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 Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies]

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Arpège Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] 767573Arpge3A
Arpège
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Sujet: Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] EmptyDim 12 Jan - 22:46

Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] Image10

La Wammy’s House toute entière avait fait taire son agitation habituelle pour faire place à un silence quelque peu inquiétant, tout en dégageant quelque chose d’apaisant, de calme. Les murs de l’orphelinat étaient toujours perturbés par des enfants gueulant pendant qu’ils jouaient, par des adolescents foutant la merde alors qu’ils testaient leurs limites, et des adultes criant dans tous les sens en tentant de mettre de l’ordre dans tout ce foutoire. Mais la nuit avait réussi, en quelques heures à peine, à instaurer son régime de paix et de silence absolu, accueillant dans ses bras chacun des jeunes orphelins épuisés.

Morphée avait décidé, de toute évidence, de laisser complètement tomber Arpège. Il était lundi soir, et encore fatiguée de la soirée de la veille, elle avait jugé sage de rester tranquillement dormir dans sa chambre. Malgré son addiction à la Nuit et à ses excès, il lui arrivait – parfois – d’être raisonnable, lorsqu’elle avait décidé de se préserver un peu.
Seulement voilà : une heure déjà qu’elle ne trouvait pas le sommeil, et que, manifestement, le sommeil ne la trouvait pas. Et rien ne l’énervait plus que de se retourner sans arrêt dans son lit sans arriver à fermer l’œil.  Il n’y avait aucun remède miracle à cela : elle n’arriverai pas à s’endormir, voilà tout. Autant se balader dans l’orphelinat, cela l’occuperait, sans compter que sa camarade de chambre dormait à point fermé, et que personne ne répondait à ses textos. Les pédés, ils devaient tous déjà entrain de pioncer comme des merdes.

En faisant le moins de bruit possible, la jeune femme enfila ce qui lui tomba sous la main : un petit short moulant un peu trop ses fesses, un tee-shirt plutôt court par dessus lequel elle mit une veste simple à capuche, des baskets, et le tour était joué. Même vêtue le plus simplement possible, comme elle l’était, Arpège arrivait à être attirante, malgré elle. Elle dégageait quelque chose que les autres n’avaient pas. Son aura sexuelle était son plus grand atout – et non pas son cul et ses seins, comme beaucoup avaient tendance à penser.
Complètement seule, une clope au bec, elle avançait dans les couloirs déserts et sombres de la Wammy’s House. C’était presque glauque, comme dans un mauvais jeu vidéo de zombis. Malgré le froid, elle décida de sortir dehors, histoire de prendre un peu l’air. Ses pas la guidèrent jusqu’au bâtiment adjacent, lieu où les orphelins avaient cours quand ils n’étaient pas en période de vacances. Seul le bruit de ses chaussures frottant sur le sol brisait le silence des murs. Mais en passant près du laboratoire, elle crut entendre un bruit de pas. Son cœur se mit à battre rapidement dans ses tempes.

« Qui est là ? »

Ok, Arpège commençait un peu à flipper. Elle tira nerveusement sur sa clope en scrutant les environs, et en pénétrant dans le laboratoire, comme pour se cacher.


Dernière édition par Arpège le Sam 8 Mar - 11:58, édité 1 fois
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Mello
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Sujet: Re: Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] EmptyMar 14 Jan - 19:58

Un esprit génial, c’est un esprit qui bouillonne en permanence d’une pléthore de pensées diverses et variées – plus ou moins intelligentes, plus ou moins importante –, un esprit qui ne se lasse jamais d’observer et analyser ; c’est un esprit qui brûle toujours de découvrir plus, plus, plus ; un esprit qui veut tout savoir.

C’est un esprit que rien ne saurait apaiser, surtout.

Incapable, comme chacun d’entre nous, de faire taire le cours effréné de ses pensées, Mello se retrouve donc à errer dans les sombres couloirs du bâtiment adjacent à celui de l’orphelinat – mené, promené par les impulsions silencieuses de ses pas lents et incertains. Cette balade nocturne, le calme de la nuit ne freinent que bien peu ses réflexions, intenses et incessantes...

Le Mal du Génie.

Soudain, son regard songeur remarque une silhouette – n’importe qui l’aurait remarquée, à la vérité, le point orangé de ce qu’il suppose être une cigarette contraste vivement avec l’obscurité des environs –, silhouette qui s’engouffre précipitamment dans le laboratoire.

« What the fuck, dude... »

Curieux et un peu amusé, Mello se dirige à son tour vers le laboratoire, marchant sur la pointe de ses pieds nus – seulement vêtu de son pantalon de pyjama, il ne pensait pas croiser quelqu’un à ces heures et ne jugea donc pas nécessaire de s’habiller – pour que l’autre ne perçoive pas son rapprochement puis, une fois face à la porte, il attend quelques instants avant de pénétrer discrètement dans la salle.

« Bah bien sûr, fait-il d’un ton exaspéré, qui d’autre pour traîner la nuit que toi... Putain... »

Et bien sûr, les yeux bleus du blond scrutent les jambes fuselées, fièrement dévoilées à tout regard concupiscent, avec un paradoxal amalgame de désapprobation et d’intérêt – et il ne s’en cache même pas car, après tout, qui n’a pas maté Arpège ne serait-ce qu’une fois dans sa vie ? Elle est bien bonne, la pouffiasse, et personne ne le niera.

« Ça t’arrive de pas être fringuée comme une pute ? »

Comme pour se laver du péché – lequel, celui d’avoir éhontément reluqué la jeune femme ou celui d’avoir juré aussi grossièrement, l’éternel second ne saurait le dire –, il serre instinctivement la croix de son rosaire pendant sur son torse et s’assoit nonchalamment sur l’une des tables.

Que Dieu le protège de cette aguichante – dégoûtante – personnification de la Luxure.
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Arpège
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Sujet: Re: Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] EmptyDim 26 Jan - 22:38

Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] Image12

Allez doucement mélangeons-nous, viens entremangeons-nous
Dans la brume jusqu'au point du jour je veux danser pour nous
Dis-moi, suis-je la plus séduisante ?
Gourmandisante

Rien ni personne n'aurait pu enlever à Arpège ce goût incroyable qu'elle avait pour la séduction. Sa vie entière se résumait à ce passe-temps qu'était de paraître et de plaire. Tout tournait autour d'apparence et d'attitude, les maîtres mots de son quotidien. Le matin, elle pouvait passer des heures à choisir quel pantalon mettre avec quel mignon petit pull - même si désormais elle connaissait si bien sa garde robe qu'elle savait exactement ce qui allait avec quoi. Le maquillage aussi était un élément important de sa préparation pour être la plus attirante possible. Certains jours elle appréciait quelque chose de léger, comme du mascara avec un simple rouge à lèvres, tandis que d'autres elle s'appliquait à charger ses yeux gris de fards à paupière de toutes les couleurs. Le choix de son apparence était un festival amusant. Mais le plus satisfaisant était d'observer la magie opérer. Les yeux sur elle, les regards pervers, les remarques déplacées, les mains baladeuses et les amants la suppliant de leur donner son corps. Rien n'était plus plaisant que de plaire - à part peut-être l'acte animal qui résultait de cette séduction physique.
Le plus excitant résidait dans l'attitude. Jouer la garce la faisait encore plus mouillée que le prof de théâtre. Car si tout reposait sur l'apparence, cela aurait été trop facile. Le jeu consistait à faire monter la tension sexuelle jusqu'à ce qu'elle explose dans une danse de corps cherchant un peu de plaisir chez l'autre. Il n'y avait rien à dire, le sexe était vraiment ce qu'il y avait de plus beau dans ce monde de brutes.

" Sois pas désagréable, sale Shape de merde. Ne critique pas le travail de toute une vie. Être une pute comme moi, c'pas du jour au lendemain que ça arrive. C'est un véritable choix de vie. "

Quelques secondes après son entrée dans le laboratoire, un visage familier avait fait son apparition. Mello l'avait suivi dans cette salle exclusivement utilisée par les Experts, constituée essentiellement de tables dotées de robinets - trop ouf, pourquoi ils avaient pas ça les Words ? - et de verreries comme dans Breaking Bad. Ils cachaient bien leur jeu les Experts, des dealers d'amphet ouais !
Le blondinet, vêtu uniquement d'un pantalon de pyjama, fixait d'une façon désabusée la jeune fille. Son regard blasé était tourné vers les jambes découvertes d'Arpege, qui laissa échapper un sourire amusé. Voilà quelques temps que les deux adolescents ne pouvaient pas se voir sans s'en mettre plein la gueule. Gratuitement. Parce que c'était bon d'avoir un défouloir qui en plus de ça avait du répondant. La méchanceté pure et dure avait quelque chose de bon, de succulent, d'excitant. Car si Arpège s'était toujours royalement moquée de cette vieille coupe de cheveux de meuf que portait Mello, elle l'envisageait désormais sous un autre angle.
Pour comprendre, il faut prendre en compte qu'Arpège, en rencontrant quelqu'un, partait toujours du principe qu'elle allait coucher avec. Tous les êtres humains étaient des objets sexuels potentiels. Seulement après réflexion elle se ravisait - ou non. Le blondinet faisait ainsi partie de ces gens à l'étiquette OMG never gonna happen. Et pourtant. Depuis plusieurs semaines, la jeune nymphomane commençait à revenir sur sa décision. Mello était devenu plus séduisant en grandissant, et dégageait ce petit elle ne savait quoi insupportable qui lui donnait envie de le mettre dans son lit. Oui, ce côté indescriptiblement agaçant l'attirait de plus en plus.

