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 Cheshire – « These sins are mine. God knows I'm gone. »

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Sujet: Cheshire – « These sins are mine. God knows I'm gone. » Cheshire – « These sins are mine. God knows I'm gone. »  EmptyDim 3 Avr - 17:15

Et puis il s’arrête. Et puis il avance. Il ne sait plus très bien ce qu’il doit prendre. Il voit les aliments défilés, des couleurs et des formes sans pouvoir les différencier. Il avance. Il y a trop de monde autour de lui, trop de visages, trop de bruit. Grincements des chaises qui coulissent et des rires qui explosent, se mêlent aux conversations hâtives et verres qui clignent. Il ne se souvient plus ce qu’il est venu chercher. Alors il tend sa main, attrape du hasard d’un mouvement incertain.
Il y a une silhouette qui passe près de lui, un coude qui vient s’enfoncer dans son bras, une jambe contre laquelle il se heurte, des morceaux d’anatomie qui s’abattent sur lui et contre lesquels il s’abat. Mais la douleur est si lointaine et sa tête est si pleine de trous. Il n’entend pas les gens dans son dos qui lui demandent d’aller plus vite. Il sent à peine son corps se faire ballotter entre tous ses corps qui se pressent pour manger, comme dans une mer agitée. Il nage, Néron, d’une nage maladroite qui manque d’assurance. Et il perd pied, Néron, dans cette eau pleine de chair qui est en train de le noyer. Alors, il tient fermement son plateau entre ses mains, navigue brutalement et tente d’atteindre la rive.
Sa rive.

« Ah ! »
Le coup à l’effet d’une décharge. Il sent une force imprévisible qui le projette vivement sur le côté, ses jambes qui vacillent et perdent l’équilibre. Ses pieds le rattrapent de justesse, avant que son corps tout entier ne l’entraine dans une chute certaine. Ses mains se crispent, tentent d’agripper mais se referme sur du vide. Le plateau lui a échappé.
« Désolé. »
Néron se tourne vers le garçon qui l’a bousculé. Un blondinet au visage enjoué parcouru d’un sourire moqueur.
« Attend, je vais ramasser. »
Et sans accorder le moindre regard à Néron, il se baisse pour nettoyer, ce qu’il a renversé.
Quelques secondes. Comme un mauvais film, une mauvaise scène passée au ralentie. Il regarde ce profane qui jette vulgairement les aliments sur le plateau sali. Seconde. Il ne voit que le sourire du blond. Il peut presque entendre le rire qui s’échappe de ses lèvres étirées et résonnent en Néron comme une provocation. Ca le met hors de lui. Ne touche pas à ça. Alors, lentement telle une évidence qui s’insinue en son esprit, il tend le bras vers la tête du blond et agrippe une poignée de ses cheveux. Ca avait toujours été une évidence pour Néron, de faire du mal aux autres. Ne touche pas à ça. Ca ne t’est pas destiné. Ca ne t’appartient pas. Et d’un mouvement rapide et puissant, il soulève la tête du garçon et l’oblige à se relever.
« Ne touche pas à ça, pourriture. »
Le garçon n’a pas le temps d’hurler, il n’a pas le temps de se débattre. Lorsque la douleur lui parvient enfin, Néron n’est déjà plus là. Il s’est emparé du plateau du blond et de quelques pas rapides, il s’est enfoncé une fois de plus dans la mer. Il s’en va rejoindre sa rive.
Rejoindre Cheshire. Quelque part assis au fond de la salle.

