Sujet: Broken pieces of Mind [Libre] Dim 30 Nov - 19:53
Tap Tap Tap…
Un pas, deux pas, trois pas résonnèrent dans les couloirs de Wammy’s House. Sûrement qu’ils n’auraient jamais dû être, surtout à minuit, surtout cette nuit. Mais le maître de ces pas n’était sans doute pas celui qui aurait dû être le plus étonnant à trouver à cette heure de la nuit.
Plic Plic Plic
Une goutte, deux gouttes, trois gouttes frappèrent aux fenêtres du long couloir sombre. Il pleuvait, il commençait lentement à pleuvoir. Les nuages noires s’étaient faits patients au milieu du beau ciel marin d’Angleterre, mais finalement avaient décidé de pleurer juste au dessus de l’orphelinat. C’est l’ironie du sort hein ? Les pièces se refroidirent instantanément, de toute façon tout le monde était au chaud dans son lit. Tous rêvaient tranquillement, tous auraient dû penser à se reposer après cette journée…aussi dure que les précédentes, aussi dure que toutes celles à venir probablement. Et sûrement que personne n’aurait eu l’idée stupide d’aller prendre un bain de minuit à cette heure ci.
Clac Clac Clac
Un carreau, deux carreaux, trois carreaux blancs, lisses, froids, durs, aussi stones que celui qui avait osé les souiller, ô qu’ils étaient purs ces carreaux blancs, c’est normal, tout avait été nettoyé avant que les orphelins n’aillent prendre une bonne douche chaude le lendemain matin. Il y avait à faire…c’est drôle comment le monde peut continuer de tourner alors que votre vie s’arrête. On est le nombril du monde, on ne l’est pas, on veut l’être, on attend toute notre vie et finalement rien. Et ces carreaux blancs étaient comme une foule qui le regardait. Impassibles, ne cherchant pas à l’aider, rien, semblables, de vrais clones, et puis pâles, pâles, repoussants, certains fissurés, tous si froids, si froids. Sûrement aussi qu’ils avaient tous le même goût, le même toucher, comme tout le monde, un carreau, un carreau. Il tourna la tête, un carreau manquait, juste un trou noir et profond dans le mur…ça voulait dire quoi ça ? Le monde se moquait de lui. Il pensa. Il pensa que ce carreau lui manquait…Il avait dû être plus éclatant que les autres, plus propre, peut être même d’une autre couleur…Mais quelqu’un l’avait arraché sauvagement, aux autres, aux autres qui formaient la pièce et les murs, définissant les limites de la salle de bain.
Trap Trap Trap
Une porte, deux portes, trois portes, grincèrent s’ouvrèrent puis se refermèrent derrière son ombre. Il y avait tellement de monde d’habitude. Ça se poussait, ça gesticulait, ça jouait, ça papotait, ça se moquait, ça se baignait sous les nombreuses douches. Et là…plus rien, le silence, juste le souffle de sa respiration, lent, faible, juste le silence, juste le bruit de la pluie sur les carreaux, une ambiance si ténébreuse, terrifiante parfois, calme, juste parfaite, sans personne, sans rien, juste lui, lui. Il alla tout au fond, ouvrant la dernière porte qui claqua doucement quelques secondes plus tard, il y avait les lavabos, les miroirs dans un coin, les espèces d’arrosoir au plafond, pour ceux qui n’avaient pas besoin de douche privée, c’était pratique, comme ça on pouvait observer son beau corps masculin dans le miroir devant soi. C’est stupide…si stupide, le corps, le corps il n’y a que ça qui existe, voila, c’est la voie, c’est la grande vérité qui anime l’humanité, et ces miroirs en sont la preuve.
Clic Clic Clic
Un claquement, deux claquements, trois claquements, Les mains déjà glaciales se posèrent sur la poignée coulissante contre le mur qui le brûla…de froid, de chaud, il ne savait plus, ce qu’il savait c’est que le chauffage avait été éteint depuis longtemps. Le robinet se tourna et une eau plus que fraiche jaillit en un mince filet humide du plafond, qu’est ce qu’il faisait ? Il ne savait plus bien. Les gouttes glaciales atterrirent sur ses mèches ébènes, et il releva le menton pour regarder au ciel…voir ce nectar providentiel s’imprégner sur tout son corps, sur ses vêtements, le jet de plus en plus fort à mesure qu’il tournait la poignée. Il profitait, ça faisait mal mais c’était bon, rafraichissant, c’était beau, on aurait presque pu oublier tout ça, à défaut de ne pas pouvoir sortir dehors parce que l’orphelinat avait soudain décider de punir tout le monde et de fermer toutes les issues de secours et les sorties…à défaut de liberté il se rendait dans les douches, c’était bête hein ? Il n’y avait pas d’endroit plus communautaire que celui-ci, mais la nuit c’était différent, on coupait le chauffage, et quand il pleuvait, il faisait froid, froid…Il fallait sans doute être maso…un peu. L’eau ruisselait à présent sur ses vêtements trempées, sa chemise blanche collant à sa peau douce, son jean en était complètement imprégné, il aurait du mal à retourner se coucher sans mettre de l’eau partout. S’il retournait se coucher…Rien n’allait sécher comme ça de toute façon…rester ici et oublier, tout oublier.
Glip Glip Glip
Une goutte, deux gouttes, trois gouttes tombèrent de son menton, la pluie continuant à marteler, la douche continuant à marcher… Puis, se tournant un peu, le visage et le reste du corps mouillé, End vit son reflet dans le miroir devant lui… Tout ce qu’il pu en voir au travers de ses yeux noirs, à demi fermés, vides de toute sensation, remplis de sentiments impassibles…oui End ne vit rien. Il vit un adolescent trempé jusqu’aux os, gelé sans s’en rendre compte, peut être ridicule, mais s’en fichant complètement… Il vit un gamin…un gamin faible et immature, terriblement fragile, et qui voudrait être fort. Pouvoir faire ça et ceci, et cela, pouvoir…pouvoir. Il vit un être taciturne, qui impressionnait ou repoussait, il vit son visage fin et sa peau pure, il vit son piercing sur sa lèvre inférieure, violette, à cause du froid, il vit, il vit cet être, détestable, qui ne servait à rien, qui faisait du mal, qui avait tout raté, qu’on détestait aussi sûrement…dans son dos en tout cas. Il était seul de toute façon…qu’importe qu’importe ? Il lui fallait le carreau manquant…Puis End vit ses yeux s’élargirent et ses sourcils se froncer, et enfin son poing se rapprocher de son reflet.
Diling Diling Diling
Un morceau de verre, deux morceaux de verre, trois morceaux de verre. Retombèrent ensemble, en cœur sur le sol lisse, le miroir vola en éclat et des petits bouts s’éparpillèrent dans l’atmosphère, encore sur le sol, encore encore encore. Et certains s’accrochèrent et se plantèrent dans les doigts, sur le dos de la main d’End, celle-ci en sang, blessée par le verre. Des gouttes rouges coulèrent sur le reste du miroir, dans la paume droite, le long du mur, un joli et mince filet au milieu des carreaux blancs. Et End serra les dents, ça faisait mal, ça faisait mal mais ça faisait du bien, il ne savait pas ce qu’il était en train de faire, c’est la seule chose dont il était sûr. La rage, la rage la rage, la colère, le désespoir, n’importe quoi. Il était aussi certain d’être de nouveau en train de casser le miroir suivant, puis de renverser les placards destinés à ranger les serviettes de bain, puis de détruire les lavabos, éparpillant du verre tout autour de lui. Et il prit un impressionnant bout tranchant, et se le planta sans hésitation dans l’avant bras gauche.