Instinctivement, Arpège s'alluma une deuxième cigarette, soufflant la fine fumée blanche au visage de son interlocuteur. Nouveau sourire narquois. Elle se mit à marcher entre les paillasses, dans l'obscurité et le silence du laboratoire.

"J'aime c'que je suis, ce que je dégage, ce que je montre. J'aime être cette pute qui s'assume et qui t'dérange. Entre une pute qui se revendique comme telle, et une pute qui se cache derrière de fausses excuses, qui est la plus pute des deux ?"

Oui, tu peux serrer ta vieille croix autant que tu le veux Mello, je sais que toi aussi, tu es une petite salope.

Paroles de Oxmo Puccino:
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Sujet: Re: Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] EmptyMer 29 Jan - 19:56

« Y’a une époque les filles avaient le poing levé
Aujourd’hui c’est plutôt culotte baissée »


De par l’essence même de ce qu’elle ‘‘dégage’’, Arpège écœure Mello comme personne d’autre – plus que cet âcre nuage de fumée qu’il disperse d’un geste de main impérieux. Une nausée lui viendrait presque à la vue de cette fière vulgarité. Fière. Fière d’être une garce comme de l’accomplissement de toute une vie, fière comme si elle s’était donnée toute entière à cet objectif – en un sens, c’est le cas. Et elle se tient opiniâtrement à son rôle, cette sorte de luxurieuse Médée, cette héroïne tragique de la Débauche.

C’est une pécheresse. Une pécheresse orgueilleuse.

Arpège ne mérite pas la miséricorde de Mello – puisqu’elle ne mérite pas celle de notre Seigneur. Et Mello n’a qu’une envie – une envie cruelle, vicieuse et mauvaise –, la punir pour ses péchés. L’humilier jusqu’à lui inspirer cette brûlante honte d’elle-même qui, peut-être, peut-être, lui épargnerait la vertueuse fureur divine.

Un peu comme une envie malsaine de violer une jeune fille dans la rue pour lui apprendre à ‘‘ne pas s’habiller comme une pute’’.

« Essaierais-tu me dire quelque chose, Arpège ?, s’enquiert-il d’une voix doucereuse – parole de miel pour intentions dangereuses. »

D’autant plus que, ajouterait-il s’il ne craignait pas de lui donner raison, une pute qui se cache derrières de fausses excuses a au moins la dignité de se cacher – d’avoir honte. Elle témoigne, dans l’exercice de ses vices, d’une pudeur embarrassée. Elle se sait abjecte.

Pas Arpège.

« Arrête de te balader comme si tu te faisais ta promenade de santé, ça me donne envie de t’éclater la gueule. »

Trop exaspéré, trop impatient pour attendre que la principale concernée s’exécute, il se redresse et s’avance vers elle – pas vivace dans sa tranquillité comminatoire – jusqu’à la coincer entre lui et une paillasse. L’une de ses mains agrippe brutalement son poignet, l’astreignant à lâcher sa cigarette, presqu’avec l’espoir d’entendre – de sentir – les os se briser sous ses doigts. Puis ses prunelles, froides et sombre comme une nuit d’hiver, plongent dans celles de la jeune femme.

« C’est interdit de fumer dans les locaux, connasse. »

Mello lui cracherait dessus, la frapperait impitoyablement, lui hurlerait ‘‘Le respect, salope ! le respect de tout ce qui n’est pas ta répugnante petite personne, ça te dit quelque chose ?!’’. Sauf qu’Arpège est une fille, et que les filles, même avec une rose on ne les touche pas – c’est comme ça qu’on lui a appris.

« Si seulement tu pouvais te cacher derrière de fausses excuses, toi, ça ferait tant de bien à la planète, si tu savais... »

L’éternel second la hait, et c’est au nom de cette haine qu’il se rabaisserait à la châtier dans les règles de son art – le sexe. La meurtrir de son infâme dépravation à chaque coup de rein, la torturer dans sa condition-même de garce. Il la hait, elle et son égoïsme arrogant, elle et son obstination à cracher sur tout ce qui prétend lui imposer une manière de faire, de penser, de vivre, elle et son existence qui hurle au monde entier sa révolution acharnée.

Mello hait Arpège.

Parce qu’elle lui ressemble trop.
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Arpège
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Sujet: Re: Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] EmptyJeu 6 Fév - 23:35

Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] 998392image

Move up move up
Girl wine ton body,
Montre leur que t'as pas peur d'exciter tous les bandits

La gracieuse mais vulgaire - dans sa manière d'être et de vivre -Arpege aimait cette tension dégagée par le danger. À croire que le mythe religieux du fruit défendu n'était autre que l'explication de l'origine même du fantasme premier de la femme : l'interdit. Rien ne la faisait plus frissonner que d'être désobéissante - et punie en conséquence, cela va de soi, nous parlons d'Arpy. La menace la faisait littéralement tressailler, et cela expliquait sûrement l'attirance de plus en plus forte qu'elle éprouvait pour Mello. Il était la personnification de la colère et du danger, du désir et du regret à la fois. Le blondinet avait cette espèce d'aura dérangeante qui avait tendance à faire baisser les regards des orphelins les moins téméraires, tout simplement pour que son joug de paroles haineuses ne s'abatte pas sur eux. Peut-être n'avaient-ils pas tort, il était si chiant et si irritant. Mais Arpège aimait qu'on lui tienne tête et tenir tête. Arpège aimait jouer avec le feu et se bruler. Oui, se bruler était certainement la meilleure partie du jeu.

La violence de ses mots fit sourire la jeune fille, qui ne manqua pas de tirer une énième latte sur son énième cigarette. La fumée était faiblement éclairée par le point rouge de la braise, et se dissipait lentement jusqu'à disparaître totalement. Un petit joint serait passé crème.
On aurait pu comparer les deux orphelins à deux chats se cherchant en silence avant de se cracher dessus. Le félin blond se rapprocha, de sa démarche non chalante, arborant ce regard fou qui l'habitait la plupart du temps. Que se passe-t-il dans ta tête, Mello, pour que tu haïsses à ce point tes semblables ? Qu'as-tu vécu pour détester le bonheur que peut t'apporter ce tête à tête ?
Bloquée contre la paillasse, les yeux plantés dans ce du jeune homme, la respira d'Arpège s'accélèra, plus rapide et plus saccadée. Elle grimaça de douleur en lâchant sa cigarette qui tomba lamentablement dans le lavabo. Bravo, elle était trempée maintenant.

« Eh, tu m'fais mal, bitch ! »

La phrase fila entre ses lèvres pulpeuses, comme un réflexe. Le poid du torse nu de Mello la pressant contre la table la faisait frémir. Elle n'était pas bien sur du déroulement des événements. Allait-il l'assassiner dans sa colère et cacher son corps quelque part dans le parc ? Arpège savait cependant qu'il ne ferait jamais quelque chose pareil, peu importé la rage qu'il portait en lui. Il était tout simplement trop intelligent pour se mettre dans une telle situation - et il était trop bien élevé pour toucher une fille, de toute façon.
Tenter le moindre mouvement aurait été inutile, le Shape possédait bien plus de force que la maigre carcasse d'une pute faisant en sorte de ne pas dépasser les 53kg - oui, 53 très précisément, sauf en période de Noël, où elle s'accordait un kilo de plus, être bonne c'était pas donné aux boudins incapables de ne pas s'empiffrer.

Immobile, Arpège appréciait l'électricité palpable dans la pièce. Le souffle de Mello venait s'écraser contre son visage figé dans une expression des plus sérieuses. Un sourire esquissa les lèvres perlées de l'adolescente.

« Tes accès de folie dissimulés derriere tes airs de princesse m'impressionnent pas, Mello. Le connard prétentieux que tu t'éclates à interpréter me fait pas mal rigoler. »

Arpège dégagea brusquement son poignet, son regard restant planté dans celui du célèbre second de la Wammy's House, où se cachait autant de méprise que d'amusement. Elle s'approcha un peu plus près du jeune homme, de longues mèches brunes sauvages encadrant le sourire toujours planté sur son visage.

« Ouais. Ça m'fait triper de te voir torturé et tordu comme tu es, comme si toute la rancœur des orphelins d'ici s'était accumulée en une seule et même personne.  »

La jeune française fronça les sourcils, prenant un air interpelé. Oui, vraiment, elle aimait jouer avec le feu.

« Tu me hais, alors vas-y, assouvis ta plus grande envie : bute moi. »

L'instant resta suspendu dans l'air, comme si les deux derniers mots de la brune avaient arrêté le temps. Seuls leurs souffles brisaient le silence du laboratoire des Experts. Arpège espérait bien en tirer sa meilleure mise à mort.
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Sujet: Re: Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] EmptyLun 10 Fév - 20:27

Mello entend et écoute. Il grince des dents, serre davantage le frêle poignet meurtri par son emprise – jusqu’à ce qu’il s’en défasse d’un geste cinglant. Il frapperait Arpège pour la faire taire, vraiment, au Diable le respect de la faiblesse féminine, une telle impudente devait s’assumer – et en assumer les conséquences – peu importe le sexe.

Mais non.

Il se tait, la rage en lui comme en suspens, muette comme figée de piété devant un miracle qui s’apprête à se manifester.

Parce que Mello sent Arpège contre sa peau nue, malgré les quelques centimètres de vide entre eux, il la sent ainsi qu’une caresse mutine du vent à chacune de ses inspirations. Et lui se tend à ce contact fantasmagorique, trop révulsé pour protester ; trop perturbé, aussi... merde, c’est la brutale expression de son désir qui musèle ainsi sa verve, c’est un miracle ignoble qui force sa fascination. Mello veut Arpège. Pas comme un amant veut savourer la symbiose charnelle de deux corps s’adorant, pas comme un mari veut dans ce contact intime oublier toutes les triviales difficultés du quotidien. Plus comme un officier plein de haine veut rabaisser son prisonnier de guerre jusqu’à la plus insupportable infamie.