Regarde ce Dieu en qui personne ne croit, excepter cet empereur défectueux. Regarde-le, seul à sa table à contempler le monde qu’il a crée. Aucun fanatique ce soir n’ira profaner des tombes pour écrire Son Nom sur les morts. Aucun fidèle n’ira retranscrire Sa vie dans une Bible, ni obéir à des ordres qui seront ses Commandements. Et personne ne viendra lui parler à l’heure du déjeuner. Cheshire est un Dieu raté.
Mais Néron le fera. Il ira brûler les églises, souiller de sang les croyants, abolir les religions et tuer ce dieu usurpateur pour qu’il ne reste plus qu’un mot. Plus que Cheshire. Un mot et Néron déraille. Parce qu’il ne respire que si tu lui ordonnes de respirer et arrêtera si tu lui dis de s’étouffer. Néron sera ta Volonté, il sera ton Arme et ton bras droit. Il sera tout ce que tu voudras qu’il soit. Il sera le chevalier de ta plus grande victoire et le traitre de ton ombre qui attendra que tu défailles. Celui qui t’assassinera le jour de ton couronnement et plongera avec toi en Enfers. Il sera ton Prophète qui divisera la mer et ton Judas lorsque ton heure sonnera. Tu ne te débarrasseras jamais de Néron. Parce que tout ce que tu créeras, Cheshire, Néron le détruira.
Alors il s’installe à ta table, il t’apporte ce plateau incomplet, plein de ce que tu ne veux pas. Mais c’est trop tard à présent. Tu peux bien lui balancer cette assiette en pleine face et lui planter la fourchette au creux de sa main. Que tu le veuilles ou non, il sera le souffle de ta respiration.
Il ne dit rien. Il attend juste. Peut-être qu’au fond, il a envie que tu lui enfonces ton couteau dans sa chair. Peut-être qu’au fond, il veut que tu te lèves et que tout ton corps hurle que tu le hais. Ou peut-être qu’il n’a pas envie de tout ça. Peut-être même qu’en cet instant, Néron ne croit plus en toi.
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Sujet: Re: Cheshire – « These sins are mine. God knows I'm gone. » Cheshire – « These sins are mine. God knows I'm gone. »  EmptyMar 12 Avr - 20:00



[En retard et kaka, pardooon. ;;]

Tempête. Remous de vie, tandis qu’il s'accroche, naufragé à son radeau dans une marée humaine, anonyme désuet que leur indifférence emporte, sa vie au bout d'une planche de bois mouillé que ses griffes écorchent, ses yeux qui embrasent les vagues, les visages, comme pour ne pas y sombrer. Dieu sans l'être, ne parvenant qu'à se laisser emporter dans cette immense mascarade qu'il tente de dominer, il s'accroche, du haut de son obstination et des récits de sa gloire à venir, il s'accroche, s'imaginant déjà en haut d'un ciel factice, sans voir, sans comprendre. Que tout cela n'existe pas, c'est juste des contes dont tu te bernes comme pour mieux vivre, comme pour rayer à jamais le nom de Cassandra, de tes lèvres, de ton visage, de ta tête. Que de toute manière, même si tu touchais du doigt ton but ...
... il serait la pour t'en faire tomber.


Il s'entête le Chat, tandis qu'il trône seul, au bout de sa table vide, entre les visages qui ne daignent guère se poser sur lui, dans l'attente de Néron, de celui qui ne daignera le sauver. Sa vie pour un bout de bois. De toute manière … vaut-elle guère plus que cela? Pauvre dieu sans religion ni fidèles, juste cette ombre là, qui le suit comme la pire des malédictions, comme le plus dévoué des fanatiques ; son vin et son sang a la fois, sa perdition et son salvateur, dont il ne sait voir les crevasses, donc il envie presque l'assurance, et la violence, froide, silencieuse, tranchante. L'un s'agite, l'autre agit. L'un sera la lumière, l'autre la main, qui à la fois attisera et jettera de l'eau sur la flamme. L’un tape du pied, s’exaspère, élève la voix comme pour mieux se faire entendre à leurs oreilles de sourds, comme pour combler l’espace que sa présence seule ne parvient à emplir, criant à chaque de ses mots, de ses gestes, l’impuissance qui suinte malgré lui ; l’autre s’emmure dans son silence, l’autre n’a pas besoin de ses mots là, névrose silencieuse qui arrache le cœur des putains, dit Néron … tu lui apprendras ?

Dit Néron, lui montreras-tu ? Dit Néron planteras tu ses griffes, déjà usée contre des démons imaginaires, droit dans ses yeux qui le trompent, t’installeras tu dans un coin de son esprit, racleras tu les parois de son crane, lui murmurera tu d’une voix aigre des paroles d’amour et de haine, jusqu’à le rendre plus fou qu’il ne l’est déjà ? Lui offriras tu cela, le porteras tu jusqu’en haut comme pour que sa chute n’en soit que plus rude ? Lorsque du haut de son trône factice il rira le pauvre bougre, le dieu esseulé, lorsque se moqueront les anges, que même Satan le dénigrera, dit Néron … le pousseras tu ?
Dit Néron, le sauveras-tu ?

