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 Boum, Big bada boum! [Hurri & Dewi]

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Sujet: Boum, Big bada boum! [Hurri & Dewi] Boum, Big bada boum! [Hurri & Dewi] EmptyJeu 31 Mar - 1:24

    C'était avec une rage qu'elle contenait encore qu'elle tira la tête de poulpe, comme elle l'appelait familièrement, sans le ménager, sans se montrer d'une grande douceur pour la peine, même malgré le fait qu'il se soit fait bien amocher. Elle n'était pas sans pitié la bougresse, seulement hors de ses gongs, et encore, c'était peu dire. Ses yeux trahissaient facilement ses émotions, ses sourcils froncés en disait long, et sans doute bien plus cette main qui se refermait durement sur le bras de l'orphelin, telle une mère en colère qui devait trainer son fils pour lui donner la racler de sa vie à l'abri des regards.

    Mais alors que dans sa démarche, féline et déterminée, elle se retirait sans accorder un moindre regard à Dew, elle ne fit aucun commentaire sur le petit sourire qui se dessinait péniblement sur le visage de Hurricane. Juste un petit sifflement de serpent. Ces deux là avaient vraiment le chic pour lui mettre les boules.... Mais plus elle s'éloignait du baseballer, plus elle retrouvait son calme. Ses pas étaient moins rapides, et même son étreinte sur le bras de la gueule cassée était moins forte, et au contraire, se faisait plus douce.... mais elle le tenaillait toujours pour le trainer à l'infirmerie.... toujours dans un silence de plomb.

    Quand ils arrivèrent à l'infirmerie, elle ne daigna nullement de toquer pour savoir si il y avait quelqu'un ou non, et à vrai dire, cela ne la tracassait pas. Il y avait personne dans la petite salle d'attente, alors bon... Par chance, l'infirmière était là, elle cria un bon coup face à la désinvolture de l'adolescente, mais se ravisa quand elle vit dans quel état c'était encore mis Hurricane. Il fallait dire qu'il pouvait avoir droit à son abonnement, et il y avait un stock de bandages que l'on pouvait presque lui réserver. Indiquant alors rapidement à la tornade, ou plutôt ce qu'il en restait, d'aller s'asseoir sur le lit qui allait être le sien, l'infirmière tira le rideau pour en suite prendre à part notre tigresse.

    Qu'est-ce qu'elle voulait? Bien évidemment savoir ce qu'il s'était passé. Ce passage à tabac ne pourrait de toutes manières ne pas passer inaperçu et l'infirmière devrait rendre des comptes à Moriarty. Et que pensez-vous qu'allait répondre Savage? Sérieux, vous croyez vraiment qu'elle allait déballer un truc du genre, "c'est un triangle amoureux qui a mal fini", "mon mec me trompait avec un autre", "c'est Dew qui s'est embrouillé avec Hurricane pour des conneries". D'une, Sam n'était pas une balance et de deux, elle ne comptait certainement pas raconter la vérité. C'était trop la loose et il y avait aucun honneur dans leurs disputes à deux balles. Quelle option lui restait-elle? Dans sa vision, une seule.


    " C'est moi. Ce gland m'a mis hors de moi et je me suis pas contrôlée. Comme je suis pas mauvaise, je l'ai trainé ici. Je suppose que mon acte de générosité et le fait que j'assume fera en sorte que je me fasse pas virer. "

    Non, vous en rêvez pas... on vivait dans la quatrième dimension. Savage, qui a du mal à s'encadrer les deux playboys, bien de prendre la responsabilité de leurs conneries, elle qui ne les avait à peine toucher. Pourquoi? Elle était certainement pas mère Thérésa! Voyons... c'était évident. Sa raison, c'était Dew. Si ce crétin était mêlé à ce genre d'histoire, ça le poursuivrait, surtout avec ces souhaits de vouloir devenir un professionnel. Elle, son casier n'était pas blanc, et son dossier scolaire.... il n'était pas si clair non plus. Une ligne de plus dans la paperasse ne changerait pas grand chose pour une fille qui n'avait pas forcément de belles ambitions. Finalement, elle tenait plus qu'il n'y paressait à ce couillon.... c'était vraiment la merde.

    Quoiqu'il en soit, la suite des évènements fut simple. Elle était obligée d'attendre dans l'infirmerie pour savoir comment les choses évolueraient, et ne serait-ce que pour vérifier que la tête de poulpe n'aurait pas des séquelles graves, bien que cela était peu probable. Le pire dans son cas serait d'avoir éparpillé quelques neurones. L'infirmière lui intima sans doute de prendre du repos ou ce genre de chose, il fallait dire que Savage n'écoutait pas, assise et patientant dans son coin. Hurricane, lui, était derrière un rideau. Sans doute qu'il devait retirer son T-shirt pourri par son propre sang, se nettoyer le visage et le désinfecter... bref.... Cela prit quand même un peu de temps, assez de temps pour laisser la jeune fille cogiter.

    Sans déconner, cette histoire n'allait sans doute pas trainer, les ragots fuseraient, elle devrait sans doute supporter les remarques, les messes basses.

    " Hoooo, regardez, c'est la pauvre fille qui s'est fait jetée par son mec. Il faut dire que y a peu de gens qui la supporte, c'est pas surprenant. C'était obligé. Dew était trop adorable pour une fille pareille. Mais vous savez pas? Il parait que c'est pour un mec! Hahahaa! Elle doit l'avoir trop mauvaise! Ho, non! Elle va devenir plus violente."

    Et blablabla blablaba, et blablaba.... Ces conneries viendraient forcément lui polluer les oreilles. Mais alors qu'elle se saisissait la tête entre les mains en poussant un lourd soupir, elle se rendit compte juste à l'instant qu'elle avait mal à la main. Ha. Elle avait dû se faire ça en frappant dans le mur. La loose. Il manquait plus ça. Encore une merde qui l'obligerait à freiner ses entrainements. Quoique de toutes façons, vu l'était actuel des choses, on la foutrait au trou. Enfin, en colle. Et sans doute pas seulement pour une semaine. L'infirmière lui confirma que tout irait bien, elle verrait ce qu'elle peut faire avec le directeur parce qu'elle était pas vache, puis regarda rapidement sa main... De toute façon, elle n'écoutait plus rien. Savage était seulement dans ses pensées confuses, avant d'aller se poster aux côtés de Hurricane, silencieuse, comme si elle était une membre de sa famille qui attendait avec impatience qu'il se réveille. C'était une scène assez curieuse en fait.

    Elle ne fut "réveillée" que quelques temps plus tard, par l'arrivée de Dew propre comme un sous neuf. Là encore, c'était très étrange. Lui semblait avoir retrouvé la parole, et elle l'avoir perdu.... mais pas pour longtemps. Il osait venir, là, maintenant, devant un Hurricane qui somnolait sans doute, ou faisait semblait, allez savoir, et lui demander comment déclarer sa flamme sans être pris pour un con? Il le faisait exprès ou quoi?

    Cependant, Savage était trop crevée, crevée psychiquement pour s'énerver contre une demande qu'elle jugeait déplacée.... Mais c'était ça, Dew. Cette forme d'innocence malheureuse et pathétique, ces maladresses naïves.... et elle allait pas le fracasser pour suivre finalement ce qu'elle lui avait conseillé.


    " Tu te plantes de personne pour poser cette question. Je me suis jamais déclarée à qui que se soit, et personne ne s'est jamais déclaré à moi. Et ce genre de truc, t'es pas censé demander conseil. Tu le faits comme tu le sens, tu dis ce que t'as à dire. Si l'autre est pas foutu de voir que t'es sincère, il en vaut pas la peine. "

    Quand elle lui répondait, elle le regardait sans le regarder. C'était comme si elle parlait à travers lui.... puis elle détourna le regard vers la tête de poulpe.

