Il était encore bien tôt, lorsque Poison, d’un pas lent mais assuré, sortit du dortoir des garçons pour se diriger vers le Parc situé à l’entrée de l’orphelinat. Le soleil se levait à peine, éclairant le ciel d’une lueur orangée, et était d’un rouge écarlate si profond qu’on aurait presque dit une parfaite tache de sang s’étant explosée sur ce ciel immense qui s’éclaircissait peu à peu. Comme d’habitude, il avait peu dormi cette nuit là (même s’il le cachait aux autres, en prétendant que c’était le contraire, il était insomniaque depuis sa plus tendre enfance), et s’était levé, comme chaque matin, sans un bruit, pour ne pas réveiller le pauvre Justice qui le voyait se lever tous les jours à quatre heures précises pour aller faire on se savait quoi dans la salle commune. La raison était qu’il avait rendez vous quotidiennement à cinq heures avec ses clients pour leur vendre sa marchandise, et ce cher Justice s’en doutait sûrement, bien que s’il s’était levé ce jour là, ce fut pour une autre raison. Poison leva ses yeux vers le ciel, et poussa un soupir de satisfaction. Ce spectacle était magnifique, et mieux encore, il ne lui coûtait absolument rien. Un pur bonheur.
Oui, mais s’il se baladait dans le parc ce matin là, ce n’était pas par pure fantaisie, comme il aimait à se persuader ; c’était parce que Poison avait, malheureusement pour lui, un rival de taille. Celui-ci, tout comme lui, avait son propre petit marché noir, et la concurrence avec le sien était rude. Devant tous les autres élèves, en bons hypocrites qu’ils étaient, et puisque l’existence de ces petites mafias devait rester secrètes, les deux jeunes hommes faisaient semblant de s’apprécier mutuellement, alors que dans leurs dos, chacun organisait des petits coups toujours plus perfides les uns que les autres pour faire tomber l’adversaire. Et c’était la raison de la présence de Poison dans le Parc. Il avait donné rendez vous à Lazy, pour qu’ils puissent régler leurs comptes au moyen d’un combat singulier, une bonne fois pour toutes. Fleuret à la ceinture, (que ses parents lui avaient offert et qu’il cachait dans sa chambre, de peur qu’un des professeurs de la Wammy’s House ne découvre son existence et ne le lui confisque) à six heures du matin, Poison marchait vers leur point de rendez vous : sous le grand chêne situé au fond du parc, afin que personne ne vienne les déranger. Car tous deux savaient qu’ils prenaient des risques à ce petit jeu : si un des adultes les prenaient à se battre, sans protection, en plein milieu du parc, ils allaient probablement devoir se supporter de longues heures en colle, surtout si c’était Silence qui les repérait. Enfin, s’ils lui disaient qu’ils s’entraînaient pour pouvoir un jour participer aux jeux olympiques, peut être qu’il serait plus indulgent ? En repensant au professeur furieux qui les sermonnerait à vie sur le danger que ce duel représentait, Poison sourit. Comme s’ils étaient encore des enfants…
Evidemment, il était arrivé en avance. Le duel n’aurait lieu qu’à six heures et demie, mais à cette heure-ci de la journée, se promener dans le parc, respirer l’air vivifiant et frais du matin était si agréable que Poison ne sentait pas même le temps passer. Ce qu’il appréciait par-dessous tout, c’était cette solitude pure et simple, ce silence de marbre que seul le chant des oiseaux ou la rumeur du vent venait perturber. Devant lui, car il était presque arrivé au fond du parc, se profilait la forme du grand chêne ; de loin, la lumière du soleil donnait à ses feuilles d’un doux vert un pâle reflet rouge assez agréable. Un peintre, s’il avait été présent ou voyait à travers els yeux du jeune homme n’aurait pu être plus ravi. Poison n’était pas peintre, pourtant, appréciant la vue, il choisit de s’arrêter là en attendant que l’heure fut venue, et s’assit sur le plus proche banc qu’il pût trouver, fixant l’horizon, ou plus exactement la direction dans laquelle il savait qu’il verrait son rival arriver. Comme toujours, il lui adresserait un de ses sourires semblables à ceux qu’il adressait à tout le monde, et le saluerait gentiment. Il se lèverait, lui serrait la main. Et puis, à ce moment là, s’assurant qu’ils étaient tout à fait seuls, ils tomberaient leurs masques de parfaits acteurs dignes de ceux de la Grèce antique, et le duel commencerait. Et une fois cette affaire réglée, tout serait terminé. Ni l’un ni l’autre ne chercherait plus à entendre parler de l’adversaire. Chacun ferait son chemin, ils coexisteraient de force car ils étaient contraints de le faire, pour le bien de leurs deux réseaux, et c’était tout. Cela paraissait simple, ainsi ; ce ne l’était pas, mais c’était nécessaire. Ils n’avaient pas le choix, le destin de ces deux tragédiens en avait décidé ainsi.
