Le Deal du moment : -28%
-28% Machine à café avec broyeur ...
Voir le deal
229.99 €
anipassion.com

Partagez
 

 ♣ You pig-head, you know that ♣ 【 Doctor & Utopy 】

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Invité
Sujet: ♣ You pig-head, you know that ♣ 【 Doctor & Utopy 】 ♣ You pig-head, you know that ♣ 【 Doctor & Utopy 】 EmptyLun 23 Juil - 13:17


See What I See

    Ce film était juste trop excellement puissant. Le long métrage sanguinolent à souhait était devenu le nouveau délire obsessionnel d’Utopy. Saw, le chef-d’œuvre incontestable des films gores ; Et comme toujours lorsqu’Utopy avait adorer un film, elle mettait à profit sa créativité et son intelligence pour reproduire ce qui lui plaisait. Aussi, munie de plans détaillés et d’un paquet craft sous son bras, la jeune fille sautillait de-ci delà afin de trouver un coin tranquille où accomplir son œuvre. La population environnante la gênait. Elle n’aimait pas avoir un public, du moins pas lors de la conception de ses répliques. Certes, son cerveau aspirait à la reconnaissance de sa supériorité, et son égo ne demandait qu’à être nourri par les regards admiratifs comme par les flammes jalouses qui scintillaient dans les yeux des gens. Elle aimait ça. A contrario, si jamais elle décelait une pointe d’ironie lorsqu’ils assuraient, admirant son travail, qu’il était parfait, la seule explication plausible était que les gens n’étaient absolument pas réceptifs à son génie.

    Déambulant dans l’enceinte de l’orphelinat, Utopy trouva enfin un endroit qui, selon elle, serait apte au rôle d’atelier : le parking. Un endroit plutôt désert, à l’exception de quelques voitures. Aucun passage, et aucune possibilité de dérangement. Parfait.

    Elle se mit dans un coin, et commença à déballer ses plans. Une maquette détaillée de la poupée de Jigsaw apparu sous ses yeux, tracée par sa main dans tous ses moindres détails, de la couleur exacte aux dimensions des pièces et des mécanismes. Après avoir regarder les feuilles de papier, elle s’empara du paquet avant d’éventrer ce dernier. Des pièces en tous genre, noyés dans des amas de vêtements rouges et noirs, quelques roues, des bouts de poupée, des pots de peintures, des pinceaux, des outils, des notes, un fer à souder sur batterie, de l’étain et bien d’autres objets. Tout cela lui avait certes couter un peu cher, et c’était lourd à porter ; Elle espérait que tout ce beau monde s’assemblerait bientôt pour faire une machine qui fonctionne. S’asseyant en tailleur sur le capot d’une voiture de luxe et attachant ses longs cheveux en un chignon improvisé, elle se mit au travail.

    Assemblage du mécanisme de rotation des articulation du bassin et des jambes.
    Mise en place d’une mouvement télécommander, grâce à une antenne, une boite de sushi, un boitier radio piqué dans une voiture télécommandée, quelques petits réglages et retapage au fer, quelques fils coupés par là...
    Enregistrement du rire démoniaque, et déclenchement télécommandé.
    Perruque retouchée et collée sur la marionnette, peinture en train de sécher.
    Création du tricycle à partir de quelques barres de fer, de roues aux pneus dégonflés, et d’un morceau de bois en guise de selle. Guidon trouvé dans une décharge.

    Absorbée par les ordres et les étapes de son cerveau, Utopy semblait devenue sa propre marionnette. Elle effectuait les demandes comme un bon petit soldat, sans se poser d’autres questions, persuadée que ses croquis minutieusement planifiés et élaborés étaient sans faille. Parfois, elle s’arrêtait, saisissait sa calculatrice et effectuait des calculs compliqués pour déterminer la largeur du cylindre des roues pour l’équilibre de la marionnette, ou la distance appropriée pour garder le contact avec la machine, etc etc. Malgré le désordre omniprésent que semait la jeune fille, elle semblait connaître chaque emplacement des pièces qu’elle semait à droite et à gauche. Dans sa tête, le chaos qui y régnait était étrangement pourvu d’un ordre bien à elle, et là où personne ne s’y retrouvait, elle se sentait chez elle. Si quelqu’un se mettait dans l’esprit l’idée de ranger tout ce qu’il y avait dans son cerveau, comme le demandait le travail des psychologue, il se confrontait avec un échec cuisant doublé d’une bonne migraine. Si jamais on parvenait à embrouiller l’esprit de Utopy, elle s’y retrouvait tout de même. Sa faiblesse se trouvait dans le rangement. Classifier ses idées la rendait folle. Aussi, la demoiselle était incapable de discuter avec quelqu’un ayant l’habitude de caser tout et n’importe quoi dans des boites.

