Le plus sauvage, c'est celui qui a dit sauvage avant l'autre - PV
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Sujet: Le plus sauvage, c'est celui qui a dit sauvage avant l'autre - PV Mar 22 Mar - 21:28
Le plus sauvage, c'est celui qui a dit « sauvage » avant l'autre
« Et il nageait, encore et encore, sans intermittence. Il tournait, et virait, sans ce soucier un seul instant de l'immense forme qui se dessinait petit à petit à la surface. Un bruit sourd se fit entendre. Quelle frayeur, qu'était ce donc que ce vacarme si bref ? Il parti à toute vitesse, affolé par les vibrations de l'eau. Ou suis je, criait il, qu'est ce qu'il ce passe ? Il fit encore un tour, puis, en même temps que les vibrations cessèrent, il reprit un rythme de vie normal. Plus aucun souvenir d'une quelconque menace ne resta. Le vide, le néant, pareil à la mort d'une conscience inexistante. »
Loon marqua une pause, et observa le poisson rouge qui l'observait avec ses yeux globuleux. Il avait de très longues nageoires, et sa couleur était aussi vive que celle des bonbons à la fraise. L'adolescente laissa échapper un soupir de son corps, avant de reprendre:
« Et le voilà qui se remet à vivre normalement ... Tu le sais mon cher que tu n'es gère attrayant ? Non, bien sur que non, et tu veux savoir pourquoi ? Pourquoi nous sommes si différent toi et moi ? Et tout simplement parce que mon espèce à développé une conscience, une forme d'intelligence supérieure, alors que la tienne non. Ça nous permet de pouvoir appréhender le futur, de se remémorer le passé, et d'analyser l'instant présent, afin de ne pas commettre d'anciennes erreurs. »
La jeune fille s'allongea sur le sol de sa chambre, et observa le plafond, tout en continuant de parler.
« En fait, je me demande si ce ne serait pas mieux de pas avoir conscience d'être vivant. La vrai, et seule bonne question à se posé est la suivante: Être, ou ne pas être ?. »
Elle fixa le bocal où le poisson tournait encore, puis s'étira.
« Oui, William Shakespeare était un grand homme... Mon pauvre homme, votre question n'a présenté de réponse concrète qu'à l'heure de votre mort, et elle en aura une à l'heure de la mienne. Si ce n'est pas triste d'attendre gentiment de savoir la vérité ? »
Loon se releva violemment, et ouvrit la fenêtre. Dans un élan de folie, ou d'extrême lucidité – appelez ça comme vous voudrez – Loon enjamba le cadre de l'ouverture dans le mur.
« Je ne supporte pas d'attendre ! Au revoir mon petit poisson, prend bien soin de toi, on se revoit bientôt ! »
Elle avait maintenant les deux pieds sur le cadre, et ses mains seules l'empêchait de tomber sur l'herbe du jardin, quelques mètres plus bas. La jeune adolescente respira l'air frais du matin pour la dernière fois, puis observa les nuages. L'un d'entre eux ressemblait à un monstrueux visage. Il avait la même plastique des masques indigènes. Alors que Loon s'apprêtait à lâcher prise, une idée lui traversa l'esprit. Elle sauta dans sa chambre et couru vers l'extérieur, sans prendre soin de fermer la porte. Elle n'était absolument pas attachée à ses objets personnels, sauf peut être le collier avec un poisson au bout, qu'elle a toujours au tour du cou, et qui ne risque donc rien. Elle fonçait vers la salle de bain commune, et se regarda dans un miroir. Ses cheveux semblaient bien trop disciplinés à son goût. Elle entreprit de les emmêler tant bien que mal avec ses doigts, n'ayant pas de bosse à portée de main pour les crêper. Mieux. Elle ressemblait plus à une indigène. Mais pour ce qui était des vêtements, ce n'était pas vraiment ça. Elle courut de nouveau vers sa chambre, et chercha des vêtements appropriés. Ceux qui n'allaient pas, étaient destinés à orner le sol. Après quelques secondes de recherche frénétiques, Loon trouva son bonheur. Une robe qui arrivait jusqu'au genoux, agrémentée de décors de type indien. La jeune fille chercha son encrier marron du regard. Une fois celui si dans ses mains, elle dessina sur son bras des formes étranges, rappelant étrangement les tatouages des amazoniens. Elle dessina aussi des formes sur son visage grâce au reflet que lui offrait le bocal du poisson.
« Parfait ! A plus tard Mr Fish, je m'en vais à la conquête de la mort ! »
A ses mots, Loon parti de la même manière que précédemment, mais cette fois si en direction de la salle.
Le regard que portait sur elle les personnes qu'elle croisait la faisait rire intérieurement. Ils n'avaient jamais vu une indigène de leur vie ? Quoi qu'il en soit, elle arriva à la salle aux milles couleurs en un rien de temps. Elle observa la grande pièce de ses grands yeux noisette, avant de se jeter sur l'argile. Loon la travailla un moment, puis ce lança dans la recherche d'un sujet. Elle devait faire des masque mortuaire. La plastique de la mort. Quoi de plus naturellement beau ?
