Let's start with the truth ‘Cause it gets you in the end - blaney
Shiney
Sujet: Let's start with the truth ‘Cause it gets you in the end - blaney Sam 20 Mai - 22:20
this is the end
Putain de merde.
Parce qu'il y a toujours un problème, Shiney, avec toi, c'est un peu la base de ta journée hein. Bref, le problème cette fois, c'est que la situation dans laquelle t'es, t'es le seul à t'y être foutu. Tu voulais le pieger, ce Gaétan Bourgeois qui emplie tes poumons depuis des semaines – des années – mais ça s'est retourné contre toi, et maintenant t'es bien dans la merde, Shiney.
Aujourd'hui, il y a le check up de tes blessures. Tu les sens presque plus quand tu dors, mais il faut quand même verifier, il paraît que c'est important. Toi, tu penses que si tu peux courir, ça va. Courir, respirer, ne plus avoir peur de marcher dans les couloirs quand quelqu'un est derriere toi. Il reste que les clopes. Le feu te fait toujours aussi peur. Tu penses que ça va passer, il faut juste du temps.
Du temps.
En allant vers l'infirmerie, tu te remets en question. Tu t'es foutu avec Aurore sur un coup de tête. Un deal de gosse qui voulait jouer avec le feu. Sauf que tu t'es brulé les doigts, Shiney. T'avais pas anticipé les événements des derniers mois. Tu t'es dis que Blake était prévisible. Tu t'es bien foutu le doigt dans l’œil. Maintenant t'es dans la merde et tu sais pas comment t'en sortir. Parce que trente pour-cent de toi te dit encore que c'est une bonne idée, cette histoire de faux couple. Que ça le fait vraiment chier de voir sa crush avec toi. Que t'as kill le game avec ton smart brain. Que t'es le plus fort dans le jeu de la stratégie.
Tu toques, et entres. Tu aimes toujours pas l’infirmière et c'est toujours réciproque. Tu veux pas que ça dure trois heures non plus, t'as pas que ça à fouttre. Alors tu fermes la porte, enleves ton haut et le balance sur la chaise avant de te fouttre devant elle.
Tu vois dans son regard que ça la saoule.
« T'inquiete pas, c'est la même. Ça me saoule autant que toi. »
Elle te dit de retenir tes cheveux pour mieux voir. Tu obehis. Ils sont si longs que tu t’étonnes à chaque fois de leur poids dans tes mains quand tu attaches en queue de cheval. Tu restes debout, et tu attends.
Blake
Sujet: Re: Let's start with the truth ‘Cause it gets you in the end - blaney Dim 21 Mai - 0:21
un instant compte à rebours
Mais quel connard, franchement.
T'aurais dû te douter, au fond, que ça en arriverait là. Ou à une situation similaire, au moins
Tout ce que ce type a jamais voulu dans sa vie, c'est te détruire. Ça, il te l'a bien fait comprendre dès votre première rencontre. Pourquoi, par contre ?
Ça n'a plus d'importance.
T'as plus vraiment envie de rien en ce moment, même jouer à pokémon te saoule. Tout ce que tu fais de tes journées maintenant c'est te laisser aller à ton addiction à la cigarette et à ta narcolepsie. Elles au moins, elles te trahiront pas.
Putain et dire que t'avais passé tellement d'années à faire genre t'avais pas de cœur. Que tu te foutais de (presque) tout, que rien ne pouvait t'atteindre. Que la seule personne qui comptait dans ton putain d'univers, c'était toi-même. Et ta mère mais ouais elle était un peu hors de l'équation, du coup.
La réalisation soudaine que tu ressembles bien trop à ton père te fait écraser violemment ton mégot contre le rebords de la fenêtre. Tu refuses. Tu n'as rien à voir avec ce type. La preuve, en l'espace de quelques jours t'as réalisé bien plus de trucs que tu ne l'aurais voulu sur l'état réel de tes. Sentiments, disons. Ce mot te reste en travers de la gorge, et tu regrettes d'avoir déjà écrasé ta cigarette. Ou de ne rien avoir d'autres que des putains de canettes de coca (vides) pour essayer de t'y noyer.
Parce que la vérité c'est que cette haine soudaine ne sort pas de nulle part. Que si t'étais aussi insensible que tu l'espérais, ça te serait passé oh, bien au dessus de la tête. Mais c'est venu en traître, t'as même pas eu le temps de te baisser, et ça t'as fait mal. Tu sais ce qu'ils font, et tu peux pas dire que ça te surprend réellement. Et c'est ça qui t'énerve – parce qu'ils arrivent à leur fin si facilement.
