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 Une relation paradoxale [ PV Viper ]

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Sujet: Re: Une relation paradoxale [ PV Viper ] Une relation paradoxale [ PV Viper ] - Page 2 EmptyDim 21 Déc - 15:03

Den : Viper, tu me rends dingue.

Hein ? Quoi ?? Viper releva vivement la tête, stoppant d'un seul coup ses faibles sanglots, totalement stupéfaite. Non, elle devait sûrement avoir mal comprit, la phrase que Den venait de formuler ne pouvait pas vouloir dire ce qu'elle avait pensé que cela voulait dire, durant une fraction de seconde. Mais pourquoi était-ce précisément à ce sens là qu'elle avait instantanément pensé ? Il était pourtant évident qu'il n'aurait jamais voulu dire ça... Non, ça voulait très probablement et simplement dire qu'il la trouvait horripilante, ce qui, entre nous, aurait été une réaction parfaitement normale. Après tout, elle venait de lui balancer de sacrées horreurs. Mais comment savoir ? Il avait prononcé cette phrase de façon tout à fait indéchiffrable. Et rien à tenter de décrypter non plus sur son visage, puisqu'il avait détourné le regard sitôt avoir achevé cette énigmatique tirade. Mais d'un côté, ce n'était pas plus mal : tant qu'il ne la regardait pas, il ne verrait pas ses yeux remplis de larmes. Il devait bien avoir remarqué qu'elle pleurait, mais elle ne supporterait pas qu'il puisse le constater si clairement. Elle devait avoir l'air si pitoyable... Son regard se riva sur le sol. Oui, pitoyable, elle l'était assurément. Elle ne pouvait pas se lever, tremblait toujours et, bien qu'elle eut arrêté de pleurer minablement, avait encore les joues trempées de larmes. Et pour couronner le tout, elle n'avait strictement rien à répondre à ce qu'il avait dit.
Viper vit vaguement, quelquepart dans son champ de vision, que Den se levait puis s'approchait un peu plus pour se rasseoir près d'elle, mais elle se contenta de fixer imperturbablement le sol boueux sans rien faire ni dire, gardant sa position de recroquevillement pour essayer d'avoir moins froid. Mine de rien, au fur et à mesure que la tombée de la nuit approchait, qui plus est compte tenu de cette infatigable pluie, le climat se faisait limite septentrional. Sale temps, sale journée. Elle ne tremblait plus en réaction aux caresses de Den, maintenant : elle avait juste vraiment très froid. D'autant plus parce qu'elle y pensait, d'ailleurs. Foutu conditionnement psychologique. Et elle ne pouvait même pas lutter contre, car son cerveau était déjà en guerre... En guerre contre son coeur.
C'est alors que Den retira son manteau pour le poser sur les épaules de Viper. En sentant le doux contact du tissu la protégeant maintenant un peu de la fraîcheur ambiante, la jeune fille ne leva pas les yeux mais ne put se retenir de les écarquiller. Non, ça, vraiment, elle ne s'y attendait pas.


Den : J'suis peut-être un crétin, mais jsuis certainement pas un égoïste.

Mince, s'il commençait à agir avec gentillesse, elle ne s'en sortirait plus. Que devait-elle faire ? Accepter alors qu'elle avait dit qu'elle ne voulait rien qui vienne de lui ? C'était un comportement totalement absurde... Mais, en même temps, rien de tout ce qui se passait entre eux n'était très logique. Et puis si elle pouvait s'éviter une pneumonie grâce à ce manteau, c'était pas plus mal. Mais n'était-ce pas surtout qu'il aurait été bien dommage de rater l'occasion d'avoir sur soi un vêtement appartenant à Den ? Mine de rien, c'était un contact indirect... Raaaah putain non, maintenant elle se mettait à penser comme ces filles ultra niaises, ces filles... amoureuses ?? Non, non, bien sûr que non. Impossible. Jamais. Ahahah, la blague. Mince, c'était quoi ce sentiment d'extrême panique qui s'emparait d'elle tout à coup ? Quelle idiote elle était, aussi, de laisser des pensées aussi aberrantes lui traverser l'esprit... Si seulement Den pouvait dire quelquechose là, juste maintenant, n'importe quoi, qu'elle puisse se concentrer sur autre chose !

Den : Bah tu sais, je t'aurais bien portée, mais je crois que ta fierté en aurait pris un coup et puis...Mes jambes ne m'auraient pas tenues jusqu'à l'entrée.

Oh merci mon Dieu, elle avait été exaucée. Eh mais attendez, quoi ? Qu'est-ce qu'il venait de dire là ? Viper leva les yeux vers lui, mais il détourna le regard. Alors la jeune fille regarda de nouveau parterre, cherchant à analyser ces dernières paroles. « Je t'aurais bien portée » ... Il faut dire qu'elle avait fait un grave blocage là-dessus. La porter ? C'était complètement ridicule. Non mais vous imaginez, la grande Viper, être portée par un freluquet comme lui ? Et pire encore, c'était digne d'un vieux film à... à l'eau de rose. Non, vraiment, heureusement qu'il ne le ferait pas. Il avait parfaitement raison, sa fierté en aurait prit un sacré coup. La question était alors : Pourquoi une partie d'elle-même s'évertuait quand même à lui donner de phénoménales envies d'envoyer balader cette putain de fierté ? Mais il n'y avait pas vraiment à chercher de réponse -ah comme ça l'arrangeait !- car de toute façon, il ne l'aurait pas fait. Il l'avait dit, ses jambes ne l'auraient pas tenu jusqu'à l'entrée. Mais pas parce que Viper aurait été trop lourde à porter, car elle ne l'était pas du tout, bien loin de là. Elle lança alors un vague regard vers les jambes de Den et constata qu'elles tremblaient un peu. Donc lui non plus n'arriverait pas à se lever pour l'instant. Ils étaient donc condamnés à rester là, ensemble. Viper ne put s'empêcher de sourire légèrement : Il y avait pire comme condamnation. Elle avait beau être mal à l'aise en sa présence, elle n'était pas si mécontente, finalement. Seul problème, elle ne savait toujours pas quoi dire... Heureusement, Den reprit la parole.