    " Mais je pense que le gland que tu vises sait que t'es sérieux. Sauf que le problème c'est lui, pas toi. Et ça, tu pourras lui courir autant que tu veux autour, si il règle pas son problème, tu perdras ton temps. Soit il te repousseras, soit il t'accepte mais tu seras malheureux. Et pas besoin d'être un génie pour savoir ça. "

    Une voix monocorde, simple, morne. On ne l'entendait pas souvent parler comme ça. A vrai dire, on ne l'entendait pas souvent parler tout court. Ses silences avaient toujours étaient plus éloquents que n'importe quels mots jusqu'à aujourd'hui... Finalement, elle faisait peut-être plus flipper quand elle ouvrait la bouche...

    Conservant ses yeux bleus comme l'acier sur la silhouette cassée de Hurricane, elle pensait très fort : " j'espère pas que tu fais semblant de pioncer ".
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Hurricane Boum, Big bada boum! [Hurri & Dewi] Hurric11
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Sujet: Re: Boum, Big bada boum! [Hurri & Dewi] Boum, Big bada boum! [Hurri & Dewi] EmptyLun 2 Mai - 11:12

    Il n'aurait pas cru que cette femme puisse l'impressionner à ce point. A vrai dire, il avait déjà remarqué qu'elle était de celles qu'il pouvait potentiellement respecter, mais ces dernières minutes douloureuses lui avaient fait comprendre qu'elle valait encore plus que ce qu'il ne pensait. Qui était elle ? Peut-être la mère que l'italien aurait voulu avoir, peut-être la femme idéale. Le modèle féminin qui lui avait manqué durant toute son enfance, probablement. Il comprenait ce que Dew avait bien pu lui trouver. Il la laissait le traîner à travers les couloirs comme une vieille carcasse inutile, et il ne ressentait même pas le besoin de protester. Il méritait ce qui lui arrivait, et il n'avait pas cette impression désagréable que quelque chose n'allait pas. Elle avait le droit de le traiter ainsi. Ce n'était que justice, et encore.
    L'excuse qu'elle donna à l'infirmière lui fit faire des yeux ronds ; il allait protester activement, s'insurger, mais à quoi bon ; Savage était ce genre de femme qu'on ne contredit pas, surtout quand elle décide de se sacrifier pour votre misérable petite cause. Il ne pouvait que se taire, en signe de cette soumission qu'il avait pour habitude de mépriser et qui lui paraissait soudain la seule option possible. Il n'émit pas le moindre mot et laissa l'infirmière s'occuper de lui en marmonnant qu'il finirait défiguré à vie et que même ses talents ne pourraient rien faire pour le sauver, et cela le fit sourire un peu, sarcastique. Qu'il en soit ainsi, alors. Peu lui importait. Lorsqu'il ferma les yeux, enfin, sur le lit moelleux, il se souvint de toutes les fois où il avait fini là, et il se demandait laquelle était la pire. Oh, lorsque les jumeaux l'avaient massacré, il n'en menait pas large, mais au moins avait-il Duncan à ses côtés pour le soutenir. Quand il était petit, pareil. Et là ? A cause de sa stupidité, la seule personne assise près de lui à s'inquiéter plus ou moins était une jeune fille qu'il avait fait souffrir plus ou moins indirectement et qui avait le plus de raisons de lui en vouloir.

    Dans ces moments-là, William se rendait compte que décidément, il en comprenait rien aux gens. On pourrait penser que la vie était simple ; noir et blanc. Hair et aimer. Etre content ou en colère. Pardonner ou être rancunier. Il aurait voulu qu'il en soit ainsi. Tout aurait été tellement plus simple. Et tellement plus triste, comprit-il soudain. Il sourit encore, à moitié dans les vappes. Dans son monde simplifié, jamais il n'aurait pris de coups de poing d'une personne qui l'aimait. Dans son monde, jamais une fille qui avait vu sa vie de couple brisée à cause de lui n'aurait pris la peine de l'amener à l'infirmerie et de rester à ses côtés. En fait, il était à côté de la plaque tout le temps, comme d'habitude. Peut-être qu'au final, tous les autres n'étaient pas forcément idiots. Peut-être que c'était lui qui n'y comprenait rien.

    Il somnolait déjà quand une discussion le sortit de sa torpeur ; la voix de Savage, et celle de Dew. L'italien aurait voulu grogner, ou bien se rendormir, parce que là, vraiment, ces deux-là, il ne pouvait vraiment plus leur faire face dans son état. Son cerveau ne lui permettrait pas la moindre conversation construite. Et pourtant, il entendait des bribes de phrases qui l'empêchèrent définitivement de se rendormir.

    Le petit pois dans la tête de Duncan faisait de nouveau des siennes, hein.

    Mais il dormait encore, il ne pouvait pas se redresser pour dire quoi que ce soit. Les deux autres devraient le secouer et le droguer au café avant de pouvoir extirper quelque chose d'intelligent de sa personne.

    Surtout que là, il n'était pas en état de savoir comment réagir devant un type qui voulait se déclarer alors qu'il venait de l'assommer, et la fille avec qui ce dernier sortait jusque là.

    Duncan, ta stupidité aura ma peau...
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Sujet: Re: Boum, Big bada boum! [Hurri & Dewi] Boum, Big bada boum! [Hurri & Dewi] EmptyMar 3 Mai - 23:37

Le syndrome de Star Wars.
C’était quand, en voulant empêcher quelque chose de se produire, vous en accélérez le processus. Voir, vous pouvez même le déclencher. C’était Anakin qui a vu Padmé en rêve, qui l’a vu mourir. Et obstiné par cette idée de la sauver, il la tue lui-même, de part cette obstination. C’était quelqu’un qui avait une amie dont elle ne voulait pas se faire détester. Et acharnée à cette idée, remplie de paranoïa et d’insécurité, elle en devint pesante et de se fait, en vint à se faire détester.
C’était le syndrome qui coulait dans les veines de Dew, Dew qui était toujours coulé dans ce qu’il faisait, sentiments coulés dans le corps, corps coulé dans les sentiments. Il ne faisait pas les choses à moitié, Dew. C’était pourquoi on l’admirait, parfois. C’était pourquoi on ne comprenait pas ce qui lui passait par la tête, souvent.
Sauvage l’avait réprimandé pour avoir perdu cette énergie, pour avoir abandonné ses rêves. Et quand il s’était remis sur pied, batte en main et rêve en tête, elle lui faisait sentir son manque de tact. Mais il est dur à modérer, Dew. Soit il faisait quelque chose, soit il ne le faisait pas. Soit il disait quelque chose, soit il ne le disait pas. Soit on l’admirait pour ça, soit on en était blessé.

- Tu te plantes de personne pour poser cette question. Je me suis jamais déclarée à qui que se soit, et personne ne s'est jamais déclaré à moi. Et ce genre de truc, t'es pas censé demander conseil. Tu le faits comme tu le sens, tu dis ce que t'as à dire. Si l'autre est pas foutu de voir que t'es sincère, il en vaut pas la peine.

Elle répondait quand même. Il venait de demander à sa copine comment se déclarer au type qu’il venait de tabasser, et elle lui répondait. Et ce n’est que quand elle affirma que personne ne s’était jamais déclaré à elle qu’il réalisa qu’il ne s’était, en effet, jamais déclara à elle. Et il regretta soudainement de ne pas l’avoir fait. Il se disait que ce n’était pas le moment de se laisser séduire, mais il se disait qu’il aurait pu au moins le lui avoir dit, une fois. Surtout qu’elle méritait tellement qu’on lui dise ces trois mots. Et que bizarrement, il ressentait toujours l’étrange besoin de lui plaire.
Il se mit à imaginer tous les moments durant lesquels il aurait pu dire tellement de choses qu’il n’a pas dites. En y pensant, il y avait eu tellement d’opportunités pour la faire se sentir spéciale. Mais il n’avait rien dit parce qu’il aurait eu l’impression de mentir, parce qu’il ne voulait pas mentir. En y repensant, il n’aurait pas menti. Il était peut-être plus propre que tout à l’heure, mais mentalement, il était dans un tout aussi sale état.
La dernière phrase aussi lui tinta les oreilles. Automatiquement, il avait murmuré :

- Alors il n’en vaut pas la peine.

