▬ Arpège est certes pour le PSG (ce qu'une marseillaise telle que Carthage ne saurait comprendre) mais elle a quand même un bon fond. D'abord ralliées sous le drapeau tricolore, la parigote et la sudiste finirent facilement par passer un temps fou ensemble. A part leur amour du fromage et de la baguette, les deux jeunes filles ne partagent pas grand chose : Arpège est sensuelle, mélomane, nymphomane, égocentrique, un peu mytho... Elles passent leur temps à se battre, mais après tout. Pourquoi pas ?

▬ Bon ok, Pure est quand même bien relou, voire carrément chiante. La plupart du temps, Carthage ne peut pas la blairer. Mais la plupart du temps aussi, elle ne peut pas s'en passer. Duo de justicières maternelles, elles se ressemblent bien trop pour ne pas s'entendre, et pour ne pas s'insupporter. Leur relation, mêlée de rires et de cris, déroute parfois ceux qui les observe, mais leur convient parfaitement.

▬ Aaah, qu'est-ce que Carthage aime insupporter son entourage ! Et Aston en fait malheureusement partie. Avec son asociabilité et sa colère toujours à moitié contenue, Carthage la trouve parfaite pour tester ses multiples techniques de provocation, toujours ravie quand elle arrive enfin à la faire exploser.

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▬ Sans sa canne, Carthage ne se serait jamais intéressé à Hammer. Elle l'aurait méprisé, oublié, enfermé dans un coin et ignoré jusqu'à ce que mort s'ensuive. Mais avec la canne, elle se fit avoir, elle devint curieuse, elle chercha à comprendre. Depuis, inexplicablement, elle se retrouve à écouter ses conneries, à y répondre, à se prêter au jeu, à rire avec lui. Et puis bien sûr, parfois, elle se met en colère pour tout ce qu'il représente, et tout ce qu'elle ne peut pas supporter. Elle aurait dû le haïr.

▬ Lorsque Carthage rencontre quelqu'un avec une grande gueule, forcément, il y a un clash. Le jour où Hurricane et Carthage s'affrontèrent pour la première fois à force de cris, elle découvrit très vite que ce gamin était juste gonflé à l'hélium. Elle, jeune vierge incapable de tomber amoureuse, avait été attendrie par la simplicité, voire l'innocence, qui se cachait derrière sa connerie. Au fond, il était juste un peu bête. Il doit être une des rares personnes qui a le droit à sa tendresse.

▬ Carthage en revient toujours à Sharp. Elle le trouve trop lisse, trop triste, trop immobile. Elle le sent fragile, mais elle prend son calme pour de la passivité, et cela l'énerve. Ce qui l'énerve aussi, c'est son calme face à son énervement. Le plus souvent, elle l'approche avec agressivité, ou un surplus d'énergie (ce qui n'est pas peu dire) cherchant à le dynamiser. Et puis parfois, épuisée, elle se laisse aller à son calme, ils parlent un peu, se découvrent, elle réalise qu'il n'est pas si lisse que cela, se promet de mieux faire la prochaine fois. Puis oublie.

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