Mais ce qui t'énerves le plus, c'est lui. Parce que elle, elle ça n'était encore qu'un jeu – un jeu un peu dangereux, mais qui venait de commencer. Qui avait peut-être du potentiel, mais ils ont tout ruiné.
Mais lui.
Tu te souviens de quand il doit faire vérifier ses cicatrices – ces putains de cicatrices Et t'as toujours pas envie de le voir. Vraiment vraiment pas envie. Mais tu peux pas t'empêcher de t'inquiéter. Alors t'es là comme un con à côté de l'infirmerie. T'as pas la force de pousser la porte – et de toute façon l'infirmière t'aurait sûrement rembarré.
Tu sais que ça n'est pas une bonne idée. Dans l'idéal, tu veux juste savoir comment il va et te casser. Mais tu sais que ça a peu de chances d'aussi bien se passer.
T'as pas envie de lui parler, t'as pas envie de le voir, et t'as surtout pas envie de l'entendre. Tu lui déballerais bien ses quatre vérités à la gueule. Sa putain de gueule que t'aurais voulu ne jamais voir apparaître dans ta vie. Ça avait mal commencé – et t'es pas sûr de comment ça va finir.
Tu t'es rarement senti aussi trahi – tu t'es jamais senti aussi vulnérable.
Shiney
Sujet: Re: Let's start with the truth ‘Cause it gets you in the end - blaney Dim 21 Mai - 14:26
i'm face to face with someone new
Ça a duré beaucoup trop longtemps pour toi. Tu n'étais déjà pas à l'aise à l'idée qu'on pose un doigt sur toi avant – l'accident – mais même quand cela vient d'une – dite- professionnelle, ça te donne pas plus de raison de te sentir à l'aise. Elle t'observe sous toutes les coutures, ponctue les silences de certains « uh » qui te mettent plus mal à l'aise qu'autre chose. T'as accroché ton regard au plafond le temps de l’auscultation. T'as même eu le temps de penser à Aurore.
Et Blake.
Elle te dit un truc en anglais que tu prends pas la peine de comprendre. Toi, tu te rhabilles vite, enfouissant ton corps dans les deux pulls que t'as ramené pour l’occasion. Tu t'es aperçu que c'était de plus en plus chaud d'avoir une idée de ta morphologie – tu te dis que c'est liée à cette phobie constante qu'on te touche sans raison. T'es libre, elle te dit de revenir dans un mois. Elle te dit des trucs sur tes « agresseurs ». Sur tes plaies, sur comment les soigner. T'as pas le temps de t'occuper de ça. Tu sais pas pourquoi t'as pas le temps parce que t'as legit rien de prévu pour la semaine. Mais bon.
T'ouvres la porte et ta semaine s'est ruinée sous tes yeux. Il a fallu quoi, trois secondes ?
« Blake. »
Tu le regardes et refermes la porte, ne détournant pas le regard. Une partie de ton cerveau se demande ce qu'il peut bien fouttre un mercredi matin à huit heures devant l'infirmerie ; lui qui est si matinal – sarcasme. Tu le fixes et descends son regard sur lui. La petite partie rationnelle de toi se demande s'il s'est blessé lui-aussi. Après tout, vous êtes des shapes ; des corps construits par l’exercice. Il a autant de chance de se blesser que toi. L'autre partie de ton cerveau te fait littéralement la gueule et ponctue l'air de : pour toi.
« T'es bien matinal, tiens. Faudrait pas que ça devienne une habitude hein. »
Tu détaches tes cheveux, y passant ta main dedans. Ils sont vraiment trop long.
« Blessé ? »
T'as même pas la foi de lui sortir un « pas que j'en ai quelque chose à fouttre ».
Blake
Sujet: Re: Let's start with the truth ‘Cause it gets you in the end - blaney Dim 21 Mai - 15:26
il fallait que je te le dise (rien)
La porte s'ouvre, et tes poings se ferment. Ça fait un moment que tu t'es pas coupé les ongles et tu les sens s'enfoncer dans tes paumes assez fort sûrement pour laisser des marques et on en revient toujours à des putains de marques et des putains de mauvaises idées et ce putain de connard.
« Blake. »
C'était une très mauvaise idée. Tu ne vas pas le supporter. Tu ne peux pas le supporter.