Den : Tu sais...J'crois que...Ça aurait pas été pareil. Si jamais...Si on s'était pas rencontré ici, à ce moment...

Ce n'était pas exprimé très clairement, mais il restait que ce n'était pas faux. Si seulement ça s'était passé autrement... Si seulement ils n'étaient pas devenus ennemis. Car Viper avait beau avoir un bon petit paquet d'ennemis, lui, c'était différent. C'était bien pire. Avec tous les autres, c'était si simple : elle les détestait, point barre. Mais avec lui, elle était faible et ne comprenait rien. Abominable sensation qu'elle aurait tout fait pour éviter. S'il avaient été amis, cette sensation n'aurait sûrement pas de raison d'être. Mais... Amis, c'était tellement improbable... Et pourtant, c'était encore ce qu'elle aurait préféré. Et pas une parfaite ignorance ? Non, elle avait beau lui avoir dit que l'idéal serait qu'elle ne le voit plus jamais, elle n'en pensait pas un mot. Il était bien trop intriguant pour qu'elle décide de l'ignorer. Pas avant qu'elle comprenne, du moins. Oui, amis, ça aurait été... Mieux. Mais ce n'était pas le cas, et ça ne le serait probablement jamais. Même s'il se montrait aussi gentil à l'avenir, même si elle tentait elle-même de faire des efforts, elle avait bien peur que leur destinée soit d'être ennemis. Peur ? Oui, peur. Parce que tant que cette situation durerait, elle n'aurait pas de répit.
Mais s'il disait ça, est-ce que ça voulait dire... Qu'il regrettait lui aussi qu'ils soient devenus ennemis ? Le fait de lui avoir prêté son manteau, puis d'avoir ne serait-ce qu'envisagé de la porter, et maintenant ce possible regret... Il se montrait si gentil avec elle maintenant, c'était tellement étrange ! Mais pas déplaisant. Peut-être même... Rassurant ? Alors que c'était son pire ennemi... Non mais vraiment, c'était complètement insensé. Et pourtant, elle n'arrivait pas à se méfier de cette attitude. Venant d'elle, qui se méfiait toujours de tout le monde (sauf de son meilleur -et unique- ami, bien sûr <3), c'était assez étonnant.
Viper tourna alors la tête vers Den, qui venait de s'allonger. Il était peut-être temps qu'elle dise quelquechose, ça faisait des lustres qu'elle n'avait pas dit un seul mot.


Viper : Probablement, oui...

Tout en disant cela, elle retira le manteau de ses épaules, puis s'allongea à son tour et le mit sur elle comme une couverture. Elle se pelotonna un peu dedans, s'y accrochant de façon presque désespérée. Ce manteau avait l'odeur de Den... Du coup, le fait d'être sous la pluie, allongée sur cette terre mouillée, ça n'était aussi désagréable qu'on aurait pu le penser. C'était même très agréable de rester ainsi, avec lui tout près d'elle, et simplement parler.

Viper : Mais il doit bien y avoir une raison pour que les choses arrivent comme elles arrivent. Quelquechose comme... Je ne sais pas, une raison qui nous dépasse...

Fataliste ? Sûrement pas, Viper ne supportait pas de se sentir conditionnée. Elle ne faisait jamais que ce qu'elle avait envie de faire, indépendante et libre, telle était sa devise. Mais, pour le coup, il fallait bien avouer qu'elle ne contrôlait rien de tout ce qu'il se passait avec Den. Et c'était bien pour éviter de regarder les choses en face qu'elle préférait encore croire que la raison évoquée se trouvait ailleurs que dans son propre coeur.

Viper : ... Qui me dépasse complètement, en tous cas.

Viper avait presque murmuré cette dernière phrase. Phrase qu'elle ponctua d'ailleurs par un soupir, avant de desserrer un peu l'étreinte qu'elle faisait subir au manteau pour ensuite le déployer, histoire qu'il couvre également Den. Ce n'était peut-être pas le moyen le plus efficace pour se protéger de la pluie, et peut-être même que Den se fichait éperdument d'être couvert, mais tant pis, c'est le geste qui compte, non ? Après tout, il n'y avait pas de raison qu'elle ne se montre pas un tantinet gentille puisqu'il s'était lui-même montré adorable. Elle risqua alors un regard en direction de Den et esquissa un léger sourire, mais un sourire sincère, puis contempla ce ciel tempétueux qui s'étalait à perte de vue devant elle. Un temps gris, c'était sensé être un temps moche ? Maintenant que cette teinte était pour elle un écho aux yeux de Den, ça lui semblait complètement aberrant.
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Sujet: Re: Une relation paradoxale [ PV Viper ] Une relation paradoxale [ PV Viper ] - Page 2 EmptyMar 23 Déc - 12:41

Den sentit le regard de Viper se poser sur lui, et son cœur fit un bond dans sa poitrine. Ne pas la regarder. Rester calme. Sérieusement, qu’un seul regard de cette fille le mettait dans cet état, ça devenait vraiment grave. Si l’amour c’était toujours ça, non merci. En fait, non merci même si ce n’était pas toujours ça. Parce que le mot impossible était presque justifié. En tout cas, improbable. Une pire ennemie, reste généralement une pire ennemie, et ne devient pas autre chose. Voila qu’il se mettait à radoter dans ses propres pensées… Ça en devenait presque désespérant. Désespérant de voir à quel point cette fille le rendait faible.

Viper : Probablement, oui...

