Sujet: Une nouvelle maison [ Libre] Sam 26 Avr - 10:47
Snow, 8 ans - Winschester, Wammy's House - le 6 mars 2002.
La nouvelle ne passait toujours pas. Cela faisait déjà plus d'un mois que le juge lui avait dit qu'elle allait étudier dans un centre spécialisé pour les surdoués, un orphelinat exactement. Mais la petite fille ne comprenait pas. Elle n'était en aucun cas orpheline, c'est juste que son père ne pouvait pas s'occuper d'elle et que son grand-père la détestait... Elle n'avait d'ailleurs jamais compris cette haine qu'il avait pour elle et qu'elle pouvait lire dans son regard lorsqu'elle plongeait ses yeux turquoise dans les siens couleur de noisette. La voiture roulait tranquillement dans les rue blindées de Londres. C'était l'heure où les gens sortaient du travail et rentrait chez eux et la circulation était dense. Le juge roulait donc au pas. Installée confortablement sur la banquette arrière, sur le siège de droite, derrière lui, elle regardait les lumières défiler sans se poser trop de questions. Elle n'avait pas le choix de toute manière, c'était soit ça, soit la famille d'accueil et elle préféra encore être envoyée dans un orphelinat qu'acceptée par une nouvelle famille qui, au mieux, ne l'intègrerait jamais complètement. Au moins, dans cette orphelinat, elle devrait pouvoir se sentir chez elle. Enfin elle l'espérait.
Ils quittèrent enfin ce Londres sombre et froid où la brume tombaient brutalement et où les lampadaires avaient du mal à éclairer les rues. Il devait être plus de dix-huit heures, voir peut-être plus de dix-neuf heures, elle ne savait pas trop, le Juge Mark lui ayant juste annoncés qu'ils n'arriveraient pas avant vingt heures. Et c'est l'heure à laquelle ils franchirent les grands grilles de la Wammy's House. La petite fille détailla rapidement les lieux. Un calme sourire serein étirait ses lèvres alors que sa robe noire aux sous-manches de dentelle blanche se froissait légèrement lorsqu'elle se rassit dans le creux de son siège. Ses 1m20 de l'époque ne faisait pas d'elle une très grande fille et la fillette avait toujours l'impression qu'on la regardait de haut. Mais ça ne l'énervait pas, ça l'amusait même un peu parfois. C'est que cette enfant avait besoin de joies et rires pour redevenir un peu ce qu'elle était à la base. Ce qu'elle aurait voulu revoir son père avant de n'être internée ici !
*Papa, tu me manques tant, que fais-tu en ce moment ?*
Owan soupira. le pèle-mêle de sentiment qu'elle ressentait à ce moment là était étrange et elle ne les comprenait pas vraiment. La voiture s'arrêta et on la fit descendre. Dans l'embrasure de la porte se tenait un homme plutôt âgé que le juge Mark appela Roger avec quelques familiarités. Sans doute devaient-ils se connaître. Lorsqu'il posa son regard bienveillant sur elle, elle prit les coins de sa robe et le salua comme une Lady. Ce geste le fit sourire et il attendit qu'elle ne se redresse pour lui adresser quelques mots.
Roger - Enchanté Owan, je suis Roger, le directeur de cet orphelinat. Owan - ... De même. Roger - J'espère que tu t'y plairas.
Elle avait fait un petit signe de tête affirmatif et timide puis elle avait tournée ses grands yeux turquoise vers Mark qui lui souriait chaleureusement. Il allait s'en aller et elle sentait que ce serait plus un adieux qu'un au revoir. Avec hâte et un peu stress, elle attrapa la main de celui qui était resté son tuteur pendant ces quelques cours mois. Elle lui fit un sourire pour le remercier mais ses yeux exprimaient la tristesse de savoir qu'elle ne le reverrait sans doute jamais ou alors, ce serait par le plus curieux des hasard. Le jeune juge lui sourit en l'ébouriffant ses cheveux couleurs de blé qui commençaient à avoir une longueur plus décente pour la fillette puis il lâcha sa main, salua Roger et s'en retourna à la voiture sous les yeux embrumés d'Owan. La petite fille s'était retournée face à la cadillac dorée et elle avait sentit une main réconfortante se poser sur son épaule alors que les feux s'éloignaient doucement dans la nuit déjà tombée. Les larmes finirent par couler sur ses joues encore un peu creuses, reste du mauvais traitement qu'on lui avait infligé mais son sourire demeura intacte.
*Adieu Monsieur Mark. Portez-vous bien.*
Elle sécha ses larmes d'un geste vif et suivit le vieux directeur à l'intérieur de l'orphelinat, laissant les lourdes portes se refermer sur elle et la couper de tout ce qu'elle avait connu jusqu'à présent. Elle avait croisé de nombreux orphelins encore dans les couloirs et ils lui avaient tous jeté un regard curieux. Il était sûr qu'elle devait ressembler à une bête de foire et qu'elle devait nettement faire tache dans le paysage. Mais elle répondait à leur regard par ce sourire qu'elle savait si bien faire et qui mettait les gens mal à l'aise. Une fois dans le bureau de Roger, il lui expliqua rapidement les règles de vie de l'orphelinat puis lui désigna sa chambre, la numéro 11 du dortoir féminin. Il lui parla ensuite de son surnom. Roger - Ici, tu ne dois pas garder ton nom et ton prénom. Il te faut un surnom qui commence par... Owan - Snow. Roger - Mark te l'avait déjà expliqué ? Owan/Snow - Non. Roger - Bien, quoi qu'il en soit, dorénavant tu seras Snow.
La jeune enfant avait acquiescé puis il lui avait parlé d'autres petites choses concernant l'orphelinat. Il s'apprêtait à la conduire à sa chambre lorsque l'on frappa à la porte et qu'il ne la fasse se rasseoir avant de dire à la personne qui avait frappé, qu'elle pouvait entrer. Curieuse, la petite fille s'était retournée sur son fauteuil pour voir le pensionnaire entrer.
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Sujet: Re: Une nouvelle maison [ Libre] Mer 30 Avr - 17:12
Ainsi donc j'étais un orphelin maintenant ? Hélas oui. Pourquoi avait-il fallut que mes parents me fassent ça ? Qu'est-ce que je leur avait fait pour qu'ils préfèrent ainsi leur précieuses marchandises à moi ? Pourquoi n'avaient-ils pas laisser ces voleurs s'enfuir avec ce qu'ils voulaient ? S'ils avaient fait ça, mes parents seraient encore en vie et moi, je ne serais pas ici, pas dans un orphelinat. Mais que pouvais-je y faire ? Rien. Je ne pouvais rien changer. Personne n'avait le pouvoir de changer le passé. Il fallait juste que je m'accommode au mieux du présent. J'avais donc rejoins l'orphelinat pour « petits génies », ou plutôt l'orphelinat pour personne à « gros Q.I ».
Cela faisait maintenant deux semaines que j'étais arrivé ici. J'avais eu le choix, lorsque j'étais devant le juge : soit j'allais dans une maison d'accueil, soit j'allais dans cette orphelinat. La nouvelle famille ? Pour me faire abandonné une seconde fois ? J'aurais plutôt préféré cent fois mourir que de me faire une nouvelle fois abandonné. J'avais donc choisit l'orphelinat. Même si je ne savais pas trop à quoi m'attendre lorsque j'avais pris ma décision, je préférais la compagnie de ceux qui n'avais plus de famille, de ceux qui avaient déjà été abandonné plutôt que celle de ceux qui ne connaissent pas cette souffrance. J'étais sûr que toute personne ayant connu la souffrance de l'abandon ne pouvais pas la faire subir. Nous étions seuls, mais tous ensemble nous ne l'étions plus. Du moins je le croyais ; et je l'espérais.
Ce jour là était un jour pluvieux, comme la plupart des jours dans cette région du pays. Le brouillard et la pluie était là depuis que j'étais tout petit et j'avais fini par m'y habituer. Je trouvais même cela amusant, de marcher dans la rue et de voir les silhouettes se détacher peu à peu. Au début c'était un peu effrayant pour le petit garçon que j'avais été. Mais finalement j'avais fini par trouvé cela assez amusant et c'était devenu un jeu, auquel j'étais plutôt fort d'ailleurs. J'avais passé la journée en cours, comme depuis que j'étais arrivé là. C'était plutôt agréable de pouvoir apprendre des choses et d'utiliser le potentiel que j'avais en moi. A l'école normal je me faisais suer. Tout ce qu'on faisait était si simple ! J'avais donc passé le plus claire de mon temps dans la salle de cours, à prendre des notes ou à faire des exercices.
Mais après les cours je n'avais pas grand chose à faire. J'aurais bien aimer aller m'entrainer au Dojo, comme je le faisais depuis quelques mois maintenant. Mais le problème c'est que je devais encore en parler à Roger. Les orphelins n'avaient pas le droit de quitter l'orphelinat en dehors des heures réglementaires, mais les entrainement au dojo étaient tard, enfin plus tard que les heures réglementaires et je devrais aller lui en parler pour le convaincre de bien vouloir me laisser y aller. J'avais déjà réfléchit à une technique pour le convaincre, mais il me fallait encore trouver le bon moment pour aller le voir. Je pense que y aller après le repas était la meilleure solution. Après les cours j'étais rester dans la salle, pour travailler.
Après le repas, j'étais donc monté voir Roger dans son bureau. Je revoyais une dernière fois ma stratégie et mes répliques dans ma tête. Arrivé devant la porte, je frappais doucement. Même si je n'étais pas quelqu'un de timide, j'appréhendais quand même de parler à Roger. Après tout, mon avenir en tant que détective dépendait de lui tout autant que de moi. La porte s'ouvrit et j'entrais alors doucement. Je vis une jeune fille dans le bureau, puis je regardais à nouveau Roger, surpris de le trouver en compagnie.
Bonjour Monsieur. J'aurais voulu vous parler de la permission dont nous avions déjà parlé. Mais je peux repasser si vous voulez.
Sujet: Re: Une nouvelle maison [ Libre] Mer 30 Avr - 17:47
Deux magnifiques yeux turquoise et une mèche blonde dépassaient du fauteuil alors qu'elle observait avec attention le jeune orphelin. Mais il ne sembla pas s'intéresser à la fillette de huit ans agenouillée dans son fauteuil et qui le dévisageait avec attention et une curiosité enfantine qui paraissait presque gênante. Pourtant, la petite ne semblait pas gênée d'observer ainsi Oméga qui avait adressé la parole à Roger et qui semblait attendre une réponse de sa part.
" Non, ne t'inquiète pas. Pour ce qui est de ton autorisation, j'aimerai y réfléchir encore un peu..."