Tu n'es pas prêt – tu ne sais même pas si tu le sera jamais. T'as pas envie t'en a marre c'est insupportable – penser t'est insupportable ressentir t'est insupportable vivre t'est insupportable être humain est la pire chose qu'il puisse jamais arriver.
« T'es bien matinal, tiens. Faudrait pas que ça devienne une habitude hein. »
Tu fixes le sol, tu prends même pas la peine de le regarder. En fait t'as pas bougé depuis qu'il est arrivé, toujours adossé contre le mur les bras croisés. T'as pas envie de réagir à sa présence et t'as vraiment pas envie de lui parler. Pourtant il a bien raison, faudrait pas que ça devienne une habitude. T'as dormi 18h hier puis t'as pas fermé l'oeil de la nuit. T'as pensé à lui – tu voudrais tellement qu'il sorte de ta vie. Faudrait pas que ça devienne une habitude.
« Blessé ? »
Et là T'as pas pu t'en empêcher. T'as rit. Probablement un des rires les plus amers de toute ta vie.
Blessé ? Est-ce que tu es blessé Blake ? Dis, est-ce que ça fait mal ? Est-ce que ça fait mal d'avoir ton cœur balancé sur le sol et écrasé sans la moindre pitié ? Est-ce que ça fait mal, d'être pris pour un putain de jouet ?
Ton fou rire calmé, tu as finalement osé le regarder. Il a l'air en forme. Tant mieux pour lui. Tu as gardé un sourire, amer lui aussi, mais t'as pas pu le regarder bien longtemps.
T'es pas blessé. T'es au bord de l'agonie.
« Pas du tout. »
Mais même à terre, tu fais le fier. Pourtant tu ne te voiles pas la face Blake : il a gagné. En faisant le malin, t'espères juste sincèrement qu'il va t'achever.
« Je venais juste voir si t'allais crever de tes cicatrices. Mais t'as l'air d'aller bien ? »
Si seulement tu pouvais être aussi brisé que moi.
Mais cette pensée te rend malade. Tu sais bien que c'est pas ce que tu veux vraiment. Y'a rien de pire qu'avoir des putain de sentiments.
« Donc sur ce, je me casse. »
Tu te surprend toi même ; malgré ta crise de rire t'as réussi à garder ton calme et même un semblant de dignité. Tu t'en pensais pas capable. Et tu sais que ça va être compliqué plus longtemps tu passeras en sa proximité. Alors tu te décolles du mur et tu commences à te barrer.
Shiney
Sujet: Re: Let's start with the truth ‘Cause it gets you in the end - blaney Dim 21 Mai - 16:09
i'm face to face with someone new
Son rire est tout, sauf, normal. T'as un peu du mal à avaler ta salive.
« Pas du tout. »
Tu hoches de la tête lentement, presque gravement. Tu remarques qu'il ne te regarde pas dans les yeux. Tu trouves ça louche – de un parce que Blake n'est pas du genre à refuser un glare, de deux parce que ça remet en cause le fait qu'il est ici. S'il est pas blessé, qu'est ce qu'il peut bien fouttre à fixer tes pompes comme si c'était un miracle.
« Je venais juste voir si t'allais crever de tes cicatrices. Mais t'as l'air d'aller bien ? »
Tu hoches un sourcil, t'y avais même pas pensé. En fait, rien que le fait qu'il sache que ça soit aujourd'hui, à cette heure là, est quelque part frustrant. Tu te demandes comment il a eu ses informations. Tu sens bien le ton acerbe qu'il te lance en même temps. Tu te dis que c'est parce qu'il est pas du matin. Blake attaque pas sans raison, il a du mal se réveiller. L'habitude, tu te dis.
Tu pousses quand même le vice jusqu'au bout en ne répondant rien. Qu'est ce que ça peut lui fouttre ? Jusqu'à preuve du contraire, t'as pas signé pour qu'il soit ton infirmier perso. T'as déjà donné et vu comment tu t'es retrouvé dans son lit, t'as moyen envie de re-tester tout de suite. (puis t'as Aurore. Enfin, t'as Aurore en couverture.)
(Maintenant que t'y penses, le comportement de Blake pourrait être liée à ça, non ?) (T'oses pas sourire, mais c'est plus fort que toi.)
Il te dit qu'il se casse parce que t'es pas crevé. Délicat. Tu le tiens par le bras avant qu'il se casse, histoire de le faire chier jusqu'au bout. Ouais, maintenant que vous êtes tous les deux réveillés et en « pleine forme », tu vas pouvoir le faire chier un peu. Après tout, c'est le but premier de ta vie, faut pas gâcher une chance pareille.
