourire triomphal se dessine sur son visage. La montre de la fille indiquait 15h29. Il montra l’heure à l’enseignante avant de se lever et de prendre son manteau, un sourire carnassier aux lèvres.

Den : L’heure tourne madame, et la chance aussi. Il faut croire que j’ai un don pour me réveiller au bon moment. Sur ce, à tout à l’heure, madame !


-Atte…

-Il a raison madame, c’est l’heure.

Les orphelins se levèrent les uns après les autres en rigolant et parlant entre eux. Den, triomphant, enfila son manteau, mis les mains dans les poches, et s’apprêta à partir.

-C’est…Quatre heures !...Ce soir, vous aurez quatre heures !

La voix de la prof avait raisonné dans les oreilles de Den comme un démon qui l’aurait condamné en l'espace d'une seconde. Il se retourna. Un sourire triomphant ornait les lèvres de la vielle enseignante. Den s'apprêta à essayer de négocier, mais il savait que c’était perdu d’avance.

__________________

Den : Et merde ! Vielle peau !

Den tapa contre le mur avec son poing. Cette vielle, elle lui paierait un jour ou l’autre ! Et c’était quoi son nom en plus à celle-là !? Den avait oublié. Il n’allait pas s’en rappeler, ah ça non, mais la vielle peau allait lui payer, d’une façon ou d’une autre, il se vengerait. Den partit dehors, histoire de se changer les idées, très en colère. Dans le couloir de la sortie, il renversa un petit, et ne s’excusa même pas. Il ouvrit les portes et marcha tout droit en regardant par terre, les mains dans les poches, ruminant tout seul sa rage contre la « vielle ».

Soudain, quelqu’un lui fonça dessus. Il ne put déterminer immédiatement si il s’agissait d’une fille ou d’un garçon, puisque il tomba en arrière, et apparemment la personne qui lui avait foncé dessus aussi. Den se rattrapa avec ses mains et observa les cheveux verts de la personne qui était tombée sur lui. Sa rage encore en lui, il n’eut même pas la force de rester comme à son habitude courtois.

Den : Aïeeeeeeee ! Merde ! Tu peux pas faire attention où tu marche ?!

[ lol désolée, il fallait que je mette paradoxe dans mon titre XD Que j'aime ce mot!!! ]


Dernière édition par Den le Ven 1 Aoû - 21:12, édité 1 fois
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Invité
Sujet: Re: Une relation paradoxale [ PV Viper ] Une relation paradoxale [ PV Viper ] EmptyJeu 31 Juil - 0:34

Viper jeta un rapide coup d'oeil à sa montre. 15h29. Depuis combien de temps courrait-elle exactement, aujourd'hui? Elle ne se souvenait même plus vraiment. Probablement pas assez, comme toujours. L'idée lui effleura vaguement l'esprit qu'à cette heure-ci, si elle n'avait pas déjà été exclue du cours, les horaires réglementés se seraient chargés de l'en libérer. Seulement il devenait de plus en plus rares que Viper assiste à la fin des cours : il y avait toujours un prof pour la virer avant, ces temps-ci. Devenait-elle vraiment un cas désespéré ? Voire pire, un cas désespérant.

Ce jour-là Viper avait préféré laisser ses pensées se bercer au rythme entêtant de la musique de son Ipod que par celui, bien plus ennuyeux, des paroles insipides du professeur. Qu'est-ce que ça pouvait bien leur faire à tous, après tout? Avec ou sans musique, elle n'aurait pas écouté le cours de toutes façons. Elle n'en avait pas envie. Elle avait envie de courir. Courir pour mieux réfléchir. Alors elle n'avait pas cherché à dissimuler l'Ipod et, en guise de provocation supplémentaire, avait résolument posé ses pieds sur son bureau. Comme toujours, elle avait feint de ne pas entendre les premiers avertissements du prof. Comme toujours, elle s'était contentée d'attendre qu'il la somme de sortir et avait, d'un air mi-absent mi-victorieux, attrapé négligemment son sac puis réinstallé son casque sur ses oreilles avant de disparaître dans le couloir, déjà au pas de course. Le prof avait sûrement dû ajouter, criant par delà la porte de la classe, qu'elle n'avait pas à aller courir dans le parc mais à se rendre à la permanence pour les je-ne-sais-combien nouvelles heures de colle qu'elle allait devoir effectuer. Des heures de colles, elle en avait déjà un bon nombre à rattraper. Un peu plus, un peu moins... Elle aurait l'occasion de les purger lorsqu'elle serait en Enfer. Du moins, c'est ce qu'elle se plaisait à croire.

Lorsqu'elle courrait avec pour but celui de s'entraîner, Viper regardait droit devant elle et faisait extrêmement attention aux minutes qui passaient, ne serait-ce que pour contrôler ses temps. Mais dans les moments, comme celui-ci, où la course devenait l'instrument de la pensée, son regard visait uniquement le sol et le temps n'était plus rien. Aussi ne se rendit-elle pas véritablement compte que les cours avaient cessés et qu'il était tout à fait probable que des êtres humains se trouvent sur son passage. Des êtres humains comme Den.

La collision fut soudaine. Viper n'eut pas même le temps de comprendre. Elle se contenta de ressentir une première douleur au moment du télescopage, suivie de cette désagréable sensation de déséquilibre puis de cette seconde douleur, à la retombée. Retombée légèrement amortie par le corps de l'obstacle lui-même. La musique s'était arrêtée net. Le casque et l'Ipod de Viper avaient atterris un peu plus loin, témoignant de la violence de la collision. Cette horrible impression quand tout nous échappe en une fraction de seconde... Il fallu quelques secondes à Viper, alors penchée sur Den, pour réaliser ce qu'il venait de se passer.


Den : Aïeeeeeeee ! Merde ! Tu peux pas faire attention où tu marche ?!

Non mais de quel droit il lui parlait comme ça, celui-là ? Pas assez content de l'avoir fait tomber, de la ridiculiser, de la blesser au plus profond dans on ego ? Viper leva brutalement la tête et fixa le jeune garçon, le visage réellement très près du sien, la colère brillant à travers les pupilles fendues de la jeune fille.

Viper : Et toi tu pourrais peut-être faire attention à ne pas prendre autant de place, il te suffit à peine d'exister pour être gênant.

La voix déjà froide de Viper avait adopté un ton très dur, presque tranchant. Elle crachait ses paroles comme du venin, du venin à prise directe.
Furieuse d'avoir chuté mais aussi d'être en contact physique avec quelqu'un, chose qu'elle supportait relativement mal, Viper se releva quelque peu maladroitement mais du moins très rapidement et, se tenant alors très droite, considéra de son regard méprisant un Den toujours au sol. C'est qu'il était plutôt mignon, le sombre crétin. Alors qu'il remettait sa couronne sur sa tête, Viper ne pu s'empêcher de sourire légèrement. Mais seulement un sourire intérieur, bien évidemment. Etrange petit énergumène, décidément. Mais après tout, était-elle en mesure de juger de l'étrangeté de ses semblables, elle qu'on pouvait considérer comme une véritable erreur de la nature ? Viper réalisa presque avec effroi que, malgré toute la colère qui l'emplissait en cet instant, il y avait quelquechose chez ce garçon qui le rendait définitivement intriguant et donc, de ce fait, terriblement intéressant. Elle voulu se gifler mentalement mais se rassura du fait que ses yeux ne trahissaient aucune pensée ne serait-ce qu'à demi favorable le concernant, s'employant toujours à le mitrailler à la fois de rage et de dédain.


Viper : Et je ne marchais pas, pour ton information. Je courrais, sombre crétin.


Dernière édition par Viper le Jeu 20 Nov - 12:37, édité 1 fois
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Invité
Sujet: Re: Une relation paradoxale [ PV Viper ] Une relation paradoxale [ PV Viper ] EmptyVen 1 Aoû - 21:06

La personne aux cheveux verts se retourna, et des yeux de serpents fixèrent les yeux de Den. Cette personne n’était autre que Viper. Vous vous demandez peut-être pourquoi Den, le genre de gars à oublier jusqu’au nom de ses profs se rappelait du nom de cette jeune fille ? Je pense que si lui devait vous l’expliquer, il l’a critiquerait. Il l’a critiquerait sous toutes ses coutures, du mieux qu’il put jusqu’à ce qu’il n’ait plus de défauts à lui trouver. Dans ce cas on pourrait lui répondre : Alors comment se fait-il que tu l’a connaisse si bien que ça, même jusqu’à ses défauts, si tu ne lui a jamais parlé ? Et à ce moment, Den rougirait, bien malgré lui, c’était presque certain.

En réalité, un jour, qu’il était sortit, tout seul profiter de la pluie, comme à son habitude, il avait entendu quelqu’un courir. Ce quelqu’un, vous l’aurez deviné, c’était Viper. Elle n’avait pas du l’apercevoir, car elle était très concentrée dans ses pas fluides et rapides. Elle écoutait de la musique, et Den lorsqu’il l’avait vue, avait simplement été…fasciné. Non, je ne pense pas qu’il s’agisse là d’amour. Ni d’amitié d’ailleurs. Mais d’une profonde admiration, pour cette jeune fille qui courrait si bien, oui. Ce mot, il y pensait de trop, quand il l’a voyait. De l’admiration. Une excessive admiration. Cette jeune fille pourtant si étrange, aux yeux verts, aux cheveux verts, aux vêtements verts et blancs…N’importe qui aurait put penser que Den l’aurait jugé dès le premier abord, comme il le faisait avec tout le monde. Mais cette fille n’était pas n’importe qui. C’était Viper. Une fille qui arrivait à courir tout le temps, sans ne jamais s’arrêter. Une fille qui pouvait faire peur aux plus durs simplement avec un regard. Une fille fascinante dans sa façon d’être et de se tenir. Une fille que n’importe qui n’aurait pas trouvé belle, et que Den, réussissait à trouver de la beauté dans ses yeux de serpents. Je vous raconte les faits, comme Den l’a si souvent fait dans sa propre tête. Depuis qu’il l’avait vue, lorsqu’il pleuvait des trombes d’eau, il s’asseyait sur le muret. Muret depuis lequel il pouvait la voir. Cela peut paraître bizarre d’aimer voir courir quelqu’un sans que de l’amour soit suggérée au travers, mais il faut comprendre la profonde admiration qu’il ressentait, depuis qu’il l’avait vue. Une voix glaciale qu’il connaissait bien interrompit ses pensées en l’espace d’une demie seconde.

Viper : Et toi tu pourrais peut-être faire attention à ne pas prendre autant de place, il te suffit à peine d'exister pour être gênant.

Les ongles de Den se crispèrent dans le sol. Celle-là alors ! Il s’apprêta à la pousser pour qu’elle dégage de dessus lui, mais elle se releva rapidement d’elle-même, et, droite comme un i, se retourna pour dévisager Den d’un air méprisant. Ce dernier prit une moue blasée, comme à son habitude, et fit comme si la situation était la plus inintéressante qu’il soit. Pour pousser sa détermination encore plus loin, il bailla un grand coup en mettant la main devant sa bouche, et replaça sa couronne d’un geste habituellement mécanique. La jeune fille ne perdit pas un instant et enchaîna de nouveau sur un ton cassant.

Viper : Et je ne marchais pas, pour ton information. Je courrais, sombre crétin.


Den resta assit, car de toute façon, il connaissait déjà assez la jeune fille pour savoir qu’elle était plus grande que lui. Il replia simplement ses jambes en tailleur, et s’accouda sur son genou droit. Cette fille, maintenant qu’il l’a voyait, il lui semblait que son cerveau lui hurlait de la détester à tout jamais. Mais son cœur, toujours fidèle, lui murmurait de l’admirer encore et encore, pour la connaître mieux. Finalement sur sa figure se dessina un dédain profond.

Den :
Quelle est la différence? Là n’est pas la question. Tu m’as foncé dessus, un point c’est tout.

Finalement, il décida de se relever, et épousseta légèrement son pantalon et son manteau, avant de souffler sur ses ongles vernis. Puis il se recoiffa rapidement, et rajusta sa couronne, et enfila ses mains dans ses poches. Enfin, il regarda de nouveau la jeune fille qui était encore à la même place. Qu’attendait-elle donc ? Den n’en savait rien. Il aurait bien aimé la voir encore courir…Hé, mais à quoi il pensait ?! Il s’en fichait de la voir courir ! Vraiment, il avait de ces pensées parfois…Den soupira, et finalement regarda Viper dans un sourire sarcastique.

Den : Allons, allons, on ne t’as pas appris que lorsque l’on bouscule, ou plutôt, lorsqu’on tombe sur quelqu’un, on s’excuse ?


Dernière édition par Den le Sam 13 Déc - 23:58, édité 1 fois
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Sujet: Re: Une relation paradoxale [ PV Viper ] Une relation paradoxale [ PV Viper ] EmptySam 2 Aoû - 0:57


Den : Quelle est la différence? Là n’est pas la question. Tu m’as foncé dessus, un point c’est tout.



* Mais ça ne serait jamais arrivé si tu n'avais pas été en travers de ma route, pauvre niais.*

Cette phrase était tellement simple à prononcer... Viper en avait déjà usé maintes fois lorsqu'elle bousculait d'autres orphelins. Alors pourquoi cette fois-ci, à cet instant précis, les mots n'avaient pas voulu sortir? Cela la rendit plus furieuse encore qu'elle ne l'était à l'origine. Elle ne savait plus vraiment quoi penser. Toutes ses réactions corporelles étaient alors gouvernées par la colère, du regard assassin qu'elle lançait au jeune garçon couronné jusqu'aux poings solidement fermés qui faisaient rentrer ses ongles dans la chair de ses mains. Elle en sentait à peine la douleur, son corps avait seulement envie de frapper et le reste importait peu. Alors pourquoi son esprit se refusait catégoriquement à cette idée, pourquoi ne le frappait-elle pas ? Et pourquoi un tel accès de haine pour une simple chute ? Viper savait très bien que son ego n'était pas assez développé pour qu'une situation comme celle-ci la mette dans un tel état de rage. Peut-être était-ce parce que... Parce que c'était lui ? Non voyons, il n'était rien, ne représentait rien, ne voulait rien dire. C'est cela, l'absurdité personnifiée. Le genre de personne avec laquelle on ne veut rien avoir à faire. Un stupide avorton à couronne. Un...

* Un fascinant crétin.*

Fascinant ?! Mon dieu est-ce que, quelque part dans son esprit, elle avait réellement pensé ça ? Elle ne pouvait pas admirer cette demie-portion, ce n'était juste pas compatible avec son moi profond ! Et pourtant, c'était ce moi profond qui l'empêchait à cet instant de s'en aller comme elle aurait dû, de faire quoi que ce soit d'autre que le fixer longuement. Le fixer de ce regard bouillonnant de colère, pour sauver les apparences, mais le regarder tout de même. Le sonder, presque. C'était comme si ses yeux ne pouvait -ne voulaient?- pas se détacher de Den. C'était quand même fou, ça ! Ne pas arriver à détourner son regard d'un imbécile à couronne. Mais comment pouvait-elle trouver autant de classe chez... lui ? Ce gringalet insipide ? Viper avait vraiment du mal à comprendre. A se comprendre. Elle ne le connaissait même pas, savait à peine son nom, l'avait seulement croisé quelques fois sans trop s'en rendre compte... Alors pourquoi une telle fascination maintenant qu'il se trouvait devant elle ? Est-ce qu'elle... l'admirait ? Vraiment ? Et pourquoi rien avant ce jour ? A la réflexion, heureusement qu'elle n'avait jamais fait attention à lui avant, sans ça cet enfer aurait probablement commencé plus tôt. Oui, c'était ça l'Enfer, le vrai : se sentir obligé de manifester une certaine attitude alors qu'on ressent un sentiment précisément contraire. Et le problème avec l'Enfer, c'est qu'on ne plus reculer une fois que l'on a mit les pieds dedans. Si seulement elle avait pu entraîner Den avec elle par la même occasion, cela l'aurait peut-être un peu réconfortée... Mais non, il ne pouvait pas faire autre chose que la détester purement et simplement, il n'avait sûrement pas assez de cran pour agir de façon contraire à ses sentiments. Pas assez de cran, ou juste bien trop de classe.

Den : Allons, allons, on ne t’as pas appris que lorsque l’on bouscule, ou plutôt, lorsqu’on tombe sur quelqu’un, on s’excuse ?

Une leçon de morale, maintenant... La troisième place du top 10 des choses à faire pour qu'elle sorte de ses gonds. Comme s'il ne l'avait pas assez énervée comme ça, comme si ça ne suffisait pas de la déstabiliser à ce point ! Mais il ne fallait pas qu'il s'en aperçoive, en aucun cas. Elle se détesterai de lui laisser entrevoir une once de ce qu'elle pensait réellement. Il fallait arrêter de réfléchir. Il fallait répondre. Vite. Et se montrer aussi intraitable que possible.

Viper : Non mais tu rêves ?! Je n'ai pas à m'excuser auprès d'un avorton comme toi. Toi par contre tu devrais me remercier de t'avoir remis à ta place...

Viper attrapa Den par le collier et tira fermement pour le rapprocher d'elle. Un sourire à la fois malsain et compatissant, comme elle seule en avait le secret, se dessina sur ses lèvres avant qu'elle ne murmure la fin de sa réponse.

Viper : ... Plus bas que terre.

