« Mais que diable allait-elle faire dans cette galère ? » [PV Blue Mary]
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Sujet: « Mais que diable allait-elle faire dans cette galère ? » [PV Blue Mary] Dim 20 Mai - 21:10
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Sujet: Re: « Mais que diable allait-elle faire dans cette galère ? » [PV Blue Mary] Mer 23 Mai - 13:42
C’était sur un conte de fée que Blue Mary s’était endormie la veille. Elle en lisait de plus en plus ces derniers temps. Depuis qu’elle était devenue amie avec Color, en fait, et que celle-ci venait la quémander pour des lectures d’histoires de belles princesses aux destinées parfaites.
Ah, c’est sur, ce serait tellement plus simple si toutes les filles étaient des princesses, et les garçons des princes charmant. Il n’y aurait qu’une aventure à vivre, qui se terminerait bien, avant de faire un mariage heureux et de s’occuper des enfants. Mais d’un certain coté… Ce serait plus simple, bien sur, mais beaucoup moins intéressant, la vie. Car même si comme Belle on est férue de connaissances et d’histoires, et qu’on se trouve une brave bête qui nous offre une gigantesque bibliothèque qui en ferait presque saliver Blue Mary d’envie, on ne peut pas lui envier grand-chose d’autre. Sa grosse bébête devient un magnifique prince, fin. Et cette partie de l’histoire tape bien dans le ridicule. Ce conte de la Belle et la Bête, comme son titre l’indique, inculque qu’on peut aimer même dans la différence de chacun. Être laid ou beau ne change rien. L’amour n’étant pas destiné simplement aux belles personnes. Ça tenait. Jusqu’à la fin. La monstrueuse bête devient un magnifique prince et épouse la belle jeune femme qui s’appelle même Belle pour bien le souligner. Et toute la morale tombe à l’eau. Ce qui outre Blue mary pour qui les morales ont une grande place dans sa vie. Pas forcément les morales qu’on a l’habitude d’entendre, mais des morales quand même.
C’est bien mignon les contes, et leur lecture est agréable, légère, mais à chaque fois la fin la laisse indignée. Ah, ça non! Ce ne sera jamais une fin heureuse que ces filles souvent stupides mais qui ont la beauté avec elles épousent un prince dont ne sait quel royaume (d’ailleurs le nombre de royaumes doit être franchement impressionnant vu tous les princes et princesses qui existent en contes) qui évidemment est beau lui aussi, ont des enfants, et gardent le sourire jusqu’à leur mort. Oh, la mort, surtout! Presque aucun gentils ne meurt, mais les grands méchants périssent presque à chaque fois. Non, ce n’est vraiment pas une bonne morale. Surtout que, allez savoir pourquoi, les méchants sont souvent les plus sympathiques, les plus attachants de par leur caractère. Même s’ils sont méchants.
Enfin! Cet énervement léger lui était passé en milieu de journée. Car elle venait d’avoir cours de littérature. Et depuis une semaine, le thème de la séance l’avait fait devenir fan d’un auteur en particulier: Baudelaire. Elle avait lu quelques uns de ses poèmes. Ses yeux écarquillées admiraient chaque mots. Ses lèvres découpaient chaque syllabes. Elle se sentait emportée dans un univers encore inexploré. Chaque phrases semblait chanter dans son esprit. Oui, même les phrases des poèmes les plus morbides. Comme "Danse macabre".
Ses yeux profonds sont faits de vide et de ténèbres, Et son crâne, de fleurs artistement coiffé, Oscille mollement sur ses frêles vertèbres. O charme d'un néant follement attifé.
Elle tremblait d’impatience que les cours finissent pour pouvoir se rendre à la bibliothèque et emprunter les fleurs du mal. Ça la changeait de ses livres de cuisine et de botanique. Quand ce fut la fin des cours, elle se précipita faire ce qu’elle avait prévu. Et puis. Elle aurait bien put rester à la bibliothèque. Mais trop excitée elle l’avait oublier et était sortie de la salle, dans des enjambées aussi grandes que quand elle était entrée. C’est un étage de descendu qu’elle s’en rendit compte. La common room n’était pas loin. Plus près en tout qu’à que la bibliothèque qu’elle avait délaissée.
Elle entra donc dans la grande pièce peuplée d’orphelins un peu partout, en faisant le moins de bruit possible car elle avait toujours peur de déranger ou d’attirer l’attention. Bon ou mauvais choix? En tout cas l’atmosphère la rendit de suite mal à l’aise. Oh, pas que les orphelins la dévisageaient, en fait ils ne la regardaient même pas, ni que l’ambiance était mauvaise, c’était même l’inverse. Mais voilà, Blue Mary est comme ça. Elle stresse pour un rien et commence à paniquer dès que la pièce est pleine de plus de deux personnes. Autant dire que les heures de cours en classe sont dures à supporter.