Tap Tap Tap
Un pas, deux pas, trois pas.
Invité
Sujet: Re: Broken pieces of Mind [Libre] Mer 3 Déc - 14:47
« Le temps s’écoule, lentement, et elle regarde toujours par la fenêtre, ça fait déjà trois jours qu’elle n’a pas quitté cette emplacement, on dirait une statue mélancolique qui attend un prince charmant pour l’arracher aux griffes de l’ennui…Elle attend bien un prince charmant pour la tirer des griffes de l’ennui et de la solitude surtout mais qui dis qu’elle sera mieux après ? Elle seule à la réponse, elle seule connaît le secret, la clé du mystère, elle seule saura résoudre le problème, elle seule est maîtresse de son destin, pourtant, elle le laisse filer entre ses doigts, et ne cherche pas à le retenir, qui est-elle au fond ? Un ange perdu ? Ou un démon malheureux ? »
Death tourne la tête vers l’intérieur de sa chambre, tout est noir, si noir et si inquiétant, tout est si monotone et si désolant, pourquoi la lumière ne l’atteint pas ? Pourquoi doit-elle rester dans l’ombre ? Le visage sans expression de l’adolescente se retourna vers la nuit. Accoudé à sa fenêtre elle regardait l’immensité de l’espace et de l’univers, la lune accrochant des reflets d’argents à sa chevelure claire. Le visage de Death était éclairé par un rayon de l’astre et, pour une fois, elle semblait plus humaine et vivante. Death n’a pas de sentiments et ne fait pas partager ses pensées, Death est simplement seule ? Désespérément seule, mais, elle ne s’en plaint pas…Elle à fait un choix et s’y tient, Death c’est Death et pas quelqu’un d’autre, il faut l’accepter telle qu’elle est…Une fille pleine de désespoir mais qui ne se plaint pas. D’ailleurs Death est elle capable d’éprouver autre sentiments que la solitude ? Il faudrait le lui demander…Mais, qui à le courage de supporter le regard sans émotions de Death, qui est capable de supporter les longs silences de Death, qui est capable de supporter Death ?
Death est une créature étrange, sans émotions ni sentiments, sans parole et sans envie…Death est-elle vide ? Tant de questions sur elle qui ne s’élucideront jamais ! Il faudrait parler à Death, mais, personne n’en est capable, tout en elle fait peur…
La jeune fille laissa son regard vagabonder sur les points brillants du ciel, sa robe noire de lolita gothique qui la faisait ressembler à un démon et son visage éclairé par la lune qui la faisait ressembler à un ange…Death aurait deux facettes ? Non, Death n’en possède déjà pas une, pourquoi deux ? Mais, Death pense autant qu’elle respire, plein de question trottent dans sa tête… « Pourquoi les étoiles brillent ? » « Je voudrais un morceau d’étoile, pour être qui ? » Sur le visage de cette poupée, on pense qu’il n’y à rien en elle, mais, Death pourrait contenir le monde…Elle est simplement seule et elle à envie de le rester, pour apprendre et découvrir pourquoi…Pourquoi le monde tourne ainsi, pourquoi les gens veulent détruire le monde, pourquoi il y a des gens qui tuent, pourquoi il y a des gens qui les recherchent, pourquoi déteste-t-elle le monde, pourquoi trop de pourquoi, trop pour une adolescente de dix-sept années…Le monde l’a faite ainsi, il l’a conçue comme telle, maintenant, il ne faut pas regretter…Pourquoi regretter ? Ce qui est fait est fait, Death c’est Death et pas quelqu’un d’autre…
La jeune fille se releva, jeta un dernier coup d’œil sur l’immensité de l’univers se tourna vers le noir du centre de sa chambre, elle fit un pas, puis un autre, avançant lentement vers la porte…Des pourquoi plein la tête et des comment plein l’esprit, Death ouvrit doucement la porte de sa chambre…Doucement, avec grâce, elle sortit dans le couloir, marcha doucement, sa robe noire se confondant avec l’obscuritée…En ce moment même, Death était un esprit en quête de réponse, un esprit qui erre pour trouver son salut…Death marchait lentement, profitant du calme de la nuit, ces couloirs toujours si plein étaient maintenant si vide, les bruits qui couraient d’habitude les couloirs s’étaient tut, et Death marchait au milieu du silence, droite…Ses longs cheveux clair remonté en deux couettes attachés de deux rubans noirs…Noir, comme les ténèbres…Death fait partie de la lumière et des ténèbres…
La jeune fille continua jusqu’aux douches…Pourquoi ? Parce que ! Death marchait au hasard et elle était arrivée là, par hasard…Mais, dans la vie, rien n’est dû au hasard, tout n’est que fatalité ! Death s’arrêta, contemple la blancheur effrayante des carreaux, ils étaient effrayant…Mais Death n’avait pas peur, Death n’a peur de rien, Death ne peut pas avoir peur, puisqu’elle ne ressent rien, Death ne peut pas avoir peur puisque c’est Death, et Death ne ressent rien…Même pas la tristesse, juste l’interrogation et la solitude…Mais, c’est juste un choix qui est fait, Death est un choix… L’adolescente contempla encore les carreaux, aussi blancs que la lune elle-même, pourquoi le monde tournait-il de cette façon ? Pourquoi des gens tuent ? Et pourquoi des gens les recherchent ? C’était bizarre, la blancheur des carreaux attirait Death…L’attirait comme la lumière attire les insectes…Etait-elle un insecte ? Non, Death n’était rien et elle ne serait jamais rien, mais, c’est un choix…
La jeune fille reprit son chemin et se dirigea au hasard, ses yeux clairs habitués à l’obscurité, son âme habituée à ses questions…Death poussa une porte, entendit du verre se briser… L’adolescente se dirigea vers l’origine du bruit…Elle entendit, elle vit…Et elle ne comprit pas. Une forme dans le noir, qui bougeait et qui prenait des morceaux de verre au sol…Death regarda et s’accroupit derrière la forme, ne sachant pas si c’était humain ou pas…Et un reflet du miroir brisé accrocha l’avant bras de la créature…Humaine…Du sang coula, Death regarda, pas affolée du tout…Elle dit juste à voix haute :
- Pourquoi ?
Elle ne savait pas encore si elle parlait à un humain où à un fantasme de son imagination, cependant, elle continua :
- Tu va te tuer ?
Et elle restait là, accroupie dans l’ombre, derrière cette forme, la clarté de la lune, qui filtrait à travers une fenêtre proche, éclairait le visage de Death, un visage ou on ne lisait aucune émotions, rien…C’était Death.