« C'est tout ? »
Tu penches la tête sur le côté, ce qui fait légèrement tomber ton pull sur ton épaule. T'en a rien a fouttre qu'on voit légèrement ta peau. C'est Blake, t'en a rien à fouttre.
« Tu vas pas me dire que tu te tapes une morning routine juste pour voir si j'ai pas crevé dans la nuit ? T'as pas trouvé mieux comme excuse ? Non parce que si faut que tu viennes tous les matins pour voir si j'ai pas crevé, faudrait quand même faire quelque chose...tu veux une chaise devant ma chambre ? »
Tu souris, puis le lâches pour cacher ta bouche derrière ta main, espérant avoir l'air choqué.
« Oh, peut être pas. On a des choses à faire avec Aurore, ça serait bizarre que tu sois là pour écouter. »
Tu rigoles.
Blake
Sujet: Re: Let's start with the truth ‘Cause it gets you in the end - blaney Dim 21 Mai - 16:58
à l'intérieur, un retournement
T'avais pas envie de lui parler. T'avais pas envie de le voir. T'avais pas envie de l'entendre. Et t'avais surtout surtout surtout pas envie de le toucher.
T'as senti ton sang ne faire qu'un tour.
« C'est tout ? »
Oui. C'est tout. Tu ne te rouleras pas à ses pieds et tu ne lui cracheras pas à la gueule non plus. Il n'y a pas de bataille à mener aujourd'hui, parce que la guerre est déjà terminée. Alors qu'il te lâche, bordel.
« Tu vas pas me dire que tu te tapes une morning routine juste pour voir si j'ai pas crevé dans la nuit ? »
C'est con, mais si.
« T'as pas trouvé mieux comme excuse ? »
Non.
« Non parce que si faut que tu viennes tous les matins pour voir si j'ai pas crevé, faudrait quand même faire quelque chose...tu veux une chaise devant ma chambre ? »
Je veux surtout que tu me foutes la paix jusqu'à la fin des putain de temps.
Il te lâche, finalement, mais tu le sens venir le coup de grâce.
« Oh, peut être pas. On a des choses à faire avec Aurore, ça serait bizarre que tu sois là pour écouter. »
Quel connard.
Mais quel abruti. Ce type est un débile fini. Parce que même si il a capté qu'il a gagné, il a pas vraiment compris pourquoi. Si il avait compris, vous n'en seriez sûrement pas là. (ça fait mal, putain) Mais c'est probablement mieux comme ça. Même si ça te met hors de toi. Alors tu garderas ton calme. Il n'y a pas de bataille à mener, parce que la guerre est déjà terminée.
T'aimerais lui dire, que t'en a rien à cirer, que franchement, ce qu'il peut bien faire avec Aurore, ça te passe mais oula, tellement au dessus de la casquette. Que tu n'as pas aujourd'hui, d'ailleurs. T'aimerais lui dire tout ça, et te casser avec un petit « hasta la vista ». Mais tu ne peux pas. Ça ne sort pas. Pire, même tes jambes ne répondent pas.
Ton cerveau est partagé quand à la suite des événements, mais de toute évidence, il préfère la solution de stupidité. Parce que ça a besoin de sortir ; parce que t'as besoin de cracher.
« Tu sais où tu peux te la foutre, ta putain de chaise ? »
T'as besoin de déverser un peu de ce, de cet infâme mélange de sentiments que t'as jamais demandé d'avoir, parce que sinon tu vas exploser. Et finalement, t'as pas envie de crever. T'as envie qu'il comprenne, ce connard. Que tu ne le supportes pas. Que tu –
« Non en fait si tu pouvais t'en faire une putain de fusée et t'envoler à l'autre bout de la galaxie avec ça m'arrangerait. Mais ça m'arrangerait tellement. J'aurais plus à me demander si je vais encore avoir la malchance de voir ta gueule aujourd'hui, ça me ferait un bien de ouf, t'as pas idée ! »
En disant ça, tu t'es retourné vers lui. Mais tu l'as pas regardé. Pas avant d'avoir fini. Et là t'as planté tes yeux dans les siens.
« Mais t'en a rien à foutre, pas vrai ? T'en a jamais rien à foutre. »
De moi. Mais, t'iras pas jusqu'à lui dire ça. Et, c'est sûrement pas lui qui le comprendra.