Elle le lâcha comme elle l'avait attrapé, soudainement, et s'en détourna pour ramasser son casque et son Ipod ; cependant elle s'effectua avec une lenteur étonnante considérant la rapidité habituelle de ses actes. Pourquoi ne pas se hâter et repartir en courant ? Comment pouvait-elle lui laisser ainsi le temps, l'opportunité de se défendre ? L'horrible vérité lui parvint d'elle-même : elle ne s'imposait cette lenteur que dans l'espoir qu'il trouverait rapidement quelquechose à lui répondre, qu'il ne la laisserait pas partir ainsi. Pas maintenant. Elle aurait voulu rester des heures en sa compagnie, même à se disputer, ne serait-ce que pour essayer de comprendre le pourquoi de cette absurde admiration qu'il lui inspirait. Peut-être également avec le faible espoir de s'en exorciser. Très faible.


Dernière édition par Viper le Jeu 20 Nov - 12:41, édité 1 fois
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Invité
Sujet: Re: Une relation paradoxale [ PV Viper ] Une relation paradoxale [ PV Viper ] EmptyJeu 21 Aoû - 16:18

Comme il s’y attendait, la jeune fille ne s’excusa absolument pas. Au contraire, elle ne prit même pas le temps de réfléchir aux conséquences de ses paroles et son ton cassant reprit de plus belle.

Viper : Non mais tu rêves ?! Je n'ai pas à m'excuser auprès d'un avorton comme toi. Toi par contre tu devrais me remercier de t'avoir remis à ta place...

Den lui lança un regard glacial. Il ne put s’empêcher de penser qu’elle avait de la répartie, mais il n’eut rien le temps de répliquer qu’elle l’attrapa par le col et l’attira à elle pour lui lancer un sourire malsain et étrangement…Compatissant ? Den n’y crut pas un instant et elle finit finalement par lui déballer sa réponse dans un murmure.

Viper : ... Plus bas que terre.

Den ne répondit rien, laissant ses yeux de brume plonger un regard incompréhensible dans celui de la jeune fille. Celle-ci le lâcha finalement et détacha son regard du sien pour se diriger vers son Ipod. Pourtant, il sembla à Den qu’elle mettait une éternité à se pencher pour l’attraper. Il fallait bien se l’avouer, Den n’avait pas envie qu’elle parte. Pour une raison inconnue, il n’avait pas envie qu’elle s’en aille maintenant. Et pourtant…Et pourtant, elle avait un de ces caractères ! Elle était excessivement….Excessivement pénible !!! Il ne ressentait que de la haine pour elle, à présent. Comment avait-il put l’admirer !!! Il ne l’avait pas vue d’assez près pour voir qu’elle était…Splendide…SPLENDIDE ?! Comment ça splendide ?! Pour voir qu’elle était STUPIDE plutôt, oui !

Ses pensées s’embrouillaient de nouveau dans son cerveau. Plus la jeune fille se rapprochait de son Ipod, et plus Den sentait les battements de son cœur s’accélérer. Il devait faire quelque chose pour la retenir ici, même quelques minutes de plus, par n’importe quel moyen ! La démarche lente de Viper se stoppa devant son lecteur de musique. Il fallait agir, et vite.

Alors Den utilisa son improvisation. Seulement, il est connut que l’improvisation de Den laisse carrément à désirer, et il vota pour la première possibilité qu’il avait à sa liste, qui était d’une immaturité à toute épreuve. Il se faufila soudainement jusqu' à la jeune fille et se posta devant elle, une expression indescriptible sur le visage. Et brusquement, se saisit de son Ipod avant que la main de la jeune fille ne s’en saisisse. Puis pour couronner le tout, il lui lança un sourire mélangeant malice et mesquinerie.

Den : Désolé, tu étais trop lente ! Mais peut-être avais-tu envie de rester ici ?

Puis il s’éloigna de deux-trois pas histoire qu’elle ne le tabasse pas immédiatement. En même temps, il l’avait cherché. Il savait parfaitement qu’elle n’avait pas envie de rester ici [ enfin, c’est ce qu’il pensait ] et avait fait exprès de dire cette phrase pour rendre son geste immature crédible. Maintenant, qu’allait-il faire ? Il ne pouvait plus vraiment partir, et de toute façon, il n’avait pas vraiment envie. Il allait peut-être se faire tabasser, qu’importe, il ne le lui rendrait pas. Du moins, tant qu’il aurait besoin d’être encore auprès d’elle…





QUOI ?! Il n’a jamais eut envie d’être auprès d’elle !!! C’est une faute de frappe ! Compris ?! Oubliez cette pensée inutile ! C’est clair pour tout le monde ? Personne ne s’en rappelle !?




Tss tss tss, que de paradoxes.
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Invité
Sujet: Re: Une relation paradoxale [ PV Viper ] Une relation paradoxale [ PV Viper ] EmptyVen 22 Aoû - 19:25


Qu'allait-il faire pour la retenir ? Allait-il seulement faire quelquechose ? Au fur et à mesure que les secondes s'écoulaient les pensées de Viper se mélangeaient, de plus en plus rapides, de moins en moins sensées. Et s'il la laissait simplement reprendre ses affaires et partir, comme ça ? Alors ça se finirait ainsi ? Elle le détesterait encore plus si tel était le cas... S'il était seulement possible de le haïr davantage qu'en cet instant.

Au moment où Viper tendit la main vers son Ipod, il lui sembla que tout espoir était désormais vain. Il était trop tard, elle n'aurait jamais le temps de trouver une raison crédible de demeurer ici et devrait se résigner à partir. Pourtant cette idée n'eut pas même le temps de faire véritablement son chemin dans l'esprit de Viper : Contre toute attente, Den venait de se saisir du lecteur de musique. La verte demoiselle demeura une seconde encore la main tendue vers le vide, interloquée. Son honneur constituant une excuse parfaite pour rester, elle avait vivement souhaité qu'il lui dise quelquechose de déplaisant, mais au lieu de ça il venait de prendre possession d'un objet lui appartenant... Ce garçon était-il bien plus courageux que ne laissaient le deviner les apparences ou n'avait-il simplement aucune conscience de ses actes ? Qu'est-ce qu'il cherchait au juste ? A l'énerver encore plus ? A mourir aujourd'hui ? Quoi qu'il en soit, elle était maintenant obligée de rester jusqu'à récupérer le précieux objet. Non, vraiment, elle n'espérait pas tant.


Den : Désolé, tu étais trop lente ! Mais peut-être avais-tu envie de rester ici ?

Viper regarda Den tout en se relevant et sans même chercher à masquer l'expression d'extrême étonnement qui ornait son visage : au moins cela passerait pour légitime par rapport à l'acte d'une immaturité à toute épreuve qu'il venait d'accomplir. Mais ce n'était pas ça qui l'avait véritablement frappée d'effroi. Au contraire, durant un instant cette spoliation soudaine l'avait rendue heureuse, bêtement heureuse. Non, ce qui finissait de la troubler, au delà même de l'effronterie dont il faisait preuve, c'était cette phrase, ce "peut-être avais-tu envie de rester ici"... Et ce sourire... Surréaliste, cet instant était tout bonnement surréaliste.

Viper : Quoi ??

La stupéfaction résonna autant que la colère dans l'interjection de Viper, réaction pouvant aisément se rapprocher de celle du voleur prit la main dans le sac. Les pensées intérieures et les sentiments de la jeune fille, déjà bien en vrac, tourbillonnèrent plus que jamais.

* Pourquoi a-t-il dit ça ?? Est-ce qu'il a compris quelquechose ?? Mais que pourrait-il bien comprendre, ce pauvre crétin, à part que je le hais ?! Enfin, je crois... Mon Dieu, est-ce qu'on peut lire en moi comme dans un livre ouvert ? Non, c'est impossible, il a juste dit ça comme ça... Pas de panique.*

Pour éviter de paniquer il était résolument trop tard, et ce depuis un bon moment. Il fallait juste faire abstraction de tous ces sentiments contraires, de ces pensées désordonnées, de l'expression du visage de Den... De tout ce qui la déstabilisait en cet instant, en vérité. Et, surtout, faire comme si tout cela était d'une extrême simplicité. Le jeune garçon, lui, venait de reculer légèrement. Quoi, il n'assumait même pas ce qu'il avait dit ? Viper répliqua aussi sèchement que possible en s'avançant vers lui, le regard mauvais.

Viper : Pourquoi voudrais-je rester précisément au même endroit que le pire crétin que la Terre ait jamais porté, surtout sachant que sa présence m'est tout bonnement insupportable ?! Essaye de dire des choses un minimum intelligentes et sensées, tu passeras peut-être un petit peu moins pour un idiot ! Quoi que, dans ton cas, j'ai bien peur que ce soit peine perdue.

Elle le narguait très visiblement, le regardant de haut, l'air méprisante. Il faut dire que mesurer onze centimètres de plus que son adversaire aide énormément dans un tel cas. Habituellement, dans une situation similaire, à en juger l'état de fureur dans lequel Viper se trouvait et son évidente supériorité, elle l'aurait tout bonnement démonté. Seulement la situation n'était pas habituelle, loin de là : il s'agissait de Den. Ce serait si facile de le frapper, de tout régler par la manière forte... Mais non, il s'agissait d'une histoire trop compliquée pour se laisser aller à la facilité et, surtout, il n'aurait pas encore assez mal. Voilà, c'était ça : elle le détestait tellement qu'elle n'allait pas lui faire le plaisir de ne lui infliger qu'une si petite douleur. Ah, Viper a toujours très bien su se mentir et se persuader lorsqu'il s'agissait de combattre ses propres faiblesses... Cette faiblesse du coeur humain... Les sentiments.

Viper : Et rends-moi ça !

Au même moment Viper attrapa vivement l'Ipod ainsi que la main qui le tenait, bien décidée à ne lâcher ni l'un... ni l'autre ;)


Dernière édition par Viper le Jeu 20 Nov - 13:01, édité 2 fois
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Invité
Sujet: Re: Une relation paradoxale [ PV Viper ] Une relation paradoxale [ PV Viper ] EmptySam 6 Sep - 17:21

Viper regarda Den avec un étonnement non caché au plus haut point. La colère résonnait dans ses yeux, mais la surprise émanait totalement d’elle. On voyait que la demoiselle ne s’attendait absolument pas à ça. D’un côté, c’était normal, Den avait fait exprès de la chercher, il fallait avouer. Finalement elle lâcha un seul mot, dans une voix qui tremblait presque de colère. Le jeune garçon en face savait qu’elle n’allait pas tarder à exploser, mais resta à sa place en souriant, maintenant qu’il était partit comme ça, il fallait tenir ce rôle. Sinon, ça passait TRÈS mal. Et puis, il fallait jouer finement, si il ne voulait pas que son admiration soit dévoilée au grand jour. Franchement, admirer son pire ennemi, il fallait le faire.

Viper : Quoi ??

Den garda difficilement son petit sourire triomphal, comme si il venait de prouver au monde le plus grand secret de Viper, alors que c’était tout le contraire. Den voulait qu’elle reste ici, mais il n’avait fait qu’attirer ses foudres. Décidément, son improvisation, comme je vous le disais, laissait carrément à désirer. La jeune fille quand à elle, après l’étonnement, sembla exploser comme jamais.

Viper : Pourquoi voudrais-je rester précisément au même endroit que le pire crétin que la Terre ait jamais porté, surtout sachant que sa présence m'est tout bonnement insupportable ?! Essaye de dire des choses un minimum intelligentes et sensées, tu passeras peut-être un petit peu moins pour un idiot ! Quoi que, dans ton cas, j'ai bien peur que ce soit peine perdue.


La jeune fille prit un air méprisant, le regardant de haut. Ce qui était totalement le cas de le dire. Quand à Den, il triturait le fil des écouteurs comme ses propres colliers, un grand sourire aux lèvres. Mais il n’eut pas bien le temps de s’amuser avec, car Viper se saisit soudainement de l’Ipod ainsi que, par un étrange hasard, la main de Den.

Viper : Et rends-moi ça !

Elle tira sur l’Ipod. Le sourire de Den devint soudainement railleur. Il ne comptait pas le lâcher. Maintenant qu’il en était arrivé là, autant continuer dans l’immaturité, non ? Justement, Den lâcha un « non » enchanté, et continua à tirer sans trop forcer sur le petit lecteur de musique. Au bout d’un petit moment de tirage mutuel, Den sembla soudain s’apercevoir qu’elle lui tenait la main, et son sourire s’estompa d’un coup pour laisser place à une gêne de trop visible. Son teint avait viré au rouge.

Den : Qu…Qu’est-ce que tu fais ?! Lâche moi la main !!!

En plus d’être nul en impro, Den n’avait put tenir son rôle. Pour être brève, je dirais que c’était le genre de garçon qui ne pourrait jamais faire du théâtre. Du moins, son rôle ne serait pas agrémentés de contacts physiques perturbants, comme par exemple, lorsqu’une jeune fille qu’il admire énormément lui tiens la main, par un heureux hasard. Un heureux hasard ? Certes, oui… Mais surtout un hasard très embarrassant.

C’est à ce moment qu’un flash se fit voir dans le ciel. Den monta son regard vers les nuages, ils n'avaient plus leur couleur blanche comme de la neige. Il n'allait probablement pas tarder à pleuvoir. Quelques secondes plus tard, un bruit d’éclair se fit entendre au loin, mais il fut assez fort pour faire plisser les doux yeux du jeune garçon. Néanmoins, ce coup l’avait réveillé, et il fronça les sourcils, sans lâcher l’Ipod de la jeune fille. Il plongea un regard dur dans celui de sa voisine, sans sourire et en essayant de ne pas être déconcentré par le contact de la main de cette dernière.

Den : T’as qu’à t’excuser, c’est pas interdit, et en plus ça te permettrait de le récupérer avant qu’il pleuve.
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Sujet: Re: Une relation paradoxale [ PV Viper ] Une relation paradoxale [ PV Viper ] EmptyMar 9 Sep - 14:28

Il ne lâchait pas. Il ne comptait pas lâcher. C'était quoi cette façon de répondre "non" avec un sourire pareil ? De l'effronterie à l'état pur. Viper aurait voulu faire disparaître ce sourire à jamais, faire en sorte qu'il n'ait plus jamais l'occasion de surgir... Et pas seulement ce sourire d'une outrecuidance révoltante, Viper aurait souhaité pouvoir radier de ce monde tout ce qui aurait pu donner ne serait-ce qu'un soupçon de joie au jeune garçon. Cela reviendrait à l'anéantir sans avoir à abîmer son beau visage, cela serait tellement plus simple, tellement... tellement cruel. Mais il faut, dans l'absolu, éradiquer la cause de la maladie pour en effacer les symptômes. Maladie, symptômes ? Quels symptômes ? Ce trouble, cette irascible colère, ces pensées paradoxales, ces idées idiotes, ce tremblement, cette peur... Peur ?? A cause de cette minuscule triple buse ? Si au lieu de tirer sur l'Ipod comme elle le faisait elle se décidait à pousser, il ne faudrait probablement pas plus de trois secondes pour qu'il tombe de nouveau en arrière. Non, cette angoisse n'était résolument pas liée à la force physique du jeune garçon, mais assurément à son indéniable capacité à abattre les résistances internes qu'elle avait mis tant de temps et d'efforts à construire. La voix de Den la fit brusquement sortir de son bouillonnement intérieur.

Den : Qu…Qu’est-ce que tu fais ?! Lâche moi la main !!!

Viper détourna quelques secondes son regard des yeux de Den pour le poser sur l'objet actuel de la discorde. C'est vrai, dans un geste à demi conscient, elle avait non seulement empoigné l'Ipod mais aussi la main du jeune garçon. Elle le regarda de nouveau dans les yeux et, constatant que le rouge lui montait aux joues, ne put se défendre de s'empourprer à son tour. Foutu nouveau symptôme.

Viper : Toi lâche mon Ipod !!

Un flash illumina le ciel durant l'espace d'une seconde. Il allait probablement pleuvoir... Qu'à cela ne tienne : elle se sentait capable de lutter ainsi durant des heures, même sous des trombes d'eau. Son Ipod serait peut-être foutu, tant pis, là n'était pas véritablement la question : il s'agissait de tenir tête à ce majestueux crétin, alors le ciel pouvait bien se fendre, elle n'en avait rien à carrer. Le ciel commençait justement à faire des siennes, faisant retentir un premier bruit. Mais pourquoi à cet instant les beaux yeux de Den s'était plissés ? A cet instant seulement, car le regard du jeune homme s'était à présent fait dur et son visage austère. Peu importe, il y avait toujours beaucoup de grâce sur ce visage-là... C'en devenait exaspérant.

Den : T’as qu’à t’excuser, c’est pas interdit, et en plus ça te permettrait de le récupérer avant qu’il pleuve.

Viper : J'y crois pas, quel culot... Je me fous du temps que ça prendra et je ne m'excuserais pas, je ne te ferais pas ce plaisir. En aucun cas. Crève.

Viper eu un brusque moment d'arrêt. Elle avait parlé sans réfléchir, chose qui à priori n'était pas bien grave, surtout que la réponse sonnait bien... Jusqu'à ce dernier mot. La dernière fois qu'elle avait dit souhaiter la mort de quelqu'un, près de douze ans auparavant, elle avait été exaucée. Elle s'était juré depuis de ne jamais recommencer. Elle s'en voulait terriblement.
Sans le vouloir, Den avait conduit Viper à faire resurgir un des éléments les plus douloureux de son passé, ce qui en plus de la déstabiliser au plus haut point, la mena également à une furie intérieure sans précédent. Bloquée tant par le trouble que par l'extrême colère, elle sentit les larmes lui monter au yeux mais s'efforça de les retenir. Comment s'y prenait-il au juste pour arriver à la mettre dans un état pareil ? Ce sale microbe couronné avait réussi à infecter l'imprenable fille-serpent et, malheureusement heureusement, aucun remède ne semblait à l'ordre du jour.