Le miracle, c’est la naissance, dans l’âme maladive de cet être, de la concupiscence la plus malsaine, la plus cruelle.

La concupiscence du dégoût. De la haine.

Cet esprit ravagé, à peine dissimulé par la flavescente – ironique, comme moqueuse – pureté de sa physionomie, sait s’imposer une pléthore de barrières – morales, ambitieuses... – ; il ne sait cependant pas résister aux sentiments malsains. Là se trouve la fatalité des êtres tourmentés : ils deviennent incapables d’ignorer les appels de leurs démons – seules ces voix possèdent à leurs oreilles les rassurants accents de ce qui est familier à chacun d’entre nous.

La peur de l’inconnu, toujours.

Mello s’abandonne donc à la guidance corrompue de son désir ; il se presse brutalement contre la musicienne, avec peut-être le désir plus ou moins inconscient de l’écraser, de la casser, et s’empare de ses lèvres – c’est une danse agressive, sauvage, une de ces danses où les partenaires semblent s’accabler d’une passion hargneuse à chaque mouvement. Dans le même temps une de ses mains se faufile derrière son dos, se perd dans sa chevelure sombre et remonte presque jusqu’à la racine, là où il agrippe une conséquente poignée de cheveux et tire, tire.

D’un coup le Polonais se détache d’elle. Ses prunelles bleues, dévorée par une sombre pupille qui se dilate peu à peu, accrochent le regard d’Arpège – il a soumis ce regard, ce visage à la hauteur dédaigneuse de sa contemplation. Profite bien du privilège de me regarder dans les yeux, salope. Dans cette douloureuse soumission il lui concède l’honneur de salir son âme dans les décadentes immondices de ses yeux.

« Et toi, Arpège ? Qu’est-ce que tu caches derrière tes airs de garce arrogante, hein ? Est-ce qu’à force de laisser tout ce qui bouge te passer dessus, tu as oublié la valeur en soi de ton existence ? C’est pour avoir un sens que tu baises avec la Terre entière ? Dis-moi tout, Arpège, entre êtres tordus on se comprend. »

Tant de violence dans chaque mot de cette tirade, gorgée d’une corrosivité douloureuse et angoissante. Toutes ces allocutions crachées avec le plus haut mépris vibrent des inflexions amères de la méchanceté souffreteuse d’un être ‘‘torturé et tordu’’ d’une Folie consciente – ah, si seulement elle ne se savait pas cette folie – qui se supporte chaque jour un peu plus difficilement.

Une Folie cauteleuse, fourbe et comminatoire, qui trouve son apaisement dans la joie perverse de meurtrir autrui – emporter les autres dans sa propre folie, pour ne pas en porter la honte seul, pour tromper la solitude...

« Est-ce que tu veux que je te baise, Arpège ? Hein ? Est-ce que tu veux que je te donne l’impression d’exister ? »
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Arpège Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] 767573Arpge3A
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Sujet: Re: Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] EmptyLun 24 Fév - 20:32

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Regarde le long de tes hanches, je coule.
Ondule ton corps, baby, ouais, OK ça roule.
Je deviens insaisissable à ton contact l'air est humide,
C'est comme une étincelle dans ton regard avide.

Il n'y avait rien, en ce bas monde empli de vermines désorientées, de plus beau que la fureur - la vraie, la passionnée, la puissante - d'un homme hors de lui. Oui, c'était un spectacle délicieux pour Arpège de voir la colère grandir dans les yeux écarquillés de son interlocuteur. L'envie profonde de meurtre pouvait se lire dans ce regard prisonnier d'une folie dévastatrice. Les deux pupilles crachaient leur haine et tentaient de s'infiltrer jusqu'au cerveau de la belle brune.
Mais ce jeu là ne prenait pas avec Arpège. Non, Mello ne lui faisait certainement pas peur, même si d'un simple geste il aurait pu lui éclater la tête contre la paillasse et répandre son sang dans le laboratoire. Non, elle ne craignait pas le joug du terrible blond de la Wammy's House. Au contraire. Elle le désirait profondément. Elle cherchait tant bien que mal à titiller cette sombre folie qui caractérisait si bien Mello, afin qu'il lui crache sa haine à la gueule.

Je veux être tout ce que tu détestes. Je veux que tu me salisses avec ta haine. Je veux te dégoûter au point que mon visage ne puisse plus quitter tes pensées. Je veux devenir ton cauchemar. Je veux te hanter, Mello.

Et l'instant, qui était jusqu'alors suspendu, se brisa. La beauté du silence n'était plus, et laissa place à deux corps bouillants de rage se sautant l'un sur l'autre. L'adolescent s'empara des lèvres d'Arpège avec hâte, dont le cœur manqua d'exploser lorsqu'il lui vola ce baiser sauvage. La main de la mélomane vint automatiquement agripper le fessier de son "pire ennemi", tandis qu'il lui arrachait presque les cheveux.
Seules l'excitation et l'envie de butter Mello avaient une place dans le cerveau d'Arpège. Tout se confondait. Heure, lieu, âge, époque. Elle ne savait même plus qui elle était. Tout ce qu'elle voulait, c'était sa drogue. Donne lui sa dose, Mello.

Le Polonais décida alors de mettre fin à cette violente fraction de seconde. Il jaugea de son regard méprisant la brune.
Arpège bouillonait. D'envie d'etre prise vulgairement comme la derniere des catins, certes. Mais également de resserrer ses deux mains sur le cou de son nouveau fantasme. Jamais elle n'avait ressenti une telle colère. Le mépris que lui portaient le regard et les dires de Mello mettaient - volontairement, bien sûr - un coup à son ego d'adolescente narcissique et torturée.

La voix d'Arpège se fit plus sèche que, et ses yeux gris encore plus sombres.

« Connard, tu ne vaux même pas la moitié de mon incroyable personne, ton regard hautain me donne envie de vomir sur ton ego bien trop démesuré pour ta misérable existence. »

Elle ne se savait pas capable d'un tel flot de paroles haineuses. Il faut croire que le mépris est contagieux. Mais elle ne lui arrivait pas à la cheville. Mello semblait laisser grandir en lui une forme toute particulière de folie. La folie du psychopathe incompris, du surdoué à l'intelligence presque inégalée, de l'orphelin torturé et seul. Peut-être était-ce cette folie qui faisait de lui quelqu'un d'assez craint à la Wammy's House - ou sa maîtrise de la boxe américaine, au choix.

Les derniers mots du blondinet étaient déjà plus familiers à la jeune nymphomane, qui les avaient entendu plusieurs centaines de fois. Elle avait eu droit aux "Tu-tu veux que je te baise ?" surpris des puceaux émerveillés devant les propositions crus d'Arpège, les "Tu veux que j'te baise ?" de ses potes ennuyés qui n'avaient rien d'autre à faire qu'une partie de jambes en l'air, les "Tu veux que je te baise, ma puce ?" des quinquagénaires freaky en boîte qui lui agrippaient le bras - quand ce n'était pas les fesses. Mais jamais, ah non jamais, on ne lui avait lancé cette phrase avec autant de rancoeur, de sécheresse et de violence. Vraiment, elle détestait la suffisance de Mello.

Et pourtant.

« Ah, ça te ferai bien mouiller que je réponde oui, hein, le bel étalon ? T'en rêves d'mon corps, tu n'veux que ça, le prendre et lui faire subir toute ta colère. ALORS QU'EST-CE QUE T'ATTENDS, hein ? FAIS-MOI TE DETESTER ENCORE UN PEU PLUS. »

Le ton d'Arpège montait tout seul, jusqu'à finir par hurler comme une hystérique dans le laboratoire à la gueule du blond. Elle voulait défouler sa rage, elle voulait réellement sentir son mépris, elle voulait que toute la haine qu'ils se vouaient soit assouvie dans l'acte le plus bestial possible.
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Sujet: Re: Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] EmptyMar 25 Fév - 20:52

Éclat de rire.

Dans le silence lugubre du laboratoire, le rire de Mello résonne. Goguenard, il rit de l’arrogance d’Arpège, des grands airs qu’elle se donne – ces grands airs qui ne vont guère à une personne aussi abjecte – ; aliéné, il s’abandonne à cette étrange folie en lui qui se fait de plus en plus oppressante, exigeante, comme si elle brûlait de répondre à l’exaltante hystérie de la brune.

On dit souvent du rire que c’est quelque chose de beau à entendre, que ça met du baume au cœur – il vaut mieux rire que pleurer, non ? –, on l’imagine tendre ou joyeux... Rien de tout cela dans le rire de Mello, ce rire rauque et amer, ce rire qui lui déchire la gorge à chacune de ses oscillations. Qu’y a-t-il de beau, de réconfortant, de tendre, de joyeux, dans un éclat de rire menaçant comme le hurlement guttural d’une Folie qui ne se maîtrise plus ?

Le dernier souffle de ce rire se meurt contre les lèvres d’Arpège qu’il capture de nouveau – il les veut écarlates, gonflées, meurtries par sa haine. Fini de rire, de parler, ne perdons pas plus de temps dans cette mise en scène digne des plus grandes tragédies grecques – n’est-ce donc pas ce que nous sommes, toi et moi, les héros sentencieux d’une tragédie connue de nous seuls ? Déjà les mains du blond s’attèlent à débarrasser sa partenaire de son mini-short ; tremblantes de désir elles se perdent en caresses chaotiques – l’intérieur des cuisses, les fesses, toute cette chair qu’il agrippe comme s’il cherchait à tout arracher.