* Eh bien… Je m’attendais à ce qu’il arrive en avance, lui aussi, puisque je le considère de la même trempe que moi… Cela prouve bien que je lui suis supérieur… Je suis le grand Poison, tout de même ; je suis le maître des ténèbres de cette école, et ce n’est sûrement pas cette sale petite vermine qui va m’impressionner… *
Poison se leva, las d’attendre, marcha jusque sous le chêne, et jeta un coup d’œil furtif à sa montre. Six heures et demie pile, et le voilà qui venait. Il n’était certes pas en avance, mais au moins il était à l’heure, tout allait bien, son rival était donc à peu près digne de l’être. Car le fait même d’être le rival de Poison était un honneur qu’il lui faisait. Le jeune homme, même s’il paraissait une des figures les plus sociables et les plus connues de tout l’orphelinat n’avait en réalité que très peu de vrais amis. Rentrer dans le cercle de ses proches, même si on était détesté par lui n’était donc pas donné à tout le monde. Mais il cessa de repenser à sa propre gloire (avec regret), car il se levait pour saluer Lazy qui était arrivé, et qui lui faisait face, se tenant tout aussi droit que lui.
« Bonjour, mon cher. Délicieuse journée, vous ne trouvez pas ? »Fit le roi des hypocrites, en adressant un doux sourire factice à son interlocuteur.
D’un geste gracieux et rapide, il recula d’un pas, saisit la poignée dorée du fleuret qu’il dégaina, et, en la pointant vers son adversaire, et gardant ce même sourire incrusté sur les lèvres, avec un regard pétillant de malice, il déclara solennellement:
« Shall we start now, my dear ? »
Ce duel promettait de rester longtemps dans les mémoires.
Dernière édition par Poison le Mar 22 Juil - 10:35, édité 1 fois
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Sujet: Re: Friend or Foe? [PV: Lazy] Jeu 17 Juil - 15:51
Le soleil se levait à peine lorsque Lazy ouvrit les yeux sur le plafond crème de sa chambre. Quelques rayons timides erraient sur son visage marmoréen, caressant ses lèvres comme une douce amante alors qu’il ne s’agissait que d’une faible lumière. Il repoussa en arrière ses longs cheveux noirs, et entreprit de se redresser sans difficulté ; ce n’était de toute façon pas ses habitudes de flâner des heures durant. L’adolescent élégant enfila une souple chemise de lin blanc, une cravate et un pantalon, laissant comme d’habitude dépasser les pans sur sa ceinture ; le même manège chaque matin. Sauf que cette heure-là était plus importante que les autres. Tout se jouerait dans le parc, face à son éternel rival, le douçâtre Poison. Si celui-ci avait nettement moins de charme que lui, il avait tout de même plus d’appui sur l’orphelinat, grâce à son appartenance aux Dark Nightmares. D’ailleurs, Lazy se doutait bien que dans cette affaire le grand Zéro ne constituait qu’un échelon du long escalier vers la gloire. Comme n’importe quel orphelin, Poison rêvait de reconnaissance alors que Lazy souhaitait uniquement la richesse. Prendre la place de L, ou celle du meilleur surdoué ne l’intéressait pas le moins du monde. Seul l’argent faisait son bonheur, en contradiction total par rapport aux anciens adages. Alors c’était la guerre.
Les deux adolescents se combattaient habituellement par les moyens les plus louches qui soient. Lazy esquissa un sourire malicieux ; cela lui rappelait la fois où, puérilement, Stone avait fait courir le bruit que la marchandise alimentaire de Poison était périmée. Le brun, indifférent au petit matin, resserra sa cravate autour de sa gorge mince ; à cet instant précis, il entendit un léger grattement contre la porte. Immanquablement glacé, il alla ouvrir, et devant lui se tenait son fidèle assistant Stone, tenant le long de son bras gauche un fleuret nu, luisant d’agressivité :
Stone : Bonjour Lazy. « Bonjour Stone. Alors c’est le grand jour, n’est-ce pas ? Tu m’as apporté l’arme ? » Stone : Oui, tenez.