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Sujet: Re: Une relation paradoxale [ PV Viper ] Une relation paradoxale [ PV Viper ] EmptyDim 28 Sep - 15:32

Le regard dur, Den attendait une réponse. En fait, il savait parfaitement qu’elle n’allait pas s’excuser, il commençait à la connaître. Mais, si il y’avait bien quelque chose à laquelle il ne s’attendait pas, c’était bien ça.

Viper : J'y crois pas, quel culot... Je me fous du temps que ça prendra et je ne m'excuserais pas, je ne te ferais pas ce plaisir. En aucun cas. Crève.

D
en resserra ses mains sur le lecteur de la jeune fille. A vrai dire, la phrase avait débuté comme les pics qu’ils se lançaient depuis le début de leur conversation, mais la fin lui était restée en travers de la gorge. Le regard de Den s’assombrit soudainement. « Crève », hein ? Il baissa la tête, et ses cheveux couvrirent ses yeux de brume. L’expression qui ornait son visage était impossible à décrypter. Un autre éclair retentit, mais Den ne bougea pas d’un pouce. Les gouttes commencèrent à tomber, puis, très vite, l’averse arriva. Den et Viper étaient déjà trempés, et il aurait été impossible pour Den de dire combien de temps ils étaient restés ainsi sans parler, et sans bouger. Une minute ? Cinq minutes ? Il n’en avait pas la moindre idée. Quelle importance, de toute façon…

Den tout à coup lâcha l’ipod, et Viper en tomba en arrière, sur le sol. Il mit ses mains dans ses poches et releva la tête. Son regard était remplit de haine. Sa voix se fit terriblement cassante et dure. Bien plus qu’avant.

Den : Ne dis pas ça n’importe quand, parce que si je mourrais demain, tu culpabiliserais d’une façon ou d’une autre.


Puis il s’éloigna en marchant, et finalement se retourna. Cette fois un sourire sadique ornait ses fines lèvres. Il passa une main dans ses cheveux et sourit de plus belle.

Den : Les filles comme toi, je les trouve exécrables. T’es heureuse ? T’as gagné ? Crétine.


Et il se retourna pour repartir plus loin. Il n’avait même pas envie de rester sous la pluie. Il avait perdu tout sourire. Cette fille…Pourquoi ça lui serrait tant le cœur qu’elle ait dit ça ? Pourquoi...Il fallait qu’elle s’en aille de sa tête. Et maintenant. Elle n’était qu’une imbécile. Une fille comme les autres, en plus stupide et plus…Plus quoi ? Qu’importe, de toute façon, qu’est-ce qu’il en avait à faire ? Rien. Absolument rien du tout. Mais il ne voulait plus la voir. Il ne voulait plus l’entendre. Il ne voulait plus rien savoir d’elle, et l’oublier. En fait, il voulait qu’elle disparaisse de sa vie. « Crève », c’est ça ? Den ferma les yeux...Des souvenirs firent soudainement leur apparition.

_________



-Désolée, je ne pourrais pas venir ce soir non plus, on dessinera ensemble une autre fois d’accord ?
-Non ! Tu me fais le coup à chaque fois. Arrête ça maintenant.
-J’ai d’autres choses à faire ! Ne sois pas si égoïste !
-Je m’en fous des autres choses! Meurs, crétine !

Alice donna une claque à Den. Il se retourna vers elle, elle avait les larmes aux yeux.
-Non mais pour qui tu te prends ?! Et si je mourrais demain, hein ?! Tu t’en voudrais pour toujours ! Espèce d’idiot ! Ne dis plus jamais ça tu m’entends ?! Plus jamais !



_________



Den ouvrit de nouveau les paupières. Puis il sourit pour lui-même. Alice…
Il s’arrêta. Sans s’en rendre compte, il était arrivé à l’entrée du bâtiment. Il s’apprêta à pousser la porte. Il s’arrêta deux secondes. Peut-être qu’il aurait préféré qu’elle le rattrape, qu’elle l’appelle, qu’elle fasse quelque chose… Hein ? Mais à quoi pensait-il donc ? Den rentra dans le bâtiment. Oubliée… A jamais.



[ Ne dis pas ça n'importe quand, parce que si je mourrais demain, tu t'en voudrais. <-- Bokura ga ita ^o^ ]
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Sujet: Re: Une relation paradoxale [ PV Viper ] Une relation paradoxale [ PV Viper ] EmptyMar 28 Oct - 20:30

Viper s'efforça de faire taire la rage nouvelle qui s'emparait d'elle, cette colère qui résultait d'un sentiment de culpabilité mal accepté, à demi-avoué seulement. Pourquoi est-ce que ça resurgissait maintenant, à la pire occasion ? Comment avait-elle pu prononcer à nouveau ce mot qu'elle ne pouvait supporter ? « Crève » ... Echo perpétuel dans son esprit qui lui donnait mal au coeur. La pluie tombait comme une sentence et glaçait Viper, pourtant c'est de l'intérieur qu'elle frissonnait. Un froid abyssal dans ce corps gracile qui s'épuisait à la course pour calmer sa violence, dans cet esprit qui s'épuisait à construire des murs pour ne pas regarder la vérité en face. C'est cela, elle était épuisée, vidée de toute force. Tellement qu'elle ne su garder l'équilibre quand Den lâcha subitement le lecteur de musique.
Une fois au sol, Viper n'osa pas lever les yeux vers lui. Elle se sentait honteuse, tant de cette nouvelle chute que de ce qu'elle avait dit. Elle aurait aimé s'excuser, et en même temps elle ne voulait pas se montrer faible. Mais ainsi trempée, à terre, comment donner encore l'illusion qu'elle ne l'était pas ? En vérité, n'était-elle pas toujours faible ? Faible et lâche. Incapable d'accepter les choses comme elles étaient. Incapable de demander pardon. La seule chose dans laquelle elle excellait réellement, c'était la fuite. La fuite par le mensonge ou la fuite matérialisée par la course, voilà, il n'y avait que ça. Mais en cet instant quelquechose l'empêchait de fuir, que ce soit physiquement ou psychologiquement.


Den : Ne dis pas ça n’importe quand, parce que si je mourrais demain, tu culpabiliserais d’une façon ou d’une autre.

Le coeur de Viper se serra. Elle regarda sur le côté sans relever les yeux, incapable de dire quoi que ce soit. Bien sûr qu'elle culpabiliserai, elle culpabiliserai tellement qu'elle ne pourrait plus supporter la vision de cet étrange visage que lui renvoyait le miroir. Tellement qu'elle n'aurait même plus la force de vivre, en fait. Et dire qu'elle avait craché ce mot terrible sans l'avoir pensé une seconde... Comment aurait-elle pu dire ça sincèrement alors que c'était précisément à cause de telles paroles qu'elle avait perdu sa mère ? Si seulement il pouvait comprendre ça... Si seulement elle avait le courage de s'excuser.
Le regard de la jeune fille demeura fuyant tandis que Den s'éloignait. Elle ne se risqua à lever les yeux vers lui que lorsqu'il se retourna mais, rien qu'à voir l'attitude du jeune garçon, Viper pressentit qu'il allait dire quelquechose de douloureux à entendre.


Den : Les filles comme toi, je les trouve exécrables. T’es heureuse ? T’as gagné ? Crétine.

La jeune fille resta comme statufiée par les propos de Den : un couteau dans le coeur lui aurait fait moins mal. Exécrable, il la trouvait exécrable. Cette douleur sourde, cette violente entaille, était-ce tout simplement parce qu'il avait raison, ou bien parce que c'était lui qui la jugeait ainsi ? Elle le regarda s'éloigner en serrant les dents. Si elle était heureuse ? Elle avait envie de crever. Oui, c'est cela, de crever. Elle cria dans sa tête ce mot qu'elle haïssait tant, ce « crève » qui lui causait tant de malheurs, pour elle-même. Et cette fois elle le souhaitait réellement, plus que jamais. Si elle avait gagné ? Elle avait l'impression, bien au contraire, d'avoir tout perdu.
Il s'écoula quelques minutes durant lesquelles son regard resta incroyablement vide, puis elle trouva finalement la force de se relever. Elle se demandait même si elle arriverait à tenir sur ses jambes tant elle était ébranlée par tout ce qui venait de se passer, mais malgré son esprit troublé et son corps frigorifié, elle avait aussi en elle cette dernière vigueur que nous confèrent les regrets. Peut-être fallait-il cette souffrance pour qu'elle comprenne qu'il fallait parfois ranger sa fierté de côté et faire ce qu'il convient. Alors, pour la première fois, Viper ne couru pas pour fuir mais pour aller de l'avant (c'est-à-dire, pour le coup, jusqu'à l'entrée du bâtiment). Elle poussa la porte et se rassura d'une chose : ses jambes au moins ne l'avaient pas trahie, elle avait rejoint l'entrée assez vite, il était encore là.


Viper : Den...

Elle s'était efforcée de parler d'une voix aussi neutre que possible, de ne montrer ni son trouble ni aucune animosité. Après tout, ce qu'elle voulait, c'était s'excuser. Et c'est ce qu'elle allait faire...

Viper : Ne prends pas tout ce que je te dis au pied de la lettre.

... en quelques sortes. Elle se retourna et s'apprêta à rejoindre à nouveau le parc : peut-être que sous la pluie, là où ça ne se verrait pas, elle s'autoriserait enfin à pleurer. Elle aurait voulu lui demander pardon de façon plus effective et directe... Mais elle ne pouvait pas plus, toute cette histoire l'avait vidée émotionnellement. C'était à lui de comprendre maintenant. De comprendre qu'il s'agissait là d'excuses, mais peut-être aussi d'un demi-aveu.


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Sujet: Re: Une relation paradoxale [ PV Viper ] Une relation paradoxale [ PV Viper ] EmptyDim 9 Nov - 15:07

Den marchait lentement, comme si ses chaussures étaient de plomb. Mais en réalité, tout son corps était d’une lourdeur affligeante. Où plutôt, son état psychologique l’était. Pourquoi…Ce mot résonnait dans sa tête. Pourquoi cette fille, lui torturait l’esprit au point de sentir son cœur se serrer à chacun de ses pas ? Il n’en savait rien. Cela faisait longtemps que Den n’avait pas eut cette sensation. Vous savez, la sensation de ne rien comprendre. Malgré les essais, encore et encore les essais, la solution ne vient pas. Un problème jamais résolu. Un problème sans aucune sortie, sans aucune faille, sans aucune solution. Une torture mentale permanente. Et Den le savait, mais il ne voulait surtout pas aller de nouveau la voir, non surtout pas. Il voulait connaître la réponse, mais ne pouvait revenir en arrière. Il posa sa main sur la rambarde de l’escalier.

Viper : Den…


La voix de Viper se voulait assurée, mais il avait très bien sentit que son ton était différent d’avant. De l’inquiétude ? Impossible.

Den ne se retourna pas, mais s’arrêta bien malgré lui. Non, il fallait avancer ! Il fallait continuer ! Pourquoi ?! Pourquoi son corps refusait-il de bouger ? Pourquoi son cœur se mettait à battre comme jamais ? Pourquoi tout se mélangeait dans son esprit à tel point que même le fait d’avancer d’un pas lui explosait le cœur ? Trop de questions sans réponses.

Den resserra sa main sur la rambarde. Ca suffit ! Il fallait que cette sensation stupide qui faisait de lui quelqu’un de faible à tout niveaux s’arrête, et cela maintenant ! Il allait oublier cette crétine…Maintenant ! Oui maintenant ! Il pencha la tête vers ses pieds. Sa jambe était engourdie comme jamais, et tremblait légèrement.

*Que se passe-t-il ! Bouge !...Pourquoi…Pourquoi je n’y arrive pas ?…*


Den porta sa main à sa bouche. Il était ridicule. Totalement ridicule. A la merci de son pire ennemi. Il se haïssait tant pour cette faiblesse ! Tellement…

Viper : Ne prends pas tout ce que je te dis au pied de la lettre.

Den aurait eut envie de lui hurler de se taire. Il l’aurait sûrement fait, si son cœur ne le torturait pas de cette façon. Mais…Alice…Il fallait qu’il se ressaisisse, et penser à sa sœur était la meilleure façon. Mais ce « Crève », Den ne l’oublierait pas. Cependant…Viper…Quelque chose le poussait à la pardonner. Pourquoi ? Et bien il n’en savait rien non plus. Trop de mystères, trop de questions sans réponses. Aucune solution, aucune sortie envisageable. Il fallait faire face. Oui, il le fallait. Il savait qu’au fond de lui, ses jambes ne le suivrait que dans cette direction.

Alors Den se retourna, et se rapprocha d’elle, sans aucune expression précise sur le visage, les mains enfilées de nouveau dans ses poches. Puis, à quelques centimètres d’elle, un sourire railleur éclaira son visage.

Den : Ohh, dois-je prendre ça pour des excuses ?


Il se recula un peu et se mit à triturer ses colliers, l’air de réfléchir à quelque chose. Soudain, il reprit son petit sourire mesquin et se rapprocha de l’oreille de la jeune fille, pour y murmurer quelques mots.

Den : Désolé, mais ça ne me suffit pas.

Il se recula de nouveau et secoua sa jolie tignasse argentée pour faire sécher ses cheveux. Puis il ouvrit de nouveau les portes menant au parc, pour replonger sous la pluie quelques secondes, les yeux fermés. La sensation lui avait déjà manquée. Il sourit de plus belle. Il ne savait pas vraiment ce qu’il avait, mais peut-être que cela avait un rapport avec la sois disante excuse de Viper. Même si ce n’était pas très réussit, elle avait essayer de s’excuser, non ? Comme quoi, elle ne se fichait pas tant que ça de lui. Quelque part, cela l’avait rendu un peu plus heureux. En tout cas, ses jambes se sentaient revivre, elles aussi. Hein ? Attendez…Heureux ? Non ! Absolument pas heureux ! Simplement satisfait de soi-même, satisfait d’avoir gagné…Simplement ça…N’est-ce pas ? Il se retourna vers Viper, le même sourire railleur qu’avant sur les lèvres.

Den : Bah, moi, j’y retourne ! J’adore la pluie. Enfin, après tout, ça ne te regarde pas…Je te laisse méditer sur ma dernière phrase, crétine. Rejoins moi, après ça, histoire que je me venge un peu.

Il lui tira la langue et s’éloigna sous la pluie en riant un peu. Ce qu’il venait de dire, c’était mesquin et gentil à la fois, il s’en rendait bien compte. Il n’avait pas l’intention de devenir son ami pour autant. Cette fille, il l’a détestait. Et il l’a détesterait, encore, encore. Toujours plus. De la haine, même. Pourtant, tout le monde sait que lorsqu’on pense beaucoup à quelqu’un, même par haine, c’est proche de l’amour, non ?

…Qui sait.
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Sujet: Re: Une relation paradoxale [ PV Viper ] Une relation paradoxale [ PV Viper ] EmptyDim 9 Nov - 21:42

Pour la première fois depuis longtemps, Viper avait peur. Réellement. Cette peur irascible, ce mélange de stress et de crainte qui vous noue le ventre et vous oppresse. Peur qu'il réponde quelquechose. Ou pire, qu'il ne dise rien. Quoi qu'il se passe maintenant, elle l'appréhendait très sérieusement, fébrile. Se l'avouer lui faisait mal, comme toujours lorsqu'il s'agissait de reconnaître qu'elle était capable de sentiments humains, mais plus encore parce qu'il s'agissait là de sentiments auxquels elle ne comprenait rien. La perdition, la pure et simple dérive. Elle ne contrôlait rien, ni ses pensées ni ses actes, rien, rien, RIEN. Et pour preuve : elle avait beau avoir commencé à effectuer un premier pas vers la sortie, son geste s'était stoppé de lui-même sans raison. Sans raison ? Elle avait beau être happée par cette vertigineuse anxiété, elle avait beau avoir ce nouvel élan de lâcheté, il fallait absolument qu'elle reste. Peut-on s'en aller en plein milieu d'un spectacle ? Quand on en est soit-même un acteur, certainement pas.
Il s'agissait là d'un spectacle où les acteurs, n'ayant pas de spectateurs, ne mentaient qu'à eux-même. Elle se mentait en refusant la réalité des choses, elle lui mentait à chaque phrase qu'elle prononçait. La scène qu'ils étaient en train de jouer était alors ponctuée d'un de ses silences qui signifient beaucoup de choses. Ce silence se briserait-il ou s'éterniserait-il encore, nourrissant les pensées affolées de la jeune fille ? Les paroles d'une chanson de Sopor Aeternus lui revinrent d'ailleurs à l'esprit, durant une fraction de seconde. Ce n'était peut-être pas un morceau qui collait à son style de musique habituel, mais les paroles lui correspondaient tellement... « Know when to throw a laugh, know how to force a smile, whatever the intention ... I'm such a "friendly" lie ». Oui, c'était absolument ça... d'habitude. Pourquoi ça ne marchait pas avec lui ? Pourquoi ne pouvait-elle pas jouer un rôle, comme toujours ? Quelle plaie. Elle ne pouvait ni partir ni rester, ni vraiment faire semblant ni dire la vérité, et ne voulait ni du silence ni de ce que Den pourrait bien dire. Aucune issue. Quoi de plus oppressant qu'une telle situation? Le serpent étouffe ses victimes, les paradoxes étouffent le serpent.

