âge : dix-sept. date de naissance : 13 septembre qi : 176 sexe : féminin origine : française ancienneté : cinq ans manie : s'immobilise et ferme les yeux
Choisir une seule et unique réponse à chacune des questions ci-dessous ; un membre du staff viendra ensuite vous communiquer votre classe.
Définissez-vous en une phrase.
■ Sérieusement, t'as pas quelque chose d'autre à faire que me demander ça ?
Vous offrirez quoi à Noël à votre meilleur ennemi ?
■ Une bataille navale.
Parmi ces livres ci-dessous, lequel serait le plus susceptible d'être votre livre de chevet ?
■ Harry Potter de J.K Rowling.
Ce que vous devez impérativement arrêter de dire. Sérieusement.
■ « Plus vite ! Hé que ça saute ! Allez ! Merde ! »
La petite manie dont vous vous passerez bien ?
■ Caser des citations partout.
Il y a forcément quelque chose que vous auriez dû faire depuis longtemps et n'avez toujours pas fait.
■ M'excuser au près de la personne que j'ai insulté il y a trois semaine. Peut-être. On verra.
i am titanium
Carthage est un immense tas de mots, un vaste agrégat de parole. Pour Carthage, il n'y a rien de plus important que la parole, après tout c'est un peu tout ce qu'elle a. Quand Carthage parle, c'est toute la planète qui parle avec elle, parce qu'elle mélange continuellement et de manière absolument aléatoire toutes les façons de parler. Carthage parle vieux et parle jeune, parle vulgaire et parle soutenu, parle campagne et parle ville. Carthage est parole et communication : lorsque sa bouche est close elle communique par la force de son regard, l'honnêteté de ses expressions, la spontanéité de ses gestes. Carthage est un voyage à elle toute seule, elle a toujours des anecdotes, des exemples d'autres vies sur laquelle elle se base, elle peut tout imiter, du rouge-gorge à la grand-mère. Quand Carthage parle, tout s'illumine de couleurs chatoyantes. Avec sa vivacité, sa joie, son humour, elle transforme tout en grande aventure épique et incroyable.
Carthage a passé beaucoup, beaucoup trop de temps à parler. Carthage sait beaucoup de choses et Carthage est intelligente, elle est cultivée et elle a rencontré beaucoup de gens différents, elle sait leur parler, elle sait les comprendre. Elle est vive Carthage, elle a de l'énergie, et du culot. Elle a de la force aussi, elle n'a peur de rien ou presque, et elle ose dire les choses. Malgré toutes ces merveilleuses qualités, la jeune fille reste quelqu'un de difficile à supporter. Elle dit trop les choses, trop vite et trop brusquement. Elle vous agresse continuellement, vous mets au défi de ne pas vous montrer sous votre véritable, vous insulte si vous osez vivre à moitié. La maladie la bloque, l'empêche de vivre ce qu'elle rêverait de vivre et elle vous en veut souvent pour cela. Elle vous en veut aussi de la traiter différemment, parce qu'elle sait que vous auriez frappé une autre qu'elle, parce que vous savez que si vous osez la toucher trop brusquement il y a de fortes chances qu'elle finisse à l'hôpital. Et parce qu'elle sait tout ça elle dévore la vie vingt fois plus et vous donne cent fois plus envie de la frapper. Elle rêve du jour où elle pourra enfin frapper quelqu'un sans y perdre sa main.
Carthage devrait avoir peur de la vie, ce serait la moindre des choses quand on vit comme elle, que chaque faux pas est un danger véritable. Mais non, Carthage aime la vie à vous en déchirer les tympans et mérite de vivre cent fois mieux que vous. Carthage se casse, Carthage se fissure mais ne se brise jamais. Vous regardez dans ces yeux bleus et vous y voyez un roc, celle qui a décidé depuis longtemps d'être plus forte que son corps.
