Sujet: There's a tiger in the room and a baby in the closet | PV Lola [-18] Sam 1 Mar - 18:31
[Attention les enfants, ceci n'est pas un -18 pour cause de sexe mais pour cause de prise de drogue. Les plus jeunes, passez votre chemin ! Tendresse et chocolat <3]
Ce soir !
Ce soir enfin, Byte allait pouvoir se fournir en weed. L'adolescente ne fumait plus de joints depuis la mort de ses parents, soit presque deux semaines, excepté cette première soirée dans la salle commune, et était livrée au supplice. Elle en avait besoin non seulement pour travailler, mais aussi pour pouvoir enfin s'évader de cet enfer. Pourtant cela ne s'était pas aussi mal passé qu'elle aurait pu le craindre, surtout au niveau social ; étonnamment, elle avait déjà déniché quelques personnes avec qui elle pourrait éventuellement s'entendre. Mais ne jamais pouvoir être totalement seule, devoir sans cesse se plier à des horaires, tout cela Byte en était incapable. Elle avait absolument besoin de décompresser. Heureusement, elle aurait dû se douter que dans un pensionnat d'adolescents, elle trouverait rapidement où se fournir à nouveau...
Justement, Lola, la jeune fille blonde comme les blés et incarnant le mode je-m'en-foutiste le plus total, faisait partie de ses potentiels connaissances positives. Leur première rencontre dans la salle commune s'était soldée sur des actes que Byte regrettait encore, mais aussi sur un rendez-vous pris le samedi suivant, pour que la jeune fille l'emmène se fournir dans cette ville inconnue. Elle achevait de s'habiller après une journée pyjama, enfilant un vieux jogging et un T-shirt informe. Rebel, sa colocataire, fut proprement scandalisée en apprenant qu'elle allait sortir dans cette tenue - sans se formaliser davantage du fait qu'elle allait fuguer ce soir. Apparemment c'était normal.
- Sans déconner, Byte, tu peux pas sortir comme ça !
- Je vais juste aller pécho de la weed, bon sang, je vais pas au bal du prince !
- Même, on sait jamais ! Fais-moi un peu confiance !
Elle avait râlé longuement en fouillant dans les affaires de la développeuse mais avait fini par trouver une tenue trouvant grâce à ses yeux. Ainsi Byte s'était-elle retrouvée affublée de vêtements qu'elle ignorait presque posséder, un petit top sexy et un slim élégant. Elle se demandait bien diable quand avait-elle bien pu aller un jour dans les magasins où l'on trouvait de tels habits. Avec difficulté, elle échappa à Rebel qui voulait absolument la maquiller, signala qu'elle allait de toute façon acheter de la weed et qu'elle n'avait pas intérêt à être trop sexy, et parvint enfin à s'enfuir.
Elle dut courir pour arriver à l'heure, peu désireuse que Lola parte sans elle. Elle n'allait certainement pas s'amuser à explorer seule une ville inconnue. Byte n'aimait pas l'inconnu, et en plus, elle n'aimait pas sortir. Elle n'allait pas de sitôt se rendre seule en ville, et surtout pas la première fois !
Mais la blonde était bien au poste à l'endroit promis, et l'adolescente se sentit soulagée, ralentissant le pas. Elle s'arrêta à sa hauteur et lui fit un léger sourire - preuve que Lola avait déjà réussi à gagner le bénéfice du doute pour l'instant.
- Salut. Merci encore de m'emmener avec toi. Je n'aurais jamais cherché seule où se fournir, ce n'est pas mon truc.
C'était bien la première fois que ça lui arrivait, mais face à Lola, Byte se sentait quelque peu intimidée. Elle ne savait trop pourquoi, mais elle sentait que si elles avaient le même point de vue sur leur vie actuelle, quand elle refusait de l'affronter en se cloîtrant dans sa chambre, Lola la bouffait à pleines dents sans se soucier du lendemain. Elle sentait confusément que, quoique abattues toutes les deux, sa condisciple avait, elle, trouvé le moyen d'être heureuse, à sa manière.
Dernière édition par Byte le Dim 9 Mar - 4:03, édité 2 fois
Lola
Sujet: Re: There's a tiger in the room and a baby in the closet | PV Lola [-18] Dim 2 Mar - 18:50
« J’t’aime bien, meuf, mais j’suis saoulé de me déplacer jusqu’à ton orphelinat de merde pour te ramener ta weed. - Ouais ok, c’est qui qui payes tu m’rappelles ? - Même. »
C’est ainsi que Lola a accepté de retrouver son dealer au Duplex, une boîte de nuit un peu chicos – à tous les coups qu’il en profite pour vendre aux bourges de la ville leur rail de coke – qu’elle ne connaît pas très bien. Elle, son domaine, c’est le Thunder, cette boîte insalubre et cheap que toutes les raclures de Winchester squattent – les junkies, les queutards, les punks, les racailles... lieu de rencontre sale pour des êtres sales –, là où on t’refusera pas si tu t’ramènes en sweat large et converses trouvées.
Dubitative, elle scrute le reflet dans son miroir. Elle a bien du mal à s’reconnaître dans ce mini-short noir qui lui couvre tout juste les fesses, et très honnêtement son haut tube aux motifs ethniques soulignent d’une manière qui lui plaît pas du tout la petitesse de sa poitrine. Les converses, toujours là – faut pas déconner non plus –, tranchent avec le reste de la tenue mais elles rassurent une Lola trop troublée par cette soudaine féminité.
Bref.
Elle roule rapidement un joint, fourre ce qui subsiste de son pochon – tout juste de quoi rouler un spliff franchement pas chargé – dans son soutif et se dirige vers le point de rendez-vous donné à Byte. Pour une fois qu’elle fait l’effort d’arriver à l’heure, la p’tite nouvelle à plutôt intérêt à apprécier. Ah bah la voilà justement – cool, elle a eu l’idée d’pas se fringuer comme un sac, ç’aurait été trop con qu’elles galèrent à pécho parce que sapées comme des clochardes.
« Yo. »
Adossée contre un mur, le joint fumant entre ses lèvres, la blonde jauge sa congénère de haut en bas avec un mélange de méfiance et de curiosité adouci par sa nonchalance naturelle. Première fois depuis Arpège que quelqu’un dans cet orphelinat partage son amour de la marie-jeanne.
A voir c’que ça va donner, tout ça.
*
Les voilà arrivées dans la boîte.
Le trajet s’est fait en silence, Lola ne se sentait pas de taper la discut’, trop affairée qu’elle était à savourer la défonce de son joint – si Byte fume, elle connaît assurément ces défonces qui font du plus abruti des abrutis un philosophe qui prétend trouver le sens de la vie. Ou au moins de la sienne, c’qui demande déjà un sacré boulot.
« Bon bah y’a plus qu’à attendre qu’mon pote ramène sa gueule d’enculé..., marmonne-t-elle tout en s’accoudant au comptoir du bar, demandant une Guinness avant de se tourner vers la fille aux cheveux verts. Alors, dis-moi, qu’est-ce qui t’a amené en Enfer ? »
Et dans le même temps, les prunelles vertes de la Française se perdent songeusement dans la foule, cherchant on ne sait trop quoi – peut-être son contact, peut-être une quelconque personne avec qui passer la nuit...
Sujet: Re: There's a tiger in the room and a baby in the closet | PV Lola [-18] Sam 8 Mar - 0:41
Lola est peu loquace. Ça, c'était un trait de caractère que Byte avait bien remarqué, commun à pas mal de fumeurs, et dont l'adolescente s’accommodait très bien, n'étant elle-même pas du genre bavarde. La blonde la salua brièvement, avant de se mettre en route directement. Byte se mit en devoir de la suivre, aussi silencieuse que sa congénère ; seules pulsaient les notes sortant de ses écouteurs, qu'elle avait laissés traîner sur ses épaules sans prendre la peine d'éteindre la musique. L'air n'était pas audible et le rythme de la basse était seul à rythmer leurs pas.
Après un long moment, elles finirent par arriver à destination. Byte ne souffla mot de tout le trajet, ni une fois arrivée en ville, ni même lorsqu'elle comprit où elles se rendaient. Bon sang, une boîte de nuit ! C'était la première fois que la développeuse se retrouvait dans ce genre d'endroit. Ça ne l'avait jamais intéressée et maintenant qu'elle y était, ses pires craintes se confirmaient. La musique était forte, pas très bonne, les gens désagréables, bruyants et e sueur. Elle fronça le nez et foudroya du regard deux garçons lorgnant la couleur de ses cheveux avec une expression mi-étonnée, mi-moqueuse. Lola l'entraîna d'autorité au bar et les deux jeunes filles s'installèrent sur les hauts tabourets.
Lola commanda une Guinness.
Byte regarda le barman d'un air dépité.
- Alors, ma jolie ?
- Un jus de fruit ! hurla-t-elle pour réussir à se faire entendre, mais, peu habituée à donner de la voix, celle-ci s'érailla.
- Quoi ?
- UN-JUS-DE-FRUITS !
Le barman la fixa d'un air perplexe, avant de sortir un verre simple et de lister les variétés de jus à la jeune fille. Elle choisit son parfum et se retourna avec une grimace vers Lola. Elle ne se sentait pas bien du tout ici, elle avait hâte de rentrer. Elle espérait que le contact de sa condisciple - élégant terme pour masquer celui de dealer - serait assez rapide...
Elle répondit sans vraiment réfléchir à la question de Lola :
- La phobie des avions.
Le ton plat et neutre qu'elle avait l'habitude d'user pour s'exprimer était de retour. Elle se décida cependant à s'expliquer un peu mieux.
- Mes parents adorent partir en vacances mais ma mère a la phobie des avions. Du coup, ils prennent toujours la voiture, même pour aller à l'autre bout des Etats-Unis. Ils ont eu un accident il y a trois semaines sur la route du retour. Je n'étais pas partie avec eux.