Shiney
Sujet: Re: Let's start with the truth ‘Cause it gets you in the end - blaney Dim 21 Mai - 17:21
i'm face to face with someone new
« Tu sais où tu peux te la foutre, ta putain de chaise ? »
T'as rapidement arrêté de rire : c'est arrivé comme c'est parti. Tu l'as cherché.
Harrison.
Tu l'as cherché et tu sais pas si t'es prêt.
Il s’excite dans son coin et tes yeux se nichent sur ses mains, sur sa nuque, sur cet air malsain qu'il retient en bloc et que tu comprends qu'à moitié. Il y a quelque chose de terriblement étrange dans Blake et t'as pas encore assez compris la situation pour envisager le pire. Non, toi tu croises les bras et te fout contre le mur, t'attend de voir mieux.
Il t'avait habitué à mieux, alors t'attend qu'il le crache son venin.
« Non en fait si tu pouvais t'en faire une putain de fusée et t'envoler à l'autre bout de la galaxie avec ça m'arrangerait. Mais ça m'arrangerait tellement. J'aurais plus à me demander si je vais encore avoir la malchance de voir ta gueule aujourd'hui, ça me ferait un bien de ouf, t'as pas idée ! »
Okay, donc, il y a un gros problème et ça doit être liée à ce que t'as dis. Donc à Aurore. Raison : trouvée. (T'as gagné, bravo) Maintenant tu peux savourer.
(Savourer quoi.) (T'en sais rien, mais ça vient pas) (Ce qui vient, c'est ce putain de regard qui te sort)
« Mais t'en a rien à foutre, pas vrai ? T'en a jamais rien à foutre. »
C'est faux.
Il est le premier à le savoir. Que t'en a pas rien à fouttre.
C'est pas vrai.
Tu arques un sourcil et tu te penches légèrement vers lui, le visage soudainement très sérieux. Il y a une limite à pas dépasser, et là, t'en as carrément rien à fouttre. T'as pas traversé un océan pour de la merde. T'as pas foutu la merde dans ta famille pour nada. T'as pas laissé ton frère presque crever pour que dalle. Ça te fout en rage de savoir que t'en as quelque chose à fouttre et qu'il ne soit pas foutu d'ouvrir assez les yeux pour comprendre que si JUSTEMENT ils sont dans CETTE situation c'est parce que t'en as TROP a FOUTTRE de sa gueule.
Tu te décolles du mur et tu le pousses en arrière.
« Ta gueule. »
T'aurais envie de le tuer sur place. Oh dieu que t'aurai envie.
« Tu racontes tellement de la merde tout le temps que tu sais même pas ce que tu racontes. Alors, ferme ta putain de gueule, Blake. »
T'aurai envie de le tuer sur place mais t'as même pas le contrôle nécessaire pour lui crier ton « gaétan » habituel.
Mais quel enculé fini ce mec. T'aurai bien envie de l'enterrer sous le carrelage, là et maintenant. T'as encore le droit de mort sur lui, il aurait pas le droit de dire non. Mais tu sais que si tu ne fais que le toucher maintenant, tu pourrais pas t’arrêter de vouloir le cogner. Et il ne faut pas. Non, il ne faut pas et dieu que ça te démange.
Tu fixes ses putains de main et son putain de regard et ses putains de lèvres et dieu seul sait que t'as envie de crever aussi.
« Qu'est ce que tu fous ici, si t'en as rien à fouttre de ma gueule, hein ? On part pleurer sa mére avec infirmière parce que ça va remplacer ton complexe d'Oedipe ? Va te faire soigner, Blake. J'ai rien à voir avec un mec qui me fait pitié. »
Et sur ce, c'est toi qui le pousse pour partir.
Blake
Sujet: Re: Let's start with the truth ‘Cause it gets you in the end - blaney Dim 21 Mai - 18:02
à l'intérieur, un débordement
Il n'a pas compris. Évidement. Il n'a pas compris et ça ne te surprend même pas. Ça te déçoit mais au point où t'en es.
Tu t'attendais peut-être pas à ce qu'il s'énerve, par contre. T'aurais peut-être dû mais au point où t'en es.
Il te pousse, mais tu ne réagis pas.
« Ta gueule. »
Il a envie de te tuer. T'as envie qu'il le fasse.