Elle commença à se diriger vers une table, quand, en relevant la tête, elle vit deux yeux fixés sur elle. Elle eut un temps d’arrêt. Complètement bloquée dans ses pensées et mouvements, et respiration aussi un peu. Après le moment de panique qui se résume ainsi "Oh mon dieu on me regarde, ohmondieuohmondieuohmondieu!", elle réussit à voir plus que les yeux mais aussi le visage de la personne qui la fixait ainsi. Et elle reconnut la chevelure blonde et le regard qui semblait crier "Ici! Regarde ici! Regarde je suis là! Hiiii Blue Maryyyy!". Sa fille. Oui, non, pas au sens propre. Surtout que la blonde était plus âgée qu’elle. Mais le sentiment était là. Alors son mode statut cessa et un sourire (oh, discret!) étira ses lèvres. Elle reprit ses grandes enjambées pour arriver au plus vite auprès de la jeune fille. Elle s’assit près d’elle, et agrandit son sourire au cas où l’autre ne l’aurait pas bien assez vu.
_ Bonjour Gomor! Comment vas-tu aujourd’hui?
Elle était contente de la voir. Oh, quoi, elles devaient s’être vu la veille ou l’avant-veille à tout casser, mais ça lui faisait toujours autant plaisir de tomber sur Gomor. Elle posa son livre sur la table et se demandait maintenant si elle allait le lire. Parce que si elle se mettait à lire, elle partirait complètement ailleurs, et n’entendrait surement plus Gomor lui parler. Ce qui serait franchement dommage puisqu’elle adore que Gomor lui parle. Elle remarqua ensuite la feuille gribouillée sous les mains de la blonde.
_ Qu’est-ce que tu faisais?
En lisant les mots écrit, et le nombre de fois auquel ils étaient répétés, elle pouvait comprendre que c’était une punition, et même le motif. Mais ça ne lui était pas venu à l’esprit. Parce que sa chère Gomor elle la connait un peu quand même, et elle se serrait senti comme dans un autre univers de savoir que celle-ci s’était faite punir. Ce n’était tout simplement pas plausible.
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Sujet: Re: « Mais que diable allait-elle faire dans cette galère ? » [PV Blue Mary] Ven 25 Mai - 10:53
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Sujet: Re: « Mais que diable allait-elle faire dans cette galère ? » [PV Blue Mary] Sam 26 Mai - 20:47
Son regard se posa dans ses yeux, quand elle finit de regarder sa feuille sans la lire. Et Gomor lui offrit un grand, très grand sourire. Et juste la voir sourire ainsi démangeait ses lèvres. Vraiment, ça la grattait, la chatouillait, elle avait du mal à se retenir. Alors elle se mit elle aussi à sourire un peu bêtement. Elles devaient être mignonne, tiens, ces deux là à ce sourire ainsi sans raison. Mais en fait si, il y a une raison. La raison, c’est l’autre. C’est tout, oui, mais c’est suffisant. C’est comme ça. Quand Blue mary est avec Gomor elle ne peut juste pas s’empêcher de sourire.
Et Gomor lui dit que tout allait bien. Alors forcément, tout allait bien. Qu’est-ce qu’elle devenait niaise Blue Mary en présence de Gomor! Enfin, dans le sens, pire que d’habitude. Et Blue Mary semblait faire le même effet à Gomor. Des génies, oui, peut être, mais leur quotient intellectuel va comme décroissant dès qu’elles se retrouvent ensemble. C’est grave, vraiment. Même Blue mary la calme, la sage, la bonne grand-mère patiente avait du mal à retenir cette sorte d’hystérie que lui communique sa fille en un regard. Bref, elles retombent en enfance. Voir plus gravement que ça on pourrait penser parfois. Comme s’il était réellement possible, et non plus une simple expression, d’avoir moins cinq ans d’âge mental.
Gomor lui expliqua son travail et sur le coup Blue Mary eut un bug. Lust? Qui? Il la fait accuser? Comment? Elle doit faire une punition? A la place de ce malotru? Mais où va le monde! Blue Mary était superbement choquée, outrée même. Elle aurait presque put même aller chercher ce Lust pour l’obliger à faire ses excuses à la pauvre Gomor si injustement punie. Voir même lui tirer l’oreille pour qu’il la suive jusqu’à ce qu’ils trouvent le surveillant pour qu’il reconnaisse sa faute. Puis elle redescendit sur terre en se souvenant qu’elle n’a que quatorze ans, est petite, ainsi que chétive, et n’a donc absolument pas la force de faire ça. Ni physiquement ni mentalement. Surtout quand ça fille lui décrit l’individu. Un œil rouge? Est-ce le diable? Non, elle ne pouvait décidément pas lui faire face.
Une chose encore la perturbait. La logique de Gomor. D’une certaine manière elle comprenait. Si elle s’était trouvée dans pareille situation elle aurait surement agit de la même façon. Mais ça ne changerait pas le fait que non, ce n’est pas parce qu’il se fait déjà suffisamment punir que s’il fait des bêtises ça doit retomber sur d’autres. Blue Mary réfléchissait à la façon dont elle pourrait le faire comprendre à Gomor sans se sentir coupable parce que ce serait lui faire la morale et qu’elle ne suit pas cette morale elle-même, quand celle-ci se remit à écrire.