La petite ne suivait pas la conversation, elle se contentait d'observer le visage impassible de l'autre enfant. Elle était toujours triste de savoir qu'elle n'allait certainement plus revoir Mark... Ni son père d'ailleurs car il avait été interdit de contacts avec elle avant sa majorité... Qu'elle risquait d'ailleurs de fêter dans cette orphelinat... Et l'idée ne l'enchantait pas vraiment. Du moins elle était partagée car il fallait qu'elle se réhabitue à vivre en communauté... Mais elle se connaissait et savait qu'elle remonterait la pente coûte que coûte. Comme si une interruption ne suffisait pas, quelqu'un d'autre frappa à la porte mais Owan n'y fit pas attention, visiblement omnubilée par Omega à qui elle fit un grand sourire lorsque leurs regards se croisèrent. Roger était maintenant occupé avec l'autre personne qui venait d'entrée et il se tourna vers les deux enfants. "Je m'absente quelques minutes. Omega, tu veux bien t'occuper d'elle jusqu'à ce que je revienne s'il te plait." Il n'attendit pas sa réponse et sortit en compagnie de l'autre personne, un adulte de petite taille visiblement -disons qu'à l'heure actuelle il n'est plus dans l'orphelinat- laissant le jeune garçon de douze ans et la fillette de huit ans seuls dans le grand bureau du directeur. Celle-ci ne sembla pas le moins du monde intimidée et demanda, visiblement joyeuse de pouvoir s'adresser à quelqu'un d'à peu près son âge.
"Quel est votre nom ? Je veux dire, comment on vous appelle ici ?"
Elle avait choisit de le vouvoyer, par politesse car on lui avait ainsi appris à vouvoyer les personnes qu'elle ne connaissait pas ou peu, même si celles-ci avaient son âge. Certes, elle détestait cette manière de faire, trouvant que ça mettait trop de distance entre son interlocuteur et elle mais elle n'avait pas vraiment réfléchit lorsqu'elle s'était adressée à lui, c'était venu naturellement. Mais s'il lui permettait de le vouvoyer, alors elle le ferait. Se rendant compte qu'elle ne s'était pas présentée, elle quitta le fauteuil et se mit debout face à lui, paraissant si petite, et elle lui fit son plus beau sourire.
"Enchantée, moi c'est Snow."
Sa bonne humeur naturelle était peut-être agaçante mais elle ne s'en rendait pas compte. Elle ne voulait pas être un poids pour lui - comme Roger l'avait confiée à Omega - mais elle ne voulait pas non plus rester silencieuse à l'observer. Elle ne le connaissait pas mais elle sentait qu'elle pouvait s'entendre avec lui. Elle n'avait pas vraiment confiance en elle mais elle sentait que son intuition ne la tromperait pas, enfin pas aujourd'hui. A cette époque, les cheveux blonds de la fillette ne dépassaient pas ses épaules mais ils bouclaient déjà à l'anglaise et ils encadraient son doux visage de poupée à la perfection. Elle portait une robe simple et de couleur mauve, faite certainement de velours et qui couvrait ses épaules mais pas ses bras frêles où l'on pouvait voir de nombreuses contusions et cicatrices ainsi que quelques bleus légés par-ci par-là. Mais, même si les traces de son mauvais traitement passés étaient visible, cela ne semblait pas la gêner. Peut-être semblait-elle misérable ce jour là et pourtant elle semblait resplendir, un vrai petit rayon de soleil vivant et ses yeux curieux et grands ouverts avaient le don de vous hypnotiser et de vous faire tomber sous le charme au premier coup d'oeil.
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Sujet: Re: Une nouvelle maison [ Libre] Jeu 1 Mai - 8:23
J'étais donc rentré dans le bureau de Roger pour lui parler de ma permission de sorti pour me rendre à mes cours d'Arts Martiaux. Puisqu'il n'y avait pas de profs ni de cours de cette discipline ici, il fallait bien que j'aille dans mon Dojo habituel de Londres. Seulement Roger voulait encore y réfléchir... J'étais donc rentré dans son bureau, vêtu comme à mon habitude de mes vêtements amples. Même si je n'avais que 12ans je portais déjà des vêtements large. Je ne sais plus comment est née cette habitude, mais ce qui est sûr, c'est qu'elle ne m'a pas quitter. J'avais aussi un foulard, celui d'aujourd'hui était vert, noué autour de la tête pour retenir mes cheveux. Par contre, je savais très bien pourquoi je portais ces foulards. Alors que j'étais rentré dans le bureau de Roger j'avais immédiatement aperçut une petite fille, qui devait avoir aux alentours de 8 ou 9ans. Je trouvais cela assez étrange que Roger me permette ainsi d'entrer s'il était en pleine conversation avec la jeune fille mais puisque j'étais déterminé, je n'allais pas me laisser démonté aussi facilement.
Je sentais le regard de la fillette se poser sur moi et j'en était d'ailleurs plutôt mal à l'aise. Je n'était pas très habitués à ce qu'on me regarde ainsi. Même lorsque je n'était pas à l'orphelinat, même avant que je ne me soit refermé sur moi même, depuis la mort de mes parents, je n'étais pas quelqu'un qui aimait être sous le feu des projecteurs. Je préférais nettement resté dans l'ombre des autres, mais là je n'avais personne derrière qui me dissimulé. On dirait bien que le sort s'acharne à ne pas vouloir me laisser voir Roger. J'étais tombé au mauvais moment et en plus de cela quelqu'un d'autre venait de frapper à la porte et Roger parti avec lui en me confiant l'enfant. Je n'avais jamais eu de frère ou de soeur et je ne savais donc pas trop comment me débrouiller. Il n'attendit d'ailleurs pas la réponse que j'aurais pu formuler. Ce n'était qu'une question pour la forme. Il n'attendait aucune réponse. La jeune fille avec qui je restais semblais d'ailleurs plutôt contente de pouvoir parler avec quelqu'un.
La façon dont cette jeune fille s'exprimait était plutôt étrange. Une petite fille ne vouvoyais pas les autres enfants. Enfant je n'en avais encore jamais entendu le faire. Mais si elle le prenais comme cela, je la vouvoierais également. Je ne l'avais jamais vu avant, et pourtant j'étais assez observateur. Sans doute venait-elle d'arriver et c'est pour cela que Roger voulait lui parler. Quoi qu'il en soit elle était plutôt mignonne et je ne put résister à son sourire. Elle venait de se lever du fauteuil pour se présenté. Me laissant prendre au jeu je lui pris la main et y déposait un baise-main.
Enchanté de vous rencontrer. Les gens d'ici me connaissent sous le nom d'Oméga.
Je ne savais pas vraiment pourquoi, mais cette petite fille était plutôt touchante. J'étais devenu son babysitter et normalement je n'aurais surement pas parler, simplement je l'aurais surveiller. Mais puisqu'elle venait d'arriver et qu'elle ne devait encore connaître personne, pourquoi lui refuser une conversation. Je ne savais pas grand chose de cette orphelinat ni des groupes et des rouages qui le faisait tourner, mais je savais que seul nous ne réussirions jamais à rien. Peut-être que cette fillette pourrait bien, s'entendre avec le jeune garçon que j'étais. Quoi qu'il en soit, nous allions sûrement resté ici un bon moment alors autant faire connaissance. La jeune fille était plutôt joli, même si un petit détail qui pouvait indiqué la raison de son arrivé ici ne m'échappa pas. Elle portait des traces de coups sur les bras. Mais pourtant avec sa joli chevelure blonde qui encadrait son visage et sa robe de velours, elle était vraiment captivante. Elle ne semblait pas renfermé sur elle même et cela faisait plaisir à voir. Je pris place sur le fauteuil en face du bureau de Roger.
Tu verras, cet endroit n'est pas aussi terrible qu'il peut le sembler.
Sujet: Re: Une nouvelle maison [ Libre] Jeu 1 Mai - 9:34
Les joues de la petite fille s'empourprèrent lorsque le garçon lui fit un baise-main mais elle resta souriante et naturelle. Certes, elle n'était pas habitué à ce genre de réaction vis-à-vis d'elle, le peu de jeune garçon qu'elle avait côtoyer jusqu'à présent n'étaient que des bagarreurs sans cervelles qui se moquaient d'elle lorsqu'elle vouvoyait un adulte... Oui, elle n'avait jamais cherché à vouvoyer un enfant d'à peu près son âge avant aujourd'hui, les autres enfant de son âges étant trop jeunes et non éduqués comme il le fallait pour comprendre ce geste. Intéresser par le comportement du pré-adolescent, la fillette l'écouta se présenter puis elle tourna sur elle-même lorsqu'il alla s'installer dans le fauteuil ou Roger l'avait fait s'asseoir quelques minutes auparavant. Il avait dû sentir malgré son sourire et sa bonne humeur naturelle elle n'était pas très à l'aise ici et il rassura. Elle n'aimait pas que l'on s'inquiète pour elle mais cette fois-ci, elle ne réagit pas comme d'habitude, ses lèvres ne s'étirèrent pas en ce drôle de sourire qui mettait mal à l'aise, non, elle ne bougèrent pas et la fillette ne voulant pas rester derrière le fauteuil pour discuter, s'approcha et se porta à sa hauteur, regardant le bureau vide devant elle. Celui-ci était extrêmement bien rangé et elle frissonna. elle n'aimait pas ce qui était trop bien rangé, ça donnait une impression de vide et elle avait à présent peur du vide... Mais pour ne pas paraître impolie, elle remercia le jeune garçon.
"Merci de vous inquiétez pour moi. J'aime beaucoup votre nom."
Elle trouvait que ce nom sonnait bien, il était mélodieux et si pour le moment sa signification lui échappait -elle n'avait pas encore pris le temps d'étudier la civilisation grecque et tout ce qui tournait autour dans ses encyclopédie- elle aimait déjà l'entendre résonner dans sa tête. Elle ne connaissait rien de lui mais elle ne lui poserait pas de question. Lui, il ne l'avait pas fait même s'il était presque évident de comprendre ce qu'elle avait subit alors elle non-plus ne le questionnerait pas. Mais comment continuer la conversation sans parler d'eux. Elle n'allait pas s'abaisser à demander la pluie et le beau temps alors qu'elle savait parfaitement le temps qu'il faisait dehors. Elle baissa la tête et observa la petite valise qui se trouvait à côté du fauteuil. Elle n'était vraiment pas grande et ne contenait que quelques vêtements du style gothique lolita, et quelques peluches. Si, il y avait un objet particulier dans cette valise, c'était la clochette en étain que Mark lui avait offert avant de l'amener ici pour qu'elle puisse grandir dans un univers qui lui conviendrait mieux que le sien. Mais il lui manquait déjà, savoir qu'elle ne le verrait plus déjeuner avec elle le matin avant de partir travailler, savoir que le quotidien qui s'était installé depuis quelques mois allait disparaître, savoir qu'elle verrait plus son sourire bienfaiteur s'adressant à elle et ce regard paternel et affectueux qu'il lui adressait sans cesse... Tout cela lui faisait peur et elle avait l'impression que son cœur tombait un peu plus en miette à chaque nouvelle pensée. Mais elle ne pouvait se résoudre à déprimer, elle savait qu'elle lui manquerait à lui aussi... Du moins, elle l'espérait puis le fil de ses pensées la conduisit à son père. Que pouvait-il bien faire à l'heure actuelle ? Est-ce qu'il était bien traité ? Ce n'était pas sa faute à lui si elle avait été une mauvaise petite fille alors elle ne comprenait pas pourquoi on l'avait envoyé en prison. Certes, elle était la victime de son mauvais traitement mais peu importe comment Mark formulait la chose lors du jugement de son père la petite avait nié en bloc tout ce qui aurait pu faire souffrir celui-ci... Et elle souriait à la cours et aux jury, un sourire doux et bénéfique qui avait le don de calmer les cœurs... Et pourtant la décision avait été sans appel.