A l'exact moment où Den se tourna vers Viper, elle changea elle-même de direction pour se retrouver à nouveau dos à la sortie. Il s'avança vers elle : il allait donc dire quelquechose. Pas le temps de réfléchir, tout juste celui de sentir ses entrailles se serrer un peu plus, étrangement à la fois de stress et de soulagement.


Den : Ohh, dois-je prendre ça pour des excuses ?

Et un de ces sourires étranges, avec ça. Den fonctionnait comme ça, Viper avait bien compris... Mais ça ne l'empêchait pas d'en être troublée, à chaque fois. Au moins, il avait su reconnaître de relatives excuses dans ce qu'elle avait dit. Mais que répondre à ça ? Viper tourna vaguement le regard sans rien dire et resta ainsi jusqu'à ce qu'il s'approche à nouveau d'elle.

Den : Désolé, mais ça ne me suffit pas.

Frisson. Le froid, probablement. Ou le souffle de Den près de son oreille... Le son de sa voix... L'impact que ses mots.
Elle se sentit un peu chancelante et s'efforça de rester droite, le regard toujours ailleurs. Pourquoi le regarderait-elle ? Pour qu'il voit à quel point il avait réussi à la troubler ? Pour qu'il puisse lire dans ses yeux quelquechose qui disait sans aucune méprise : "Tu as gagné" ? Sûrement pas. Elle était trop fière. Trop paniquée, surtout.
Elle entendit les portes grincer. Ah, toute dans son trouble, elle n'avait même pas remarqué qu'il s'en allait de nouveau. Elle ne voulait pas, mais elle était trop perdue pour vraiment s'en rendre compte...


Den : Bah, moi, j’y retourne ! J’adore la pluie. Enfin, après tout, ça ne te regarde pas…Je te laisse méditer sur ma dernière phrase, crétine. Rejoins moi, après ça, histoire que je me venge un peu.

...et là, c'était encore pire. Elle ne comprenait vraiment pas. Méditer sur sa dernière phrase... Mais quoi ? Qu'est-ce qu'il voulait ? Qu'elle lui fasse de vraies excuses ? Il ne se rendait vraiment pas compte à quel point c'était dur pour elle de prononcer un mot comme "pardon". La vérité, c'est qu'elle n'avait jamais dit pardon à personne, pour quoi que se soit. Peut-être parce qu'elle n'en était pas capable, ne pouvant se pardonner elle-même pour ce qu'elle avait fait lorsqu'elle était enfant. Peut-être aussi parce qu'elle n'avait jamais cru que quelqu'un aurait réellement été prêt à la pardonner, vile comme elle était. Mais s'il agissait comme ça c'était bien que, quelquepart, c'était le cas. Sinon, il n'aurait jamais dis quelquechose comme "rejoins-moi". Et qu'elle vengeance aurait-il à faire, hein, ce n'était pas suffisant de la pousser dans ses derniers retranchements, peut-être ? Bon sang, il l'excédait autant qu'il la bouleversait. Il finirait par la rendre folle, un jour. Mais que faire alors ? Le rejoindre ? Fuir ? S'excuser ? Se tirer une balle ?

*Stop, stop, STOP.*

Il fallait arrêter, maintenant. Il en allait presque de sa santé mentale, et elle avait carrément mal à la tête à force de lutter. Elle poussa à son tour les portes pour ressortir et couru jusqu'à Den. Le rattraper, une nouvelle fois. Demander pardon, encore, mais vraiment cette fois. Vraiment et, surtout, sincèrement. C'était une sorte de deuxième chance et elle ne voulait pas la manquer.

Viper : Ecoute... Den... C'était peut-être pas très clair, c'est vrai... Mais si ce sont de vraies excuses que tu veux... Et bien savoure-les, parce que tu es le premier à qui j'en fais. Si tu savais certaines choses de mon passé, tu aurais compris que je ne souhaiterais jamais sincèrement la mort de quelqu'un, peu importe ce que je pense de lui. J'ai parlé sans réfléchir. Pardonne-moi.

Elle attrapa l'épaule de Den et, le regard plongé dans celui de son interlocuteur et l'air déterminé, continua sur sa lancée.

Viper : Crois-moi, ça m'a fait aussi mal de te le dire qu'à toi de l'entendre... apparemment. Mais tu es vraiment idiot de prendre autant à coeur quelquechose qui a été dit sous le coup de la colère.

Elle lâcha le jeune garçon en soupirant.

Viper : Voilà... Je ne peux pas faire mieux, ça me tue déjà de t'avoir dit ça.

Tant pis, elle avait clairement avoué sa défaite. Tant pis, elle avait montré ses faiblesses. Tant pis. Non, tant mieux.


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Sujet: Re: Une relation paradoxale [ PV Viper ] Une relation paradoxale [ PV Viper ] EmptyDim 9 Nov - 23:54

Les mains presque tremblantes dans ses poches, Den se laissait de nouveau tremper par la pluie. Quelque chose d’encore plus énorme lui pesait sur le cœur. Cette chose, c’était le doute. Car…Allait-elle en fait réellement venir ?...

Oui, il allait gagner. C’était sur. En fait, ce n’était même pas qu’il allait gagner, c’était qu’il fallait qu’il gagne. Il voulait gagner. Si Viper le rejoignait, il avait gagné. Mais en attendant, il sentait que son cœur allait encore souffrir jusqu’à ce qu’elle arrive, et cela allait être dur. Très dur. A moins que la jeune fille n’ait décidé de venir immédiatement, chose qui arriva justement. Den soupira longuement en l’entendant accourir vers lui. Un mot pour le décrire à cet instant ? Rassuré, assurément. Un énorme soulagement pour pour lui-même, mais aussi son corps. Un apaisement qui allait au-delà du psychologique. Les symptômes du style tremblements, impossibilité de bouger ou de réfléchir correctement, il s’en passait très bien. Il se retourna vaguement, en attendant de voir ce que Viper avait comprit de sa phrase précédente. Et justement, elle n’y alla pas par quatre chemins.

Viper : Ecoute... Den... Ce n’était peut-être pas très clair, c'est vrai... Mais si ce sont de vraies excuses que tu veux... Et bien savoure-les, parce que tu es le premier à qui j'en fais. Si tu savais certaines choses de mon passé, tu aurais compris que je ne souhaiterais jamais sincèrement la mort de quelqu'un, peu importe ce que je pense de lui. J'ai parlé sans réfléchir. Pardonne-moi.

Elle ponctua ses mots en attrapant l’épaule de Den. La main de Den se crispa dans sa poche. Ce n’était pas parce qu’il était énervé, mais…Sa main…La main de Viper lui explosait le cerveau. Il avait l’impression que son cœur voulait défoncer sa poitrine pour s’enfuir en toute liberté. Rester calme. Rester neutre. Ne surtout pas réagir étrangement. Se contrôler. Ennemi Den ! Viper est quelqu’un à détester, et non autre chose compris ?! Il s’envoyait ces phrases tout seul dans sa tête tant le contact était tiraillant. Jamais il n’avait ressentit un truc pareil. Une torture ignoble. Den ne voyait en ces symptômes qu’une torture. Pour couronner le tout, Viper le regarda fixement, l’air décidée de continuer sur sa lancée. Den crut exploser. Mais il resta concentré sur ce que la jeune fille voulait lui dire.

Viper : Crois-moi, ça m'a fait aussi mal de te le dire qu'à toi de l'entendre... apparemment. Mais tu es vraiment idiot de prendre autant à coeur quelque chose qui a été dit sous le coup de la colère.

Puis elle lâcha le jeune garçon dans un soupir. Den lâcha lui aussi un énorme soupir de soulagement. Le contact…N’avait jamais été autant perturbant. Il passa discrètement une main sur son visage, et la jeune fille finit ses excuses en exprimant doucement qu’elle ne pouvait pas faire mieux que ça. Den, à ces derniers mots, se remit à sourire. Mais pendant un instant, un instant qui paraissait si long mais qui était si court, le sourire de Den n’avait rien de ceux qui l’avaient précédés. C’était un sourire doux. Un sourire que Den réservait pour les grandes occasions. Un sourire qui était sortit bien malgré lui. Il le rattrapa immédiatement par son habituel sourire railleur et tapota sur la tête de Viper de sa main droite.

Den : Hey, ne me traite pas d’idiot dans tes excuses, idiote.

Puis il regarda distraitement les nuages, avec la pluie qui tombait toujours de plus belle. Il semblait qu’elle ne s’arrêterait pas aujourd’hui. En fait, Den avait l’impression étrange qu’elle continuerait, encore, encore. Jusqu’à ce que quelque chose vienne tout changer. Une prémonition ? Non, une pensée stupide, oui. Den sourit distraitement à ce raisonnement, puis finalement se retourna vers la jeune fille, et prit de nouveau son sourire remplit de malice.

Den : Bah…Excuses acceptées, alors. Néanmoins…


Son sourire s’affaissa quelques secondes, et il regarda au sol. Si il ne le faisait pas, il sentait que son âme allait se déchirer en deux, que ces symptômes allaient l’exploser au point de lui en faire perdre tout contrôle. Alors, pour la préservation de sa santé, il devait le faire. Pour rien d’autre. Oui…Absolument rien d’autre. Puis, ce n’était qu’une vengeance. Tout simplement…

Il serra un peu les dents, puis regarda de nouveau Viper. Ses yeux gris avaient de nouveau la couleur de la brume. Parce qu’on ne pouvait pas lire dans les yeux de Den. Du moins, presque personne ne le pouvait. Tous ceux qui essayaient se perdaient dans ce labyrinthe de brouillard infini.

Quoi qu’il en soit, Den retira ses mains de ses poches, avança de quelques pas, et lorsqu’il fut tout proche de Viper, il l’a prit dans ses bras. Quelques secondes. Seulement quelques secondes, il le fallait. Même si il l’a détestait, et la détesterait encore, cette crétine, il le fallait. Il ferma les yeux pendant ces quelques secondes. Et il comprit. Malgré lui, il le savait. Il le savait au plus profond de lui-même, pourquoi il avait fait ça. Mais jamais, au grand jamais il ne lui dirait. Parce que justement, Viper était la personne qu’il détestait le plus au monde, et cela, pour toujours. Cela ne changerait jamais, parce que les choses ne pouvaient pas être autrement.

Finalement, il se recula un peu, et secoua ses cheveux, avant de reprendre son petit sourire moqueur.

Den : Néanmoins, il me fallait une vengeance. Ça, c’était seulement la première partie. Mais on n’est pas amis, ne rêve pas. La deuxième partie, c’est que tu vas faire tout ce que je veux pendant une semaine...Autrement, je ne te pardonnerais pas.

Pourquoi cette deuxième partie ? Pour avoir Viper près de lui. [ SBAAF ] Non, je voulais dire, pour montrer à quel point Den avait gagné à Viper.



Oubliez l’avant dernière phrase, s’il vous plait, où la narratrice qui raconte les faits pourrait très bien disparaître à cause d’un crétin à couronne.
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Sujet: Re: Une relation paradoxale [ PV Viper ] Une relation paradoxale [ PV Viper ] EmptyLun 10 Nov - 15:03

La seule chose qui restait à faire à présent était de guetter la réaction de Den. La jeune fille se sentait mal. C'était extrêmement dérangeant pour elle de se sentir ainsi à la merci de se qu'il allait faire ou pas. Dérangeant pour ne pas dire outrageant, tant il était insolite pour Viper de dépendre de quoi que ce soit. Non, vraiment, elle ne contrôlait rien. Ce crétin avait prit l'ascendant sur elle, elle était prisonnière. Prisonnière de son regard et de chacun de ses mots. Prise dans un étau qui se refermait implacablement sur son coeur. Son... Son coeur ? Non... Non, son coeur était hors de portée, jamais... Jamais ce crétin ne pourrait l'atteindre... C'était impossible... Tout bonnement impossible.
S'enlisant toujours plus dans le dénis de ses sentiments, Viper fixait nerveusement le garçon à couronne. Elle ne savait pas véritablement quel genre de réaction elle attendait de la part de Den, mais c'est un sentiment de soulagement qui s'empara d'elle lorsqu'elle découvrit un nouveau sourire, un sourire bien différent, sur le doux visage du jeune garçon. Dieu qu'il était beau.
Cependant ce sentiment de soulagement ne dura pas, viable seulement en présence du sourire qu'il accompagnait. Evidemment, l'habituel sourire persifleur reprit sa place. Evidemment, cela n'avait pu durer qu'un court instant... C'était si... vaporeux. Evidemment. C'était à se demander si cela avait réellement eu lieu. Et voilà, elle était à nouveau complètement perdue.
Den tapota la tête de Viper, ce qui la sortit quelque peu de ce nouvel état de déroute interne et la réveilla un peu. Eh, qu'est-ce qu'il faisait, là, au juste ? Elle n'était pas un petit chien, de quel droit il faisait ça ?! Un sursaut de colère était à nouveau prêt à faire surface. La dévastatrice tempête que représentait Den s'amuserait-elle a souffler sur les braises mal éteintes de la fureur qui animait si souvent Viper ?


Den : Hey, ne me traite pas d’idiot dans tes excuses, idiote.

Viper soupira, mais plutôt d'agacement cette fois. Alors quoi ? Elle n'avait pas le droit de le traiter d'idiot, mais lui si ? On croyait rêver. Avoir gagné ne lui conférait absolument pas une quelconque supériorité sur elle. Crétin.
Viper ne répondit pas. Elle serra les dents, persuadée que si elle ouvrait la bouche, elle dirait encore une chose qu'elle regretterait amèrement, mais son regard parla pour elle. Et c'est tout ce qu'il allait dire ? Tous ces efforts pour ça ? Viper était à l'extrême limite de crier quelquechose comme " Mais bouge abruti, dis quelquechose !! ", quand Den sourit de nouveau et s'adressa à elle.


Den : Bah…Excuses acceptées, alors. Néanmoins…

Néanmoins ? Comment ça "néanmoins" ? Néanmoins quoi ? Elle était désorientée. Encore. Mais il s'agit précisément là d'une sensation à laquelle on ne peut jamais s'habituer. Crainte, doute, impatience... Tout se mélangeait derechef. Il ne lui laisserait donc aucune trêve, jamais... Si, soudainement et durant quelques secondes, cette multitude de sentiments contraires qui l'assaillaient depuis le début se turent. Mais c'était parce qu'une sensation nouvelle avait brutalement prit le pas sur toutes les autres. Parce que Den avait fait la chose la plus improbable qu'il soit en cet instant. Parce qu'ils n'étaient plus seulement psychologiquement mais, à présent, physiquement l'un contre l'autre. Parce qu'il l'avait prise dans ses bras. Une sensation terrible. Violente. Assassine.
Naufrage intérieur. Etait-ce réel ? Et que faire ? A part devenir écarlate comme jamais et être prise de tremblements, elle ne pouvait rien. Pas même le repousser. Son mécanisme habituel ne marchait pas. Rien ne fonctionnait avec lui, il la déréglait complètement. Non, décidément, elle ne pouvait pas. Et elle ne voulait pas. Parce qu'en vérité elle aurait voulu refermer ses bras autour de lui et ne plus jamais le lâcher. Mais ça non plus elle ne pouvait pas. Alors elle nia complètement ces pensées stupides qui lui traversaient l'esprit, refusant toujours de comprendre, de faire cette constatation si simple et évidente, et nia également cet effroyable déchirement qu'elle ressentit lorsqu'il se détacha d'elle.


Den : Néanmoins, il me fallait une vengeance. Ça, c’était seulement la première partie. Mais on n’est pas amis, ne rêve pas. La deuxième partie, c’est que tu vas faire tout ce que je veux pendant une semaine...Autrement, je ne te pardonnerais pas.

Le coup de grâce. Viper regarda Den, les lèvres légèrement entrouvertes sous le coup de la surprise. Médusée, tout simplement médusée (un comble quand on est soit-même affilié aux petites bêtes qui servent de chevelure à Méduse).

Viper : Attends, attends... QUOI ??

Elle ne savait pas vraiment ce qui la sidérait le plus : l'absurdité totale de la première partie de cette vengeance, l'humiliation que représentait la seconde, ou l'excessive perfidie de l'ensemble de la démarche.

Viper : Tu es... complètement... cinglé.

C'était tout ce qu'elle arrivait à dire pour l'instant. Mais à mesure qu'elle se répétait les paroles de Den, la stupéfaction de Viper se transformait en irascible colère. "Tu vas faire tout ce que je veux pendant une semaine..." Elle serra les poings. C'était tellement... dégradant... de s'entendre dire une chose pareille. Elle qui ne faisait jamais que ce qu'elle voulait, qui ne laissait personne lui dicter ses lois... Et lui voulait la réduire à un tel état de servitude ? Comment avait-il... Comment avait-il pu oser... Ce sale avorton... Sa victoire n'était-elle pas assez écrasante comme ça, il avait besoin de l'humilier à ce point ? C'était la détruire dans ce qu'elle était au plus profond. Et après tout, il avait beau la piéger, il y avait certains points sur lesquels elle demeurait largement supérieure à lui : l'âge, la taille, le QI... Sale petit effronté. Sale petit... Connard.

Viper : Mais pour qui tu te prends ?! Il n'en est pas question. Et je me tape royalement de ton pardon. Je vivrai très bien sans, étant donné que je te déteste.

Oh, quel beau mensonge. Viper n'avait probablement jamais autant menti en une seule phrase, ou tout du moins jamais dit quelquechose d'aussi faux. Elle regretta instantanément ses paroles mais ne dit rien pour se rattraper, la fureur toujours lisible sur le visage. Puisqu'il la détestait aussi, ce n'était sûrement pas grave d'avoir dit ça. Et puis il l'avait bien cherché : on ne lui avait jamais fait une telle offense auparavant. Offense ? Affront, oui. Car une telle affirmation de sa défaite était inacceptable pour Vinca Lisbon, chez qui la victoire était tout de même symboliquement gravée dans la première partie du prénom.