Elle débita ça d'une traite, comme un enfant se débarrasse de la récitation d'une poésie.
- Ça c'est l'enfer de la vie, ricana-t-elle. Classique j'ai envie de dire, j'ai juste eu un peu moins de bol que la moyenne. L'enfer de la drogue, bouh c'est mal, c'est parce que j'étais hyperactive quand j'étais plus jeune. Le bédo, c'est la seule méthode que j'ai trouvé pour m'arrêter de penser et me poser un peu. Pour coder c'est cool, je suis à fond dedans comme ça.
C'était étonnant comme les mots venaient facilement avec cette fille. Byte ne s'était jamais confiée autant, même si rien de tout cela n'était spécialement secret. La faute à cette étrange soirée à laquelle elle ne serait certainement pas allée si elle avait su où elles se rendaient, ou simplement parce que c'était bien la première fois de sa vie qu'elle parlait seule à seule (ou presque si l'on oubliait le monde autour) avec une personne en chair et en os, elle n'aurait su le dire. Ce qui était certain, c'est qu'en temps normal, Lola aurait dû poser beaucoup plus de questions pour avoir toutes ces informations, Byte répondant habituellement au compte-goutte.
Il fallait avouer qu'avec tous les bouleversements arrivés dernièrement dans sa vie, l'adolescente avait parfois envie de hurler et de tout détruire autour d'elle. Trois semaines avec une seule occasion de fumer, surtout dans des circonstances pareilles, c'était plus qu'elle ne pouvait en supporter. Le calme qu'elle avait eu tant de mal à obtenir s'évaporait sournoisement, et Byte se mordit la lèvre en réalisant que finalement, c'était la seule raison qui lui faisait faire des phrases aussi longues. Elle détestait se sentir basculer de nouveau dans ses vieux démons. Son hyperactivité lui avait pourri la vie étant gamine, jusqu'à ce qu'elle trouve sa passion pour la canaliser un peu, puis le joint pour l'effacer totalement. Mais le joint, c'était de la triche... En vérité, elle ne savait pas se contrôler sans.
Lola
Sujet: Re: There's a tiger in the room and a baby in the closet | PV Lola [-18] Sam 8 Mar - 1:30
Le sourcil légèrement haussé, Lola scrute sa compagnie de ce soir tandis que cette dernière galère à commander – pour finalement se contenter d’un jus de fruits ? Chaud, elle croyait pas être tombée sur une espèce de Sam. M’enfin, elle dit rien, elle perd les remarques moqueuses qui naissent sur ses lèvres dans les conséquentes gorgées qu’elle boit de son verre et accorde un semblant d’attention à ce qu’on lui raconte. Elle reconnaît un peu d’sa propre histoire dans tout ça, sur la fin majoritairement – les darons qui crèvent dans leur bagnole, ça lui parle.
« Ouais je vois le genre, c'est trop con en fait. Ah et par rapport au bédo, ça m’fait pareil pour rapper, c’est un peu un genre de muse la marie-jeanne en fait. »
Une tirade pleine de poésie, d’amour et de mysticisme se prépare déjà dans son esprit qu’un ‘‘Yo dawg !’’ l’oblige à tourner brusquement la tête – les boucles folles de sa tignasse s’agitent le temps d’une seconde – et à lâcher sa pinte pour saluer négligemment Dwayne, son fameux contact. Il s’est pas trop fait chier pour se fringuer, lui, avec son vieux baggy qui lui tombe jusqu’au cul et ses baskets bien dégueulasses ; surtout, il lorgne Byte – interrompant la promenade trop intéressée de son regard sur ses cheveux à la couleur pour le moins particulière – d’une manière qu’elle apprécie pas des masses.
« Alors, c’est elle ta pote fumeuse ? Dwayne à ton service, poupée. - Gros, tu vas t’calmer tout d’suite, elle est pas pour toi. »
Le principal concerné hausse les épaules, l’air de dire ‘‘Rien à battre de toi, j’fais c’que j’veux et si j’veux ta pote j’la saute dans les chiottes.’’, puis il relève une jambe et fouille dans sa chaussure, en extirpant ensuite deux pochons d’herbe magnifiquement pleins – la blonde les fixe de ses yeux illuminés d’un désir presque charnel, une seule hâte, fumer cette belle ganja dont elle sent l’enivrant parfum d’ici. A partir de là, rituel de gestes qu’elle enchaîne automatiquement – sortir le fric de son soutif’, le tendre au gars, récupérer le pochon et le fourrer dans son soutif ; le tout comme si de rien n’était pour pas s’faire péter.
« Eh meuf, c’comment ton nom ? Au fait, j’kiffe tes cheveux, ils sont psychés, genre couleur de la ganja et tout, limite j’pourrais les fumer, lui avoue-t-il d’une voix éraillée tout en lui donnant son herbe. »
A côté, Lola se marre sans même prétendre se retenir – il nous fait quoi là, Dwayne, avec ses conneries ? T’en as trop pris gros. Gros qui se cale juste à côté d’elle, s’adossant lui aussi au comptoir, tout en continuant de laisser traîner ses yeux sur la silhouette de la jeune fille – arrête ça, fils de pute, que lui crache sèchement Lola en lui assénant une claque à l’arrière du crâne.
« T’inquiète meuf, il fait genre mais en fait c’est un gros puceau, tu lui montrerais un téton qu’il tomberait dans les vapes ce pédé. - Mais ta gueule toi ! J’allais t’proposer de payer un coup salope ! - ... Vas-y allonge l’oseille. Et vas-y paye un truc bien fort à ma pote question qu’elle s’enjaille. »
Le renoi rétorque moqueusement un ‘‘Chef oui chef !’’ – avec le salut militaire et tout, sisi la soumission – et se tourne vers le barman, lui demandant deux verres de vodka-redbull et deux shots de vodka pure pour la ‘‘belle gosse aux envoûtants cheveux de ganja’’ – phrasé débile à l’entente duquel la parisienne soupire avant de planter soudainement son regard dans celui de Byte, un mince sourire indescriptible ourlant ses lèvres fines.
« T’sais quoi, meuf ? Oublie l’Enfer, tous les Enfers, ne pense qu’à t’éclater. Cette nuit, c’est ta nuit et celle de personne d'autre. »
Sujet: Re: There's a tiger in the room and a baby in the closet | PV Lola [-18] Sam 8 Mar - 2:14
Une muse. Carrément. Byte imagine la dénommée Marie-Jeanne presque nue, vêtue uniquement d'une toge à la mode déesse romaine, avec un grand sourire amical, un regard peace et une main gracieusement tendue pour tendre un joint. Étrange, se dit-elle, cette gamine toute frêle à la crinière blonde et bouclée ressemble un peu à Lola. Comme si la fille qui l'accompagnait était l'incarnation de cette déesse inconnue, en parfaite je-m'en-foutiste qu'elle est.
Mais elles se font couper par un individu dégingandé qui pue le junkie à dix mètres. Une mémé pourrait le deviner. Il interpelle Byte d'un ton sans gêne mais chaleureux, et malgré cette entrée en matière, la jeune fille se sent un peu mieux. Ce gars est franc. C'est une qualité qu'elle a toujours su apprécier, même chez quelqu'un qui ne verra peut-être pas l'année suivante. Lola répond avant elle, lui épargnant la peine d'imaginer une réplique. Mise à l'aise et d'humeur malicieuse, Byte ne peut s'empêcher d'adresser un clin d’œil au dénommé Dwayne. Son œil se rallume aussitôt de la lueur d'intérêt que Lola a mouchée deux secondes plus tôt, et l'adolescente lui tire puérilement la langue. Il capte le message, même s'il risque fort de réattaquer après, et daigne enfin se concentrer sur la blonde.
Soudain, Byte se sent conne d'avoir joué à ce jeu.
Le temps qu'il se penche récupérer les précieux pochons, elle se concentre profondément pour faire partir la rougeur de ses pommettes, prête à invoquer la chaleur si nécessaire. Pas la peine, elle reprend le contrôle d'elle-même. Lola a à peine récupéré sa dose que le dealer repart déjà à l'assaut - eh merde, pense la jeune fille. Pourtant, il parvient à la faire rire.
- Eh, j'y avais jamais pensé, je l'ai juste fait parce que j'aimais ça. Mais si le vert est ma couleur préférée, c'est p't'être pas pour rien, hein ? Je m'appelle Bar... Byte.
Peu habituée à cette histoire stupide de pseudo, elle a failli donner son vrai prénom devant Lola. Elle a encore du mal à se présenter sous son pseudonyme, mais elle suppose que s'il fournit tous les orphelins de la Wammy's House, le gars doit être un habitué des noms bizarres. Lola la défend contre ses regards déshabilleurs qui donnent envie à Byte de s’emmitoufler dans ses pulls trop grands de mec habituels. Elle sursaute quand la blonde commande pour elle d'office.
- Nan nan. Sérieusement c'est gentil mais je bois pas. J'aime pas spécialement l'alcool.
Ils ne l'ont même pas calculée. Visiblement elle est officiellement renommée comme la « fille aux cheveux de ganja ». Il faut avouer que ça claque, comme surnom. Ça lui plaît. Comme quoi, ça peut être intéressant de rencontrer des gens dans la vie réelle aussi - simple pensée qui l'effleure, rien qu'une demi-seconde avant de s'envoler. La proposition de Lola a fait s'évaporer toute velléité de sociabilité. L'air perdu de Byte devient effaré.
- Non, sérieusement, Lola, je bois pas, j'aime pas ça, j'vais me rouler un joint et ça ira...
Elle a jamais bu parce que cinq heures d'éclate pour une heure de gerbe et une journée de mal de crâne, c'est pas vraiment son trip. Elle se souvient même plus de ce qu'elle voulait dire. Elle s'en bat les reins après tout. Qui va venir l'engueuler ? Les adultes du pensionnat ? Elle s'en tamponne l'oreille avec une babouche. Ses parents ? Ha ! Elle éclate d'un rire amer et boit son verre cul sec.