Snow revint au moment présent, se rendant compte de son long silence. Elle croisa le regard du jeune homme mais ne réagit pas. Cela devait déjà faire dix minutes que Roger était parti et il ne semblait pas vouloir revenir. Fatiguée de devoir attendre ici, debout alors qu'il allait la conduire à sa chambre, avant l'arrivée d'Oméga, elle préféra essayer de lui demander s'il voulait bien lui faire une visite rapide de l'orphelinat. "Excusez-moi mais serait-il possible que vous me fassiez visiter les lieux ? Je crois que monsieur le directeur ne reviendra pas tout de suite..."
Cette distance qu'elle mettait entre lui et elle l'embêtait profondément mais en ayant commencé par le vouvoyer, elle ne pouvait pas se mettre à le tutoyer soudainement, ça n'aurait pas été poli. De plus, lorsqu'il en aurait assez, il lui permettrait certainement de le tutoyer, il n'allait pas la manger.
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Sujet: Re: Une nouvelle maison [ Libre] Dim 4 Mai - 9:51
Je ne savais pas trop pourquoi j'avais choisit de lui faire un baise-main plutôt que de simplement répondre. Peut-être était-ce l'endroit et les circonstances qui avaient motivés mon choix. Quoi qu'il en soit, le vouvoiement était plutôt étrange. Je ne m'étais jamais fais vouvoyé avant. Toutes les personnes avec qui je parlais étaient soit des adultes que je vouvoyais et qui me tutoyé ou des camardes de classes qui me tutoyé. Mais après tout, mes parents m'avaient bien élevé. Même si nous n'étions pas très riche, nous nous débrouillions plutôt bien en vendant des vieilleries ; et c'était d'ailleurs impressionnant de voir à quel point les gens pouvait donner d'argent pour en avoir. C'est vrai que certains objets étaient magnifiques, mais d'autre n'avaient absolument rien d'extraordinaire.
La jeune fille semblait plutôt inquiète. Mais quoi de plus normal après tout ? Elle venait d'arriver dans un nouvel endroit qu'elle ne connaissait absolument pas et elle devait maintenant y vivre et ce jusqu'à sa majorité. J'avais moi aussi ressentit cela, quelque moi plus tôt, lorsque j'avais moi aussi rejoins l'orphelinat. Elle s'était approché du bureau et l'avait contemplé quelques instant. Le bureau de Roger était étrangement bien ordonné. Il n'y avait rien qui ne soit à la place exacte où il devait être. Trop d'ordre c'était si, désagréable, anti-naturel. Puis la jeune fille se retourna vers moi et me remercia. Je hochais simplement la tête et souriais. C'était la première fois qu'on me disait que mon prénom était joli et s'était plutôt agréable de se faire complimenter. Petit à petit j'oubliais qui j'étais vraiment pour devenir Oméga. « Merci. Et pas de quoi. Je sais que c'est dur lorsqu'on arrive ici. »
Oméga. La fin de toute chose. Signe que toute chose s'achève un jour. Voilà ce que voulais dire mon prénom. Je savais a présent que toutes les choses que j'aimais ou que je n'aimais pas avaient une fin, plus ou moins attendue et qui pouvait survenir plus ou moins rapidement. Les meurtriers de mes parents n'allaient peut-être pas se faire arrêter avant un moment, mais ils finiraient par se faire rattraper par leur propre sort. Je n'avais pas à m'en occuper donc. Oméga, celui par qui les crimes s'achèveront. J'étais ici depuis à peine un mois et me voilà déjà en train de rêver à me prendre pour l'un des meilleurs détectives mondiaux.
Les marques sur ses bras ne laissaient aucun doute quand à savoir pourquoi la jeune fille se retrouvait ici. Il y avait cependant une sorte de règle tacite qui voulait qu'on ne demande pas à un orphelin comment il était arrivé ici a moins que ce ne soit lui qui amorce directement le sujet. Cette jeune fille venait d'arriver et je ne voulais pas la replonger dans ses souvenirs. Mais que faire alors ? Roger me l'avait confié et je devais m'en occupé, mais si nous ne parlions pas, nous allions nous ennuyer fermement et je n'aimais pas m'ennuyer. De plus, parler de la pluie et du beau temps, du sport ou de je ne sais quoi d'autre n'était pas vraiment attirant. Non, je cherchais une meilleure idée.
Snow fini par sombré dans ses souvenirs. Puisqu'elle était à présent dans son monde, j'attendrais simplement qu'elle en sorte. Je n'avais été dans ce bureau que trois fois depuis mon arrivé ici. Trois fois en comptant celle d'aujourd'hui. Cette pièce était vraiment vide bien que remplie de meuble et de livre. Mais il n'y avait aucune chaleur qui s'en dégageait. On aurait dit que la personne qui occupait cette pièce était froide et sans aucun sentiment. Cette pièce me mettais plutôt mal à l'aise. Surtout que rester dans le bureau du directeur sans lui était une chose vraiment étrange. Je fini par poser mon regard sur la petite valise de la jeune fille. Elle ne devait pas contenir grand chose au vue de sa taille. En y réfléchissant, moi non plus ma valise n'était pas très garnis. Roger nous permettais d'aller en ville nous acheter des vêtements lorsque nous en avions besoin, et c'était lui qui les payait. La plupart de mes vêtements, sauf mes foulard, venait des magasins que j'avais pu visité pour me reconstituer une garde-robe digne de ce nom. Snow fini par sortir de sa rêverie et me demanda si je pouvais lui faire visiter l'orphelinat. Dès que j'étais arrivé ici j'avais fait l'effort de mémoriser les plans du bâtiment pour ne pas me perdre. Et maintenant j'allais faire le guide. Je m'avançais et pris la petite valise de la jeune fille en lui présentant mon bras pour l'accompagner ensuite. C'était plutôt amusant.
« Je crois que vous avez raison. Si vous voulez bien me suivre je serais ravi d'être votre guide. Un endroit que vous voulez voir en particulier ? »
Sujet: Re: Une nouvelle maison [ Libre] Dim 4 Mai - 12:17
Décidément, Oméga était plus que bien élevé, un vrai lord des temps modernes ! La jeune fille curieuse, l'observa prendre sa valisette puis lui tendre son bras. Avec une certaine hésitation elle attrapa doucement son bras, un toucher infime comme si elle avait peur de ce contact. Ce n'était évidement pas le cas mais pour la fillette de huit ans qu'elle était, ce genre de chose était plutôt inhabituelle. Peut-être qu'elle avait beaucoup de chose à réapprendre, peut-être que Mark avait oublier de lui enseigner certaines règles. Heureusement, elle se souvenait du comportement de sa mère lorsqu'ils étaient de soirée mondaine. Oui sa mère avait vraiment tout d'une grande dame et Snow regrettait fortement de n'avoir pas pu récupérer ses manières. Elle se laissa guider en dehors du bureau tout en réfléchissant. Une pièce en particulier ou elle voulait aller ? Il n'y en avait pas. A moins que...
"Hum... Nous pourrions commencer par les chambres, ça permettrait de ne pas être encombré plus longtemps par mes affaires... Et puis je suis un peu gênée que vous soyez obligé de les porter..."
Le sang était lentement monté jusqu’à ses joues pour leur donner une jolie couleur rosée. Un doux sourire étirait toujours ses lèvres alors que son regard vif et curieux détaillait avec minutie tout ce qui l'entourait. Elle n'y avait pas fait trop attention lorsque Roger l'avait conduite à son bureau mais à présent elle se rendait compte que ce lieu n'était pas si austère qu'il y paraissait bien qu'il fasse plutôt sombre vu l'heure tardive. Elle se demanda alors s'il y avait des couvres feux et si elle avait dépassé celui des enfants de sa tranche d'âge. Bah, pour elle c'était différent, elle était nouvelle et ne connaissait pas encore toutes les règles bien que Roger lui ait expliqué les principales. Il lui sembla qu'il lui avait parlé d'une bibliothèque et d'un lieu de vie commun pour les orphelins. Ces deux choses lui plaisaient bien et elle se demanda si après avoir posé ses affaires dans sa nouvelle chambre ils pourraient aller y faire un tour. Enfin, fallait-il déjà qu'elle trouve sa chambre. Y avait-il quelqu'un qui y logeait déjà ? Le directeur lui avait expliquer que la majeure partie des chambres étaient des binômes mais qu'il y avait aussi des chambres seules. Snow avait préféra prendre une chambre où elles seraient deux, étant de nature sociable, vive en communauté ne pouvait que lui faire du bien. Mais peut-être que pour le moment elle serait toute seule et que sa camarade de chambre n'arriverait que plus tard ?! Bref, laissant là ses réflexions, elle continua d'observer autour d'elle surtout qu'ils devaient former un drôle de tableau tous les deux à se tenir de cette manière. Mais ils ne croisaient pas d'orphelins. Etait-il si tard que ça pour que les couloirs soient désert ? La fillette ne s'en rendait pas compte, s'inquiétant de choses plus importantes que de l'heure. Et puis, il n'y avait pas d'inquiétude à avoir, elle n'était pas seule.
Finalement, ils finirent par arriver devant le dortoir des filles. Snow se doutait que les garçons ne devaient pas avoir l'autorisation d'y aller - Roger avait omis de lui préciser ce détail, elle ne pouvait donc qu'émettre une hypothèse - mais elle n'avait aucune envie de se rendre à sa chambre seule. Ainsi arrêtée devant la longue allée aux multiples portes, elle attendait qu'il l'entraine à sa suite. C'était certainement égoïstes de sa part mais elle ne se sentait pas très à l'aise dans cet environnement si peu familier pour l'enfant qu'elle était. Mais il y avait une chose qu'elle redoutait : sa réaction face à une chambre qui serait certainement meublée au plus simple. Déjà chez Mark, lorsqu'il l'avait bien gentiment recueillis, elle avait été prise d'une crise de tremblements en voyant la chambre qui lui était destinée si propre et si bien rangée ; il fallait dire qu'il n'avait pas trop su quoi mettre dedans et qu'il n'y avait eut au début qu'un lit, une commode, un bureau et une table de chevet... La pièce étant plutôt grande, ça faisait très vide et dans les jours qui avaient suivit, l'espace avait été occupé par une multitude de peluches, de poupées, de livres et de jouets en tout genre et Mark en avait eut pour son argent. Il l'avait emmené voir un psychologue mais celui-ci avait décrété qu'elle était la seule à pouvoir se sortir de cette situation, qu'il ne pourrait rien faire pour l'aider à surmonter son traumatisme... Après mures réflexions, elle se rendit enfin compte à quel point en quelques mois, le juge avait pu prendre soin d'elle et la chérir comme son enfant. Elle ne connaissait pas tous les détails mais elle savait qu'il avait perdu sa femme et sa fille encore bébé dans un accident de voiture et qu'il s'en était toujours sentit coupable. La mort était aussi effroyable pour les deux parties : ceux qui restaient étaient sans doute aussi malheureux que ceux qui partaient...
*Tu te fais des idées Owan, cette chambre ne va pas te manger et tu ne seras plus seule dans un lieu vide à présent. Ici, tu es en sécurité, c'est Mark qui te l'a dit et tu lui fait confiance alors un peu de courage et d'intelligence au lieu de tourner à la paranoïa.*
Malgré son inquiétude, elle n'avait rien laissé transparaître sur ses visage pour ne pas montrer ses craintes à Omega.