Sujet: Re: Broken pieces of Mind [Libre] Sam 6 Déc - 12:30
Des gouttes de sang continuaient à tomber sur le sol, sur les carreaux blancs. Bien qu’il fasse nuit ces taches rouges constituaient un contraste violent d’avec les carrés froids et durs, ensevelis sous le verre, sous les miroirs brisés, sous les morceaux d’éviers cassés. On aurait pu croire à des larmes, des larmes versées par une fillette qui a fait une grosse bêtise, tout ça, tout ce monde n’était qu’une question de contraste. Nous sommes en contradiction permanente et nous le savons bien. Comme ces gouttes chaudes sur le marbre glacial, comme ces gouttes humides sur les bouts de verre tranchants, comme ces gouttes douces sur le sol dur, comme ces gouttes tristes sur le carnage total. Le tout baigné dans la nuit noire, la pluie martelant à l’extérieur, encore un contraste avec les robinets qui fuyaient et la douche qui continuait à couler…Et la lumière de la lune qui filtrait à travers la fenêtre…éclairant le bras d’End, ensanglanté, les reste de son corps sombre, si sombre. C’était comme si la lumière divine voulait le trainer vers le paradis, d’abord le bras meurtri…puis tout le reste du corps, pour finir le cœur, il n’y aurait plus rien…D’ailleurs c’était drôle de remarquer que si l’adolescent s’évanouissait et tombait par terre sur le sol tranchant, éclairé par la lumière lunaire il se blesserai un peu trop fort…La lumière de la nuit…comme si elle illuminait la mort. Comme si elle illuminait la mort….Les étoiles au milieu des gouttes d’eau divines brillaient dans le ciel, il faisait froid, la pièce était si fraiche, et si chaude à cause de l’hémorragie qui s’accentuait, si glaciale et brûlante, le corps d’End bouillonnant de l’extérieur, par l’effort physique, la rage donnait chaud oui c’est vrai…Et se blesser faisait réagir la peau pour réchauffer un peu plus le malade, et il sentait le flot couler sous son bras, et commencer à couler…sur le verre dans sa peau, sur les carreaux blancs et maintenant transparents. Mais End était si froid à l’intérieur, il ressentait la douleur de son corps, mais son esprit était bloqué. Bloqué sur cette blessure, qui n’avait pas d’importance, son cerveau était presque déconnecté, son instinct de survie disparu depuis longtemps. C’est drôle de savoir que les animaux font tout pour survivre, et que seuls certains humains commencent à vouloir s’éliminer dans le silence. End n’avait pas perdu toute envie de survivre…mais en ce moment l’important était de souffrir…peut être juste pour évacuer…se tuer ? Qui sait qui sait ? Tout cela n’avait plus d’importance, rien n’avait d’importance. Il était seul dans le noir, un filet de sang plus si mince que ça coulant de ses doigts et de son avant bras gauche, un méchante entaille pas belle à voir. Et End continua, il regarda la lame, d’un air satisfait, des gouttes coulant de son front brûlant, il avait chaud, mais froid au bras, tout son corps tremblait…de rage ? De froid ? De peur ? D’angoisse ? D’excitation ? Il n’en savait trop rien, mais il n’avait pas peur de se faire du mal, il n’avait pas peur des punitions qu’il se devait de se donner, il avait juste peur de péter les plombs et de finir par brûler l’orphelinat…C’était bien possible. Le brun serra les dents sous la douleur qui le traversa de part en part, il se sentait mal, et le fait de perdre du sang ne l’aidait pas à garder les pieds sur terre…Qu’importe ? Il voulait oublier, oublier, ne se concentrer que sur son mal physique, peut être pour oublier toute psychologie insupportable, ne plus avoir à réfléchir, qui sait ? End pouvait ainsi tout d’un coup devenir violent sans raison, besoin de se défouler, besoin d’évacuer, besoin de se libérer enfin…Ce n’était pas une bonne explication certes mais le gothique ne pouvait pas se contrôler, il était dans un cauchemar, un affreux cauchemar, il voulait en finir, ne plus le voir, partir vers la lumière de la lune peut être, qui éclairait…éclairait la mort.
Eclairer la mort.
End n’avait rien entendu, trop occupé par son bras et ses pensées, il trébucha et s’adossa contre le mur, se tenant le bras toujours entaillé par le bout de miroir. Puis il baissa le menton et tourna son regard noir vers un coin de la salle de bains, la lumière de la lune atterrissant juste sur le visage et le buste d’une jeune fille, accroupie dans les ténèbres.
-Pourquoi ?
Demanda-t-elle soudainement. Une voix…calme, aucun sentiment, aucun timbre de connu, aucune expression sur le visage féminin que l’adolescent observa, les sourcils froncés. La lumière lunaire éclaira la douce figure d’une fille qui devait avoir dans les 16-17 ans, peut être moins…On aurait dit un ange venu le chercher, la faucheuse avait ce visage là ? Si c’était le cas sûrement que tous les êtres de la terre s’amuseraient à se jeter ensemble des falaises pour enfin voir celle qui viendrait les chercher et les emmener en enfer. D’ailleurs elle avait vraiment tout d’un petit démon…ou d’un petit ange, bref d’une créature divine sûrement. L’inconnue avait un visage de poupée, parfait, adorable, mais sans aucune expression, de longs cheveux blonds, habillée tout de noir, une vraie gothique lolita, la remplaçante de la faucheuse, de la mort venait l’emmener dans l’au delà, c’était bien agréable de savoir que la seule personne qui se souci de vous est la mort. Elle ressemblait à la mort, c’était impressionnant, elle-même semblait morte, un teint blanc, livide et pâle, un regard vitreux, et puis elle ne semblait pas vraiment inquiétée ni choquée de la scène qui se passait sous ses yeux. End ne l’avait jamais vue. C’était bien la preuve qu’elle était l’envoyée de la mort. L’adonis était en train de perdre la tête en fait.
-Tu vas te tuer ?
Pour être sure que tu vas m’emmener ? End observa la blondinette, les paupières à demi close, la bouche entrouverte, pour happer l’air qui commençait à lui manquer, le sang continuait à couler, et son énergie avec.
-Et alors ?
Le mèches humides et noires retombaient et collaient le front d’End. Il n’avait rien à faire de la nouvelle arrivante, il voulait être seul, personne ne pouvait rien pour lui, et sûrement pas une gamine, si elle avait été capable de l’emmener en enfer, sûrement qu’il lui aurait imploré de le faire. L’adolescent, glissa contre le mur froid, dans un sale état vraiment, et s’assit sur les bouts de verre, l’air complètement ailleurs. Il retira ensuite le bout de miroir de son bras, le sang coulant de plus belle encore.
-Tu veux mourir ou quoi ?
Murmura t-il, le gothique ne savait plus très bien s’il s’adressait à lui-même ou à la nouvelle arrivante, il regarda au plafond, ne sachant plus très bien où il était. Il en avait marre.