Alors il attend. Il tapote des ongles contre la table, tourne la tête en tout sens, tape du pied, balance des jambes sous la table, il s’agite, comme pour combler les vides, comme pour contrer le bruit des conversations, des mots qui résonnent sans qu’un ne daigne rebondir vers lui, tandis qu’il scrute la lumière des visages, la gaieté des paroles qu’il ne comprends pas, il est bien bête le Chat, matou rejeté du peuple qui dédaigne ses poils hérissés et ses griffes écorchés. Alors il attend, s’accroche à l’ombre de Néron qui disparait dans la foule son plateau à la main, à la recherche de quoi satisfaire son souverain, regarde Disaster agiter une banane sous la poitrine d’Arpège, deux garçons se battre pour le dernier brownie, Near mâchonner son silence à une table reculée. Il regarde, il attend, il s’invente des excuses, gribouille des mots sans sens entre ses lèvres, le Chat n’a pas besoin d’eux, leur présence n’est que souillure, le n'a de temps pour leurs futiles conversations, il a d'autres projets à ficeler. Et par ses mots là, il cache sa peur, peur de leurs paroles qu'il ne comprend pas, peur du vide, peur du rien, du coup de vent qui menace, et leur indifférence te crucifie Cassandre, tandis que tu achèves de te perdre. Et t'accrocher encore, aux yeux froids de Néron, à l’amour vif de Camelia. Que possèdes-tu d’autres ?

Le bruit sec du plateau qui s’abat sur la table, sonnerait presque soudainement comme une rédemption. Alors il a levé les yeux, toisé le silence de son camarade, comme il étire le sien. Etirait plutôt.

-Sais tu que le Chat a un jour conduit une rébellion, parce que ces pourceaux de mes deux avaient oublié de saler la viande. A coups de fourchettes et de culières, et ils ont porté le Chat, comme ça, jusqu’aux cuisines, et swoush, bang, ont pris d’otage les frigos et les fours, ont libéré les réserves de sel après une rude bataille contre leurs spatules et leurs couteaux, et le Chat fut couronné roi des frites !

Il s’est levé, ponctuant son discours de gestes qui partent en tout sens.

-Et ils ne s’y attendaient pas les enfoirés, ils avaient crut bien avoir le Chat, mais non !

Chuchotis, tandis qu’il se penche vers Néron.

-Méfie, toi, ils se cachent sans doute ici, ils pourraient frapper de nouveau. Derrière les verres, les plantes vertes, les rideaux. Le Chat sent leur présence …

Evidemment Cheshire, tandis que tu danses entre tes ombres imaginaires, ces ennemis que tu ne nommes pas, à défaut de savoir qui accuser. As-tu au moins remarqué qu’il n’y avait de plantes dans le réfectoire ?
Silence, yeux qui se baissent vers le plateau.

-Mais … le Chat avait demandé des framboises, pas des bananes ! hurle t’il comme frappé par la pire des injures, tandis que d’une main rageuse il envoie valser le plateau, répandant de nouveau tout son contenu à terre.

Pauvre Cheshire. Et si tu te perdais dans les yeux qui te font face plutôt que de t’agiter contre du vent ?

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Sujet: Re: Cheshire – « These sins are mine. God knows I'm gone. » Cheshire – « These sins are mine. God knows I'm gone. »  EmptyDim 1 Mai - 11:04