Malheureusement, personne n'était mort aujourd'hui ... Quel triste jour, tout le monde était contre son inspiration créative ou quoi ? En dépit de mort, la petite artiste devra se contenter de vivant. Le premier venue fera l'affaire.
Une personne de dos, loin. Loon courra en direction de celle ci.
« Hey toi ! Je veux ton visage ! »
Sans que la personne en question n'est eu le temps de réagir, Loon lui envoya son argile sur la figure, en prenant soin que celle ci épouse bien la forme du visage.
Sujet: Re: Le plus sauvage, c'est celui qui a dit sauvage avant l'autre - PV Mar 22 Mar - 22:24
Ginger dansait. Dansait encore. Interminable entraînement dans lequel elle laissait la joie de la passion satisfaite se distillait dans ses veines. Depuis combien de temps était-elle dans le complexe sportif ? Trois heures ? Quatre heures ? Au diable le temps et les minutes qui continuent inexorablement, nous rapprochant à chaque seconde de notre mort. Gabrielle se contentait d'enchaîner chorégraphie sur chorégraphie, figure sur figure, enchaînement sur enchaînement. Avec un sourire d'ivresse sur son visage. Dans son ensemble de danse classique, elle passait d'une danse à l'autre ou se fixer sur les pas d'une en particulier pendant une demi-heure puis changer ou mélanger. Encore deux heures de pas frénétiques, artistiques, gracieux et Ginger tomba sur le sol, son corps couvert de sueur et ses yeux pétillant de bonheur. Au bout de quelques minutes Ginger se releva et alla dans les vestiaires pour prendre une bonne douche et enlever son ensemble sentant la transpiration.
Une fois la douche prise, Ginger prit des vêtements de rechange dans son casier, rempli de photos de danse, et elle enfila jupe noire, collant, chaussures noires top blanc et une chemise à carreau qu'elle laissa ouverte. La shape rangea une partie de ses affaires de danses dans son sac et le reste dans son casier et quitta le complexe sportif. Ginger ne savait pas quoi faire de sa journée. Elle était partie pour se dégourdir un peu les muscles après...six heures d'entraînement ! Mais pour quoi faire ensuite ? Ginger n'avait pas beaucoup d'amis, ou plutôt elle n'arrivait pas à s'en faire. Et ses rares et précieux amis devaient être occupés à leurs propres activités.
Retourner dans sa chambre ? Ce serait occasion de lire une comic de Pure, histoire de découvrir un peu plus les centres d'intérêts de son amie. Non vraiment, l'idée de s'enfermer dans sa chambre ne lui plaisait pas. Bon alors que faire Ginger ?
-Tu as vu cette fille qui est passée y a cinq minutes ? -Qui ? Loon ? -Oui. Elle était habillée trop bizarrement.
Les deux pintades gloussèrent. Ginger leur lança son regard gingerien qui signifiait : de toute évidence vous avez jamais regardé votre look, aucun goût vestimentaire. Ginger n'aimait pas qu'on se moque de ses amis et surtout de Sky et de Loon : ses vraies amies. Loon était la meilleure amie de Ginger. Une fille qui aimait l'art et qui était créative ne pouvait être que l'amie de Ginger la danseuse dévorée par sa passion me diriez vous. Mais Loon et Ginger étaient vraiment complices et pas seulement pour leur passion pour l'art sous toutes ses formes.
Tiens et si elle allait retrouver Loon ? A l'heure qu'il est Loon devait être en train de faire une nouvelle expérience artistique ? Comme s'habillait en poisson rouge ou en Ophélie ? Ginger partit dans la direction de la salle d'Art, au passage elle bouscula bien les deux idiotes qui avaient crachaient leur venin sur Loon.
Elle entra dans la salle où était Loon ?
« Hey toi ! Je veux ton visage ! »
Ginger se retourna, aperçu la silhouette de Loon et en un instant se retrouva avec un masque d'argile sur le visage. Surprise, elle s'arracha aux mains de son amie qui tentait de lui faire un masque à la signification inconnue. Elle s'essuya les yeux et retrouva la vue qu'elle avait malheureusement perdue à cause de l'argile. Elle n'était pas à son avantage avec son visage couvert d'argile et idem pour ses mains, on avait l'impression qu'elle était tombée dans de la boue .
-Mais pourquoi tu fais ça ? Tu fais des masques de beauté amazonien maintenant ?
C'est vrai que la robe de Loon et ses tatouages faisaient penser qu'elle était tout droit sortie de la forêt amazonienne. Ginger avec un sourire malicieux dessina alors sur les joues de Loon des belles traces de terre glaise avec ses doigts pour se venger de cette petite attaque surprise. Elle éclata de rire.
-Voilà on est à peu près pareil maintenant. Tu fais quoi alors ? Tu veux que je t'aide ?
Loon devait sûrement avoir trouvé quelque chose d'amusant pour passer sa journée. En tout cas cette entrée en matière était amusante pour Ginger.
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