« Tu racontes tellement de la merde tout le temps que tu sais même pas ce que tu racontes. Alors, ferme ta putain de gueule, Blake. »
Bien sûr. C'est toi qu'est à côté de la plaque. De toute façon, le problème ne viendra jamais de lui. Après tout, c'est toi qui l'a laissé entrer dans ta putain de vie. T'aurais pu ne jamais lui ouvrir la porte, ce soir là. Même, t'aurais pu ne jamais t'en mêler quand on a voulu l'étrangler. Vous en seriez sûrement pas arrivé là, si t'étais pas un mélange catastrophique de fierté mal placée, et de trop bon trop con. Bien sûr. C'est de ta faute.
« Qu'est ce que tu fous ici, si t'en as rien à fouttre de ma gueule, hein ? On part pleurer sa mére avec infirmière parce que ça va remplacer ton complexe d'Oedipe ? Va te faire soigner, Blake. J'ai rien à voir avec un mec me fait pitié. »
Cette fois, c'est lui qui se casse. Et c'est toi qui le tient par le bras.
C'est l'hôpital qui se fout de la charité. C'est toi qui l'a aidé mais c'est toi qu'en a rien à foutre ? C'est lui qu'a brisé un pacte qu'était sa propre putain d'idée, mais c'est toi qu'en a rien à foutre ? T'es peut-être pas un modèle pour accorder de l'attention, mais faut pas abuser.
T'as senti ton sang bouillir, et t'as eu besoin d'exploser.
Tu l'as tiré vers toi, brusquement, et le poing de ta main libre est venu s'écraser dans sa gueule. T'y a mis toute ta colère. T'y as mis toute ta douleur. Ce coup venait droit de ce qu'il restait de ton cœur. Ça t'a calmé, un peu mais t'es pas satisfait. Tu veux pas le frapper. Tu sais que c'est pas la solution.
Il y en a pas, de solution.
Tes poings tremblent, un peu.
« T'es vraiment à côté de la plaque. Tu fais le fier, mais tu comprends rien. »
Toi le fier, tu le fais plus. Tu sais qu'il va te frapper. Qu'il va pas vouloir s'arrêter. Tu l'attends. T'as bien envie de crever.
« Je suis venu pour savoir comment t'allais. Après, est-ce que je voulais entendre que t'allais bien ou qu'au contraire t'allais crever ? Je sais plus. J'ai un doute, maintenant. »
Mensonge.
Shiney
Sujet: Re: Let's start with the truth ‘Cause it gets you in the end - blaney Dim 21 Mai - 18:31
i'm face to face with someone new
Tu as senti la chute avant de sentir le poing. T'as tenu ton visage entre tes mains et t'as avalé ce qui avait le goût de ton sang.
T'en as plus rien à fouttre, harrison.
Il parle et parle et tu calcules depuis combien de temps tu t'en es pas pris un dans la gueule. Ca te fait rapidement penser à la nuit où t'es venu frapper chez lui et t'as un mouvement de peur et de dégoût soudain. C'est sur ton visage pendant une seconde avant que ta rage reprenne le dessus.
Tu lui sautes dessus dans un rugissement d'animal. Il y a tes cheveux qui volent au passage. La scène est au
ralenti...
Il y a des fois où tu te réveilles et tu t’assis dans ton lit pour te demander si c'était franchement la meilleure solution. De quitter Bordeaux. De suivre une ombre. De laisser Paolo. Il y a des nuits plus dures que les autres, des nuits où te regarder dans la glace est un supplice, où tu évites tous les coins et tous les fumeurs. Il y a des jours t'as la flemme de manger, la flemme de sortir ou bouger de ton lit. Il y a des jours, t'arrive même pas à te supporter. Tu te dis que tu veux pas crever, ça t'es arrivé plusieurs fois, de te murmurer à toi-même « t'es con, putain. Pense pas à ça ». Mais tu le sais pertinemment,
que si tu sors d'ici
t'as plus rien en dehors.
Alors te rattacher à ce connard, c'est un peu la seule chose sensée que t'ai fais au bout dans ta vie.
Tu le tiens par son col mais tu veux pas te résoudre à serrer tes phalanges autour de son cou. Tu le tiens au sol, assis sur lui et tu le fusilles avec ce regard. T'es trop proche de lui, t'es pas à l'aise d'être proche, d'être physiquement proche de quelqu'un, et t'en aurai presque envie de gerber mais la haine a congelé tes fonctions principales et tu ne sais même plus si t'arrives à respirer.
« Ne me touche plus jamais, Bourgeois. »
Le dire te fait mal. Le penser te fait mal. Mais il y a cette petite voix en toi qui te dit qu'il te reste de l'instinct et que ton corps a pas aimé qu'on lui ramené un flashback dans la gueule. Il y a dix minutes, tu t'en foutais de tes cicatrices. Maintenant elles te brulent l'âme.
