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 I'm in love with a zombie boy, but his heart is so cold.{ Ember

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Ginger I'm in love with a zombie boy, but his heart is so cold.{ Ember XFDgE
Ginger
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Sujet: I'm in love with a zombie boy, but his heart is so cold.{ Ember I'm in love with a zombie boy, but his heart is so cold.{ Ember EmptySam 14 Jan - 18:11

I'm in love with a zombie boy, but his heart is so cold.{ Ember Tumblr_lgbu3kdVZs1qfs5kyo1_500
I'm in love with a zombie
Can't keep it's hands off me
I think he's looking at me
But he's looking right through me

    Le corps de la jeune fille se cambra avec délicatesse, exécutant encore deux enchaînements de la chorégraphie. La musique au fond de la salle de gym semblait donner vie à ce corps ne vivant que pour cet art. Petite ballerine qui se délectait de son oscillation dans les diverses danses qui existaient. Longue ritournelle de sa vie, il fallait toujours danser. Il en devenait même difficile d'imaginer Ginger cesser de danser. Cette passion était profondément enraciner dans son coeur, plongeant ses racines au plus profond de son âme. Et l'orpheline continuait de danser dans la salle de gym, exécutant avec minutie les demandes de son professeur, enfermée dans une bulle, dans sa passion. Maigre jeune fille qui sautillait sur ses pointes, dessinait des arabesques fluides et gracieuses avec son corps. Gracieuse enfant dévouée à son art, sacrifiant son corps par passion. Ce n'était un secret pour personne que Ginger était anorexique. Il n'y avait qu'à voir son corps maigre, sans forme, qui laissait entrevoir les contours de ses os lorsque les pulls et les enveloppes de tissus abandonnaient son corps. Gabrielle, mignonne jeune fille, devenait rapidement troublante à observer lorsqu'on voyait enfin les désastres de l'anorexie sur son petit corps. Reflet de son chagrin. Théâtre de toutes ses privations. D'un refus flagrant de vivre. Seul moyen d'exprimer tout haut son mal être. Tout le monde le savait, Ginger se privait de nourriture, se faisait vomir, avaler pilule sur pilule pour satisfaire cette lubie d'être maigre à outrance, ses envies suicidaires...Oui la Shape nourrissait de noir sentiments envers elle-même qui la poussaient à s'autodétruire et la danse était à la fois une passion et un poison pour la brune. Elle était un peu le cygne blanc dont la pureté pouvait être souillée par elle-même. La noirceur pouvait ternir sa blancheur à tout moment...il suffisait que quelqu'un l'aide à chuter enfin dans les abîmes de la déchéance qu'elle observait pour l'instant, hésitante, du haut de son innocence, ne mesurant pas encore bien le danger qui la cernait. Et une personne avait vite compris les rouages qui faisait tourner la vie de la jeune fille et comme un scientifique qui fait des expériences, rien n'avait été plus amusant pour lui de jouer Ginger. Berçant d'illusion la jeune fille aveuglée par son mal-être et son chagrin. Un diable à visage humain avait porté le masque de l'amour et de la tendresse devant Ginger, lui faisant croire qu'il voulait l'aider à combattre son anorexie tout en lui chuchotant des mots d'amour vide de sens mais qui réchauffèrent le coeur innocent de la demoiselle. La passion pour un garçon c'était alors éveillait dans le coeur de Ginger, s'opposant à celle qu'elle nourrissait pour la danse, lui rendant un peu d'espoir. Oh oui maintenant le coeur de Ginger vivait enfin, il battait fébrilement contre sa faible poitrine devant Ember. Ce n'était un secret pour personne, ou plutôt tout le monde devinait plus ou moins que Ginger était amoureuse d'Ember. Mais la jeune fille ne se rendait pas compte que le dealeur se jouait d'elle, enfant innocente qui croyait que chaque attention du jeune homme qui lui était destinée avait les accents de la sincérité. Son coeur rendu froid à toute passion humaine, dévoué seulement à la danse, avide de tendresse s'éveillait enfin à l'amour mais dans les bras de la mauvaise personne. Il fallait l'avouer, Ember était son premier amour, la première personne qui hantait ses nuits, ses pensées. Elle était fascinée par le dealeur, c'était une passion aveugle qui naissait en elle et prenait possession de son coeur, de son âme, lui défigurant la réalité, lui cachant la vérité. Gabrielle n'était plus seulement soumise à sa passion de la danse, elle était maintenant une victime amoureuse de Lucifer. Et cet ange était incapable de voir que le diable ne partageait pas ses sentiments et ne la voyait que comme un vulgaire jouet qu'il pouvait soumettre à tous ses désirs.
    Encore trois enchaînements et Ginger stoppa sa chorégraphie. Son cours de danse était fini, elle prit ses affaires et se dirigea dans les douches pour se rafraîchir.

