Tout ce résumait à ça. Les fumeroles de substance licencieuse dont le nuage toxique s'amassait sur le sommet du tube à essaie nonchalamment ouvert, le contact si caractéristique du cachemire sur sa peau nue, la blouse blanche réglementaire posée sur ses frêles épaules, enfilé dans une lascivité toute entêté, son bassin qu'elle appuya contre le bord du chevalet, alors que ses mains passaient d'un produit à un autre, avec l'idée que: Tout ce résumait à ça.
Des corps parés de couleurs chatoyantes, des formes géométriques, inconstantes, dissolu, qui se mêlent à leurs homologues symétriques dans un assemblage décadents de non-sens symboliques. Ses toiles avaient toujours l'indécence des bacchanales et la confusion d'un Picasso. L'art prenait tout son sens lorsque les couleurs se mêlait dans ce métissage discontinu, malvenu. C'était le plaisir solitaire des génies refoulés. L'oisiveté dispersé des bourgeois rétrogradé.
Courbes tracées du bout d'un index manucuré, un élan suicidaire qui se meurt à la frontière d'une chevelure cuivré, sans doute qu'elle leurs trouverait un sens, à tout ces corps entremêlés, à ces âmes distordu dont elle était l'insensible créatrice. Quelque chose de subliminal, de révélateur sur son propre trouble intérieur. Un aveu chuchoté au creux de l'atelier désert outrageusement surchargé. Pouvait-on se considéré comme un artiste si on ne recrachait pas son âme sur la toile? Vendre ce qui nous ait le plus précieux pour quelques livres Sterlings. C'en devenait presque obscène. Pute d'un autre genre. Pas du corps, mais de l'âme, du cœur et des sens. On les enviait pourtant, ces artistes déviants. On admirait leur art, leur dédiait des galeries, des biographies. Des futilités. De la poudre aux yeux.
▬ L'errance perpétuelle des peintres incompris.
Ailee ne montrait jamais son âme. Elle mettait celle des autres à nues et les étalaient sur ses toiles comme de vulgaires babioles préconçues. Alors Ailee, Ailee chérie qui as-tu vu? Est-ce ton ancienne camarade de chambrée dans ce vieux pensionnat indécemment huppé? Un amant oublié? Un être bafoué? Ailee, tendre Ailee, il est l'heure de passé au confessionnal.
FICHE ET CODES PAR EPISKEY.
RP libre n'hésiter pas à vous incruster plus on est de fous plus on rit
A contempler le ciel, Time réfléchissait ... Il se disait si il allait mettre de la couleur sur son dessin... Sur le papier était dessiner une jeune fille, de long cheveux flottant au gré du vent, cachant une partie de ses yeux. Ce dessin était en noir et blanc, pas de couleurs, juste le gris du crayon, un dessin basique. Le visage de la jeune fille affichait un aire triste et indifferent voire même vide. Elle était assise dans un décor remplie de fleurs mais toujours sans couleur.
Time regardait autour de lui, voyant des orphelins dessiner tout et rien a la fois, sauf une personne... Comme a son habitude elle avait déjà finie. Sur sa toile, beaucoup de couleurs, mais de loin Time n'arrivait pas a voir. Que pouvait représenter cette toile ? Soudain, Time trouva se qu'il allait mettre comme couleurs sur se corps gris et neutre. Il commença à prendre ses crayon, un jaune, un bleu, un beige et un blanc. Frénétiquement il griffonna sur la jeune fille vide de sens, vide de couleurs. Dans la salle, où généralement le silence était maitre, on entendait le bruit des crayons frotter la feuille.
"-Voila qui est mieux ..."
Ces mots retentirent dans la salle. Il posa ses crayon et reprit ses pensée en regardant le ciel. La sonnerie marqua la fin des cours de la matinée. Tous le monde se bouscula pour sortir sauf Time qui était perdu dans ses pensée... Un quart d'heure plus tard, une jeune fille au cheveux or rouge. Une connaissance d'Ailee ? Es-t-telle aussi étrange et intéressante que son amie ? A voir... Il dirigea son regard vers son dessin. Sur le dessin, en haut, était marquer en gros "Ailee" et en dessous on y voyait une fille, les cheveux blond, les yeux bleu, la peaux pale et un décor avec diverse teinte de gris... Il rigola et se replongea dans ses pensées...