C'est la première fois de sa vie qu'elle goûte de l'alcool. Ses parents n'étaient pas très vins et prenaient seulement de temps en temps un alcool fort avec leurs amis, dont l'odeur la rebutait trop pour qu'elle veuille goûter. Sa tête tourne légèrement, une ou deux secondes, mais elle se remet vite. Une chaleur qu'elle ne connaît pas encore lui monte aux joues et elle lance à sa congénère un sourire déjà un peu alcoolisé.
Ça peut peut-être lui faire du bien, cette merde. Le joint, elle y est tellement habituée qu'elle sent plus rien. Une cuite, c'est que dalle, plein de gens se murgent une fois par semaine et s'en tirent très bien après. Elle croise le regard de Lola. Ses yeux de chat, ordinairement verts dans la pénombre, sont ce soir carrément jaunes à cause des lumières de l'endroit.
- Première cuite. Je compte sur toi pour m'en faire un bon souvenir.
Lola
Sujet: Re: There's a tiger in the room and a baby in the closet | PV Lola [-18] Sam 8 Mar - 15:11
« Alors ça, t’inquiète pas, meuf. Tu vas passer la meilleure soirée de ta vie, assure Lola avec l’un de ces sourires acides qui expriment parfaitement la sérénité amère de sa nature. - Grâce à moi ! - Toi ta gueule. »
Quand même, ils applaudissent quelques secondes ce shot magnifiquement descendu auquel la blonde décide de faire honneur en défonçant le deuxième verre de vodka – destiné à Byte, certes, mais la gamine a visiblement jamais bu, autant y aller tout doux. Après, tandis qu’elle sirote son mélange de vodka et de redbull tout en égarant pensivement son regard dans la grande salle, Dwayne s’opiniâtre à draguer la jeune fille aux cheveux verts – ‘‘Byte, tu dis ? Pourquoi, parce que tu mords ? Rawrrrrr, j’aime les meufs qui mordent !’’, et vas-y que j’te touche l’air de rien tout en t’assénant des phrases de lover du dimanche. Elle a décidé de plus trop intervenir, en fait, d’façon Byte saura bien recaler le dealer toute seule comme une grande s’il le faut. Si vraiment il le faut, elle volera à sa rescousse, m’enfin elle va pas lui péter son coup des fois qu’elle aurait d’se faire Dwayne – un coup pas exceptionnel mais bon il se défend, elle dirait.
« Eh les gars, pas que j’vous aime pas mais perso’ j’irai bien m’rouler un spliff. »
Le jeune homme s’empresse d’approuver. Ils finissent donc rapidement leur verre en une gorgée puis, sans attendre l’accord de la troisième personne, ils s’avancent vers la foule déjà exaltée de tous ces corps inconnus qui se frottent et se caressent plus ou moins inconsciemment. Lola attrape instinctivement la main de sa p’tite protégée de cette nuit, devinant qu’elle galèrerait à slalomer dans ce bordel de corps dansant langoureusement – elle frissonne éhontément à chaque main qui s’aventure l’espace d’une seconde sur ses fesses, à chaque hanche qui ondule accidentellement contre la sienne ; elle savoure pleinement ce contact humain qui ne se destine à personne et qui s’offre à elle comme à tant d’autres gens.
« Enfin dehors, putain, grommelle son pote une fois la porte de la sortie de derrière franchie. C’quoi tous ces gens sérieux, que des putains d’animaux. »
Sans daigner répondre, Louison relâche la main de Byte et s’adosse indolemment au mur, enjoignant d’un bref regard les deux à rouler leurs joints – l’un est dealer et l’autre lui doit quelques joints, autant qu’ils les payent tout de suite. Elle renverse doucement la tête en arrière et promène le vert rougi de ses prunelles dans le sombre firmament, tout juste tacheté de quelques étoiles au faible éclat bleuâtre qu’elle s’amuse à compter, un mince sourire rêveur adoucissant les traits de sa figure.
« Oh au fait Lol’ – l’intéressée ne cachant pas son dégoût pour ce surnom, elle émet un ‘‘Tsss.’’ Sec – j’sais que toi ça pourrait t’intéresser, j’ai d’la MD. - Tu m’la fais gratos ? - Si tu m’suces la bite. - T’as qu’à d’mander à Byte. »
Les deux se tournent vers cette dernière, chacun un sourire bien différent ourlant leurs lèvres – moqueur et taquin pour l’une, carnassier pour l’autre. Autre qui, enfin, refile son joint à Lola. Elle en tire quelques grosses lattes dont elle envoie ensuite la fumée s’estomper en un gros nuage blanc dans le ciel de la nuit, tire, tire, tire, ravivant sans cesse le bout rougeoyant telles des cendres sur lesquelles on soufflerait avec acharnement. C’est avec grande peine qu’elle concède finalement le joint à la p’tite nouvelle, laissant traîner longuement sa main sur sa taille au passage – parce qu’après tout, si l’autre enculé s’la fait, pourquoi pas elle ?
Sujet: Re: There's a tiger in the room and a baby in the closet | PV Lola [-18] Dim 9 Mar - 2:21
L'alcool est vite monté à la tête de Byte. La jeune fille est déjà bien pompette, avec un seul shot, qu'elle a descendu un peu trop vite pour une première fois. Du coup, elle ne rejette pas sèchement et froidement les avances de Dwayne comme elle le fait habituellement avec les mecs qui la draguent lourdement sur le net. Elle répond un peu, souvent maladroitement, ne sachant jamais s'il sent qu'elle plaisante ou s'il la prend au sérieux. Par contre, chaque fois qu'il l'effleure l'air de rien, elle se raidit brutalement, et même si elle essaye de le cacher, il doit bien s'en rendre compte. L'adolescente n'est pas tactile, elle ne supporte pas qu'on la touche, et surtout pas en la draguant comme ça.
Pourtant, elle trouve Dwayne sympathique. Le dealer est franc du collier et s'assume visiblement, malgré la voie qu'il a choisie de suivre. Et puis, Lola se rappelle soudain à elle en évoquant une idée qui sonne délicieusement aux tympans de la développeuse : elle suggère de sortir de cette salle bondée qui rendrait presque Byte claustrophobe pour aller rouler un spliff.
Elle n'attend pas l'approbation de Byte et Dwayne et se jette à travers la foule. Elle a saisi la main de la jeune fille, et celle-ci, au lieu d'être rebutée, se sent rassurée par la paume frêle sous laquelle pointent les os et la serre fermement. Là, elle ne peut éviter les corps qui la frôlent, et elle frissonne désagréablement à chaque fois. Le contact de Lola est familier et la rassure dans cet environnement familier. Quand le trio se retrouve enfin dehors, elle inspire profondément l'air frais de la nuit. En trente secondes, elle se sent déjà beaucoup mieux. Ils s'installent et Byte sort immédiatement le nécessaire pour rouler ; elle doit plus d'un joint à la blonde. Elle a prévu le coup, feuille slim et tonkar, et elle s'absorbe dans ces gestes familiers, qui lui permettent de se concentrer sur une activité bien précise et rien d'autre ; un joint, ça se mérite, ça se savoure, et il ne faut pas en bâcler la préparation. Même ça, ça combat le flot de pensées qui tournoie sans cesse dans sa tête.
Elle actionne le briquet quand le dealer reprend la parole. Elle les écoute d'une oreille distraite, savourant sa première bouffée comme jamais elle n'en a savouré une. Même les joints partagés avec Lola dans la salle commune n'avaient pas été aussi bons - le besoin de se cacher, la peur d'être surpris, ce n'était pas agréable de fumer comme ça. Il fallait juste être posé et pouvoir en profiter sans crainte de devoir soudainement tout planquer. Comment planer quand une partie de votre cerveau surveillait toujours inconsciemment que personne ne survenait ?
Elle s'étrangle sur sa deuxième taffe et tousse à en cracher ses poumons.
- Hein ? dit-elle en hoquetant, les yeux ruisselants de larmes, alors qu'elle se remet de sa surprise.
Dwayne passe son joint à Lola. Pour le coup, même si Byte n'a pratiquement rien fumé sur le sien, elle le repasse au contact de la blonde, parce qu'elle n'est pas en état de reprendre une taffe dans l'immédiat. Elle ne sait pas trop s'ils sont sérieux ou pas. Déjà, elle n'est même pas sûre de savoir vraiment ce qu'est de la MD. Elle s'y connaît peu voire pas du tout en drogues, ça ne l'a jamais vraiment intéressée. Elle ne fume pas pour planer, elle fume seulement pour se poser... Elle hésite un instant mais se rend compte qu'elle passera plus pour une idiote en faisant mine de rien :
- Déjà, faudrait me dire ce que c'est avant que je décide quoi que ce soit.
Elle jette un regard quelque peu effaré à Lola, et à ce moment, la blonde daigne lui tendre le joint. Elle se jette dessus comme un naufragé se raccroche à une bouée et elle tire plusieurs lattes d'affilée comme si elle n'avait pas eu sa dose depuis un mois - ce qui est presque le cas après tout. Mais elle a oublié le shot de vodka qu'elle a dûment absorbé tout à l'heure. Si Byte tient parfaitement bien le pétard, il n'en est pas de même lorsqu'il se mêle à l'alcool.
Après tout, si Lola en prend, pourquoi pas elle ?
Le mélange lui monte à la tête sans qu'elle le réalise vraiment.
On s'en fout.
Après tout, on s'en fout vraiment.
- Et franchement. Vous êtes pas sérieux sur le moyen de paiement ?
Le pire c'est qu'elle se doute que si. Elle n'est pas totalement idiote non plus. C'est juste qu'elle ne pensait pas vraiment que Lola pouvait prendre autre chose que du cannabis. Elle se demande si ce monde dans lequel elle se fait doucereusement attirer en vaut la peine.
Elle s'en fout en fait.