Ah, elle avait parlé. Pas qu’il avait l’impression de se faire la conversation tout seul, depuis un bon bout de temps, mais presque. Enfin, ce n’était pas le plus important. Cette courte phrase était un peu un acquiescement non ? Enfin…Quoi, elle pensait comme lui là aussi ? A moins qu’elle ne lui rende l’appareil. Vous voyez, Den avait été assez sympa, alors du coup, elle l’était aussi en retour. Comme ça, elle ne lui devait rien, et, lorsqu’elle aurait retrouvé l’usage de jambes, bye-bi Den. Hem. Le voila qui était encore entrain de penser à des complications impossibles. Ah pardon, improbables. Mais dans ce cas, pourquoi tout en disant cela, Viper avait retiré le manteau de ses épaules, s'était allongée et l’avait mit sur elle comme une couverture ? Oui, parce que même si Den ne l’a regardait pas dans les yeux, il arrivait bien à la regarder tout court. A force d’éviter son regard, Viper allait finir par croire qu’il était lâche au point de ne pas la regarder dans les yeux. Mais bon, au point où il en était, ça n’était pas grave. Du moment qu’il ne s’énervait pas, il n’y avait pas de raison non plus pour qu’ils s’approchent de trop près…Quoi que, maintenant qu’elle était allongée à côté de lui…

Viper : Mais il doit bien y avoir une raison pour que les choses arrivent comme elles arrivent. Quelque chose comme... Je ne sais pas, une raison qui nous dépasse...

Vraiment ? Peut-être mais bon…Le destin, Den n’y croyait pas trop. Encore à cause d’un évènement avec Alice, d’ailleurs. « On sera toujours ensemble, parce que c’est notre destinée. Jamais je ne t’abandonnerais. » Ah bon? Un sourire amer vint de nouveau orner le visage de Den. Tu parles, il lui en foutrait des destinées. Dans ce cas, pourquoi était-elle… Den soupira longuement. Repenser à ce genre de choses lui mettait le moral au plus bas, et on ne pouvait pas vraiment dire que c’était bien le moment. D’ailleurs, Viper semblait n’avoir pas finit de parler.

Viper : ... Qui me dépasse complètement, en tous cas.


Cette phrase était sortie dans un souffle, elle était presque murmurée. Den étonné, regarda vers la jeune fille. Cette histoire avait l’air de plus lui tenir à cœur que ce qu’il n’y paraissait. Il détourna de nouveau le regard, pour regarder les nuages ornant le ciel. On n’y voyait plus grand-chose, mais…C’était beau. C’était classe. Le gris, oui, c’était classe. Enfin, passons. Il s’imprégnait lentement de la douceur des nuages et de la caresse de la pluie, quand soudainement une chaleur qu’il connaissait plus que bien le couvrit légèrement. Il se releva légèrement pour regarder l’objet en question. Il s’agissait de son manteau. Il écarquilla les yeux. Alors…Elle avait fait ça par simple gentillesse ? Il osa un regard vers elle, mais ne put éviter le sien, qui le regardait avec des yeux remplis de douceur. Mais surtout, son sourire. Un sourire sincère. Un sourire qui n’avait rien de méchant, qui ne contenait aucune haine. Wow. C’était rare, mais ça lui avait fait un de ces blocages psychologiques. Et là, il sentait le rouge lui monter au joues. En grande masse, d’ailleurs. Et il n’arrivait même plus à détourner le regard. Bouge-toi Den, fais quelque chose ! Allez, n’importe quoi ! Alors il approcha sa main de Viper et il l’a glissa sur sa joue, puis lui fit un sourire qui débordait de gentillesse et d’affection.

Den : Merci.


D’accord, n’importe quoi, mais pas ça. Tout sauf ça ! Mais quel crétin ! Dans le concours gaffe sur gaffe, Den premier. Je vous remercie cher public, au revoir. Il s’allongea de nouveau et remonta son manteau sur lui, mort de honte. Alors là, quand il pensait que les yeux de Viper allaient lui faire faire n’importe quoi, il était loin de se douter qu’il serait capable de balancer autant d’affection en l’espace de cinq secondes à peine. Et en un seul mot en plus. Den balança un long soupir et voulut croiser de nouveau les bras derrière sa tête, quand soudain il effleura la main de sa voisine. Il retira vivement sa main et regarda sur le côté. Non mais quelle réaction stupide, j’vous jure. On est dans quoi, un shojo manga ? Den balança un regard blasé au ciel. Alors c’était sa destinée d’être aussi stupide ? Quelle destinée pourrie. En tout cas, il pouvait dire adieu à sa fierté. La pluie tombait toujours, quoi que plus faiblement. Et il avait finalement réussit à croiser ses bras derrière sa tête sans toucher Viper, merci le destin.

Ils étaient restés là pendant encore pas mal de temps. Quelle heure était-il maintenant ? En tout cas, d’être resté si longtemps aux côtés de Viper, son cœur en avait fait, des battements. Et la chaleur qui l’envahissait, c’était quoi ? Celle de son manteau ? Non, c’était sûrement plus le plaisir d’être avec elle. Enfin ça, c’était quelque chose qu’il avait encore du mal à s’avouer. Il essaya légèrement de déplacer ses jambes. Comme de par hasard, à présent elles bougeaient. Mais bon, il ne comptait pas lui dire. Il était trop à l’aise pour rentrer. Et puis, faut franchement se l’avouer, d’être rester ainsi pendant des heures entières, ça lui avait foutue une de ces flemmes de tout faire… Il osa tourner légèrement la tête vers Viper. Les nuages s’étaient légèrement amincis, on y voyait plus clair. Il se rassit soudainement.

Den : Hey…T’as pleuré ?