Dernière édition par Viper le Jeu 20 Nov - 13:00, édité 1 fois
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Sujet: Re: Une relation paradoxale [ PV Viper ] Une relation paradoxale [ PV Viper ] EmptyMar 11 Nov - 17:17

A vrai dire, Den ne s'attendait absolument pas à un « oui », ou toute les solutions positives qu'il soit. Il devait bien avouer qu'il l'avait cherché. Mais chercher à quoi? Chercher à la vexer? A la blesser? A l'énerver? Non, pas tant que ça. En réalité, ce qu'il cherchait, c'était une preuve. Une preuve que la personne qui était devant lui, c'était bien son ennemi. Son pire ennemi, et rien d'autre. De toute façon, que pouvait-elle être d'autre, cette fille? Malgré cette vision de chose...Il l'avait fait. Parce qu'il devait vérifier si, lorsque des mots durs sortiraient, son caractère resterait de fer. Si il ne s'abaisserait pas à retrouver des symptômes étranges et plus que contraignants.

La réponse n'allait pas tarder à tomber du ciel. Enfin...Presque. Le temps que Viper réalise à quel point ce que venait de dire Den était orgueilleux, insolent, présomptueux, prétentieux, arrogant, et je vous passe du reste. Pour le moment, la seule chose qui tombait, c'était la pluie. Mais Den avait l'étrange impression que tout ce qu'il venait de dire allait lui retomber dessus tôt ou tard. La première réaction de Viper ne fut pas trop longue d'attente, et pas trop négative, en fin de compte.

Viper : Attends, attends... QUOI ??

Et même très positive. Le sourire de Den s'agrandit un peu, et il haussa les épaules, l'air de dire « Bah, on a rien sans rien ». Une phrase encore impertinente qui ne faisait qu'aggraver son cas, si il l'avait dit tout haut. Enfin, ce n'était pas pour cela que Viper allait finalement accepter cet affront bien gentiment.

Viper : Tu es... complètement... cinglé.

Den : Merci du compliment.

Son grand sourire toujours bien présent sur les lèvres, sa phrase était sortie toute seule. Il faut dire que Den n'avait pas vraiment une réputation de garçon sain, bien gentil et tout le reste. Il n'était pas foncièrement méchant, mais ses sourires sadiques en faisait fuir plus d'un. Plus loin les gens étaient de lui, mieux ils se portaient. Quoi qu'il en soit, Den n'était quand même pas le garçon le plus détesté de la wammy's, au contraire, il avait des gens sur qui compter. Mais je crois que nous nous égarons.

Fort heureusement pour lui, il semblait que Viper était tellement subjuguée par cette proposition qu'elle n'avait pas entendu sa dernière phrase. Pour preuve, nous pouvions dire franchement à son attitude qu'elle ne se souciait de rien d'autre que sa proposition osée. Mais pas seulement. Nous pouvions aussi dire qu'elle n'allait pas tarder à s'énerver pour de bon. Ses yeux lançaient des éclairs, et on lisait facilement sur son visage des traits crispés par la fureur. Justement, le moment était arrivé. Den resta calme. Il allait de toute façon n'avoir aucune réaction de plus que celle qu'il fallait, cela ne pouvait être autrement. Et même si elle disait des choses vexantes, ou autre... Qu'est-ce que ça pouvait faire? Absolument rien. Rien du tout.

Viper : Mais pour qui tu te prends ?! Il n'en est pas question. Et je me tape royalement de ton pardon. Je vivrai très bien sans, étant donné que je te déteste.

Il s'y attendait... Il s'y attendait, alors pourquoi?! Encore cette sensation étrange. La sensation de n'être plus rien du tout, tout ça parce que son cerveau avait fait un blocage psychologique. Mais le pire, ce n'était pas le pouvoir de ne rien faire, c'était la torture, le pincement qu'il ressentait au cœur. Den baissa la tête un instant, et son poing se crispa. Se ressaisir...Se...ressai...sir...

Den : Qu...

Perdu. C'était fini. Fini, absolument terminé. The end. Den était totalement hors jeu. C'était l'hésitation en trop. Le seul bout de mot qu'il avait dit, il l'avait exprimé si faiblement, si misérablement, si stupidement, que tout au travers de sa voix faisait qu'on savait. On savait que ce que venait de dire Viper avait eut un impact. Qu'il s'était passé quelque chose entre le moment où elle avait commencé phrase et où elle l'avait finie. Que Den s'était lamentablement laissé prendre par les sentiments. Les sentiments...Mais lesquels? Den ne se rappelait pas avoir ressentit ça auparavant, et il n'avait même pas envie de savoir d'où cela venait. Pour l'instant, la seule chose qui lui résonnait dans la tête en boucle, le tuait à petit feu à chaque fois que son inconscient le lui répétait.

*Pitoyable...Tu es pitoyable, Den. Tu ne vaux rien, tu es pitoyable.*

Ses mains se crispèrent dans ses poches de nouveau. Ça suffit, il ne pouvait pas laisser ses émotions stupides l'envahir. Non...NON. Plus jamais. Soudainement, Den rigola doucement, puis releva la tête, son sourire habituel sarcastique sur les lèvres.

Den : Qu'est-ce que tu crois? Si tu veux tout savoir, je te déteste aussi. Et c'est pas demain la veille que ça va changer. Ah...Et tu sais quoi, de toute façon, j'en veux pas de tes services.


Cette fois son sourire s'était affaissé. Encore ce « pourquoi » lui tiraillait le cerveau. Pourquoi était-il énervé à cause d'elle? Et surtout pourquoi...Pourquoi même quand c'était lui qui les sortait, ces méchancetés gratuite, ça lui faisait aussi mal que l'inverse?...

Alors la preuve...
Ennemi ?


*Je n'en sais rien. Et, en fait, je ne sais même pas si j'ai vraiment envie de le savoir.*
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Sujet: Re: Une relation paradoxale [ PV Viper ] Une relation paradoxale [ PV Viper ] EmptyMar 11 Nov - 21:07

Il allait le dire. Il allait le dire car c'était dans l'ordre des choses, parce qu'il ne pouvait pas en être autrement. Il le dirait, qu'il la détestait aussi. C'était le genre de paroles dont on recevait toujours l'écho. Un simple retour de boomerang. Oui, il le dirait forcément. Viper espérait simplement qu'il ne tarderait pas trop, peut-être parce que quand on est conscient que quelquechose d'effroyable va se passer, on préfère que ça arrive tôt et finisse vite. Peut-être aussi parce qu'elle avait besoin qu'il l'achève. Qu'il l'achève pour de bon. Une injection létale sous formes de mots. Qu'attendait-il ? Chaque seconde qui passait faisait si mal...
La colère de Viper se calmait relativement, cédant peu à peu place à cet étrange et douloureux alliage d'angoisse et de perte de patience. Oui, il allait le dire, et elle s'y attendait. Mais ce à quoi elle ne s'attendait vraiment pas, c'était une hésitation.


Den : Qu...

Il avait baissé la tête et hésité, non, elle ne rêvait pas. Une lueur d'espoir ? Viper refusait d'y croire. Il n'y avait pas d'espoir, cela n'existait même pas. En cet instant, en effet, elle le bannissait carrément de son vocabulaire. Non seulement parce qu'il lui semblait absurde que ses précédentes paroles aient vraiment touché Den, mais aussi parce qu'espérer quoi que ce soit voudrait dire qu'elle était heureuse, quelquepart, de le voir réagir ainsi. Et ça, jamais elle ne l'aurait avoué. Pas même à elle-même. Surtout pas à elle-même.
Et, au final, pour se protéger de la désillusion. Parce qu'il le dirait, et qu'elle le savait. C'était ainsi. Et cette hésitation n'aurait servi, au final, qu'à la faire souffrir un peu plus. Non, apparemment, ce n'était pas elle qui était pourvue du venin le plus diffus, le plus puissant, le plus meurtrier. C'était cruel. Un véritable supplice, et il fallait que cela cesse au plus vite.
Cela n'allait pas tarder, en effet, à en juger par le petit rire qui venait de s'échapper du jeune garçon et l'expression malheureusement bien connue qui s'affichait à présent sur son visage.


Den : Qu'est-ce que tu crois? Si tu veux tout savoir, je te déteste aussi. Et c'est pas demain la veille que ça va changer. Ah...Et tu sais quoi, de toute façon, j'en veux pas de tes services.

Il l'avait enfin dit. Il l'avait dit et c'était tout à fait normal. Dans l'ordre des choses. Elle lui avait dit qu'elle le détestait, c'était logique qu'il le lui renvoie. Et puis, depuis le début, elle avait été odieuse avec lui. Donc il la détestait. Normal. Dans l'ordre des choses, c'était tout bonnement dans l'ordre des choses. Elle le savait de toutes façons. Elle s'y attendait.
Elle s'y attendait, et pourtant cela lui fit aussi mal que si elle ne s'en était jamais douté. Si Den avait déjà entaillé le coeur de Viper, il venait de le fendre de part en part. Ce qu'il restait de ce pauvre coeur en lambeaux se serra tellement qu'il finit par meurtrir Viper toute entière. Ses tempes cognaient comme jamais, elle n'arrivait même plus à penser. Elle n'était plus que douleur. Avait-elle déjà eu à passer une telle épreuve ? Elle n'avait jamais eu aussi mal depuis le jour où elle avait vraiment réalisé qu'elle était responsable de la mort de sa mère. Cela avait beau être différent, il s'agissait tout de même d'un malheur qui s'abattait sur elle comme la foudre sur le sol, et dont elle était la seule fautive. C'était tellement dur à encaisser... Beaucoup trop dur. Notamment car Den avait réussit à dire bien pire qu'un simple "je te déteste aussi", qui était déjà en soi une abominable torture. Non, le pire, c'était qu'il avait dit que ça ne changerait pas. S'interdire tout espoir est une chose, s'entendre dire qu'il n'y en a vraiment aucun en est une autre.

Viper resta quelques secondes sans bouger, fixant un point au sol parce qu'elle ne pouvait pas le regarder dans les yeux. Les larmes commençaient à monter et elle sentait qu'elle ne les retiendraient plus très longtemps, mais il ne fallait pas qu'il voit ça. Surtout pas, sinon il comprendrait. Il comprendrait ce qu'elle-même refusait toujours de comprendre ni même d'envisager, et qui pourtant était un fait. Mais si elle ne pouvait pas trahir sa souffrance en montrant à Den des yeux pleins de larmes, il fallait tout de même qu'elle dise quelquechose. Qu'elle crie. La douleur sourde qui se répercutait jusque dans sa tête ne cessait pas. C'en était trop.


Viper : J'EN AI MARRE !!!

Cela ne dura qu'une seconde, mais cette seconde fut libératrice. Peut-être parce qu'elle laissait enfin sortir ce qu'elle pouvait de rage, d'angoisse et de douleur accumulées depuis le début. Peut-être aussi parce qu'elle se sentait toujours mieux lorsqu'elle disait à Den quelquechose qui n'était résolument pas un mensonge. Mais le fait d'avoir crié ne retirait pas les épines que Den avait profondément plantées dans son organe vital, ni ne calmait la pression qui s'exerçait sur ses tempes. Bien au contraire d'ailleurs, concernant le dernier de ces deux maux : sa propre phrase vibrait dans chaque recoin de sa tête, rendant la douleur plus insupportable encore... Et pourtant Dieu sait à quel point Viper est résistante à la souffrance physique. C'était un peu comme vouloir soigner une blessure et se rendre compte que, sur le moment, le désinfectant fait plus mal encore que l'écorchement lui-même.
C'est pourquoi Viper porta instantanément ses mains à ses tempes et se retourna rapidement pour s'éloigner de quelques pas. Juste quelques pas et elle s'arrêta, les mains toujours sur la tête, pour attendre que ça cogne un peu moins fort dans son crâne. Elle ne comptait pas partir. De toutes façons elle ne voyait même plus devant elle. Tellement mal... Mais elle trouva tout de même la force de reprendre la parole.


Viper : Je ne te comprends pas, Den... En fait, je ne comprends plus rien.

Là aussi, pour le coup, c'était entièrement vrai. Den était incompréhensible. Den était un crétin. Den était véritablement le plus grand mystère de toute son existence. C'est d'ailleurs bien pour ça qu'elle se sentait complètement perdue. Elle était perdue et maintenant il le savait. Elle avait fait un aveu de faiblesse, montré ostensiblement à quel point elle était nulle. Définitivement nulle. Mais quelle importance, après tout, puisqu'il était maintenant clairement établi qu'il la détestait ? Elle n'avait rien à perdre.

« J'en ai marre... » répéta-t-elle faiblement, laissant quelques larmes s'échapper enfin.


Dernière édition par Viper le Jeu 20 Nov - 12:33, édité 2 fois
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Sujet: Re: Une relation paradoxale [ PV Viper ] Une relation paradoxale [ PV Viper ] EmptyMar 11 Nov - 23:01

Den avait baissé la tête vers le sol. Il ne pouvait pas. Il ne voulait pas voir comment réagissait Viper. De toute façon, il ne voyait plus rien. Le sol était devenu flou, les contours de l'herbe mouillée se faisaient de plus en plus imprécis. Et tout bougeait étrangement. Était-ce la pluie qui lui embrumait l'esprit où les nuages qui lui voilait les yeux? Apparemment, aucun des deux, car à présent, il n'entendait plus rien non plus. Du moins, il n'entendait plus la pluie. Ce qu'il entendait, la seule chose qu'il entendait, c'était son cœur. Mal...Voila le mot qui définissait à présent le ressentiment de Den. Non seulement il se sentait mal, mais en plus, il avait mal. Une souffrance intenable dans tout son esprit, une torture immense qui lui serrait le cœur. A cause de tant de choses maintenant...Au fur et à mesure que les secondes passaient, il sentait son cœur se resserrer.

Den osa un regard vers Viper. Et...Évidemment...Elle...C'était la seule qu'il voyait tout à fait distinctement, et pourtant, c'était la seule qu'il aurait accepté volontiers de ne plus jamais voir. Et cette fille...Maintenant...Elle regardait vers le sol. Pourquoi, il n'en savait rien, mais il ne savait pas non plus pourquoi elle n'avait pas répondu immédiatement...Pourquoi...Pourquoi tout ça était si compliqué? Pourquoi tout ce qu'il se passait avec cette fille le torturait plus que n'importe quelle autre chose? Il n'y comprenait rien...C'était bon...Tout ça, il n'en pouvait plus. Il ne voulait plus rien faire. Il voulait fermer les yeux, il n'avait qu'à rien voir, ni rien entendre, ça lui était égal. Il en avait marre, tout simplement.

Viper : J'EN AI MARRE !!!

Den ouvrit immédiatement les yeux. La surprise se lisait clairement sur son visage. Viper avait presque crié, et même si cela fut court, cela permit à Den de se raccrocher à la réalité. Ce qui le surprenait le plus, ce n'était pas le fait d'un cri si soudain, c'était surtout qu'il venait de penser exactement la même chose. Un écho à ses pensées? Pourquoi? Précisément ce qu'il venait de dire, au même moment, c'était tellement improbable qu'il n'avait pu retenir sa stupéfaction. C'était tout bonnement invraisemblable, pour ne pas dire impossible.

Mais il n'eut pas le temps de beaucoup y penser, car la jeune fille se prit la tête dans les mains et se retourna pour s'éloigner de quelques pas. Comme si...Comme si...Elle souffrait. Den écarquilla les yeux. Pourquoi? Quelle était cette nouvelle impression? Pourquoi avait-il le pressentiment que Viper ressentait...La même chose que....lui? Il recula d'un pas à son tour. Avait-il réellement pensé cela? Mais pourquoi...La même chose, c'était tellement...Improbable, encore une fois. Pourquoi tout paraissait impossible? Pourquoi...

La jeune fille ne tarda pas à reprendre la parole, et pourtant, elle restait dos à lui. Mais...Quelque chose dans sa voix avait vraiment changé, et ça, Den, s'en était bien rendu compte.

Viper : Je ne te comprends pas, Den... En fait, je ne comprends plus rien.


Den n'en pouvait plus. Tout était tellement pareil chez elle...Et chez lui...Cela ne rendait que la chose encore plus incompréhensible. Une relation...Tellement paradoxale...Le mot était vraiment justifié, cette fois. Alors pourquoi, encore...Pourquoi n'avait-il pas le courage de lui dire? Le courage de lui avouer que lui aussi. Oui...Lui aussi...Deux chances de lui dire « moi aussi » étaient passées sous son nez. Il s'en rendait bien compte, à présent. Mais que faire, il n'en savait rien. Il était trop perdu, où juste trop peureux pour faire quoi que ce soit. Le cran, il ne l'avait pas. Il n'était rien d'autre...qu'un lâche, et voilà tout. Mais...La dernière phrase de Viper allait changer bien des choses.

Viper : J'en ai marre...


Une phrase dite si doucement, si faiblement...Et avec une voix...Si...triste? Même si ce n'était peut-être qu'une illusion, ça achevait Den. La voir dans un état pareil, là, il ne supportait plus. Il ne pouvait plus. Plus du tout. Il fallait qu'il dise quelque chose. Quelque chose de positif, et cela, maintenant.