Tu rapproches ton visage du sien et t’espère presque qu'il s’étouffe avec tes cheveux.
« Je sais pas ce que t'as et j'aimerai m'en fouttre, mais quand tu poses le doigt sur moi sans explication, ça passe pas. »
Ta voix est subitement plus silencieuse, comme si le couloir n'avait pas besoin d'entendre cette conversation.
« Alors il y a deux solutions : soit tu craches le morceau et tu retournes vivre ta petite vie en mode normale, soit tu disparais de ma vie et j'en ferai de même »
Blake
Sujet: Re: Let's start with the truth ‘Cause it gets you in the end - blaney Dim 21 Mai - 20:13
faut qu'on arrête on s'épuise
Il ne t'écoute même pas. Tu t'y attendais. Puis il se jette sur toi – ça tu t'y attendais aussi.
Mais il ne te frappe pas. Il te tient par le col mais il ne t'étrangle même pas. Ça, tu ne t'y attendais pas.
Frappe Shiney. Frappe le. Termine ton putain de travail. Détruit le. Fais-en ta putain de masterpiece.
« Ne me touche plus jamais, Bourgeois. »
C'est bien, au moins vous êtes sur la même longueur d'onde. T'as plus non plus envie de le toucher.
Et t'as pas envie qu'il s'approche encore plus. C'est pas le moment. Il est trop près. Ta colère est partie en même temps que ton poing. Maintenant il ne te reste que. De la tristesse ? Du désespoir ? Tu sais qu'elle ne finira pas bien, cette histoire.
« Je sais pas ce que t'as et j'aimerai m'en fouttre, mais quand tu poses le doigt sur moi sans explication, ça passe pas. »
Oh, quelle gentille attention. Égocentrique, mais c'est toujours mieux que rien. C'est tout ce que t'auras jamais de sa part, après tout.
« Alors il y a deux solutions : soit tu craches le morceau et tu retournes vivre ta petite vie en mode normale, soit tu disparais de ma vie et j'en ferai de même »
Tu sais qu'il est imprévisible Shiney, mais Tu ne t'attendais pas vraiment à cet ultimatum. Et ça te fait mal. Parce que tu veux en finir mais pas comme ça. Pas maintenant.
Tu n'es pas prêt. Pas prêt à lui dire et pas prêt à le voir partir.
Tu restes longtemps silencieux. Tu ne sais pas ce que tu veux. Tu changes d'avis tout le temps. Tu ne veux plus le voir mais. Seulement pendant encore deux, trois jours. Le temps de reformer ta carapace de type qui n'en a rien à foutre. De faire semblant que tout va bien.
Parce que finalement, tu veux pas qu'il comprenne. Et tu veux surtout pas lui dire. Parce que, si il comprend, c'est un peu comme si tu ramassais tout les morceaux dans un sac poubelle et lui tendait, pour qu'il puisse frapper dedans, y foutre le feu, le déchirer et l'éparpiller pour que tout le monde marche dessus. Ou juste le foutre aux ordures. Ça serait le moins douloureux.
Alors non, t'es pas prêt. Tu peux pas lui expliquer. Et tant pis si tu regrettes cette décision. C'est une promesse à double sens, après tout. Au pire celle là, c'est toi qui la brisera. Vous serez quittes. D'une manière très inéquitable.
Une nouvelle fois, un sourire amer se dessine sur ton visage.
« Et t'arrivera à la tenir, cette promesse là ? »
T'avais le choix entre aller à gauche ou à droite, et tu décides d'enfoncer la porte condamnée du milieu. Bien ouèj Blake. C'est peut-être la pire décision que tu pouvais prendre.
Shiney
Sujet: Re: Let's start with the truth ‘Cause it gets you in the end - blaney Dim 21 Mai - 22:20
i'm face to face with someone new
« Et t'arrivera à la tenir, cette promesse là ? »
Tes mains ont tremblés contre son col. T'as froncé les sourcils.
Tu t'y attendais pas. Tu restes accrochés à lui et laisses le silence s'installer pendant que tu fais le tri dans ta tête.
« Cette promesse là ? Tu insinues quoi là ? J'en ai cassé une autre ? »
T'es pourtant quelqu'un de tres loyal, ça te choque un peu cette histoire de promesse. Tu te souviens pas d'une promesse. (Tu te souviens de ses dents contre ton cou. Tu te souviens de ses doigts tenant ta nuque. Tu te souviens de son odeur qui t'a fait fermer les yeux.)