Invité
Sujet: Re: Broken pieces of Mind [Libre] Mar 9 Déc - 19:07
Death n’avait pas peur, Death ne ressentait rien, Death se sentait juste seule, au beau milieu d’un carnage sans nom, comme une peinture de guerre, comme un champ de bataille, comme la mort elle-même…Death contemplait le sang qui coulait, mais ne cherchait pas à arrêter le sang ou à aider la personne en danger…Non, Death regardait, elle ne comprenait pas pourquoi cette personne faisait fuir sa vie comme ça, faire fuir sa vie avec son sang, c’est lent et ça fait mal, Death aimait bien le sang, ca avait une jolie couleur et un goût particulier…C’était rouge pourpre et un peu salé, Death aimait bien…Mais, Death savait qu’elle n’était pas une vampire assoiffée d’hémoglobine, non, elle, elle était moins que ça, elle, elle n’était rien…Juste Death, personne d’autre, pas quelqu’un que l’on aurait envie qu’elle soit, pas une petite poupée bien jolie qu’on prend en photo, non, elle n’était rien, juste Death, Death…
Mais, la scène changea, comme dans une pièce de théâtre si bien jouée, ou l’on à l’impression que les acteurs vivent ce qu’ils font…La personne se retourna au son de sa voix…Sa voix, si calme et fraîche, comme la mort en fait, peut-être avait-il cru que c’était elle ? Qui sait, les gens croient tellement de choses absurdes…Non, Death était bien moins que la mort puisqu’elle n’était rien…Ses bras frêles ramenés autour de ses jambes, son visage éclairé par la lune, son teint plus blanc que jamais et son visage toujours aussi figé…La jeune fille pencha la tête et regarda la créature…Une belle créature, si belle que Death en fut frappée…Pour la première fois, un court, très court instant, un sentiments passa sur son visage…Un sentiment…Etrange…Comme cette personne était belle, était ce une ange ? Ou bien le Diable ? Qu’importe, Death la trouvait belle…Avec ses cheveux noirs, ses yeux noirs et son visage crispé…Death contemplait la personne…Qui semblait surprise de la voir…La jeune fille jeta un coup d’œil au morceau de verre dans le bras de la créature…Mais, c’était un humain, pourquoi continuer à l’appeler créature ? Mais, cet humain était si beau que cela semblait irréel…
Et il parla :
-Et alors ?
Il voulait vraiment mourir alors ? Bêtise…Un être si beau ne peu mourir…Pourtant, Death, ne bougea pas, ne fit pas un signe, peut-être qu’elle allait rester là à contempler cette belle personne…Elle aurait bien put le faire…Mais, elle en décida autrement…Tout d’abord elle ne dit rien, regardant la personne s’asseoir sur le sol, se plantant des bouts de verre dans le bas du dos…Death la regarda…Pencha la tête…
-Tu veux mourir ou quoi ?
L’inconnu avait ôté le bout de verre de son bras et le sang coulait encore plus…Alors, Death se releva, fit plusieurs pas et s’arrêta face à l’inconnu…Et doucement, pour la première fois, elle murmura une longue phrase :
- Je ne suis pas la mort…Et je ne la serais jamais…
Death s’accroupit de nouveau et regarda le sang de l’avant bras de l’inconnu qui coulait…Alors, Doucement, elle avança son doigt et remonta le petit ruisseau de sang jusqu’à l’entaille principale…Elle retira son doigts et regarda le sang qui goutait…Death ne bougeait pas, respirait à peine, comme toujours…Et sur le sol, avec le sang, elle écrivit son pseudonyme « Death »…Pourquoi ? Elle avait envie…Aujourd’hui, elle avait rencontrée le diable…
-Tu es le diable ?
Question débile, mais Death la posa quand même, pour s’assurer que les choses qu’elle vivait était réelle…Puis, elle resta là, ses yeux clairs plantés dans ceux de l’inconnu…
Deux pseudonymes à première vue si différents mais en réalité si proches. Il n’y avait que deux être se retrouvant dans une salle de bain ensanglantée et éclatée à minuit pour porter des surnoms pareils. La mort…n’est elle pas la fin de la vie ? Death pensait elle que sa vie même était finie ? Ou n’avait jamais commencée ? Pour porter le nom de la mort, qui fallait-il être ? La jeune fille était pâle…livide et blanche, comme un joli cadavre, elle était vide…si vide, n’importe qui de censé en aurait été étonné…Mais pour End, rien n’était plus impressionnant… En ce moment du moins, le beau brun dévisagea l’inconnue, les sourcils, froncés, une lueur de lune sur ses iris noirs, lui donnant un air ténébreux et terriblement diabolique. Il baissa le menton, regarda les éclats de verre sur le sol, il ne ressentait rien, juste un énorme trou noir au fond de lui-même, un trou noir ravalant toutes sortes d’émotions qui essayaient de sortir, d’enfin se libérer de leur prison, pour s’échapper et crier de toutes leurs forces, pour s’exprimer, enfin. Il était mal…physiquement et psychologiquement …physiquement déjà parce que son bras avait été entaillé par un bout de miroir, mais aussi parce qu’il faisait une overdose, la cocaïne, la morphine, la méthadone, la marijuana, ô ses douces et toxiques amies, sûrement ses meilleures alliées depuis longtemps, qui se battaient contre la bouffe contre toujours… « Ne mange pas End, c’est dégoûtant….c’est immonde, c’est répugnant, et puis tu as des pilules…c’est bien plus simple…vraiment…quelle perte de temps, et puis tu profiteras de l’heure du repas des autres pour venir nous voir n’est ce pas…End…tu nous as trouvées <3 ». Voix si douces, presque un murmure, un murmure suave, sensuel, il sentait le souffle sur son corps, dans sa nuque, dans le haut puis dans le bas de son cou, sur son torse, trempé par sa chemise blanche qui lui collait à la chair, des frissons incessants la parcourant toute entière. L’adonis entrouvrit ses yeux un peu plus, regardant des gouttes pourpres devant lui, cette impression…il filtrait avec la mort…son corps n’avait même plus la force de lutter contre les effets de la drogue, le sang infecté coulait, remplissant la pièce d’un poison ambiant corrosif, dont on pouvait sentir la présence…End si fort, si énervé, débordant d’énergie, se retrouvait comme un pantin cassé dans une baignoire…une image bien morbide je l’accorde. Et puis End était mal psychologiquement, ça on l’avait comprit, il n’avait même plus la force morale d’envelopper la blessure d’un quelconque tissu, de se relever lentement mais sûrement, d’appeler à l’aide ou de filer frapper à la porte de Khythin. Tout ça pour quoi ? S’il n’avait pas le paradis, il avait l’enfer tout simplement. S’il ne pouvait pas avoir les anges, il aurait les démons…ô qu’ils s’occuperont mieux de lui, ô leurs beaux et mélodieux murmures à ses oreilles percées résonnaient déjà dans ses tympans. Il filtrait avec la mort, et c’était bon.
Le beau gothique, l’esprit ailleurs entendit une voix encore plus faible, une voix calme, posée, mais vide, totalement vide, la blondinette, ses yeux clairs, marron dorés ou bleus, impossible à savoir dans la nuit, bref la poupée le regardait, avidement, elle s’était approchée de lui sans qu’End n’ai entendu quoi que ce soit…Il l’aurait prise pour un fantôme si elle n’était pas vêtue tout de noir…Elle était comme un esprit, un bel esprit qui allait s’emparer de lui. C’était une scène si étrange…mais l’adonis ne réagissait pas comme les autres, il n’avait ni peur, il n’avait pas envie de lui demander qui elle était, il n’avait pas envie de savoir si elle était réelle ou non, il s’en apercevrait bien de sitôt.