Il l’avait murmuré, en regarda le rideau qui pendouillait. Il l’avait murmuré comme une fatalité qu’il n’arrivait pas à admettre. Un temps. Il reporta son regard vers Savage, elle ne le regardait pas. Il la regardait d’autant plus qu’elle ne le regardait pas.

- Mais je pense que le gland que tu vises sait que t'es sérieux. Sauf que le problème c'est lui, pas toi. Et ça, tu pourras lui courir autant que tu veux autour, si il règle pas son problème, tu perdras ton temps. Soit il te repousseras, soit il t'accepte mais tu seras malheureux. Et pas besoin d'être un génie pour savoir ça.


Ah. Donc dans les deux cas, s’il règlait pas son problème, c’était mort.

- Je veux bien, mais j’ai aucune idée de ce que c’est son problème hahaha… Puis c’est quelque chose qu’il doit faire lui-même, du coup bah…


Un haussement d’épaule avec un sourire désolé. Du coup bah. Du coup on peut pas le forcer à le résoudre, ni le résoudre pour lui. Du coup il faut juste attendre. Mais il a beau être pas mal patient Dew, maintenant ça lui sort pas tous les pores de la peau. Chaque jour était une torture. Comme lors d’une énorme dispute avec quelqu’un que t’aime énormément. Le lendemain d’envoie un message d’excuse, mais aucune réponse. Et t’as envie de rien faire, tant que ça n’est pas réglé. Tant que t’es sûr que l’autre derrière, te hais pas profondément, t’as envie de rien faire. Et tu te fais des films, des histoires, et tu maudis les emails publicitaires qui te font croire qu’on a répondu a ton message. T’as pas vraiment faim, t’as mal au ventre. L’impuissance par contre, te mange tout entier.
Parce qu’il était coulé dans les sentiments, Dew. Il était tout à ce qu’il pensait, il était tout à ce qu’il faisait. Mono-action et mono-pensée. Et quand quelque chose n’allait pas, soit dans sa pensée, soit dans son action, il était totalement bloqué. Et il ne fallait pas être n’importe qui pour se vanter de faire diverger ses pensées, de créer une bifurcation, de construire un itinéraire bis.
Il regarda Savage. Elle ne le regardait toujours pas.
Il était prêt à abandonner toute entreprise. A dire, viens, on oublie ce qu’il s’est passé aujourd’hui. Viens, on se remet ensemble. Viens, en fait, on a jamais cassé en fait ouais. Viens… en fait tout ça c’était stupide, j’étais bien avec toi. Au risque de se prendre une baffe.
Mais à la place, un soupire.

- Je vais… je vais tenter ma chance une dernière fois. Et si ça marche pas...

Les mains dans les poches, les épaules légèrement haussés. Sourire fataliste, sourire légèrement amère.

- Je laisse tomber.


Un coup d’œil à Hurricane, il le regarda un moment puis revint à Savage.

- En tout cas merci... de t’être occupé de moi.

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Sujet: Re: Boum, Big bada boum! [Hurri & Dewi] Boum, Big bada boum! [Hurri & Dewi] EmptyMar 24 Mai - 14:32

    Le silence qui s'était naturellement imposé dans cette infirmerie était pesante, de plomb... c'était comme une enclume sur les épaules de Samantha qui appuyait fortement, cherchant à l'enfoncer de plus en plus dans le sol. C'était à la fois un désir et une douleur, de disparaître. Dans toutes ces histoires pourries, elle s'était fourvoyée. Elle avait joué avec le feu et elle s'était cramée. Jamais elle n'aurait pensé qu'elle aurait pu s'attacher d'une façon ou d'une autre à un crétin pareil, jamais car il était d'une personnalité solaire, à l'opposé total d'elle-même. Bien entendu, elle avait été la fasciner par lui, elle admirait même quand il jouait au baseball, elle pensait que cela s'arrêterait simplement à cet état : c'était un sportif de haut niveau, un exemple à suivre dans les exercices qu'il s'imposait. Mais c'était un idiot, un crétin, un couillon. Il était un benêt sans fin, il ne réfléchissait pas, il était d'un sentimentalisme bidon à accorder de l'importance à ce qui ne le devrait pas. Mais merde, pourquoi avait-il fallu qu'elle... qu'elle s'entiche d'un abruti pareil!! C'était pas prévu, c'était pas dans le plan, cela ne devait pas être douloureux, cela ne devait être qu'un jeu, un simple jeu. Et d'un autre côté, il y avait également un autre idiot : Hurricane. Ho! Lui aussi c'était un cas, un idiot, un crétin, un couillon. Les mêmes termes pouvaient être utilisés pour eux deux. Mais Hurricane lui hérissait encore plus le poil, elle le détestait en une façon, seulement parce qu'il était aussi con qu'elle, qu'elle aurait sans doute agit de la même manière, elle aurait sans doute fui l'évidence... Cet abruti, c'était en une façon un alter égo, bien qu'il y avait de nette différence entre tous les deux. Et c'était là le paradoxe, parce qu'elle se connaissait, parce qu'elle savait ce qu'elle aurait aimé entendre, parce qu'elle savait le genre de chose inavouée qu'elle désirait, qu'elle voulait l'aider, lui, cette tête de poulpe. Mais rêvez pas, cela lui ferait trop mal aux fesses de lui dire que finalement, elle l'aimait bien. Voyons, Savage n'aimait personne, et personne ne tolérait Savage. C'était ainsi que se passait les choses, c'était ainsi qu'elle évitait les problèmes, c'était ainsi qu'elle évitait d'avoir mal.

    La jeune fille, toujours assise sur un tabouret près de notre grand malade du jour, s'obstinait à ne pas croiser les yeux de Dew, ni de voir son visage d'imbécile. C'était tellement facile de l'imaginer, tellement facile de savoir qu'au son de sa voix, il n'y avait que de la gêne sur ces expressions, un sourire débile, et qu'il ne savait pas ce qu'il pouvait faire. Mais quand il osa lui dire merci, c'était le pompon. Elle ne put retenir un rire nerveux, mais un rire qui n'invitait pas du tout à la suivre, un rire où on sentait une amertume profonde...


    " Merci? Merci?? Mais je rêve... C'est vraiment tout ce que tu trouves à dire... Merci ? T'es vraiment qu'un idiot. Tu crois vraiment que j'ai fais ce que j'ai fais pour avoir un "Merci" ?? Pffff.... et si je me suis occupée de toi comme tu le penses, on peut pas dire que cela a été réciproque. "

    Sur cette dernière phrase qui avait pour effet d'enfoncer le couteau, elle tourna pour la première fois ses yeux bleus dans la direction du jeune homme. Là, elle dressa alors sa main et un poignet gonflé. Ça, c'était ce qu'elle avait gagné quand elle avait évité sa tête pour frapper le mur... et elle ne l'avait pas encore montré à l'infirmière. Mais... pourquoi présenter les choses ainsi? Maintenant? Finalement, ce qui l'énervait, c'était que même si elle avait été avec lui, elle n'avait été que transparente tout le long, il ne l'avait jamais véritablement vu, elle. Non. Jamais véritablement. Les seuls vrais moments qu'ils avaient vécus ensemble étaient les entrainements, mais encore, ce n'était pas une relation de petite amie, mais bel et bien de partenaires. Oui, partenaires, c'était ce qu'ils avaient été depuis le début, de simples partenaires.

    Savage se leva alors brusquement de son tabouret, le renversant par la même occasion d'ailleurs. Elle était à la fois énervée et dégoutée, et techniquement, cela pouvait parfaitement se comprendre. Elle n'avait rien gagné dans cette histoire, seulement des emmerdes et une réputation qui allait devenir encore plus pourrie. Bousculant alors quasiment volontairement Dew, elle ne prononça que ces quelques mots.