    Quelques minutes plus tard elle sortit du gymnase, les joues encore rosies par l'effort, ses long cheveux bruns oscillant au rythme de sa marche. Elle ne savait pas trop quoi faire du reste de sa journée. Pensive Ginger mâchonna ses lèvres. Elle se dirigea vers la bibliothèque pour emprunter un manuel de géographie qui pourrait l'aider à paufiner sa dissertation sur la mondialisation. Travailler, avoir des bonnes notes, ce genre de choses paraissaient normales pour Gabrielle, elle s'imaginait qu'avoir un bon dossier scolaire l'aiderait toujours si elle voulait entrer dans une grande école de danse, comme l'opéra de Paris par exemple. La brune se faufila parmi les orphelins, enfouissant son visage dans son écharpe noire assortie à son sweatpant épousant la minceur de ses jambes. Les mains dans les poches de son cardigan gris foncé, Ginger chercha le flacon contenant les médicaments qu'Ember lui avait donné pour vaincre son anorexie et en avalant un prestement tout en entrant dans la bibliothèque. Fouillant entre les étagères, l'américaine trouva bientôt l'objet tant recherché dans cette antre à l'étude et au savoir. Alors qu'elle allait l'emprunter auprès de la bibliothécaire, Ginger sentit son ventre gargouillait, quémandant un peu de nourriture. Les médicaments d'Ember faisaient effet, depuis qu'elle en prenait Ginger avait commencé à retrouver l'appétit. A sa grande surprise, elle redécouvrait le plaisir que l'on pouvait avoir en goûtant une bonne sucrerie ou une simple salade. Par moment une envie de manger comme quatre la prenait signe des effets secondaires des médicaments, qu'elle ignorait. Son corps reprenait peu à peu du poids, quelques formes revenaient sur son corps, atténuant l'état squelettique de celui-ci. Ginger n'avait jamais parlé des médicaments à ses amis ; ni à Luke, ni à Pure et encore moins à End à qui elle avait raconté ses sentiments pour Ember avant de laisser tomber devant le chagrin d'amour qui animait le jeune homme ces temps-ci. Gabrielle mangeait mais elle se cachait aux yeux des autres si elle le pouvait, comme si elle était gênée à l'idée que les autres puissent voir son amélioration physique. Parfois son corps, dans un sursaut de ses bonnes vieilles habitudes la poussait à régurgiter tout ce qu'elle avait avalé l'instant d'avant mais c'était de plus en plus rare. Ember avait réussit à "soigner" l'anorexie de Ginger ce qui la rendait étonnement reconnaissante envers le dealer, sans en mesurer les conséquences pour sa petite personne.