-Je ne suis pas la mort…Et je ne la serais jamais…
Il la vit se pencher vers lui, mais il ne fit rien, il était dans un autre monde, il ne sentait même plus le froid de la pièce, il n’entendait même plus la pluie marteler fortement aux fenêtres, il ne savait même plus qu’il se trouvait dans la salle de bain, avec une fille, ou un spectre, ou quoi qu’elle soit, elle était là, et c’était comme ça. Rien n’a de sens, tout a une fin, l’éternité n’est qu’un rêve inventé par des humains bien niais, la mort conclu tout…La mort est la ligne d’arrivée. Un doigt blanc, à l’ongle de jais, se posa lentement et doucement sur le bras défoncé du jeune homme, et écrivit un mot avec le sang par terre. C’était une scène morbide, c’était une action glauque, c’était un mouvement répugnant et impressionnant à la fois, c’était une pièce de théâtre tragique…Le mot était « Death ». Death…se répéta End dans sa tête…Il l’avait entendu…hier…Pour quelle occasion déjà ?…Death…Nouvelle…Classe 2…Fille… ….Tiens, ces mots n’avaient rien à voir ensemble…Il n’arrivait pas à en déduire quoi que ça soit, il ne voyait que ce mot sur le sol…une vraie scène de gothiques dépressifs, un vrai film d’horreur…il y avait assez de sang pour écrire ce mot des dizaines de fois, qu’elle ne se gêne pas si cela pouvait lui faire plaisir, faire couler le sang sert toujours à quelque chose finalement…quel beau rituel. Une vraie secte des salles de bains…un véritable tableau peint de la main de Victoria Francès. Qui était cette petite poupée de cire pour avoir envie d’écrire Death, elle semblait être dans son monde. Un écosystème totalement inaccessible, elle n’était pas la mort ? Alors End n’était pas la fin. End et Death…l’Apocalypse. C’était un beau tableau représentant l’apocalypse. Même les acteurs avaient des prénoms de morts vivants…Death….ça lui allait si bien…la jeune fille était belle comme la mort, mystique comme la mort, dénuée de sens, comme la mort…On ne connaît rien de la mort…alors qu’on le croit…On ne connaît rien de Death.
-Tu es le diable ?
End releva ses yeux ébènes vers l’esprit vêtue de noir, ses pupilles s’écartant légèrement, il les plongea dans celles de la blondinette, deux gothiques en train de se fixer et l’ambiance est spéciale, mais l’atmosphère devenait plus que glaciale, elle devenait prenante, engourdissant, et l’Adonis perdait son énergie. Pourtant, un rictus se forma sur ses lèvres, laissant entrevoir les dents blanches, à peine jaunies par la nicotine aspirée chaque jour par celui qui jouait avec sa vie, matin midi soir…Et maintenant nuit. Un sourire apparu sur le visage d’End, les coins de sa bouche se contractant et s’élevant vers ses joues creuses, puis un grincement sonore sortit de la gorge du gothique, un murmure machiavélique, un petit rire qui pourrait presque sembler sadique, s’il n’était pas si amusé et désespéré à la fois. Puis un éclat de rire se fit entendre dans les salles de bains des hommes, contrastant avec l’atmosphère précédente, brisant le silence, un rire effrayant, un rire glauque, un rire irréel, un rire nerveux, End explosait de rire, le menton relevé, ses yeux et tout le haut de son visage cachés par ses mèches noires et brûlantes.
-hin hin hin hin HINHAHAHAHAGWAHAHAHAHAAHA !
L’adonis releva sa nuque contre le mur gelé, sa voix presque grave d’adolescent se calmant petit à petit, la tête tournée, un profil parfait, menton vers les étoiles, courbes du cou vers les nuages, pommes d’Adam vibrant doucement, ses clavicules bien apparentes sous la peau douce et blanche, et End, les yeux invisibles, cachés sous une masse de cheveux de la même couleur que le ciel rentrouvrit ses lèvres devenues violettes. A ce moment, ou à ce moment précis il ressemblait vraiment à un Satan venu des enfers.
-Sûrement…c’est pour ça que je vais rejoindre mon royaume, hin hin…
-Regarde, c’est comme ce mot …il est comme moi, c’était ma destinée de toute façon…
End pointa du doigt, en un sourire le mot sanglant écrit sur les carreaux blancs, entre les morceaux de verre, sur le sol, un véritable tapis pour masochistes. Sa main tremblante, à bout de forces, retomba sur le sol, se plantant quelques carreaux dans la paume, devant le petit corps accroupi de Death. Puis, siffla entre ses lèvres engourdies, quelques secondes plus tard, une dernière phrase.
-Tu voudrais être la mort ?
Il ne connaissait pas son prénom, mais End murmura quand même un faible « Death » à peine inaudible pour quelqu’un qui ne regardait la scène que d’un œil. End aimait ce mot. Il lui ressemblait.
Invité
Sujet: Re: Broken pieces of Mind [Libre] Mar 16 Déc - 18:36
Death sentait le court du temps sur sa peau, la respiration de l’air sur sa nuque, la chaleur de la lune sur son cœur. Death ressentait des choses et là, ce qu’elle voyait et sentait, c’était la douleur, la douleur d’un adolescent qui n’a rien compris ou qui ne veut pas ou plus comprendre…Ni pourquoi, ni comment…Death n’avait pas peur, non, elle essayait de comprendre cet acharnement à la douleur pour évacuer la souffrance que l’on endure…N’est-il pas plus simple de la hurler, de partir, d’arrêter ? Ou alors de ne plus rien penser, se laisser sombrer…Mais, chacun extériorise à sa manière, chacun décide à sa manière, et lui, il extériorisait comme ça…Méchamment, en faisant couler son propre sang, Death n’avait jamais vu cela…Mais, cela ne la choquait pas…Depuis tellement longtemps elle avait perdue le goût des sentiments de la joie et de la vie, depuis si longtemps elle s’est résignée à oublier que le destin lui à tourné le dos…Depuis longtemps elle s’obstine à ne pas voir en face les choses, depuis longtemps, elle à oublié…Oublié le parfum et le goût de la joie, de la douleur, de l’envie, de la tristesse, de la peur, non, juste le goût amer d’une solitude trop présente lui est resté sur la langue. Le goût amer d’une enfance gâchée et non vécue, le goût de rien…En avalant, ça fait mal, en pleurant, ça fait mal, en hurlant ça fait mal, alors on ne fait rien pour ne pas souffrir, pour ne pas souffrir. Pour oublier aussi, pour oublier qu’on à mal, qu’on est seul, que rien ne va…Mais Death ne sait même pas pourquoi elle oublie, elle veut juste garder son goût amer et ses larmes taries…Comme un désert d’Afrique, Death est aride, mais pas rugueuse, elle est aride car il n’y à plus rien en elle…Mais, dans son cœur, persiste un oasis qui ne demande qu’a sortir reprendre possession du désert, qui ne demande qu’à chasser la solitude. Mais pour sortir, il lui faut de l’eau, et Death ne boit pas, sentimentalement parlant évidement, son eau, c’est ses relations, ses sentiments, sa vie et Death ne connaît rien de tout cela…Death connaît son désert et rien d’autre…Son désert de corps, son désert d’esprit, et sa douceur de cœur…Alors, laissez l’oasis refaire surface…Oubliez l’aridité…Oubliez la…C’est tout ce qu’elle demande… Une goutte, une simple goutte, et tout repartira, c’est ce que tout le monde s’évertue à faire, faire revivre l’oasis de Death, mais Death veut son désert et pas son oasis, son oasis, elle ne le connaît plus, Death ne connaît pas son propre cœur, elle ne connaît pas sa propre voie intérieure…Death ne connaît pas…Et elle aime ça, elle ne veut pas savoir comment s’appellent les sentiments, comment s’appellent les gens, comment s’appelle l’amour, elle ne veut pas savoir, alors elle se bouche les oreilles et n’entend rien à ce qu’on lui chantonne à l’oreille, elle n’entend rien aux murmures de réconforts, elle entend juste les battement de son cœur, elle entend juste le murmure de son âme, elle entend juste les larmes de son égo…Depuis si longtemps qu’elle l’entend pleurer parce qu’elle l’a abandonné, mais, elle sans lui, elle est bien, sans cet égo qui vous fait si mal et qui vous fait être humain, cruel et obstiné…Death ne parle pas souvent, mais, elle à franchit une étape, elle n’a pas d’égo, elle fait partie de la suite de l’évolution…Et si on la laissait tranquille maintenant ? Si on la laissait vivre comme elle l’entend, si on la laissait faire ses chois toute seule au lieu de la couver comme une petite fille handicapée par le fait qu’elle n’a pas de famille ? Pourquoi l’égo des gens fait tout à leur place ? Death secouait souvent la tête de désespoir, pourquoi s’obstiner à ne pas comprendre ? Pourquoi ne pas voir la véritée ? Parce que l’égo en à décidé ainsi, alors Death laisse faire les adultes, les laisse dans leurs petites convictions monotones et leurs victoires hypocrites…Alors Death oublie et tourne le dos au monde et regarde plus loin, regarde autre part, regarde ailleurs.