    " Je reviens dans quelques minutes. Je vais voir l'infirmière pour qu'elle me refile quelque chose. "

    Elle avait eu tellement les boules qu'elle ne s'était même pas rendue compte de la douleur qui se faisait maintenant lancinante. Muette, elle referma alors le rideau qui isolait Hurricane et Dew des autres lits, et elle put enfin se laisser aller le temps de quelques secondes, laisser une petite larme couler le long de sa joue avant d'effacer cette marque d'affection. Non... ce genre de truc, c'était vraiment pas pour elle.
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Sujet: Re: Boum, Big bada boum! [Hurri & Dewi] Boum, Big bada boum! [Hurri & Dewi] EmptyLun 6 Juin - 22:15

    IT'S YOUR BIRTHDAY LIKE A BOSS MARIAAAAAAA 8D. CE POST SERA DATE DE LA BONNE DATE MEME SI JE LE POSTE PAS AVANT MINUIT LOLZILOL TAS VU COMMENT JSUIS INTELLIGENTE ET MALIGNE KUFUFUFU


    Il ne pouvait faire aucun mouvement facial, dans sa semi-torpeur, et pourtant il aurait voulu pouvoir tordre son visage abîmé d'une grimace ; le genre que l'on fait quand on a envie de s'enterrer six pieds sous terre pour ne plus avoir à affronter la face du monde. Quand on se sent comme de trop, et que malheureusement il n'y a aucune échappatoire à ce que l'on ressent. Oui, il se sentait en trop. Oh, sans vouloir jouer les petits malheureux mal-aimés, loin de là. Il aimait bien son statut de mec qui avait pas trop de liens avec sa famille, pas trop d'amis, tout ça. Ca lui allait bien. Sauf dans les rares moments comme ça où, oui, il avait l'impression d'être un rat pestiféré. Le genre qu'il faudrait exterminer vite et jeter aux ordures avant qu'il ne contamine quelque chose. Là, il avait simplement l'impression que son existence même ruinait quelque chose qui aurait pu être beau et stable : la relation entre Dew et Savage. Il gênait, il dérangeait, il cassait. Un parasite. Peut-être que son père avait raison depuis le début finalement, à lui rabacher qu'il n'était qu'un bon à rien qui n'aurait même pas du exister. Ah, on le dit souvent, que les parents n'ont pas toujours tort, mais jusque là il n'avait pas eu la maturité nécessaire pour comprendre ce que son père voulait dire.

    L'italien n'allait cependant pas lui donner raison trop longtemps, à ce vieux con. Certes, il continuerait à être le même bon à rien qui avait toujours hérissé le poil à son paternel, mais peut-être tenterait-il de réfléchir un peu avant de faire des conneries. Son esprit meurtri semblait plein de pensées raisonnables et de bonnes intentions. Comme un criminel au pied du mur, tout prêt à se repentir et à se convertir à quoi que ce soit qu'on lui ordonne en le menaçant que c'est soit ça, soit la chaise électrique. Peut-être que dès qu'il serait de nouveau sur pieds, libre, il ferait de nouveau n'importe quoi. Personne ne pouvait le prévoir, pas même lui. Hurricane grommela un peu au moment où la brunette disparu derrière des rideaux et il tenta de se redresser, dans un effort surhumain, et il essaya de reprendre un peu ses esprits et chasser la loque humaine qui avait pris possession de son esprit depuis plusieurs heures. Savage et Dew en avaient déjà bien trop vu. S'éveillant lentement, se redressant sur ses coudes, le jeune homme aux cheveux argentés en bataille jeta un oeil à celui qui voulait se déclarer à lui juste après lui avoir asséné un coup sur le visage... et il ne sut pas s'il avait envie de l'enlacer dans un silence mutin ou bien lui persifler de dégager sur le champ. Ou peut-être devait-il juste lui demander calmement de partir, pour avoir le temps de réfléchir.
    Mais réfléchir à quoi ? Il avait eu tout le temps du monde pour se torturer lui-même avec ses pensées destructrices et stupides. Pour l'instant, les bonnes intentions semblaient bien ancrées dans son coeur.

    Hurricane : « Tu sais quoi ?... -articula-t-il sans autant de difficultés qu'il ne l'aurait cru- On va... faire comme si tu ne venais pas de m'en coller une, d'accord ?... »

    Il se redressa pour s'asseoir et grinça des dents à cause de la douleur en se tenant le nez.

    Hurricane : « … J'arrive pas à me sortir de la tête que t'es complètement con de pas avoir suivi Savage quand elle est partie à l'instant... et que tu dois être doublement plus con de rester là en ayant prévu de dire ce que tu vas dire... »

    Il marque une pause, et il inspire profondément. Décidément, l'air lui-même semble se dresser contre vous quand les mots vous manquent. L'atmosphère lui paraissait bizarre : quelques minutes plus tôt, la tension était à son comble, et maintenant, il avait presque l'impression d'être dans une espèce de rêve éthéré. Comme si ce qu'il disait n'aurait pas d'influence sur la réalité. Une atmosphère feutrée d'infirmerie silencieuse, blanche, éclairée d'une lumière pâlotte.

    Hurricane : « …... »

    Il allait ouvrir la bouche pour dire quelque chose dans le genre « Faut vraiment que tu m'aimes beaucoup pour insister comme ça, hein ?... »
    Mais il n'arriva qu'à détourner le regard, et marmonner mollement :

    Hurricane : « … Uh. Cours lui après. Je peux guérir tout seul, t'inquiète pas. »

    Dammit.

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Sujet: Re: Boum, Big bada boum! [Hurri & Dewi] Boum, Big bada boum! [Hurri & Dewi] EmptyMer 24 Aoû - 20:05

- Merci? Merci?? Mais je rêve... C'est vraiment tout ce que tu trouves à dire... Merci ? T'es vraiment qu'un idiot. Tu crois vraiment que j'ai fais ce que j'ai fais pour avoir un "Merci" ?? Pffff.... et si je me suis occupée de toi comme tu le penses, on peut pas dire que cela a été réciproque.

Dans les dents.
Il grimaça un peu, ne sachant pas vraiment où regarder. Il s'était dit qu'un merci était peut-être plus convenable qu'un pardon. Il s'était dit qu'un merci était nécessaire après tout ce qu'elle avait subi pour lui. Il s'était dit que c'était moins pathétique d'un pardon, que Savage avait entendu assez d'excuses, et qu'elle les trouvait pathétique. Ce serait une insulte de plus de se morfondre devant elle. Mais la remercier n'allait pas non plus. Pourtant, il le pensait tout aussi ardemment que les excuses les plus profondes. Et il ne savait pas ce qu'il aurait du dire, il ne savait pas vraiment pourquoi elle avait fait ce qu'elle avait fait ni ce qu'elle avait attendu en retour se faisant. Il n'en avait aucune idée, et il sentait que s'il lui demandait des précisions, il le prendrait une droite dans la mâchoire. Il ne comprenait pas les filles. Il n'avait jamais compris les filles. Savage était la seule qu'il pensait pourvoir comprendre, qu'il pensait avoir compris. Mais il avait devant lui l'évidence qu'il s'était trompé.
Elle lui disait qu'il ne s'était pas assez bien occupé d'elle, elle montrait son poignet boursouflé, elle montrait ses yeux tranchants. Dew déglutit maladroitement, l’estomac noué par la culpabilité. Elle se nichait au fond de la gorge, occupé tout ce qu'elle pouvait, la culpabilité. Savage se leva, le tabouret tomba à terre dans un bruit sec. Elle le bouscula en passant et il ne savait pas ce qu'elle pensait, il ne pouvait même pas prétendre le savoir, mais il savait qu'il avait tout foiré. Et que pour lui, cette relation avait été réelle. Plus réelle qu'avec aucune autre des petites amies qu'il avait eues dès lors. Mais il était un peu trop tard pour s'en rendre compte maintenant.
Elle disait qu'elle reviendrait. Il espérait qu'elle disait vrai. Il aurait voulu lui dire quelque chose, mais la culpabilité et le dégoût de soi asséchaient sa gorge, comme pour en transférer l'amer humidité dans ses yeux benêts.
Il fixait le rideau. Un bruit, il se retourna un peu brusquement. Hurricane essayait de se redresser. Dew remit rapidement le tabouret sur pied et s'assit dessus, au chevet d'un Hurricane mal en point.