Invité
Sujet: Re: Une nouvelle maison [ Libre] Mer 7 Mai - 15:31
(je lancerais l'histoire un peu plus une prochaine fois. Je te laisse découvrir ta chambre ;))
Je ne savais pas si c'était un jeu ou pas, mais j'aimais bien me conduire comme un Lord. Ce n'était surement pas ce que la petite fille attendait, ou plutôt ce ne devait pas être ce à quoi elle s'attendait, mais après tout, c'était elle qui avait commencer à me vouvoyer. Non pas que cela me dérange d'ailleurs. Elle saisi donc mon bras avec délicatesse, comme si elle avait peur de me toucher. Ce ne devait sûrement pas être ça, mais je ne me souvenais plus de ce que mes parents m'avaient enseigné à ce sujet. Puisqu'ils avaient fini par devenir prospère et célèbre dans leur domaine, le commerce d'antiquité, il leur arrivait parfois de devoir assister à certaine réunion et autre cocktail mondain. Quoi qu'il en soit j'avais présenté mon bras comme le faisait les hommes pour conduire une demoiselle, ou leur femme, quelque part. J'avais également pris la valise. Elle n'était pas très grande et pas très lourde, ce qui était plus gênant c'était qu'elle était encombrante, même si elle était plutôt petite pour une valise.
Je conduisais donc Snow hors du bureau de Roger et refermais la porte derrière nous. Il m'avais demandé de m'occuper d'elle, et une petite visite c'était sans doute ce qu'il y avait de mieux. Notre destination était donc décidé. Le bureau de Roger était au première étage et les dortoirs étaient situé un étage plus haut. Je conduisis donc Snow vers l'escalier le plus proche pour que nous atteignions le deuxième étage. Alors que nous commencions à monter les escaliers je me retournais vers Little pour lui adresser un sourire.
« Ne vous en faites pas pour votre valise. Je ne voudrais pas que celle-ci vous encombre. Moi, elle ne me gêne pas. Les Dortoirs, qu'ils soient féminins ou masculin se trouvent au deuxième étage. C'est à dire après ces quelques marches. »
Nous marchions donc dans les couloirs et les escaliers. Jetant de temps en temps quelques regards vers la petite fille que j'accompagnais je la voyait rosir au fur et à mesure que nous marchions. C'était plutôt bon signe ; cela voulait dire qu'elle commençait à s'habituer à l'endroit. D'ailleurs, même si la décoration n'était pas très riche ce n'était pas un orphelinat austère comme on aurait pu se l'imaginer. Il faisait un peu sombre dans les couloirs, mais étant donné l'heure cela était plutôt normal. Nous ne croisions pas beaucoup de monde, pour ne pas dire personne d'ailleurs. C'est alors que la pensée des couvre-feu me vint à l'esprit. Et si j'avais dépassé le mien ? Mais non, de toute façon, je devais m'occuper de Snow, et ce peu importait l'heure. La plus part des « grands » étaient soient en salle de musique ou à la bibliothèque, ou sagement dans leur chambre. Pour les plus « petits », ils », ils étaient tous censé se trouver dans leur chambre.
Nous finîmes par arriver devant le dortoir des filles. C'était un grand couloir qui menait à une dépendance, sur les ailes de l'orphelinat. Il y avait un côté pour les garçons et un côté pour les filles. Le règlement était plutôt étrange concernant les dortoir d'ailleurs. On n'avait pas le droit d'aller dans les chambres des uns et des autres au-delà de 19h00. Cette heure limite était dépassé, j'en était certain, puisque c'était l'heure à laquelle j'avais pris mon dîner. Mais je pouvais quand même accompagner la demoiselle qui m'accompagnait jusqu'à sa chambre. Nous nous étions arrêter devant le grand couloir de portes qui donnaient chacune accès à une chambre. Je me rappelais la première fois que j'avais vu ce couloir, même côté garçon, c'était plutôt impressionnant, et encore plus quand on ne savait pas ou on allait tomber. Je fis donc un pas en avant et Snow me suivit. Nous reprîmes donc notre petit périple à trois, elle et moi et sa valise. Je n'étais encore jamais allé dans le dortoir des filles. Même pas une fois, juste pour voir. En fait c'était comme n'importe quel dortoir. Le nom de chaque occupant de chambre était écrit sur cette dernière et tout en marchant j'observais les noms inscrit pour trouver celui de Snow. Nous le trouvâmes inscrit sur une porte, au milieu du dortoir. Je frappas doucement et entre-ouvrait la porte, laissant Snow rentrer la première. De toute façon je ne pouvais pas rentrer.
Sujet: Re: Une nouvelle maison [ Libre] Mer 7 Mai - 16:18
(ok merci. Mais je crois qu'on va stagner un peu devant ^^")
"Qu'il est étrange ce couloir..." fut la première pensée de Snow à l'égard de la grande allée aux multiples portes. Il lui semblait à la fois vaste et petit comme si tout cet espace entre le mur de droite et le mur de gauche n'était qu'un trompe l'œil. Elle mit cette étrange sensation sur le compte de la fatigue et de l'ombre environnante, c'est que le couloir n'était pas très bien allumé de son point de vu. La petite fille au longs cheveux blonds observaient les noms sur les portes, se demandant si ceux de droite étaient féminins et ceux de gauche masculin, voir le contraire car un pseudo n'avait pas de saxe définis à la base. Elle, elle avait bien choisit Snow en sachant qu'un garçon aurait pu le choisir aussi... Et même si certain pseudo sonnait plus féminin que masculin, les autres surnoms ne pouvaient pas l'éclairer d'avantage. Laissant le silence planer entre Omega et elle, la fillette le laissait la conduire, le suivant doucement de ses jambes courtes et fines de gamine de huit ans. Elle n'allait peut-être pas très vite, certainement moins que lui mais son œil curieux se portait sur tout, elle semblait prendre un malin plaisir à enregistrer chaque détail dans sa petite tête aux joues encore légèrement creuse de sa sous-nutrition passée. Finalement, le jeune garçon qui l'avait bien gentiment accompagné s'arrêta devant une porte. Tiré de son observation minutieuse, la petite fille leva la tête pour voir son nom marqué en lettre blanche sur une petite plaque de bois noir installé sur la belle porte simple de sa nouvelle chambre. Le moment qu'elle appréhendais, venait finalement d'arriver et Omega, sans attendre, après avoir frappé, entre-ouvrit la porte pour la laisser entrer la première. Snow, poussa entièrement la porte, sans lâcher son bras et observa la pièce où il n'y avait personne et où un seul des lits étaient fait -With n'arrive qu'en 2004-
Popom. Popom. Popom.
Son cœur battait vite, elle le sentait battre jusque dans ses tempes. La pièces était simple, à l'image de sa porte, et meublé sobrement mais harmonieusement. Elle était jolie à sa manière et la fenêtre ouverte qui faisait voleter les fin rideaux de lins laissait rentrer l'air froid mais pure de l'extérieur. Elle sentait ainsi bon le frais et pas le renfermé. Mais malgré la beauté simple du lieu, Snow ne put s'empêcher de reculer et d'aller se cacher derrière Omega, ses petites mains attrapant le bas de son T-shirt -pull, sweat, etc- en tremblotant. Elle savait son attitude puérile mais lorsqu'elle posait le regard sur cette chambre simple, l'image de son ancienne chambre ne cessait de se superposer en une diapositive répétitive et incessante. Elle savait qu'ici, il ne lui arriverait pas la même chose que les mois précédents sa rencontre avec Mark. Elle savait qu'ici elle serait bien traitée, qu'on s'occuperait bien d'elle, son ami le juge le lui avait promis, mais pourtant, son corps agissait nerveusement, comme par réflexe face au mauvais traitement qu'il avait dû endurer précédemment... Son cerveau avait beau dire "aller, tu vois cette chambre est bien meublée, tu ne crains rien, avance !" ses jambes ne voulait pas obéir.
Timidement, elle jeta un nouveau coup d'œil dans la petite pièce simple. Rien n'avait bougé, tout était comme à sa première observation. Et comme quelques minutes plutôt, l'image de sa chambre vide se superposa à celle-là. La fillette ferma les yeux et soupira, essayant de reprendre son calme et une attitude décente surtout que son compagnon ne devait pas comprendre ce qui lui prenait pour agir de la sorte. Mais lutter contre ses peurs n'étaient pas chose aisée, surtout en si peu de temps et suite à un traumatisme marqué comme le sien. Heureusement que le temps dehors n'était pas à l'orage... Inspirant et expirant lentement, cherchant à ralentir la course effrénée de son cœur, la petite fille regardait le T-shirt devant elle qu'elle était en train de froisser à force de le serrer de ses maigres forces. Finalement, après cinq bonnes minutes de ce manège, elle glissa un nouvel œil craintif en direction de la chambre et elle frissonna lorsque la chose qu'elle craignait se reproduisit. Mais cette fois, elle continua de regarder la pièce, jusqu'à ce que cela cesse, les secondes filant lentement, très lentement dans sa tête. Puis elle leva les yeux vers Omega, on pouvait y lire une grande frayeur, et finit par demander timidement.
"Est-ce que... Tu veux bien... Venir à l'intérieur avec moi s'il te plait ?"
Elle ne savait pas comment lui expliquer les raisons de cette peur intense qu'elle ressentait au même moment et elle ne se rendit même pas compte que sous le coup de cette peur elle l'avait tutoyer, sa petite voix s'étant éteinte en même temps que son dernier mot, n'osant plus ouvrir la bouche, ayant autant peur qu'il refuse que de rentrer dans la chambre.
Invité
Sujet: Re: Une nouvelle maison [ Libre] Sam 24 Mai - 23:57
Houlà. Je ne croyais pas que ça faisait si longtemps que tu attendais une réponse. Bon ben je répondrais demain. Là je susi un peu fatigué.
Invité
Sujet: Re: Une nouvelle maison [ Libre] Dim 25 Mai - 7:50
(766)
Le couloir ou se trouvait les dortoir était assez long et donnait l'impression qu'il n'était qu'un trompe l'œil. Je n'avais pas encore réussit à m'y habituer d'ailleurs, mais nous n'avions pas le choix. Je jetais de temps à autre quelques regards vers Snow pour voir comme elle se sentait. Apparemment elle avait l'air plutôt perdue. J'avais guider la petite fille dans les couloirs comme on m'avait guider moi aussi jusqu'à ma chambre. C'était vraiment impressionnant de voir toutes ces portes et de ce dire que derrière il y avait des gens qui vivaient. Nous étions tous dans la même situation à partir du moment ou l'un d'entre nous passait les grilles de l'orphelinat, mais cela n'empêchait pas les tensions d'exister, les amitiés de se créer... Après tout, nous n'étions que des mômes. Je m'étais arrêter devant une porte, sur laquelle le nom de snow figurait. Nous étions donc arriver. J'avais pris l'initiative de frapper à la porte et de l'entre-ouvrir. Si la chambre était vide cela ne ferais surement rien. S'il y avait du monde, il viendrait surement voir ce qu'il se passait et pourrait alors accueillir Snow dans la chambre. Je ne savait pas si la chambre était libre ou pas. A dire vrai, à part ma propre chambre je n'en avais encore visité aucune, je ne pouvais pas dire comment elles étaient. Je restais donc sur le pas de la porte, laissant Snow découvrir son nouveau lieu de repos.