Le jeune homme punk lui tendit docilement l’épée, dont le manche d’argent reflétait les minces rayons du soleil dans l’obscurité. Elle faisait parti de l’un des meilleurs butins des Parasits et Lazy s’était douté qu’elle lui servirait un jour. Pas si lointain d’ailleurs. Poison lui avait proposé un duel à l’épée dans le parc, et évidement le jeune Parasit n’avait pas eu le cœur de refuser, face à la mégalomanie compulsive de son rival. Donc tout allait se jouer au lever du soleil, et le jeune homme devait d’ailleurs déjà être arrivé au point de rendez-vous :
« Il n’y aura pas de problèmes, tu le sais aussi bien que moi. »Déclara calmement Lazy
Il soupesa l’arme d’une main assurée, avant de sortir de la chambre. Darwin dormait encore, et les minutes avançaient ostensiblement, alors qu’au loin, à travers la vitre, le soleil se levait à peine au final. Stone suivit docilement son leader mais celui-ce se tourna vers lui, une expression sérieuse affichée sur son visage livide. L’assistant songea qu’il n’avait jamais vu rire Lazy avec sincérité :
« Pas cette fois Stone. » Stone : D’accord.
Il se figea sur place, les yeux pudiquement baissés, tandis que déjà l’adolescent s’éloignait, ambitieux. Lazy sortit de l’orphelinat et prit d’un pas léger la direction du parc ; il avait confiance en ses capacités, comme toujours. C’était à lui, uniquement à lui que devait revenir la richesse éternelle. Une lueur d’intérêt fit scintiller ses prunelles vertes ; il distinguait au loin la silhouette de Poison installée sur un banc. Son rival, aîné de deux années, se leva à son approche. Lazy lui adressa le reflet exact, songea-t-il, de ce qu’il voyait sur le visage masculin. Un rictus adorable, s’il n’était doté d’un soupçon de railleries. Jamais il ne se laisserait marcher dessus par un homme tel que lui :
« Effectivement, mais il est encore un peu tôt pour pouvoir appeler cela une belle journée mon… ami » Siffla-t-il vicieusement, son regard railleur appuyé sur la petite taille de son adversaire
Il dégaina à son tour son fleuret, poignée argentée et glaçante entre ses longs doigts, prenant une pose inspirée de fier bretteur :
« Yes, when you want if you’re not afraid. »
Il repoussa négligemment une mèche hors de son visage, amusé par la perspective d’un tel combat, cœur à cœur, rival à rival, homme à homme accessoirement.
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Sujet: Re: Friend or Foe? [PV: Lazy] Mar 22 Juil - 10:33
HJ-toi et moi aussi, mon petit lazy, avons des comptes à régler xD Poison n'est pas PETIT (oui, j'ai des gènes d'Edward, et alors?) il fait 1m80 (ce qui est très respectable, non mais) et Poison ne veut pas prendre la place de L, il veut juste devenir le maître de l'orphelinat et être le meilleur, mais pas devenir L (vous comprenez un job payé en sucreries ne l'intéresse pas) et Kamui c'est le plus bow vala >.<
Poison ne put contenir un petit rire perfide, à la vue des manières de son rival. Mais c'était qu'il était élégant, celui là! Quel geste aussi repoussant que pitoyable de sa part que d'utiliser ses mèches de cheveux comme un moyen d'intimidation. Poison n'y aurait jamais pensé. Lui aurait penché la tête en arrière, et avec des yeux hautains et pleins d'un orgueil tel que peu de gens avaient, et l'aurait regardé droit dans les yeux afin de le déstabiliser. C'est d'ailleurs ce qu'il fit. Chacun sa façon de se la péter, non mais. Ce n'était pas ce sale petit (qui le dépassait de six centimètres) qui allait lui apprendre l'amour propre. Ca, l'amour propre, Poison connaissait. Il s'aimait comme jamais on ne s'était aimé, si bien qu'il était convaincu d'avoir été Narcisse dans une autre vie, puisqu'il n'y avait pas plus parfait que l'éphèbe. Transformé en plante ou pas. Cependant, malgré toutes ces réflexions qui le plongeaient secrètement dans la plus grande colère, le jeune parrain n'avait pas bougé plus que son fleuret, et, en se contentant de contenir ce regard, lança seulement:
" Afraid? The one who I'm afraid for is not me, my dear. "
Ce sourire malicieux parut s'étendre plus encore sur ses lèvres pâles. Poison partit à l'attaque. Il jeta son bras derrière lui, de telle sorte que si on le regardait de face, on avait l'impression que sa lame était le prolongement naturel de son bras, et le ramena vers son rival, voulant lui plaquer la lame sous la gorge, mais arrêté par le fleuret adverse dont s'échappa le grésillement désagréable des lames s'entrechoquant. Poison, qui résistait tout de même face à ce rapport de force (car il était beaucoup plus fort que son corps gracile et mince ne le laissait présager), lança alors, avec des yeux et un ton brusquement devenus aussi glacés que de l'azote liquide:
" ...It is you. "
Sur ce, il utilisa la force de son adversaire, en poussant sur son fleuret pour se projeter en arrière, et fondit sur Lazy, ne lui laissant pas une seconde de répit. Poison, en taille et en force, n'était sûrement pas à la hauteur de Lazy, cependant, personne n'était plus agile que lui, et sa rapidité avait quelque chose d'aussi redoutable qu'énervant. Sa stratégie consistait à éreinter l'adversaire jusqu'à ce que ses nerfs lâchent, et ainsi profiter d'une ouverture pour gagner, ou d'un coup bas, dans le dos par exemple. Car pour Poison, il n'y avait aucune règle à l'épée; seule la victoire comptait véritablement, peut importe les codes d'honneur. En même temps, Poison n'avait pas d'honneur, c'était donc plus aisé pour lui. Cependant, puisque Lazy connaissait bien son rival, et depuis le temps, il avait du sûrement deviner cette stratégie depuis longtemps. Mais ce n'était pas grave. Poison avait toujours un tour dans son sac, qu'il gardait dissimulé en cas d'urgence. Pour l'instant il s'agissait de tester la force d'esprit de Lazy. Serait-il capable de tenir? Serait-il le premier à résister au jeu de Poison?