Et puis, le rire éclata, un rire tendu, un rire faux, un rire que Death n’aima pas :
-hin hin hin hin HINHAHAHAHAGWAHAHAHAHAAHA !
Death tourna la tête, contempla la lune et eu mal au cœur, pour une fois, elle sentait la lune frémir au contact de ce rire malsain, au contact de cet adolescent si perdu…
-Sûrement…c’est pour ça que je vais rejoindre mon royaume, hin hin…
-Regarde, c’est comme ce mot …il est comme moi, c’était ma destinée de toute façon…
Death tourna de nouveau la tête et regarda de nouveau l’adolescent, si seul au milieu de tout ce blanc et de tout ce sang, Death le trouvait tellement seul…Elle pencha sa tête, le dévisagea, comme elle faisait tout le temps…
-Tu voudrais être la mort ?
Et il murmura lentement son pseudonyme, Death ne bougea pas…Elle se contenta d’entrouvrir les lèvres pour dire un faible :
- Et toi ? Je ne sais pas.
Et elle murmura encore plus faiblement :
-C’est pas fait pour les perdants, le Paradis…
Et elle regarda l’adolescent, en train de perdre conscience…Si il s’évanouissait, elle l’emmènerai à l’infirmerie…Aucun problème, Death voulait juste comprendre…
Sujet: Re: Broken pieces of Mind [Libre] Dim 21 Déc - 10:39
-Et toi ? Je ne sais pas.
-C’est pas fait pour les perdants le paradis…
End avait les yeux dans le vide. Son cerveau était atrophié, et ce depuis longtemps. Parfois on se demande ce que font encore certains orphelins dans Wammy’s House. A force de se droguer End n’avait il pas perdu la moitié de ses neurones et était descendu plus bas qu’un adolescent normal ? Il n’avait plus rien d’un surdoué, plus rien d’un être exceptionnel comme on en recherche pour cet orphelinat, il n’avait plus rien d’un successeur potentiel de L, sûrement que si on lui confiait une seule enquête il ferait tout foirer encore une fois. Il n’était pas fait pour être ici, il n’était pas fait pour son passé, il n’était fait pour rien du tout, comme d’habitude… End est devenu une véritable loque avec le temps, un être sombre et violent qui ne peut pas calmer ses nerfs, et c’était ce qu’il avait cherché. LUI, ne l’obligerai plus à être parfait, plus personne ne le contrôlerai, plus jamais, il serait comme il avait envie d’être…mais End n’avait pas le choix. Il ne s’en rend pas compte mais ce n’est pas lui qui a fait exprès d’être comme ça…c’est la fatalité, End est malheureux et ainsi ça lui permet d’aller mieux, End pense pouvoir s’arrêter quand il veut, mais End ne peut plus, il est prisonnier, il est dépendant, dépendant de drogue, de médicaments, de nicotine, d’alcool, et de personnes. Il pleure sur le sol comme ça, sans s’en rendre compte, car plus personne ne peut rien pour lui de toute façon, le gothique est plus que seul, il a fait des efforts mais tout ça ne sert à rien, il a essayé de sauver tout ce qui lui restait mais le monde l’a trompé. Maintenant il cherche à se relever, mais c’est trop tard, parce que des chaînes ont eu le temps de lui accrocher les pieds et de maintenant le tirer dans un gouffre noir sans fin… Il tend la main, mais sans succès, il essayer d’arrêter la machine infernale mais ça ne donne rien…parce que c’est trop tard. Et tu crois avoir des amis mais en fait eux non plus ne peuvent rien…tu crois qu’il y a des gens qui t’aiment mais tu te rends compte après qu’ils t’oublieront, comme tout le monde, le monde est une grande arène, les humains des fauves, d’autres de pauvres chatons qui se feront écraser sans pitié…L’être humain est une créature perfide, qui utilise son intelligence pour faire du mal aux autres, pour simplement se sortir de cette prison…mais l’Homme croit ainsi que tout lui est possible…et quand on se rend compte que tout ça ne sert à rien…on abandonne…End avait abandonné depuis longtemps…pas qu’il ne veuille plus s’en sortir, non, mais End n’a plus d’espoir…De toute façon il ira croupir en enfer, ce qui ne peut certainement pas être plus mal que la Terre. Alors End fait ce qu’il veut, ou essaye….parce que comme ça sa vie a encore un sens…si il peut fumer sa clope, si il peut se rebeller pour montrer qu’il ne va pas bien, pour montrer que tout ça n’est pas normal, que cet orphelinat accueille des fous, si il peut coucher avec n’importe qui, si il s’amuse un peu, il peut encore rester…parce que tout ça ne sera plus…mais ce n’est pas tout ça qui le rend heureux, il lui manque toujours quelque chose…lui il n’a jamais eu droit à rien, et maintenant il dépense toute la fortune familiale en produits illicites…IL n’aurait pas voulu que ça se passe comme ça n’est ce pas ? Et bien c’est bien fait pour lui. Qu’on lui montre un peu d’amour…End n’a plus rien…il a juste sa sœur, qu’il doit protéger de tous les psychopathes de ce putain d’orphelinat…
Elle c’est sa dernière raison de vivre…simplement parce que si il s’en va elle ne pourra pas se défendre…elle finira par se mettre tout l’orphelinat à dos, et finalement plus rien….End vit dans ce dernier espoir de la voir sourire de nouveau….il vit pour elle, mais plus pour lui…il l’aime plus que tout au monde, mais la voir…ça lui rappelle qu’il n’a pas su la protéger de son connard de père, la voir ça lui rappelle qu’il n’est qu’un humain, la voir ça lui rappelle qu’il a échoué, la voir ça lui rappelle que finalement il n’est plus rien du tout, la voir pleurer sans pouvoir rien faire, sans qu’elle se confie entièrement à lui ça lui rappelle qu’il ne peut plus rien…rien, rien elle lui rappelle que tout a une fin….C’est lui qui s’occupe d’elle, parce qu’elle ne sait pas le faire elle-même, si il la laissait seule elle irait se suicider dans l’heure…End doit prendre à charge quelqu’un alors qu’il n’est même pas capable de s’occuper de lui-même…parce qu’il a choisi de donner tout le bonheur qui lui reste à sa sœur, lui ne s’en accorde plus…c’est elle qui compte et rien d’autre…mais ce n’est pas sa faute, c’est lui qui a choisit d’être comme ça, c’est ainsi c’est tout…la fin n’est que