Dernière édition par Byte le Dim 9 Mar - 18:17, édité 1 fois
Lola
Sujet: Re: There's a tiger in the room and a baby in the closet | PV Lola [-18] Dim 9 Mar - 3:26
Sans aucune pitié pour sa pauvre congénère visiblement pas à l'aise, Lola se tape une barre rocailleuse et narquoise – les éclats caustiques de son rire déchirent violemment le silence de la nuit, jusqu'ici seulement troublé de discussions lointaines et de quelques répercussions de la musique sur laquelle la plèbe danse. Byte se sent tellement pas à sa place qu'elle s'en fait des airs de gamine cherchant désespérément sa maman dans la foule de monsieurs madames inconnus – la maman étant apparemment Lola, au vu des regards terrifiés qu'elle lui lance.
C'est méchant mais ça la fait marrer en fait.
« Ah mais sisi on est très sérieux poupée ! assure frénétiquement Dwayne avant de se prendre une balayette bien sale – une de celles dont on se vantera longtemps, hurlant ''Ah comment j'l'ai niqué sa mère !'' à qui voudra l'entendre. »
Inconsciemment titillée par ces effluves de marie-jeanne qu'elle ne fume pas, la blonde arpente d'une démarche traînante l'espace entre Byte, son nigga et le mur.
La MD, très honnêtement, ça la tente. Elle n'aimera jamais rien autant que la défonce sereine et délicieusement lourde de la ganja, m'enfin pour autant elle apprécie, une fois de temps en temps, les effets exaltants, dynamisants, d'un ou deux cachetons d'XTC – ou de quelques rails de coke, Lola prend ce qu'on lui propose. C'est lorsqu'elle a commencé à s'évader de la Wammy's House, tous les week-ends, qu'elle s'est découvert un intérêt pour quelque chose de plus fort que la beuh – sûrement à force de voir tout le monde s'en enfiler plein la bouche et le nez comme des bonbons achetés au boulanger du coin. En tout cas elle a touché à plein de trucs pas nets, et de rien elle ne gardera jamais un souvenir aussi marquant que du LSD. Putain le LSD.
Deux fois seulement.
La première fois elle kiffe, s'immerge complètement dans la singularité, l'intensité mystique du trip transcendantal ; putain quoi il lui semble avoir un genre d'orgasme de l'âme. Elle se souvient du mec à qui elle doit cette expérience, un tatoueur marginal de trente-cinq ans qu'elle a accepté de suivre jusqu'à son atelier. C'est dans le décor sombre et un glauque de cette pièce qu'un monde de couleurs à la Alice au Pays des Merveilles les a avalés. Et après le gars lui a demandé, avec un tel enthousiasme qu'on le croirait porteur d'un message divin, si elle le laisserait lui tatouer le dos – tout le dos – selon ses visions. Lola a dit oui. Paf ! le Bouddha psyché étala ses bourrelets multicolores sur son dos, apparition douloureuse mais hallucinante que l'excentrique célébra en la baisant, comme ça, alors qu'allongée sur le ventre il venait de la marquer. C'était ouf. La reprise cependant, deux semaines plus tard, la dégoûta irrévocablement du LSD. Road trips égotiques trop dangereux, trop douloureux ; pas assez de force face aux effrayantes vérités confessées par l'acide... Lola a plongé au plus profond d'elle-même, trop profond pour n'importe lequel d'entre nous, elle a flippé de ce qu'elle a vu, et elle veut plus jamais voir ça.
« La MD c'est de l'ectasy meuf. Genre un cacheton que t'avales et ça te rend toute fofolle et pleine d'énergie. Comme des vitamines. Tu sucerais pour ça ou pas ? s'enquiert-elle en ricanant. Parce que moi j'touche plus à ça gros, ta grosse teub de black j'en peux plus. »
Interprétant cela comme une approbation, l'intéressé se plante derrière Byte et l'attrape par la taille – ''Mais oui elle sucerait pour ça hein bébé ?!'', qu'il aboie joyeusement. La française l'avertit succinctement d'un regard, parce qu'il est à la limite de devenir too much, le mec, et que ça lui fait un peu l'impression d'un lion lui piquant sa gazelle fraîchement chassée. Bordel. Aucun respect. En fait carrément elle dégage la jeune fille aux cheveux verts de l'étreinte invasive de Dwayne, feulant un ''Range ta queue, espèce de bamboula...''.
« Laissez béton, personne va sucer personne, on va t'le payer ton cacheton enfoiré. »
Pas question qu'un connard de lion trop flemmard pour s'trouver sa bouffe lui pique la viande bien saignante durement méritée. Allez casse-toi.
Sujet: Re: There's a tiger in the room and a baby in the closet | PV Lola [-18] Dim 9 Mar - 4:02
Byte ne s'est jamais demandé ce qu'elle ferait si elle se trouvait un jour confrontée aux drogues dures. A vrai dire, ça vient pas mal du fait qu'elle n'aurait jamais imaginé se retrouver dans une situation où elle devrait y faire face. L'ecstasy, elle n'en a pas entendu grand-chose. Le peu qu'elle connaît, elle l'a appris via ses connaissances online avec qui elle a réussi à voir plus de quatre conversations sans couper les ponts. Mais aucun d'entre eux n'a testé autre chose que les voyages aux champis et au LSD, en fait. Le reste, elle ne sait pas ce que ça fait.
En tout cas, si la description ne la tenterait pas en temps normal - elle a suffisamment d'énergie au naturel, elle fume justement pour essayer d'atténuer ça - ce soir, l'alcool qui lui est monté à la tête l'encourage à faire n'importe quoi. Désinhibition, songe la toute petite partie de son cerveau qui cherche encore envers et contre tout à tout analyser. Elle a demandé à Lola de lui assurer une première cuite réussie, non ? Autant en profiter, et pour en profiter, il faut se sentir capable de faire des étincelles. Du coup, l'adolescente est plutôt tentée. Sauf que là, pour le coup, les deux lui en demandent trop. Elle a peut-être légèrement perdu le contrôle d'elle-même, mais elle n'en est pas à ce point. Elle se raidit quand le dealer se colle dans son dos et qu'elle sent très nettement une érection contre ses fesses.
Lola la saisit brutalement par le bras et l'attire vers elle, l'arrachant aux bras du dragueur intrusif. Byte se retrouve dos à elle et, étonnamment, pressent avec une sensibilité particulièrement accrue les formes efflanquées de la jeune fille la frôlant dans son dos. Ce contact-là ne la rebute pas plus que sa main tout à l'heure : Lola est encore son ancre, la seule grâce à laquelle elle ne s'est pas encore enfuie en courant. Elle éprouve même un frisson unique, qu'elle attribue dans son ignorance à l'ivresse qui menace.
La sentence tombe. La blonde accepte l'offre du dealer et Byte ressent un trait de joie qui la choque. Depuis quand s'enfonce-t-elle dans de telles méthodes ? Tout ça, c'est la faute de la Wammy's House, songe-t-elle, d'eux et de leur pensionnat de dingues et de leurs manies de stalkers... m'ont arrachée à ma famille... n'ont qu'à mieux gérer leurs étudiants... tous des cons !
Byte tend le joint à sa compagne, puisque visiblement le troisième a décidé de garder la fin du sien pour lui, prend la somme à payer, la donne sans rechigner et récupère le précieux cachet. Après avoir tenté une dernière approche, Dwayne se fait rembarrer définitivement par Lola, et les deux adolescentes se retrouvent seules, dans la rue, environnées d'une odeur de cannabis, avec leur cachet dans la paume de la main. La développeuse regarde Lola, un sourcil perplexe en l'air, et fait :
- Là, comme ça ? Et c'est tout ?
En même temps, quoi d'autre ? Elles vont pas s'amuser à retourner dans la boîte pour aller dan les chiottes et avaler leur truc. Mais Byte connaît les rituels du joint, et elle n'ose pas vraiment commencer la première, se disant qu'après tout, c'est peut-être pareil pour le reste.
C'est con, mais la drogue, pour les drogués, c'est vraiment quelque chose de sacré.
Dernière édition par Byte le Dim 9 Mar - 18:23, édité 3 fois
Lola
Sujet: Re: There's a tiger in the room and a baby in the closet | PV Lola [-18] Dim 9 Mar - 4:49
Putain mais ils ont quoi à tous s'accrocher à elle comme des koalas en ce moment ? Qu'est-ce qui leur fait penser au juste, à ces gosses, qu'elle est un bon modèle à suivre ? Quel délire. On va bientôt lui reprocher la déchéance de toute la Wammy's House – haha bien fait, ça vous apprendra à parquer des génies façon Secret Story pour petits Einsteins. Voilà ce que se dit Lola tandis qu'elle suit du regard le départ de Dwayne – il a des clients à fournir, il paraît, ça arrange bien quand il s'agit de fuir la queue entre les jambes. Avec un mince sourire fier – attends, faire dégager un mec qui veut un cul, c'est un exploit –, elle rejoint le côté de Byte.
« Calcule pas trop les mecs comme ça. Ca s'donne des airs, ça fait le ouf, mais c'est que d'la gueule. Regarde-les faire les mecs en t'marrant et rembarre-les quand ils deviennent relous. »
Elle conclut ces quelques phrases de sagesse streeto-féminine par le nuage d'épaisse fumée blanchâtre qu'elle recrache à la gueule du vent. Ces mecs-là, 'faut les fréquenter quand tu peux t'vanter d'avoir une queue, ou pas de nibards pour prétendre être une meuf. Rangeant dans son soutif' le petit pochon contenant sa pilule de MD, elle secoue la tête.
« Non meuf, on prendra ça tout à l'heure avec un verre de quelque chose, dans la boîte. Attends vu l'fric que tu mets dedans t'as intérêt à l'savourer ton bordel. »
D'un coup de talon sec, la blonde écrase le mégot de son spliff. Elle attrape de nouveau Byte par la main et, de la même manière que tout à l'heure, la bringuebale dans les sinuosités imprévisibles du chemin qu'on se trace dans une foule excitée. Par on ne sait quel miracle elles retrouvent les mêmes places au bar et elle s'empresse de commander deux tequilas pafs au barman.