« Et toi, salope, qu’est-ce que t’attends ? souffle-t-il alors qu’il met fin à ce deuxième baiser. Je suis déjà parti, moi... »

Ses mains remontent jusqu’aux hanches de la jeune fille, soulevant juste assez son tee-shirt pour sentir contre ses paumes rugueuses la douceur satinée de la peau haïe qu’il s’apprête à marquer ; sa bouche, elle, se faufile jusqu’à la nuque, là où il mord et suce sauvagement jusqu’à en parsemer la pâleur de traces rouges.

« Dégage-moi ça, maugrée-t-il d’un ton sec en remontant le tee-shirt d’Arpège. »

Et c’est là, à cet exact moment, alors qu’il sent son sang affluer vers le bas, que Mello prend conscience. De ce corps brûlant contre le sien, de ce corps ignoble et souillé qu’il s’abaisse à toucher, embrasser – du péché qu’il est sur le point de commettre.

Réaction vive, immédiate.

Il pousse brutalement Arpège et s’en éloigne d’une démarche empressée – presque terrifiée –, l’une de ses mains s’accroche désespérément au chapelet reposant contre son torse. Le regard hagard, il fixe la brune comme horrifié mais fasciné par l’horreur de son crime – et son être qui, encore, frémit de ce désir...

Il la veut, il la veut, il la veut bordel.

« PUTAIN ! »

Paroxysme de la fureur et de la concupiscence dangereusement amalgamés, Mello retire rageusement le chapelet qu’il serrait il y a à peine quelques secondes et le jette violemment – on l’entend éclater quelque chose, sans doute une éprouvette ou un erlenmeyer, au cours de sa trajectoire. Et il revient à Arpège d’un pas prompt et vif.

« Je vais te baiser, Arpège, tu m’entends ? Te baiser, et après, si t’en sors vivante, je te tue. »

Désireux d’assurer à sa congénère la sincérité de cette menace, il encercle de ses mains son cou frêle et y exerce une pression tout juste assez forte pour rendre plus laborieuse sa respiration – surtout pour y imprimer, en ecchymoses violacées, sa déclaration de haine. Puis il retire de lui-même ce foutu tee-shirt qu’il lui demandait de dégager quelques minutes auparavant, et reprend le chemin cramoisi de violence qu’il traçait dans le creux de sa nuque.

Fini de rire, de parler, de douter, il est venu le temps de se haïr.
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Arpège Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] 767573Arpge3A
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Sujet: Re: Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] EmptySam 8 Mar - 11:50

Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] Large
Ce soir faut qu'on se fâche, bébé faut qu'on se clash clairement
Faut pas qu'on fasse ça bêtement
Donc move ton body, fait bander les bandits
Puis ton bonda brandit, tu t'en sortiras grandie, tu sais ce qu'on dit

« Eh mais t’es malade ou quoi ? »

La tête de la jeune brunette vint percuter violemment un robinet, sentant une douleur chaude envahir son crâne à l’endroit même de l’impact. Ce connard de Mello était vraiment barré. Aucune discussion n’était nécessaire à ce sujet, il était évident qu’il avait clairement une case en moins. Oui, un peu comme tout le monde ici, mais lui tout particulièrement. Une confusion dérangeante se lisait depuis toujours dans ses yeux, mêlée à une arrogance insupportable, à en éventrer le blondinet. La plupart de ses gestes semblaient incontrôlés, nerveux, comme de simples réactions à des pulsions irréfléchies – paradoxale, pour quelqu’un se voulant l’un des plus jeunes génies de la planète. Ce fut en tremblant comme un drogué en pleine rechute qu’il lui arracha brutalement son mini-short, venant alors joncher vulgairement le sol. Arpège ne prévoyait pas un meilleur sort au reste de ses vêtements. Les mains moites de l’adolescent venaient s’emparer fermement de la chaire de la brunette, donc la respiration s’était déjà accélérée.

Un sourire narquois habitait – comme la plupart du temps – ses lèvres pulpeuses, qui venaient chercher celles de Mello. Aucune once de sympathie ne dégageait de ces actes, pourtant généralement considérés comme une preuve d’amour. Mon cul oui. Le sexe, c’est ça. C’est utiliser con corps pour parler, donner des significations à chacun de nos gestes maladroits. Mais pas simplement pour aimer. Pour donner, pour faire sentir, pour prendre son pied et monter au septième ciel, pour se défouler, pour haïr ainsi réellement. Non, le sexe n’était pas une unique démonstration des sentiments ressentis par deux personnes, l’une pour l’autre. Bordel, on apprenait encore ça aux enfants à l’école ? « Et quand le papa et la maman s’aiment très fort, ils se font un groooooos câlin, et pouf la graine du papa est dans le ventre de la maman ! ». Bullshit. Tout d’abord parce que – et elle se gardait bien de l’avouer à qui que ce soit – Arpège ne pouvait pas enfanter, bordel de merde. Et ensuite parce que le sexe n’était pas un putain de gros câlin. C’était un acte physique, réclamant au minimum deux corps, bestial, violent et animal. Non, ce n’était pas comme dans les films où les amoureux glissaient sensuellement l’un sur l’autre en se regardant dans les yeux, en souriant, en gémissant faiblement, la bouche entrouverte de plaisir. Sérieux, des gens baisaient encore comme ça ? Pour Arpège, le sexe ne pouvait être résumé. Pour elle, cela signifiait tellement de choses, tellement de personnes, tellement de situations. Cela pouvait être la rapide baise dans les toilettes, prise en levrette, sa chevelure brune fermement serrée par une main virile. Cela pouvait aussi être des costumes en cuire, ses talons aiguilles venant marquer le dos de son amant avant de lui faire couler de la cire chaude sur le torse. Le sexe, c’était tout. Elle n’avait pas un fantasme en particulier, elle vivait tous les fantasmes.

Tant qu’il y avait cette sensation, à laquelle elle était dépendante, c’était du sexe.

La main d’Arpège passa d’une part faiblement sur son crâne, où une bosse ne tarderait pas à se former à cause du choc, et d’autre part sur son cou humide, violacé par les lèvres fougueuses de Mello. Ce fou furieux laissa la jeune femme en culotte le cul posé sur une paillasse, tandis qu’il la fixait en serrant fermement son chapelet.
Ri-di-cule.

« Hmmm, plus si sûr que ça, finalement ? Dommage. J’ai tellement envie que tu me violentes, Mello. »

La provocation s’entendait sans sa voix, et se lisait surtout dans son regard. Sa propre main se posa sur sa cuisse nue, qu’elle commença à caresser en souriant. Allez, putain, viens Mello, viens toucher tout cela.
Et tel un aimant, il se colla à nouveau contre la nymphomane, jetant avec colère sa stupide croix contre le sol. Oh oui, tu es fou, et j’adore ça. La violence de ses mots s’écrasait contre le visage impassible d’Arpège, fixant hautainement son interlocuteur. Non, elle ne cèdera pas ! La tuer ? Comme si c’était ce qu’elle craignait le plus.

Regard surpris. Les mains du blond vinrent serrer le cou de la mélomane, qui écarquilla les yeux avec panique. Merde. Sa respiration se faisait plus difficile, plus rauque, et la douleur provoquée par l’étranglement de Mello la faisait légèrement suffoquée. Le manque d’oxygénation mêlé à une excitation plus que certaine, le cerveau d’Arpège ne savait plus trop où il en était. Elle se serait crue sous héro, c’était trop bon putain. Le visage rouge et le cou violacé, la main droite d’Arpège vint frapper, comme un réflexe, la joue nerveuse du blond. La deuxième, quant à elle, semble tenter s’emparer de sa tignasse. L’étranglement la met dans un état tout autre. Elle n’est plus totalement maîtresse de ses moyens, et elle adore ça. Elle veut que cela continue, qu’il la prenne violemment en serrant son cou de petite salope pour lui faire perde la tête.

Finalement, avec une certaine brutalité qu’elle s’ignorait, sa main gauche vint s’occuper de rendre le pantalon de pyjama de Mello à l’était de serpillère, en le faisant tomber habilement sur le sol. Et les voici tous les deux en sous-vêtements, collés l’un contre l’autre, brûlants de désir, une folie destructrice les animant et les poussant à vouloir s’entretuer. L’instant est si beau, suspendu dans l’air, comme une photo.

Plutôt la baiser, ou plutôt la tuer ? A toi de voir, jeune homme.

HIhi koukou:
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Sujet: Re: Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] EmptyMar 11 Mar - 19:20

Mon Dieu, cette Arpège.

Tant d’hommes la désirent, cela se sait aussi bien aux regards indiscrets de certains orphelins qu’à l’assurance de la principale concernée – pour savoir que l’on plaît, il faut avoir plu. Tant d’hommes la désirent et lui, lui à qui elle s’offre en ce moment-même, ne vibre que de la fatale envie de la tuer. Qu’a-t-elle donc, cette foutue Arpège, pour aviver à ce point les charnelles faims de tout ce monde ? Elle, exaspérante et écœurante ? A tous ceux qui le disent fou, Mello rétorque que la véritable folie, c’est de vouloir baiser quelqu’un comme cette fille.

Et pourtant, lui à qui elle s’offre, ne veut-il donc pas la baiser ? Ne s’apprête-t-il donc pas à la baiser ? ... C’est pas pareil. Ce que lui s’apprête à faire dépasser de très loin le vulgaire concept de baise. Cela ne satisferait pas son goût du grandiose, du démesuré. Oh non.

Le blond se redresse soudain, ils n’ont que trop attendu, trop tergiversé, trop joué – cette brûlante impatience, il la sent dans son âme et dans son entrejambe. Tu voulais que je te violente, salope, tu vas être gâtée. L’attrapant violemment par le bras, il la force à lui tourner le dos puis à se pencher contre la paillasse – sa main, douloureusement enchevêtrée dans la chevelure sombre de sa congénère, prévoit toute tentative de se relever ; l’autre quant à elle reposant contre la courbe de ses fesses.