le début d’un nouveau commencement ? Oui mais ce commencement ne le concerne pas…. Et End perd espoir petit à petit, des espoirs dans le noir….brisés au fur et à mesure…Pauvre Roger, mais si il savait tout ce qui se passe dans son orphelinat il piquerait des crises de nerf…si il savait que ceux qui sont censés devenir L se tuent le cerveau avec de la morphine il engagerait des psychiatres sur le champ…Il est aveugle ? Ou il s’en fiche ? Ya que Near qui compte c’est ça ? Et les autres on peut les laisser crever sans rien dire ? Parce qu’ils sont trop idiots pour comprendre qu’il ne faut pas se camer ? Il croit que c’est facile ? Pourquoi tout le monde pense qu’End ne fait pas d’efforts ? Il faut regarder le reste des orphelins aussi… « Tiens End, ta dose du jour…tu payes hein ? » « End jveux baiser, viens » « End va mettre à sac la chambre de Lust » « End tu veux pas lui casser la gueule ? » « End, t’arriveras pas à arrêter la clope…alors t’as qu’à continuer, de toute façon t’as déjà les poumons tout noirs »….Et voila, le brun ne sert qu’à ça ou à ça, et c’est lui qui, petit à petit s’est mis dans cet espèce d’arène…Il a voulu essayer d’oublier…et tout le poursuit sans pitié, il se rappelle encore…Et End en a marre c’est tout…End n’est plus rien et le sait…
Le brun entendit la dernière phrase de la blondinette et fronça les sourcils. Lui aussi c’est un perdant hum ? Il a réussi à rien faire, il ne réussit même pas à se sortir de la drogue, et c’est pour ça que c’est un perdant ? Il attend désespérément tandis que d’autres s’enrichissent avec son fric dépensé, et c’est pour ça ? Il s’est mis là dedans sans le vouloir vraiment, simplement pour filtrer avec la mort, pour pouvoir se tuer à n’importe quel moment au cas où il finirait par complètement faillir à sa mission hein ? Et c’est pour ça que c’est un perdant ? Il ne réussit plus rien, parce qu’il a plus de force alors qu’il essaye quand même ? Et bien dans ce cas oui c’est un perdant, parce qu’il n’a plus envie de se battre, il a juste envie de crever, là maintenant, il a envie de tuer tout le monde avant, End en a juste marre c’est tout…. Le gothique se releva d’un bond avec ce qui lui restait d’énergie, parce qu’il la voulait plus, il voulait tomber par terre et plus rien ressentir, s’éloigner de tout, enfin. End, chancelant se dirigea rapidement vers les derniers meubles qui servait à ranger les savons, et autres produits d’hygiène, et les renversa d’un coup de pied, il en prit un en main et le lança rageusement un peu plus loin. Parce que lui c’est un perdant c’est tout…parce que lui maintenant qu’il n’a pas cette image de gagnant comme IL le voulait, il peut faire ce qu’il veut, tout est de sa faute, tout est de sa faute, il le tuera un jour, il se l’est promit, et en attendant End est dans une salle de bain saccagée, accompagné d’une gothic lolita et est en train de tout casser pour essayer de se calmer, il prend tous les verres, et les lance, un par un, il renverse ce qu’il y a sur les étagères, en faisant un boucan pas possible, c’est pas grave, c’est un perdant…Puis End donne un gros coup de poing dans le mur et défonce quelques carreaux blancs, ces putains de carreaux blancs, et il ne sent pas la douleur qui lui arrache les phalanges, il ne sent pas les os de sa main qui lui font mal, il ne sent plus le sang couler, il ne sent plus le froid, il ne sait même plus qu’il y a une inconnue qui le regarde, il ne sait plus rien, il ne sait même plus qu’il est en pleine crise d’angoisse, qu’il fait une overdose, qu’il est en train de se détruire le corps, petit à petit, il ne sait même plus ce que c’est que de vouloir espérer qu’il y ai quelqu’un pour lui, et End ne sait même pas qu’il est en train de sourire nerveusement en cassant tout. Il finit par tomber à genoux par terre, les mains sur le sol et le verre, le corps nimbé de sueur, d’eau et de sang, mais End s’en fiche, il murmure entre ses lèvres violines avant de s’écraser par terre.
-Dans ce cas je suis un perdant…
Dernière édition par End le Sam 24 Jan - 18:25, édité 1 fois
Invité
Sujet: Re: Broken pieces of Mind [Libre] Mar 30 Déc - 12:13
L’odeur âpre du sang montait aux narines de Death, la jeune fille ne bougea pas malgré l’odeur entêtante, elle voulait comprendre pourquoi ce garçon se faisait du mal, pourquoi le monde est fait pour se construire et se détruire, pourquoi et encore pourquoi…L’esprit de la jeune fille n’était qu’un tourbillon incessant de questions, mais, jamais les réponses ne surgissait…Toujours les questions et puis le vide. Le visage cadavérique de la jeune fille fixait l’adolescent, il semblait tellement mal, Death aurait voulu l’aider, seulement, elle ne savait pas comment, elle ne connaissait rien de lui, elle avait juste devant-elle un brun complètement vidé, ensanglanté et colérique. Death aurait presque eut peur, mais, l’instant n’était pas à l’effroi, ni à l’incompréhension, l’instant était au silence et aux regards désespéré d’un adolescent complètement perdu. Death ressentait, au fond de son cœur de glace, une pointe de compassion percer lentement en elle, ça faisait mal de ressentir pour la première fois un sentiment. Les yeux secs de Death ne peuvent plus verser de larmes, mais son esprit est encore capable de pleurer, et en cet instant, Death avait envie de sentir une larme rouler sur sa joue, pour rajouter du dramatique à la situation ? Qui sait, personne n’est dans la tête de cette jeune fille. On aimerai la comprendre, mais on ne peut pas, elle-même n’est pas d’un grand secours pour les autre. Death regretterai presque d’être ce qu’elle est, mais elle ne regrette pas. Death est ce qu’elle est et ce que le monde à bien voulu qu’elle soit. Ce n’est pas à elle de décider ? Si, c’est à elle de faire ses choix, elle à fait celui de paraître morte, pour mieux renaître ensuite, pour mieux comprendre après et pas pour vivre avant.