- Tu sais quoi ?... On va... faire comme si tu ne venais pas de m'en coller une, d'accord ?...

Qu'il disait, Hurricane, la voix faible et les mains sur le nez. Dew tentait à l'aider à se redresser, le faisant asseoir doucement. Il souriait tristement, l'air de dire "Ne dis pas de bêtises", occupé à rassembler une pile de coussins derrière le dos de l'italien.

- … J'arrive pas à me sortir de la tête que t'es complètement con de pas avoir suivi Savage quand elle est partie à l'instant... et que tu dois être doublement plus con de rester là en ayant prévu de dire ce que tu vas dire... 

Il avala sa lèvre inférieure, Dew. Il baissa les yeux, se mordit la joue, leva à nouveau les yeux.

- Est-ce que j'ai vraiment besoin de le dire ?


Sérieusement. Est-ce que c'était vraiment nécessaire. Est-ce qu'il n'était pas censé savoir déjà. Il n'y avait rien qu'il ne pouvait dire qu'il ne lui avait pas déjà fait comprendre, qu'il s'était efforcé à lui faire comprendre. Mais peut-être que le dire une fois pour toute devrait éclaircir beaucoup de choses.
Un marmonnement.

- Uh. Cours lui après. Je peux guérir tout seul, t'inquiète pas.

Un soupire.
Les coudes sur les genoux, il passa sur mains sur son visage un temps, se massant un peu les paupières, avant de se redresser.

- Le... le seul fait que tu me demandes de lui courir après... montre que t'as vraiment rien compris...

S'il était prêt à accepter l'idée que Dew soit bel et bien amoureux de lui, il n'aurait pas été si étonné à l'idée qu'il ne suive par Savage, il ne lui aurait pas demandé de la suivre, il aurait su que c'était à ses côtés qu'il voulait être. S'il était vraiment conscient de ça, il ne penserait plus du tout au fait que, probablement il serait mieux avec Savage, dans sa bulle de normalité. S'il en était vraiment conscient, il effacerait son avis personnel pour écouter celui de Dew. Il n'avait fait que l'entendre jusque là, il n'avait jamais vraiment écouté ce qu'il avait à lui dire. Et rien ne lui disait qu'il était prêt à écoute, maintenant.
Et Dew ne pouvait rien faire, absolument rien, tant que Hurricane ne comprenait pas ça. Il aura beau se déclarer, l'embrasser, le frapper, il essuiera tout en disant qu'il s'en fiche. Qu'il s'en fiche parce que tout ça est une blague, parce que ça ne peut pas être sérieux. Il ne dira ni oui, ni non, il rejettera son absence de décision sur la stupidité Dew. Il lui dira qu'il se moque de lui, il lui dira que ses sentiments sont factices, il lui dira qu'il va bien mieux avec Savage. Et la boucle ne sera jamais bouclée. Et on n'en finira jamais. Il préférait attendre, Dew, que de se dépenser une dernière fois, en vain. Il ne voulait pas poser cette question, avouer ce qu'il ressentait, tout déballer, à un Hurricane qui était encore à ce stade. Celui du reniement, du refoulement, des excuses. Il voulait un non, il voulait un oui, pour que tout ça s'arrête. Qu'il puisse passer à autre chose, évoluer.
Il était trop fatigué pour larguer sa dernière chance dans le vide. Il était du genre patient, Dew. Mais il devait avouer qu'il commençait à désespérer. Il était à la fois trop fatigué pour gâcher sa chance, et trop fatigué pour attendre encore une seconde de plus.

- Le truc c'est que... je t'aime, ok ?

Pour évacuer la lourdeur des mots, il lui poka gentiment la tête, en essayant de sourire.
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Sujet: Re: Boum, Big bada boum! [Hurri & Dewi] Boum, Big bada boum! [Hurri & Dewi] EmptySam 15 Oct - 1:37

    Un ange passa. Durant de longues secondes, qui lui parurent interminables, Hurricane ne détacha pas son regard de celui de son vis-à-vis, qui souriait de son doux sourire un peu crispé. L'italien pensait qu'il n'oserait pas le fixer ainsi, mais le destin en avait décidé autrement. Qu'avait-il fait pour mériter ça ? Autant d'attention, autant d'insistance, autant de tendresse, comment avait-il pu provoquer cela chez le sportif, alors qu'il avait fait tout son possible et bien plus pour l'éviter ? L'amour est aveugle, et ce proverbe ne lui avait jamais paru aussi clair qu'à présent. Oh, c'était stupide. Eux deux. Ça relevait du délire. Ils n'étaient tout simplement pas compatibles. Comme deux composants d'un explosif, sans danger en étant séparés mais redoutable lord d'un mélange. L'idée lui plaisait plus qu'elle n'aurait dû.

    Mais ça ne l'avançait pas ; il n'avait toujours pas la moindre idée de ce qu'il devait dire, et les petits mots prononcés par le brun sans la moindre once d'ambiguïté avaient provoqué un tumulte plutôt ingérable dans sa poitrine. Auraient-ils gagné du temps si l'adolescent impulsif avait cru à ces mots plus tôt ? Ou bien n'aurait-il pas pu développer de tels sentiments s'ils s'étaient précipités ? Toutes ces questions l'agaçaient. De toutes façons, ce qui était fait était fait. Ils se retrouvaient là, face à face, et il n'y avait plus d'échappatoire possible. Il décida que fuir ne serait plus jamais la solution. Il avait déjà fui la douceur des sentiments trop longtemps, il était temps de se laisser rattraper.

    Au moins pour le temps qu'il serait allongé sur ce lit dans cet état de faiblesse.

    Hurricane : «  Arrête de répéter ça comme ça, tu commences à faire peur... »

    L'italien se crispa légèrement, une douleur sourde se répandant dans les muscles de son visage, mais il parvint à retrousser un coin de ses lèvres pour adoucir son expression qui resta toutefois un peu sarcastique, et il pointa un doigt vers sa joue boursouflée.

    Hurricane : « Et j'te signale que si ça, c'est une preuve de ton amour, quoi que j'en pense, je ferais mieux de me barrer en courant tout de suite ! »

    Il marqua un pause ; il craignait que ses remarques ne soient mal comprises et il regretta que son cerveau ne lui permette que du sarcasme dans les moments où il devrait se laisser aller au minimum syndical de romantisme qu'il fallait parfois savoir s'accorder. Décidément, il n'était pas doué à ce petit jeu là. Dew avait cessé de lui poker le visage et semblait s'apprêter à dire quelque chose pour répondre aux remarques de l'italien, mais comme ce dernier ne savait vraiment plus comment se défendre de mots dont il n'avait pas l'habitude, il se contenta de faire ce qu'il savait faire de mieux : arrêter de réfléchir et simplement agir. En général, le résultat se trouvait être soit très bon, soit très mauvais. Un coup ça pouvait conduire à faire exploser tout un QG de mafieux, un coup ça pouvait l'aider à sortir d'un faux pas malencontreux.

    William n'avait pas la moindre idée d'où toute cette affaire allait le mener, mais il n'était plus question de se laisser frapper pour se faire rentrer du plomb de force dans la cervelle. Grandir signifiait aussi apprendre de ses erreurs. Et cette fois, il avait fait l'erreur de ne pas suivre son instinct et de trop réfléchir. Ça lui apprendra.
    Sa main s'empara du poignet du brun et il lui coupa la parole, en le regardant droit dans les yeux.