« La tête en bas, le reste en haut ; c’est comme ça qu’on préfère les chiennes dans ton genre, lui susurre-t-il d’un ton goguenard. »

Mello n’y connaît pas grand’chose en sexe – l’Ambition, cette amante capricieuse, n’accepterait jamais de partager ses ardentes faveurs avec quelque chose d’aussi trivial. Les quelques expériences dont il se targue ne ressemblent en rien à ce qu’il vit et fait maintenant – maladroites et incertaines, elles tiennent plus des premières fois d’un garçon curieux qu’autre chose. En temps normal il se demanderait quoi faire, comment le faire, où toucher, où embrasser ; il intellectualiserait la chose par orgueil, afin de parvenir à la perfection – toujours être le meilleur, toujours, et toujours le montrer aux autres. Peut-être même craindrait-il de mal faire, malgré son génie il ne demeure finalement qu’un adolescent. Pas avec elle. Qu’aurait-il donc à lui prouver, à celle-là ? Elle est d’une bassesse telle qu’il ne trouverait qu’un mince plaisir à lui démontrer sa supériorité. Pas besoin de l’impressionner, il ne fait que passer – comme tous les autres avant lui.

Caleçon puis culotte, il envoie tout balader d’un geste sec ; et sans plus de cérémonies il s’introduit en elle. La soudaineté, la brutalité de cet acte, l’infini soulagement qu’il en tire lui soutirent un grognement rauque. Malheureusement ce soulagement, bien qu’infini, s’avère éphémère, d’une brièveté frustrante – l’âme s’empresse sans cesse de s’inventer quelque chose d’autre à vouloir, on ne désire jamais rien autant que le désir – et Mello, agacé par l’aventureuse lenteur de ses premiers mouvements, enfonce violemment ses doigts dans la chair du cul d’Arpège tout en tirant impitoyablement sur ses cheveux.
Le rythme à peine précautionneux de son va-et-vient semble presque scander celui de sa respiration – elle se fait traînante mais intense, comme s’il craignait de remplir ses poumons d’air pour la dernière fois à chaque inspiration.

Il ne comprend pas cette inexplicable considération, pourquoi se préoccupe-t-il du confort d’Arpège ? Il s’en fout d’elle. Il lui briserait le bassin qu’il n’en ressentirait aucune culpabilité – ce serait au contraire avec fierté qu’il se souviendrait de cette nuit où il a littéralement défoncé la pute attitrée de la Wammy’s House. Enfin sans doute s’agit-il de ce principe de ne pas faire de mal aux filles – quel principe stupide, qui a été lui apprendre une débilité pareille, déjà ?

« Dis, Arpège, tu te considères comme une fille ? Dépendant de ta réponse, ça change tout. »

C’est presque candide, cette manière doucereuse et vicieuse de demander à cette jeune fille s’il peut se permettre de la malmener comme un homme. Tout comme le fait de s’encombrer, encore maintenant, de ces égards futiles.

Après tout, Mello ne baise pas Arpège. Non. C’est trop trivial. Il la hait. Dans chaque coup de rein, dans chaque caresse, dans chaque baiser palpitera dangereusement sa haine sourde – une haine si intense qu’elle ne saurait exister sans la présence, proximité, la promiscuité de l’Autre.

Mello hait Arpège, et c’est tellement mieux que de la baiser.
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Sujet: Re: Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] EmptyMer 12 Mar - 0:44

Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] Tumblr10
Quand la peau roule sous les phalanges
Et qu'tout s'balance
Que l'désir augmente en avalanche

Mello avait également dû sentir la terrible rupture de tension venant de s’opérer dans l’air. Ils avaient trop joué, ils s’étaient trop titillés déjà, des semaines durant, jusqu’à cette scène cruciale du laboratoire où tout se concrétisait. L’attente avait été trop longue, l’excitation était montée bien trop haut. Et pourtant Arpège avait déjà passé d’interminables heures à jouer avec son partenaire, sans le moindre contact sexuel, à tel point qu’un simple frôlement de l’amant la mettait en transe – jusqu’à ce qu’ils se sautent férocement dessus. Oui, elle se surprenait à ne pas totalement maîtriser le feu brûlant entre ses jambes, elle qui savait si bien le faire patienter habituellement.
Mais ce soir, ici même, dans la salle favorite des Experts de la Wammy’s House, ce n’était pas que du cul. Il y avait autre chose que l’activité favorite de la nymphomane brune. La finalité n’était pas de baiser l’autre, comme à son habitude. La finalité était de buter l’autre, par sa haine et son animosité. La beauté et le côté insolite de la scène résidait entièrement sur ce point. Ils se voulaient étrangement tellement de mal, ils se vouaient une telle haine, que le sexe paraissait le meilleur moyen d’assouvir ce besoin de réduire l’autre. Mello en la dominant, Arpège en lui volant un morceau de sa fierté. Deal.

La violence du mouvement de Mello la fit frémir, et en une seconde elle se retrouva la joue collée aux carreaux glacés de la paillasse. Se débattre aurait été parfaitement inutile. Tout d’abord parce que le blond tenait fermement sa chevelure noire d’une main, et maintenant son fessier de l’autre. Ensuite parce que, why the fuck se serait-elle débattue ? N’attendait-elle pas que cela, recevoir les coups de rein déchaînés de l’éternel second de la Wammy’s House ? Ne voulait-elle pas lui montrer que, malgré la grande force d’esprit et le génie du jeune homme, elle obtenait toujours ce qu’elle désirait, et qu’elle savait tout mettre en œuvre pour cela ? Hein, ne voulait-elle pas lui faire fermer sa grande gueule une bonne fois pour toute, à ce connard prétentieux ?

Puis, Arpège était incapable d’effectuer le moindre mouvement. Arpège n’était plus. Arpège n’était plus que sensations et désirs. Quelque chose brûlait un peu trop fort en elle, et elle voulait extérioriser ce feu en faisant retentir ses cris de jouissance dans tout l’orphelinat, en renversant toute la verrerie du laboratoire, en arrachant de la tête de Mello ses deux sublimes billes bleues. On a tous une part de folie en nous.

« Et c’est comme ça que les chiennes aiment être », aurait-elle répondu si son cerveau ne s’était pas déconnecté à ce point. Oui, incapable de répondre quoi que ce soit à la provocation de Mello, elle se contente de gémir faiblement, comme une longue plainte, comme un « par pitié, tape dans l’fond », comme un réel supplice.
Pas besoin d’attendre plus longtemps, il n’y avait plus de tension, il était l’heure de faire place à l’action. En sentant sa culotte glisser jusqu’à ses pieds, Arpège retint son souffle, jusqu’au moment de la délivrance – le sexe était une délivrance, l’orgasme une délivrance ultime, nuance. Elle s’agrippa à ce qu’elle put, sentant un premier ongle se casser lorsqu’elle se mit bêtement à griffer la paillasse, à défaut de trouver quoi que ce soit à serrer. Le rauque grognement de Mello lui fit dresser tous les poils de son corps – enfin, disons ceux de ses avant-bras quoi, puisqu’ils étaient les seuls poils qu’elle tolérait, hormis les trois mousquetaires, cheveux, cils, sourcils – et peut-être que cela lui suffit à perdre la boule pour de bon.

Les cheveux douloureusement tirés en arrière, la respiration d’Arpège suivait le rythme des violents coups de bassin de son partenaire, chacun espacé d’un gémissement de plus en plus audible. Cambrée comme jamais, elle offrait à Mello la vue de son corps nu secoué de plaisir. Profite bien de ta punition.

Le cerveau en compote de la jeune femme écouta distraitement  la question de son amant. Tout s’arrêta. Et si son cœur battait jusqu’alors fort dans sa poitrine, il explosait, désormais. Elle ne prit pas la peine de se retourner vers son « ennemi juré ». Et son regard devint noir, amer, plus furieux encore. Comment osait-il ? Comment ce petit bâtard de polonais orphelin osait lui poser une telle question ? Comment osait-il lui poser cette question ? Si les insultes se bousculaient aux lèvres d’Arpège, elles les taisaient.

La haine qu’elle avait pour Mello, c’était une chose. La haine qu’elle avait envers sa féminité ratée, c’en était une autre.

La limerait-il toujours s’il savait qu’elle était atrophiée ? Un physique parfait, oui, mais un intérieur bousillé, foutu, bon à jeter. Qui prendrait avec autant de plaisir une infertile, une femelle aux ovaires amputés, une jeune fille ne connaissant même pas le sens des mots contraception et règles. Putain.
La rage bouillonnait dans le bas ventre d’Arpège. Mello avait éveillé quelque chose de détruit.

« Non. Déçu ? »

Le regard toujours tourné vers le mur, comme une conne, la mélomane attendait que la machine se remette en route. Hors de question de le regarder dans les yeux pendant l’acte, ce bouffon. Elle voulait être l’objet, et lui l’enfant jouant avec. Elle voulait qu’il se bouffe les doigts d’avoir céder à l’appel du plaisir. Elle voulait qu’il souffre, quelque part.
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Sujet: Re: Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] EmptyMer 12 Mar - 19:55

Ah, il a visiblement mis le doigt sur quelque chose – un genre de plaie béante en l’âme d’Arpège qui s’opiniâtre à ne pas cicatriser et dont il vient de raviver la douleur. Touché. Piste à explorer plus tard, dans un autre contexte.
Exalté d’une manière assez malsaine – car après tout, qu’existe-t-il de plus malsain que ce frisson de délectation face à la souffrance d’Autrui ? –, Mello force sa congénère à se redresser autant que fait se peut d’un tiraillement sec sur ses cheveux tandis que ses lèvres fines se tordent en un sourire carnassier.