Dernière édition par Time le Jeu 20 Juin - 19:28, édité 1 fois
Invité
Sujet: Re: Toxic | Libre Mar 18 Juin - 0:11
-Q
uelqu'un aurait du feu ?
Aucune réponse. Vraiment, ils avaient beau être des intéllos, ces orphelins n'avaient aucune éducation. Wild frôla un groupe de jeunes filles qui avait sans aucun doute de qu'elle cherchait. C'est en passant furtivement la main dans une poche oubliée qu'elle put resserrer ses doigts sur un petit briquet, avant de le fourrer tranquillement sous son t-shirt. Bon, elle non plus n'avait pas tellement d'éducation, mais qu'importe. L'homme est un loup pour l'homme, n'est-ce pas ?
Wild sourit en rentrant dans le bâtiment. Les surveillants étaient dehors et regardaient les orphelins venant de sortir des cours, alors, à part l'odeur, rien ne pouvait la trahir. La cigarette entre ses lèvres était la seule chose qui lui permettait de passer une bonne journée. Ça, et ses livres. Dont un qu'elle tenait entre ses doigts, avec sa reliure si vieille que le titre en était à peine devinable. Mais un véritable chez d’œuvre littéraire, à n'en allant pas douter. Pourtant, ce n'était ni vers la bibliothèque que la rousse se dirigeait, ni vers la salle de sport, mais bel et bien vers la salle de dessin. Car son dortoir n'avait pas été repeint depuis l'année dernière et, du changement, la jeune femme en avait cruellement besoin. Elle poussa négligemment la porte avec son dos et eu la surprise de voir que, contrairement à ce qu'elle pensait, la pièce n'était pas vide. Bien heureusement, ce n'était ni des profs, ni des pions, mais seulement deux autres orphelins. Son regard s'abaissa d'abord sur le jeune homme assis au premier rang. Elle le salua avec étonnement.
→ Hey !
Puis, ses pupilles se levèrent vers la silhouette de dos. Elle reconnut immédiatement les cheveux blonds et la posture droite.
→ Ailee. Ça fait un bout de temps.
Blondie faisant face à une toile. Une toile peinte, remplie de couleurs chatoyantes et de courbes entrelacés. Le genre d’œuvre que seul un artiste dans un moment d'oubli total pouvait dessiner. Wild se laissa aller contre la bordure de la porte et tira une dernière taffe sur sa cigarette à moitié terminée, pour ensuite la jeter dans le poubelle.
→ Encore entrain de jouer à l'artiste incomprise ?
Un peu d'indulgence - juste un peu, de la grâce féminine enrubanné dans un linceul d'écarlate, une œuvre parcheminé gracieusement donné telle une offrande au plus haut des dirigeants, une pointe d'amusement, un soupçon de prestance. Elle observe l'un, elle détaille l'autre, redessine les courbes d'un visage du bleu de son regard, elle regarde Wild, elle regarde Time; ce grand corps droit, ces courbes de femmes, ce pli familier au dessus de la lève supérieur, cet éclat sauvage au creux d'un regard. Ca manquait de ruade salvatrice entre ces murs gris. Dans la Wammy's Family.
▬ Wild, encore lassé de ton morne quotidien?
Elle avait eu un léger sourire en coin - ténu, à la limite du rictus contrit, au seuil du déplaisir. Par impulsion, ou par simple envie, comme mû d'un désir inopportun, embourbée dans cette frénésie lubrique, l'ancienne demoiselle Stewart abandonna son tabouret, slaloma entre les différents chevalet. S'assit près de Time.
Time, insensé et délicat Time. Plus fragile que Wild, plus instable qu'Ailee. Time. On lui accordait mille suppositions, trente définitions, pas une dose d'attention. Oh, il n'avait jamais été très présent, Time - et son intérêt n'en était que plus grand. C'était comme découvrir une civilisation disparut, en explorer tout les plis, les recoins et les vestiges. C'était découvrir une toile vierge délicatement blottit au sein d'une discrétion stérile. Et il l'aimait bien, le jeune orphelin. Elle l'avait vu au fond de son regard au moment même où le sien s'était posé sur lui. Et elle ne savait pas encore si elle devait en pleurer, ou en rire.
▬ Tu as triste mine.