    Après quelques heure de travail acharné et ininterrompu, elle contempla sa marionnette. C’était enfin fini. Utopy était couverte de peinture, ses cheveux bataillaient de tous côtés, et elle s’était brûlée avec le fer à souder deux fois, en hommage à sa maladresse légendaire. Pourtant, elle était finie. La parfaite réplique _ quelque peu faite de bric et de broc, certes _ de la poupée démoniaque de Jigsaw. La jeune fille s’empara de la télécommande, et l’alluma. Un léger grésillement sortit du pantin. Génial ! Elle actionna une manette ; Jigsaw bis avança, pédalant avec des mouvements assez fluides sur son tricycle grinçant, la tête allant de droite à gauche. Utopy sauta de joie, laissant échapper un « Youhouuu ! » qui se répercuta contre les parois du garage. Ses grands yeux bleus pétillaient d’impatience quant à tous les amusements que représentaient la machine. Terroriser ses camarades pendant la nuit, ou même le directeur, cela la réjouissait d’avance.

    Patience n’est cependant pas une vertu d’Utopy. Elle prit ses plans, les scotcha ensembles _ se collant au passage de nombreux bouts sur la tête _ et écrivit en peinture rouge la phrase favorite de Jigsaw : « On va jouer à un jeu. ». Le tout tourné vers le parking pour que les gens comprennent qu’il faut se diriger par là, elle l’accrocha contre le mur de l’entrée, puis alla se poster derrière une colonne. Les passages étaient plus nombreux à quelques mètres du parking, et l’écriture vermeille attirera l’œil des passants. Du moins, Utopy l’espérait.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Sujet: Re: ♣ You pig-head, you know that ♣ 【 Doctor & Utopy 】 ♣ You pig-head, you know that ♣ 【 Doctor & Utopy 】 EmptyMer 25 Juil - 6:35

    La barbe, j’ai une de ces migraines, je suis de mauvaise humeur, hmmm pas vraiment de mauvaise humeur, je n’ai juste pas envie de me prendre la tête, me poser dans un endroit et ne rien faire, dehors sûrement ? Car ce n’est pas dans ma chambre que ça arrivera. Oui, j’ai cet abruti d’Ember comme co-piaule. On doit être maso, on ne peut pas se supporter mais on refuse de demander de changer de chambre, ce doit sûrement être un de ces jeu où le premier qui demande à changer a perdu… Aller savoir. Bref, je décidais donc d’aller prendre l’air dans l’espoir que cela me soulage.
    Je ne savais pas quelle heure il était, tout ce que je savais c’est qu’aujourd’hui je n’ai rien foutu. Quand le mal de tête s’est déclaré, je suis allé manger une connerie sucrée dans l’espoir que ça passe, mais non, puis un médicament, toujours rien, je suis donc retourné au lit, la fenêtre grande ouverte et les volets fermés à écouter de la musique.
    Bref, je me décide enfin à sortir de ma chambre. Les mains dans les poches, j’étais pied nu et dans un pantalon bleu un peu trop large pour moi. Je me dirigeai vers la sortie.
    Je fus interpellé par des bruits venant du parking, j’y jetai un coup d’œil discret. Je vis Utopy entrain de bricoler, elle était concentrée, je la regardais d’un air attendri tout en faisant attention à ne pas me faire remarquer. Elle fabriquait une réplique de Jigsaw, l’immonde poupée de Saw, bouargh je n’aime pas ce genre de film, pas qu’il me fasse peur, je m’endors toujours avant la fin. Elle semblait avoir fini et lâcha un cri de victoire, je souriais, je m’éloignais de la porte entrouverte, sans aucun bruit, et je m’en allais prendre l’air.

    Une petit dizaine de minute plus tard je revins, et je vis sur la porte une pancarte « On va jouer à un jeu. », elle n’était toujours pas sortie du parking, il n’est pas bon d’y trainer le soir, surtout pour une jeune fille, je ferai mieux de garder un œil sur elle, je décrochais l’affiche et tout en la tenant d’une main, j’ouvris la porte et j’entrai dans parking.

    « Un jeu ? Il ne fait pas bon de traîner ici à cette heure-ci. »

    Il y avait un de ces bordels, bon je ne critique pas, je suis le roi du bordel organisé, sa bouille, ses cheveux en pagaille, et le scotch qu’elle avait sur la tête, tout cela m’amusait et avait le don de m’attendrir, mais je ne lui montrai pas, une main qui tenait le panneau et l’autre dans la poche. J’espère qu’elle ne compte pas me tuer.
    En plus de tous ces détails, je remarquai ses cicatrices sur son avant-bras gauche, j’y avais jeté un coup d’œil discret.