« Au contraire, Arpège. J’en suis ravi. »

Et il la plaque de plus belle contre la paillasse, la jetant tel un détritus plutôt que l’allongeant. Il s’en fout maintenant. Arpège n’est pas une fille. Pas un garçon non plus – cela poserait un tout autre problème. Quelque chose d’innommable et de raté, entre les deux, trop abject pour mériter se concevoir en tant qu’homme ou femme – pour oser se croire créé selon les justes et bienveillants concepts divins. On la doit au moins au Malin, celle-là.
En tout cas, d’où qu’elle sorte, elle lui a craché les mots salvateurs – ces mots qui effacent impérieusement les limites –, victime inconsciente elle a consenti au viol.

Très bien.

Ses mains s’accrochent aux hanches mises en évidence comme lascivement offertes à ses doigts cruels qui s’enfoncent dans la chair – un bien beau cadeau du Diable, une pomme interdite de plus, une tentation à laquelle il ne prétend plus résister.
Le coup de butoir qui suit inaugure sentencieusement, fougueusement, une sorte de nouvelle ère dans sa façon de haïr Arpège. Plus rien n’oserait – ni ne pourrait – l’arrête ou même le ralentir à présent. Son va-et-vient devient inopinément rapide et animal, c’est avec toujours plus de violence qu’il vient et revient en elle, sa voix s’enroue à force de pousser des gémissements gutturaux à chaque fois qu’il se plonge plus profondément dans sa chaleur étroite.

Les vagues de plaisir qui le submergent successivement étourdissent Mello – Huxley n’écrivait-il pas à propos du sexe : ‘‘Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux.’’ ? Parce qu’il rend particulièrement con, c’est indéniable. Elles ne ouatent cependant pas le feu du dégoût, de la haine consumant la cérulescence obscure de ses yeux et les regards qu’il darde sur le corps livré à ses quatre volontés brûlent d’en lacérer la peau.

Parce qu’elle l’enrage, cette Ève des temps modernes assurément née avec le vice dans la peau, d’avoir réussi à le faire succomber à la tentation. Comme si percevait, quelque part au fond d’elle-même, que Mihael faiblit bien plus face à la tentation du sang que face à celle de la chair.

Salope.

Tremblante d’une fureur fulgurante, sa dextre s’égare de nouveau dans les mèches sombres qu’elle agrippe, arrache presque ; ses ongles courts creusent leurs douloureuses traces dans le cuir chevelu de la musicienne. Ses mouvements ne cessent de se faire plus acharnés, plus hargneux ; ses plaintes plus haletantes et plus audibles – plus éraillées, aussi.

On les attraperait si facilement en plein acte. ... Si cette idée répugne Mello – il ne supporterait pas que l’orphelinat se chuchote malicieusement ses travers à l’oreille, surtout pas lorsqu’il s’agit de quelqu’un d’aussi sale –, il ne réprime néanmoins pas le frémissement d’excitation que lui inspire le fait d’apprendre au monde entier – enfin à la Wammy’s House toute entière – qu’il a réduit à rien l’insolente, l’arrogante Arpège.

Et par réflexe, il tire impitoyablement sur la chevelure de la principale concernée, cette laisse soyeuse qu’il ne compte pas lâcher de sitôt.
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Arpège Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] 767573Arpge3A
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Sujet: Re: Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] EmptyJeu 13 Mar - 17:16

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Par pitié, range la guimauve
Ecarte les jambes, j't'en supplie, me parle pas
Laisse-moi seulement kiffer mon va-et-vient de taulard

Le corps était l'objet humain le plus fascinant - et Arpège était bien placée pour le savoir, elle qui en connaissait tous les plus obscurs secrets. Elle avait réalisé cela en découvrant le sien pendant son enfance. Elle était partie à la recherche des recoins les plus sombres de son petit corps, et avait été fascinée par ses découvertes. Plus tard, ce furent les autres qui apprirent à dompter son insolente enveloppe charnelle, alors elle comprit, dès l'âge de douze ans, en voyant les regards envieux et les mains tremblantes sur sa peau, que cet objet lui permettrait un beau nombre de possibilités. L'esprit était la clé de la réussite, le corps en était l'outil. Peut-être que son obsession pour son apparence s'expliquaient par ce phénomène. Elle cultivait son plus bel atout.

Que Mello la réduise ainsi à l'état de chienne, cela lui était ainsi égal. Au contraire, elle aurait eu tendance à dire que la violence de l'acte le rendait encore plus saisissant. Alors cet impitoyable Mello dont la majorité des orphelins évitait de s'attirer les foudres, celui dont on ventait autant la finesse d'esprit que la folie destructrice, l'un des potentiels successeurs de L, lui là, cédait face à la tentation de la chaire. Il n'était qu'un être humain parmi les autres, un homme de plus ne pouvant résister à l'appel d'un corps aussi bien formé que celui de la nymphomane. Ironiquement, oui, l'objet de tant de haine devenait son défouloir. Quelle bassesse de ta part, Mello. Et Arpège jouissait de la force de son charme.

La douleur la rendait encore plus vivante. Sa frêle carcasse se cambrait de plaisir et de supplice, tandis que son amant la violentait encore un peu plus, à coups de butoir effrénés. Plus les doigts du blond s'enfonçaient dans la chaire tendre d'Arpège, plus son pauvre corps mutilé par l'acte sauvage se tordait. C'est qu'elle avait de la voix, l'alouette. Sa respiration rapide avait laissé place à de secs cris de plaisir, se mêlant aux gémissements rauques de l'adolescent. Loin de la danse sensuelle, les deux jeunes orphelins s'adonnaient à une scène bien plus bestiale et emplie d'animosité. La marque douloureuse du passage des ongles de Mello sur son cuire chevelu lui donnait l'étrange impression que son cœur battait au niveau de ses légères plaies.

Des vagues de plaisir secouaient l'intégralité de son organisme, et ses cris se faisaient plus forts à mesure que le va-et-vient de taulard du polonais s'intensifiait. Rien n'était mieux que cette impression d'être entre la vie et la mort, entre la conscience et l'inconscience, entre la haine et le désir. Les sens d'Arpège était en ébullition, elle allait littéralement imploser de plaisir. Mais comme toute accro du sexe, elle aimait faire retarder la jouissance.

« Casse-toi, connard ! » beugla-t-elle subitement à Mello, qui lui arracherait presque la totalité de sa chevelure.

Comme s'il allait en faire quelque chose, que son jouet parle. Comme si elle allait avoir un quelconque pouvoir sur le rythme torride et la transe du polonais. Putain Arpège n'en pouvait plus de cette emprise, de ce plaisir prit dans son dos, sans pouvoir de délecter du visage de sa victime. Sa polie quémande fut suivie d’un mouvement brusque de sa part pour se dégager. Se débattant comme elle le pouvait, frustrant certainement le plaisir animal de son partenaire, elle le força à se retirer en reculant violemment. Faisant volte face au jeune homme nu, un sourire en coin naquit sur ses lèvres perlées en observant le visage rougi par l’effort de Mello.

Mais cet entracte ne dura qu’en fraction de seconde, avant qu’Arpège ne pousse d’une main autoritaire son amant contre le mur. Ah il était beau le Mello, nu comme un ver, le membre nervé et rougi par leur danse animal. On aurait dit un prisonnier de guerre fou prêt à être exécuté, avec sa chevelure blonde en bataille. L’ingénue – petite blague – colla son corps chaud au torse de l’adolescent, sentant sa poitrine s’écraser sous la pression de l’étreinte rapide, tandis que, comme un automatisme, sa jambe droite se releva, attendant que l’orphelin s’en empare. Alors que sa bouche vint littéralement mordre la peau tendue de la gorge de son amant, des ongles meurtriers – ô armes fidèles en matière de sexe – lacérèrent le bas du dos, marquant de longues griffures rouges leur passage volontairement douloureux.
Approchant ses lèvres de l’oreille du jeune homme, Arpège susurra dans un souffle chaud, d’une voix cassée et doucereuse :

« Fini de jouer, Mello. J’ai besoin de ressentir ta colère. »
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Sujet: Re: Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] EmptyDim 16 Mar - 17:01

My whole existence is flawed
You get me closer to God


« Espèce de salope ! gronde-t-il avec acrimonie lorsqu’Arpège l’interrompt brusquement dans la transe délicieusement répétitive, délicieusement sauvage de son va-et-vient. »

Mello l’aurait frappée, cette sale garce. Une gifle puissante du revers de la main, de quoi l’allonger par terre pour mieux la baiser après, de quoi effacer ce sourire hardi sur son visage exécré. Mello l’aurait frappée si elle lui en avait laissé le temps, si elle ne l’avait pas poussé contre un mur comme déclarant de plus belle les hostilités à grands coups de dents et d’ongles qui lui arrachent des grognements d’une douleur étrangement savourée. Quelle... Il la hait, bordel, il la hait ; il la torturerait, la tuerait, juste pour faire taire cette insolence abjecte – pourquoi ne se contente-t-il pas de ça, au lieu de la sauter, cette chienne ? Pour l’humilier jusque dans son statut de putain ? Est-ce que ça le vaut ? ... Rien à foutre, il jugera de la justesse de cette emprise après, lorsqu’il aura atteint le paroxysme de la jouissance.

Elle veut ‘‘ressentir sa colère’’ ?