C'est de la douceur acide enrobée d'un zeste d'amusement. Du Ailee à l'état pure jetée dans sa vérité toute nue. Elle se saisit d'un bloc note et d'un fusain, se joue de tout et de rien. Ailee, Ailee, on ne la comprend jamais vraiment. Il faudrait faire attention à ses gestes, à ses mimiques et à ses sourires. Oublié les jeux, les étreintes et les artifices. Oublier tout. Se donner totalement, entièrement. Sauter à pied joint dans un lieu incertain. S'offrir à la reine des uns, aux cauchemars des autres. S'introduire dans un cercle vicieux dont les mécanisme échappent même à sa seule créatrice. Abandonnant ses réflexions cornéliennes, elle rejeta sa tête en arrière et soupir. Une expiration d'enfant tourmenté perdue au sein de flots agités.
Time, sortie de ses pensée par Ailee ... Pourquoi vient-elle a coté de lui, délaissant son amie ? Enfin, c'est toujours un plaisir pour Time d'essayer d'élucider l'énigme se faisant appeler Ailee. Une douce joie qu'il ne prend qu'avec très peu de personnes. Ailee en fait partie, elle et ses cheveux d'or au parfum délicat, elle et son esprit d'artiste. Lui, une triste mine ? Pourtant il est comme ça presque tous les jour, non ? Mais c'est vrai, quand il pense on peut parfois distinguer de la tristesse, mais ce n'est qu'illusion. Dans sa tête Time est heureux, heureux de résoudre les énigmes que sont Ailee ou encore Blossom.
"J'ai triste mine ? Si tu le dit, mais en quoi c'est important ?"
Oui, en quoi c'est important ? Son humeur n'est pas très importante, pourquoi t'attarde-tu sur ses détails ? Time, continua à regarder dehors... Il commençait à pleuvoir, quelques gouttes tombait et glissait sur la vitre. Ce spectacle le fit sourire. Il se dit qu'il irait bien faire un tour dehors. Mais la jeune fille délaissait a parler d'une artiste incomprise. Intéressant, pourquoi ne la-t-il jamais vue, cette artiste incomprise ? Il veut la comprendre maintenant ! Il mit ses pied sur la chaise, le dos vouté, jouant avec son pendentif qu'il avait trouver suite a une énigme. Une calligraphie, une calligraphie de la lettre L. Il regarda son dessin puis Ailee et se dit qu'il manquait encore une dernière petite chose. Mais quoi ? Peut-etre avait-elle la réponse ?
Invité
Sujet: Re: Toxic | Libre Ven 5 Juil - 22:53
A
liee et ses cheveux blonds, son regard de grand enfant et son âme vagabonde. Time et .. sa triste mine ? La réflexion de la rêveuse surprit Wild tout autant que le brun. Depuis quand Ailee s'intéressait-elle à autre chose qu'elle même ? En fait, la rousse connaissait la réponse. Mais il était rare d'assister à ce genre de saute d'humeur. Oui, un artiste a besoin de s'ouvrir au monde pour comprendre son prochain, pour remplir ses toiles ou aligner ses notes, Wild en connaissait un bout sur le sujet. Ailee était pourtant l'artiste la plus étrange qu'elle n'ait jamais rencontré, ainsi, la voir réagir de façon .. humaine, restait inattendu. De sa question rhétorique pouvait se cacher une prochaine autre surprise. Wild sourit en observant la blonde se rapprocher de sa proie. Elle sourit encore plus en pensant que chaque distraction en ce monde devenait sa proie.
→ Ce n'est pas important.
En effet. Il était peut-être possible d'y chercher une once d'originalité en observant la courbe des sourcils plaintifs ou de la commissure des lèvres abaissées. Ou d'y trouver quelques pépites colorés parmi sa chevelure ébouriffée. Mais jamais une importance. Juste de l’intérêt.
Elle s'approcha tranquillement des deux orphelins avant de se laisser choir sur la table en bois individuelle, laquelle ils étaient tout proches et assis sur leurs chaises. L'interminable moraliste qu'elle était se contenta de poser son livre sur ses genoux, le torse simplement maintenu par son bras tendu et sa paume posée sur le bois.
→ Ce qui est important est de savoir pourquoi tu fais cette tête.
Ô, grand esprit joueur qu'elle était s'y mettait aussi. Elle aurait pu venir en ces lieu pour quelques objectifs bien importants, que de toute manière, elle en aurait déjà oublié les mesures. Car après tout, rien d'autre n'importait que le présent.