    Gabrielle sortit de la bibliothèque le manuel dans les mains, elle se dirigea vers la réserve, prenant la première chose qui lui passa sous la main (un sachet d'amande) et partit s'isoler dans un endroit tranquille pour travailler et manger. Ses pas l'amenèrent vers l'amphithéâtre. Etrangement à cette l'heure là il n'y avait personne, sans hésiter la jeune fille se faufila dans la pièce et s'installa au premier rang. Goûtant au plaisir d'être dans une grande salle silencieuse, la porte légèrement entrouverte faisait parvenir à ses oreilles le doux brouhaha des couloirs. Elle aimait bien l'amphithéâtre, c'était un endroit calme et plus d'une fois elle avait dansé sur l'estrade. Ici Ginger avait l'impression que tous ses soucis s'en allaient. Soupirant, Gabrielle prit une feuille, ouvrit le manuel et commença à travailler tout en mangeant à intervalles régulières des amandes. Au bout d'une demi-heure, elle laissa ses affaires et arpentant la pièce, mangeant toujours les amandes qui avaient pour elle une saveur incroyable. Dieu que c'était bon ! Ses pensées la ramenèrent à Ember et elle se demanda où il pouvait bien être. Ginger fit une moue en songeant qu'il devait être en train de dealer peut être auprès d'une fille, peut être qu'elle le remboursait en nature ? Elle avait souvent entendu certaines filles dirent qu'elles payaient Ember avec leur corps...était-ce toujours d'actualité malgré le fait qu'il est une petite amie ? Mais était-ce sérieux au fond ? Ginger doutait parfois, effrayée de perdre Ember, sentant un sentiment de possession couler dans ses veines, un amour fou qui la poussait à s'aplatir devant le jeune homme. C'était tellement nouveau pour elle et dérangeant. Elle n'arrivait pas à s'habituer au fait que son coeur battait avec force contre sa poitrine rien qu'aux caresses du jeune homme, à ses baisers qui effleuraient chaque parcelle de son corps hormis ses lèvres. Elle n'aimait pas cette douleur qui tordait son coeur en voyant Ember avec des filles un peu trop entreprenantes, elle ne supportait pas l'idée de voir quelqu'un s'approchait d'Ember, faire des choses avec lui qu'elle n'avait encore jamais faite. Oh l'amour rendait Gabrielle jalouse, possessive et soumise.

    Secouant la tête pour chassait les idées noires qui fleurissaient dans sa tête, Ginger monta alors sur l'estrade et essaya de se changer les idées en dansant. Ses chaussons de danse toujours aux pieds, Gabrielle fit d'abord quelques échauffements avant d'enchaîner avec des pas de hip hop, de jazz qu'elle avait appris dans ses chorégraphies ou avec Milk. Mais bientôt ses gestes se firent plus lent, plus gracieux, elle se mit sur la pointe des pieds et enchaîna les pas de danse classique. Absorbée par ses arabesques, ses pointes, ses grands jetés, enivrée par sa danse...Elle oublia le monde. Elle s'imaginait en danseuse étoile, sur une scène d'un grand opéra, loin de cette estrade, de cet amphithéâtre, de cet orphelinat. Applaudie, acclamée pour sa prestance, sa grâce, sa performance. Elle oubliait tout, elle se contentait seulement de danser, de vider son esprit. Pourtant une seule pensée restait dans sa tête alors qu'elle dansait. Une pensée dédiée à l'homme qui possédait son coeur, qui était son bourreau et son amour : Ember.



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Sujet: Re: I'm in love with a zombie boy, but his heart is so cold.{ Ember I'm in love with a zombie boy, but his heart is so cold.{ Ember EmptyLun 23 Jan - 0:23

I'm in love with a zombie boy, but his heart is so cold.{ Ember 12012312325265055

« Il reste toujours quelque chose de l'enfance, toujours... » Marguerite Duras.
Des yeux bruns, d'une lueur peu commune qui retenaient souvent l'attention de certains, fixaient le livre grand ouvert sur la petite table positionnée vers l'arrière de la classe. Ce livre, que le professeur de français avait demandé d'apporter, n'était, de toute évidence, pas à la bonne page. Le thème de l'enfance, revisité dans tous ses genres, la poésie, le roman, et plus principalement, l'autobiographie, n'était absolument pas au programme ; cependant, si l'ennui l'avait porté sur cette page, Ember n'avait pas tenté d'aller voir ailleurs. Une main, intéressée, retenait le livre de se refermer, tandis que, avancé vers sa table, la moue fatiguée du garçon ne semblait pourtant montrer aucun intérêt. Mais ce n'était que du à son manque de sommeil la nuit dernière, et rien de plus. Son attention avait bel et bien était accaparée par cette entière page, et cette citation écrite en caractères gras et d'une police peu discrète, tout en haut de la page numéro 156 du bouquin. Ce qui, d'habitude, ne l'aurait pas interpellé, avait réussi aujourd'hui à le captiver, de façon à ce qu'il en vienne même à se replonger au fin fond de son esprit ; là où, précieusement gardés, ses souvenirs périssaient. Oui, ces fragments de mémoire, ces choses auxquelles l'humain retouche si souvent, et bien, Emmanuel, lui, ne venait jamais les extirper de là où elles devraient rester : dans un coin du subconscient. A quoi cela servait-il de constamment revenir en arrière ? Vers cette enfance qui ne reviendra que parmi les rêves ? Plus important encore, à quelle enfance pouvaient bien penser ceux qui n'en ont pas eu ?