Sa voix ne reflétait pas de la moquerie. Non, c’était plutôt un genre d’inquiétude. Il avait fait pleurer Viper ?...Ah…Que dire… Bizarrement, de savoir que c’était sa faute, ça le tuait bien plus qu’autre chose. Ça le faisait souffrir même. Enfin, pas parce que faire pleurer une fille, s’était déprimant. Non, ça, il n’en avait même rien à battre. Mais faire pleurer Viper, c’était…Plus qu’un sentiment déplaisant. Il se haïssait juste à cette pensée. Non, si vraiment, si c’était le cas, il s’en voudrait énormément, il le savait. Son regard se durcit pour qu’elle réponde. Et qu’elle ne mente pas, surtout.
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Sujet: Re: Une relation paradoxale [ PV Viper ] Une relation paradoxale [ PV Viper ] - Page 2 EmptyMar 23 Déc - 20:08

Viper n'attendait pas à un quelconque remerciement, et encore moins un comme celui-là : Lorsqu'elle sentit cette nouvelle caresse sur sa joue, ses pensées se brouillèrent. Pourquoi fallait-il toujours qu'il pose la main sur elle ? Et, pire encore, pourquoi ne réagissait-elle toujours pas ?! Et dire qu'elle ne supportait pas qu'on la touche, habituellement. Où était passé cet incontrôlable réflexe de rejet violent qu'elle avait d'ordinaire ? L'éveil de certains sentiments inconscients semblait chambouler tout son être jusqu'aux mécanismes les plus profondément ancrés. Et le sourire que Den révélait à présent n'allait certainement pas arranger les choses. Car il lui offrait un sourire totalement différent de ceux qu'elle avait put observer auparavant : Un vrai sourire. Un sourire plein de douceur, à la fois envoûtant et rassurant. Lui avait-on adressé un tel sourire auparavant ? Jamais.

Den : Merci.

Est-on remercié par son pire ennemi, de plus aussi sincèrement ? Jamais non plus. Mais en même temps, agissaient-ils réellement comme le feraient de véritables ennemis ? Telle était la question. Quoi qu'il en soit, ce remerciement empli de tendresse perturba Viper, qui rougit légèrement et répondit « De rien » tout à fait machinalement, trop troublée pour dire quoi que ce soit d'autre. Eh oui, ce n'était pas parce qu'elle était une personne foncièrement détestable qu'elle ne savait pas se montrer polie : c'était une des rares choses que Carrie avait réellement su lui enseigner. Mais comme dans tout ce que Carrie avait entreprit avec sa fille, il y avait des ratés : Si Viper s'était vraiment montrée polie, elle aurait remercié Den lorsqu'il lui avait prêté son manteau. Mince c'est vrai, elle aurait dû... Oh et puis non, ils étaient sensés être ennemis, hein. Ça n'avait donc pas d'importance. Pourquoi elle se prenait la tête pour rien comme ça ?
Den, quant à lui, lâcha un long soupir et releva les bras pour les placer derrière sa tête, seulement la main de Viper se trouvait sur sa trajectoire. Lorsque la main de Den effleura la sienne, elle tourna la tête vers le jeune homme. C'était visiblement involontaire, surtout à en juger par la réaction qu'il avait. Eh bien, si les contacts s'établissaient même sans qu'ils le veuillent, ils n'avaient pas fini... Viper ramena un peu sa main vers elle, histoire que ça ne se renouvelle pas.

Combien de temps restèrent-ils ainsi, avec le seul bruit de la pluie pour fond sonore ? Viper n'en savait rien. Cela faisait un bon moment qu'elle avait perdu toute notion du temps, maintenant. Peut-être même toute notion tout court, mis-à-part celle d'espace, à force d'admirer le ciel. La jeune fille n'avait pas l'habitude de rester aussi longtemps sans bouger, mais elle devait bien avouer que la situation présente ne lui déplaisait pas. Puis, soudain, Den se rassit et mit fin au silence.


Den : Hey…T’as pleuré ?

Evidemment qu'elle avait pleuré. Il était impossible qu'il ne l'ai pas remarqué, alors pourquoi cette question ? Mais si la question en elle-même interloquait Viper, le ton employé la déroutait encore plus. Un ton bien loin de celui qu'on aurait put attendre pour une question venant d'un ennemi, un ton qui laissait même deviner une pointe d'inquiétude... C'était tellement saugrenu. Logiquement, il devrait se ficher complètement de la faire pleurer, ou bien même en être satisfait. Alors pourquoi diable posait-il cette question, et surtout, de cette manière ? La jeune fille se redressa un peu et prit appui sur ses coudes pour pouvoir regarder Den, dont le regard se durcit. Il attendait vraiment une réponse, apparemment. Viper hésita. Mine de rien, lui donner une réponse revenait aussi à avouer verbalement son extrême faiblesse. Heureusement que ce n'était pas le but de la question, sans quoi elle se serait immanquablement braquée. Mais que répondre, alors ? Rien ne servirait de nier, il savait bien qu'elle avait pleuré. Mais elle se blesserait elle-même si elle répondait d'un "oui" direct.

Viper : Pourquoi est-ce que tu me poses une question dont tu connais déjà la réponse ?

Elle soupira et ajouta un « ...Crétin. » pas franchement méchant en regardant en l'air, avant de se rallonger. Elle se demandait vraiment si Den avait réellement posé cette question parce qu'il était inquiet, ou si elle s'imaginait simplement des choses... Improbables ? Mine de rien, ça la turlupinait de ne pas savoir. Elle devrait s'en foutre totalement, elle en avait bien conscience, mais pour l'instant l'important était d'en avoir le coeur net. Elle se rassit et se tourna vers lui. Puis, sans s'en rendre compte, elle posa une main sur le genou du jeune garçon.

Viper : Non vraiment, pourquoi ?