La blonde continua à lui parler en même temps. Elle se plaignait un peu de la punition absolument pas pédagogue il est vrai, puis changea complètement de sujet. La brune réagit à peine, habituée après tout à cette façon qu’à l’autre de raconter tout ce qu’il lui passe par la tête même de façon décousue. Elle en venait à une bataille de nourriture qui s’était produite à la cantine, et Blue mary commençait par être vraiment séduite par le récit conté de façon naturelle quand Gomor arriva aux beaux cheveux blonds avec des reflets un peu… Puis elle s’arrêta.
_ Pardon, je parle encore trop. Ta journée s’est passée comment ? C’est les… Fleuw dyou Mawl que tu lis en ce moment ?
Fleuw dyou Mawl? Un instant elle resta sans comprendre. Puis se référant à « que tu lis en ce moment » elle laissa tomber son regard sur le livre qu’elle avait posée plus tôt sur la table. Les fleurs du mal. C’es vrai, elle devait le lire à la base. Mais la présence de Gomor l’avait faite complètement oublier. Elle en rirait presque. Mais avec Gomor c’est comme ça aussi. L’autre orpheline la rafraichit, lui fait oublier ses préoccupations et même ses envies. Et puis c’était tellement mignon la manière dont elle avait lu le titre, avec son accent, et déformant tous les mots!
Pour Blue Mary les langues ça n’avait jamais été quelque chose de très compliqué. Parce qu’elle adore en apprendre. Le français ça l’avait vraiment tout de suite attirée. Surtout pour le théâtre et la poésie. Il y avait tellement de vocabulaire, tant de mots! Et les auteurs savent si bien les utiliser… Elle se sent presque ridicule à coté d’eux. Certes elle comprend le français, comme d’autres langues, sait le lire et le parler. Et même s’il lui arrivait d’utiliser de vieux mots, ou des compliqués, ou les deux en même temps, ce n’était rien comparé à la maitrise des auteurs.
Elle soupira le rire coincé dans un gorge, ce qui fit un bruit bizarre. Un espèce de rire étouffé et toussotant.
_ Ma journée c’est allé… J’avais littérature aujourd’hui, c’était très amusant! Mais, oh! A un moment le professeur m’a interrogé, et tout le monde s’est tourné vers moi pour attendre ma réponse. Et comme toute la classe me fixait, je n’ai rien su dire! J’avais tellement peur sur le coup! J’en ai perdu ma voix… C’est vraiment angoissant ce genre de situations. Le silence qui régnait était vraiment pesant…
Elle trembla légèrement en se remémorant la scène. L’on dit que les Words ont du charisme et de l’assurance face aux foules, mais ce n’était franchement pas son cas!
_ Et oui, ces derniers temps je suis devenu une grande fan de Baudelaire. Je l’ai découvert dans mes cours de littérature justement! De Molière je passe à Baudelaire… Hi hi!
Le problème de Gomor l’embête toujours, et finalement elle se lance dans ce sujet.
_ Pour… Lust, c’est ça?
La luxure, hum. Ce type, elle ne le connait pas, mais il lui donne vraiment une mauvaise impression. La luxure avec un œil rouge. Comment voulez-vous que ce ne soit pas un démon?!
_ Je pense que tu n’aurais pas du te laisser faire ainsi. Je sais, je ne peux pas vraiment parler, mais… C’est trop injuste!
Blue Mary gonfla ses joues dans un moue boudeuse sans se rendre compte à quel point ce geste était puéril. Puis elle relâcha l'air compressé dans sa bouche, lentement, presque de façon distinguée, en formant un petit o de ses lèvres comme pour siffler. Bien qu’elle ne sache pas siffler.
_ Si j’étais plus forte j’irai te défendre! Ça ne me plais pas, vraiment, qu’il puisse se jouer de toi! Ce… Mécréant! Vile personnage… Ah, vraiment, si j’avais été un garçon -et si j’étais courageux alors- je serai aller le voir et il ne t’aurai plus jamais embêté!
Et là, elle ne savait plus trop quoi ajouter. Ça lui faisait peur d’être inutile comme ça. Oui, ça fait peur. Parce que comme elle ne sert à rien, elle redoute que les gens se désintéressent d’elle -s’ils l’avait seulement trouvée intéressante- et l’abandonne. Oh non Gomor tu ne l’abandonnera pas toi, hein? Elle aurait vraiment échouée en tant que mère si ça propre fille ne voulait plus d’elle car elle n’aurait pas sut la protéger!
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Sujet: Re: « Mais que diable allait-elle faire dans cette galère ? » [PV Blue Mary]
« Mais que diable allait-elle faire dans cette galère ? » [PV Blue Mary]