OSTÉOGENÈSE IMPARFAITE
L’OSTÉOGENÈSE IMPARFAITE (OI) APPELÉE COMMUNÉMENT “OS DE VERRE” RECOUVRE UN ENSEMBLE DE PATHOLOGIES GÉNÉTIQUES DU TISSU CONJONCTIF DONT LA CARACTÉRISTIQUE PRINCIPALE EST LA FRAGILITÉ OSSEUSE.
Jakarta est une pauvre petite fille malade et fragile, qui a peur de tomber et de se confronter à l'existence. Timide, prudente, incroyablement discrète, avec ses longs cheveux blonds et ses grands yeux bleus, c'est une adolescente pas comme les autres, collectionnant les voyages à l'hôpital, dans une humeur toujours triste et morose, ne sachant pas goûter à la vie, continuellement obnubilée par sa terrible maladie...
Et puis quoi encore ? Jakarta est une insupportable adolescente, insultant tous ceux qui lui manquent de respect ainsi que tous ceux qui la prennent en pitié. Un culot monstre, une grande gueule comme vous n'en avez jamais vu, et si elle n'est pas satisfaite vous êtes sûrs d'en être tenus au courant. Elle vous crache son intelligence à la figure tout en vivant sa vie avec une simplicité déroutante. Elle oublie sa maladie un jour sur deux, chargeant son entourage de s'en souvenir pour elle. Ose seulement insinuer qu'elle est une misérable petite orpheline ou qu'elle doit avoir une vie bien difficile et elle te crache à la figure. Elle te crache à la figure, t'injurie avant de t'envoyer te faire foutre. C'est ta mère la vie difficile.
LES PRINCIPALES MANIFESTATIONS DE L’OSTÉOGENÈSE IMPARFAITE SONT LES FRACTURES QUI SE RÉPÈTENT ET SURVIENNENT MÊME APRÈS UN TRAUMATISME ANODIN.
Des milliards de fois, Jakarta a frôlé la mort. Petite elle se précipitait partout et manquait de se cogner toutes les cinq minutes, enfant elle oubliait sa maladie pour aller jouer avec les enfants de son âge, plus vieille elle faisait des crises abominables pour tout et n'importe quoi, sans oublier les multiples fois où elle manqua d'en venir aux mains. Sa terrible maladie aurait pu en faire une enfant sage et discrète, mais elle se prit une gifle avant de pouvoir essayer. Combien de fois rendit-elle ses parents fous ? Ces chers Bertrand et Yvonne de Castel-Jaloux, qui enfantèrent une bombe nucléaire, eurent la plus grande peine du monde à faire survivre leur fille toutes ces années. Pourtant jamais, jamais ils ne regrettèrent, malgré la maladie et les crises d'hystérique, les insultes, les heures et les heures passées à l'hôpital ; ils ne réussirent jamais à se séparer de cette immense fierté, cette certitude qu'ils avaient enfanté un être humain extraordinaire.
Jakarta ne connu pas la maternelle. Elle alla à l'école primaire mais devait bien trop souvent s'absenter pour des motifs médicaux. Quant au collège, elle n'y resta qu'un an et demi, étant donné l'impossibilité de l'adaptation et l'absence de place dans les écoles spécialisées. Aujourd'hui encore elle enrage de cette décision et maudit ses parents et ses médecins pour ce choix qui la révolte. Ah, cette horripilante et affligeante habitude de nier le fait qu'elle soit différente. S'il y a bien un droit qu'elle revendique, c'est bien celui de se plaindre de sa condition.
LA PRISE EN CHARGE RÉÉDUCATIVE EST INDISPENSABLE ET DOIT ÊTRE POURSUIVIE TOUTE LA VIE.