" Not that bad for... a green like you. " dit-il en riant. " Let's see how you can manage that, now. "
C'était l'heure d'expérimenter un nouveau petit jeu sur Lazy. Poison, en enchaînant les parades et les coups se mit à chanter. Oui, à chanter. Mieux qu'on ne l'aurait cru même. Il avait une voix de ténor délicieuse et légèrement androgyne, bien qu'il eut mué depuis longtemps. C'était une mélodie fine, légère et chaotique, d'un groupe de rock anglo-saxon qu'il aimait plus que tout autre et tout ce qui le caractérisait. Quelque fois, il laissait échapper quelques paroles, qui disparaissaient écrasées sous la rumeur de l'acier:
" The biterness inside... is growing... like the new born... "
Il semblait faire durer chaque note pour la rendre plus agaçante à entendre et s'amusait comme un petit fou. Allons voir comment Lazy réagirait à ça. Poison brûlait d'envie de voit si son rival avait un esprit aussi résistant que le sien. ce combat ne faisait que commencer, après tout.
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Sujet: Re: Friend or Foe? [PV: Lazy] Dim 10 Aoû - 13:09
Lazy exprima principalement le fond de sa pensée par un grognement approbateur ; il connaissait les petites manières déloyales de son rival depuis quelques années à présent, ce dernier ne jouait jamais franc jeu et les traîtrises seraient à prévoir. Un combat loyal ? Peuh, Poison n’était pas assez bien pour cela. Trop traître. Malgré leur lien de rivalité, Lazy savait qu’il ne pouvait pas faire confiance à son ennemi ; et ce même ennemi devait au même titre de méfier de celui contre lequel il se battait. Le sombre dandy assura la garde de son fleuret, isolant son esprit des railleries du jeune homme. Celui-ci cherchait sûrement à le déstabiliser en chantant mais il n’était pas dit que Lazy et ses 202 de Q.I perdrait misérablement contre un imbécile de cette engeance ; Poison pouvait faire tout ce qu’il voulait, chanter, danser nu, il ne parviendrait pas à distraire son rival. Ce dernier se prit à sourire plus largement, frappant d’un large mouvement circulaire l’arme du « nain » :
« Alors tu te prends pour une star de la chanson ? Je suis sûr que les clients accouront dés qu’ils sauront que le petit Poison chantonne pour se protéger de son rival. En tout cas c’est original il faut l’avouer mais ce n’est pas comme cela que tu me déstabiliseras mon cher. Tu peux mieux faire voyons. » Déclara l’adolescent d’une façon fort orgueilleuse
Il prit de l’appui sur sa jambe gauche et jeta son bras contre le fleuret de son rival, parant à son tour les attaques rapides. S’il avait plus de force que Poison, le nain possédait néanmoins plus de fluidité dans ses gestes, de par sa petite taille. C’est dans ces instants là que le jeune businessman semblait le plus vivant, face à la possibilité de perdre son honneur mais ils étaient aussi avantagés l’un que l’autre par la nature. Aussi l’adolescent brun essaya-t-il d’esquiver plus rapidement qu’avant pour parer ses coups brutalement ; dés que Poison lui laisserait une ouverture, il lui tailladerait le flanc. L’homme dont toutes les notes s’approchaient du 19.5/20 esquissa un sourire démoniaque et se tut ; s’il devait impressionner Poison, ce ne serait autrement que par son silence et en le fixant sans ciller. Ses yeux verts, perçants, restaient accrochés au visage livide de son rival, mais déviaient encore sur les coups d’estoque qu’il lui donnait sans faiblir. A sa manière, Lazy le forçait à reculer vers l’arrière, lorsqu’il ne devait pas parer les attaques traîtres du nain. Poison respirait la traîtrise et l’adolescent songea que s’il protégeait bien ses flancs, sans lui tourner le dos, il ne risquait pas grand-chose. Le rival était plutôt court sur pattes ; s’il manoeuvrait bien d’ailleurs, il aurait le soleil dans les yeux d’ici une dizaine de minutes et Lazy pourrait lui porter le coup fatal. Jusqu’à là il s’agissait de l’acculer contre un arbre, de l’empêcher de s’enfuir et d’isoler cet hideux petit refrain hors de son crâne. Le dandy planta son talon dans le sable et avança brusquement son poignet, le regard concentré, les muscles fins de son poignet saillant sous sa peau diaphane. Quelques mètres encore, 10 minutes et la partie serait close… Peut-être. Poison se trouvait malheureusement face à l’Est, lieu oú se lèverait dans quelques instants le soleil. A moins d’avoir une bonne protection des yeux, le nain serait aveuglé et tout son pactole reviendrait à Lazy. Ce dernier ricana intérieurement :