La porte était ouverte et donnait sur une chambre simplement meublé mais plutôt jolie. Elle n'avait rien d'extraordinaire. C'était d'ailleurs plutôt tout le contraire. Elle était plus que parfaitement ordinaire. Heureusement que nous avions le droit de décorer les chambres. Pourtant la réaction de Snow ne fit que me surprendre. Alors qu'elle découvrait la pièce elle vint se cacher derrière moi, serrant le bas de mon sweet large à capuche d'une couleur étrangement délavée de rouge,rose,violet. Mais je ne savais pas vraiment quoi faire. Je ne savais pas ce qu'il se passait et je ne savais pas comment rassuré la petite fille qui se trouvait à côté de moi. Je savais seulement que je devais la protéger, ou essayer du moins. Pourquoi est-ce que j'agissais comme ça, moi qui d'habitude ne m'occupait que de moi, et bien je ne le savais pas. Même aujourd'hui, alors que nous avions grandit, je continuais de la protéger, sans pourtant savoir pourquoi.
« Snow ? Quelque chose ne va pas ? »
La jeune fille jeta une nouveau coup d'œil dans la pièce et elle ferma tout de suite après les yeux. Je ne savais pas vraiment ce qu'il se passait mais je crois que je le comprenais. C'était sans doute des souvenirs de ce qui avait du la conduire ici qu'elle retrouvait dans cette chambre. Nous avions tous nos démons et nos peurs et la seul façon de vivre avec c'était de les combattre pour les éliminer. Il y avait bien une autre possibilité, mais c'étaient eux qui gagnaient. Quoi qu'il en soit je restais fermement camper devant la porte, comme un renfort, un barrage, un bouclier ou je ne savais trop quoi qui pouvait aider Snow à se sentir protéger. Rien ne lui arriverait ici.
Mon Sweat allait finir par être tout froisser, mais si ce n'était pas elle qui l'avait fait, c'est moi qui aurais finit par le froisser de toute façon. Je m'en fichais pas mal. La manière dont je m'habillais était sans doute plutôt étrange mais j'étais libre de faire ce que je voulais, alors je le faisais. La petite fille finit par jeter un nouveau coup d'œil mais cette fois-là, elle ne baissa pas les yeux, et elle combattit ses peurs, ou du moins c'est ce que je croyais qu'elle faisait.
Snow finit par m'adresser la parole. Mais ce n'était plus du vouvoiement. La frayeur qui était en train de s'emparer d'elle lui avait fait lancer cette appel au secours avec un tu. Je souris et me baissais légèrement pour me trouver au même niveau que la jeune fille. La peur se lisait dans ses yeux mais je posais doucement une main sur son épaule et plongeais mes yeux dans les siens. Je n'étais pas vraiment douer pour ce genre de choses mais je finis par ouvrir la bouche et les mots sortirent d'eux même.
« Tu n'as rien à craindre. Tu peux toujours compter sur moi. D'accord ? »
Alors que je ne savais pas si elle avait accepter ou pas, et d'ailleurs je ne lui laissais pas le choix, je pris la main de la petite fille et avançais doucement vers la chambre.
Sujet: Re: Une nouvelle maison [ Libre] Dim 1 Juin - 16:48
(766 ? C'est ton nombre de mots ? )
Comment exprimer toute la gratitude qui monta en elle à ce moment là ? Le fait que le jeune homme aux cheveux d'argent accepte de rentrer avec elle la réconforta. Cette présence encore inconnue et pourtant déjà devenue familière aux yeux de l'enfant qu'elle était, la rassurait plus qu'elle ne pouvait le penser à cet instant précis. Ces grands yeux turquoise plongés dans ceux d'Oméga, elle acquiesça légèrement et elle laissa sa petite main glisser dans celle, plus grande, du jeune homme. Il l'entraina alors dans la pièce qui l'effrayait tellement et comme un automate, elle le suivit. A peine eurent-ils franchit le pas de la porte qu'un coup de vent la referma, la faisant claquer sans douceur. Snow, surprise par cette violence, sursauta et jeta un coup d'œil effrayé à la porte. Puis, elle observa encore une fois "sa" chambre, sa main serrant un peu plus fort celle d'Oméga à côté d'elle. La pièce en elle-même, comme elle l’avait remarqué, n’avait rien d’extraordinaire et rien de comparable à son ancienne « prison ». Il faudrait juste qu’elle s’y fasse et qu’elle ne combatte ses craintes des chambres vides. Pourtant, à peine à l’intérieur, elle n’avait plus qu’une envie : ressortir. Mais, pour faire plaisir au garçon qui avait eut la gentillesse de l’accompagner, elle restait là à observer les lieux. En même temps, il n’y avait pas grand-chose à y faire pour le moment, elle la « customiserait » plus tard, ça ne pressait pas. Et puis elle avait emporté tout une troupe de peluche pour se protéger et dormir en paix ; ces êtres fais de cotons et de tissus tous plus doux les uns que les autres étaient les « gardiens » de sa sécurité. Ils étaient les seuls qui la calmait pour l’instant. Snow essuya un léger frisson puis elle lâcha la main d’Oméga pour aller fermer les volets puis la fenêtre et pour tirer les rideaux. Elle prit ensuite délicatement sa valisette et la posa sur son lit, l’ouvrant avec lenteur pour en sortir un lapin en peluche, un nounours et une petite statuette représentant un cheval qu’elle posa sur sa table de chevet. L’ours et le lapin allèrent se caller de chaque côté de l’oreiller puis elle alla ouvrir la porte et retourna vers Oméga.
« Je pense que je rangerai mes affaires demain matin. »
Elle glissa sa main dans celle si rassurante du jeune homme puis elle porta son regard dans ses yeux qu’elle trouvait si beau, attendant quelques secondes avant de l’entrainer vers la porte pour visiter le reste de l’internat. Pas la peine de s’attarder plus longtemps dans cette pièce effrayante ! Elle se demanda quel lieu il allait bien pouvoir lui montrer après ça. Peut-être savoir où se trouvait la salle des professeurs au cas où. Le lendemain était un lundi mais Roger lui avait dit qu’elle n’intègrerait sa nouvelle classe que mercredi. Elle avait donc deux jours pour commencer à s’intégrer. Il fallait à tout prix qu’il lui montre la bibliothèque aussi. Le directeur lui avait déjà laissé sous-entendre que c’était une mine d’information… Toutes sorte d’information sur toute sorte de sujet… Oui c’était là-bas qu’elle voulait se rendre en premier… Mais elle devait certainement être fermée à cette heure tardive. D’ailleurs, en commençant à descendre les escaliers, elle remarqua qu’une multitude d’orphelins grimpaient jusqu’aux dortoirs. Elle en conclut qu’il était l’heure de leur couvre-feu. Bien sûr, la blondinette qu’elle était ne passait pas inaperçu car elle était une tête inconnue dans cette multitude de personnes et les plus anciens – elle supposa que c’étaient les plus anciens de l’orphelinat – la dévisageait sans retenue. Et Snow faisait tout pour éviter de croiser ces regards interrogateurs. De toute manière, qu’est-ce que ça pouvait leur faire une orpheline de plus ou de moins ? Enfin, Snow n’était pas du genre renfermée et, sa peur maintenant oubliée, elle souriait un peu plus à chaque marche qu’elle descendait, sa main serrant toujours celle d’Oméga à côté d’elle.
« Penses-tu que la bibliothèque sera ouverte à cette heure tardive ? » Elle avait levé les yeux vers lui et continuait de descendre les marches sans plus se soucier des autres.
Invité
Sujet: Re: Une nouvelle maison [ Libre] Dim 1 Juin - 19:13
(ouaip ;)) [805mots]
La jeune fille avait du vivre des évènements assez traumatisant pour qu'elle ait une telle peur de sa chambre. Mais il fallait affronter ses peurs pour pouvoir les surmonter. Ma seul crainte était d'être abandonner et j'avais donc commencer à me forger une carapace. Toutes personnes qui finissait par devenir trop proche de moi, au point que son abandon puisse me blesser, je la fuyais alors avant. C'était stupide puisque je ne cherchais qu'à fuir ma solitude, mais que je faisais que retomber dedans. Je devrais finir par oublier ces habitudes, mais la trahison et l'abandon de mes parents m'avait marqué.
La jeune fille avait plongé ses yeux turquoise dans les miens. Ils étaient vraiment magnifiques. Comment avait-on pu faire du mal à une enfant aussi jolie ? Je ne savais pas vraiment ce qui était arrivé à Snow, mais ce qui était sûr à présent c'est que cela ne se reproduirait pas. Nous étions en sécurité ici. Nous n'avions qu'à nous souciez de notre propre sécurité, mais les vrais tensions commenceraient plus tard. Personne ne ferait de mal à Snow ! C'était une résolution qui m'était apparu, comme gravé dans mon cerveau. Je n'avais fait que l'accepter.
Nous étions donc rentré dans la chambre. Elle était encore vide. Il n'y avait que quelque meubles. Un lit, une table de chevet et une commode. C'était le stricte nécessaire, et même si les murs vierges étaient peut-être angoissant, les chambres de l'orphelinat dégageaient une sorte de chaleur. En tout cas c'est ce que j'avais ressentit lorsque j'avais découvert ma chambre, quelques mois plus tôt. Ce n'était pas la plus grande et la plus confortable de l'internat, mais au moins c'était ma chambre. J'avais choisit une chambre à deux, mais j'étais pour le moment seul. Les murs de ma chambre avaient été recouvert de posters et d'affiches diverses. Roger nous avait dit de faire comme chez nous, et la décoration en faisait parti.
Snow et moi étions rentré dans la chambre vide. Un courant d'air s'engouffra et fit claquer la porte sans ménagement. Snow sursauta et je fis de même. Un grand bruit inattendu ne pouvait pas produire un autre effet qu'un sursaut. Snow serra un peu plus ma main et je lui adressais un sourire pour lui montrer que j'étais bien présente avec elle. Il n'y avait pas de raison que je la laisse. Au milieu de la chambre j'avais l'air un peu bête. Je ne savais pas quoi faire. Je regardais simplement Snow fermé les volets et tirer les rideaux de la chambre. Elle prit ensuite la valise que j'avais déposée à mes pieds. Elle en sortit deux peluches. Je sourit à cette vue. Finalement Snow n'était encore qu'une enfin. En y repensant, j'en étais un aussi, mais plus grand. Snow revint me prendre la main et nous sortîmes de la chambre après que Snow ai décidé de défaire ses affaires le lendemain. « Tu as raison. Si tu veux encore profiter de ton guide. » Alors que nous descendions les escaliers nous rencontrions d'autres orphelins. Je ne savais pas où conduire Snow à présent. Mais c'était surement à un autre étage que celui des chambres. Quoi qu'il en soit, nous descendions les escaliers et croisions d'autres pensionnaires. Heureusement que nous nous tenions la main à présent, même si ce geste aurait pu être équivoque, ce n'était qu'une amitié fraternelle qui motivait ce geste. Par contre, s'ils nous avaient croisé il y avait quelques minutes, lorsque je conduisais Snow par le bras, là c'est sûr qu'ils se seraient moqué de nous. J'avais que faire du regard des autres. Snow semblait être heureuse et son sourire s'élargissait à mesure que nous descendions. Pourtant, la plus part des autres orphelins que nous croisions nous dévisageaient. Je soutenais le regard sans pour autant montré une quelconque expression. Nous nous observions tous. C'est ainsi que nous fonctionnions, dans cet orphelinat.