Death ferma les yeux, se laissant bercer par la mélodie de question qui parcourait son esprit encore et encore, se rappelant les années passées à se poser les mêmes questions sur le monde et les personnes qui le peuplent…D’abord il y à eu l’adaptation, l’évolution ensuite et maintenant ? Death dirai « régression »…Tout marche à l’envers, tout repart vers le début, on revoit le film en version arrière…On repasse et on remonte pour redémarrer, le monde est à l’apogée de ses erreurs, maintenant il répare et recommence. La jeune fille rouvrit les yeux et vit le brun en train de tout saccager, est- ce une raison ? Il à mal, Death le sait, mais, pourquoi faire mal autour ? Death secoue la tête, elle ne comprend décidément pas. Et c’est dur. Elle le voit s’exploser les doigts contre les carreaux blancs, des carreaux si blancs, s’en est presque effrayant. Une couleur de pureté et de calme et pourtant, il règne ici une telle violence, le sang si rouge se mêle avec le sol si blanc. Death regarde tout ce sang au sol, toute cette vie gâchée…Et elle entend un murmure, presque une plainte, elle tourne la tête, il est là, étendu au sol, et il murmure faiblement :
-Dans ce cas je suis un perdant…
Death secoue la tête en le regardant, comme pour lui dire non, mais rien ne sort de sa bouche, pas un son, pas une respiration. La jeune fille se relève, marche jusqu’à l’adolescent et se met à genoux devant lui. Elle avance sa main et ôte une mèche de cheveu noire du front de l’adolescent. Il est trempé, il est brûlant, mais Death ne veut pas le porter à l’infirmerie. Elle murmure alors, très doucement :
- Nous on na rien à gagner mais on ne peut plus perdre puisque c’est déjà fait…
Elle regarde de ses yeux clairs, le visage d’End, il est perdu, elle le sent, elle à toujours sa main sur son front. Elle ne sait pas pourquoi elle fait ça…Elle à juste envie de le faire…Doucement, elle approche son visage de celui d’End et lui dépose un baiser sur le front. Et elle s’enlève et retourne au loin, dans son coin d’ombre, comme pour éviter une colère qu’elle ne mérite pas. Death n’a pas peur de se faire frapper, elle sait juste qu’elle voulait faire ce qu’elle vient de faire. Elle voulait donner un peu de réconfort à quelqu’un qui en avait besoin. L’expression de son visage n’a pas changé, toujours aussi froid, mais, elle à déposé ses lèvres sur le front de ce garçon et ça, c’est un exploit. La lune éclairait doucement le visage figé de Death, Death le fantôme ou la mort…
Sujet: Re: Broken pieces of Mind [Libre] Sam 24 Jan - 18:25
Things will never change. Things will never change.
I won’t go to paradise.
Things will never change.
- Nous on na rien à gagner mais on ne peut plus perdre puisque c’est déjà fait…
Il entrouvrit les yeux, allongé sur le sol. Tiens, elle avait raison. Pourquoi cherchait-il encore à espérer ? Il avait perdu depuis longtemps. Il avait perdu à l’avance. Pourquoi continuer de croire que la vie est un combat contre la mort si on connaît déjà l’issue ? On va tous crever, Death et End vont crever, tous les humains finissent par mourir…quand à savoir ce que les âmes deviennent on devrait laisser cette affaire aux croyants. Qu’est ce qu’il fait dans ce paysage de banquise ensanglantée ? Il détruit lui-même son monde, il cherche à embrasser la mort, à la provoquer, à la chercher pour qu’elle s’acharne sur lui. Comme on dit les malheurs excusent tout. Il entend la jeune fille lui parler pour rien, parce que c’est vain, elle a raison mais il ne se relèvera pas avant d’avoir vraiment perdu. On est tous des loosers, et ceux qui ne croient pas l’être sont des êtres superficiels. Quel pessimisme. Si End avait participé au concours de l’être le plus négatif il aurait certainement gagné le premier prix au moment même où il se serait présenté. Maintenant il voulait s’éclater le corps dans une salle de bain et faire payer tout le monde par la même occasion, quelle ne serait pas leur surprise des hommes de Wammy’s House quand ils viendraient prendre leur douche demain matin. Ils ne trouveraient qu’un simple véritable carnage, comme si une bête sauvage était passée par ici, s’était fait son petit nid et par la même occasion avait emporté son gibier avant de le dévorer.
On lui avait dit de se lever et marcher, il s’était relevé et avait trébuché. Le gothique est las, il a tout détruit, il se fera coller des semaines et des semaines si ce n’est pas pire, mais il n’en a que faire. Peut être arrivera t’il à partir et à ne rien dire. Il devrait être à l’hôpital là maintenant. C’était assez impressionnant de constater la résistance physique de son corps, comme si Dieu ne l’aimait pas, et ne voulait surtout pas de lui au paradis. Quand au diable il avait décidé de le faire souffrir encore un peu avant de l’emmener avec lui. Il ne lui restait plus que ce monde…la terre. C’était noir, c’était froid, c’était blanc par moment, c’était chaud, c’était doux, c’était dur, c’était humide, c’était sec de larmes. Des lèvres se posèrent sur sa joue. Il leva les yeux autant qu’il le pouvait, vers celle qui l’avait touché, caressé de son tendre baiser. Il releva les paupières, ses cils noirs chatouillaient ses mèches de la même couleur, nulle part, il n’était nulle part, il observa le visage de la jeune fille. Rond, pâle, elle était stoïque, froide, ne semblait rien ressentir, comment pouvait elle être comme ça ? Pourquoi a-t-elle fait ça ? Elle veut se moquer de lui ? Profiter de sa faiblesse ? Lui apporter du réconfort par n’importe quel moyen ? Ou simplement goûter l’odeur de sa peau qui se rafraichit de minute en minute ? Quelle étrange situation, improbable, impossible non. End s’appuie un peu sur un coude, se mord la lèvre inférieure pour lutter contre la douleur, stupide garçon qu’il est de vouloir mourir, mais il s’en fout de ce que les gens pourraient penser. Son bras souffre, un filet de sang sèche, puis s’humidifie de nouveau à cause de l’eau qui coule de sa chemise, il est mal en point. Pourquoi ? Il aurait pu se retrouver dans cet état pour une bonne cause, et là c’est pour des malheurs, des problèmes…tout le monde a des problèmes et ils ne veulent pas tous se suicider…mais End s’en fiche. Sa vue se trouble, il respire, happe l’air comme il le peut, fronce les sourcils, serre les dents quitte à se mordre les gencives pour se redresser. Comme un animal qui veut échapper à un prédateur, comme un soldat au milieu de cadavres. Un soldat qui faisait un petit somme, dormeur dans le champ de coquelicots. Il baisse la nuque, ses mèches noires attirées par le sol, cachant son visage et il murmure entre le sang vermeille à l’odeur de fer qui perle entre ses dents.
-A quoi bon lutter quand on sait ce qui va se passer ?
-Comment tu t’appelles ?
Pour une fois…Il s’intéressait tout d’un coup à autre chose qu’à son état, qu’à ses malheurs, qu’à son nombril. End n’est pas quelqu’un qu’on peut mettre dans une case, il est trop imprévisible pour qu’on le connaisse vraiment. Enfin…parfois…on aurait pu prévoir non, qu’il se glisserait sur les genoux de Death pour y poser ses avants bras, puis sa tête, puis qu’il se retournerait sur le dos, tant bien que mal, des bouts de verre écorchant sa chemise trempée et sa peau de marbre par la même occasion. Et on aurait pu prévoir qu’End attraperait entre ses doigts des mèches blondes pour tirer le visage de la jeune fille jusqu’à ses lèvres, sans savoir pourquoi il ferait ça…