« Je ne répond pas aux cons, ça les instruit. » Siffla-t-il entre ses dents serrées, ses prunelles vertes suintantes de malice sournoise
Game over my friend and all your money will be mine. Mais il y avait aussi l’éternel adage “ Ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué”. Prudence s’impose donc avant que Poison ne s’écroule vaincu mais l’adrénaline du combat coulait dans les veines du dandy ; il n’y avait rien de plus excitant que cela. Il était si supérieur à Poison, lui qui était plus grand, plus beau, plus intelligent, plus populaire. Non résolument Poison n’était rien et il allait étaler sa défaite au grand jour… Mais l’adolescent aux manières de mafieux valait tout de même la peine d’être son rival ; il réussissait dans son domaine alors à moins de désosser son réseau, Poison ne reconnaîtrait jamais sa supériorité. L’œil vert étincela violement ; la partie était plus qu’intéressante et ses enjeux passionnants. Wammy’s House ne serait plus qu’à lui, rien qu’à lui et il se plongerait dans l’argent de ses victimes tout entier, jusqu’à ce que sa mort l’en sépare…
HJ: Du encore au manque de temps, voici la réponse de ton rival adoré, et demain soir suivra celle du professeur enragé... Merci de ta patience xD Et encore désolée.
Plus ce duel s'éternisait, et plus Poison commençait à perdre patience. Lui qui d'habitude était prêt à tout supporter lorsque son intérêt était en jeu, il commençait cette fois-ci véritablement à craquer, et cela n'était du à rien d'autre qu'aux remarques perfides que lui lançait son rival dont il était l'aîné. Mais ce n'était pas encore assez pour qu'il affichât au grand jour son exaspération. Poison était le roi des menteurs et des comédiens, et ce n'était pas ce vulgaire Lazy qui allait réussir à le déstabiliser au point qu'il laissât la colère s'installer sur son visage de marbre blanc. De toute sa vie, seule la mort de ses deux parents avait jamais pu le faire.
Poison était certes plus petit que Lazy, ce qui était plutôt frustrant, sachant qu'il était aussi plus vieux que le jeune parrain; cependant, en escrime, cela tournait à son réel avantage: son agilité devenait une arme terrible, et il semblait presque danser, tandis qu'il administrait des coups de plus en plus rapides au pauvre Lazy. Poison, fou de rage contre lui mais souriant faisait tourner ce combat au jeu pour l'humilier. Histoire de se venger adroitement de toutes les réflexions désobligeantes qu'il eût pu lui faire. Soudain, lorsque Lazy lui jeta un autre sarcasme à la figure parce que celui-ci chantait, Poison arrêta un instant sa mélodie, et, avec des yeux glacés qui contrastaient avec le chaleureux sourire qu'il lui adressait, il lui répondit, sur un ton dans lequel la haine profonde était palpable:
" Tu peux rire, mon cher Lazy, mais dis moi... Qui a besoin de réputation quand on est le futur maître du monde? Est-ce ainsi que tu t'adresses à ton dieu, toi, l'être inférieur qui tente vainement de me copier depuis toujours? Et crois tu que tu es le seul à être populaire auprès des élèves? Imagines tu seulement tout les bruits que je pourrais aisément faire courir sur toi? "
Sur ce, à une vitesse effroyable il se glissa derrière lui ; Poison voulut glisser sa lame contre la gorge de son adversaire et mettre fin au combat, mais son rival était bien digne d'être considéré en tant que tel car il ne lui en laissa pas la possibilité, et tandis que les lames d'acier s'entrechoquaient de nouveau et que les éternels rivaux se faisaient face, l'incube aux yeux violets lança, d'une voix plus glacée encore, le visage impassible et des yeux plus durs que jamais qui criaient le mépris:
" Jamais tu ne m'arriveras à la cheville, aussi intelligent ou fort que tu sois, tu le sais très bien, mon cher petit. Laisse moi te donner un conseil. Retourne donc jouer dans le bac à sable auquel tu appartiens, et laisse les seigneurs gouverner... Avant de te faire écraser. "
Sur ce, la danse fatale repartit de plus belle. A noter que cette fois-ci, Poison bouillait de colère, derrière son apparence courtoise qui avait présenté une légère faille due à la suffisance que trouvait le parrain irlandais à son rival ; lorsqu'il repartit à l'attaque, il avança un peu ses longs doigts fins sur la poignée de son fleuret, laissant ses ongles acérés vers l'extérieur, et lorsque Poison et Lazy attaquèrent de concert, ceux qui firent une mince égratignure sur la joue du plus jeune dont s'échappa un filet de sang écarlate. Poison sourit. Au sarcasme de suivant de son rival, il répondit ensuite, un sourire perfide sur les lèvres, jubilant encore d'avoir pu lui administrer cette petite défaite que représentait cette marque mince sur sa peau:
"C'est parfait, ne converse pas avec toi même, cela t'évitera de te faire interner pour schizophrénie. Remarque, tu aurais bien besoin d'instruction, surtout concernant le respect aux aînés. Et aussi un peu de jugeotte. Tu as déjà perdu ce combat, Lazy. "
Sur ce, il jeta son bras en arrière, et s'apprêtait à bondir sur son adversaire lorsqu'un cri retentit derrière eux. La voix familière d'un professeur que tous deux connaissaient bien. Poison s'immobilisa soudainement, se remit droit, baissa son fleuret, et, en affichant un sourire radieux, lança à Silence vers qui il s'était tourné:
" Bien le bonjour, professeur. Que de modestes élèves tels que nous pouvons nous faire pour vous aider? "
Ce duel ne s'était pas terminé comme ils s'y attendaient tous deux. Poison jeta un malicieux regard en coin à son rival derrière lui. Il était probable que tous deux ne survissent pas à ce combat, en fin de compte. Tant mieux. Il n'aurait même pas à exterminer lui même cette vermine.
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Sujet: Re: Friend or Foe? [PV: Lazy] Mar 9 Sep - 21:14
Silence, assis sur les tuiles noires comme le charbon leva ses yeux vers le ciel aux couleurs déchirées par le soleil naissant. Un lueur d'un écarlate pareil à ses yeux éclairait son visage hâlé. Un jour tel que les autres qui commençait, encore et encore. Mais chez Seon plus de mélancolie que jamais. Le professeur, de son perchoir où il se réfugiait chaque jour que dieu faisait, à l'heure où son amie la lune se couchait et laissait place à son frère ardent, le soleil, avait une vue imprenable sur l'ensemble de l'orphelinat. Cette vue aussi belle que familière qui lui rappelait tellement de souvenirs...
Lorsqu'il fermait ses yeux impassibles, il revoyait encore les professeurs envoyés par Roger, en bas, lui crier de descendre du toit et d'aller immédiatement en cours. C'était vrai, il avait beau être incroyablement strict et imposer une forte autorité sur les élèves, s'ils savaient la façon dont celui-ci s'était comporté, lorsqu'il était jeune... Oui, il se revoyait encore, lui, le marginal, chef de bande, la clope au bec, les plaques de khôl sombre sous les yeux, le tempérament de feu, déclencher de vraies émeutes parmi les élèves et la folie des professeurs. Seul Roger semblait être à peu près écouté par l'adolescent, à l'époque. Qu'est-ce qu'il avait pu en faire, comme conneries, juste par plaisir de défier l'autorité... C'était peut être pour cela qu'il affectionnait le jeune Mello plus que les autres. Parce qu'il lui rappelait un peu le chaos miniature qu'il avait été à un peu plus de son âge...
Et maintenant, lui qui avait été le cauchemar de l'établissement, il était aujourd'hui professeur. A cette idée, un mince sourire se dessina sur les lèvres de Silence. C'était peut être ça que l'on appelait l'ironie du sort. A la vue de ce soleil grandissant, et de ce ciel qui s'éclaircissait de plus en plus, Seon se dit en soupirant qu'il était peu être le moment de descendre. Il serait toujours temps de revenir plus tard. Après tout, il ne fallait en aucun cas qu'il ratât le début de ses propres cours. Alors, se résignant, il se leva, et d'un pas lent marcha le long des tuiles noires jusqu'à ce qu'il arrivât au niveau de l'échafaudage par lequel il s'était hissé là. Comme autrefois, comme tous les jours, il se laissa glisser vers le vide et au dernier moment s'accrocha à une poutre de fer; à ce moment là, une poussée folle d'adrénaline le gagna, et il sourit encore, fermant les yeux pour savourer plus encore ce merveilleux sentiment qu'on avait lorsqu'on s'approchait de la mort et qu'on se sentait plus vivant que jamais. Seulement, comme son bras qui supportait tout son poids commençait à fatiguer, l'acrobate saisit la poutre avec son autre main et levant ses jambes au niveau de sa tête, prenant un élan monumental, il se jeta vers l'avant, et atterrit sans trop de dégâts sur ses deux pieds, sur le sol gris de la cour. Heureusement, les élèves n'y étaient pas encore à cette heure là...