    « Et sinon quel genre de jeu ? »

    Sans faire attention ma migraine avait disparue, envolée. Je me tenais face à elle. Je regardais un peu autour de moi, rien pour le moment, à part les voitures noires, aux vitres teintées dans lesquelles nous sommes tous montés au moins une fois. Rien de dangereux dans ce parking… Pour le moment.

    « J’espère qu’il n’est pas sanglant car ce serait stupide de se blesser ici, ça n’a pas l’air vraiment… Stérile… L’idée de pouvoir chopper une hépatite par ordre alphabétique ne m’enchante guerre Topy. »

    Je venais de me rappeler que j’étais pieds nus. Génial, ils vont être tout noir, recouverts de poussière. Pourquoi est-ce que je me plains, je viens de marcher dans le jardin pieds nus, j’ai déjà fait tout l’orphelinat pieds nus, et puis pourquoi je ne pense qu’à mes pieds qui sont nus… Bwargh, c’est du Doctor tout craché ça, laissez sa pensée vagabonder, grmpf, mine de rien, elle me fait de la peine, je ne peux m’empêcher de ressentir de la compassion, seule avec ses scarifications, on aurait dit un môme qui joue aux Lego. Mais putain qu’est-ce que c’est que cet instinct maternelle, que je ne suis pas censé avoir, qui se réveille, tsss. Toujours sans changer d’expression corporelle je réfléchissais, et je l’observais.

    « Je suis tout à toi. »

    Je lâchais l’affiche faite par notre amie Utopy, un léger nuage de poussière se leva au contact de la feuille sur le sol. C’est bien ce que je disais, je vais avoir les pieds vraiment sales…
    Des pneus qui crissent se firent entendre, voici ce qui s'est passé dans ma tête durant un centième de seconde : Voiture, nuit, parking, trafique, danger Utopy, pot peinture rouge, bouteille d'eau, ciseaux, une scie et Jigsaw... Ok c'est parti.
    Je flanquais un coup de pied dans son pot de peinture rouge, la peinture se renversa et le pot alla derrière une voiture, je pris une paire de ciseau et je fis une grande coupure dans mon tshirt, j'ouvris la bouteille d'eau, j'en versai sur ma tête, pour donner un effet de sueur donc de victime torturée, et dans la peinture pour qu'elle soit moins pâteuse et plus proche du sang, il faisait sombre dans le parking alors ça passerait sûrement, puis je sautai à plat ventre dans la peinture, je me fis mal et m’égratigna le visage, mais la peinture mélangée à l'eau a giclé un peu autour de moi, c'était le but. Sans regarder Utopy, je lui dis rapidement.

    « Tu es une meurtrière, et en sécurité tant que je suis avec toi. »

    Je restais inerte, et la voiture approchait.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Sujet: Re: ♣ You pig-head, you know that ♣ 【 Doctor & Utopy 】 ♣ You pig-head, you know that ♣ 【 Doctor & Utopy 】 EmptyJeu 26 Juil - 0:12


    Looping, cookies et salopettes.


    Pourquoi ces mots étaient-ils venus à l’esprit d’Utopy alors qu’elle contemplait la poussière devant elle ? Aucune idée. Elle n’en avait pas non plus d’ailleurs. Disons qu’elle s’occupait comme elle pouvait, accroupie derrière sa colonne, dans l’attente d’un pigeon surdoué qu’elle avait dans l’optique d’effrayer. La jeune fille se perdit à penser aux pièges qu’elle aurait pu refaire, mais elle doutait fort pouvoir les tester sur quelques personnes. Non pas que les voir sanguinolents aurait été une gêne, non non, mais elle auraient de gros problèmes de paperasse. Elle détestait la paperasse. Sa prochaine création, elle l’avait décidé, serait un crâne en plâtre. Elle pourrait ainsi, en plein milieux d’un cours ennuyant et sans intérêt, se mettre assise sur la table, sortir son crâne, et prononcé THE phrase : « To be, or not to be, that is the question. ». Cela n’aurait pas plus d’intérêt pour les autres participants du cours, mais au moins ça la distrairait. Ce qui était exaspérant dans cette école, c’est que les gens étaient tellement marginaux que peu de choses les surprenaient et surtout les dérangeaient. Au moins, on ne passait pas pour des extraterrestres. Dans un mondes d’exceptionnels, la marginalité devient banalité.