« Tu voulais une belle cuite ? Je t'en offre une grandiose, et je plonge même avec toi, soupire-t-elle en lui tendant son verre. Bon, d'abord tu mets le sel sur ton poignet, tu le lèches ; ensuite t'avales le shot cul sec ; et finalement tu mords dans le citron. Pigé ? »
Pour donner à la jeune fille une idée plus précise du bail, Lola exécute elle-même les étapes énumérées, léchant promptement le sel, renversant vivement la tête pour descendre sa tequila et croquant sauvagement dans la pulpe acidulée du fruit. Un gémissement de plaisir lui échappe et une violente chaleur lui brûle la gorge et le ventre. C'est bon putain. On ne s'en lasse donc jamais, de se foutre en l'air pour trembler de l'illusion de vivre. Drôle. Pathétique. Fatal.
« J't'avoue qu'ce soir j'ai envie de partir dans tous les sens. Je sais pas si c'est un ras-le-bol général ou quoi, mais faut que j'oublie tout, faut qu'je devienne conne. Eh, m'sieur ! beugle-t-elle ensuite à l'adresse du barman. Deux Sex on the Beach ! Parce que nos cachetons, on va les kiffer comme des ladies, avec des cocktails de meufs. »
Les cocktails de meufs atterrissent justement devant elles, et la parisienne décoche à Byte un mince sourire de canaille – un de ces sourires qui retroussent malicieusement les narines et donnent des airs de renard mutin.
Sujet: Re: There's a tiger in the room and a baby in the closet | PV Lola [-18] Dim 9 Mar - 14:53
Byte approuve d'un signe de tête les sages paroles de Lola, même si elle n'a pas envie de retourner dans la boîte du tout. Elle se sent incapable de quitter la fraîcheur de la nuit, le grand air et l'espace, elle ne veut pas retrouver ces corps moites qui se frottent à elle sans la moindre gêne, volontairement ou involontairement. Mais elle a demandé à la blonde de la guider pour lui faire passer une bonne soirée, il ne sert à rien de ne pas lui faire confiance à partir du moment où elle a admis ce paramètre. Il faut juste qu'elle se détende.
Lola est là, elle a l'habitude, elle va pas la lâcher.
Byte respire un grand coup, ses yeux redevenus verts dans la nuit croisent ceux de Lola, déjà défoncés, et les deux paires d'émeraude scintillent alors qu'elles font demi-tour et que la lumière crue d'un lampadaire indiscret les frappe. La paume de la blonde est revenue se nicher contre la main de l'adolescente qui hésite encore entre s'effrayer ou s'émerveiller de ce qu'elle découvre ce soir. Elle n'est pas encore sûre que les avantages en vaillent les inconvénients. Elle saura quand elle aura avalé ce qu'elle a planqué dans son soutif.
Les corps se tordent, la frôlent, elle se crispe et serre plus fort la main de son guide. Heureusement, elle la ramène vers le bar, seul endroit où Byte arrive un peu à respirer. Elle se concentre et s'efforce de se détendre, de faire abstraction de tous ces inconnus qui l'entourent et de se concentrer sur les boucles blé qui dansent devant elle.
Elles arrivent enfin et trouvent par miracle, malgré le monde arrivé entre-temps, des sièges ou s'installer. Le shot que Byte a bu l'a bien secouée, mais ce n'était pas suffisant pour réellement s'envoler, et l'effet commence à retomber, remplacé peu à peu par la panique originelle. Heureusement, Lola, toujours efficace, prend les choses en main. Deux tequilas paf apparaissent devant elles, et Byte, bien que connaissant la théorie, écoute très attentivement sa congénère, suivant le moindre de ses gestes. Elle ressemble à une écolière attentive à son institutrice. Chaque fois que Byte s'est intéressée à quelque chose, elle l'a toujours appréhendé avec le plus grand sérieux. Apprendre à coder, apprendre à savourer un joint, et toutes les autres passions qui l'ont heurtée puis se sont évanouies quand elle était plus jeune, c'était un passage important qu'elle a toujours suivie avec le plus grand soin.
Byte est perfectionniste.
Ce ne sera pas différent pour l'art de se prendre une cuite.
Elle agit très vite, peu désireuse d'imaginer le goût du citron mordu à pleines dents, n'ayant pas envie d'être rebutée. Alors que Lola vient à peine de planter les dents dans le sien, arborant une magnifique grimace mais aussi des yeux brillants de plaisir, la jeune fille a déjà versé le sel sur son poignet, donné un coup de langue laissant une trace humide et brillante sur la peau blanche, qui brille à la lumière des néons et saisit son verre avant de le boire en fermant les yeux comme si elle pouvait ne pas se rendre compte de ce qu'elle fait de cette manière.
Elle ne sent plus sa bouche. Elle reste mâchoires béantes, choquée par la brûlure qui l'a envahie, et tâtonne vaguement sur le comptoir pour trouver le citron. Elle galère un peu à le prendre, il glisse sur la surface, mais finalement elle s'en sort et mord brutalement dedans avant d'avoir eu le temps de réfléchir à ce qu'elle fait. Elle doit se retenir pour ne pas tout recracher dans un cri de douleur et reste dents serrées, à s'en faire éclater la mâchoire, comme si ça avait une chance quelconque d'atténuer le goût. Et puis, alors que la brûlure se décide à se faire moins douloureuse, quoique toujours aussi forte, elle se détend et sent un violent vertige s'emparer d'elle.
L'expérience est concluante.
Après être remise de son tournis, elle adresse un regard proche de l'ivresse - seule l'attente entre ses deux shots lui a permis d'y échapper quelques secondes supplémentaires - à sa compagne. Elle se sent déjà plus libérée, plus bavarde. La foule la gêne moins, peut-être parce qu'elle n'en a pas autant conscience qu'avant.
- Franchement, en fait, depuis trois semaines je crois que c'est juste ça dont j'ai besoin. Alors fais-toi plaisir, je te suis, il paraît que c'est toujours plus drôle accompagnée. Au moins, je suis certaine qu'avec toi, je ne risque pas de planter la soirée !
C'est clair que Lola maîtrise son sujet sur le bout des doigts. Les deux cocktails arrivent sous leur nez et Byte renonce à demander ce qu'est un « cocktail de meuf ». Il y a des cocktails réservés aux filles comme ça ? Après tout, tant qu'il y a de l'alcool dedans, hein...
Elle prend le cachet, le pose sur sa langue, et avale le tout avec trois longues gorgées descendant la moitié de son verre. Elle ne sent pas l'effet de la MD, mais par contre l'alcool, bu trop vite, l'achève pour de bon. Sa tête flotte sous l'effet du tournis et du joint mélangés. Elle lance un sourire alcoolisé à Lola, ses chaînes et ses gênes définitivement passées à la trappe.
- Oh, meuf, putain, je sais pas pourquoi j'ai pas fait ça avant. C'est cool, c'est juste cool, je me sens tellement bien ! Je comprends mieux pourquoi tous les gens son insupportables en boîte. Quand t'es bourrée, ça passe mieux.
Grand sourire, yeux brillants mais flous, Byte est transfigurée et son visage dépourvu des rides de concentration qui la rendent habituellement si sérieuse. Elle ressemble enfin à une adolescente de seize ans. Elle rit et se penche vers Lola, la main posée sur sa cuisse pour se retenir. Elle n'est pas vraiment capable de maîtriser son mouvement et se penche tellement que son nez est pratiquement dans le décolleté de la blonde.
- Merci. Putain, j'avais vraiment besoin de ça. Merciiiii.
Lola
Sujet: Re: There's a tiger in the room and a baby in the closet | PV Lola [-18] Dim 9 Mar - 18:45
Ça lui fait un peu chelou, en fait, que Byte vienne ainsi chercher chez-elle une certaine sécurité – elle le sent à la manière dont elle serre sa main, aux coups d’œil qu’elle pose parfois sur elle. A force de traîner qu’avec des mecs machos et orgueilleux, elle sait pas trop comment gérer le fait que quelqu’un dépende d’elle. Penser pour deux, s’inquiéter régulièrement de si l’autre assume – pas trop son truc. M’enfin ça exalte sa masculine possessivité alors elle dit rien – on s’protège dans ses bras, autant kiffer façon gars baraqué.
Contente de voir la jeune fille inaugurer leur nuit d’illicite débauche, la blonde s’empresse d’avaler à son tour son cacheton, amphét’ enrobé du goût sucré de son Sex on the Beach tel un bonbon hallucinogène que l’Alice paumée du XXIe siècle goberait innocemment, sans savoir que ça la grandit au prix d’lui niquer les neurones. Alice au bout des rêves... Pour un tour aux merveilles. Sa langue caresse brièvement ses lèvres, y recueillant les traces sirupeuses de sa boisson, et elle relève les yeux pour scruter une Byte visiblement enjaillée par la teq’ paf et l’onctueux mélange de vodka, de pêche et d’orange. Subtil haussement de sourcil et mince sourire amusé apparaissent face au brutal relâchement de sa manière d’être – elle les connaît bien, ces signes flamboyants d’une ivresse soudaine qui surprend le puceau inexpérimenté mais enthousiaste.
C’est mignon.
Lola décide de ne pas trop faire cas de la main sur sa cuisse – j’dis rien mais j’oublie rien, assurerait moqueusement un de ses potes –, du bout des doigts sous son menton elle oblige cependant sa congénère à relever le regard, gratifiant sa figure d’un sourire indescriptible – goguenardise désabusée et cruauté affamée s’y mêlent étrangement.