Il se permet un rire bref – un rire moqueur et rauque, un rire comminatoire comme un murmure doucereux, un ‘‘T’imagines même pas ma belle...’’ qui n’augure rien de bon – qu’il s’empresse d’étouffer contre ses lèvres en un baiser qui déchire plus qu’il ne caresse, s’emparant dans le même temps de la jambe gracieusement tendue et se renfonçant rageusement en elle – comme le plus primitif des queutards, ouais, mais la fureur, le désir lui font perdre tout goût pour la décence ou la délicatesse. Obligeant la jeune fille à se retourner, il inverse les rôles – hors de question qu’il lui abandonne la direction des opérations.

« J’te conseille de rester à ta place, lui crache-t-il à l’oreille qu’il mord impitoyablement. »

Le blond descend ensuite de l’oreille jusqu’au creux du cou d’Arpège, parsemant sa licencieuse promenade de traces écarlates sur sa chair tel un Petit Poucet trop vieux pour se contenter de ses petits cailloux – ce qu’il s’acharne ainsi à ne surtout pas perdre, cependant, Dieu seul le sait. Aucune douceur dans sa manière de la marquer, aucune fierté non plus – il ne s’agit pas de clamer sa possession sur ce corps ignoble –, plus un genre de flagellation concupiscente dans la douleur sans concessions qu’elle procure.

L’impudente arrogance dont Arpège a fait preuve quelques instants auparavant a au moins un mérite, celui de raviver une colère qui ne se pensait pas capable d’être plus survoltée, plus haineuse. Colère dangereusement intensifiée qui gorge la cadence effrénée et implacable de ses coups de butoir, comme si le soulagement de sa bestialité frustrée ne saurait se trouver que dans la souffrance de l’autre, comme s’il cherchait opiniâtrement à la briser de l’intérieur. C’est ça. La briser de l’intérieur. Accabler son intimité pécheresse de tous les coups qu’il meurt de lui asséner.

C’est ça.

Galvanisé par cette réponse aux accents divins, il dégrafe et arrache brutalement le soutien-gorge d’Arpège – ‘‘Pas besoin de cette merde...’’, grommelle-t-il d’une voix bourrue – pour ensuite empoigner cruellement ses seins dénudés. Il ignore ce semblant de conscience – une réminiscence lointaine et parasite de ce génie qu’il envoie chier depuis le début de cette bataille – qui remarque dans ce geste, dans ce besoin inopiné, quelque chose d’œdipien, peu désireux présentement de se perdre dans les méandres de sa psychologie tourmentée par une inavouable parenté.
Et pourtant, alors qu’il fixe Arpège d’un regard embrumé mais toujours électrisé par la haine, alors qu’avec acharnement il la brise de l’intérieur, il reconnaîtrait presque dans ses traits la beauté souillée de sa mère ; beauté avilie des viols qu’elle a subis afin de s’assurer un pitoyable ersatz de repas.

« Ah... putain... Je te hais... Je te... hais... »

A qui Mello adresse vraiment cette litanie entrecoupée de gémissements rocailleux, d’inspirations et expirations laborieuses... Dieu seul le sait.
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Sujet: Re: Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] EmptyJeu 3 Avr - 22:41

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En échange de tout ça, je t'offre ce dont je dispose,
Mon corps, mon âme, prends tout, tout d'suite,
Et qu'on se noie dans les nuits fauves

Et malgré la colère certaine à l’origine de leur acte bestial, malgré tous ces mots haineux, malgré ces regards plus meurtriers que désireux, malgré la violence de leurs pensées et agissements, il y avait quelque chose de beau dans cette scène dénuée d’humanité. Peut-être les deux adolescents avaient-ils réussi à rendre cette joute sexuelle quelque peu théâtrale. Mais c’était sûr : ils étaient magnifiques à se détester de cette manière peu conventionnelle. Le tableau de leurs deux corps nus se cherchant et se repoussant à la fois était sublime. « Le sexe, c’est de l’art », telle était la devise d’Arpège. Mais jamais elle n’aurait cru réaliser – et encore moins avec ce sale polonais de Mello – une si belle œuvre. Quel beau salaud.

Le blond capturait ses lèvres de baisers révoltés, tandis que sa main serrait la longiligne cuisse de la nymphomane. Elle était prisonnière des caresses brutales du Shape. Et, étrangement, elle en voulait tellement plus. Elle désirait qu’il la méprise au plus au point, tandis qu’il s’enfonçait avec hargne un peu plus en elle. « Ressentir ta colère » était la juste expression à utiliser, même si les mots ne suffisaient pas à décrire l’intensité du feu qui brûlait dans le bas ventre d’Arpège. Son corps entier était secoué d’une envie profonde et sincère d’être traitée comme la dernière des trainées par son partenaire. Non pas qu’elle aimait être réduite à l’état de chienne – quoi que, tout dépendait de la situation – simplement que Mello avait coupé le fil entre la conscience et la transe. La jeune brune n’était plus, il ne demeurait d’elle plus qu’un corps en ébullition, demandeur de jouissance et de violence. Elle désirait cette peau blanche qui se pressait contre elle, elle désirait ces mains fortes qui marquaient d’ecchymoses ses cuisses, tant l’étreinte était puissante, elle désirait ce membre dressé en elle, la faisant trembler de la tête aux pieds.

Il avait coupé ce fil, et Arpège ne répondait plus de rien. Le plaisir pervers qu’elle prenait à être soumise de la sorte par son pire ennemi renforçait cette excitation malsaine qui brûlait entre les deux corps dansants nus. Aucun des deux ne voulait ne serait-ce qu’une once de plaisir pour l’autre, et pourtant ils se faisaient tant de bien. Mais Arpège ne voyait pas au-delà de son propre plaisir. Arpège ne voyait au-delà de plus rien du tout, de toute manière. Sa pauvre carcasse était secouée par les coups de buttoirs acharnés du blond, qui la plaqua contre le mur, sans arrêter sa folle danse.

Elle qui avait habituellement la langue bien pendue, était incapable de répondre à la « déclaration haineuse » du jeune homme. Les yeux entrouverts, elle laissa sa tête aller en arrière, cognant contre le mur. Sa main tremblante s’agrippa à la chevelure ébouriffée de Mello, qui s’adonnait à marquer la peau frissonnante de son cou tendu. Les va-et-vient de l’adolescent étaient rythmés de bruyants gémissements émanant des lèvres à peine ouvertes d’Arpège. Ses cris déchiraient le silence de l’orphelinat, et n’importe qui se baladant dans le bâtiment adjacent les aurait entendu. Se faire surprendre, cela peut être encore plus excitant.

« M-Mello, Mello putain, putain ! »

La jouissance de l’adolescente se fit encore plus grande, alors que sa main resserrait les cheveux de son insupportable partenaire. Elle le pressa contre elle, elle voulait le ressentir encore plus. Son regard perdu croisa celui de l’animal qui s’attelait à la faire crier depuis tout à l’heure, et elle maintint ce contact visuel. Pour lui dire tu ne me fais pas peur, tu n’es qu’un gamin perdu tripotant les seins d’une nana que tu hais comme si c’était ceux de ta propre sœur, tu me laboures pour te sentir en sécurité, pour marquer ton territoire. Mais Mello, regarde, comme je te marque. Ma chevelure brune est ton poison, tu ne peux plus lâcher mes chairs, tu ne peux plus nier ce pouvoir que j’ai sur les hommes. Sur toi.
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Sujet: Re: Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] EmptyLun 7 Avr - 23:03

Faire l’amour. Mello a toujours trouvé cette expression stupide et exaspérante au possible, sans doute parce qu’une nature aussi agressive et impitoyable que la sienne tressaille d’un écœurement hautain aux seules idées d’amour, de tendresse. Qu’y a-t-il donc de sacré, de transcendant, dans l’expression charnelle d’une affectueuse passion ; pourquoi appesantir l’acte sexuel – cet assouvissement de ses envies les plus primaires – de considérations sentimentales superficielles ? Surtout, pourquoi supposer que si deux êtres se touchent, s’enlacent, s’embrassent, c’est pour vivre de la manière la plus épurée, la plus sincère, les forts sentiments que partagent leurs deux âmes ? C’est réducteur. Il n’a jamais fait l’amour, lui, ses quelques expériences dans ce domaine tenant plus de l’insignifiante partie de jambes en l’air que de la nuit romantique chargée d’un lyrisme électrisé de désir. Et là, avec Arpège... qu’est-ce que c’est ?

Sa main douloureusement perdue dans ses mèches blondes, son corps fougueusement serré contre le sien, l’odieuse présence de la jeune fille dans les frissons de plaisir qui lui parcourent l’échine, dans les gémissements rauques qui échappent à ses lèvres fines, le submerge d’un maelstrom de sensations bestiales. L’entendre crier sa lascive emprise sur elle, la sentir vibrer au rythme hargneux de ses coups de reins... Tout ce que lui procure la charnelle soumission de cet Autre haï et méprisé, tout ça, c’est trop intense pour n’être qu’une question de baise – et trop féroce pour ne serait-ce qu’évoquer vaguement ce concept complexe d’amour.

Et ce regard, Seigneur, ce regard dont elle a l’audace de l’accabler. Livrée toute entière à son avidité malveillante, aux caprices de sa chair brûlante, elle trouve encore le moyen de le défier, de le provoquer ? La garce. Ses ongles s’enfoncent rageusement dans l’épiderme pâle de sa cuisse tandis que ses lèvres s’écrasent contre les siennes, furieuses et fébriles comme si elles espéraient faire ravaler à la Française toute l’impudence de ses prunelles grises – comme si elles noyaient en ce baiser coléreusement désespéré l’humiliation vive et insupportable qu’il ressent devant l’indéniable vérité. Sa victoire, sa défaite. Le blond s’en veut tellement, oh tellement, de lui donner au moins en partie raison – malgré la haine avec laquelle il satisfait ce besoin de la meurtrir, il succombe comme les autres, comme tous les queutards, les pauvres gars, à ses courbes alliciantes, à sa chaleur enjôleuse... Et il s’en veut tellement, tellement plus encore, de ne rien pouvoir y faire d’autre que d’exacerber encore et encore la violence, l’implacabilité de ses mouvements en elle ; de ne pas savoir la punir du péché qu’elle lui fait commettre autrement qu’en s’y enfonçant plus ardemment. Parce dans la nécessité fervente de la châtier il ne fait que se damner lui-même.