    Hurricane : « Je … suis sur le point de t'embrasser. C'est ta dernière chance de t'enfuir, sombre crétin. »

    Ta dernière chance avant un long, très long moment.
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Sujet: Re: Boum, Big bada boum! [Hurri & Dewi] Boum, Big bada boum! [Hurri & Dewi] EmptyDim 16 Oct - 13:02


C'était comme un moment de vérité. Et il n'avait pas envie d'interpréter. Il était fatigué, d'interpréter. De chercher à tâtons, dans ses mots, dans son ton, quelque part, une lueur d'espoir. Dans les vibrations de sa voix, dans la définition des mots, et leurs synonymes et leurs nuances. Chercher désespérément la moindre petite chose qui pourrait lui dire qu'il avait une chance.
Il vidait son esprit. Il voulait que tout soit clair. Parce que c'était la dernière fois. Il voulait être lucide. Ne pas chercher désespérément de quoi continuer à espérer. Ne pas se laisser influencer par ses sentiments, ses sensations. Être parfaitement neutre devant les mots, ne pas chercher à les décortiquer, mais les voir, les comprendre et s'adapter. Ne pas rester englué dans des sous-entendus prometteurs, comme une mouche dans une toile. Rester bloquer à la première impression. Ne pas aller plus loin. Suivre son instinct et ne pas trop réfléchir. Ça lui apprendra.

- Arrête de répéter ça comme ça, tu commences à faire peur...


Soupire. Légère bascule vers l'avant, il se préparait à se lever. Et partir.
Une expression de douleur sur le visage d'Hurricane, il resta clouer à la chaise. Faible rictus sarcastique. L'italien pointa sa joue du doigt, sur laquelle était imprimée de douloureuses ecchymoses, et Dew avait honte ne serait-ce qu'à la regarder, cette joue.

- Et j'te signale que si ça, c'est une preuve de ton amour, quoi que j'en pense, je ferais mieux de me barrer en courant tout de suite !

La culpabilité. Elle circulait dans ses veines comme un poison. Maintenant il pourrait s'en servir contre lui, autant qu'il voudra, et le faire se morfondre de remord dès que l'envie lui prendra. Comme maintenant, comme maintenant. Il le tenait au creux de sa paume. Dew se demandait s'il l'avait mérité, si c'était bien fait pour lui. Peut-être bien. Pour avoir espéré trop longtemps, pour s'être laisser mené en bateau avec naïveté. Pour sa naïveté.
En même temps il se disait, non sans douleur, non sans tristesse, qu'il avait fait au visage de Hurricane ce que ce dernier avait fait à son cœur. Petit torture interne, invisible à l’œil donc inexistante. Et pourtant. Chaque battement lui faisait mal, petit organe couvert de cyphoses. Petit organe enflé. Le sang séché craquelait à chaque fois que le petit organe gonflait. Ca aurait pu passer, si seulement son cœur ne battait pas aussi fort. Mais il battait à tout rompre.
Cœur battant, cœur battu.
Et c'était d'autant plus douloureux que c'était invisible. On ne pouvait pas aller à l'infirmerie dire, j'ai mal au cœur. On ne pouvait pas sortir de classe dire, j'ai mal au cœur. On ne pouvait pas essuyer une soirée pompeuse dire, j'ai mal au cœur.
On ne pouvait pas passer pour la victime dire, j'ai mal au cœur.
Et quand on a trop mal, on fait mal. Et on vous fait culpabiliser. Et ça marche, parce que vous regrettez, parce que vous n'aimez pas faire de mal. Et vous vous détestiez pour avoir fait ça. Mais vous aviez si mal. Et personne ne le voyait.
Sourire d'excuse, il allait dire qu'il était désolé.
Il allait dire qu'il était désolé.

On lui agrippa le poignet. On lui agrippa le regard. Ses battements de cœur devenaient de petites hémorragies internes.
A chaque fois.
Il lui dit qu'il était sur le point de l'embrasser. Et il le traita de sombre crétin.
Il eut du mal à déglutir. Il le fixa, sans cligner. Il avait pourtant cru avoir sa réponse. Et il jouait encore avec son petit organe. Il le pansait, lui faisait quelques points de sutures, un peu de morphine. Un peu de morphine. Et quand l'euphorie du rétablissement se ferait sentir, il le battrait à mort. Il le torturerait, faisant exploser les points de sutures, les uns après les autres.
A force d'avoir affaire à quelqu'un qui ne le prenait pas au sérieux, qui demandait des preuves, qui ne le croyait pas, Dew était devenu celui qui ne se fiait plus à rien. Immunisé.
Et il s'approcha de Hurricane, et il plaça sa bouche à quelques centimètres de la sienne. Et il était sérieux, et il était désespéré.

- Je suis pas du genre à m'enfuir... mais... je veux pas que ce soit par pitié... ni pour quoique ce soit d'autres que l'envie de...

Il avait hésité un peu, il avait cligné des yeux, il avait cherché ses mots. Mais il le regardait avec sérieux.

- L'envie d'être à moi.


Dernière édition par Dew le Dim 16 Oct - 20:00, édité 2 fois
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Sujet: Re: Boum, Big bada boum! [Hurri & Dewi] Boum, Big bada boum! [Hurri & Dewi] EmptyDim 16 Oct - 14:22



    Dew : « Je suis pas du genre à m'enfuir... mais... je veux pas que ce soit par pitié... ni pour quoique ce soit d'autres que l'envie de... »

    L'italien ne le lâchait pas des yeux et il dut avouer que son stupide cœur venait de rater un battement, la proximité soudaine le surprenant plus qu'il n'aurait cru. D'habitude il n'avait pas peur de la proximité. Il contrôlait toujours ce qu'il faisait. Là il se sentait simplement à la merci de ce type en face de lui, et il n'avait même pas envie de faire le moindre effort pour reprendre le dessus, pour l'instant.

    Dew : « L'envie d'être à moi. »

    Leur tendre adolescence lui passa devant les yeux. Leur rencontre et tous les moments qu'ils avaient vécu jusque là. A quel moment avait-il commencé à vouloir être à lui ? Il ne s'en souvenait pas. Ca n'était pas arrivé d'un seul coup, comme dans les films. Duncan avait dû lui imposer sa personnalité pendant des années avant que ça ne finisse par lui en coûter sa légendaire résistance aux sentiments. Le brun avait grignoté, creusé tranquillement son trou dans la muraille de protection que l'italien pensait avoir réussi à construire et à rendre imprenable. Un sourire par-ci, une bêtise par là, quelques commentaires bien sentis, un petit coup de poing, autant de surprises. Comment avait-il fait ? L'avait-il fait exprès ? Avait-il un jour lointain regardé ce petit italien nerveux et s'était-il dit : « je serais celui qui réussira à lui arracher un vrai sourire, un vrai baiser, un sentiment véritable qu'il ne pourrait pas contrôler ? Je serais celui qu'il aimera et qu'il aura envie de posséder plus que n'importe qui au monde...» ?

    Nah. Le brun ne devait pas avoir la capacité intellectuelle à réfléchir sur un aussi long terme, pensa Hurricane en souriant à lui-même. Et pourtant, il avait réussi. Peut-être était-il temps de cesser de le sous-estimer. La persévérance et la détermination du sportif avaient porté leurs fruits. Ou bien était-ce simplement sa stupidité et sa gentillesse parfois inhumaine qui avaient fait craqueler la muraille de l'italien, que c'était lui-même qui avait faibli, lui-même qui avait laissé entrer le brun sans même qu'il n'ait à forcer quoi que ce soit ? Cette pensée aussi le fit sourire. Il n'avait pas à se sentir violé dans son intimité, puisqu'il avait ouvert grand la porte à tout ce que le brun pouvait lui apporter, et que toutes ses tentatives de fuir ou de le faire fuir n'avaient été que des essais ratés pour se faire remarquer. Il n'avait plus qu'à l'assumer ; assumer qu'il attendait ça depuis plus longtemps qu'il ne pouvait se l'admettre. Ca lui prendrait des années de plus, sans doute.
    Et le sportif dont les yeux qui le regardaient, si proches, lui faisaient perdre sa contenance, n'avait pas à le savoir tout de suite.