Pourquoi, c'était vraiment le mot qui tournait le plus dans sa tête, la grande question qu'elle se posait depuis le commencement de toute cette histoire. Et puisqu'elle refusait de comprendre par elle-même, c'était à Den qu'elle demandait une réponse. Oui, elle lui demandait le pourquoi de cette question, mais inconsciemment le pourquoi de tout ce qu'il se passait entre eux, également.
Elle dévisagea le jeune garçon, lui faisant comprendre elle aussi par le regard qu'elle attendait vraiment une réponse. C'est alors que, d'un coup, elle sembla réaliser que sa main était posée sur le genou de Den. Mince, comment elle avait atterri là, celle-là ?? Tout en articulant un
« Pardon » qui traduisait un peu trop sa gêne, elle reposa sa main au sol. Puis, essayant de reprendre à peu près consistance, elle plongea à nouveau son regard dans celui de Den.
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Sujet: Re: Une relation paradoxale [ PV Viper ] Une relation paradoxale [ PV Viper ] - Page 2 EmptySam 27 Déc - 23:56

A la question de Den, la jeune fille sembla hésiter. Et pour quelle raison, d'ailleurs? Elle savait parfaitement si elle avait pleuré ou non. C'était quoi, une sorte de...De truc pour impatienter Den? Parce que ça marchait très bien. D'ailleurs, si elle continuait...

Viper : Pourquoi est-ce que tu me poses une question dont tu connais déjà la réponse ?

Ah...En fait, c'était juste une question de fierté. Mais bon, c'est pas comme si c'était très étonnant venant d'elle, hein. Den replia ses jambes pour se mettre en tailleur, et s'accouda sur son genou droit, partant légèrement dans ses pensées. Évidemment, qu'il l'a connaissait, la réponse. Mais, ce qu'il avait voulut demander, ça n'était pas exactement « T'as pleuré? », mais quelque chose comme « Est-ce que c'est moi qui t'as fais pleurer? ». Seulement, jamais il n'aurait put dire un truc pareil. Alors son cerveau l'avait réduite en une phrase plus simple histoire qu'il puisse en sortir un bout. Enfin, sans tous les mots, la question ne voulait plus du tout dire la même chose. Mais elle aurait put deviner, elle, quand même, non? Il faisait des efforts et tout, et elle...Den soupira. Et lui, plutôt...Lui, il l'avait fait pleurer. Et là, il voulait qu'elle lise des trucs incroyables dans ses pensées. Elle avait raison, finalement, Den n'était juste qu'un... « Crétin. » Den releva le regard vers la jeune fille. Une coïncidence? Impossible. D'accord, d'accord, improbable. Mais avouez quand même que c'était un peu gros. Elle était quoi au juste, médium? Il lui balança un regard blasé. Dans ce cas, pourquoi elle avait pas lut dans ses pensées quand il le fallait? Hein?! Den regarda ailleurs en soupirant légèrement. Quelles stupidités, voilà qu'il se mettait à croire aux trucs psychiques, alors que c'était le genre de choses qu'il trouvait sans raison d'être. Soudainement, ses pensées se coupèrent net. Viper venait de poser une main sur l'autre genou de Den, celui sur lequel il n'était pas accoudé. Il décolla lentement sa main de son menton et dirigea son regard tout aussi doucement vers les yeux de Viper.

Viper : Non vraiment, pourquoi ?


Pourquoi? Oui...Pourquoi. Pourquoi sa main était-elle sur son genou, là, au juste? Parce que là, la seule chose à laquelle il pouvait penser, c'était ça. Et encore. Voyez-vous, c'était déjà dur de penser tout court. De nouveau, tout s'embrouillait dans son cerveau. La jeune fille le dévisageait. Apparemment, elle souhaitait qu'il réponde. Oui, mais répondre à quoi déjà? Il sentait son cœur battre à la chamade dans sa poitrine, et percevait parfaitement le regard qui lui lançait Viper. Seulement, il y avait ça. Ce contact encore gênant...Gênant et pourtant...Apaisant? Non, ça n'était pas le bon mot. Il n'y avait pas le mot exact pour décrire ce que qu'il ressentait d'autre. Mais une chose était certaine, ça n'était pas négatif. Enfin, là tout de suite, il ne pouvait pas y réfléchir correctement. C'était assez frustrant, parce qu'à chaque fois qu'elle le touchait ou s'approchait de trop près, ses sens explosaient, et à chaque fois, il ressentait ce truc positif, mais ne pouvait le déchiffrer à cause de cet embrouillement passager. Assez. Il devait se ressaisir, parce que quelque chose lui disait que ce n'était pas le dernier contact qu'il aurait avec elle. Reprends ton assurance, merde. Tu vaut quoi, Den?! Il savait. Il savait, il savait! Alors...Allez, putain! Il détacha son regard de Viper pour regarder la main qui lui touchait le genou. Puis il regarda légèrement de côté en triturant les perles de son collier. Assez gêné, il fit un « hem » pour lui faire comprendre qu'elle avait encore sa main sur son genou. Il avait encore extrêmement chaud, et sentait son cœur battre deux fois plus vite. Tout en lui se contredisait, mais il n'en avait rien à foutre. Il avait réussit. Il avait sûrement l'air con, d'être réjouit de reprendre le contrôle de lui-même pendant ce contact, mais qu'importe. Soudain, la jeune fille sembla s'apercevoir de la place de sa main. Elle articula un « pardon » gêné, et reposa sa main sur le sol. Den soupira légèrement. C'était quand même plus simple d'avoir le contrôle de soi-même. Ah, maintenant qu'il y pensait, quand c'était lui qui établissait le contact, il ne semblait pas ressentir de phénomènes étranges...Alors...Pourquoi...? Attendez, non, il devait réfléchir à sa question. Enfin, il y avait quand même ce pourquoi qui revenait si souvent depuis le début de l'après-midi qu'ils avaient passé ensemble. Pourquoi, donc. Parce qu'il était inquiet. Clairement. Mais c'est pas comme si c'était facile à dire. Et puis, il avait fait trop de gaffes pour se laisser avoir de nouveau. Il n'allait certainement pas lui laisser comprendre qu'il l'appréciait. Parce que si ça se trouvait, elle s'en servirait contre lui. Bon, alors...Il devait répondre, sans répondre à sa question. Den prit son inspiration et après un long silence se décida à parler. Il s'accouda de nouveau sur son genou et regarda légèrement de côté, un peu dans le vague.