Snow me posa ensuite une question à laquelle je n'avais pas la réponse. Peut-être que la bibliothèque venait de fermer. Ou peut-être resterait-elle encore ouverte pendant un moment. Le seul moyen pour le savoir c'était d'aller y faire un tour. Je tenais toujours la main de bow et lorsque nous arrivâmes à un pallier je pris un couloir qui menait vers la gauche. Je me retournais alors vers Snow avec un grand sourire amusé.
« Je pense que le seul moyen de le savoir c'est d'aller voir. Tu viens ? » Je ne savais pas vraiment pourquoi mais j'avais envie de jouer un peu. Je lachais alors la main de Snow et couru pour prendre un peu d'avance. La bibliothèque était sur la droite, ou bout du couloir. Nous ne pouvions plus nous perdre, mais j'avais tout de même envie de jouer. A mi chemin je me retournais vers Snow et éclatais d'un rire joyeux, et pas moqueur.
Sujet: Re: Une nouvelle maison [ Libre] Dim 1 Juin - 20:38
La phrase d’Oméga resta comme un échos dans son esprit. « Profiter de son guide » oui, c’était une jolie conclusion de ce qu’elle était en train de faire. Sans comprendre pourquoi, elle s’était déjà attaché à lui. Beaucoup trop pour n’instaurer qu’une relation copain/copine. Elle sentait que ça pouvait aller plus loin. La fillette n’avait jamais eu ni de frère ni de sœur plus âgés qu’elle. Elle ne connaissait pas ce genre de relation fraternelle mais son cerveau, même si tard, tournait à pleine puissance et elle sentit vite que d’avoir un grand frère s’était comme la relation qui se créait entre deux, elle en était persuadée. C’était aussi en partie pour ça qu’elle souriait un peu plus à chaque marche dans le grand escalier, parce que ces pensées prenaient ce chemin tortueux mais essentiels. Puis soudain, elle sentie sa main se retrouvé à la fraicheur du contact de l’air et le jeune homme se mettre à courir dans le couloir. Elle ne prit qu’un centième de seconde pour comprendre puis elle retira vite-fait ses chaussures – elles n’étaient pas du tout faites pour courir et l’auraient gênée plus qu’autre chose – puis elle se mit à son tour à courir, ses petites jambes essayant de suivre tant bien que mal le rythme de celles, plus grandes, du garçon devant elle. Et la distance restait égale sans varier d’un millimètre.
Snow ne comprenait pas pourquoi il courait comme ça. Avaient-ils seulement le droit de courir dans les couloirs ? Bah, droit ou non, là n’était pas la question, il ne fallait pas qu’elle se laisse distancer plus que ça. Ses chaussures ne cessaient de se rentrer dedans mais elle n’y faisait pas attention, trop occupée à regarder Oméga courir joyeusement devant elle. Il finit par se retourner, sans décélérer l’allure, et éclata d’un rire gai qui fit rater un bond à son cœur. Il semblait s’amuser comme un fou de cette course-poursuite toute simple. Snow se rendit alors compte qu’il allait falloir qu’elle réapprenne beaucoup de chose. Elle ne savait plus jouer en communauté, elle avait quitté l’école depuis bien trop longtemps, elle avait été retiré du reste du monde pendant un long moment et elle n’avait pu évoluer dans le même sens que les autres… Comment pouvait-il rire du simple fait de courir ainsi dans les couloirs ? La fillette avait beau réfléchir elle ne trouvait pas. Et ne pas trouver signifiait l’échec. Et ça, elle avait du mal à le supporter. Alors, sans vraiment y songer, elle commença à ralentir, laissant la distance s’élargir entre eux deux, fronçant les sourcils. Elle avait déjà perdu cette insouciance que possède les enfants jusqu’à un certain âge et c’était peut-être pour ça qu’elle n’arrivait pas à comprendre. A moins qu’il n’y ait seulement rien à comprendre…
Snow releva la tête et prit conscience qu’elle s’était arrêté et qu’il avait continuer. Ils n’avaient pas allumer le couloir, trop occupé à courir et elle se retrouvait dans un noir presque complet. Plus de cheveux argentés battant doucement sur de frêles épaules, plus de rires joyeux retentissant dans le couloir. La petite fille tourna sur elle-même puis finalement reprit sa marche, tout droit. Le noir ne lui faisait pas aussi peur que les pièces vide, elle savait qu’il était normal que l’ombre finisse par envahir les recoins des bâtiments, elle aussi avait le droit à sa part de territoire. La lumière ne devait pas tout lui prendre.
« Oméga ?! OOOO – MEEEE – GAAAA ? »
Elle ne voulait pas crier trop fort non plus de peur de déranger les occupants de cet étage. Et puis, elle se doutait qu’il n’était pas loin, qu’en s’apercevant qu’elle n’était plus derrière lui, il reviendrait la chercher. Après tout, il était son seul point de repère pour l’instant, il ne pouvait pas la laisser seule… Si ? Non, elle ne devait pas commencer à douter, la méfiance ne lui apporterait rien. Alors, Snow se mit à chanter. Ainsi, elle se sentait moins seule et sa voix pourrait peut-être le guider. Que ce couloir lui semblait long alors que la chanson de Suzanne Vega retentissait en se répercutant sur les murs.
« My name is Luka. I live on the second floor I live upstairs from you ... »
Invité
Sujet: Re: Une nouvelle maison [ Libre] Sam 7 Juin - 17:25
(856) Aurais-je enfin trouvé une petite sœur ? Je ne savais pas trop. Mais ce qui était sûr c'est que cette jeune fille et moi étions en train de tisser un lien qui était beaucoup plus solide et beaucoup plus étroit qu'un simple lien d'amitié. Je ne savais pas vraiment pourquoi mais j'avais envie de protéger cette jeune fille. En fait, je concevais plutôt cela comme un devoir. Mais cela n'avait pas d'importance. Les considérations de cet ordre n'étaient pas vraiment au programme. Pour le moment, je servais de guide à notre nouvelle pensionnaire. Même si je n'avais que quelque moi de plus qu'elle, j'avais déjà fait l'effort de mémoriser les plans du bâtiment et je pouvais ainsi me repérer quasiment depuis n'importe quel lieu de l'orphelinat.
Elle avait manifester l'envie d'aller à la bibliothèque. On dirait bien que Snow allait atterrir dans la classe 1. Il n'y avait que les pensionnaires membre de la première classe qui pouvaient avoir envie d'aller lire les livres qui se trouvaient dans la bibliothèque. La plupart des pensionnaires allaient à la bibliothèque plutôt par obligation que par réel plaisir de la lecture, mais il y avait quand même quelques rares personnes qui voulaient vraiment apprendre. De toute façon nous étions là pour ça ; pour apprendre. Pour ma part, je n'avais pas vraiment été dans la bibliothèque. Je savais seulement où se trouvait la bibliothèque et les quelques rayons qui m'intéressaient : ceux traitant de l'informatique de haut niveau, programmation, construction, et autre « bidouillage ». J'étais aussi tombé par hasard sur le rayon de philosophie et j'avais commencer à me prendre au jeu de ceux qui avait mis à l'étude la raison et l'homme. Certains racontaient vraiment des choses intéressantes. D'autre ne racontaient que de vieilles croyances. Quoi qu'il en soit, Snow et moi descendions les escaliers en direction de la pièce qu'elle souhaitait découvrir.
Une fois que nous étions arrivés devant le couloir qui menait à la bibliothèque,, j'avais laché la main de la fillette et j'étais parti devant en courant. Je ne savais pas vraiment pourquoi j'avais agit comme ça. Un étrange sentiment de joie m'avais envahit. Je ne savais pas pourquoi, mais j'avais envie de jouer. La course n'était peut-être pas un jeu très évolué et très adapté à l'endroit et aux circonstances, mais c'était celui que mon euphorie avait choisit. J'avais lâché la main de Snow et laissé mes jambes se mettre à courir. J'étais plus grand et plus vieux de quelques années. Cela ne favorisait pas la jeune fille, mais je ne courais pas vite. Je n'étais pas quelqu'un qui courais souvent. J'avais plutôt choisis l'agilité et la vitesse de coups précis que m'apprenais les arts martiaux. Je ne savais pas pourquoi, mais cela faisait longtemps que je ne m'étais pas sentis aussi léger. Après avoir pris une légère avance je me retournais et je riais. Toujours cette euphorie ?! Il n'y avait pourtant rien de drôle. Il n'y avait pas matière à rire, mais pour la première fois depuis que j'étais arrivé ici, je me sentais heureux. C'était si rare ce genre de moment, que j'en profitais amplement. Snow avait l'air d'avoir du mal à suivre, mais je ne voulais pas ralentir. Je continuais de courir puis je finis par la perdre de vue au détour d'un couloir.
Lorsque je me retournais, Snow n'étais plus derrière moi. J'avais pris un couloir dans le noir. La nuit avait fini par étendre son étreinte jusque dans les couloir de l'orphelinat. Nous étions plongé dans le noir. J'étais un grand garçon qui depuis longtemps n'avais plus peur du noir. C'était même un endroit que j'affectionnais. J'avais appris à me laisser guider par les sons et les autres points de repère qui pouvaient se trouver dans le noir. Mais Snow était seule ! Elle ne connaissait pas l'orphelinat. Je devais faire demi tour pour aller la chercher. Sans faire attention, je plongeais la main dans la poche kangourou de mon sweat bleu à capuche pour en sortir un paquet de bonbons, ma pièce porte-bonheur et une lampe torche. Prenant la lampe de la main gauche je commençais à éclairer le couloir pour partir à la recherche de la fillette que j'avais égarée. Je coinçais alors la pièce entre mon index et mon majeur de ma main droite et commençait à la faire tourner entre mes doigts. C'était ma manière à moi de me destressé. C'était devenu un geste machinal à tel point que je ne faisais même plus attention lorsque je me mettais à le faire. Il fallait que je retrouve Snow.
Je reprenais donc le chemin que j'avais emprunté. Snow ne devait pas être trop loin. J'espérais juste qu'elle n'avait pas loupé l'intersection. Sinon cela voudrait dire que j'avais une chance sur deux de prendre le bon chemin. Quoi qu'il en soi, il fallait juste que je l'appelle tout en balayant le couloir de ma lampe afin de la retrouver. J'espérais sincèrement ne pas l'avoir perdue. Roger et surtout moi, m'en voudraient trop. Sans me soucier des autres personnes qui pouvaient se trouver à cet étage, ou dans les autres étages j'appelais à plein poumons, espérais obtenir une réponse.
Sujet: Re: Une nouvelle maison [ Libre] Mer 11 Juin - 14:12
« […]They only hit until you cry And after that you don't ask why You just don't argue anymore You just don't argue anymore You just don't argue anymore… »
Comment réagir lorsque l’on se retrouve seule sans repère ? Snow avait lu dans un livre que dans les ces moments là, il ne fallait pas bouger de l’endroit où on nous avait laissé. En même temps, dans son cas, elle s’en souvenait trop tard : elle avait dû parcourir un trop long bout de chemin pour pouvoir retourner à sa place initiale. Surtout qu’elle n’avait pas compté ses pas, qu’elle n’avait pas trouvés d’interrupteur et qu’elle n’avait aucune envie de se retourner.