Ses amis se firent à l'hôpital, dans ces couloirs blancs et nus. Dans cet hôpital de Marseille où elle passait la moitié de son temps elle devint une espèce de mascotte, celle qui faisait rire tout le monde et que tout le monde connaissait. Quand la nourriture passait d'écœurante à immangeable, on envoyait Carthag : après tout personne ne pouvait vraiment se permettre de lui faire du mal. Au milieu des rires, elle agressait les responsables pour leur incompétence, critiquait les méthodes de soin, insultait les défaitistes et entrait dans des combats absurdes avec ses voisins de chambre. C'est dans cette ambiance bon-enfant que Jakarta grandit, derrière ces hauts murs où l'on sauvait des vies et où l'on en perdait parfois. Il lui était impossible de ne pas s'impliquer sentimentalement avec les autres patients à long-terme, elle finit immanquablement par être confrontée à la mort, la vraie. La seule façon pour elle de sortir de sortir de ces situations c'était à force de cris, de jurons, d'insultes, en tapant du pied, risquant quelques fractures au passage. Elle l'insulta, ce putain de docteur, cet incapable qui n'avait pas pu le garder en vie, elle lui cracha toute sa rage à la figure tout en pleurant. Systématiquement on la maîtrisait, on lui disait des paroles douces, on essayait de la calmer et il n'y avait rien de mieux pour la faire enrager d'avantage.
LA PRISE EN CHARGE DOIT ÊTRE MULTIDISCIPLINAIRE, PAR DES SPÉCIALISTES EXPÉRIMENTÉS EN MÉDECINE, ORTHOPÉDIE, KINÉSITHÉRAPIE ET RÉÉDUCATION.
Jakarta a une grande, une immense et incroyable famille. Elle n'a ni frère ni sœur, mais des parents riches qui arrivent à avoir le temps pour prendre soin de leur impossible fille. Il y a aussi Audrey, l'infirmière-nourrice-meilleure amie qui devait à la base venir une fois toutes les semaines et en cas d'urgence, avant de finalement passer presque tous les jours. On s'attache toujours à Jakarta, parce qu'elle te saute à la figure avec son atroce honnêteté et sa dévorante curiosité. L'expérience de la maladie lui a laissé un insatiable amour pour la vie qui la force toujours à entrer en contact, et à parler, parler, parler. Son environnement médical a toujours fait partie de sa famille. Les habitants de l'hôpital changeaient toujours, il y avait ceux qui guérissaient et ceux qui périssaient, ceux qui changeaient de département ou ces jours où elle-même se retrouvait à l'autre bout de l'hôpital. Mais ce qui ne changeait jamais, c'était sa famille médicale : c'était ses infirmières, son généraliste, son kinésithérapeute, son chirurgien... Et même lorsqu'ils partaient à la retraite où changeaient de poste elle continuait de venir les déranger avec ses problèmes, ses demandes, ses histoires, ses cadeaux, ses colères. Ces professionnels se retrouvaient toujours plongés dans la vie personnelle de Jakarta, parce qu'elle était toujours là et qu'elle n'avait jamais réussi à trop faire la différence entre l'hôpital et sa maison. Souvent elle traînait dans les couloirs blancs les week-end où elle s'ennuyait un peu. On lui grognait de ne pas rester ainsi dans les pattes des gens, mais on finissait toujours par la laisser faire. Bon gré mal gré ils se retrouvaient entraînés dans cette tornade humaine et s'ils s'en plaignaient souvent, c'était avec le sourire.
LUI, C'EST RAYMOND : L'HOMME DE VERRE. ATTEINT D'UNE MALADIE CONGÉNITALE IL ÉVITE TOUT CONTACT AVEC LE MONDE EXTÉRIEUR : UNE SEULE POIGNÉE DE MAIN RISQUANT DE LUI BROYER LES MÉTACARPES...