Den : Pourquoi est-ce que je t'aie posé cette question, ou pourquoi est-ce que tout est tellement paradoxal entre toi et moi?

Wow. Den ouvrit grands les yeux et regarda Viper. Il venait carrément d'avouer ce qu'il pensait de ce qui se passait entre eux. Voilà qu'il se mettait à lui avouer ce qu'il pensait. Si il continuait avec ses conneries, il allait en dire de trop. Beaucoup trop. Peut-être même qu'il allait lui dire a propos de ce qu'il pensait d'elle...Houla, comment osait-il penser une chose pareille? Jamais il ne ferait ça. Il était peut-être stupide, mais ça, c'était hors de question. Son inconscient était sûrement de son côté pour ce coup-là...Hein...Allez, inconscient, fait pas le con, là. Et maintenant, il se parlait à lui-même. Ça allait mal. Très mal. Bon, agir, vite. Improvisation mode on. Den se releva d'un coup. Un sourire orna de nouveau son visage. Son fameux sourire railleur.

Den : Je te l'ais dis, je suis peut-être un crétin, mais pas un égoïste. Je commence à avoir froid, désolé pour ta fierté, mais on va s'en passer.

Trop tard. Il l'avait dit, et il allait devoir le faire. Son impro, oui, c'est ça. On en avait déjà parlé. Zéro en impro. Clairement, même. Mais bon, tant pis. Il se pencha et prit l'Ipod mort qu'il mit dans sa poche, puis se tourna vers Viper et s'accroupit vers elle. Finalement, il glissa sa main gauche dans son dos et passa l'autre sous ses genoux, pour la prendre dans ses bras. Un peu comme une princesse, mais ça, il ne comptait pas lui dire. Il l'aurait bien prise sur son dos, mais elle ne se serait sûrement pas laissée faire. Enfin pour le moment, elle semblait trop choquée pour réagir. Allez, il allait en profiter un peu. Heu...Dit comme ça, ça semblait un peu malsain sur les bords, pour pas dire autre chose. Il allait plutôt en profiter pour la ramener à l'intérieur avant qu'elle ne réalise et se débatte. Il se releva et commença à marcher, Viper dans les bras, puis rigola légèrement.

Den : Pff, c'est pas drôle. T'es légère comme une plume.

Il souriait toujours, et la pluie tombait de nouveau comme jamais. Il ne voyait absolument rien devant lui. Ses pas étaient lents. Même pas parce que si ça se trouvait, il allait dans la mauvaise direction, mais...Il voulait réellement que ce moment dure encore. Encore...Le sourire qu'il avait sur le visage, était-il toujours sarcastique, ou était-il devenu sincère? Lui-même en doutait légèrement.



[ Pardon Pardon Pardon pour cette mauvaise description des choses et tous les trucs qui vont pas T_____T ]
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Sujet: Re: Une relation paradoxale [ PV Viper ] Une relation paradoxale [ PV Viper ] - Page 2 EmptyMar 30 Déc - 18:51

Den : Pourquoi est-ce que je t'aie posé cette question, ou pourquoi est-ce que tout est tellement paradoxal entre toi et moi?

Il avait mit bien du temps pour répondre... Et pour répondre par une autre question ? S'ils continuaient comme ça, ils y passeraient la nuit. Mais le plus important, c'était le contenu de cette question/réponse. « Pourquoi est-ce que tout est tellement paradoxal entre toi et moi ? » ... Cette phrase résonna plusieurs fois dans la tête de Viper. Alors il avait perçu que sa question allait plus loin qu'elle ne voulait bien l'avouer ? C'était... Presque gênant. Mais au moins maintenant elle savait ce qu'il pensait de la situation présente. Ça avait dû sortir spontanément, car il avait ouvert grand les yeux. Et pourtant quoi ? Il avait raison, c'était une relation illogique, absurde et déroutante. Paradoxal était un mot parfait. Viper voulut trouver un moyen détourné pour dire qu'elle désirait surtout une réponse à la deuxième question, mais Den ne lui en laissa pas le temps, s'étant relevé d'un coup.

Den : Je te l'ais dis, je suis peut-être un crétin, mais pas un égoïste. Je commence à avoir froid, désolé pour ta fierté, mais on va s'en passer.

Viper ouvrit la bouche, mais aucun son ne sortit. Qu'importe, de l'étonnement extrême à la subite petite montée de stress, son regard disait tout. Parce que la dernière phrase de Den voulait clairement dire que... Mais non, il n'allait quand même pas... La porter, comme il l'avait dit tout à l'heure ? Vraiment ? Mais non, c'était impossible. Pas de raisons de baliser comme ça, Viper, voyons... Il n'oserait pas.
Ah si. Lorsque Viper sentit que Den passait une main dans son dos, un vigoureux frisson traça sa route le long de sa colonne vertébrale. Puis, lorsqu'il passa son autre bras sous les genoux de la jeune fille, elle se contenta de le regarder, incrédule. Incapable même de parler, si c'était pas lamentable. Elle aurait été bien inspirée de lui dire qu'elle pouvait très bien marcher maintenant, non ? Quoi que, après un coup pareil, rien n'était moins sûr. Elle n'avait donc même pas d'opportunité pour se dégager... Mais quand même, cette façon de la tenir, ça faisait très jeune marié portant son épouse pour passer la porte de leur chaleureux foyer juste après la noce. Mais il n'y avait pas eu de noce, juste une collision suivie de bien étranges situations. La Wammy's House, non plus, ce n'était certainement pas l'archétype du chaleureux foyer. Et puis, Viper en mariée, excusez-moi... Restait Den. Den en marié ? Hein, mais à quoi elle pensait, encore ?! On nageait en plein délire, là.