Seule. Elle se retrouvait seule une fois encore, comme si le sort voulait s’acharner sur elle. Mais elle ne pleurerait pas, il fallait qu’elle soit forte et qu’elle ne considère cette partie de « cache-cache » que comme une épreuve à surmonter. Et puis, elle avait senti comme une chaleur fraternelle en Oméga, elle avait le sentiment qu’il ne l’abandonnerait pas. Elle n’avait jamais pu avoir de frère mais elle était persuadée que c’était ce qu’elle avait commencé à tisser avec lui : un lien fraternel.
La main de la fillette longeait le mur au fur et à mesure de ses pas prudent. Pour le moment, elle n’avait pas sentit le bois poli d’une porte mais peut-être que ça ne durerait pas. Certes, le bâtiment devait être long, mais il avait forcément une fin, une limite et si elle ne s’arrêtait pas, elle finirait pas tomber dessus. Sinon, quelqu’un éclairerait peut-être le couloir et elle aurait peut-être une chance de retrouver son jeune guide… Enfin jeune, il était plus âgé qu’elle de quelques années. La fillette avait continué de chanter, pour que si jamais s’il entendait sa voix, il ne puisse la retrouver plus facilement. C’était une voix fluette et un peu plus aiguë dans ses notes que ce qu’il aurait fallu pour la chanson. Mais les sons aigus avaient tendance à s’entendre plus facilement pour les jeunes oreilles que les sons graves. Alors, comme le dernier mot de « Luka » venait de s’éteindre au fond de sa gorge, elle sélectionna rapidement une autre chanson et se remit à chanter.
« Can you see me now? Can you see me now? Can you see?
All this weeping in the air, Who can tell where it will fall? through floating forests in the air 'Cross the rolling open sea. Blow a kiss, I run through air. Leave the past find nowhere, Floating forests in the air, clowns all around you… »
Elle avait entendu cette chanson récemment dans le salon de Mark, un jour où il avait acheté un nouveau CD pour essayer. Il lui avait dit que les deux jeunes filles sur la pochette lui plaisaient bien. Elle n’avait rien dit et s’était contenter de hocher la tête en écoutant les chansons défiler. Elle avait eut un gros coup de cœur pour celle-là, bien que les paroles n’aient pas vraiment de cohérences… Enfin ce n’était que son avis et elle n’avait jamais postulé pour être critique musicale. Ces doux souvenirs de Mark, qu’elle ne reverrait peut-être jamais plus, l’avait rendu nostalgique et elle finis par sentir sous ses doigts ce qu’elle attendait depuis qu’elle avait perdu la trace d’Oméga : du bois, du fer… Une porte et sa poignée. Ses yeux s’étaient un peu accoutumés à l’obscurité et elle pouvait presque distinguer le contour de la porte. Elle colla son oreille contre le bois froid mais aucun son ne lui parvenait. Elle soupira et, s’adossant contre la porte, elle se laissa glisser, ne bougeant plus. Les portes servaient à être ouvertes, si son guide ne la trouvait pas, quelqu’un finirait par venir ouvrir la porte, même si ce n’était que le lendemain matin, elle ne bougerait pas. Et résolue à rester sur sa position, elle soupira et repris les paroles de la chanson « Clowns » de Tatu. Peut-être chanterait-elle encore une de leur chanson après, elle connaissait le CD par cœur. Mais elle pouvait aussi chanter des chansons plus anciennes comme celles des Pink Floyd ou de Queen…
« Je t’en prie, retrouve moi vite… »murmure-t-elle entre deux refrains.
Invité
Sujet: Re: Une nouvelle maison [ Libre] Sam 14 Juin - 7:46
(693)
Bon sang ! Comment est-ce que j'avais encore jouer mon coup pour arriver à la perdre ? Mais qu'ai ce que j'avais encore été fabriqué pour perdre la personne dont j'avais la garde et nouvellement nommée ma soeur ? Ben la, je dois bien avouer que si vous avez la réponse, je l'attend avec impatience, parce que moi, je n'en ai aucune idée. Mais ce qui était sûr, c'est que je n'allai pas la laisser seule comme ça. Je ne partirai pas sans l'avoir trouver. Cela me prendra peut-être un long moment, mais j'y arriverais. Je ne pouvais pas échouer !
Lorsque je m'étais rendu compte que je ne voyais plus Snow derrière moi j'avais immédiatement fait demi tour. Ma lampe torche en main j'avançais dans le couloir en revenant sur mes pas pour savoir si Snow n'y était pas. Malheureusement j'avais tourné et si Snow n'avait pas de lumière, ce qui était le cas, elle n'aura pas vu que j'avais tourné sur la droite. Ce qui voulais dire que j'avais deux possibilité. Ou ma droite, ou ma gauche. La gauche conduisant vers l'escalier d'où nous venions tous les deux, la droite continuant dans le couloir. Lorsqu'on était perdu, on disait toujours qu'il fallait rester sur place, mais très peu de personne s'en souvenaient avant d'avoir fait un long trajet depuis leur point de départ, celui où elles s'étaient perdues. Inconsciemment, presque, je fis des appels lumineux. C'était du morse, mais de toute façon je n'obtiendrais pas de réponse si Snow n'avait pas de lampe. Puisqu'il n'y eut de réponse d'aucun des deux côtés, je me décidais finalement pour partir sur ma droite, comme si Snow avait continué à avancer.
Je n'avais pas grand chose à faire à part avancer, mais je m'étais mis à courir. Je ne savais pas pourquoi, mais je devais retrouver Snow au plus vite. Je courrais donc dans le couloir, éclairant devant moi pour espérer à chaque pas y trouver Snow. Elle était intelligente si elle était ici. Elle arriverait à se débrouiller, comme nous tous. Si nous étions ici c'est que nous avions des « capacités » intellectuelles supérieur à la « normale ». Enfin, ça c'est ce qu'on m'avait dit. La tout ce que je savais c'est qu'une petite fille de huit ans était perdue dans un manoir qu'elle ne connaissait pas. Peut-être qu'elle allait laisser des indices de son passage, comme le petit pousset ? Je l'espérais. Je ne voulais pas la laisser seule. Pas la décevoir. Pas la perdre. Non, j'allais la retrouver et très vite.
Un instant, l'espace d'un seul instant j'eu l'impression d'entendre chanter. Je me stoppais net dans ma course pour essayer d'entendre si ce que j'avais entendu était bien une chanson et peut-être Snow, ou s'il ne s'agissait que du fruit de mon imagination. Le coeur battant, il m'était presque impossible d'entendre autre chose que ma respiration saccadée à cause de ma course. Je n'avais pas le choix, il fallait donc que je continue à avancer. Je me remis à courir alors. Le couloir ne devais plus être très long, mais j'étais déjà passer devant une autre intersection, à gauche celle-là. J'espérais vraiment que si Snow avait continuer elle était parti tout droit. Plus j'avançais et plus j'avais l'impression d'entendre une chanson. J'étais sur la bonne voie. J'en étais sur à présent. Je n'allais pas tarder à tomber sur Snow et on pourrait enfin repartir, vers la bibliothèque, ou ailleurs. Je m'en fichais. Je voulais juste ne plus laisser Snow seule. Finalement j'aperçus une petite silhouette recroquevillée sur elle même au bas d'une porte. C'était assez malin d'attendre devant une porte, même si à en croire l'écriteau, il ne s'agissait ici que d'un vulgaire placard à balai. Je m'avançais doucement tut en tachant de reprendre mon souffle. Je m'accroupis près de Snow et lui tendit la main.
« Viens ! Je suis vraiment désolé. Je suis sincèrement désolé. Je ... ne suis qu'un imbécile. Mais j'espère que tu me pardonnera ? » J'avais enfin réussit à retrouver Snow et je ne savais pas si elle m'en voulait. Mais ce qui était sur, c'est que maintenant j'étais avec elle et c'était à elle de décider ce que nous faisions maintenant.
Sujet: Re: Une nouvelle maison [ Libre] Dim 15 Juin - 10:14
Des pas. Des bruits de pas rapides, ceux d’une course. Une lueur. Lumière incessante qui semble faire des appels. Snow avait tourner la tête vers la source de tout ça mais n’avait pas arrêté de chanter. Il ne fallait pas. Si c’était bien Oméga qui venait la chercher, bien qu’elle se doutait que chanter ne servait plus à rien à présent, elle ne voulait pas arrêter. Elle avait entamer la chanson, elle la finirait. Et le jeune homme se rapprochait de plus en plus alors que les notes aigües s’échappait de sa gorge en une douce symphonie répétitive. Elle cligna des paupière lorsque la lampe torche se posa sur elle puis elle le vit s’accroupir devant elle en s’excusant alors que les derniers mots de « Clowns » n’étaient plus qu’un murmure à peine audible… Elle regarda la main tendue, comme si celle-ci n’avait été qu’une illusion et elle se redressa légèrement. Elle tendit ses deux mains mais n’attrapa pas celle du garçon. On aurait pu presque dire qu’elle s’était « jetée » sur lui, comme pour vérifier qu’il était bien là et bien présent. Elle dût le déséquilibrer en se serrant ainsi contre lui, dans l’impulsion de sa détente mais ça ne faisait rien, elle était contente qu’il soit revenu la chercher.
« Pourquoi n’y a-t-il pas de lumière dans ce couloir si long ? J’ai cru que tu ne me trouverais jamais… »
Sa voix n’était qu’un murmure et tremblait légèrement. Elle avait beau s’être dit qu’il ne l’abandonnerait pas, elle avait eut très peur que ça arrive. Après tout, son père l’avait laissé toute seule, par obligation, certes, mais ce n’était pas excusable dans le cœur meurtri de la fillette ; Mark l’avait laissé ici, aux soins de Roger et elle avait ressenti une fois de plus ce sentiment d’abandon si blessant qui écorchait son cœur à chaque fois. Elle savait qu’elle ne le reverrait pas, ou alors plus avant bien longtemps. Alors quand Oméga avait disparu, une fois de plus elle avait senti son cœur manquer un battement et elle s’était retrouvée seule sans repère pour l’aider. Elle ne connaissait pas encore les lieux mais elle allait se faire un devoir d’apprendre les plans par cœur et le plus rapidement possible.
« Suis-je anormale d’avoir peur de cette chose futile qu’est l’abandon ? »
Un nouveau murmure mais qui était plus adressé à elle-même qu’à Oméga. A force de penser à son père et à Mark, les larmes avaient commencé à rouler sur ses joues et elle se senti coupable. Elle ne savait faire que ça : pleurer à cause de chose sans importance. Mais maintenant tout allait mieux puisqu’il l’avait retrouvé, elle pouvait sourire. Mais sans s’en rendre compte, ses lèvres s’étaient déjà étirée alors qu’elle ne semblait pas vouloir lâcher le jeune homme. Elle ne savait pas depuis combien de temps elle le serrait comme ça mais elle avait vraiment eut peur. Finalement elle desserra son étreinte et recula légèrement en s’essuyant les yeux. Puis elle le regarda, muette, ne sachant plus que dire ou que faire. Après cette épisode, elle avait tout de même très envie de découvrir la bibliothèque et elle leva la tête vers la porte ou l’écriteau était légèrement éclairé par la lampe. En voyant marqué « placard à balais » elle rougis légèrement puis elle éclata d’un rire franc. Elle aurait certainement attendu longtemps qu’on vienne l’ouvrir cette porte s’il n’avait pas pu la retrouver. Tant pis, maintenant c’était bon, il fallait laisser les choses du passé au passé et elle plongea ses yeux turquoise dans ceux à peine visible de l’orphelin en face d’elle. Peu importe ce qu’il pensait, elle était contente d’être là en sa compagnie. Oui, ses réactions étaient extrêmes mais elle n’avait pas envie de changer cette part d’elle-même. Un jour, sa mère lui avait dit qu’elle adorait la voir rire et sourire. Elle ne se souvenait pas depuis quand elle n’avait pas rit aux éclats de cette manière… Bien trop longtemps puisque Mark n’avait lui-même pas pu entendre ce rire franc qui faisait le bonheur de sa mère. Oméga devait être l’un des premiers chanceux à l’entendre depuis des mois.