Et si le garçon aux cheveux ébènes avait été soudain captivé par ce thème de l'enfance, ce n'était que par intrigue. Si, aujourd'hui, ce sujet l'interpellait, et si, aujourd'hui, il avait un regard souligné de cernes, ce n'était qu'à cause d'une seule chose : ses rêves. Les rêves d'Ember étaient, selon lui, souvent compliqués, remplis de significations à possibilité d'interprétation immense. Il ne rêvait jamais de choses confinées du passé, il ne rêvait jamais de choses qui étaient arrivées, et rarement de gens qu'il connaissait. Depuis combien de temps cette dernière chose ne lui était pas arrivée, d'ailleurs ? Elle n'arrivait que lorsque quelqu'un bouleversait réellement sa vie. Hors, depuis son arrivée à la wammy's house... Il n'avait aucun souvenir d'un tel rêve.

Cette fois-ci, ce qui avait écourté sa nuit, et l'avait rendue en conséquences terrifiante en soi, c'était cette chose, dont il ne rêvait jamais. Le passé. De façon étrange. Si se retrouver à quatre ans, en train de pleurer dans un rêve, dans les bras d'une personne qu'il n'arrivait pas à identifier, le perturbait, c'était tout à fait normal. Dans le sens où il ne rêvait jamais du passé, comme dit précédemment ; et, dans le sens où il était, d'un bond, retourné dans ce qu'il n'avait jamais pu vivre : l'enfance. Et la seule chose qu'il pouvait faire lors de ce retour en arrière, de cette chance inouïe et rare qu'offrait le rêve, inattendue chez une personne comme lui, c'était de pleurer. Sentiment étrange, obscur, terrifiant, terrible et douloureux, qu'on ne peut comprendre et ressentir qu'en étant au sein-même du rêve, qui l'avait fait se tordre la poitrine lorsqu'il s'était réveillé.

Et la sonnerie avait retenti. Il avait rangé toutes ses affaires, avec nonchalance, et avait traversé le couloir, bandoulière à la main. Là, il ralentit soudain, jetant un regard curieux vers la fenêtre, par laquelle il voit passer quelques orphelins, des sportifs essentiellement, dont plusieurs jeunes filles aux chignons impeccablement faits. La courbure svelte de leur dos, ces cheveux parfaitement enroulés au-dessus du crâne, tout ça l'obligea à se rappeler une seule et même personne : Ginger. Par réflexe, il vient toucher sa poche droite, puis gauche, avant d'ouvrir son sac pour y jeter un œil. Ses mains tâtonnent à travers les bouquins et le reste, jusqu'à tomber sur un petit objet circulaire qu'il extirpe de la sacoche. L'objet, qu'il regarde avant de le secouer machinalement, rempli de pilules, semble neuf. D'un soupir, il se décide à le laisser retomber au fond, à sortir son portable, avant de se mettre en marche, l'engin à la main. En quelques manips, il tombe sur le prénom de la danseuse qu'il recherche. Néanmoins, il a beau tenter deux longs appels, personne ne décroche. Du coup, au croisement de couloirs, il se stoppe en plein milieu, le téléphone à la main, indécis durant une ou deux secondes. S'il ne répondait pas, Ember en concluait qu'elle devait être en train de danser. Bien-sûr, c'était une élève sérieuse ; mais même durant des devoirs, même durant son sommeil, dévouée qu'elle était, elle prenait la peine de répondre. Il n'y avait que la danse qui la faisait s'évader, s'éloigner du reste, et faire qu'elle ne reste connectée au brun que par le biais de ses pensées. Elle devait être en train de danser. C'était certain.