    La jeune fille entendit un bruit de pas qui la sortie de sa torpeur. Lorsqu’elle réfléchissait, la demoiselle avait le regard perdu, comme vide. C’était à la limite de la transe, parfois. Cependant, le pourcentage de bruit ou actions perturbatrices variaient entre 34% et 87%. Elle avait pu observer cela lorsqu’elle était restée ainsi pendant 23h20 exactement, sans manger, boire, ni bouger... comme si elle était dans le coma, presque. Rien, absolument rien n’avait pu la distraire de ses pensées. Pas même lorsqu’ils lui avaient fait un vaccin, chose qui équivaut à 78 % de dérangement pour elle. Voir plus en fonction de la tête du médecin.

    Encore perdue dans ses pensées.

    Utopy jeta un coups d’œil de côté, pour apercevoir un des élèves. Elle l’avait déjà vu. Comment s’appelait-il déjà.. ah oui, Doctor. Oui, c’était bien ça. Il venait d’entrer, la pancarte précédemment fixée au mur par Utopy dans la main, et s’adressa... au vide. Aux vues de ses paroles, Utopy était sûre qu’il pensait bien rencontrer une personne plus vulnérable que lui, plus jeune sans aucun doute. L’avait-il vu tout à l’heure ? Utopy soupira.  Elle le connaissait, celui-là. Il ne serait absolument pas du genre à avoir peur de son nouveau pantin. Tant pis, elle aurait sa revanche plus tard. Elle sortie donc de sa cachette, manquant de trébucher sur ses propres pieds comme d’habitude, et regarda le jeune homme avec ses grands yeux bleus innocents. Puis, comme une gamine, elle fit une moue avec ses lèvres, et croisa les bras avant de dire :

    « - C’est pas juste. T’étais trop bleu pour un Fantomas. »

    Le chemin de réflexion était facile : il est trop glacial pour avoir peur : bleu. Peur : fantôme, et donc Fantomas. Facile, mais trop de gens s’arrête au stade « qu’est ce qu’elle raconte ? ». Il comprendra sûrement, lui.

    Puis après, un événement inattendu se passa. Enfin... tout dépend du point de vue. Pour certaines personnes, qu’une voiture blindée entre dans un parking la nuit est étrange. Utopy en faisait partie. Soudain, entendit un son de métal, de chair sur le sol, de déchirement et un murmure à côté d’elle qui disait :

    « Tu es une meurtrière, et en sécurité tant que je suis avec toi. 
    - Okay Chef! »

    Elle avait saisit. La jeune fille connaissait ce genre de voiture. Vitres teintées, pneus usés par les nombreux dérapages frimeurs, des musiques récentes qu’elle ourdissait à peine, et surtout la nuit... sûrement des dealers. Elle savait très bien que la plupart des pensionnaires étaient des drogués bourrés de cannabis et autres saloperies bien plus graves. Il avaient très certainement des armes, et n’hésiteraient pas à s’en servir contre elle. Elle devait être très prudente. La seule façon de s’en sortir était de jouer au jeu de Doctor, et de jouer au criminel fou. Aucun problème, elle adorait ça. L’adrénaline commençait à faire battre son cœur. La peur se mutait en excitation. C’était ça, sa drogue.

    Saisissant la scie de son bazar, dont la lame s’étaient teintée de rouge à la suite de ses travaux, elle prit l’eau pour s’asperger les yeux, avant de les frottés vigoureusement. Son maquillage ornait maintenant l’orbite entier, et coulait le long de ses joues comme des larmes d’encre. Elle s’ébouriffa les cheveux, et également un peu ceux de son acolyte pour faire croire à une lutte. Touche finale, elle déchira un pan de son tee-shirt, pour souligner à la fois sa folie, son détachement de toutes choses, son rejet de sa féminité, et sa dangerosité. Elle se posta au dessus du corps de Doctor, dans une position bestiale. Elle faisait mine de pleurer, le visage crispé, les yeux grands ouverts dans une expression de folie. La lame de la scie gouttait sur le visage du riddle.