« T’inquiète meuf. Par contre c’est mes yeux qu’il faut regarder. »
Dans l’obscurité du comptoir – seul endroit à peine atteint par les éclectiques éclairages bariolés de la boîte –, les canines de la Française, dévoilées par le retroussement gouailleur de sa bouche, semblent étinceler dangereusement. C’est une sorte d’avertissement inconscient et tacite qu’elle adresse à sa cadette – me titille pas trop, petite, ou j’vais te faire un truc d’une violence, t’en regretteras d’pas avoir sucé Dwayne. Elle se reconnaît pourtant pas dans ces envies de jouer selon les règles vicieuses et animales de son désir – elle drague pas comme ça, Lola, elle préfère attendre qu’on vienne à elle, qu’on s’épuise en tactiques inutiles pour l’attirer jusqu’à son pieu ; elle abandonne paresseusement le boulot aux autres, quoi.
Au loin elle aperçoit Dwayne tandis qu’il vend de la coke à un groupe de jeunes – vestes et chemises, p’tits airs de lovers du collège, typiquement le genre de bourge à peine poilu qui l’exaspère – et lui accorde un bref signe de tête, après quoi... Oh. Le début de cette chanson lui rappelle follement quelque chose, les premiers mots se font entendre en même temps dans l’énorme salle et sur ses lèvres.
Crush a bit, lil’ bit, turn it up, take a hit.
« Ok meuf on va danser c’est non-négociable. »
Sans daigner attendre une réponse, Lola choppe vivement la jeune fille aux cheveux verts par la main. Elle l’entraîne en plein dans la foule, là où enfin elle accorde la liberté de bouger par elle-même dans le seul but de se déhancher frénétiquement tout en chantant à pleins poumons les paroles de The Pursuit of Happiness. Rien de gracieux ou d’extraordinaire dans sa manière de danser, ses membres se soumettent entièrement aux inflexions exaltées du son, ses boucles volent et virevoltent sauvagement à chacun de ses mouvements de tête. Ses hanches, ses fesses heurtent les inconnus autour d’elle ; elle chauffe chacun d’eux d’un sourire d’excuse aguicheur et en appelle ainsi aux premières tentatives de la soirée – frôlements de sexe contre son derrière, mains qui se perdent par hasard sur la courbe presqu’imperceptible de sa taille.
« Alleeeeez meuf déchaîne-toi ! ordonne-t-elle avec un peps assez ouf. »
Le coeur de Lola bat la chamade contre sa poitrine frêle, l’énergie survoltée de la MD commence lentement à la gagner – en témoigne l’exquise crispation de sa mâchoire, rendant tout sourire ardu mais excitant dans l’effort –, à ce moment exact elle se dit qu’elle peut tout faire.
Sujet: Re: There's a tiger in the room and a baby in the closet | PV Lola [-18] Lun 10 Mar - 0:22
Byte ne se rend plus compte de rien. Elle est perdue dans les vapeurs étourdissantes de l'alcool qu'elle ne connaît pas encore, et dans lesquelles elle s'est jetée sans la moindre hésitation, sous l'instigation d'une fille qu'elle connaît à peine, qui est de toute évidence une putain de junkie, et qui ne sait probablement pas du tout ce que c'est que d’être responsable. Elle fait confiance à la blonde, sans savoir si elle fait bien ou si elle finira dans la rue comme une loque à la merci de tous les paumés de Winchester. Elle n'y a même pas pensé. Elle a juste décidé de lui accorder cette confiance, car elle est juste arrivée à un stade où elle a besoin de tout oublier, en se foutant royalement des conséquences. Finalement, Lola a juste accéléré - et peut-être un peu aggravé, il est vrai - le processus.
Elle n'a même pas posé consciemment sa cuisse sur la main de Lola, alors que d'habitude, ses réflexes sont plutôt de fuir tout contact. Simplement, l'ivresse la désinhibe, et cette partie de son cerveau qui la fait éviter toute approche physique a déjà depuis longtemps décrété que cette barrière ne s'appliquait plus à la blonde. Le fait que ce soit à elle que l'adolescente s'est éperdument raccrochée durant tout le début de la soirée a certainement influencé, mais Byte n'est pas en état de partir dans des considérations psychologiques. C'est pas son truc. C'est même ce qu'elle déteste le plus chez son groupe, les ALTER. La main de Lola, douce mais ferme, relève son menton et Byte réalise l'endroit où son nez était fourré.
- Hum, pardon. J'ai bu trop vite je pense. J'ai le tournis, j'contrôle plus rien.
Elle a conscience de son ridicule. La petite débutante qui se bourre la tronche et est incapable de gérer ça. Mais ce n’était pas comme si Lola ne le savait pas. Ça doit même plutôt la faire marrer. Après tout, le ridicule ne tue pas, et il faut une première fois à tout. Byte se dit avec philosophie qu'elle en rira également plus tard. Ça ne sert à rien d'essayer de faire la blasée.
Et puis c'est pas drôle de faire la blasée. Quitte à être ridicule, autant en profiter, justement.
- Tu as de jolis yeux, observe-t-elle, son minois affichant une expression concentrée, témoin des efforts qu'elle fait pour suivre la conversation et les directives de son interlocutrice.
Alors que les notes s’élèvent, cependant, elle remarque très clairement, malgré son état, le visage de Lola s'ouvrir, ses lèvres se mettre en branle pour chanter, même si elle n'entend pas les mots qui en sortent. Elle n'a jamais vu Lola rapper - autant dire qu'elle n'a jamais rencontré la vraie Lola. Mais quand elle la voit partir sur cette chanson, quand elle voit le plaisir indicible dissimulé au fond de ses prunelles, elle comprend que cet art est la vraie raison de vivre de la blonde. Le temps qu'elle comprenne le sens des mots que sa congénère lui a lancés, elles sont déjà à mi-chemin de la piste, et Byte ne peut plus refuser.
Une masse compacte et suante de corps humains les entourent. Mais ça ne répugne plus autant Byte qu'avant. Elle est tout entière hypnotisée par Lola et se contente de la regarder, les yeux brillants et émerveillés par la vie pure que dégage la jeune fille autour d'elle. Elle chante et elle danse, et elle accueille avec une désinvolture gracieuse les inconnus qui se perdent l'espace d'une demi-seconde contre elle, ces gens qui ne savent pourtant pas vivre comme elle mais ont l'insigne honneur, durant cette demi-seconde, de comprendre un peu mieux cette nonchalance assumée et débridée qu'affiche la blonde. Du coup, la développeuse n'a même pas conscience de ceux qui se pressent autour d'elle et la touchent, souvent involontairement, parfois de manière savamment calculée dans un mouvement de danse.
Elle se sent bien.
Elle se sent pleine d’énergie.
Mais cette fois, ce n'est pas l’énergie qui la pollue et la fait tout commencer pour ne rien finir. Celle-ci, elle le sait, la fera seulement aller jusqu'au bout de la nuit, lui donnera les pouvoirs de décrocher les étoiles si ça lui chante. Il suffit de regarder Lola pour s'en persuader. Byte se sent portée par l'enthousiasme et la vie qui émane de sa compagne.
Elle a l'impression qu'elle est restée immobile comme ça une éternité ; mais elle n'est restée hypnotisée par ce corps vibrant qu'une dizaine de secondes. La voix rauque de fumeuse explose dans ses tympans, et l'adolescente, faute de savoir danser mais incapable de refuser quoi que ce soit à cette créature nonchalante et si vivante, commence à onduler des hanches. La musique résonne en elle et l'envahit toute entière. Elle se sent pousser des ailes. Elle a l'impression de sentir courir le sang dans ses veines et d’être consciente des milliards d'impulsions électriques que son cerveau envoie à la seconde. Elle danse. Elle danse pour de bon. Elle n'aurait pas cru faire ça un jour. Se secouer au milieu de gens qui n’arrêtent pas de se coller à elle. Mais c'est pas grave, parce qu'elle est jeune, qu'elle a eu dernièrement suffisamment de merdes dans sa vie pour avoir le droit d'en profiter ce soir, et puis parce que Lola est là, et que Byte refuse d’être éjectée de cette bulle mystérieuse et fascinante que la jeune fille a bâtie autour d'elle.
Aujourd'hui, elle est invitée à l’intérieur, et, aussi dangereux soit-il, c'est un privilège qui ne se refuse pas.
Terminée la Byte acide, franche et cynique, ce soir, c'est l'adolescente de seize ans qui reprend le contrôle.
Et ça fait du bien.
Ses mains et celles de Lola se retrouvent liées sans qu'elle sache qui a fait le geste la première, et elle les serre avec force. Elle a l'impression de ne plus être elle-même, elle a l'impression que son aînée a pris l'ascendant et lui a ôté toute volonté. Alors c'est ça d’être Lola ? C'est cool. Byte comprend qu'elle ait choisi de vivre comme ça. Elle ne pense pas aux conséquences du lendemain, elle sait juste que cette communion ne durera qu'une nuit et qu'elle sera heureuse de retrouver sa propre identité après coup, mais elle se délectera de cette sensation jusqu'au bout.
Elle danse.
Elle danse une éternité, semble-t-il. Elle ne sait combien de chansons passent, avec combien d'inconnus elle a dansé. Elle sait juste qu'à un moment, elle a perdu sa guide de vue et s'est retrouvée contre un parfait inconnu. Il a laissé traîné ses mains mais elle n'a rien dit, son corps parcouru d'une électricité qu'elle ne connaît pas mais par laquelle elle aime être envahie. Il est reparti sans chercher à obtenir plus, et depuis, elle tourbillonne d’étranger en étranger. Elle n'a plus peur d’être seule. De toute façon, Lola est quelque part dans la pièce et à un moment ou à un autre, elles se retrouveront et recréeront le lien qui les a unis tout a l'heure sans difficulté. Parfois elle aperçoit des cheveux blonds, un éclair vert, et son cœur rate un battement d'une façon très étrange mais très agréable. Elle est la, donc tout va bien. Elle est soufflée. Elle a toujours détesté les gens, et là, alors qu'elle se sent en communion avec la foule autour d'elle, elle ne se sent plus de joie. Elle se surprend à se coller contre le grand jeune homme derrière elle. Le plus naturellement du monde, il se retourne et danse contre elle, leurs corps se frottant dans un mouvement lascif dont Byte n'a même pas conscience.