Tu t'es redressé sur lui, mais tu ne bouges pas d'un pouce. Tu le fixes, le regardes de haut, fronçant encore les sourcils.
« Je tiens mes promesses. Je ne vois pas de quoi tu parles, Blake. »
Bien sûr que vous êtes toujours Rivaux. Bien sûr que t'as toujours envie de lui peter la gueule h-24 et même pendant les vacances. Qu'est- ce qu'il peut raconter avec ce sourire amer sur le visage, ce bouffon ? T'as pas le décodeur, tu comprends pas un traître mot de ce qu'il peut dire. Ça te fait chier. T'aimes pas les quiproquo.
Tu te relèves de lui, laisses de l'espace entre vos deux corps. Puis tu lui tends la main.
« Fais pas le mec, crache le morceau et on fait la paix, ou j'sais pas. »
Le truc, c'est que ça te gêne cette situation. Tu sais pas trop pourquoi mais t'aimes pas ça, ce regard stupide qui te veut mort et tous les non-dits derrière les silences de Blake. T'aimes pas ça, tu préfères quand c'est heatlty et piquants. Pas quand on te cache des trucs et que tu dois t’adapter. Tu t'adaptes trop mal comme humain, t'es pas une espèce qui va franchement prospérer sur terre.
Alors tu t'accroches à ce que tu connais, et tu connais Gaétan Bourgeois mieux que tu peux te connaître toi-même.
Blake
Sujet: Re: Let's start with the truth ‘Cause it gets you in the end - blaney Lun 22 Mai - 18:50
faut qu'on se sauve à présent
« Cette promesse là ? Tu insinues quoi là ? J'en ai cassé une autre ? »
Il ne s’en rend même pas compte. Ça, tu le savais déjà.
C’est tellement frustrant, finalement. Mais tu n’as plus la force de te battre. Il se redresse, te regarde de haut. Toi, tu regardes le sol. Il finira bien par comprendre, un jour. Toi, entre temps, t’auras soigné tes blessures, un peu. Tu te seras reconstruit un mur. Tu sais pas si ça sera réellement mieux comme ça.
« Je tiens mes promesses. Je ne vois pas de quoi tu parles, Blake. »
Ça n’a plus d’importance.
Peut-être que tu changeras d’avis plus tard. Tu sais pas encore ce que tu veux. Pour l’instant tu veux juste aller mieux. T’as déversé un peu de ta haine, alors t’es sur la bonne voie on dirait. T’as juste besoin de temps.
Il se relève et Il te tend la main.
« Fais pas le mec, crache le morceau et on fait la paix, ou j'sais pas. »
T’as pas compris au début. T’as juste fixé sa main. C’est gentil ça, qu’il te tende la main. Mais t’as pas la force d’apprécier le geste. T’as besoin de temps. Et puis il t’a dit de pas le toucher, après tout. C’est bien, t’es obéissant. S’il peut continuer à foutre des limites, ça t’arrange. Pour l’instant. T’as juste besoin de temps. Tu te redresses, sans son aide, mais tu te relèves pas. Tu restes à moitié assis, appuyé sur tes mains. Soudaine montée de flemme. Et tu soupires.
« C’est pas important. J’suis juste fatigué. »
Tu voudrais t’excuser de lui avoir foutu un pain, mais t’en est pas désolé. T’en avais besoin. Au final, ça t’a permis de te calmer. T’es pas encore prêt. T’as encore besoin de temps. Mais t’as plus envie de crever.
Pour l’instant.
Finalement, tu l’attrapes, sa putain de main. Et tu la relâches immédiatement, une fois debout. T’en as marre de faire la girouette, comme ça. T’aimerais que ton cerveau arrête de penser. Il va d’un côté, puis de l’autre, et ces zigzags incessants te donnent presque envie de gerber. (il y a une sensation étrange dans ta main, mais tu choisis de l’ignorer.)
« J’vais aller me coucher. »
Ou peut-être que tu vas aller fumer. Ou faire les deux, et t’endormir avec une clope à moitié consommée.
« A la prochaine. » S’il y en a une.
Tu ne l’as même pas remercié. Mais, ça serait bizarre venant de toi, pas vrai ? C’est comme cette envie de t’excuser. T’excuser de l’avoir dérangé. T’excuser d’exister. T’excuser de –
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Sujet: Re: Let's start with the truth ‘Cause it gets you in the end - blaney
Let's start with the truth ‘Cause it gets you in the end - blaney