Ce matin là, il devait donner un cours de sport à un des trois classes; il sortit de la cour intérieure et se dirigea vers le parc, par lequel il passait parfois pour se rendre au gymnase. Ce matin, vu comment sa journée avait commencé, il se sentait bien donner un cours de gymnastique, et commença longuement à réfléchir aux figures qu'il pourrait donner aux élèves, en essayant de penser à ceux qui auraient peut être des difficultés (oui Silence n'est pas aussi psychorigide que vous le pensez, il pense aux élèves aussi!) et celles qui correspondaient au programme de l'année, quand soudain, il s'arrêta. Un bruit plus que familier à son oreille, non loin de lui. La rumeur de l'acier s'entrechoquant. Il ferma les yeux et se concentra, laissant son ouïe fine identifier plus précisément ce son. De l'acier, mais trop fin pour être des sabres, et plus long qu'un poignard; des fleurets. Deux élèves combattaient au fleuret dans ce parc. Silence tourna ses sévères yeux écarlates vers le vieux saule. Près de lui se trouvaient effectivement deux transgresseurs de règles. D'un pas ferme, le visage crispé par la fureur et par l'inquiétude, le professeur courut vers eux, en criant, spontanément:
" YAMERO*! "(Reg. Vulgaire: Arrêtez!)
Il se précipita sur Lazy et Poison, leur arracha leurs armes sans autre forme de procès, puis, sans même prêter attention à la fausse courtoisie du second, il cria à ceux-ci, hors de lui:
" Non mais vous pouvez me dire ce qui vous est passé par la tête?! Les armes blanches et de surcroît les combats entre élèves en les employant sont formellement interdits!! Avez donc aussi peu de respect pour le règlement et pour vous mêmes?! Vous rendez vous compte du danger que cela représente, de jouer les as du fleuret?! Vous auriez pu tous les deux vous blesser gravement, ou pire! "
Silence, en tant que professeur de sport connaissait mieux que quiconque les élèves dans cet orphelinat et savait depuis longtemps les tensions existant entre les deux élèves; même derrière leurs visages hypocrites (ce qu'il détestait plus que tout au monde chez les gens), il voyait parfaitement qu'aucun des deux ne pouvait voir l'autre en peinture. Plantant les lames dans l'herbe verte et attrapant fermement leurs poignets, il leur lança, avec un regard plus ferme que jamais qui susciterait même la frayeur du plus coriace des élèves:
" Alors c'est ainsi que vous choisissez de régler vos petits comptes? En jouant avec vos vies respectives pour montrer que vous êtes plus malin l'un que l'autre? Nous allons voir ce qu'en pense le directeur. Je le laisserai s'occuper de vous personnellement et je ne me mêlerai pas plus de cette affaire, mais je vous préviens. Si jamais je vous y reprends un jour, je ferai en sorte que vous soyez immédiatement renvoyés. Il ne vous restera plus qu'à trouver un autre orphelinat qui voudra bien de vous. "
Brusquement, il lâcha leurs poignets et reprenant les lames par leurs poignées qu'il glissa sous son bras, il lança aux élèves derrière lui:
" Dépêchez vous, je n'ai pas de temps à perdre à accompagner chez le directeur deux vauriens tels que vous. J'ai des élèves respectueux à qui donner un cours. "
Sur ce, il pressa le pas, surveillant plusieurs fois du coin de l'œil si les deux le suivaient bien. A vrai dire, c'était plus par inquiétude pour eux que pour le règlement qu'il haïssait qu'il s'était énervé ainsi. Il ne voulait plus jamais voir quelqu'un mourir de façon stupide sous ses yeux. Non, il ne voulait plus jamais voir quelqu'un mourir tout court. Qu'est-ce qu'il avait été stupide, lorsqu'il était jeune. Que les jeunes étaient stupides dans leur inconscience...