Den : Pff, c'est pas drôle. T'es légère comme une plume.

Ce n'est qu'en entendant cette phrase que Viper sortit véritablement des digressions fort stupides dans lesquelles l'état de choc l'avait plongée. Elle attrapa soudainement le col de Den de ses deux mains et approcha son visage très (trop ?) près du sien.

Viper : Evidemment que je suis légère, tu t'attendais à quoi, connard ?

Oups... C'est vrai, Viper avait l'insulte facile. Elle n'avait pas encore été trop virulente avec Den sur ce point, mais là, il venait de la vexer. De la vexer alors que, du fait de la porter, il l'humiliait. Facteur aggravant par excellence. Bref, il n'avait que ce qu'il méritait. Et pourtant elle s'en voulait de ce qu'elle venait de dire, car l'insulte n'était pas sincère, mais que Den ne l'entendrait peut-être pas de cette oreille.
La vexation de la jeune fille n'avait en fait duré qu'une seconde. Là, pour le coup, c'était le genre de situation qu'elle connaissait plus que bien : Ces petites blessures d'orgueil suivies d'insultes presque affectueuses, ça lui arrivait à longueur de journée... avec End. Wow, reprendre un schéma de situation de jeu avec son meilleur ami pour les appliquer à son pire ennemi, c'était carrément le monde à l'envers. N'était-ce pas là une preuve irréfutable qu'elle ne le haïssait pas tant que ça, ce petit crétin à couronne ?
Viper resta accrochée au col du jeune homme mais détourna les yeux, craignant de lire dans les siens, ne serait-ce qu'une demi-seconde, qu'il se sentait offensé. Elle ne devrait pas, pourtant. Si tel était le cas, elle devrait même en être fière. Mais la fierté... Parlons-en, de la fierté, puisque c'était Den lui-même qui l'avait évoquée le premier.


Viper : Et puis quoi, ma fierté ? Tu l'as anéantie. Mais ta fierté à toi, alors ? Tu as l'air aussi ridicule que moi dans cette histoire. Et si tout est si paradoxal entre nous, c'est entièrement de ta faute. On est ennemis, non ? Alors évite d'agir autrement que dans ce sens, bordel !

Aller de la résignation à la supplication en passant par le reproche, surtout en une seule tirade, c'était assez fort. Et plus encore lorsqu'on saupoudrait le tout d'une bonne dose de mauvaise foi. Parce qu'il faut l'avouer, en refusant ses propres sentiments profonds, Viper se rendait tout autant responsable de la situation. Et puis, elle aussi n'agissait pas, ni même ne pensait véritablement comme l'aurait fait une pire ennemie digne de ce nom. D'ailleurs, pourquoi ne lui demandait-elle même pas de la poser ? Non, ça n'allait pas, là... Elle ne pouvait pas lui demander d'être cohérent si elle ne l'était pas elle-même.

Viper : Repose-moi, Den. Surtout que... Si jamais on croise des gens, ils vont s'imaginer des trucs... impossibles.

Tss tss tss, improbables, on a dit.
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Sujet: Re: Une relation paradoxale [ PV Viper ] Une relation paradoxale [ PV Viper ] - Page 2 EmptyDim 22 Mar - 18:13

C’est à sa dernière phrase que finalement Viper décida de réagir. Elle empoigna Den par le col et approcha son visage du sien. En vue des yeux qu’elle lui faisait, elle ne l’avait peut-être pas très bien prit.

Viper : Évidemment que je suis légère, tu t'attendais à quoi, connard ?

Rectification, elle ne l’avait pas bien prit du tout. Den en aurait peut-être rit, si elle n’avait pas ajouté ce dernier mot, mais la réalité fut toute autre. Il détourna le regard et son sourire s’affaissa légèrement. Connard ? Connard. Celui qui depuis tout à l’heure, était d’une gentillesse inimaginable ? Ca le tuait. Elle n’avait vraiment aucune reconnaissance ou bien, cette fille ?! Elle…C’était comme ça qu’elle le remerciait ? Non merci, merde. Il se rendit alors compte de ce à quoi il pensait, et secoua légèrement la tête. A quoi songeait-il ?! Ne s’était-il pas promis, quelques instants plus tôt, que quoi qu’elle dise, il resterait de marbre… ? Il souffla imperceptiblement. Aller, reste calme, Den. Impassibilité mode on. Laisse-là parler, ça va passer. C’est ce qu’il se disait. Mais apparemment, Viper n’avait pas l’air d’être de cet avis, et en rajouta encore un peu, histoire qu’il perde peu à peu toute la confiance qu’il avait mis dans ses sentiments.

Viper : Et puis quoi, ma fierté ? Tu l'as anéantie. Mais ta fierté à toi, alors ? Tu as l'air aussi ridicule que moi dans cette histoire. Et si tout est si paradoxal entre nous, c'est entièrement de ta faute. On est ennemis, non ? Alors évite d'agir autrement que dans ce sens, bordel !

Den se crispa. Sa fierté ?...Tch, qu’en avait-il à foutre, de cette fierté ?! Il n’en avait plus non plus. Se dévoiler à lui-même ses propres sentiments l’avait déjà bien perturbé, et maintenant qu’il se montrait agréable avec Viper, elle n’avait pour seule réponse que de se montrer de plus en plus agaçante à chacune de ses phrases. Attendez…Ses sentiments ?...Parlons-en, de ces putains de sentiments. Cette fille...Elle…Elle l’énervait, elle faisait tout pour. A chacune de ses phrases…Depuis le début, depuis cette rencontre, qu’avait-elle fait qui allait dans un sens aimable ? Pas grand-chose. Peut-être que tout ça, elle n’en avait rien à faire. Peut-être que tout ça, tout ce qu’il ressentait, lui, elle n’en avait rien à faire. Si c’était vraiment le cas…Pourquoi s’attacher à quelqu’un qui vous déteste, je vous le demande bien.