Il s'approcha doucement de Viper, la pluie tombant toujours autant. Son regard avait véritablement changé, à présent. De la douleur...Un serrement au cœur.... Mais surtout...De la tristesse. Un mètre. Cinquante centimètres... La main de Den se leva lentement vers Viper. Den eut une hésitation, et finalement ramena son bras vers lui. Son cœur battait à lui en rompre de nouveau le torse. Allez, il fallait qu'il le refasse, et surtout, qu'il le dise. Il se rapprocha tout près d'elle, et l'a prit de nouveau dans ses bras. Il ferma les yeux. Quelle sensation étrange. Quel...apaisement, au plus profond de lui-même...Il ne comprenait encore moins pourquoi, mais il se sentait si bien...Il ferma les yeux. Quelques secondes encore... Juste un peu.

Den : Désolé...Je suis vraiment désolé. Je ne sais pas moi non plus. Je ne comprends rien, mais je suis désolé.


Et puis, doucement....
Tout doucement...
Il dégagea une mèche de cheveux du cou de Viper pour y déposer un bisou. Un bisou tout doux. Un bisou parfumé au Den. Un bisou remplit de tendresse. Un bisou qui ne voulait rien révéler mais qui en révélait tant...pour ne pas dire trop.

Plus aucune excuse. Plus aucun échappatoire. Mais, il ne voulait même pas penser aux complications, parce que là...Il était trop bien. Il ne savait pas pourquoi, mais il serait bien resté encore un petit peu, ainsi, contre elle...
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Sujet: Re: Une relation paradoxale [ PV Viper ] Une relation paradoxale [ PV Viper ] EmptyMer 12 Nov - 15:08

Le cuisant ricochet qui s'effectuait dans la tête de Viper commençait à peine à se calmer, laissant la douleur prendre un aspect plus diffus, moins violent, tandis que les larmes de la jeune fille s'écoulaient doucement. Sans un bruit. Elle pleurait en silence, plus encore d'épuisement que parce qu'elle avait mal. Oui, elle était épuisée. Epuisée par ce bouleversement continuel, vidée de toute force et de toute consistance. Elle était tout simplement dans un état lamentable. Mais elle était de dos, ainsi Den ne pouvait pas voir ce déplorable spectacle. Il ne manquerait plus que ça... Qu'il la voit dans cet état... Non, vraiment, il ne fallait pas qu'il s'approche d'elle.

Mais l'en aurait-elle empêché, si elle avait remarqué que c'était précisément ce qu'il était en train de faire ? Non, bien sûr que non. Pas plus qu'elle ne l'aurait empêché de la prendre à nouveau dans ses bras, si encore une fois elle s'était rendue compte que c'était ce qui allait se passer.
A l'instant même où elle sentit les bras du jeune garçon l'encercler à nouveau, son coeur fit un bond dans sa poitrine. Un bond qui n'était pas seulement causé par l'extrême surprise que constituait le renouvellement de ce geste, parce que depuis qu'il l'avait enlacée quelques minutes auparavant, une infime partie d'elle-même, quelquepart, espérait secrètement qu'il recommencerait. Elle refusait bien sûr de se l'avouer, mais c'était pourtant le cas. Mais elle refusait surtout de croire qu'il était possible que cela se renouvelle, puisque de toutes manières il n'y avait aucun espoir à avoir. Et pourtant... Il l'avait fait. Elle était bel et bien dans ses bras, à cet instant, incapable de bouger. Oui, elle était dans ses bras... Et il n'y avait aucune raison logique pour que ce soit le cas. Une hallucination ? Dans ce cas-là, il s'agissait du plus beau des mirages. Mais un mirage, n'est-ce pas seulement visuel ? Etait-il possible qu'un contact si troublant soit... juste une illusion ? Non, bien sûr que non. Mais c'était tellement inespéré... Décidément, rien ne se passait normalement avec Den. Et plus il était proche, pire c'était. Ou mieux, peut-être...
Viper baissa légèrement les yeux. Elle avait besoin de constater pour de bon que les bras de Den étaient autour d'elle. Oui, c'était tellement invraisemblable qu'elle avait besoin de le voir pour le croire.


Den : Désolé...Je suis vraiment désolé. Je ne sais pas moi non plus. Je ne comprends rien, mais je suis désolé.

Ce n'était plus ni de douleur ni d'épuisement qu'elle pleurait, à présent. Des larmes de joie, peut-être... Quoi qu'il en soit, leur intensité s'était accrue sans qu'elle ne puisse rien y faire. Des larmes incontrôlables. Et pourquoi ? Parce que c'était la première fois, depuis le tout début, que Den lui adressait des paroles agréables. Et cependant, au plus profond d'elle-même, elle avait l'impression de ne pas les mériter. Elle ne voulait pas qu'il soit désolé, non plus. C'était elle qui était désolée. Mais... Lui non plus ne comprenait rien à tout ce qu'il se passait, alors ? Est-ce que, dans ce cas-là, ils ressentaient tous les deux... la même chose ?
La demoiselle n'eut pas tellement le temps de chercher une quelconque réponse, car Den ne se contenta pas d'enlacer Viper ni de s'excuser avec la plus grande sincérité. Non, il fit également quelquechose de bien plus déstabilisant encore : il déposa délicatement un tendre baiser dans le cou de la jeune fille. Ne venait-il pas de la lui donner, la réponse ?

Un long frisson traversa Viper et ses tempes se remirent à cogner. Un frisson qu'elle ne put réfréner et qu'on ne pouvait véritablement pas ignorer. Mais comment une telle marque de douceur pouvait-elle provoquer pareil electro-choc en elle ? Car au delà du frisson qui avait parcouru son corps, un éclair avait aussi traversé son esprit. Elle avait comprit ce qui se passait au fin fond de son coeur, mais sans se l'avouer pour autant. Parce qu'elle ne se l'avouerait jamais. Non, même dans sa tête, elle ne formulerait jamais une phrase qui exprimerait les sentiments qu'elle ressentait pour Den. Parce qu'elle refusait de s'attacher aux gens. La seule chose qu'elle arrivait à se dire, c'est qu'elle ne voulait pas lui faire du mal. Mais pour ça, puisqu'elle avait toujours peur de semer la peine et la destruction, il fallait aussi qu'elle refuse qu'il s'attache à elle. Et c'était bien ce qui risquait de se passer si elle ne réagissait pas, n'est-ce pas ? Si elle le laissait faire... Alors elle essuya ses yeux d'une main et essaya de retrouver sa voix habituelle, cette voix dure et tranchante qui n'était qu'une façade mais qui se révélait généralement très efficace.


Viper : Tu peux être désolé, crétin, tu es tellement incompréhensible que tu me fous la migraine.

Elle se retourna vers lui et le poussa légèrement. Sans force et à contre-coeur. Juste de quoi faire en sorte de ne plus être dans ses bras.

Viper : Et ne refais jamais ça.

Elle aurait dû se montrer furieuse, être offusquée, demander des explications... Mais elle n'en avait pas la force. Ni vraiment l'envie. C'était déjà bien assez dur de le repousser. De recommencer à lui parler en employant ce ton qu'elle ne supportait plus, également. Et, surtout, de lui interdire de faire quelquechose que tout son être réclamait pourtant.
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Sujet: Re: Une relation paradoxale [ PV Viper ] Une relation paradoxale [ PV Viper ] EmptySam 22 Nov - 17:20

Un frisson parcourut l'échine de Viper. Un frisson qui ne put être ignoré par Den. D'ailleurs, ce dernier sourit légèrement, mais resta ainsi, les paupières fermées, les bras enlaçant la jeune fille. De toute façon, il n'avait rien envie de faire, il avait envie de rester ainsi. Et pourtant...Le contact avec les autres avait toujours été difficile. Et là...Il y avait un truc. Une déconnexion intense avec la réalité. Il n'était pas frustré une seule seconde de ce geste...Avec elle, Viper, sa pire ennemie.

Viper : Tu peux être désolé, crétin, tu es tellement incompréhensible que tu me fous la migraine.

La voix de nouveau dure et cassante de Viper se révéla un très bon remède pour sortir Den de son petit monde. D'ailleurs, il ouvrit immédiatement les yeux, et, le temps de réaliser ce qui était entrain de se passer, Viper s'était retournée et le poussait légèrement sur le côté. Légèrement, mais peut-être pas assez. En tout cas, pas assez pour que le cœur de Den ne se brise pas d'un seul coup.

Viper : Et ne refais jamais ça.


D
en releva finalement lentement les yeux vers elle. Il n'avait rien à y répondre. Rien du tout...Ou alors, il n'avait pas encore comprit qu'il n'était pas dans un rêve quelconque où il suffisait d'ouvrir les yeux pour oublier la plupart des passages de ce dernier. Quelques secondes passèrent, puis un éclair se dessina de nouveau derrière Viper. Den fronça légèrement les sourcils, puis l'éclair explosa dans un vacarme assourdissant. Il ne sourcilla pas, mais son fameux petit sourire sarcastique vint de nouveau orner son visage. Il plongea ses mains dans ses poches, un air triomphant sur le visage.

Den : Pff...Ne me donnes pas d'ordres. Et réprime ton frisson, la prochaine fois, si tu comptes me dire ça après.

Il rigola un peu et dégagea ses cheveux de devant ses yeux en sachant parfaitement qu'ils n'allaient pas tarder à recouvrir l'un de ses deux yeux remplis de brume. Peut-être était-ce parce qu'on ne voyait à longueur de temps qu'un seul de ses yeux, qu'il était impossible d'y lire ou d'y comprendre quoi que ce soit. Quoi qu'il en soit, la répartie de Den l'avait peut-être sauvé, mais il y avait deux choses qu'il ne pouvait pas justifier. D'abord, pourquoi est-ce qu'il avait fait ça, au juste? Juste pour s'excuser, ça n'était vraiment pas son genre. Et c'était quoi cette sensation d'apaisement trop apaisante?! Ensuite, ce qu'elle avait dit après, ça l'avait...Vexé? Lui, vexé? Mais pourquoi? Vexé! Alors ça, c'était la meilleure. Lui susceptible?! Absolument pas. Enfin, a part lorsque qu'on le disait efféminé....Et aussi...Enfin, ça n'était pas le sujet, là! Vexé...Vraiment? Il avait vraiment besoin d'y réfléchir. Il regarda de nouveau la jeune fille, et sortit de sa poche droite l'Ipod de cette dernière. Il lui tendit sans vraiment le couvrir de la pluie qui tombait en masse.

Den : Je comptais te faire une blague, mais en fait, je m'en fous.


L
ui faire une blague...La bonne excuse. Ou plutôt, il comptait utiliser l'Ipod pour revoir Vi...Enfin, non, pour faire chanter Viper. Bah, de toute façon, il allait lui rendre. Il n'en avait plus vraiment envie. Ah...Mais au fait, quand l'avait-il prit, l'Ipod? Il faut dire qu'il en avait eut, des occasions. Quand il l'avait enlacée? Hmm...Qui sait. Den soupira et bougea légèrement la main.

Den : Bon, te presse pas, surtout.
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Sujet: Re: Une relation paradoxale [ PV Viper ] Une relation paradoxale [ PV Viper ] EmptyMar 25 Nov - 17:01

Quelques instants de silence. Mais d'un silence plus que relatif, car la frénétique mélodie de la pluie martelant le sol ne cessait pas. L'orage n'était effectivement pas près de se calmer, fendant toujours le ciel de quelques puissantes détonations, mais Viper n'y prêtait pas la moindre attention. Elle était bien trop occupée, préoccupée même, par l'objet de ses tourments. Comme si rien d'autre n'était réel. « Out of space and out of time. »
Mais n'était-il pas lui-même une illusion ? Après tout, un superbe prince aux yeux de brume, ruisselant de pluie, au beau milieu d'un parc verdoyant... On aurait dit un parfait fantasme de jeune fille stupide. Et pourtant... Elle avait eu l'occasion de le toucher et cela n'avait rien eu d'irréel. Ca avait peut-être même été un peu trop réel. Quoi qu'il en soit, les diverses émotions qu'il lui procurait l'étaient bel et bien, réelles, et sans le moindre doute. Réelles et décuplées.


Den : Pff...Ne me donnes pas d'ordres. Et réprime ton frisson, la prochaine fois, si tu comptes me dire ça après.

Aïe, touchée. Mais il fallait s'y attendre... Un peu gênée qu'il s'en soit rendu compte, elle rougit légèrement et marmonna un « J'ai juste froid, crétin. » pour se justifier, à demie-voix et sans grande conviction. Elle ne pouvait même pas tenter de s'en défendre en lui demandant pourquoi il avait fait ça, de peur qu'il demande en retour une meilleure justification de sa propre réaction. Chose à éviter absolument, sans quoi elle se retrouverait vraiment coincée.

Et il riait, lui. Il trouvait ça drôle, tout ce qui se passait, peut-être ?! Pas elle. Non, vraiment pas. Elle était tout simplement vexée. Le jeu avait-il assez duré ? Peut-être bien, du moins partiellement peut-on dire, puisque le jeune garçon sortit de sa poche un objet bien familier pour le tendre à Viper.


Den : Je comptais te faire une blague, mais en fait, je m'en fous.

La jeune fille reconnu son Ipod et, sans prendre même soin de récupérer l'objet lui appartenant, lança un regard incrédule à Den. Comment avait-il pu faire pour le lui reprendre sans même qu'elle s'en rende compte ? Là, elle ne comprenait vraiment pas. Et ça la vexait encore plus qu'elle ne l'était déjà.

Den : Bon, te presse pas, surtout.

Sur ce, elle sortit un peu de son étonnement et lui arracha l'Ipod des mains avant de le gratifier d'un regard tout bonnement assassin. C'était à se demander comment des yeux si verts pouvaient lancer un regard aussi noir.

Viper : Comment... Quand as-tu...

Mais elle ne finit pas sa phrase et se contenta de lâcher un soupir résolument excédé. Après tout, la question qu'elle allait poser était tout à fait devinable. Et puis, surtout, elle était persuadée qu'elle n'aurait jamais de réponse. Vu sa façon d'agir et de réagir, il semblait évident qu'il ne le lui dirait pas. Et puis peu importait, ce n'était qu'un sale gamin et il agissait comme tel. Alors elle décida de faire à peu près abstraction de ce détail et jeta rapidement un oeil à son Ipod pour effectuer une rapide vérification, bien qu'elle se doutait très fortement de la constatation qu'il en résulterait. Elle releva les yeux vers Den, prenant un air méprisant au possible.

Viper : Il ne marche plus avec toute cette flotte... Bravo, crétin.

La jeune fille prit la main de Den, et ce sans aucune violence malgré l'état d'irritation dans lequel elle se trouvait, pour y déposer le défunt Ipod.

Viper : Tu m'en dois un.

Le regard de Viper traduisait aisément à quel point elle était sérieuse. Et pour cause, elle ne pouvait tout simplement pas se passer de musique. Vraiment pas. Elle ne supportait pas le manque et, d'ailleurs, s'en protégeait autant que possible. C'est pourquoi vous ne serez peut-être pas étonnés de savoir qu'elle avait constamment un second Ipod sagement remisé dans sa chambre, pour ne pas être désoeuvrée au cas où l'actuel rendrait l'âme. Une de ces petites habitudes typiques de Viper, inconnues de -presque- tous. Mais alors pourquoi, sachant qu'elle avait déjà un deuxième Ipod, voulait-elle tellement qu'il lui en procure un nouveau ? Peut-être parce qu'elle aurait alors la satisfaction d'avoir quelquechose qui viendrait de lui. Et pourquoi lui donner le vieil Ipod, en fait ? Pour qu'il ait une preuve incontestable de sa faute. Pour qu'il ne puisse pas faire une quelconque opposition à ce qu'elle venait de dire. Et surtout, pour qu'il ne l'oublie pas.

Oui mais... Pour qu'il n'oublie pas qu'il lui devait un Ipod, ou bien pour qu'il ne l'oublie pas elle, au juste ?
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Sujet: Re: Une relation paradoxale [ PV Viper ] Une relation paradoxale [ PV Viper ] EmptyDim 14 Déc - 1:25

Viper ouvrit de grands yeux étonnés, et lui arracha l'Ipod des mains avant de le fusiller du regard. Den soutint son regard sans laisser paraître quoi que ce soit. Hors de question de perdre, maintenant. Il s'était laissé légèrement allé pour une raison qu'il ignorait lui-même, quelques minutes auparavant, mais c'était fini, il ne ferait plus d'erreurs comme celle-là. La jeune fille finalement daigna dire quelque chose:

Viper : Comment... Quand as-tu...


Den reprit son grand sourire railleur habituel. Ah ça, il ne lui dirait jamais. Oh non. C'était bien trop plaisant de l'a voir en proie à une incompréhension totale, dans le piège de Den. Trop plaisant d'être le seul à savoir. Et pourtant, c'était d'une évidence...Il sentait que cette petite victoire allait lui servir un peu plus tard. Pour le moment, il n'avait qu'à observer comment elle allait réagir, et justement, agir en conséquence. Le mieux était d'essayer de garder ses sens et de ne pas perdre ses moyens, mais apparemment avec elle, c'était quelque chose qui ne se contrôlait pas. Éviter le contact aussi. Un peu trop perturbant. Den respira doucement en fermant légèrement les yeux. Calme. Il allait y arriver. Elle n'avait rien de plus que les autres. Une fille normale. Une fille qui lui embrouillait certes le cerveau, mais une fille normale, rien de plus.

Justement, la dite fille normale lança un soupir excédé qui tira Den de ses pensées. A présent, elle regardait l'Ipod de long en large. Den lança un regard remplit d'ennui à la jeune fille. Elle allait lui lancer un verdict à la figure, ça coulait de source. Elle releva soudainement le regard vers le jeune garçon, avec à nouveau cet air méprisant dans les yeux.