A chaque tremblement de jouissance qui saisit son être, il ressent, quelque part au fond de lui-même, une accablante sensation de dégoût. Chaque plainte éraillée que lui arrache l’intime chaleur d’Arpège sonne telle la concupiscente capitulation de son âme devant les délices souillés de ces formes qu’il contemple de son regard enfiévré, de ces frémissements qu’il s’enorgueillit de faire courir sur sa peau. Dans ce déchaînement charnel de haine, où les baisers deviennent morsures et les caresses s’abattent à la façon de coups violents, Mello savoure autant qu’il souffre de voir, de percevoir le plaisir qu’il donne à son ennemie. C’est un plaisir coupable et honteux, une faiblesse, un échec. Pour elle. Pour lui aussi.

Fiévreuses, frissonnantes, ses mains glissent sur la courbe des hanches de la brune, saisissant brutalement ses flancs alors qu’il ferme brièvement les yeux - trois secondes, juste trois secondes, le temps de retrouver la force de la regarder, de regarder sa chute. De ses doigts il en meurtrit rudement la sensuelle douceur, comme s’il agissait avec l’espoir inconscient de lui broyer les os – et Dieu sait à quel point il en tressauterait d’extase, d’entendre la putassière, la présomptueuse jeune fille se briser sous son toucher carnassier. Cette idée seule suffit à raviver sa passion – le bleu de ses yeux étincelle d’une joie malsaine et perverse, sa luxure se fait plus sanguinaire et son va-et-vient gagne en férocité.

Le commun des mortels fait l’amour ; Mello et Arpège font la haine.
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Sujet: Re: Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] EmptyDim 27 Avr - 23:12

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La danse sauvage de leurs corps s’entredéchirant continuait de plus belle tandis que la nuit avançait à grands pas. Toujours plus collée à son bourreau, Arpège laissait sa tête cogner bruyamment contre le mur, n’ayant de toute manière plus aucune notion de l’espace et du tout. Tout se fondait autour de leurs deux enveloppes charnelles en fusion, s’haïssant dans un si bel acte. En avaient-ils conscience, de leur beauté ? Voyaient-ils, à travers ces regards colériques et langoureux qu’ils se lançaient hasardeusement, le sublime tableau qu’ils peignaient malgré eux ? Certainement avaient-ils conscience qu’il y avait ici un peu plus qu’une banale partie de jambes en l’air. L’intensité faisait toute la différence – et la haine, de toute évidence. Oui, la jeune française en avait connu des dizaines, d’amants fougueux la prenant comme une bête, telle un vulgaire objet, la limant avec autant d’ardeur que Mello.

Mais le fait était qu’Arpège n’était pas l’objet de Mello, et que Mello n’était pas l’objet d’Arpège. Ils se considéraient bien comme deux êtres humains, et là était l’ultime différence. Ils ne faisaient pas qu’assouvir un désir primaire, étant à l’origine de la plupart des rapports sexuels. Ils assouvissaient tellement plus. Ils faisaient subir à l’objet de leur dégoût le plus profond le poids de leurs corps, la violence de leur danse, et la jouissance en découlant. Car cette dernière était à la fois leur plus belle récompense et leur plus grand bourreau. Une belle récompense pour s’être donné à trois cents pourcents et pour avoir montré sa haine à l’autre. Un grand bourreau lorsqu’il s’agissait de reconnaître que son pire ennemi la lui procurait.
Arpège avait déjà procédé de la sorte, c’est à dire baiser avec l’objet de sa colère, pour l’humilier et montrer sa supériorité par l’acte sexuel. Elle était coutumière du fait. Mais jamais cela n’avait été aussi fort. Les sensations étaient à la hauteur de sa haine et de son dégoût tournés vers le Polonais.

On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.

L’adolescente laissa sa voix éclater contre les murs du laboratoire, sentant une nouvelle vague de plaisir traverser sa frêle carcasse violentée par les coups de reins de son amant. Elle pressa sa bouche contre la sienne, emprisonnant ses lèvres le temps d’un baiser féroce, avant de replonger ses yeux gris dans le regard bleu du jeune homme, tandis qu’il lui labourait la cuisse en y enfonçant le peu d’ongle qu’il devait avoir. Il pressait fermement sa chaire, la faisant rouler entre ses doigts. Si Arpège n’aurait su dire ni où elle se trouvait, ni quel âge elle pouvait bien avoir, c’est que son esprit avait cédé face au langage du corps. Elle ne connaissait alors plus que ce dialecte animal connu de tous les hommes depuis la nuit des temps.

« Je.. Te.. Je te ressens, marmonna-t-elle faiblement, en un souffle, dans sa langue maternelle, sans même y prêter attention »

Car son enveloppe charnelle lui offrait des sensations uniques, qu’elle n’aurait jamais cru ressentir avec Mello. Ne vous méprenez pas, nous parlons ici d’un plaisir purement physique. Et même si on disait souvent « entre l’amour et la haine, il n’y a qu’un pas », Arpège était certaine du sentiment de rejet et de dégoût qu’elle éprouvait pour le Shape. Sans compter que son cœur un peu trop éméché n’avait jamais su aimer, et ne saurait certainement jamais aimer. Faire l’amour ? Cela n’avait jamais été dans ses cordes. Elle en avait déjà entendu parlé, ou avait vu cela dans les films – vous savez, ces scènes lentes et ennuyeuses. On le lui avait décrit cela comme quelque chose de merveilleux, d’unique, comme une réelle fusion de deux corps et de deux âmes dans un seul et même acte effectué à l’unisson – une vraie poésie le délire.

Peut-être était-ce parce que la haine et l’amour étaient de proches sentiments que cette folle baise était si unique.
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Sujet: Re: Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] Don't you know that you're toxic ? - Mello [-18 babies] EmptyLun 16 Juin - 0:40

Arpège tire, de tout ça, de toute cette bataille – de ce châtiment qu’il lui fait subir, se prétendant vengeresse main droite du Seigneur s’abattant sur le pêcheur –, beaucoup trop de plaisir. L’inconsciente Eve soupirait-elle de jouissance lorsqu’on la chassa du jardin d’Eden ? L’orgueilleuse marquise de Merteuil hurlait-elle d’extase tandis que la petite vérole la défigurait pour le reste de ses jours ? ... Beaucoup trop de plaisir. Un électrochoc brutal, une impulsion de rage pure lorsqu’il perçoit vaguement – à travers la symphonie assourdissante des battements de son cœur, de ses inspirations et expirations laborieuses, éraillées – ces murmures qu’il reconnaît, sans même le formuler en son esprit, comme du français. Elle perdrait donc toute conscience d’elle-même au point d’en retourner aux profondeurs les plus intimes de son âme – gorgée ainsi que pour beaucoup d’orphelins d’un passé renié et regretté – ?

Réflexe furieux, presque paniqué. Mello plaque violemment sa main contre la bouche de la brune, la fixant d’un air hagard. Tais-toi, je ne veux pas t’entendre, je t’interdis de manifester ta présence. C’est avec une fureur impérieuse qu’il trahit sa criminelle lâcheté – ces quelques mots qu’il ne comprend même pas mais qui résonnent en son esprit embrumé tels de divins reproches, il prend son pied et elle aussi, à qui prétend-il donc faire croire qu’il sévit avec l’inflexibilité froide et inatteignable d’un quelconque envoyé du Seigneur ? ... Ouais, c’est vrai. Mais il ne veut pas y penser pour le moment, plus tard, pas maintenant ; ses instincts les plus primaires exigent trop férocement cet assouvissement ignoble que lui promettent les cuisses brûlantes de la jeune fille.

Il s’empresse néanmoins de retirer sa main – qui se perd dans la chute de la chevelure brune, tremblante et impitoyable dans sa manière de s’accrocher aux mèches – afin de capturer les lèvres la Française. Car il sent une énième plainte rocailleuse naître au fond de sa gorge et que celle-ci, étrangement, inexplicablement, douloureusement, lui paraît insupportable, honteuse. Alors il la réprime, l’étouffe dans un baiser véhément de toute sa rancœur – un peu comme il oublie l’horreur de son vice dans l’exaltation coléreuse de ses mouvements en elle.

Ce va-et-vient coupable, enragé de se succéder encore et encore avec le même délice carnassier, le tend de cette jouissance complexe, transcendante et déchirante, que l’on ressent à tergiverser entre le moral et l’immoral, le bien et mal, le divin et l’infernal. Toute cette histoire grésille de la fatalité latente d’un crime passionnel. Devrait-il la tuer après... ? A cette seule idée, un intense frémissement lui exalte les nerfs et la chair. A nouveau cette joie carnassière et sensuelle. Comme si ce meurtre, qu’il imagine sanglant et cruel, ne lui semblait être rien de plus que le prolongement sombrement sensuel de leur danse charnelle – un tango fatal, peut-être ?

L’éternel second se contente néanmoins d’enfouir rageusement sa figure dans le cou de la brune, en mordant impitoyablement la chair fine et fragile – le besoin de déchirer, déchiqueter, mais aussi d’écrire sur cette pâleur pécheresse sa violence, sa divine vengeance – tandis que ses ongles labourent encore et encore ses cuisses.

Pas de pitié.
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