Alors, le jeune homme avait le choix. Soit le gymnase, soit l'amphithéâtre. Il était sûr que, pour la danse, Ginger aimait faire les choses en grand. Mais le gymnase était lui plus pratique pour l'entraînement, et, à cette heure-ci, il aurait été plus logique qu'elle s'y trouve. Néanmoins, ce dernier était plus loin ; alors, autant essayer, en premier lieu, l'amphithéâtre, et puis.. verra-t-on, n'est-ce pas. Ce qu'Ember fait. En quelques pas, il arrive à vite rejoindre le bâtiment adjacent, et, au rez-de-chaussée, l'amphithéâtre. Doucement, il pousse la double porte, qui laisse entendre une douce musique classique, à tons parfois soudainement saccadés. Il referme tout aussi doucement la porte derrière lui, restant en haut de cette énorme salle plongée dans le noir, si ce n'est la scène qui est tout de même quelque peu éclairée. Là, sur cette scène, la personne qu'il recherche. Obnubilé par la perfection de ses mouvements, le cygne se battait avec force et grâce sur le sol de l'amphithéâtre. Envoutante danse, elle réussit à captiver quelques instants le brun. Cependant, au bout d'une ou deux minutes, il se dit qu'il n'était pas sûr de savoir quand elle allait finir, et qu'il n'avait pas la journée pour venir faire ce qu'il avait à faire. Repositionnant correctement la sangle sur son épaule, il commence à, discrètement, descendre les petites marches permettant l'accès aux sièges, et, plus proche encore, à la scène. Près du premier rang, il dépose son sac, puis, lentement, il s'approche, assez silencieux et traînant pour qu'elle ne le remarque pas dans ses mouvements effrénés, jusqu'à ce que la demoiselle fasse une pause dans ses pas, de dos. A cet instant, le brun en profite pour se hisser sur l'estrade, s'avançant alors que, retournée, elle agite gracieusement ses bras. Quelques pas pour franchir la distance les séparant, et, doucement, sa main gauche vient se déposer sur sa hanche, tandis que la droite attrape le dessous de son bras levé. Son menton, lui, s'est déposé sur son épaule droite, son sourire inébranlable aux lèvres. Finalement, après un échange silencieux, et doux comme le diable savait le faire lorsqu'il en avait besoin, sa main glisse le long de son bras, descendant elle aussi sur sa hanche jusqu'à ce que les deux opposées viennent se poser sur son ventre. En quelques secondes, Ember venait de vérifier la chair de ses bras, celle de ses hanches et celle de son ventre.

Alors, oui, ses os se sentaient un peu moins. Elle était, à vrai dire, presque normale. Mais non, toujours trop mince par rapport au poids qu'elle devrait avoir. Mais la préoccupation principale d'Ember n'était pas l'évolution même de son poids, ou sa santé. Indirectement, oui. Mais humainement ? Parce qu'il se souciait d'elle ? Non. Déjà, pour revenir à ce qui avait déjà été mentionné, ces pilules n'étaient à la base pas celles que Ginger croyait prendre. C'était un fait. Mais, en plus de ça... Ces pilules ? Elles étaient, bien sûr, interdites. Mais aussi, en cours d'expérimentation. Et en l’occurrence, là, le cobaye, c'était elle.

Alors, innocemment, le brun venait voir l'évolution des conséquences de son joujou. Et tout ça était plutôt bon. Comme il l'avait prévu. Quand est-ce que la période addiction et décadence arriverait ? C'était le plus intéressant. Physiologiquement, pour les effets de ces pilules, et de ce qu'il pourrait en faire avec – notamment au niveau de l'argent, des ventes. Mais aussi et surtout humainement, pour ses propres expériences. Ginger était la victime idéale.