    Tout le mal qu'il avait pu lui faire, toutes ces souffrances qu'ils s'étaient eux-mêmes infligés, l'italien en prenait l'entière responsabilité. Sa propre stupidité leur avait fait perdre tellement de temps. Son immaturité chronique et sa peur d'affronter l'inconnu, il les regrettait maintenant. Il n'arriverait pas à se débarrasser aussi facilement de son sale caractère, mais au moins les longues nuits à tourner dans tous les sens au fond de son lit étaient terminées. Ces nuits passées en ayant cette terrible impression de frustration, à subir ce supplice de Tantale, cette envie de tendre la main pour atteindre ce dont il avait le plus besoin et la douleur de le voir qui s'éloignait de lui quand il s'approchait. Qui s'éloignait parce que l'italien faisait tout son possible pour le faire fuir. Au final, c'était lui le sombre crétin. A toujours s'enfuir.
    En face de lui, il y avait la constance, la force tranquille, la rosée qui revenait malgré tout et qui recouvrait tout de sa douceur ; et lui, il n'était qu'une tornade, brutale et stupide, qui cassait tout sur son passage. Dew, opiniâtre, et Hurricane, inconsidéré. Ils allaient au devant de catastrophes naturelles à chaque instant, et l'adolescent nerveux avait peur de briser l'autre de par sa capacité à mettre tout sens dessus dessous. Mais là encore, il avait en face de lui une force de la nature qui ne craignait pas ses accès de folie. La seule personne qui pouvait avoir le courage de l'affronter, et qui pouvait même gagner.

    Bon Dieu qu'il était amoureux de cet abruti.

    Hurricane : « J'ai jamais eu pitié de toi. Je vois pas pourquoi ça commencerait maintenant. »

    Il raccourcit la distance déjà réduite entre eux de quelques millimètres, et sans plus une seconde d'hésitation, après un court échange visuel, il passa son autre main dans le cou du sportif pour l'approcher et sceller subitement leurs lèvres. Il avait attendu ça trop longtemps pour faire durer le suspense encore de trop longues minutes, il avait attendu trop longtemps pour supporter encore longtemps le souffle chaud du brun contre ses lèvres sans rien faire.

    Il aurait voulu faire le malin, mais il frissonnait. Son idiot de cœur battait assez fort pour tenter de rattraper en une seule fois toutes celles où l'italien avait essayé de le réprimer.
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Sujet: Re: Boum, Big bada boum! [Hurri & Dewi] Boum, Big bada boum! [Hurri & Dewi] EmptyJeu 20 Oct - 14:14


"T'es la dernière personne au monde
de qui je pourrais tomber amoureux,
alors arrête de te faire des films."


Un baiser.

Il se rappelait de l'orphelinat dans lequel ils s'étaient rencontrés. Ce garçon au regard arrogant. Il lui avait fait un signe de la main, Dew. Il l'avait ignoré, Hurricane. Il l'avait ignoré, puis détesté. Lui à l'époque, il avait juste ri.
Il se rappelait cet après-midi, quelques années après, il avait fait assez beau. Ils avaient joué aux jeux vidéos. Il lui avait dit, il lui avait dit qu'il serait la dernière personne au monde de qui il pourrait tomber amoureux. Il se rappelait cette époque. Il parlait d'époque. Comme si un siècle était passé, un ère nouvelle.
Il se rappelait aussi du jour où... non.
Il ne s'en souvenait plus. Il l'avait oublié.
Il avait les lèvres de Hurricane contre les siennes, il oubliait le reste.
Jusqu'à son propre nom.

Hurricane l'embrassait.
Sur la bouche. A pleine bouche. Bouche à bouche.
Quelque chose menaçait d'exploser. Étincelles.
Il allait à la rencontre de sa petite langue.
Un baiser.

Le moment où deux bouches se rencontraient. Deux zones d'épiderme qui entraient en contact. Quelques cellules mourraient peut-être. D'autres naissaient. Ce n'était d'un contact entre deux zones appartenant à deux corps différents. En soi aussi formel qu'un échange de poignées de mains.
On en voyait tellement, maintenant, des baisers. Au cinéma, à la télévision, dans les romans de gare, les magazines... les gens dans le métro, au cinéma, sur le banc. On embrassait des inconnues dans les bars, on embrassait par défi, on embrassait parce que ça se faisait. Les contacts, on en avait à profusion.
Il y avait un temps, où le toucher se faisait rare. Où on se levait et on penchait légèrement la tête à l'entrée d'une femme dans la pièce. On ne se touchait pas. De ce fait, effleurer une main faisait forte impression.
Il en était revenu à ce point-là, Dew. Après la torture qu'avait enduré, il en était revenu à ce point là. Il sentait chaque cellule s'entrechoquer, il ressentait le moindre effleurement comme une secousse qui se répercutait dans tout son corps, il était totalement transcendé.

Il ne pouvait pas se séparer de cette bouche. Et il l'embrassait, et il l'embrassait. La main sur sa nuque. Une main sur sa nuque. On lui prenait son énergie, on le vidait de ses forces. Envoûté.
Comme un marin, naïf et ensorcelé, qui avait oublié de se mettre dans la cire dans les oreilles.
Sa mâchoire ondulait, le corps penché sur l'eau, la barque penchait dangereusement.
Plus on lui pompait son énergie, plus il lui était difficile de se séparer de ces lèvres, de se séparer de ses griffes. Aspiré. Baiser électrique. On en devenait vite accro. On se laissait entraîner dans les profondeurs. Frissons.
Sa main passa sous les draps blancs. Main contre son flanc, main qui remontait sur la peau douce. Il sentit un bandage.

Son cœur s'était remis à battre, soudainement.
Petite résurrection.
Comme un noyée qui reprenait conscience, à la fois horrifié et fasciné de cet électricité qui lui courrait encore dans les veines.

Il y avait ce bonheur qui faisait mal. Ce moment où l'euphorie vous inondait soudainement, et vous vous retrouviez dans l'incapacité de la contenir. Vous aviez envie de crier, de l'exprimer, mais aucun moyen n'était trop fort. Et vous restiez là, comme un parfait imbécile.
Comme un parfait imbécile.

Ses lèvres effleuraient toujours les siennes, leur respiration entremêlée. Il se noyait dans ses yeux. Un moment. Il reprenait ses esprits.
Murmures.

- Attend, attend... y a un truc qui cloche...

Il le regardait sérieusement, mais avec un petit sourire.

- Tu serais pas... genre un mutant transformé en Hurricane ? Ou j'sais pas, ou alors je rêve...


Il comprenait pas très bien. Il fallait pas malmené son cerveau comme ça.
Il le regarda un instant, dans les yeux. Et l'embrassa à son tour. Avec douceur. Il l'embrassait nerveusement, submergé. Avant de le regarder à nouveau.

- J'vais pas te lâcher de si tôt... j'espère que tu t'en rends compte.
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Sujet: Re: Boum, Big bada boum! [Hurri & Dewi] Boum, Big bada boum! [Hurri & Dewi] EmptyMer 16 Nov - 20:04

    All this feels strange and untrue
    And I won't waste a minute
    Without you.

    Toutes ces fois où il l'avait traité de tous les noms, où il l'avait dénigré, où il l'avait méprisé, où sa simple présente le dérangeait au plus haut point : comment peut-on en arriver à un tel point après tout cela ? Le mépris et l'attirance sont-elles décidément vraiment des notions à la limite aussi incertaine ? L'italien en sourirait presque ; s'il devait tomber amoureux de tous les gens qui l'excédaient, il finirait par avoir du mal à satisfaire tout le monde... Devant lui, tout proche de lui, à quelques centimètres, il avait ce visage doux et candide aux traits pourtant anguleux qui l'avait mis hors de lui si souvent, ces yeux chocolat doux et forts qui l'observaient et dans lesquels il avait toujours vu de la stupidité portée à son paroxysme, cette odeur qui l'avait énervé si fort parce qu'elle lui plaisait trop, et là, maintenant, il se sentait fondre comme un abruti. Au point qu'il avait envie de lui en coller une. Les messages contradictoires, il aurait du mal à s'en défaire. En fait il lui trouvait toujours un air crétin et sa question ne laissait plus l'ombre d'un doute quant à son quotient intellectuel... mais il n'arriva qu'à esquisser un sourire moqueur, presque trop mou pour être réellement méprisant.