Il passe ses mains autour de sa taille et en laisse une glisser sur ses fesses. Byte laisse aller sa tête en arrière et sent une langue effleurer son cou, puis des dents mordiller sa peau. Elle a chaud. Elle a très chaud. Elle ne peut plus penser, n'est que sensations, ne sait donc absolument pas ce qu'elle est en train de faire et est une poupée entre les mains de cette homme, une poupée très énergique dont les hanches ondulent avec délice tout contre celles de son partenaire.
La partie lucide de son cerveau qui devrait lui hurler des avertissements est évanouie depuis longtemps dans les méandres de l'ecstasy.
Lola
Sujet: Re: There's a tiger in the room and a baby in the closet | PV Lola [-18] Mar 11 Mar - 21:42
La joie exalte Lola d’une manière qu’elle ne se connaît guère et, alors qu’en dansant elle savoure la moindre note de chacune des chansons qui se succèdent, ses mains s’emparent vivement de celles de Byte pour l’emporter dans ce tourbillon galvanisant d’un hédoniste enthousiasme – danse avec moi, allez, danse avec moi, gorge-toi de mon émerveillement frénétique.
Elle se reconnaît vraiment pas dans cette blondasse survoltée qui se déhanche comme si elle vivait ses toutes dernières vingt-quatre heures ; peut-être qu’elle s’identifierait à cette folle si elle n’avait pas rencontré Timothée. Peut-être qu’elle aurait été comme ça si le joint avait pas tué tout ce qu’elle possédait d’énergie, d’engouement. ... Elle en est donc là ? A devoir avaler un putain de cacheton pour estomper, ne serait-ce que le temps d’une nuit, les apesantissantes vapeurs de marijuana ? Y’a quelque chose de triste – de pitoyable – dans ce fait, de quoi bader jusqu’à la fin de ses jours – la vie, au final, c’est rien de plus qu’un bad trip qui se finit jamais. Le temps de penser et d’oublier ces accablantes réflexions, Byte disparaît quelque part dans la foule. Lola a pas la foi de partir à sa recherche alors elle le fait pas – elles se retrouveront à un moment d’façon.
Lassée de danser seule, elle se rapproche subtilement d’un homme qui, depuis tout à l’heure, accroche son regard. Grand, brun, viril, entre vingt-cinq et trente ans – un homme mûr, quoi, comme elle les aime. Cinq minutes plus tard, elle se frotte lascivement contre lui – ‘‘Moi c’est Jim, et toi ?’’ ‘‘Lola.’’, prennent-ils le temps de se chuchoter à l’oreille tout en osant déjà se toucher, l’air de rien – et rit aux éclats lorsqu’il la charme de petites phrase à l’humour aguicheur. Femme qui rit, femme à moitié dans ton lit, lui rétorquerait-elle presque, usant de ce je ne sais quoi exclusivement français qui séduit à travers le monde.
Rieuse et vigoureuse, sa sensualité coutumière se gorge d’une rafraîchissante féminité. On dirait une innocente donzelle de campagne qui dévoile ingénument ses longues jambes à chaque virevolte de ses jupons. Depuis quand une telle légèreté – une légèreté affriolante de parfum de printemps – émane d’elle ? ... La MD putain. On s’en bat les couilles, qu’elle se fasse fofolle et candide si c’est ce qui lui fait envie, qu’elle se prétende chaste dans la déchéance si ce qu’elle veut se faire croire ; que la drogue lui inspire les élans qu’elle se sent d’inspirer, aujourd’hui plus que jamais Lola s’abandonne à elle ne sait même pas quoi. Elle sait juste que ça la fait kiffer, que le gars se pressant contre elle tuerait père et mère pour un nouvel éclat de rire – et très certainement pour plus, l’érection contre ses fesses trahit ses intentions – et ça lui suffit largement.
Tout cela l’exalte tellement, au final, qu’elle consacre tout de même une heure à tourner autour de Jim – ce dernier, devine-t-elle promptement, a visiblement l’amour de la séduction plutôt que celui de l’acte charnel. Ils instaurent un délectable cycle : danser, boire, retourner danser, fumer un joint dehors – toute seule, puisque monsieur ne fume pas –, retourner danser... jusqu’à ce que son amant d’un soir l’embrasse fougueusement pour ensuite la mener aux toilettes. Alors qu’il savoure la voluptueuse chaleur de son intimité, elle se surprend à penser quelques secondes à Byte – est-ce qu’elle va bien ? qu’est-ce qu’elle fait ? –, le va-et-vient emporté de Jim en elle lui fait cependant très vite oublier ces préoccupations.
Préoccupations qui lui reviennent en plein dans la gueule une fois qu’elle quitte Jim en lui promettant de le rappeler bientôt – tu parles, limite déjà oublié comme les autres. Elle est franchement pas en état de partir à sa recherche, tout juste assez sobre pour enchaîner avec un nouvel inconnu, m’enfin elle décide de se tirer les doigts du cul et de remplir son devoir de guide.
« Ah ouais putain... »
Les mots qui lui viennent aux lèvres traduisent parfaitement sa stupeur face à la situation.
Byte a l’air de franchement s’éclater, certes, mais l’ecstasy et l’alcool lui brouillent sûrement l’esprit. Est-ce qu’elle doit intervenir ? La mioche fait c’qu’elle veut après tout, elle lui péterait quand même pas son coup. En même temps elle est vierge. A-t-elle vraiment envie d’une partie de jambes en l’air vulgaire en guise de première fois ? Lola elle-même a eu du mal avec ces baises égoïstes et indifférentes au début – on se sent toujours sale, honteux ; on s’en veut de s’être donné aussi insouciamment.
Non, faut qu’elle fasse quelque chose.
« Eh toi là ! Ouais, l’queutard ! »
D’un pas déterminé – elle titubait quelques secondes avant, c’quoi ce délire de retrouver sa lucidité en un claquement de doigts –, elle s’avance vers eux, le regard menaçant. Sans demander quoi que ce soit à qui ce soit, elle arrache la jeune fille aux cheveux à l’étreinte concupiscente de l’inconnu.
« Mais... »
La blonde ne lui accorde même pas le temps de finir, déjà elle guide Byte – sa main serre fermement son poignet, pas moyen qu’elles se perdent – jusqu’aux chiottes des mecs. Pour éviter la queue monstre devant celle des meufs. A peine entrent-elles qu’elle lâche sa congénère et se tourne vivement vers elle.
« C’est comme ça qu’tu veux coucher pour la première fois ? Parce que si c’est l’cas, désolée d’avoir niqué ton coup ; si c’est pas l’cas, fais gaffe. »
Elle franchit lentement la distance qui les sépare jusqu’à se trouver à quelques centimètres à peine de sa figure, et la jauge d’un regard étrange qui brille dangereusement. Elle dirait plein de choses – qu’une première fois, ça s’fait pas n’importe comment et encore moins avec n’importe qui ; que surtout on offre pas sa virginité au premier venu – si ce soudain élan d’héroïsme n’avait pas dispersé sa joyeuse humeur d’il y a presque deux heures.
« Fais gaffe, Byte, murmure-t-elle d’une voix rauque. Dans c’genre d’endroit, les prédateurs sont partout. »
Sujet: Re: There's a tiger in the room and a baby in the closet | PV Lola [-18] Sam 15 Mar - 22:42
Byte est perdue dans ses sensations, n'est plus capable de faire preuve de réflexion, et ne prend pas conscience de l'arrivée de Lola. Tout juste s'aperçoit-elle, que, noyée dans un monde de plaisirs, toute source de bonheur lui a été soudainement coupée. Où sont ces lèvres qui caressaient sa peau ? Où est cette langue qui lui procurait des frissons si délicieux ? Plus de plaisir, rien que de la douleur, une douleur au bras, qui se focalise sur le poignet. Byte secoue la tête, tâchant de s'éclaircir les idées, et s'aperçoit qu'elle marche parce qu'elle est tirée par quelqu'un. Elle plisse les yeux, se concentre, trébuche, voit qu'une chevelure blonde reste obstinément devant elle, réalise que la tignasse appartient à la personne qu'elle suit, et comprend brutalement que c'est Lola qui l'a retrouvée, l'arrachant - Byte ne pense pas à une personne en particulier, juste à une bulle de bonheur qui a été brutalement détruite, et toutes ces pensées s'enchaînent dans sa tête avec à la fois une vitesse affolante et une lenteur alanguie - elle ne sait pas combien de temps elle a passé sur ce chemin de constatations et déductions, mais quand elle reprend enfin contact avec le monde réel après cette transition -
Elle est dans les toilettes est ses yeux devenus presque entièrement noirs s'accrochent aux puits sans fonds qui lui font face.
Elle ouvre la bouche.
Dans sa tête, les mots « Euh. Non. » résonnent, elle est persuadée de les avoir dits mais aucun son n'est sorti de sa gorge anesthésiée par l'alcool. Lola est près d'elle, si près qu'elle peut contempler chaque relief de ses lèvres minces. Elle sent l'air vibrer sous les paroles de la blonde, elle voit ses lèvres bouger, mais elle ne comprend pas les mots qu'elle prononce. Elle se penche et elle embrasse cette bouche si tentante. Elle n'est peut-être pas pulpeuse, elle ne donne peut-être pas faim à première vue, mais Byte trouve les mouvements qu'elle esquisse d'une exquise grâce et sensualité. Elle veut la goûter.