D'un geste agile, il vient la faire pivoter, attrapant sa main gauche, levée ; l'autre, délicatement posée au niveau de ses omoplates. Un instant, ses yeux percutent les siens, et, ce sourire au coin des lèvres toujours présent, il la fixe quelques secondes, jusqu'à l'entraîner, avec finesse et adresse, dans une petite valse rythmée d'un « un deux trois, un deux trois » silencieux. Une certaine distance installée, tout en gardant une proximité intime, dans des gestes subtils dirigés par le garçon, c'était ça, une valse. Il fallait transmettre à la jeune fille ce sentiment de lâcher prise, tout en la retenant, pour la faire tourbillonner, de façon à simuler ce vertige, vertige que l'on pourrait comparer à la sensation qu'est- celle de tomber amoureux. Un envoûtement, un emportement, dicté par une légèreté et une finesse incomparable... C'était définitivement cela, la valse.

Et si cela pouvait étonner certains qu'Ember sache danser, de cette façon qui plus est, sachez que le diable se doit de savoir porter tous les masques afin de séduire de toutes les façons.

« Comment se porte la demoiselle ? lui glissa-t-il à voix basse, comme pour ne pas anéantir l'atmosphère qui s'était installée. »

Il est néanmoins évident qu'Ember ne viendrait pas directement vers la danseuse si ce n'est pour un but bien précis. Mais ça, la petite Ginger bien trop amoureuse se le cacherait avec une misérable excuse toute faite dans sa tête. Voyons, ma chère ; depuis quand la victime est-elle la coupable ?
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Ginger
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Sujet: Re: I'm in love with a zombie boy, but his heart is so cold.{ Ember I'm in love with a zombie boy, but his heart is so cold.{ Ember EmptySam 18 Fév - 23:40

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Sweet dreams are made of this
Who am I to disagree?
Travel the world and the seven seas
Everybody's looking for something
Some of them want to use you

Elle dansait, perdue dans son monde. Un monde où un enchaînement de pointes, de pirouettes fouettés, d'arabesques était tout. Un monde où chaque mouvement se devait d'être gracieux, élégant, agité, triste, passionné...un mouvement se devait d'exprimer une émotion, une histoire. Elle n'était qu'un corps qui devait incarner l'essence de la musique. L'abstrait prenait sens dans ses gestes tantôt doux, tantôt vif, dans ses pas, ses enchaînements...Au fond c'est toujours ce qu'elle avait été : un corps. Une simple enveloppe charnelle qui prenait vie grâce à la danse et lorsque la musique cessait, lorsque la danse prenait fin...Ginger redevenait un corps sans vie, obnubilé par sa propre autodestruction. Un petit pantin qui s'emmêlait dans ses fils lorsqu'on la laissait seule face à elle-même, seule face à ses peurs, seule face au monde. Il fallait que quelqu'un tire les fils de son existence pour que la petite Ginger survive dans ce monde ou que l'adorable cygne se construise un monde autour de sa passion de danseuse. Pauvre enfant qui croyait qu'en agitant ses ailes, elle éloignerait les soucis, se créerait une bulle remplie de ballets, de battles, de tutus et autres cotillons de danseuse...mais elle ne faisait que s'agiter dans le vide. Gentille petite danseuse aveugle rongeait par sa propre passion, naïve enfant avide de sa propre chute. Danse, danse Gabrielle et rêve de passion et d'ivresse alors que tu virevoltes sur l'estrade de l'amphithéâtre. Danse danse donc et rêve de ta gloire de ballerine, rêve d'ascension vertigineuse, rêve de reconnaissance, rêve d'amour. Rêve belle enfant et ignore les désastres que te causeront ta passion et ton amour. Dis douce Gabrielle, entends-tu comme ton coeur bat la chamade à la pensée d'Ember ? Sens-tu ton corps frémir rien qu'en imaginant son corps contre le tien ? Ne vois-tu pas tes gestes devenir plus gracieux rien qu'en songeant à ce Diable aux traits humains ? Gabrielle, petite ange, joli cygne, danse. Interprète donc sur cette estrade ton propre ballet : ta malheureuse histoire. L'histoire d'une petite danseuse qui avait deux amours : la danse et Ember, un petit cygne qui vogua d'illusion en désillusion avant la chute suprême après une longue descente dans les abîmes d'un pêché destructeur et passionnel. Mais mieux vaut ne pas tout te dévoiler jolie petite Ginger. Continue de danser en ignorant la réalité. Rêve encore un amour partagé inexistant, un espoir rimant avec désespoir. Rêve donc encore douce Gabrielle. C'est si bon de rêver, de nier la vérité.