C’est un tremblement de chair.
La détonation avait brisé l’air, écartelé les secondes, désaccordée la respiration de Néron. Comme un éclair dans l’atmosphère. Et tout avait foutu le camp par terre. Tout s’en était allé. Emporté d’un coup de main. Tout s’en va. Le plateau balayé comme la cendre d’un papier à demi calciné. Le silence tel un coup de vent qui s’échappe. Et ce fracas qui hurle en lui, comme une entaille qui lui assiège le corps. Quelque chose qui se détruit.
Dissipés les somnifères en Néron. Il vient de t’arrêter.
La main de Cheshire qui a tout dévasté, d’un revers qui détruit un monde, qui flingue Néron. Une balle qui le transperce, les tâches de sang qui s’envolent, qui s’écroulent par terre, qui viennent joncher la trainée de nourriture laissée sur le dallage. Il est le plateau que Cheshire à balayé, il est l’eau coulée dans ce verre brisé, il est la chair jaune de banane éclatée qui s’emmêle à la poussière, il est les débris d’assiette qui maculent le sol. Cheshire l’a envoyé valser. D’un coup de main, comme on craque une allumette.

Le Chat avait demandé des framboises, pas des bananes. Le Chat avait voulu le monde et il n’eut que ce plateau éclaté contre le sol. Le Chat avait voulu un trône et il n’eut que cette chaise bancale. Le Chat avait demandé des fidèles et il n’eut que Néron.
Et l’écho du hurlement de Cheshire qui ricoche sur les os de Néron en arrière-gout de mise à mort. Chaque résonance est une fusillade de plus, une balle froide perçant son squelette.

Tu ne peux pas. Peut-il respirer plus fort, Néron ? Peut-il, d’une inspiration, ravaler ces fragments de lui-même qui se sont envolés ? Peut-il, d’une expiration, balayer la fumée noire de son âme brûlée ? Tu n’as pas le droit. Son corps qui se dégrade, sa respiration qui déraille, ses mouvements qui ne résonnent que de vide. Tu n’as pas le droit. Tu m’appartiens. Dieu factice.
Un coup de soleil sur sa peau anesthésiée, un coup de tonnerre qui déglingue sa tête, un coup de couteau planté entre ses veines, un coup de feu tiré fait sauter sa cervelle, un coup d’état et il perd le contrôle. Tu ne peux pas. Me rejeter de la sorte. Il a levé son corps et plaqué ses mains sur la table. Parce que je suis tout ce que tu as. Tout ce que tu possèdes. Tu n’as rien. Rien que moi.
Dit Néron, le sauveras-tu ? Il ira. Allez crever tes démons pour t’injecter les siens. Il ira. T’envelopper de sa démence jusqu’à l’étouffement, jusque tu ne connaisses plus que l’asphyxie atroce de la souffrance. Jusqu’à ce que se grave en toi la mort, marque sanguinolente au fer rouge dans ta chaire. Jusqu’à ce que par tous tes pores, tu ne le recraches, plus sale, plus défiguré, plus immonde que jamais. Jusqu’à ce que ton regard ne se meurt, noyé quelque part dans le fond de Néron. Qu’il n’y est plus en toi que quelques infimes particules de vie : ta respiration devenue raclement dans ta gorge, les palpitations de ton sang devenu tiraillement arrachant ton cœur. Jusqu’à ce qu’il ne te tue. Te tuer et mourir. Tu m’appartiens.
Et la vapeur qui l’enserre, les limbes qui se tissent au fond de lui. Ca a un parfum froid, comme une fissure entre les cotes, comme une claque dans la tête. Ca a un parfum de lame glacial qui vient s’enfoncer au fond de son ventre. Ca a un parfum d’abandon. Mais, Cheshire, tu ne m’abandonneras pas. Tu n’as plus rien, Cheshire, et tu n’as jamais rien eu de plus. Ses poings qui tremblent et tout son corps qui s’étrangle.

« Tu n’as pas le droit. »
Tu m’appartiens.
« Je vais chercher les framboises. »
Comme je suis à toi.

Brise encore Cheshire. Dis-moi de te prendre dans mes bras pour mieux t’éclater contre moi. Dis-moi de me taire, de m’étouffer de silence. Dis-moi de te faire taire, de crisper ton cou en une étreinte fatalement éternelle. Dis-moi comment ça meurt un dieu ? Quel bruit fait donc sa chute ? Et quel goût a donc sa mort ?
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Sujet: Re: Cheshire – « These sins are mine. God knows I'm gone. » Cheshire – « These sins are mine. God knows I'm gone. »  EmptyMer 15 Juin - 5:58

Atteindre des sommets
Comme on mord la poussière,
Et croire en des idées
Ooh non, oh non, c'est plus pour moi
Sans doute tu seras ma mort, j'espère que tu seras encore...