S'il y a bien une chose que Jakarta ne peut pas supporter c'est bien de rester enfermée ou d'être immobile, ou lire, elle déteste lire. Elle a rendu fous une multitude de professeurs parce qu'elle n'arrivait à retenir qu'à l'oral. Elle a d'ailleurs la désarmante manie de parler seule. Elle rêvait de faire du sport, puisque c'était impossible elle passe des jours à jouer aux jeux vidéos qu'elle aime violents et sanglants. Durant ses jours de grand désœuvrement, elle allait même voir le couple de vieux d'en face pour les écouter parler des heures et des heures de leur quotidien. Elle aime prévoir des voyages qu'elle ne fera jamais et harcèle ses amis de lui envoyer des cartes postales, qu'elle collectionne. Jakarta ne s'ennuie jamais mais espère tous les soirs pouvoir sortir de ce corps et vivre enfin quelque chose.
VOILÀ MA PETITE AMÉLIE. VOUS N'AVEZ PAS DES OS EN VERRE. VOUS POUVEZ VOUS COGNER À LA VIE. SI VOUS LAISSEZ PASSER CETTE CHANCE ALORS, AVEC LE TEMPS, C'EST VOTRE CŒUR QUI VA DEVENIR AUSSI SEC ET CASSANT QUE MON SQUELETTE. ALORS ALLEZ-Y, NOM D'UN CHIEN.
Un jour de ses quinze ans, les parents de Jakarta vinrent la chercher à l'hôpital une énième fois. Il était tard, la route était habituelle, la soirée promettait d'être belle et on prévoyait de manger du poulet. Malheureusement Bertrand et Yvonne de Castel-Jaloux n'atteignirent jamais leur destination, piégés à jamais dans ce qui menaçait leur fille depuis sa naissance : la mort.
Quinze. Quinze c'était l'âge de Jakarta et c'est le nombre de gens qu'elle a vu mourir. Un beau chiffre rond qui sonna la fin de son séjour à cet hôpital de Marseille. Quand on a appris à Jakarta que N°14 et N°15 ne viendrait jamais la chercher, elle fut prise d'une énième crise de rage. Une énième fois elle pleura tout en hurlant, tout en insultant quiconque passait devant elle. Deux jours entiers elle refusa de se nourrir. Elle finit par sortir de sa chambre au bout de ces deux jours. En premier lieu, elle alla voir le motard qui avait osé survivre à ses parents. Elle lui présenta ses excuses pour toutes les horreurs qu'elle avait pu lui hurler la première fois qu'elle était venue le voir. Puis, en second lieu, elle alla voir le directeur de l'hôpital. Toute droite, le menton en avant, les poings dans les poches, elle l'a regardé droit dans les yeux avec un sourire mauvais : « Bon alors Cyril, je deviens quoi maintenant ? » Cyril était un homme d'influence, il connaissait des gens qui connaissaient des gens qui connaissaient d'autres gens d'influence. Il était aussi un homme bon qui connaissait la jeune fille depuis son enfance et qui s'était trouvé très concerné par son sort. Pour elle, il trouva la Wammy's House, cette maison sur surdoués où elle serait traitée différemment, où elle serait avec des enfants tout aussi différents qu'elle, où elle pourrait démarrer une nouvelle vie.
Depuis ce Carthage est là, devant vous, avec sa hargne et ses principes. Le premier jour, alors que Moriarty expliquait à tous qu'il était interdit de bousculer de quelque façon que ce soit la jeune fille, elle vous faisait des grimaces qu'elle jugeait sûrement très drôles. Et depuis elle rode dans votre couloir, cette fille insupportable qu'il ne faut pas frapper.
CARTHAGE, DU FIN FOND DE SON CRUEL EMPIRE, DU HAUT DE SA VIEILLE MURAILLE, VOUS ADMIRE.
i got sunshine in my bag.
pseudonyme : sissi / feirungorie âge : vingt piges omg sexe : jamais à table avatar : Naruko de Naruto découverte du forum : ta mère est-ce votre premier forum rp ? ta soeur
Dernière édition par Carthage le Dim 22 Sep - 18:53, édité 1 fois