    Elle entendit les portières s’ouvrir. La musique s’amplifia. Du rap, beurk ! Elle entendit des voix, aussi. Ils avaient l’accent des banlieues. Un code social, une appartenance au groupe des délinquants, de ceux qu’il faut savoir respecter si on veut éviter les ennuis. C’était d’une idiotie...
    Ils l’avaient vu, elle l’entendait. Elle jouait son rôle, à gémir, pleurer, faire mine de blesser sa victime _ en espérant qu’il ne se lève pas d’un coups en disant « Qu’est ce que tu fous, là ? T’es censée faire semblant ! » _ puis tourna la tête d’un coups vers eux. D’un coups d’œil, elle les évalua : casquettes, chaînes en or, billets qui dépassaient des poches, chaussettes bourrées de drogues ainsi que slip, sûr à 90%, pas de vestons, donc pas de flingues cachés. Utopy eut un instant de soulagement. S’ils l’avaient été, ils lui aurait très très certainement tiré dessus. D’un petit coups de main, elle glissa la télécommande de son pantin à Doctor, en espérant qu’il comprenne qu’elle comptait sur lui pour en jouer. Elle se redressa. Un grand sourire déformait son visage angélique. Ses yeux bleus devaient ressortir avec son maquillage de meurtrière. Ses épaules étaient secoués de spasmes, et un rire déformé, torturé, sortit d’entre ses lèvres. Sa bouche était maculée de peinture rouge. On l’aurait cru tout droit sortie d’un film d’horreur.

    La jeune fille jubilait intérieurement. Cette sensation presque orgasmique de l’adrénaline parcourant ses veines lui avait manquée. Dieu que c’était bien ! Elle fit un pas, titubant, glissant vers eux, grommelant des paroles incompréhensibles. Ils ne reculaient presque pas. Mauvais, elle devrait faire encore plus d’effort pour leur faire peur.
    Plus de limite.
    Elle haussa sa scie à la hauteur de sa tête, et lécha la lame. Le goût de la peinture n’était rien contre la satisfaction qu’apportaient l’expression de ces messieurs. Puis d’un coups, elle commença à hausser le ton, presque à crier, à dire n’importe quoi, des menaces de morts, les tortures les plus sordides qui lui venaient à l’esprit _ et elles n’étaient pas des moindres_. Soudainement, elle baissa le ton , pour leur dire la seule phrase distincte, un doigt sur les lèvres :

    « - Chhhht... On va jouer à un jeu... »


    Elle s’amusait comme une folle. L’un d’eux monta dans la voiture, et ordonna aux autre de « se bouger leur gros cul pour quitter ce bordel de dingues ». Utopy riait à gorge déployée maintenant. Elle jeta la scie sur leur par brise alors qu’ils avaient entamer une manœuvre de repli.
    Chargement. Voiture. Écraser. Accident.
    Contre : A droite, voiture. Saut, atterrissage sur le toit de la voiture des dealers.

    Comme prévu, ils foncèrent sur elle. Juste à temps, elle tira Doctor par les bras pour le mettre à l’abri, très rapidement, et sauta sur la voiture à sa droite. Ils s’étaient arrêtés. Elle bondit sur leur toit, creusant un fossé dans la tôle de luxe, et pencha sa tête au niveau d’une fenêtre. Un simple lot de grimaces et de gémissements déclenchèrent des cris, des injures, des gestes précipités, et ils cherchèrent à décamper fissa, mais surtout à l’enlever du toit. Ah, elle n’avait pas penser à cela.
    Ils freinèrent d’un coups, et elle se trouva projetée vers l’avant, avant de tomber lourdement sur le sol du parking, glissant sur plusieurs mètres devant la voiture. Elle laissa échapper un gémissement. Ça faisait mal. La voiture recula en trombe, fit un dérapage pas vraiment contrôlé, et crissa vers la sortie du parking.

    Les derniers feux disparurent de devant ses yeux en quelques secondes.

    Utopy se toucha la tête, et palpa timidement ce qui commençait à former une bosse. Elle s’était faite mal avec cette chute. Une de ses côtes avait craquer, peut-être était-ce la même qui s’était déplacée lors de l’agression de John, son bourreau. Se redressant péniblement, elle tenta d’ignorer la douloureuse respiration à laquelle elle était soumise. En se levant, la douleur dans sa cheville gauche lui indiqua qu’elle s’était encore faite une entorse. Pour la huitième fois à cette cheville.
    Oui, Utopy est une fragile poupée, mais une poupée psychopathe.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: ♣ You pig-head, you know that ♣ 【 Doctor & Utopy 】 ♣ You pig-head, you know that ♣ 【 Doctor & Utopy 】 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

♣ You pig-head, you know that ♣ 【 Doctor & Utopy 】

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» ♣ Viens ! On va jouer sous les étoiles ♣ 【 Jester & Utopy 】
» ♣ I Fall In The Sky • I Fly In The Eart ♣ 【 I'm Utopy 】
» Do not want to speak your language. Leave me alone, red head. PV Anthem.
» Toujours en duo - Utopy
»  In your head, zombie (Take)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Wammy's House :: Complément :: ♔ Corbeille :: ♔ Souvenirs-