    Mais Néron, c’est qu’il ne tombera point.
    Mais Néron, c’est qu’il n’y aura pas de chute, pas de grincement pour ce cadavre jeté du ciel, pas de chute tourbillonnante, de plongeon effréné. Oh Néron jamais ne sera tu la pour le pousser. Car au sommet, il n’y parviendra pas. Tu aurais beau le saisir Néron, l’envelopper de tes yeux froids comme d’autant de manteaux d’hermines, le soulever de tes frêles bras, le dresser sur des trônes de carton et de coups partis trop vite, tu aurais beau lui offrir le monde sur un plateau d’argent , qu’il parviendrait à le piétiner, à le briser entre ses griffes maladroites, à l’érafler de ses pattes, à te le recracher à la figure. Sa médiocrité sera ton eternel échec, telle est votre malédiction. Serviteur ou empereur, de la boue jusqu’aux sommets tu es aussi seul que lui, Dieu ou son égal tu seras juste bon à lui maintenir la tête enfoncée dans la boue. Qu’il est drôle d’ailleurs, ne trouves tu pas ?

    Et le nez dans ses névroses le Chat ne voit pas les silences de Néron, le Chat ne voit que les regards qui font mal, ceux qui s’attardent une outrageuse seconde de trop, se regarder n’est plus permis, se voir encore moins, le Chat n’entends que le bouhabra de leurs mots, ceux-ci qui se mélangent, qui glissent comme de l’eau de roche au dessus de ses oreilles, ceux qui ne disent rien, se contentent d’exister dans toute leur inutilité, ceux qui l’injurient de leurs non-sens et de leurs vides. Le Chat ne sait pas, le Chat ne comprend pas. Le Chat ne sait appliquer les codes, exécuter les bons gestes, les bonnes paroles, comprendre ceux de Néron, tout cela reste bien coincé en un amas dur dans sa gorge, parfum d’erreurs et d’attentes brisées. Et puis c’est tout. Il n’y a rien dans cette tête vide que des sommets et des peurs.

    -Le Chat n’a pas le droit. Le chat n’as pas le droit. LE CHAT N’A PAS LE DROIT !

    Il a hurlé cela, comme l’a pire des injures, il a craché ce poison lui écorchant la langue, ce venin qui lui colle aux papilles, brasier à en voir rouge, à s’en crucifier dans une trainée de rage. Trois coups crescendo, monstre-vérité avorté un peu plus fort à chaque fois en un sans cesse renouvelé déni. Le Chat ne veut pas Néron, le Chat ne veut pas. Il éructe, il crache, il crie, il jette, il piétine tes mots écartelures de paupières, il les ouvre en deux, leur arrache les entrailles, il les tord, il les mord, et puis il recommence tout. Il ne veut pas. Il n’en veut pas.

    -LE CHAT A TOUT LES DROITS !

    Mais même cela tu t’en fous n’est ce pas ? Qu’est-il de plus pour toi qu’un bel imposteur ? Qu’un triste reflet de ce nom que tendrement tu portes. Que vous êtes beau à vous débattre sur les ruines de vos gloires jamais arrivées.
    L’autre ne se laisse pas démonter.

    Alors c’est son bras qu’il attrape et serre fort, un peu trop peut-être, mais ce n’est pas ordre que ce geste là, où dansent ses yeux qui brulent, juste une supplique, une abdication, reflet de son impuissance et de sa frustration, une prière, un incline toi. Laisse moi encore me croire le maitre.

    -Non. Tu restes ici. Le Chat te l’ordonne. siffle t-il.

    Alors Néron, choisiras tu d’obéir, pour que tienne encore un instant cette ombre d’autorité dont il se croit doté ? Car dans ce jeu là il n’y a pas de gagnants ou de perdants. Juste des mort-vivants avant que ne sonne l’heure.


Définir des possibles pour défier l'impossible
Et m'exploser le cœur
J'en ai plus rien à foutre …

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