Ginger n'entendit pas la porte s'ouvrir. Bien trop occupée à danser, elle ne se doutait pas que l'homme qui hantait ses pensées s'approchait doucement près de sa personne. Elle continuait d'exécuter ses pas de danse, emportée par la frénésie de sa danse. Soudain elle s'arrêta de s'agiter, ses gestes se faisant plus lents, plus doux, avec grâce elle remonta un de ses bras vers sa tête, courbant un peu son corps. Et à cet instant, alors qu'elle était entièrement dans sa passion, dans cet art qui était l'essence de son âme, Ember lui fit reprendre conscience de la réalité. La projetant dans un nouveau rêve, une nouvelle illusion. Ginger sursauta, surprise du contact doux de la main du jeune homme sur sa hanche. Elle frissonna alors que une main attrapait le dessous de son bras et qu'un menton se posait sur son épaule droite. La danseuse ne bougea pas, silencieuse, tentant de reprendre sa respiration alors que son coeur battait la chamade, secouant sa pauvre petite poitrine. C'était lui. Ember. Elle pouvait reconnaître son odeur si enivrante, la chaleur de sa peau, ses cheveux si doux chatouiller doucement son cou. Inspirer, expirer, inspirer...dans cet échange silencieux et horriblement doux entre le diable et l'ange, Ginger tentait de se maîtriser, cacher le trouble que causait Ember en elle. Mais ce fut peine perdue, son visage devint rouge et des frissons parcoururent son corps lorsque le dealer fit glisser sa main le long de son bras jusqu'à sa hanche. Chaque caresse laisser sur la peau de Gabrielle une brulure, une envie. Envie de se bruler, de se consumer dans les flammes du pêché, de la décadence, de la déchéance,des vices...de tous les vices que pourraient lui apporter son ange noir, son Lucifer. Et les vices pour ce cygne pur avaient la sonorités de "vertus", de "gentillesse", d' "amour", et elle croyait naïvement pouvoir revendiquer Ember comme sien. Candide enfant, l'amour passionnel qui te retient à Ember te déforme la réalité. Ember ne s'appartient qu'à lui même et les seules choses qu'il pourra t'apporter par ses caresses se seront les larmes et l'amertume. Ginger se contenta de fermer ses yeux, laissant s'échapper malgré elle un soupir en sentant les mains du shape sur son ventre, bien trop amoureuse pour se rendre compte de la vraie raison de ces témoignages de tendresses.