Viper : Repose-moi, Den. Surtout que... Si jamais on croise des gens, ils vont s'imaginer des trucs... impossibles.


Elle lui avait ôté les mots de la bouche. Où plutôt, elle n’avait fait qu’accentuer son envie de le faire. Den lâcha soudainement Viper qui n’eut d’autre choix que de tomber par terre. Puis son regard se fit extrêmement dur, et les poings serrés, il l’a regarda de haut.

Den : Dire que pendant un instant…J’ai cru…

"J'ai cru que je t'aimais." En aurait-il été capable, de la finir, cette phrase? Probablement pas. Il ne souhaitait pas lui mentir, déjà qu'il se mentait à lui-même de nouveau... S'avouer ses sentiments était une chose, les avouer en était une autre. Avait-il voulut oublier encore? Ou peut-être...Il ne voulait pas s'attacher à quelqu'un, de peur de perdre de nouveau une personne chère?...Il ne savait pas, il ne savait plus. Pour le moment, la seule impression qu'il avait, était que Viper comptait trop pour lui, et que lui ne comptait pas assez pour elle. C'était tout.

Den : T’as raison, en fait. Je suis vraiment idiot. Mais toi, t’es abjecte, ce qui est pas bien mieux. Franchement, t’as qu’à tomber malade, je m’en fous.

Ah...Là, il venait de mentir. Enfin, ça, l'histoire ne dit pas si il s'en serait douté lui-même. A présent, que faire ? Il se retourna, regardant les fenêtres de la Wammy’s house qui étaient presque toutes éteintes, signe d’une heure tardive. Etait-ce vraiment la fin de cette conversation ? Ou plutôt, la fin de leur relation…Une relation basée sur un paradoxe ? De l’amour, ou de la haine … ? Den avait à présent l’impression vide qu’il ne s’agissait plus d’aucun des deux.
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Sujet: Re: Une relation paradoxale [ PV Viper ] Une relation paradoxale [ PV Viper ] - Page 2 EmptyDim 22 Mar - 22:19

Viper ne s'attendait pas à ce que Den la lâche carrément comme il le fit... Pourtant, ce n'était pas comme si elle ne l'avait pas cherché : on ne peut pas être odieux avec quelqu'un et lui demander en retour de rester courtois, ce serait un non-sens complet. Seulement Viper était une grande adepte du non-sens, d'autant plus d'ailleurs maintenant que Den avait croisé son chemin. C'est donc tout naturellement un regard débordant d'indignation qu'elle leva vers Den, alors même qu'elle n'avait que ce qu'elle méritait. En plus, elle avait mal. Non, je ne parle pas de son coccyx endolori par la réception de la chute : Viper était très résistante à la douleur physique. Et puis... Quelle douleur insignifiante comparée à celle qui avait une nouvelle fois prit place au fond de son coeur... Le simple fait qu'il la laisse tomber parterre comme ça au lieu de la poser normalement, c'était déjà dur à avaler. Mais son regard, là, à cet instant précis, c'était tout simplement impossible à soutenir. La seule chose qu'elle pouvait déceler dans ce regard intensément rude, c'était qu'elle était à l'origine d'un sentiment qu'elle n'aurait pas voulu causer. Parce que, que ce soit de la colère, de la douleur, de la tristesse, ou quoi que ce soit d'autre du même genre... Au fond d'elle, Viper ne voulait susciter aucun de ces sentiments chez Den. Non, vraiment, ce n'est pas le genre de considération que l'on a généralement pour son pire ennemi. Mais n'ai-je pas dit plus haut que Viper était adepte du non-sens ?

Den : Dire que pendant un instant…J’ai cru…

Evidemment, il n'allait pas se contenter de lui lancer ce regard qui, même s'il n'en paraissait pas grand chose, la mortifiait intérieurement. Mais cette phrase amputée ne laissait à la jeune fille que plus de questions et de raisons de s'en vouloir. Qu'est-ce qu'il avait cru, au juste ? Qu'est-ce qu'il ressentait précisément, après tout ce qu'elle avait dit ? Et puis, n'aurait-elle pas pu se la fermer un peu, non ? Quel besoin avait-elle de se montrer aussi agressive alors que depuis un bon moment tout ce qu'il disait et faisait n'était en rien méchant ? Mais ça, il était un peu tard pour s'en rendre compte.

Den : T’as raison, en fait. Je suis vraiment idiot. Mais toi, t’es abjecte, ce qui est pas bien mieux. Franchement, t’as qu’à tomber malade, je m’en fous.

Viper : Parfait.

Sur ce, Viper se releva et se dirigea vers la bâtisse, passant à côté de Den sans un regard. Franchement, que pouvait-elle dire de plus ? Elle aurait pu s'excuser, certes. Elle aurait dû, pour être honnête, mais la fuite était d'une bien plus grande facilité. Et puis, même si elle le faisait, il ne la pardonnerait probablement pas. S'il y avait eu une moindre chance pour qu'il ne la déteste pas complètement, elle avait l'insoutenable impression de l'avoir anéantie. Elle s'était montrée odieuse, ingrate... Abjecte. Comme il avait raison.
De toutes façons, il était de notoriété publique que Viper était abjecte, elle l'était même avec la plupart des gens. Dans ce cas, pourquoi le fait de l'être avec lui la culpabilisait autant ? Parce qu'elle ne l'avait pas été volontairement ? Ou, au fond, parce qu'elle ne voulait vraiment pas qu'il la déteste. Elle le redoutait, même... Mais elle agissait pourtant toujours dans ce sens. C'était stupide. Complètement stupide. Tout ça parce qu'elle avait peur...
...de l'aimer.




What is a day without a blessed night ?
And what is peace without a blessed, blessed, blessed fight ?



La suite au prochain épisode x')
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