Invité
Sujet: Re: Friend or Foe? [PV: Lazy] Mer 8 Oct - 10:28
La bataille battait son plein. C'était intense, c'était excitant, c'était extrême. Un frisson exalté courut sur la peau du dandy, sous sa chemise de lin. Jamais il n'aurait cru que se battre contre son meilleur ennemi serait aussi passionnant. Il parait à tour de bras, pivotant avec grâce son buste étroit tandis que les lames s'entrechoquaient. Bouche entr'ouverte, ses yeux verts brillaient d'intérêt. Les feuilles des arbres semblaient se figer dans leur danse centenaire pour acquérir la lenteur de leur combat. Tout lui paraissait évoluer au ralenti mais ce n'était qu'une simple métaphore pour exprimer son plaisir à la vue de cette crainte. Perde, c'était dur d'imaginer ce que cela pouvait faire. Tout perdre dans une bataille au fleuret contre un enfoiré de première qui se prenait pour Napoléon et Jésus Christ clonés dans le même corps. Après, c'était une question de point de vue mais le dandy brun avait sa propre mégalomanie. Celle de Poison devenait alors un poids et l'homme en lui même une erreur à effaçer :
" Schizophrènie ? Il me semble dans ce cas là que nous devrions plutôt parler de dédoublement de personnalité mon cher, étant donné que la schizophrènie se manifeste par un état proche de l'autisme. Regardes donc ce pauvre Brutal ! Et écoutes donc un peu mieux les cours de psychanalyse, cela m'évitera de te faire la leçon sur mon état psychique et sur les névroses qui en découlent. Pour ta part, je crois que tu es un peu trop mégalomane, ennemi de mon coeur. "
IIl se prépara à parer le prochain coup de son adversaire, le sourire aux lèvres, lorsqu'un hurlement rauque vint vriller ses oreilles. L'adolescent se stoppa en plein geste, le bras levé ; Silence courrait vers eux, visiblement alarmé par la situation, jusqu'à les attraper tous deux par le bras. Lazy perdit son insolent sourire, lui adressant un regard froid tandis que son arme lui était arrachée des mains :
" C'était un simple duel, Monsieur. Rien de grave. Et nous ne faisions que mettre en action les excellents conseils que vous nous avez prodigués pendant vos cours. Ce serait tellement inutile de ne jamais les utiliser. Imaginez toute votre science remise au placard par des élèves trop peu démonstratifs. Et c'est dans le contexte, voyez vous. "
Il glissa ses mains fines dans ses poches et entreprit de le suivre en coulant un regard amusé à Poison. Quel crétin vraiment ; cela se voyait que les moyens frauduleux avaient entamé la partie intelligente de son gros cerveau, et quand on a un surnom tel que celui ci, Poison donc, on évite les affaires louches. Qui dit poison, dit mortel. Mais il n'était pas dit que lui, Lazy tout aussi vicieux, lui succomberait comme on ingère une dose de cigüe. Non, au contraire, il se relèverait de ses cendres (après que Roger les ait eu passés au lance flamme pour avoir dérogé aux règles) tel l'oiseau de feu et brûlerait tout sur son passage. Y compris ce minable de rival qui se croyait assez intelligent pour se permettre de le toiser de façon méprisante :
" Roger comprendra sûrement mes raisons... enfin, nos raisons. Tout conflit doit se régler d'une manière sérieuse. Ils se battaient en duel au XVIII éme siècle et de toute façon, dans notre cas, ce n'était pas un duel à mort. Je... Nous sommes habiles au fleuret et ne nous serions pas entretués pour une cause vulgaire. "
Il tourna vers Poison un sourire hypocrite, large et scintillant. Une moue un peu hautaine par bien des côtés. Un rictus de cruauté dissimulée. Il était hors de question qu'il se fasse damer le pion par cet être absurde et petit. La loi est toujours pour les plus forts, et il n'y avait pas de doute à avoir, c'aurait été lui le gagnant de cette manche, de cette bataille pour le pouvoir. Et à la nuit tombée, il aurait dansé sur son cadavre. Belle histoire.
Le brun laissa échappe un ricanement à peine audible, ne craignant pas la sentence divine. Au pire, ils n'auraient qu'une heure ou deux de colle, pas la mort. Pas ce qu'il pouvait vraiment redouter. Il était sain et sauf, au bord de la victoire. Mais quelques minutes de plus lui auraient été salutaires pour mettre ce crétin au tapis. Il n'était pas dit qu'il abandonnerait. Les coups foireux continueraient dans leurs dos, et devant ils resteraient souriants, comme les hypocrites qu'ils étaient. Un jour peut-être qu'ils se regarderaient en face pour s'avouer mutuellement leurs véritables objectifs. "Pourriture". Poison. Lazy prévoyait déjà de faire fausser quelques marchandises du jeune homme. Il avait suffit de cet échec là pour que sa créativité renaisse. Plans inventifs et idées se mêlaient sous sa chevelure brune et éparses, quelques mèches vaguant sur son visage redevenu froid.
L'adolescent leva les yeux vers le ciel, oú le soleil se levait. Il regarda fixement quelques secondes la boule flambante. Tout vient à point à qui sait attendre. Et au lieu d'un "happy Ending", il sémerait le doute sur son passage lors de son règne total, sans acariens, sans parasites. Lui et ses billets.
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