D'un geste agile, Ember la fit pivoter, attrapant sa main gauche tout en posant délicatement l'autre au niveau de ses omoplates et leur regard se croisèrent. Ginger ne put s'empêcher une nouvelle fois de rougir, mordillant un peu ses lèvres alors que les battements de son coeur redoublèrent. Elle se sentait si fragile, si vulnérable en sa présence ; chacun de ses gestes, de ses regards, de ses sourires avait le don de la troubler. La petite danseuse n'avait pas peur en cet instant, le sourire au coin des lèvres de son diable lui apparaissait comme la plus belle des douceurs et ses yeux qui la fixaient avec insistance lui semblait, rempli de tendres sentiments. Doux rêves, douces illusions belle Ginger. Alors Ember l'entraînant dans une valse, rythmée par une musique silencieuse et Ginger s'abandonnant doucement, se laissant guider par le jeune homme. Elle le regardait avec une once de surprise au fond de ses yeux devant l'adresse avec laquelle Ember la guidait dans cette valse, l'entraînant dans un doux vertige, dans les profondeurs de la passion : celle qui se veut légère et tendre, qui envoûte les sens, qui réveille le coeur des jeunes filles au premier amour. Celui qui vous fait perdre pied avec la réalité, vous entraîne dans une douce valse sur l'estrade de l'amphithéâtre de votre orphelinat, désintéressée du monde. Enfermée dans une fascinante bulle, là où l'amour est à la fois intime et distant, là où chaque geste n'apporte que de doux frissons à l'âme et un vertige devant leur sens trouble et subtil. Un tourbillon de l'âme où le garçon qui possède votre coeur mène la valse. Et qui l'était bon pour Ginger de se laissait aller ainsi aux délices de pouvoir valser avec Ember, de découvrir une facette douce et réservée rien que pour elle de la part du dealer que tout le monde haïssait ou craignait. Envoutée et amoureuse du diable, la fragile Gabrielle, voyait en Ember l'incarnation de l'amoureux idéal. Celui qui se veut tendre, doux, surprenant et fascinant. Quelle belle illusion, quelle cruelle désillusion.

« Comment se porte la demoiselle ? »

Glissa t'il doucement. Ginger resta silencieuse, se laissant guider par Ember dans cette valse vertigineuse qui annonçait presque sa prochaine chute. Elle soupira un peu, serrant la main du garçon, timide geste affectif alors qu'elle lui lança un sourire dévoilant innocemment les doux sentiments qu'elle portait dans son coeur pour le dealer.

« Je vais bien. »

Elle avait chuchoté sa réponse, effrayée à l'idée de troubler l'atmosphère, de briser cet instant de rêve entre eux d'eux. Hésitante, Ginger mâchonna de nouveau ses lèvres, ne sachant que dire et comment le dire. Elle avait tellement de chose à dire en cet instant mais ne savait comment les exprimer. Une peur de rompre la douceur de cet instant par une parole déplacée, un geste trop entreprenant, maladroit ou bien froid. Tant de questions se bousculaient dans sa tête, des inquiétudes...elle avait envie d'être rassurée, d'entendre les paroles amoureuses pleine de mensonges aux creux de ses oreilles. Elle voulait juste une étreinte, des paroles et des gestes affectifs qui la rassurent, lui prouvent qu'il tenait à elle. Que son cher Lucifer aimait bien la petite Gabrielle. Durant quelques secondes elle baissa les yeux avant de les replonger dans ceux d'Ember.

« ...Je...j'ai recommencé à...manger. »

Elle se tût rapidement, gênée devant sa maladresse, épouvantée à l'idée de briser ce moment. Dans toutes les danses que Ginger connaissait, la jeune fille n'avait jamais été troublée, perdue. C'était elle qui guidait ses pas, improvisait, dansait et maintenant...elle apparaissait comme une petite fille, fragile, hésitante attendant avec inquiétude les réactions d'Ember, angoissée à l'idée de froisser le jeune homme. Ce n'était plus Gabrielle qui menait la danse en cet instant. Chassant ses peurs, Ginger rompit la distance entre eux, en appuyant doucement son front contre le torse d'Ember. Ralentissant la valse, renforçant leur proximité, le semblant d'intimité que c'était construit ce couple chimérique. La respiration de Ginger s'accéléra doucement....elle n'avait pas besoin de plus, juste une étreinte et des mots doux. Elle était prête à accepter d'Ember tout ce qu'il voudrait bien lui donner en cet instant...pourvu qu'il ne l'abandonne pas. Pourvu qu'il laisse durer encore un peu ce rêve si doux, si romantique pour la danseuse.

« ...Tu m'as manqué Ember. »

Complètement soumise à ton diable Ginger, ce n'était plus toi qui menait la danse. Tu n'étais qu'un petit pantin qui se laissait mener par Ember. Exécutant la chorégraphie qu'il t'imposait, acceptant tout de lui...pourvu qu'il te berce encore de douces illusions.

Some of them want to get used by you
Some of them want to abuse you
Some of them want to be abused
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I'm in love with a zombie boy, but his heart is so cold.{ Ember

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