Viper : Il ne marche plus avec toute cette flotte... Bravo, crétin.


Crétin? Den s'apprêta à lui balancer une réplique à la figure, mais quelque chose d'imprévu se passa. Viper se saisit de la main de Den pour y déposer l'Ipod. Le contact ne dura qu'une demie seconde, mais c'était apparemment assez pour faire exploser les sens du garçon. Ses pensées s'embrouillèrent et son cœur manqua un battement. Comme si la scène se passait au ralentit. Comme si ce contact durait une éternité alors qu'il était si court. Quand finalement elle relâcha la main de Den, qui tenait maintenant sans grande conviction l'Ipod mort, il soupira longuement. Il ne s'était jamais rendu compte à quel point le moment de retrouvailles de ses sens était si plaisant. Il regarda l'Ipod en esquissant une moue légèrement blasée.

Viper : Tu m'en dois un.

Ça, il s'en doutait un peu. Cette phrase, il avait commencé à l'attendre depuis qu'elle avait fait un compte rendu des dégâts de son Ipod. Et malheureusement pour elle, puisqu'il s'en doutait, il avait déjà prévu ce qu'il allait dire. Den regarda encore quelques secondes l'Ipod, sans vraiment grande réaction, puis releva ses yeux de brume pour les planter dans ceux de Viper, qui traduisaient une expression très sérieuse. Quelques secondes passèrent, puis soudainement Den cacha sa bouche de sa main en pouffant légèrement, comme pour se retenir de rire.

Den : Voyons détends-toi, on lui fera un enterrement dans les bonnes formes, si ça te fait plaisir. Mais...En attendant...

Il garda un air amusé, son sourire railleur de nouveau revenu orner son visage. Il rajusta légèrement sa couronne en prenant son temps, comme pour augmenter le niveau d'impatience de la jeune fille, et soudainement se rapprocha d'elle, et se saisit doucement d'une de ses mèches de cheveux. Puis il retourna son regard vers les yeux de Viper.

Den : En attendant, tu n'as absolument pas la preuve que ton Ipod n'était pas mort avant que je ne te le prenne. J'en conclus que...Pour le moment, je ne te dois rien.

Puis il lâcha sa mèche de cheveux et se recula, avant de passer sa main dans ses cheveux nonchalamment. Enfin...Il gagnait. C'était sur, il gagnait. Pourtant...Encore des gestes étranges. Des gestes qui ne trahissaient que trop les sentiments qu'il s'était juré d'enfouir dans son cœur à jamais. Ses cheveux... Des cheveux doux, des cheveux qui sentaient bon. Comment allait-il expliquer ce geste? Qu'importe, il ne l'expliquerait pas, pourquoi s'en faire, il avait gagner.

Oui...Alors comment expliquer qu'il n'y avait pas ce petit sentiment de victoire intérieure? Comment expliquer que son cœur avait battu bien malgré lui si vite en se rapprochant d'elle? Ça, il n'en savait rien, et il avait la vague impression que ce n'était pas en se convainquant qu'il détestait Viper qu'il allait le savoir.




[ T___T J'ai trop l'impression d'avoir mal fait, ça me soule. >____> ]
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Sujet: Re: Une relation paradoxale [ PV Viper ] Une relation paradoxale [ PV Viper ] EmptyDim 14 Déc - 17:03

Lorsque les yeux de Den s'attardèrent sur les siens quelques secondes, il fallut beaucoup de calme et de résolution à Viper pour garder toute la dimension grave qu'elle voulait se donner, décontenancée par ces yeux couleur d'acier dont elle ne pouvait pas se détacher. Un acier impénétrable qui faisait de ce regard quelquechose de tout bonnement illisible, ne renvoyant rien d'autre qu'une grande beauté. Décidément ce garçon était une grande énigme... Une énigme dont elle redoutait toujours de trouver la solution. Elle aurait besoin de temps... Mais déjà le jeune garçon changeait d'expression, pouffant de rire, l'air résolument moqueur.

Den : Voyons détends-toi, on lui fera un enterrement dans les bonnes formes, si ça te fait plaisir. Mais...En attendant...

Instantanément, une pensée du genre "Mais je t'en prie, fous-toi de ma gueule en plus !" traversa l'esprit de Viper, mais elle se retint de dire quoi que ce soit. Etrange, venant d'elle, de retenir une protestation pour la simple raison que son interlocuteur n'avait pas finit sa phrase, d'autant plus qu'il était évident que la fin de l'intervention ne serait pas plus agréable à entendre que le début. Mais Viper avait devant elle quelqu'un qu'elle considérait, bien malgré elle, bien plus que comme un simple interlocuteur (de toute façon, rien ne semblait pouvoir être qualifié de simple, avec lui). Dépendante de ses paroles ? Pendue à ses lèvres, assurément.
En attendant... En attendant quoi ? Et lui, qu'attendait-il pour finir sa phrase ? Non, vraiment, il lui faisait perdre toute patience. Et cette sournoise expression d'amusement qui se dessinait à nouveau sur son visage, ce geste démesurément lent pour remettre sa couronne en place... Mais qu'est-ce qu'il attendait, bon sang ? Qu'elle pète les plombs ? Il le faisait exprès, c'était pas possible. Détestable, il était purement détestable, ce crétin à couronne. Mais qu'il s'amuse bien, qu'il en profite, car quand viendrait son tour elle ne le raterait pas.
Sans prévenir il s'approcha et avança sa main pour se saisir d'une des innombrables mèches vertes de la jeune fille. Elle voulu reculer, dégager sa main, faire quelque chose, mais son corps ne bougea pas d'un demi-millimètre. Il aurait fallu, pourtant, car plus il était proche et plus elle se sentait en danger. Ou plus en sécurité, bien plus encore que n'importe où ailleurs, peut-être... N'était-ce pas une des impressions qu'elle avait eu lorsqu'il l'avait prise dans ses bras ? Elle ne savait plus vraiment comment réagir. C'était ça le jeu, la troubler au plus haut point ?


Den : En attendant, tu n'as absolument pas la preuve que ton Ipod n'était pas mort avant que je ne te le prenne. J'en conclus que...Pour le moment, je ne te dois rien.

Ou bien l'énerver, sans doute. De quel droit il contestait, cet avorton ? Viper sentait la colère monter en elle une nouvelle fois. On est irritable ou on ne l'est pas, hein, et ce n'était pas franchement comme si Den ne cherchait pas ouvertement les problèmes. Mais il s'était reculé à présent, c'était donc à son tour à elle de s'amuser. Ce qu'il fallait qu'elle fasse, c'était se servir de cette colère sans la laisser prendre le dessus.

Viper : Oh, et tu crois sérieusement que tu vas t'en tirer comme ça, petit prince ?

Viper avait reprit ce ton et cette expression de mépris profond qu'on lui connaissait bien, puis lança un soupir légèrement arrogant. Alors elle s'approcha lentement du jeune garçon et, sûre qu'il ne s'attendait pas à ça, le poussa soudainement pour qu'il se retrouve à terre. Elle avait visiblement accumulé trop de colère jusque là pour contenir totalement sa violence. Et puis, elle espérait qu'avec ça, au moins, il arrêterait de se montrer aussi suffisant.
Une fois que Den fut à terre, elle prit le parti de ne pas lui laisser le temps de comprendre ce qu'il se passait. Elle s'agenouilla au dessus de lui et se pencha sur son joli minois, un air insolent sur le visage, puis parla très calmement tout en le regardant droit dans les yeux.


Viper : Le fait est qu'il marchait très bien quand je courrais, et maintenant il ne s'allume même plus. La seule différence entre ces deux moments, tu vois, c'est ta présence. J'ai pas tellement besoin de plus pour estimer que c'est de ta faute.

Elle resta quelques courtes secondes à le regarder, comme ça, dans cette position improbable, sous la pluie. Juste quelques secondes pour contempler encore une fois ces prunelles grises qui la fascinaient. Les yeux ne sont-il pas le miroir de l'âme ? Car Den, tout comme ce que renvoyait son regard, était aussi beau qu'inaccessible. Inaccessible... Mais ne veut-on pas toujours ce qu'on ne peut pas avoir ?
Ainsi penchée sur lui, elle le protégeait partiellement de la pluie. Partiellement seulement. Elle caressa la joue de Den pour essuyer les quelques larmes du ciel qui s'y étaient déposées, perlant de ses propres cheveux, puis esquissa un sourire satisfait et se releva sans montrer plus de considération pour le jeune garçon.
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Sujet: Re: Une relation paradoxale [ PV Viper ] Une relation paradoxale [ PV Viper ] EmptyDim 14 Déc - 22:30

Den sentit après sa phrase que la colère commençait à monter en Viper. Rien que le mépris que son regard lui envoyait le lui faisait comprendre. Mais Den soutenait son regard. Après tout, les pics qu'ils s'envoyaient depuis le début de la conversation, il commençait à s'y faire.

Viper : Oh, et tu crois sérieusement que tu vas t'en tirer comme ça, petit prince ?


Elle soupira longuement, l'air terriblement agacée rien que par la présence de Den. Grand bien lui fasse, il ne comptait pas bouger d'ici. Mais apparemment, Viper en avait décidé autrement. Elle était maintenant entrain de s'approcher dangereusement de lui, et Den sentit que ce qui allait suivre ne préservait rien de bon. Par contre, s’il y a bien quelque chose à laquelle il ne s’attendait pas, c'était bien ça. La jeune fille tendit sa main devant elle et poussa violemment le garçon, qui, sous la surprise, ne put rien faire d'autre que tomber misérablement sur le sol. Il plissa quelques secondes les yeux sous le choc. Il s'était rattrapé avec les mains, mais n'avait toujours pas réalisé ce qui s'était passé. Il rouvrit les yeux pour regarder la jeune fille. Mais celle-ci s'était agenouillée et était penchée au-dessus de lui. Il ouvrit grand les yeux. Comment n'avait-il pu remarquer qu'elle se rapprochait à ce point? S’il s'était déplacé ne serait-ce que de quelques centimètres, ce qui allait suivre ne se serait jamais passé, mais non. On ne pouvait rien y changer. L'air méprisant de Viper était toujours collé à son visage, et Den ne savait pas vraiment ce qu'il ressentait. De la colère pour ce geste déplacé? De la frustration à cause de la position ridicule dans laquelle il se trouvait ? A moins que ce ne soit autre chose, un sentiment bien supérieur à ces deux-là, qui dépassait largement son imagination. Il n'en avait pas la moindre idée car, encore une fois, ses pensées s'embrouillaient dans son cerveau. Les yeux verts et perfides de la demoiselle étaient plantés dans les siens, comme s’ils ne comptaient jamais s'en détacher, et Den ne pouvait rien, absolument rien faire. Son corps était de nouveau brisé. Statufié. Perdu en proie à un désarroi total. Den ne sentait plus rien. Ni le vent qui venait désagréablement se briser dans ses cheveux, ni la pluie qui semblait ne jamais vouloir cesser de tomber. Rien. Ah...Si...Ce souffle, là, il le sentait. Le souffle de Viper, qui bien que pas très appuyé, était la seule chose qu'il ressentait. Il aurait voulu réagir. Il aurait voulu la pousser, lui dire de dégager. N'importe quoi, mais non. Ses yeux restaient ainsi, plantés dans ceux de Viper...Parce que malgré tout, ainsi, là, pitoyablement, sous l'œil mauvais de Viper, il était comme...Hypnotisé. Ce regard. Tout en ce regard ne faisait que l'envoûter, et, misérablement, Den ne pouvait que subir les prochaines attaques de Viper. Justement, c'est d'un air totalement calme et détendu, comme si le fait d'être à quelques centimètres du visage de Den ne l'a dérangeait absolument pas, qu'elle prononça sa phrase.


Viper : Le fait est qu'il marchait très bien quand je courrais, et maintenant il ne s'allume même plus. La seule différence entre ces deux moments, tu vois, c'est ta présence. J'ai pas tellement besoin de plus pour estimer que c'est de ta faute.


Den cligna légèrement des yeux. Ah oui, l'Ipod, hein? Il l'avait totalement oublié, celui-là. Il détourna son regard quelques secondes pour regarder le petit lecteur de musique que sa main avait inconsciemment tenu dans sa chute. Pourquoi, d'ailleurs, hein? Il était mort, alors pourquoi l'avait-il gardé dans sa main, au lieu de se rattraper correctement? Il avait très envie que sa main puisse parler juste le temps de lui répondre, mais sachant pertinemment que ce n'était pas le cas, il retourna son regard vers Viper. Elle le fixait toujours aussi intensément, comme si Den était un des trucs les plus intéressants à observer, alors que son regard disait exactement le contraire. Trop paradoxal, comme situation. En fait, trop paradoxale, comme relation. Puis, Viper fit quelque chose auquel Den s'attendait peut-être encore moins que lorsqu'elle l'avait poussé. Elle approcha sa main de Den, pour lui caresser doucement la joue. Le jeune garçon sentit son cœur battre à lui en rompre la poitrine. Il allait rougir. Il le sentait. Non. Il fallait rester calme. Den, tu n'es pas quelqu'un qui se laisse avoir par ces choses stupides telles que les sentiments, alors ressaisis-toi. Il ferma les yeux quelques secondes et soupira. La jeune fille s'était relevée. Maintenant, c'était à lui de jouer, il l'avait bien compris. Et il était hors de question de perdre. Il ne se releva pas, il leva simplement les yeux vers le ciel pour contempler les nuages quelques secondes, avec un sourire qui se faisait mystérieux et narquois à la fois. Puis soudainement, il regarda vers Viper et donna un grand coup de pied à l'arrière de ses jambes dans l'espoir de la faire tomber en arrière. Heureusement pour lui, son action ne fut pas un échec. Certainement sous la surprise à son tour, elle tomba sur le sol. Den s'approcha d'elle rapidement à quatre pattes et la força à rester plaquée au sol en tenant ses deux épaules. Il sentait que son cœur allait exploser, mais il devait faire quelque chose, sinon il allait perdre. Il s'approcha encore d'elle, et commençait à ressentir une forte chaleur dans tout son corps, surtout au niveau de son cœur qui semblait vouloir exploser sa poitrine pour s'enfuir une bonne fois pour toutes. Il reprit son petit sourire railleur. Leurs souffles se mélangeaient presque. Ses yeux de brume fixaient intensément la jeune fille, comme s’il voulait se venger de chacun des gestes qu'elle avait fait auparavant. Si jamais quelqu'un débarquait à ce moment pour une raison ou pour une autre, il est clair qu'il se méprendrait largement sur la relation des deux jeunes gens. Puis Den rigola un peu sournoisement.


Den : Sauf que toi aussi, tu l'as laisser tomber sur le sol, je te rappelle. Quoi qu'il en soit, je ne t'autorise pas à toucher ma joue comme tu l'as fait...Encore un coup pareil et mon cœur lâche.


Il avait prononcé sa dernière phrase doucement, mais il était clair que Viper l'avait entendue. Et merde. Il avait foiré. Là, il avait absolument rien pour se justifier. Enfin...De toute façon, elle ne chercherait pas à comprendre, puisqu'elle n'en avait strictement rien à faire…N’est-ce pas ? Il soupira et souffla légèrement sur le front de la jeune fille afin de dégager ses cheveux de son visage. Mais rien n'y fit, la pluie les avait comme collés à sa peau. Alors il glissa doucement sa main le long de sa joue pour enlever les quelques mèches qui couvraient ses yeux. Ses yeux, oui. Des yeux perfides de serpent. Des yeux…Clairement fascinants. Il les fixa intensément de nouveau, comme s’il n'avait plus jamais l'intention de s'en détacher. Sa main était encore dans ses cheveux, alors il l’a passa doucement sur son front, l'a laissa glisser sur sa joue, sur son menton, et frôla ses lèvres. Ses lèvres... Ses yeux, et maintenant ses lèvres. Des lèvres rosées malgré la pluie qui ne cessait jamais, des lèvres qui semblaient si douces. Des lèvres qui ne demandaient qu’à être... Den s'approcha d'elle, puis soudain se rendit compte de ce qu'il allait faire, et s'assit à ses côtés, en l'a relâchant. Il déraillait, maintenant. Complètement. Il était fou, totalement. Oui... Totalement fou d'elle. Et ça, il venait de s'en rendre compte clairement. Il regarda le ciel de nouveau, amèrement, comme si la pluie y était pour quelque chose, et soupira.


Den : Tu sais quoi, j'men fous, en fait. Ça m'amuse plus. Je t’en payerais un autre, si tu veux.


Oui. Parce que ce jeu n'en était plus un. Il débordait misérablement sur ses sentiments. Den sentit son cœur se serrer. On n’aime pas son pire ennemi, on le déteste. On ne peut rien y faire. Peut-être qu'à un autre endroit, dans de meilleures circonstances... Mais non. Viper était désormais la personne qu'il devait détester le plus au monde, et ça, il avait la mauvaise impression qu'il ne pourrait rien y changer. Jamais. Une tristesse soudaine s'empara de lui. Ce sentiment, il le voyait clairement. Comme si désormais il pouvait y voir clair, comme si son esprit avait viré le voile qui le couvrait. Finalement, il aurait préféré ne jamais y voir clair, dans ce cas. L'amour, c'était proche de la haine? Et bien franchement, il ne voyait pas en quoi.