Lola
Sujet: Re: There's a tiger in the room and a baby in the closet | PV Lola [-18] Dim 16 Mar - 2:52
Au moment où Byte colle sa bouche contre la sienne, les mots ‘‘Mais attends elle fout quoi là au juste la gamine ?’’ se formulent quelque part dans sa tête – pour se noyer aussitôt dans le flot antithétique d’une exaltation excessive de sa sensibilité primaire se mêlant à un appesantissement considérable de sa capacité de réflexion. Lola n’hésite donc pas une seule seconde à répondre, mouvant ses lèvres une agressivité qui s’empresse d’imposer à cette danse la cadence qui lui convient le mieux.
C’est donc à ça que sont réduits les génies, l’élite de la nation et peut-être même du monde ? A s’dégommer le Q.I. à coups d’alcool et de drogues, à réagir comme les queutards les plus crevards des milieux malfamés ? Putain, la Justice, c’est plus ce que c’était.
De toute façon elle a jamais prétendu exercer cette justice internationale à laquelle la Wammy’s House les destine, aucun remords et aucune honte à s’abandonner aux instincts primaires qui se terrent au fin fond de chacun d’entre nous. Aucune culpabilité à faufiler ses mains jusqu’à ce cul qu’elle agrippe brutalement – ce cul qu’elle devrait pas toucher, cette bouche qu’elle devrait pas meurtrir parce que Byte saurait visiblement à peine te dire son nom à ce moment précis.
Rien à foutre. Lola prétend pas freiner quelqu’un dans le cours sinueux de sa vie. Et encore moins dans les erreurs que ce quelqu’un s’apprête à faire. On apprend jamais autant que de ses erreurs et personne l’a jamais retenue dans sa propre connerie, elle, que ce soit pour laisser un trentenaire presque quarantenaire défoncé au LSD lui tatouer le dos ou pour tirer cette toute première bouffée sur un joint. Pourquoi elle le ferait pour les autres ?
« Viens pas m’dire après que t’assumes pas, grogne-t-elle en un souffle rauque contre ses lèvres. »
La blonde s’apprête à capturer ses lèvres une fois de plus quand un mec débarque dans les chiottes. Il les fixe toutes les deux d’un air perplexe, n’osant sans doute pas vider son jouet devant deux gonzesses. Quoi, y’a un problème ? qu’elle s’enquiert sèchement avant d’attraper sa congénère afin de l’entraîner dans l’une des cabines dont elle verrouille la porte derrière elle. Un sourire fauve retrousse ses lèvres, lui conférant un air de grand méchant loup devant un chaperon rouge dont il compte bien faire son repas ; sourire qu’elle efface de sa figure en un baiser plus violent et plus effréné qu’accompagnent le parcours avide de ses mains sous le débardeur de la petite nouvelle – ces hanches dont elle retrace la courbe, dont elle tourmente la chair de poignes vives.
Si Byte souhaite se raviser, qu’elle se manifeste maintenant, tant que Lola se sent encore la foi de réprimer le désir impérieux – ce désir d’homme qui prend sans concessions – qui s’éveille en elle.
Sujet: Re: There's a tiger in the room and a baby in the closet | PV Lola [-18] Dim 16 Mar - 17:00
Byte ne s'est pas demandé si c’était une bonne idée, ni si Lola serait d'accord, elle a juste pris ce dont elle avait envie sur le moment. Quand les lèvres de la blonde s'entrouvrent et répondent à son appel, elle n'en est pas spécialement heureuse, elle prend juste conscience que sa nouvelle bulle de plaisir naissante grandit, doucement mais sûrement. Elle ne se rend pas compte que quelqu'un rentre dans les toilettes mais gémit de frustration quand la bouche si goûteuse disparaît de la sienne.
La bousculade qui l’entraîne à l’intérieur d'une cabine la réveille un peu de ce monde de sensations et elle reprend une nouvelle fois contact avec la réalité. Oh, bonjour Lola. Tiens, on est enfermées dans une cabine de chiottes dégueulasse. Qu'est-ce qu'on fait ici ? Lola, y a une drôle de chaleur dans la zone de mon bas-ventre. Toi qui t'y connais, c'est normal ça ? Lola, ton sourire est un peu effrayant, on dirait un tigre qui a acculé une biche. Ah, c'est moi la biche ? Lola, franchement, la situation est flippante, là. Mais putain Lola, c'est vrai que c'est aussi excitant. Lola, j'sais pas ce que c'est que l'excitation, surtout physique, j'ressens des trucs et j'les comprends pas. Tu peux m'aider ? Comment je fais pour ne plus ressentir ça ?
Oui, embrasse-moi Lola. Le goût de l'alcool n'est plus sur tes lèvres, effacées depuis longtemps par le passage de la bouche d'un autre. Tu sens le sexe, Lola, même si je m'en rends pas compte, déjà parce que c'est une odeur inconnue pour moi, ensuite parce que les chiottes schlinguent un peu trop pour qu'on puisse s'en rendre compte. Mais ça doit bien me travailler un peu quand même, parce que je te réponds à pleine bouche, et que je manque défaillir quand nos langues se touchent et commencent à danser ensemble. Si j’étais dans mon état normal, je s'rais probablement incapable de suivre la danse, mais là seul mon instinct te répond, et mon instinct s'en sort bien. Il guide ma bouche contre la tienne, guide ma langue sur le doux relief de tes lèvres, et quand il sent tes mains s'emparer fiévreusement de mes hanches, il guide les miennes sur ta taille et t'attire fermement à moi.
La jambe droite de Byte, plus par réflexe qu'autre chose, se lève et s'enroule autour des cuisses de la française, au risque de la faire tomber - mais elles sont fermement accrochées l'une a l'autre. Une main reste obstinément fixée sur une hanche de la blonde, mais l'autre vient fourrager les cheveux dans sa nuque, approfondissant le baiser. Les mains de Lola se font plus baladeuses et une nouvelle vague de frissons parcourt Byte. Elle veut rendre la pareille a sa partenaire. Concentrée comme jamais elle ne l'a été, sa main, sous le haut de sa prédatrice, effleure la peau et remonte jusqu'au soutien-gorge. Les formes de Lola sont presque inexistante mais, avec la MD, Byte en a une sensation terriblement accrue et se risque dans le creux si tentant, sans cesser d'effleurer la peau. Enhardie, elle cherche davantage le contact, plaque sa paume contre le sein droit, s'infiltre sous le bonnet en le massant. Elle sursaute de plaisir quand ses doigts découvrent le téton érigé de la jeune fille et s'alanguit dans les bras de cette dernière en s'amusant avec son nouveau jouet.
Le titiller, le pinçoter, est un véritable bonheur, et Byte songe que le corps humain est plein de surprises merveilleuses à explorer, qu'elle doit absolument connaître ce soir. Elle veut savoir tout ce qu'elle a manqué en restant enfermée devant son ordinateur qui lui rend la peau blafarde et le dos mou, alors que Lola, elle, est si vivante entre ses bras.
Lola
Sujet: Re: There's a tiger in the room and a baby in the closet | PV Lola [-18] Lun 17 Mar - 22:40
L’égarement dans l’ivresse a quelque chose d’indiciblement beau.
Lola l’a toujours pensé, et deux ans auparavant encore certains gars – ces gars marginaux, trop défoncés, qui osent partager sans appréhension ce qui leur passe par la tête – décelaient dans la pâleur empourprée de ses joues cette beauté. Plus maintenant, car elle ne se manifeste que chez les jeunes inexpérimentés – innocents comme s’ils venaient à peine de naître – parce qu’eux seuls accueillent les euphorisants vertiges de l’alcool sans cette once de désabusement. Sans ce ‘‘Ah ouais, je suis bien torché, là...’’ qui se formule dans l’esprit qui en connaît bien les effets.
Byte est belle comme ça, ouais, comme une meuf paumée qui se souvient à peine de comment elle s’appelle. Et comme une meuf paumée, galvanisée d’avoir oublié les restrictions qu’elle impose habituellement à ses désirs, elle la rapproche hardiment d’elle.
Aucun problème.
La blonde tend naturellement à mener la danse, telle une déesse impérieuse c’est livrés entièrement à ses célestes caprices qu’elle préfère ses amants, m’enfin si sa congénère prétend se contenter d’une guidance occasionnelle pour trouver leur chemin...Puis cette main, là, qui se promène dans les boucles fauves de sa chevelure... ah... non, elle résiste pas à ça.
Elle frissonne et ricane à la fois – elle se dévergonde la p’tite geek dis donc – lorsqu’elle sent l’intéressée aventurer sa dextre dans son soutien-gorge ; un faible gémissement franchit la barrière de ses lèvres à la sensation des doigts titillant son téton. Les éclats d’une joie surprise mêlée à un désir qui s’éveille dans le bas de son ventre illuminent le sinople vitreux de ses yeux.
« J’aurais pas cru qu’tu saurais quoi faire, gamine... »
Et elle plonge sur la chair s’offrant à elle, courbe douce liant l’épaule au cou, y suçote ou mord selon qu’elle parvient ou pas à réprimer ses appétences libidineuses ; dans le même temps ses mains serpentent doucereusement vers les fesses de Byte qu’elle gratifie de caresses et de poignes fiévreuses.
Ses narines se froncent de dégoût à la perception presque trop subtile mais révoltante des effluves musqués, capiteux, d’un parfum masculin que Lola ne saurait distinguer précisément. Ça la rend dingue, cette odeur de mec sur son amante de cette nuit – c’est son ersatz d’honneur d’homme primitif qui s’indigne et en même temps ses instincts de louve pourtant déplorables. Elle la presse plus fort contre elle et capture ses lèvres en un baiser à l’agressivité hargneuse tout juste contenue – ses instincts de mâle spolié qui s’expriment – tandis que ses mains s’affairent à la débarrasser de son slim.
Tu vas tellement plus kiffer qu’avec ton porc de tout à l’heure, semblent rugir fièrement ses prunelles quand elles se confrontent à celle de la jeune fille aux cheveux verts.
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Sujet: Re: There's a tiger in the room and a baby in the closet | PV Lola [-18]
There's a tiger in the room and a baby in the closet | PV Lola [-18]