« Je suis désolée, je n’ai pas réussit à te suivre. Et puis ce n’est pas de ta faute, tu ne pensais pas à mal, ne t’excuse pas pour si peu »
Non, elle n’était pas lunatique, elle était revenue à son état normale. Elle aimait sourire et rassurer les autres doucement. C’était dans sa nature, mais elle venait seulement d’en prendre conscience. Enfin, à présent, peu importait, elle voulait profiter de lui encore quelques minutes, sauf s’il désirait aller se coucher car peut-être avait-il court, lui, demain matin. Elle ne se souvenait même plus de quel jour il était ni de ce que le directeur lui avait dit pour sa classe.
Invité
Sujet: Re: Une nouvelle maison [ Libre] Jeu 26 Juin - 9:28
(866) Finalement j'avais peut-être fait le bon choix. Plus je courrais et plus ma lumière tremblait, plus une petite musique, une voix, une petite voix, s'élevait dans ma direction. En fait, c'était plutôt l'inverse, c'était moi qui courrait vers la voix. Cette voix ne pouvait être que celle de Snow, j'en était sûr. Et c'était d'ailleurs pour cette raison que je courrais de plus en plus vite. Finalement je la retrouvait, assise au bas d'une porte, celle d'un placard à balai. Je me postait simplement et humblement devant elle, comme un condamné se présentant devant ses juges et lui tendait la main. J'espérais de tout cœur qu'elle ne m'en voudrait pas. Je n'avais pas fait exprès, après tout... Mais je l'avais tout de même laissé seule. Quoi qu'il en soit, je restait ainsi attendant la réaction de la jeune fille.
Soudain la jeune fille frêle se jeta sur moi. Je ne m'attendais pas a une telle réaction, mais c'était une réaction de joie. Elle s'était jeté à mon coup et je n'avais fait que l'accepter. Elle me prit dans une étreinte que je lui rendit doucement. J'étais moi aussi si content de l'avoir retrouver que je n'avais rien à faire du reste. Sous la force de la jeune fille et la surprise je fut quelque peu déstabiliser, et je du reculer d'un pas pour ne pas me retrouver par terre. Mais même si je tombais je m'en fichais. La question de Snow était une bonne question. Je cherchais dans ma mémoire les interrupteur et les plan pour tacher de les confronter. Finalement, je me souvint d'un petit détail. Les lumières des couloirs de l'étages qui n'était pas celui des dortoirs étaient commandées par ordinateur et minuterie. L'heure du couvre-feu passée le couloir était plonger dans le noir. Mais plus encore ce fut la deuxième question de Snow qui me toucha. Je n'avais aucune intention de l'abandonner et j'aurais parcouru le couloir toute la nuit pour la retrouver s'il l'avait fallu. La serrant toujours doucement dans mes bras je murmurais à son oreille ma réponse.
« Tu n'as rien à craindre. Je te l'ai déjà dit non ? Je ne te laisserais jamais tombé. Jamais je ne t'abandonnerais. »
L'abandon. Voilà bien l'acte le plus ignoble que les hommes puissent se faire entre eux. Mes parents m'avaient abandonné. Enfin, on les avait tué, mais cela revenait au même. Alors que je tenais toujours Snow dans mes bras, la colère s'empara doucement de moi, lorsque j'avais vu mes parents s'interposer entre leurs marchandises et les voleurs. Il aurait été tellement plus simple de ne rien dire, de ne rien faire et de rester avec moi ? Pourquoi m'avaient-ils abandonné pour un stupide vase Ming ? L'abandon était ma plus grande peur. Je brisais souvent mes propres amitiés par peur que ce ne soit l'autre qui le fasse. Mais je ne saurais pas l'expliquer, avec Snow je sentais que c'était différent. Je sentais que jamais elle ne m'abandonnerait. Jamais elle ne me ferait ça. Jamais ! Je pouvais donc lui faire confiance. Oui, je lui faisais confiance et jamais nous ne nous trahirons ! La voix de Snow n'était à peine qu'un murmure mais je l'entendit quand même. J'avais souvent réfléchit à cette question, et la seule réponse que j'avais trouver était qu'il n'était pas dans la nature de l'homme d'être seul... Et pourtant je l'étais ?! Mais j'étais un paradox vivant. « L'homme n'est pas fait pour rester seul. »
Je ne savais pas depuis combien de temps Snow et moi étions ainsi enlacé mais je m'en fichais. J'étais si heureux de l'avoir retrouver que plus rien n'importait maintenant. J'attendais juste qu'elle me lâche, car je ne le ferais pas avant elle. Finalement elle le fit. Elle me lâcha et je la laissais reculer d'un pas. Elle avait eu les yeux humides de larmes et je ne savais pas trop que faire. Je n'étais vraiment pas doué pour jouer les nounours et consoler les gens. J'avais donc laisser Snow seule avec elle même, dans ses sombres pensées et souvenirs, ne souhaitant pas la blesser d'avantage par ma maladresse.
Snow jeta un regard à l'écriteau sur la porte. Il s'agissait, d'après ce qu'il était écrit dessus, d'un placard à balai. Elle aurait pu attendre longtemps avant que quelqu'un ne vienne ouvrir cette porte, mais de toute façon quelqu'un serait passé dans ce couloir, pour une raison ou pour une autre, avant. En voyant cela, Snow éclata de rire. En entendant ce rire, un large sourire se dessina sur mon visage. Cette fillette était vraiment magnifique quand elle souriait. Son rire réchaufferait même le cœur d'un vieux solitaire bougon. Elle était vraiment fantastique. Voilà maintenant que c'était elle qui refusait mes excuses. Quoi qu'il en soit, j'étais vraiment étonné et heureux. Mais c'est sans doute elle qui avait raison... Je passait alors un bras autour de ses épaules et déposait une bise sur sa joue. Je ne savais pas trop pourquoi j'avais fait ça, mais c'était spontané. J'étais si heureux, et j'avais eu si peur qu'elle me rejette... Je repris donc un ton plain d'assurance en demandant. « Et maintenant ? Tu veux encore voir la bibliothèque ? Je ne sais pas qu'elle heure il est, mais sans doute trop tard. »
Sujet: Re: Une nouvelle maison [ Libre] Dim 29 Juin - 15:24
La petite fille commençait à être fatiguée. Courir ainsi dans les couloirs l’avait vidé de l’énergie qui lui restait après avoir lutté contre le fait que Mark l’abandonnait. Il avait fallu qu’elle abandonne cette idée bientôt, ce n’était pas la faute du jeune juge, elle avait très bien compris qu’il ne pouvait pas assumer sa charge, qu’il n’en avait ni le droit ni les moyens. Et puis elle avait compris aussi que peu importe ce qu’elle aurait pu dire de plus pour alléger la peine de son père, celui-ci aurait quand même fait un séjour en prison. Pourquoi les adultes ne comprenaient-ils pas que ce n’était pas sa faute ?! Le pauvre homme avait perdu sa femme et s’était laissé bercé par son père. Non, complètement aveuglé par sa colère il s’était laissé abusé par ce vieil homme qui avait fait de sa propre petite fille une captive à la limite de l’abime sans fin de la mort… Mais ça n’avait plus d’importance, maintenant qu’elle était là, la fillette allait devoir y vivre jusqu’à sa majorité et elle ne pouvait pas en vouloir à Oméga d’avoir voulu jouer avec elle. De plus, sans qu’elle ne s’en rende compte, il lui avait changé les idées de ces stupides idées d’adultes qui n’avaient fait que la blessé. Une drôle question, encore une, franchit ses lèvres alors qu’elle dévisageait le jeune garçon devant elle.
« Dit Oméga, est-ce que tu crois les adultes ? Je veux dire, est-ce qu’on peut vraiment faire confiance en un adulte alors qu’ils passent leurs temps à nous blesser sans nous prendre en considération ? Est-ce si difficile que ça de se dire qu’une enfant est capable de comprendre les mêmes choses d’un adulte ? Ou est-ce moi qui n’ait rien compris au fonctionnement de mon entourage ? »
Snow était très sérieuse, ça n’avait plus rien avoir avec ce qu’il venait de se passer, ça n’avait plus rien à voir avec la bibliothèque non plus mais on pouvait lire dans le regard de la fillette que les réponses à ses questions, elle en avait vraiment besoin. Visiblement avide de savoir, elle avait posé la question à la seule personne qu’elle avait rencontrée, et à la seule à laquelle elle pouvait accepter d’accorder sa confiance. Après huit ans d’existence assez difficile pendant laquelle elle n’avait pas fait que sourire, pendant laquelle elle avait connu la faim, la douleur, la soif, la mort d’un proche, le sentiment d’abandon à plusieurs reprise, le vide, la fin d’une vie trop courte…
La petite fille s’était assise en tailleur pour écouter ce que celui qu’elle prenait déjà pour son grand frère pensait de tout cela. Bien sûr, une petite fille normale n’aurait jamais réfléchit de cette manière, elle n’y aurait peut-être fait que très peu attention finalement mais Snow n’était n’importe qu’elle petite fille. Elle n’avait déjà plus d’innocente et elle n’était pas aussi naïve qu’on aurait pu le penser. Après tout, elle était à la Whammy’s House, elle était une « orpheline » aux capacités intellectuelles supérieures comme le disait si bien Mark. Mais elle, elle se fichait de savoir tout ça. Plus que modeste, savoir qu’elle était plus « intelligente » que le commun des mortels la laissait de marbre et seules ses questions existentielles lui importaient. Se rendant compte qu’elle n’avait pas répondue à la question du jeune homme, elle finit par secouer la tête négativement, donnant vie à ses paroles.
« Non, je visiterai demain, ce n’est pas grave, j’ai encore un peu de temps. Et puis je t’embête avec mes questions. Je vais rejoindre ma chambre et dormir un peu pour affronter mes démons »
Elle parlait comme « une grande » la fillette gothique aux longs cheveux blonds, pire que certaines adolescentes en mal d’elles-mêmes. Enfin ça n’avait toujours aucune importance tout ça, Snow avait juste posé les questions qui la dérangeaient vraiment et l’empêchait d’être réellement elle-même. Ici, elle ne craignait plus rien. Elle pouvait de nouveau sourire et rire comme lorsque sa mère, son père et elle formait une vraie famille. Elle offrit un sourire rassurant à Oméga en glissant sa main dans la sienne puis elle se releva en l’entrainant légèrement avec elle. Après tout, rester assis dans un couloir de ténèbres, devant un placard à balais ne faisait pas très sérieux, surtout au vu de leur conversation actuelle.