    Hurricane
    : « Ouais, c'est possible... Ca serait carrément moins pathétique, au moins j'aurais une excuse classe... »

    Pathétique pourquoi ? Parce qu'il ne savait plus quoi faire ni quoi dire. Petit moment de gloire que ce baiser qu'il avait entamé sans vraiment penser à la suite. Il fixe le brun. Puis la couverture. En fait, il se sent complètement désemparé devant une situation tout à fait nouvelle pour lui, celle de... il n'arrive pas à mettre de mot dessus. Il se sent … entier ? Satisfait ? Débarassé d'un poids monstrueux et empli d'une sensation très semblable à ce que l'on pourrait appeler du bonheur. Du bonheur pur et simple. Tout ça à cause de ce débile de sportif. Il pourrait l'embrasser une deuxième fois juste pour le faire taire, juste parce qu'il était trop timide pour réagir de façon différente. Rester assis là, dans le silence, même pour seulement trois secondes, le gênait terriblement.
    Peut-être était-ce pour ça qu'il aimait tant les bombes, les explosions, la rage et les disputes. Le silence et le calme lui faisaient peur parce qu'il ne savait pas quoi en faire. L'humain a tellement besoin de combler les vides. Hurricane était le premier à ne pas supporter la tranquillité, tout simplement parce qu'il ne l'avait jamais envisagée sous un angle positif. En fait, il n'avait jamais pris le temps de s'asseoir, d'attendre, et de se dire que décidément, la vie était belle.

    Il se fait embrasser maintenant et il était pourtant sur le point de s'éloigner, mais voilà que le brun prend possession de ses lèvres et qu'un tourbillon de feu se propage soudain dans sa poitrine. Il n'a même pas le réflexe de fermer les yeux, à peine les clos-t-il à moitié, parce que tout son corps s'agite. Il n'arrive pas à rester calme. Il n'y arrive pas parce que Dew l'embrasse et qu'ils n'ont plus à être gênés et qu'il en devient dingue et qu'il a envie de tellement plus.


    Dew : « J'vais pas te lâcher de si tôt... j'espère que tu t'en rends compte. »

    Hurricane : « C'est ça. On verra bien combien de temps tu tiendras. »

    L'italien lui répond avec un air de défi, mi-amusé mi-sérieux. Le brun est un coriace, mais l'italien n'a pas son pareil pour être insupportable.
    Il meurt d'envie de lui dire « tu ne tiendras sans doute pas aussi longtemps que moi », mais à la place il grommelle sur son ton habituel, détournant les yeux et touchant son propre visage :

    Hurricane : « Moi par contre je sais pas comment je vais faire pour te supporter... Tain, tu m'as défiguré, espèce de gros débile...»


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Sujet: Re: Boum, Big bada boum! [Hurri & Dewi] Boum, Big bada boum! [Hurri & Dewi] EmptySam 3 Déc - 13:57

Il y avait de ces choses dont on attendait patiemment qu'elles arrivent, qu'elles gravitent près de nous, mais une fois à portée de main, ça nous passait totalement au dessus de la tête. Alors que ça faisait tellement longtemps qu'on attendait leur passage, pour les saisir à pleines mains. Et se l'approprier. Mais l'esprit de Dew n'avait pas autant de reflex que son corps. Aussi la situation était à ses yeux une scène floue, l'esprit effectuant une mise à distance des événements pour qu'il digère petit à petit. Ne pas se manger toutes les informations d'un coup.
Plus on fantasmait sur quelque chose, plus on avait du mal à réaliser quand c'était à notre portée. Spécialement les choses qui avaient la fâcheuse tendance de venir hanter chacune de nos nuits pendant si longtemps, spécialement ces choses-là.
C'était quand une envie venait de naître que sa réalisation provoquait le plus d'étonnement. Parce que qu'on n'en avait pas encore trop rêvé. Qu'on différenciait le réel de la fiction, qu'on ne s'était pas encore aperçu à quel point la chose qu'on visait était hors de notre portée. On avait un peu d'espoir.
Mais il avait passé des mois et des mois à rêver de ces instants, à fantasmer, à fabuler, Dew. C'était trop tard pour que la réalité le foudroie. Il s'était réveillé trop de fois, les entrailles dans la gorge et le cœur sous la langue, soudain pris d'un grand sentiment de vide, de vertige, en réalisant que tout cela n'était qu'un rêve. Qu'il venait de vivre les jours et les mois les plus heureux de sa vie, qu'il les avait vécus en une nuit. Sans personne pour en être témoin. Ces matins là, il avait juste envie de dormir éternellement, Dew. Mais il n'était pas du genre à se rendormir pour continuer ses rêves. Il était de ceux qui se levaient pour les faire vivre. Et il était bien content de s'être levé, tous ces matins là. Il en était bien content. Mais il n'était même pas sur d'être vraiment réveillé.
Même s'il ne réalisait pas vraiment, cela ne l'empêchait pas de profiter de son bonheur. Ce même bonheur que l'on éprouvait après une longue période de masochisme. Quand on passait ses journées à regarder son portable d'un œil morne, après une dispute, à espérer un signe. Que les jours passaient, qu'on n'avait envie de rien. Pas faim. Pas envie de s'endormir le soir. Pas envie de se lever le matin. Comme un devoir, on restait dans l'attente d'un signe. Tout allait mal. On avait mal. On n'avait pas envie d'oublier. Tout irait bien une fois que cette histoire sera réglée. Mais en attendant on épuisait à ne penser qu'à ça, tout simplement parce qu'on ne pouvait penser à rien d'autre. Et c'était tellement handicapant. Paralysé par une idée. Incapable de se concentrer sur quoique ce soit d'autre que notre propre masochisme. Le téléphone sonnait plusieurs fois. C'était de la publicité. Ou des gens insipides.
Pour Dew, cet état avait duré des mois.

- C'est ça. On verra bien combien de temps tu tiendras.
- Assez pour tenrabiliser...

Rentabiliser. Oui bon. Plus de trois syllabes, il était pas habitué. Sachant que c'était pas genre de mot qui lui venait instinctivement à l'esprit. L'esprit sous l'emprise d'un tranquillisant trop puissant. Comme une morphine qui tentait de contenir tout ce qui débordait.
Le bonheur c'était comme la douleur, quand le seuil critique était dépassé, le corps réagissait en fonction. Le corps s'évanouissait dans la douleur. L'esprit se décrochait quand trop d'émotions fondaient sur lui. L'esprit devenait alors aussi insensible que le corps, une fois évanoui. Le cerveau sonnait l'alerte et se déconnectait totalement.
Il était trop heureux pour l'être vraiment. Beaucoup était les gens dont le rapport au monde était dans l'avoir, et non dans l'être. Dew était dans l'être, il avait toujours été. Il possédait très peu, mais était beaucoup. Il possédait très peu de choses et n'en prenait vraiment soin.
Son rapport au monde venait de faire une acception. Pas qu'on puisse comparer Hurricane à un objet, à une possession. Ce n'était pas un avoir. Mais c'était une entitée qui n'était pas lui, qui était lié par lui, et auquel il fallait prendre soin. Un soin tout particulier. Maintenant qu'il en était arrivé là, il avait presque peur de ne pas être à la hauteur.

- Moi par contre je sais pas comment je vais faire pour te supporter... Tain, tu m'as défiguré, espèce de gros débile...

- Haha... chuis dé-

Les talons de l'infirmière tapèrent contre le parquet sombre, il se redressa alors, un peu nerveux. Replaçant bien les draps sur Hurricane, pour pas qu'il prenne froid en plus de ça.

- Huh j'vais y aller... c'est moi qui t'ai fait ça alors...

L'infirmière l'aurait à la mauvaise s'il lui tournait trop autour. Même si elle savait qu'il n'était pas vraiment violent.
Il sourit, d'un sourire d'amnésique, et s'en alla.


~fin du topic


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Boum, Big bada boum! [Hurri & Dewi]

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