Dernière édition par Den le Lun 15 Déc - 19:19, édité 1 fois
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Sujet: Re: Une relation paradoxale [ PV Viper ] Une relation paradoxale [ PV Viper ] EmptyLun 15 Déc - 16:02

Avait-elle fait ce qu'il fallait ? Le doute s'empara de Viper durant un instant. Pas plus qu'un instant, car quelquechose la tira subitement de ses pensées : un coup dans les jambes, une perte d'équilibre soudaine et une chute inévitable. A vrai dire, elle ne s'attendait vraiment pas à des représailles si rapides ni même à ce que Den use du même genre de perfidie qu'elle. Le coup qu'il lui avait asséné était rudement bien placé, elle n'avait rien pu faire. Strictement rien. Elle avait baissé sa garde et s'était faîte avoir en beauté. Merde !
Elle aurait voulu se relever, mais n'eut même pas l'occasion d'essayer : déjà Den s'était approché d'elle et la maintenait fermement au sol en la tenant par les épaules. Mince, c'est qu'il avait quand même de la force, cet avorton, bien plus qu'elle ne l'aurait pensé. Et il s'approchait un peu plus encore... Mon Dieu, pourquoi est-ce que son coeur se mettait à tambouriner comme ça ? Que pouvait-elle faire ? Elle ne pouvait rien, rien d'autre que constater sa propre faiblesse et fixer ces captivants yeux de brume qui la surplombaient. Il était si près... Et la proximité du jeune garçon lui empêchait tout raisonnement et toute action logique. Il se mit à rire d'un air sournois, il était visiblement en train de réussir brillamment sa vengeance. Prise au piège. Celle qui avait toujours été prédatrice était devenue proie.


Den : Sauf que toi aussi, tu l'as laisser tomber sur le sol, je te rappelle. Quoi qu'il en soit, je ne t'autorise pas à toucher ma joue comme tu l'as fait...Encore un coup pareil et mon cœur lâche.

Viper aurait voulu répliquer, elle entrouvrit les lèvres mais aucun son ne sortit. Elle était non seulement trop troublée pour arriver à formuler quoi que ce soit, mais subit en plus grave blocage lorsque la dernière phrase de Den parvint à ses oreilles. Hein ? Qu'est-ce qu'il venait de dire, là ?! Elle aurait vraiment voulu qu'il répète, qu'elle sache si elle avait rêvé ou non. Mais pourquoi ça lui semblait si important ? Oui, sur le coup, le fait de savoir si elle avait réellement entendu ce qu'elle avait entendu revêtait un aspect tout bonnement... Vital.
Mais elle n'eut pas le temps de plus se pencher sur cette alarmante constatation, car le fait de sentir le souffle de Den sur son front la tira complètement de ses pensées intérieures pour le moins bouleversées. Qu'est-ce qu'il cherchait à faire, au juste ? La réponse ne tarda pas : Le jeune garçon déplaça les cheveux qu'elle avait devant les yeux. Mais si encore il n'avait fait que lui dégager la visibilité... Non, pour arriver à ce résultat, il avait fait glisser sa main le long de la joue de la jeune fille. Elle lui avait également caressé la joue quelques minutes avant, il lui rendait la monnaie de sa pièce, c'était de bonne guerre, hein ? Seulement, ce genre de pensée, Viper n'était plus du tout capable d'en faire preuve. Qu'est-ce qu'on s'en foutait que ce soit prévisible ! L'important était que Den avait de nouveau établit de lui-même un contact physique entre eux. C'était décidément la chose typique pour qu'apparaisse ce mélange de crainte et de la plus pure des joies dans le coeur de la jeune fille. Phénomène pour le moins... Paradoxal, n'est-il pas ?
Il s'en fallut de peu pour qu'elle laisse échapper un frisson ou qu'elle se mette à rougir, mais elle s'efforça de rester calme. Ou du moins de paraître calme, car si on avait dû mesurer sa tension à cet instant précis, le résultat aurait alarmé n'importe quel médecin. Mais maintenant que ses cheveux étaient dégagés, au moins, elle pouvait contempler pleinement les superbes yeux de son "ennemi". Puisque de toute façon elle serait incapable de bouger tant qu'il serait si près d'elle et que lui-même la regardait avec insistance, elle ne pouvait pas vraiment faire quoi que ce soit d'autre. Pourquoi est-ce qu'il la regardait comme ça ? Il devenait de plus en plus difficile de soutenir ce regard qui lui brouillait tant l'esprit, mais elle avait besoin de concentrer son attention sur quelquechose, sans quoi elle deviendrait folle. Il n'y avait plus qu'à espérer que Den aurait vite fini de la torturer.

Too bad, c'était loin d'être le cas. Il retira enfin sa main de ses cheveux, mais ce fut pour caresser son front, puis sa joue, descendant progressivement jusqu'à son menton... Viper ouvrit de grands yeux, affolée. Cette main qui parcourait son visage avec douceur, c'était... Terrible. A la fois merveilleux et terrifiant. Elle était comme à moitié morte, mais sentait pourtant tout ce qui faisait d'elle un être humain entrer en effervescence. Elle ne comprenait vraiment plus. Lorsqu'arriva l'apogée du crescendo, que les doigts de Den frôlèrent finalement les lèvres de la jeune fille et qu'il s'en approcha, elle eut tout bonnement le souffle coupé. C'était trop, beaucoup trop. Elle ne le supporterait pas.
Et puis plus rien. Viper se rendit compte que Den l'avait lâchée et s'était assit juste à côté d'elle. Libération. Elle aurait dû se sentir soulagée... Mais la triste vérité était qu'elle se sentait terriblement frustrée. Elle se redressa pour s'asseoir, alors que Den reprenait la parole.


Den : Tu sais quoi, j'men fous, en fait. Ça m'amuse plus. Je t’en payerais un autre, si tu veux.

Ah, parce que ça l'amusait, elle, peut-être ? Viper se recroquevilla un peu sur elle-même et, tremblante, marmonna un faible « Rien à foutre ».
Mais rien à foutre de quoi ? De l'Ipod, carrément. De ce qui venait de se passer, c'était bien moins sûr. Elle se sentait mal, maintenant. Etait-ce à cause de cette frustration qu'elle refusait de s'avouer ? Pour se convaincre que ça n'avait aucune raison d'être, elle se disait que c'était simplement l'extrême faiblesse dont elle avait fait preuve qui l'affligeait. C'était aussi vrai après tout, en temps normal, elle aurait tué pour bien moins que ça. Pourquoi tout allait de travers avec lui ? C'était vraiment une situation abominable. Une journée abominable. Ce garçon était lui-même un être abominable. Il la rendait faible. Il la rendait folle. Et il était hors de question que cela continue.


Viper : Je ne veux rien qui vienne de toi. Je ne veux plus jamais avoir affaire à toi, en fait. L'idéal serait que je ne te vois plus jamais. Je ne veux même pas avoir à te croiser dans un couloir.

Sur ce, Viper tenta de se lever, avec le dessein de s'en aller pour de bon, de s'éloigner pour toujours de ce terrible garçon. Tenta, seulement. Ses jambes tremblaient tellement qu'elle était incapable de se mettre debout. En vérité, ses jambes n'était pas les seules à réagir ainsi, tout son corps était prit de tremblements incontrôlables. La fatigue, le froid, et surtout le choc de ce qui venait de se passer. Touchée à ce point par cette vengeance ? Ce n'était pas possible, il fallait que ça cesse maintenant ! Viper essaya une seconde fois de se relever, mais rien à faire, elle ne pouvait rien faire d'autre que rester assise ici. Alors, de rage, elle tapa violemment du poing sur le sol.

Viper : Mais putain ! J'arrive même pas à me lever... Je suis maudite ou quoi ?

Ce n'était pas vraiment une question : Elle était maudite, c'était un fait. Ou tout du moins, ce n'était pas son jour. Vraiment pas. Voilà, il pouvait estimer qu'il avait gagné, maintenant. Viper se recroquevilla de nouveau, enfouissant son visage dans ses bras tremblants, et ainsi à peu près à l'abri du regard de Den, elle se mit à pleurer. Elle avait été si faible depuis le début, alors agir un peu plus ou un peu moins dans ce sens, quelle importance ça pouvait bien avoir ? De toute façon plus rien n'avait d'importance à présent. Plus rien, à part lui.
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Sujet: Re: Une relation paradoxale [ PV Viper ] Une relation paradoxale [ PV Viper ] EmptySam 20 Déc - 16:32

Il regardait toujours le ciel amèrement, quand soudain il entendit une imperceptible phrase qui, à l'évidence, sortait tout droit de la bouche de Viper. « Rien à foutre ». Hein? Den finalement retourna son regard vers la jeune fille qui s'était recroquevillée sur elle-même. Comment ça, rien à foutre? Ça voulait dire quoi, ça au juste? Rien à foutre de son Ipod? Rien à foutre de tout ce qu'il venait de faire? Ou encore...Rien à foutre...De lui?...Den détourna le regard, carrément frustré parce qu'il venait d'entendre. Il ne comprenait pas. Il n'y comprenait rien et c'était à n'y rien comprendre. Elle pouvait pas dire une phrase claire, au lieu de le laisser sur une phrase qui ne voulait rien dire?

Viper : Je ne veux rien qui vienne de toi. Je ne veux plus jamais avoir affaire à toi, en fait. L'idéal serait que je ne te vois plus jamais. Je ne veux même pas avoir à te croiser dans un couloir.

Ah, ça, pour être claire...Elle n'aurait put faire mieux, en effet. Et maintenant...Que ressentait-il? Un sentiment étrange. Le vide total. Il n'arrivait pas à remettre ses pensées dans le bon ordre, mais cette fois, pas à cause d'un contact dérangeant. Peut-être parce qu'il avait la mauvaise impression qu'elle avait lut dans ses pensées et avait répondu à sa demande. Dans ce cas...Le « Rien à foutre », signifiait en fait « Rien à foutre de toi ». A chacune des phrases de Viper, Den avait sentit son cœur se serrer. A chacune de ces dernières phrases, il avait sentit le vide se faire en lui. Comme si il était dans une pièce, et que les ténèbres se rapprochait de lui en se glissant perfidement sur le sol. Et là, c'était son cœur, qui était pris au piège dans les ténèbres. Ses mains tremblaient légèrement. De nouveau, il perdait l'usage de ses cinq sens. Il regardait devant, mais il ne voyait plus rien. Seulement du noir. Il écoutait le vent, mais n'entendait que sa respiration irrégulière, et les battements de son cœur. Il fallait qu'il réagisse, autrement, il sentait que tout aller s'effondrer. Déjà, les odeurs se faisaient moindres, le parfum habile de la pluie se camouflait perfidement. Il aurait voulut bouger, mais il n'y arrivait pas. Il avait apparemment aussi perdu l'usage de tous ses membres. Ses yeux restaient figés dans le vide, comme si il était contraint de fixer quelque chose qu'il ne pouvait voir. Déjà, il commençait à perdre la douce sensation du toucher. C'est alors qu'une voix lui fit retrouver la plupart de ses sens.

Viper : Mais putain ! J'arrive même pas à me lever... Je suis maudite ou quoi ?

Lentement, Den tourna la tête vers la jeune fille. Elle avait voulut se lever...Alors elle aussi, elle avait eut cette mauvaise impression de ténèbres? Peut-être qu'elle n'avait pas vu les choses de la même façon. Même si Den avait reprit l'usage de ses sens, toutes ses pensées étaient encore bien embrouillées. Et son visage restait impassible, comme si il ne ressentait absolument rien, alors que c'était tout le contraire. La jeune fille quand à elle, se recroquevilla sur elle-même, tremblante. Des larmes? Den n'arrivait même pas à y croire. Impossible. Mais...Son cœur semblait de nouveau se serrer. Parce que...La voir dans cet état...C'était...Au dessus de ses forces. Den regarda pendant quelques secondes la jeune fille, puis soudainement prononça une phrase d'une voix tellement impénétrable qu'il fut dur de dire ce qu'elle voulait réellement dire.

Den : Viper, tu me rends dingue.

Puis, il se rendit compte de ce qu'il venait de dire, alors il détourna le regard, gêné d'enchainer les gaffes au fil de la conversation. Mais quand même...Il l'avait dit. C'était son inconscient qui avait agit, mais il l'avait dit. Alors...Vraiment? Viper...Il...L'aimait? Cette phrase résonnait bizarrement dans sa tête. Lui qui jusqu'à présent ne comprenait rien de ce qui l'entourait, lui qui jusqu'à présent n'avait qu'en tête de retrouver sa sœur...Lui et ses faux sourires...L'amour...Un truc bien compliqué, en fait. Il déplia ses jambes et regarda doucement ses deux mains, elles étaient couvertes de terre mouillée, autrement dit, de boue. Il soupira lentement, et regarda de nouveau le ciel. Gris, ce n'était pas très passionnant, me direz-vous. En tout cas, ça l'était plus que de penser à la colle à laquelle il devrait aller, quelques heures plus tard. Quoi que, il était peut-être déjà en retard...Bah, en fait, il n'en avait rien à faire. Il n'avait qu'une seule envie, c'était de recommencer cette rencontre. De percuter Viper, de s'excuser....Et...Et rien du tout. Parce que de toute façon, ce n'était pas en vivant avec des illusions que la vie allait le faire avancer. Ressasser le passé, non merci. Mais là, il était censé faire quoi, au juste? Il était complètement perdu. Coincé entre la haine qu'éprouvait Viper à son égard et l'amour qu'il éprouvait pour elle. Ahh complètement stupide, tomber amoureux de quelqu'un qui vous déteste, il n'y avait bien que lui...Hé, mais depuis combien de temps n'avaient-ils pas parlés? Den regarda autour de lui. Il faisait sombre. Presque nuit, et la pluie tombait toujours en masse infatigable. Viper, était-elle...Partie? Brusquement, il se retourna. Il n'y voyait rien. Il regarda à droite, et puis à gauche. Seules les ombres des arbres étaient visibles, ainsi que les lumières s'échappant de la Wammy's. Inquiet, il se releva et avança rapidement de quelques pas, puis il l'a vit. Elle était toujours là. Évidemment, puisqu'elle n'arrivait pas à se relever. Il se laissa tomber à côté d'elle. A présent, il devait avoir l'air encore plus stupide. Ben franchement, ça lui était égal. Parce que là, il voulait simplement être auprès d'elle. Elle avait qu'à lui balancer ce qu'elle voulait, qu'importe. Il jeta un œil vers elle. Elle semblait trembler légèrement. Il ferma les yeux quelques secondes et retira lentement son manteau, avant de le déposer sur les épaules de Viper.

Den : J'suis peut-être un crétin, mais jsuis certainement pas un égoïste.

Elle ne semblait pas refuser son offre, c'était déjà ça. Elle qui ne voulait rien de lui...A moins qu'elle n'avait carrément plus la force de le balancer sur le côté, ce qui serait un peu inquiétant. Quoi qu'il en soit, Den détourna le regard pour observer ses propres jambes. Elles aussi, tremblaient légèrement. Il haussa les sourcils. Peut-être que lui s'était habitué au froid, mais il semblait que ça n'était pas le cas de ses jambes. Il essaya de les replier, mais rien n'y fit. C'est alors qu'il se rendit compte de l'effort surhumain qu'il avait fait quelques instant auparavant, lorsqu'il cherchait Viper. A présent, il ne pouvait plus rien faire. Il soupira en rigolant légèrement. Ils avaient l'air vraiment lamentables, tous les deux. Finalement il se tourna vers Viper, son habituel sourire sarcastique sur les lèvres.

Den : Bah tu sais, je t'aurais bien portée, mais je crois que ta fierté en aurait pris un coup et puis...Mes jambes ne m'auraient pas tenues jusqu'à l'entrée.

Mais aussitôt son sourire disparut pour laisser place à une étrange mélancolie. De nouveau, il détourna le regard. Il ne pouvait pas. Quelle honte. Il ne pouvait pas la regarder dans les yeux. Parce que si jamais il le faisait, il avait peur de ses propres faits et gestes. Et si jamais il balançait encore des conneries, hein? Oui, mieux valait ne pas l'a regarder. Et là, il ressentait quoi, au juste? Lui même n'aurait pas su le dire. Et qu'avait-il envie de faire? Pas grand chose. Bizarrement, si ils restaient ainsi, ça ne le dérangeait pas vraiment. Et...Qu'avait-il envie de dire?...

Den : Tu sais...J'crois que...Ça aurait pas été pareil. Si jamais...Si on s'était pas rencontré ici, à ce moment...

Ce qu'il venait de dire n'avait pas vraiment de sens. Mais bon, quelle importance? De toute façon, ce qu'il avait cherché à lui faire comprendre, c'était ce qu'il ne voulait pas lui dire. Bizarre, d'ailleurs. Si jamais ils ne s'était pas rencontrés ici, à ce moment, peut-être que les choses auraient étaient différentes. Peut-être qu'au fond, ils ne seraient pas devenus ennemis. Et peut-être même qu'ils seraient devenus amis. Mais ça, Den ne lui aurait jamais avouer. Tout comme... « ça ». Tout comme cette chose, qu'il n'arrivait même plus à refouler au fond de son cœur. Ce sentiment. Lentement, il ferma sa main sur le côté gauche de sa poitrine. Puis ses yeux doucement se fermèrent à leur tour. Mais les battements de son cœur ne se calmèrent pas. Parce que l'amour, ça n'était pas un sentiment contrôlable. Ça ne l'avait jamais été, et ça ne le serait probablement jamais. Puis il laissa tomber sa main sur le sol, et s'allongea, en croisant ses mains derrière sa tête. Peut-être qu'au fond, il ne voulait pas les changer, ces sentiments. Et peut-être qu'au fond, ses jambes s'étaient décidés d'elles-même, de lui faire un coup comme celui-ci, juste aujourd'hui, parce que son inconscient était du côté de ses sentiments.
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